LE PREMIER MINISTRE IVOIRIEN, AMADOU GON COULIBALY, A RABAT POUR LA WORLD POLICY CONFERENCE (WPC)

25/10/2018

Primature Côte d’Ivoire

Abidjan, le 25 octobre 2018 – Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est arrivé ce 25 octobre 2018 à Rabat (Maroc) où il participe à la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC). Le Chef du gouvernement ivoirien y représente le Président de la République Alassane Ouattara.

La rencontre discutera des enjeux du commerce international, de l’éducation, du développement de l’Afrique, des questions climatiques, énergétiques et de l’état de l’économie mondiale.

Le thème de la conférence est : « Forces et Faiblesses de l’Afrique d’Aujourd’hui ». A la cérémonie d’ouverture de ce forum qui vise à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, le Premier Ministre ivoirien partagera la vision du Président de la République et du gouvernement sur le développement social et économique de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.

Le Chef du gouvernement ivoirien est accompagné à cette rencontre des ministres Raymonde Goudou-Coffie de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service Public et Souleymane Diarrassouba du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME.

La conférence qui se tiendra du 25 au 27 octobre 2018, réunit 250 personnalités de haut niveau de plus de 40 pays.

World Policy Conference : Plus de 250 personnalités de plus de 40 pays refont le monde à Rabat

24.10.2018

Mohammed Zainabi, L’Observateur du Maroc et d’Afrique

La World Policy Conference (WPC) se tient cette année du 26 au 28 octobre 2018 à Rabat. Cette onzième édition réunit plus de 250 personnalités de haut niveau, de plus de 40 pays et de divers horizons, qui vont échanger leurs réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3emeilleure conférence de think tank au monde en 2017 d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC 2018 : les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de Trump, l’initiative One Belt One Road, les enjeux stratégiques de l’Europe, le problème de la Corée du Nord.

Les travaux de cette onzième édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

Un mini Davos en perspective

Parmi les participants étrangers attendus cette année à la WPC, Jean-Paul Agon (président- directeur général de L’Oréal), Olivier Blanchard (ancien économiste en chef au FMI), Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères d’Espagne), Karl Brauner (directeur général adjoint de l’OMC), Patrick de Castelbajac (directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus), Ronnie Chan (président de Hang Lung Group Ltd), Chang Dae-whan (président de Maekyung Media Group), Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre de Côte d’Ivoire), Tsakhia Elbegdorj (ancien président de Mongolie), Laurent Fabius (président du Conseil constitutionnel, ancien ministre des Affaires étrangères ), Ichiro Fujisaki (président du Nakasone Peace Institute), Carlos Ghosn (président-directeur général de Renault- Nissan-Mitsubishi), Salim Jreissati (ministre de la Justice du Liban), Karin Kneissl (ministre des Affaires étrangères d’Autriche), Jean-Yves Le Gall (président du CNES), Staffan de Mistura (envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie), Nobuo Tanaka (ancien directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie), Aminata Touré, (ancien Premier ministre du Sénégal), Jean-Claude Trichet (ancien président de la BCE), László Trócsányi (ministre de la Justice de Hongrie), Hubert Védrine (ancien ministre des Affaires étrangères), Wang Jisi (président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’Université de Pékin) et Lionel Zinsou (ancien Premier ministre du Bénin)

Georgy Toloraya

Le professeur Georgy Toloraya occupe le poste de directeur exécutif du Comité national russe pour la recherche sur le BRICS, une entité juridique créée sous les auspices du gouvernement russe pour les activités du volet 2. Il est également directeur de l’analyse des programmes à la Fondation présidentielle « Russkiy Mir », qui s’occupe de programmes en Asie et en Afrique. Le professeur Toloraya est également directeur du Centre de stratégie asiatique de l’Institut d’économie de l’Académie des sciences de Russie. Diplomate professionnel (au rang de ministre) avec une expérience de plusieurs décennies dans les affaires asiatiques, il a occupé deux postes en Corée du Nord (1977-1980 et 1984-1987), puis en Corée du Sud en tant que chef adjoint de l’ambassade de Russie (1993-1998) et, plus tard, haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères (directeur général adjoint) chargé de la péninsule coréenne (1998-2003). Il a ensuite occupé le poste de consul général de Russie à Sydney, en Australie (2003-2007). Auparavant, il a travaillé pour des agences de promotion du commerce liées à l’Asie.

