Dominique Strauss-Kahn salue l’action de Macron et souhaite la « disparition » du PS

5.11.2017
by Le Monde.fr avec AFP

L’ex-directeur du FMI, qui fonde beaucoup d’espoir sur l’actuel quinquennat, s’est montré sévère envers son ancien parti, a rapporté « Le Parisien », dimanche.

L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn (DSK), est sorti de sa réserve. Interrogé samedi 4 novembre par un journaliste anglo-saxon en marge d’une table ronde à la World Policy Conference à Marrakech (Maroc), l’ancien ministre de l’économie n’a pas tari d’éloges sur la politiqued’Emmanuel Macron, a rapporté Le Parisien, dans son édition de dimanche.

« Il est en train d’agir étonnamment bien », estime celui qui s’est retiré de la vie politique depuis 2011, émettant toutefois une réserve sur sa ligne politique. « Macron n’est ni gauche ni droite. Je voudrais qu’il soit de gauche et de droite (…) et c’est une bonne chose que les deux puissent travailler ensemble », a ajouté DSK.

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L’ancien président du FMI fonde par ailleurs beaucoup d’espoir sur cette présidence, y voyant une « période des grandes transformations ». « [Si] Emmanuel Macron saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant ces trente précédentes années. »

A l’inverse, DSK se montre beaucoup plus pessimiste à propos de Donald Trump, qui célébrera, mercredi, le premier anniversaire de son élection à la Maison Blanche. « Je ne crois pas obligatoirement qu’il faille toujours avoir des politiciens, mais il faut quand même respecterles règles, les codes, ce que Trump ne fait pas. La planète ne peut être entre les mains de quelqu’un d’aussi imprévisible », s’inquiète-t-il.

La mort annoncée du Parti socialiste
Lors de cette interview, celui qui aurait pu porter les couleurs du Parti socialiste (PS) lors de la présidentielle de 2012, avant d’être mis de côté à cause d’un scandale sexuel, se montre sévère envers son ancien parti. « Je crois qu’il n’y a pas d’avenir pour le PS », argue-t-il, ajoutant « et c’est une bonne chose. Le temps est venu de renouveler le centre gauche français. »