A Marrakech, un sommet pour guérir le monde

4.11.2017

by Rémy Dessarts, envoyé spécial à Marrakech (Maroc)

Pendant trois jours, la World Policy Conference réunit des dirigeants politiques, des chefs d’entreprise, des intellectuels et des représentants des religions venus de tous les continents. Objectif : échanger sur ce qui divise pour tenter de résoudre les crises.

Thierry de Montbrial a inauguré vendredi la dixième édition de la World Policy Conference. L’événement qu’il a créé et qu’il dirige réunit pendant trois jours le gratin de la planète dans un palace de Marrakech placé sous très haute surveillance. Comme chaque année, les sujets abordés ont pour mission d’éclairer, d’accompagner l’actualité : le développement en Afrique, la situation du Moyen-Orient, l’intelligence artificielle et l’avenir du travail du humain, la confiance et la vérité à l’ère numérique, l’Amérique et le Monde un an après l’élection de Donald Trump…

Un premier débat sur le Kossovo
C’est sa Sainteté Bartholomée 1er, archevêque de Constantinople, qui a ouvert les débats. Il a rappelé quel devait être le rôle des religions dans la résolution des crises qui secouent la planète. Avant de laisser la place à un cas d’école avec le débat entre deux leaders politiques que tout oppose. Ana Brnabic, Premier ministre de Serbie et Edi Rama, son homologue albanais ont évoqué, avec un grand esprit d’ouverture mais sans rien lâcher sur le fond, la crise des Balkans et le sujet sur lequel ils s’affrontent encore, le Kossovo. Désormais ils se parlent. L’un et l’autre nous ont confirmé que cette rencontre allait apporter sa contribution à la normalisation de leurs relations. Et ils ont mis l’accent sur un point d’accord : l’Europe doit leur ouvrir sa porte. « Il n’y aura pas de paix en Europe si les pays des Balkans n’en font pas partie, explique Ana Brnabic. Et il n’y aura pas de paix dans ces pays s’ils ne font pas partie de l’Europe. »