11ème édition de la World Policy Conference – Rabat, Maroc – du 26 au 28 octobre

23.10.2018

Moëz Bhar, La revue de l’Afrique 

Fondée en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), la World Policy Conference (WPC) tiendra sa onzième édition du 26 au 28 octobre 2018 à Rabat, au Maroc. La WPC a pour mission la réflexion sur les bouleversements incessants que connaît le monde actuel, sur les solutions pour y parer, et le développement de liens durables entre ses participants. Cette conférence internationale rassemble des acteurs politiques, économiques, académiques et médiatiques issus de plus de 40 pays – des grandes puissances à de moyens et petits pays, y compris des pays émergents, en assurant ainsi une diversité et une pluralité de débats. Rendez-vous incontournable dans l’agenda de la gouvernance mondiale, la WPC s’est distinguée comme 3e meilleure conférence de think tank au monde en 2017 d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

La World Policy Conference (WPC) a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste. Cela suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et pour réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque nation.

De riches thèmes abordés

Parmi les thèmes qui seront abordés : les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de Trump, l’initiative One Belt One Road, les enjeux stratégiques de l’Europe, le problème de la Corée du Nord.

Les travaux de cette onzième édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

Plus de 250 personnalités de haut niveau se réuniront, parmi lesquelles : Jean-Paul Agon (président directeur général de L’Oréal), Olivier Blanchard (ancien économiste en chef au FMI), Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères d’Espagne), Nasser Bourita (ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Royaume du Maroc), Karl Brauner (directeur général adjoint de l’OMC), Patrick de Castelbajac (directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus), Ronnie Chan (président de Hang Lung Group Ltd), Chang Dae-whan (président de Maekyung Media Group), Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre de Côte d’Ivoire), Tsakhia Elbegdorj (ancien président de Mongolie), Laurent Fabius (président du Conseil constitutionnel, ancien ministre des Affaires étrangères ), Ichiro Fujisaki (président du Nakasone Peace Institute), Carlos Ghosn (président-directeur général de RenaultNissan-Mitsubishi), Salim Jreissati (ministre de la Justice du Liban), Karin Kneissl (ministre des Affaires étrangères d’Autriche), Jean-Yves Le Gall (président du CNES), Staffan de Mistura (envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie), Nobuo Tanaka (ancien directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie), Aminata Touré, (ancien Premier ministre du Sénégal), Jean-Claude Trichet (ancien président de la BCE), László Trócsányi (ministre de la Justice de Hongrie), Hubert Védrine (ancien ministre des Affaires étrangères), Wang Jisi (président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’Université de Pékin), Lionel Zinsou (ancien Premier ministre du Bénin).

Hailemariam Desalegn Boshe

Ancien Premier ministre d’Ethiopie. Auparavant, il a exercé les fonctions de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères (2010-2012). Il a été nommé Premier ministre et président du parti au pouvoir, EPRDF, en septembre 2012. Il a également été président de l’Union africaine de 2013 à 2014. Ancien doyen de l’Institut des technologies de l’eau. Il a occupé divers postes au sein du gouvernement, notamment en tant que président du SNNPRS pendant cinq ans; Président du SEPDM; Membre de la Chambre des représentants; Conseiller spécial auprès du Premier ministre en matière d’affaires sociales et de mobilisation des sociétés civiles; et « Whip en chef » du gouvernement, avec un portefeuille ministériel.

Face à Kim Jong-un, le courage du président sud-coréen

15/10/2018, Le Figaro

CHRONIQUE – Moon Jae-in, qui a entamé une visite de huit jours en Europe, a eu le génie de saisir la main tendue par le dictateur nord-coréen Kim Jong-un.

C’est par la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, que le président sud-coréen a entamé, le 13 octobre 2018, une visite de huit jours en Europe, destinée à expliquer sa stratégie de détente et de réconciliation envers la Corée du nord. Il était important pour Moon Jae-in de parler en tête-à-tête avec Emmanuel Macron, qui jusque-là s’était montré plutôt sceptique quant aux chances de succès d’une telle démarche. Le président français avait même rappelé au Conseil de sécurité, lors de son passage en septembre à New York, son devoir de rigueur dans l’application des sanctions à l’encontre de la Corée du nord. Ces sanctions avaient pour but d’amener le régime stalinien de Pyongyang à renoncer à son programme militaire balistique nucléaire, lequel menaçait non seulement ses voisins sud-coréen et japonais, alliés des Etats-Unis, mais aussi le territoire américain lui-même.

