11e Conférence sur la gouvernance mondiale – La Côte d’Ivoire à l’honneur à Rabat

27.10.2018

Guy-Assane Yapy, Fraternité Matin 

À l’ouverture de la World Policy Conference, hier, une place de choix a été accordée à la République de Côte d’Ivoire.

Après la participation du président de la république, Alassane Ouattara en décembre 2012, c’est le premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l’État, Amadou Gon Coulibaly qui a représenté le Chef de l’État à la 11e édition de la World Policy Conference (WPC), du 26 au 28 octobre à Rabat au Maroc. Lors de la cérémonie d’ouverture, hier, à Sofitel Rabat, le Pr. Thierry de Montbrial, fondateur et président de la WPC, a planté le décor. « Cette conférence vise à atteindre un monde plus ouvert qui, indépendamment des différences, interagit. Le conflit entre l’ancien et le nouveau temps ne se réduit pas à la contradiction infligée par la mondialisation et les innovations technologiques », a-t-il dit. Après quoi, place a été faite au premier ministre ivoirien pour prononcer le discours officiel de cette importante conférence. Il était face à un auditoire constitué de plus de 350 hautes personnalités politiques, administratives et des experts venus de plus de 40 pays du monde. Amadou Gon Coulibaly a, avant tout, traduit à sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc, les salutations et les amitiés du président de la république de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara. Avant de livrer son message sur le thème ‘’Forces et faiblesses de l’Afrique d’aujourd’hui’’. Amadou Gon Coulibaly a indiqué que « l’Afrique dispose de bases fondamentales solides pour devenir un pilier de la croissance et de la prospérité mondiale ». Et d’ajouter qu’« il est de la responsabilité des dirigeants africains de mettre en place des politiques et des stratégies capables de relever nos défis ». Ce qui a amené le Chef du gouvernement ivoirien à définir les sept priorités sur lesquelles les gouvernements africains pourraient mettre l’accent pour parvenir à une meilleure gouvernance du continent. Il s’agit de la stabilité politique, la paix et la sécurité, la réduction du gap en infrastructures, l’accent sur l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires, l’industrialisation, le maintien d’un cadre macroéconomique robuste, et l’accélération de l’intégration régionale. Selon le chef du gouvernement ivoirien, si les pouvoirs publics arrivent à mettre en synergie ces sept priorités, ce serait le décollage définitif de tout le continent noir. Car, a-t-il rappelé dans son discours, « le journal, “the Economist”, qui avait qualifié l’Afrique en mai 2000 de “Continent sans espoir (Hopeless Continent)”, a transformé ses titres pour devenir : “Afrique montante (Africa rising)” puis “l’Afrique Aspirante (Aspiring Africa)” ». Le premier ministre ivoirien a également mentionné la place de choix qui revient au secteur privé pour atteindre cette transformation de l’Afrique. « Les gouvernements ne pourront y arriver seuls. Le secteur Privé a un grand rôle à jouer. Il reste le moteur de la croissance en Afrique”, a t-dit. Amadou Gon Coulibaly a alors appelé les opérateurs économiques à améliorer leur productivité et leurs performances pour tirer le meilleur parti des opportunités en Afrique. Il les a aussi exhortés à mettre l’accent sur l’innovation technologique comme dans les autres économies émergentes notamment l’Asie et enfin, à travailler avec les gouvernements pour trouver des solutions aux facteurs qui entravent sa capacité à produire et exporter des biens. À la fin de son message, le premier ministre a reçu de vives ovations de toute l’assemblée réunie à rabat au Maroc. Puis, il s’est prêté aux questions des hommes et femmes de la presse locale et internationale, à la sortie de la salle de conférences du Sofitel Rabat. Avant qu’Amadou Gon Coulibaly ne reçoive en audience plusieurs hautes personnalités politiques, diplomatiques et hommes d’affaires.