Thèmes 2010

Pour sa troisième édition, la World Policy Conference (WPC) se concentrera, dans ses sessions plénières, sur cinq thèmes fondamentaux :

1. Le problème de l’interaction à moyen et long terme entre évolutions démographiques, changement climatique et enjeux de santé publique. Chacun de ces sujets fait indépendamment l’objet de recherches approfondies et certaines institutions internationales spécialisées s’en préoccupent. Mais ces trois sujets forment un tout, rarement traité en tant que tel. L’objet de la session plénière qui lui sera consacrée à Marrakech est de poser correctement le problème et d’identifier les améliorations institutionnelles de nature à renforcer la gouvernance mondiale dans le cadre général de la problématique du développement.

2. La deuxième session plénière sera consacrée à la gouvernance monétaire et financière mondiale. Depuis l’éclatement de la crise financière en 2008, le G20 a été créé et des dispositions ont été prises, d’une part pour éviter une grande dépression et tout au moins limiter les conséquences déflationnistes de la crise, d’autre part pour réduire la probabilité d’un nouveau choc. Ce second aspect est d’autant plus important que les marges de manœuvre des gouvernements comme des banques centrales sont désormais extrêmement réduites. L’objet de cette session est de faire le point des progrès accomplis et d’identifier les lacunes qui demeurent. Une attention particulière pourra être prêtée aux leçons de la crise de l’euro survenue à partir de la Grèce.

3. Nous introduisons cette année le sujet fondamental et encore peu défriché de la gouvernance du numérique ou, selon la terminologie que nous adoptons ici, la gouvernance du cyberespace. Il s’agira dans cette session d’identifier les défis majeurs posés par le monde de l’Internet, tels que la cybercriminalité ou la guerre numérique. Nous tenterons aussi de poser correctement le problème de la gouvernance du Net.

4. L’institutionnalisation en cours du G20 pose un double problème. D’une part, cette nouvelle structure peut paraître trop légère pour ce qu’elle a de lourd, et trop lourde pour ce qu’elle a de léger. Il convient donc de s’interroger sur son avenir du point de vue des critères d’efficacité et de légitimité. D’autre part, l’émergence du G20 oblige à réexaminer l’architecture de la gouvernance mondiale dans son ensemble et notamment à reposer le problème de la réforme du système de l’ONU.

5. La tendance du monde à la multipolarité ne fait que s’accentuer d’année en année. Une session plénière sera donc consacrée à la façon dont des puissances comme la Chine, l’Inde, le Brésil, la Turquie ou l’Afrique du Sud envisagent leurs responsabilités du point de vue de l’articulation entre la gouvernance régionale et la gouvernance mondiale.

6. Une sixième session plénière permettra à d’éminentes personnalités de débattre de l’actualité internationale sous l’angle de l’évolution de la gouvernance mondiale.

Enfin, trois ateliers sont prévus portant chacun sur un aspect fondamental de la gouvernance mondiale :

  • · L’énergie, les matières premières et l’environnement ;
  • · La sécurité alimentaire et la nutrition ;
  • · La gouvernance monétaire et financière mondiale.

Les deux premiers ateliers aborderont des questions littéralement vitales, qui se rattachent à la problématique générale du développement. Le troisième est le prolongement naturel de la deuxième session plénière. Chacune des sessions plénières ainsi que les ateliers seront introduits par des personnalités exerçant de hautes responsabilités ou fortement engagées dans le brain storming international. Les débats interactifs avec les participants seront animés par des journalistes et des commentateurs de notoriété mondiale.

Les travaux de la conférence bénéficieront également d’interventions hors sessions de quelques personnalités de tout premier plan.