Après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche et de nouveaux essais militaires nord-coréens, nucléaires comme balistiques, des insultes avaient été échangées, via des twitts ou des communiqués officiels, entre le vieux président américain conservateur et le jeune leader nord-coréen communiste. En septembre 2017, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le premier avait même menacé le second de pulvériser son pays au moindre geste hostile envers les intérêts américains en Asie. En raison de la poursuite de ses essais nucléaires, le Conseil de sécurité avait alors décidé de renforcer considérablement les sanctions commerciales contre la Corée du nord. Le 27 novembre 2017, la Corée du nord procédait à tir de missile balistique à longue portée et annonçait que ses missiles pouvaient désormais atteindre n’importe quel point du territoire américain. L’US Navy envoyait une armada au large de la péninsule.

Depuis la crise des missiles de Cuba de 1962, on n’avait jamais eu aussi peur d’un déclenchement accidentel de conflit nucléaire.

Puis, enfoui dans un discours martial de nouvel an, survint un petit geste d’apaisement de la part de Kim Jong-un. Le dictateur nord-coréen proposa d’envoyer une délégation de sportifs et d’artistes aux jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en Corée du sud, commençant le 9 février 2018. Il se déclara en outre prêt à entamer un dialogue avec Séoul. Le génie du président Moon est d’avoir su parfaitement saisir cette main tendue.

Cet avocat issu d’une famille modeste ayant fui le nord communiste peu avant la guerre (1950-1953), élu à la magistrature suprême en mai 2017, est un libéral et un catholique qui n’a jamais perdu l’espoir d’une réunification progressive de la péninsule. Praticien des droits de l’homme depuis ses années d’étudiant en droit, Moon Jae-in, aujourd’hui âgé de 65 ans, a toujours été un fervent défenseur du dialogue intercoréen. Il sait que n’est pas tenable à long terme une situation de division de la péninsule entre un sud de plus en plus prospère et démocratique – un modèle de réussite en Asie -, et un Nord de plus en plus militarisé, dont la pauvreté relative de la population ne cesse de s’accroître. Il comprend que, tôt ou tard, le régime nord-coréen tournera à la catastrophe, que celle-ci prenne la forme d’une aventure militaire extérieure ou d’une implosion du pays. Il saisit que, dans les deux cas, c’est la Corée du sud qui en subirait les premières et les plus graves conséquences.

Moon aime la paix et la recherche ; il n’est pour autant ni pacifiste ni naïf. Ayant face à lui un leader nord-coréen neuf, éduqué en Suisse, Moon pense simplement qu’il faut lui donner sa chance et accepter qu’il puisse être sincère. Après la trêve olympique, il envoya une délégation en Corée du nord, qui revint avec deux cadeaux du leader suprême : une proposition de dénucléariser la péninsule et une offre de rencontre avec le président américain. Le 8 mars 2018, à la surprise générale, et sans avoir prévenu personne, Donald Trump accepta. Le tourbillon diplomatique pouvait commencer. Le 27 avril, un sommet intercoréen se tint à Panmunjom et le 12 juin c’est la rencontre Trump-Kim de Singapour. Les Nord-Coréens font des gestes concrets : ils démantèlent un site nucléaire et un site balistique. Kim, qui a médité le précédent de Kadhafi, n’abandonnera pas du jour au lendemain son arsenal nucléaire sans de solides garanties. Pragmatique, Moon le comprend parfaitement. Aujourd’hui, il milite pour que les Occidentaux fassent à leur tour un geste à l’égard de Pyongyang, en allégeant les sanctions. Il a raison. Pour que la Corée du nord poursuive dans la voie de la dénucléarisation, il faut qu’elle ait concrètement quelque chose à y gagner.

En politique étrangère, comme le général de Gaulle nous l’a montré, il faut parfois savoir prendre de grands risques. C’est ce qu’a fait Moon. Et il est déjà, pour cela, entré dans l’Histoire.

Renaud Girard

« La sécurité, première exigence des peuples »

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CHRONIQUE – Les idéologues de droite, obsédés par leur culte de la liberté, et les idéologues de gauche, obsédés par leur culte de l’égalité, oublient trop souvent que ce que les citoyens demandent en premier à l’État, c’est de leur assurer la sécurité.

