Requiem pour l’OMC

L’Organisation mondiale du commerce est paralysée depuis cinq ans. En son absence, la loi de la jungle qui s’impose dans les négociations bilatérales est une « régression qui ne profite qu’aux Etats-Unis et à la Chine », prévient Philippe Chalmin.

Autrefois, c’est-à-dire il y a une bonne trentaine d’années, les réunions portant sur le commerce international organisées dans le cadre du GATT étaient des événements marquants sur la scène mondiale. A Seattle, à Hong Kong ou à Genève, les débats étaient certes dans la salle, mais surtout dans les rues : c’était l’époque où les « altermondialistes » fustigeaient l’Uruguay Round qui se négociait alors.

Les manifestations étaient souvent violentes comme d’ailleurs à l’occasion des sommets du G7. La « société civile » y gagna ses premiers galons. Nostalgiques du « nouvel ordre économique international » des années 1970, celui qui avait été dominé par la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et dont l’échec avait été patent, les contestataires s’opposaient à la « mondialisation libérale » dont le GATT, puis l’OMC, semblaient être le nom.

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