Dominique Strauss-Kahn veut que le PS disparaisse

4.11.2017
by Ouest France

Dominique Strauss-Kahn souhaite que le Parti socialiste « disparaisse ». L’ancien ministre socialiste estime que ça serait même « une bonne chose ».
Voilà qui ne va pas faire remonter sa cote auprès de ses anciens amis politiques.. L’ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn a appelé de ses vœux, dans une interview mise en ligne samedi, la mort de son parti, coupable à ses yeux de n’avoir pas su s’adapter à la mondialisation.

« Ce parti qui est le mien – et je le dis avec tristesse – mais c’est comme ça, n’a pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait et donc il est temps qu’il disparaisse »,, a déclaré l’ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) dans cette interview donnée en marge d’un colloque organisé par la World Policy Conference à Marrakech, au Maroc.
Il est « temps qu’une autre force peut-être avec une partie des mêmes membres, apparaisse », ajoute-t-il.

« Le temps est venu de renouveller le centre gauche »

Discret dans les médias depuis sa spectaculaire arrestation à New York en 2011 et les accusations d’agressions sexuelles à son encontre, Dominique Strauss-Kahn a estimé que le Parti socialiste n’avait de toute façon pas d’avenir.
Et l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) d’insister : « Je crois que le PS n’a pas d’avenir et je crois que c’est une bonne chose, que le temps est venu de renouveler le centre-gauche français. »

Élogieux à l’égard Emmanuel Macron
Interrogé sur le chef de l’Etat français, Dominique Strauss-Kahn estime que Emmanuel Macron« est en train d’agir étonnamment bien ».
Si Emmanuel Macron « saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant les trente précédentes années », conclut Dominique Strauss-Kahn.

Au pouvoir durant le dernier quinquennat, le PS a subi deux revers majeurs en 2017, d’abord à l’élection présidentielle avec l’élimination de Benoît Hamon dès le premier tour, puis aux législatives, qui se sont soldées par l’élection d’une trentaine de députés sous sa bannière.

La World Policy Conference (WPC), organisée par l’Institut français des relations internationales (Ifri), est une rencontre internationale dédiée à la gouvernance mondiale, associant une centaine de participants.