En votant à 46 % pour le député populiste, ancien officier de l’armée de terre, Jair Bolsonaro, le 7 octobre 2018, au premier tour de l’élection présidentielle, et en ne donnant que 29 % des voix à l’universitaire du Parti des travailleurs Fernando Haddad, la population brésilienne a-t-elle émis un vœu de retour à la dictature militaire, telle qu’on l’a connue de 1964 à 1985? Le plus grand pays d’Amérique latine aurait-il soudain tourné fasciste, comme le laissent entendre certains commentateurs? Bien sûr que non.

La preuve en est qu’aux élections législatives – qui avaient lieu en même temps – le Parti social libéral (PSL) de Bolsonaro n’a conquis que 52 sièges sur 513, un nombre légèrement inférieur à celui du Parti des travailleurs (gauche modérée, dont le chef historique, le syndicaliste Lula, président de 2003 à 2011, a été jeté en prison pour une obscure affaire de corruption). Au demeurant, le Brésil est un pays fédéral, qui connaît de très solides contrepouvoirs et ce n’est pas demain qu’il se transformera en dictature mussolinienne.

Mais il est évident que la population brésilienne a voulu, dans ce scrutin présidentiel particulier, envoyer un message très clair aux élites politiques : ras le bol de l’insécurité ! A Rio de Janeiro, il y a des quartiers entiers où la police n’ose plus entrer, même de jour. Dans les favelas, les gangs de la drogue se font la guerre dans les rues. A Sao Paolo, la capitale économique, les automobilistes ont peur de s’arrêter aux feux rouges, de peur d’un « carjacking » par des groupes de jeunes en capuches. En 2016, le Brésil a recensé près de 62000 homicides, soit sept homicides par heure en moyenne. Le taux de meurtres pour 100000 habitants est de 25,5 au Brésil. C’est le plus haut du monde. Il est cinq fois supérieur à celui des Etats-Unis, vingt-deux fois supérieur à celui du Portugal, soixante-quinze fois supérieur à celui du Japon.

Les idéologues de droite, obsédés par leur culte de la liberté, et les idéologues de gauche, obsédés par leur culte de l’égalité, oublient trop souvent que ce que les citoyens demandent en premier à l’Etat, c’est de leur assurer la sécurité. Pour leur personne, pour leur famille, pour leurs biens. L’Etat ne se définit-il pas en effet comme l’institution disposant du monopole de la contrainte légitime ? Quand un Etat n’est plus capable d’assurer la sécurité à ses citoyens, il ne mérite même plus le nom d’Etat. Sans sécurité, les valeurs républicaines de liberté et d’égalité ne signifient plus rien, car privées de terrain d’application.

Lorsque, en 2003, les Américains ont envahi l’Irak pour y renverser la dictature politique de Saddam Hussein, ils se sont félicités d’y introduire la démocratie. De fait, en janvier 2005, eut lieu l’élection d’une assemblée nationale constituante, où chaque Irakien a pu voter comme il l’entendait. Mais comme ils n’ont pas été capables, parallèlement, de maintenir la sécurité dans les rues, les Américains ont vite été détestés par la grande majorité de la population. Une mère de famille n’a que faire de son nouveau droit de vote si elle a peur d’envoyer ses enfants à l’école. Les Occidentaux néoconservateurs ont mis longtemps à comprendre que, pour les peuples d’Orient, il y avait pire que la dictature politique : l’anarchie. Et pire que l’anarchie : la guerre civile.

Aux Philippines, Ricardo Duterte, le président populiste élu à l’été 2016, mène, avec des méthodes expéditives, une guerre sans merci aux trafiquants de drogue et aux toxicomanes (qui a déjà fait plus de 4000 morts). Il dit vouloir éviter que l’archipel ne devienne un narco-Etat. Les fréquentes bavures de sa police n’ont pas rendu le président impopulaire. Il récolte des taux de popularité supérieurs à 75%. La vérité est que la population, lasse de la criminalité engendrée par la drogue, est prête à payer le prix fort pour l’extirper du pays.

