Thèmes 2011

La séance d’ouverture de la quatrième édition de la WPC est centrée, après une introduction d’ensemble aux travaux, sur les points de vue, au plus haut niveau, de deux acteurs clefs du monde musulman : la Turquie et le Qatar. Suivront dix sessions plénières et quatre ateliers.

La première session sera organisée autour du nouveau Président de la Banque Centrale Européenne. La BCE, dont les statuts ne laissent qu’une place limitée à l’interprétation, est soumise aux pressions de ceux qui voudraient la voir se substituer au moins partiellement aux obligations des Etats membres de la zone euro. L’Allemagne résiste, tandis que les peuples grondent.

La deuxième session sera consacrée au “printemps arabe“ et à ses suites, du point de vue de la gouvernance mondiale. La parole sera donnée à de hautes personnalités politiques de la région. Les aspects économiques, notamment énergétiques, seront également abordés, ainsi que la comparaison, souvent faite en Europe, avec la chute du mur de Berlin et la fin de l’Union soviétique entre 1989 et 1991.

Un des aspects de l’interdépendance croissante caractéristique de la mondialisation est l’augmentation du risque de catastrophes réellement mondiales. Une dimension souvent citée est la prolifération nucléaire, notamment à propos de la Corée du Nord et de l’Iran. Une autre dimension, moins systématiquement explorée jusqu’ici, est le terrorisme numérique, qui pourrait être le fait d’Etats ou de petites unités non-étatiques. La troisième session traitera de ces deux sujets.

Contrairement à des idées encore répandues, l’Afrique connaît un développement vigoureux et regorge de richesses. Mais, dans l’ensemble, ce continent souffre de mal-gouvernance, ce qui a des lourdes conséquences globales. La quatrième session abordera cette question.

Le G8 et surtout le G20 sont devenus deux piliers de la gouvernance politique et économique mondiale, dont les performances en termes d’efficacité et de légitimité restent cependant controversées. Il est donc naturel que, chaque année, ce sujet soit repris par la WPC, cette année autour des principaux acteurs des présidences coréenne (2010), française (2011) et mexicaine (2012).

L’Union européenne est un véritable laboratoire de gouvernance, à l’échelle d’un continent, mais qui pourrait préfigurer l’évolution de la gouvernance mondiale sur le très long terme. Au-delà de cette crise actuelle, quelles leçons peut-on tirer de son expérience ? Dans la sixième session, la question sera abordée, sous des angles variés, par des acteurs majeurs, intérieurs et extérieurs à l’Union.

La mondialisation profite à toutes les unités actives de la planète, y compris aux terroristes et aux criminels, ce qui ajoute une dimension à la problématique de la gouvernance. Tel sera le sujet de la septième session, à partir de l’expérience indienne et de celle de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.

Bien que les Etats demeurent les principaux acteurs du système international, ils ne sont pas les seuls. Les entreprises mondialisées ont des responsabilités, tant au niveau de chacun des pays où elles sont présentes qu’à celui de la gouvernance globale. Ce sujet majeur sera traité dans la huitième session par deux grandes personnalités issues, l’une de la politique, et l’autre de l’entreprise.

Pour des raisons uniques dans l’histoire, Israël joue un rôle spécifique dont l’enjeu dépasse largement le Proche et le Moyen Orient. En conséquence, l’Etat Hébreu est un acteur mondial dont la vision, en termes de gouvernance globale, est rarement discutée. La neuvième session abordera ce sujet autour d’une très haute personnalité du gouvernement israélien.

La dernière session sera consacrée à un débat d’ensemble, avec plusieurs personnalités ayant exercé, dans un passé récent, des responsabilités éminentes. Elles s’efforceront de tirer quelques enseignements de la conférence mais aussi d’ouvrir de nouvelles avenues.

Les quatre ateliers porteront sur des aspects fondamentaux et donc récurrents de la gouvernance mondiale.

WORKSHOPS

Énergie et environnement

Du point de vue de la gouvernance, le lien entre les deux sujets ne cesse de se renforcer, en raison du changement climatique et de l’impact d’événements comme la catastrophe de la centrale de Fukushima. Les travaux de cet atelier seront introduits par les perspectives d’un grand industriel, d’une ONG et d’une agence de notation spécialisée.

Sécurité alimentaire

Le sujet est motivé par la croissance de la population mondiale, le changement et les aléas climatiques, l’évolution des habitudes alimentaires et la volatilité des marchés. Le débat sur le rôle des Etats et des organisations internationales pour la régulation – au sens large – de ces marchés, fait apparaître de fortes oppositions. Il sera introduit ici par d’éminents spécialistes privés et publics.

Santé

Les problèmes de santé publique font désormais partie intégrante de la problématique de la gouvernance mondiale, en raison de l’intensification des mouvements de personnes er des biens. Le sujet sera introduit cette année par deux grands industriels de la pharmacie et par un généraliste des politiques publiques.

Gouvernance mondiale et état des lieux

Il s’agira dans cet atelier d’échanger des vues synthétiques sur la gouvernance, à partir de l’observatoire créé dans ce domaine par le Council on Foreign Relations de New York et de Washington, des travaux sur le sujet d’un éminent intellectuel singapourien, et de deux grands industriels à vocation mondiale.