Depuis peu, les électorats d’Europe occidentale sont eux aussi tentés par différents votes populistes. La faute en revient aux gouvernements qui ont dirigé le continent depuis la fin des années soixante, qu’ils fussent inspirés par le libéralisme économique ou par la social-démocratie. Naïfs quant à la nature humaine, ils ont laissé se développer des quartiers où la loi de la jungle est venue supplanter les lois républicaines. Quand la population des quartiers populaires leur a demandé une réponse à poigne, ils ont fait preuve de pusillanimité, par peur d’être traités de « fascisants » par la bien-pensance bourgeoise (protégée, elle, par son argent). Ils n’ont pas compris que, pour tuer les tentations autoritaires, les démocraties devaient à tout prix assurer à leurs administrés le premier des droits de l’homme, qui est la sécurité.

China, Japan, and Trump’s America

 

Japan’s anxieties about Donald Trump’s « America First » orientation and protectionist policies are not surprising. When two allies’ defense capacities are not symmetrical, the more dependent party is bound to worry more about the partnership.

CAMBRIDGE – The key strategic issue in East Asia is the rise of Chinese power. Some analysts believe that China will seek a form of hegemony in East Asia that will lead to conflict. Unlike Europe, East Asia never fully came to terms with the 1930s, and Cold War divisions subsequently limited reconciliation.

Now US President Donald Trump has launched a trade war with China and negotiations with Japan that take aim at Japan’s trade surplus with the United States. While the recent announcement of bilateral talks postpones Trump’s threat of auto tariffs against Japan, critics worry that Trump may push Japan closer to China, whose president, Xi Jinping, is scheduled to hold a summit with Prime Minister Shinzo Abe later this month.

The balance of power between Japan and China has shifted markedly in recent decades. In 2010, China’s GDP surpassed Japan’s as measured in dollars (though it remains far behind Japan in per capita terms). It is difficult to remember that a little over two decades ago, many Americans feared being overtaken by Japan, not China. Books predicted a Japanese-led Pacific bloc that would exclude the US, and even an eventual war with Japan. Instead, during President Bill Clinton’s administration, the US reaffirmed its security alliance with Japan at the same time that it accepted the rise of China and supported its admission to the World Trade Organization.

In the early 1990s, many observers believed that the US-Japan alliance would be discarded as a Cold War relic. Trade tensions were high. Senator Paul Tsongas campaigned for president in 1992 on the slogan, “The Cold War is over and Japan has won.” The Clinton administration began with Japan-bashing, but after a two-year process of negotiation, Clinton and then-Prime Minister Ryutaro Hashimoto issued a declaration in 1996 that proclaimed the alliance to be the bedrock of stability for post-Cold War East Asia.

There was a deeper level of malaise, however, and although it was rarely expressed openly, it related to the Japanese concern that it would be marginalized as the US turned toward China. When I was involved in negotiating the reaffirmation of the alliance in the mid-1990s, my Japanese counterparts, seated across a table festooned with national flags rarely discussed China formally. But later, over drinks, they would ask whether America would shift its focus from Japan to China as the latter grew in strength.

Such anxieties are not surprising: when two allies’ defense capacities are not symmetrical, the more dependent party is bound to worry more about the partnership. Over the years, some Japanese have argued that Japan should become a “normal” country with a fuller panoply of military capabilities. Some experts have even suggested that Japan drop some of its anti-nuclear principles and develop nuclear weapons. But such measures would raise more problems than they would solve. Even if Japan took steps to become a “normal” country (whatever that term may imply), it would still not equal the power of the US or China.

Today, Japan has a new set of concerns about American abandonment. Trump’s “America First” orientation and protectionist policies pose a new risk to the alliance. Trump’s withdrawal from the Trans-Pacific Partnership was a blow to Japan. While Abe has skillfully played to Trump’s ego to deflect conflict, acute differences remain. The Trump administration’s imposition of steel and aluminum tariffs on national security grounds surprised Abe and has fueled disquiet in Japan.

The Trump administration has also suggested that US allies in Asia should do more to defend themselves and openly questioned the value of forward deployed US forces. Some analysts wonder whether Trump’s actions will force Japan to hedge its bets and edge toward China. But that is unlikely at this stage. While such options may be explored, they will remain limited, given Japanese concerns about Chinese domination. The US alliance remains the best option – unless Trump goes much further.

Thus far, the alliance remains remarkably strong. Abe reached out early to President-elect Trump, meeting him first at Trump Tower in New York and then during visits to Washington, DC, and Mar-a-Lago, Trump’s Florida residence. The Abe-Trump relationship allowed the Pentagon to maintain close cooperation on security matters. North Korea helped focus the alliance’s attention and provided an opportunity for Trump to assure Japan that the US was behind Japan “100%.”

Abe and Trump both supported the “maximum pressure” strategy against North Korea, working hard to build international support for United Nations sanctions. Meanwhile, Japan announced a major new investment in ballistic missile defense and cooperated in its joint development. On the other hand, Trump’s surprising reversal in attitude toward North Korean leader Kim Jong-un after their Singapore summit in June raised Japanese concerns about a US deal focusing on intercontinental missiles and ignoring the medium-range missiles that could reach Japan.

Trump’s rhetoric about burden sharing has also raised concern. While Japan’s defense expenditure is little above 1% of GDP, it contributes significant host-country support. The US Department of Defense estimates suggest that the Japanese government pays roughly 75% of the cost of supporting US forces in Japan. This year alone, the Japanese government budgeted ¥197 billion ($1.7 billion) for cost sharing, ¥226 billion ($2 billion) for the realignment of US forces, and ¥266 billion ($2.3 billion) in various types of community support, among other alliance-related expenditures.

As the Clinton administration recognized a quarter-century ago, China’s rise created a three-country balance of power in East Asia. If the US and Japan maintain their alliance, they can shape the environment that China faces and help moderate its rising power. But that will depend on whether the Trump administration successfully maintains the US-Japan alliance.

Le capital-investissement défend sa contribution positive en Afrique

03 octobre 2018 à 17h41 | Par 

Les acteurs du capital-investissement africain, réunis à l’occasion d’une conférence à Paris le 2 octobre, ont rappelé l’importance de leur rôle dans le financement des économies du continent, dans un contexte où les sommes mobilisées sont en recul de presque 60 % depuis 2015.

« Les controverses actuelles sur le surendettement de l’Afrique sont un discours de lobotomie complète. Oui, certains États sont en train de se surendetter, mais les économies africaines dans leur ensemble ne sont pas financées du tout. »

C’est une position forte et à rebours du discours habituel qu’a adoptée le financier Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et coprésident de la société de conseil SouthBridge, dans son discours d’ouverture de la nouvelle conférence « Opportunités du capital-investissement en Afrique », organisée le 2 octobre au siège du cabinet Deloitte, à la Défense, dans l’ouest de Paris.

5 % DES ENTREPRISES AFRICAINES OBTIENNENT LES FINANCEMENTS SOUHAITÉS

Devant une trentaine de participants, dont plusieurs poids lourds du métier en Afrique – dont Marc Rennard, PDG d’Orange Digital Ventures, Stéphane Bacquaert, directeur de Wendel Africa, Aziz Mebarek et Ziad Oueslati, cofondateurs d’AfricInvest, Laurent Demey, cogérant de Amethis et vice-président du Club Afrique de l’association professionnelle France Invest, et Johnny El Hachem, directeur général de Edmond de Rothschild Private Equity -, le dirigeant franco-béninoisa rappelé qu’à peine « 5 % des entreprises africaines obtiennent les financements souhaités pour leurs investissements et leurs besoins en fonds de roulement. »

Face à ces lacunes, a insisté Lionel Zinsou, le capital-investissement apporte une contribution positive (« une utilité marginale supérieure ») au financement de l’économie réelle en Afrique. Selon le vétéran du métier, longtemps président du fonds d’investissement français PAI Partners, le private equity « finance la croissance du continent et la création d’emploi, participe à l’amélioration de la gouvernance et constitue une des solutions au problème essentiel de l’expansion de l’Afrique. »

Plus de 150 sociétés de capital-investissement, dont 62 % basées en Afrique

Le secteur compte désormais plus 150 entreprises, dont 62 % comptent leur siège sur le continent, a rappelé Simon Ponroy, économiste à France Invest. Une demi-douzaine de ces sociétés, dont le panafricain Emerging Capital Partners, les britanniques Helios Investment Partners et Development Partners International comptent plus de 1 milliard de dollars d’actifs.

CES PERFORMANCES SONT TRÈS DÉPENDANTES DE ‘MÉGA-LEVÉES’

Le plaidoyer pro domo du private equity africain intervient dans un contexte délicat, marqué par la mise en liquidation du colosse dubaïote Abraaj (1,1 milliard de dollars d’actifs en Afrique), l’échec de l’aventure africaine du géant américain KKR, qui n’a réalisé qu’une seule transaction en trois ans, et les atermoiements du titan new-yorkais Carlyle, qui se plaint du montant de ses frais généraux sur le continent. De plus les sommes mobilisées ont baissé à 1,94 milliard de dollars en 2017, loin des 4,8 milliards de dollars obtenus en 2015. « Ces performances sont très dépendantes de ‘méga-levées’, parfois supérieures à un milliard de dollars, bouclées par quelques leaders du métier », a rappelé Simon Ponroy.

« L’écosystème se développe en Afrique, avec l’émergence de plus de fonds spécialisés, une meilleure qualité des équipes de gestion », a insisté Stéphane Bacquaert. Autre preuve du dynamisme du secteur, selon ses promoteurs, de plus en plus de gestionnaires d’épargne africains se laissent séduire par leurs offres.

C’est le cas notamment de la Caisse nationale de prévoyance sociale de la Côte d’Ivoire (CNPS), représentée à la conférence par son directeur général Denis Charles Kouassi, qui a confié près de 27 milliards de F CFA (41 millions d’euros) à des véhicules d’investissements dont ceux d’Amethis, de Yelen et d’AfricInvest. « Nous allons accroître les ressources dédiées à ce secteur. Et il n’est pas exclu, à moyen terme, que nous mettions en place une structure spécifique dédiée à ce type d’investissement », a dévoilé le dirigeant ivoirien.

Jean Pisani-Ferry : « 100 % de dette publique, ce n’est pas prudent »

LE MONDE |  |Par Jean Pisani-Ferry (Economiste)

Dans sa chronique, l’économiste pointe les risques pour la France d’atteindre un niveau d’endettement proche de 100 % du PIB.

Tendances France. La dette publique française frôle aujourd’hui 100 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Il est inévitable – et salutaire – que l’approche de ce seuil suscite un débat. Sommes-nous en danger ? Faut-il réduire la dette ? En suivant quelle stratégie ?

Commençons par l’évidence : il n’y a pas de risque immédiat. Nous sommes toujours dans une période de déficits sans pleurs, parce que l’Etat français emprunte sur dix ans à un taux nettement inférieur à 1 % qui ne compense même pas l’inflation. Tendanciellement, si cela continue, la charge des intérêts représentera moins d’un point de PIB, comme à la fin des années 1970 lorsque la dette ne pesait que 20 % du PIB. Certes, les taux vont remonter, mais sans doute lentement et, surtout, la maturité moyenne de la dette est de plus de sept ans : quand bien même la normalisation serait brutale, l’impact sur la charge annuelle d’intérêts demeurera graduel.

Cela n’implique pourtant pas de céder à l’insouciance. Pour deux raisons. La première est que la dette n’a guère servi à augmenter l’actif public. Il serait légitime de nous endetter pour équiper le pays, investir dans les compétences ou accélérer la transition écologique. Mais nous n’osons pas le faire. En revanche, nous le faisons sans vergogne pour consommer. Or, rien ne justifie de léguer aux générations futures un double passif, financier et écologique.

La deuxième raison est que la trajectoire de la dette est répétitive et malsaine : elle augmente par à-coups lors des récessions (+ 21 points au début des années 1990, + 9 points au début des années 2000, + 35 points entre 2007 et 2018) et au mieux se stabilise lors des périodes d’expansion. Si nous n’agissons pas, nous devrons lors de la prochaine récession choisir entre rester impuissants et franchir un nouveau palier d’endettement.

Cible de réduction

Jusqu’où un Etat peut-il s’endetter ? Ce n’est pas facile à dire. Aux lendemains…

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Tarek Ouertani

Directeur Marketing, ProGlove, Allemagne. Il a travaillé comme collaborateur free-lance pour des entreprises internationales de radiodiffusion, proposant des sujets couvrant la Bolivie, la Mongolie ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée, entre autres pays. Après avoir créé une marque de textile en Bolivie, il a réalisé des projets de conseil dans les domaines de l’innovation et du marketing pour des chefs d’entreprises allemands. Chez ProGlove, il allie son expérience du secteur industriel et des marques pour créer la marque de dispositifs portables industriels la plus performante au monde. Il a étudié les sciences médiatiques appliquées à Ilmenau en Allemagne et l’entrepreneuriat au Brésil.

Souleymane Diarrassouba

Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME de Côte d’Ivoire. Avant son entrée au Gouvernement, il a été Directeur Général du groupe Atlantic Business International (ABI), filiale du groupe Banque Centrale Populaire du Maroc, troisième groupe bancaire de l’UEMOA et Président de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI).

Ekaterina Trofimova

PDG d’Analytical Credit Rating Agency (ACRA). Avant cela, elle était membre du Conseil d’administration de Gazprombank (Russie) et supervisait le Centre de conseil en notation, le Centre de prévisions économiques, et le Service de communication. De juin 2000 à juillet 2011, elle était analyste financière, directrice et chef de Standard & Poor’s Russie et de l’agence de notation des institutions financières de la CEI (Paris, France). Elle a obtenu un diplôme du département d’économie internationale de l’Université d’Etat d’économie et de finance de Saint-Pétersbourg en 1998 ainsi qu’un diplôme du département d’administration financière et fiscal de l’Université de la Sorbonne en 2000.

Yury Shamara

Premier Vice-président de KNGK-Group Investment & Engineering depuis 2014. Il a été PDG de la raffinerie de pétrole d’Ilski entre 2010 et 2014. De 2007 à 2010, il était Directeur financier adjoint chez Kuban Oil and Gas Company. Entre 2001 et 2007, il a travaillé au sein de la banque commerciale “Rasschetniy Dom”. Il est diplômé de l’Université technologique du Kouban et a obtenu un MBA en gestion des affaires pétrole et gaz de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou en 2004.

Bayu Krisnamurthi

Professeur en politique agrobusiness. Président directeur de BULOG (2023-2024), la seule entreprise publique indonésienne d’exportation, d’importation et de distribution des aliments de base en Indonésie, et président commissaire de RNI-IDFood, la plus grande entreprise publique d’investissement dans le secteur alimentaire d’Indonésie (2021-2023). Fondateur et président de l’Inclusive and Sustainable Agribusiness Initiatives, il a présidé le réseau des ODD de l’Université agronomique de Bogor et préside encore l’Association of Agribusiness Indonesia. Parmi les diverses fonctions qu’il a occupées au sein de la fonction publique indonésienne, il a été ministre coordonnateur adjoint de l’Économie (2005-2010), vice-ministre de l’Agriculture (2009-2011), vice-ministre du Commerce (2011-2014). Il a par ailleurs été directeur général de l’Indonesia Estate Crop Fund, rattaché au minitère des Finances, entre 2015 et 2017. Président de l’Indonesian Society of Agricultural Economics de 2011 à 2017, et a présidé le conseil administratif de Yayasan Danamon Peduli (Danamon Peduli Foundation) entre 2015 et 2019. Il était aussi Senior Expert Panel de la Chambre de Commerce indonésienne de 2018 à 2020. Depuis 1999 il est membre du conseil administratif de Yayasan Bina Swadaya (Self-Reliance Development Foundation) et depuis 2018 il en est le président exécutif, ainsi que membre du conseil du Fonds Andgreen aux Pays-Bas de 2017 à 2023. Le Dr. Krisnamurthi a obtenu son doctorat en économie agricole auprès de la prestigieuse Université agronomique de Bogor en 1998.

Sergey Storchak

Vice-ministre des Finances de la Fédération de Russie. Responsable de l’élaboration de la politique de l’État dans le domaine de la dette publique, de la gestion des actifs financiers de l’État, de la coopération avec le FMI, les banques multilatérales de développement, le G20. Auparavant, il a occupé les postes suivants : Vice-président de la Banque des affaires économiques extérieures de l’URSS, directeur de division au ministère des finances. Il a également travaillé au ministère des Affaires étrangères en tant que deuxième secrétaire de la Mission permanente de l’URSS auprès de l’Office des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève. Il est diplômé de l’Université MGIMO du Ministère des Affaires étrangères de l’URSS, spécialisé dans les relations économiques internationales.

Konstantin Kosachev

Président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie. Entre 1984 et 1998, il est passé d’agent d’ambassade à directeur adjoint du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Il a été membre du groupe des conseillers après du ministère. En 1998 et 1999, il a été assistant, puis directeur adjoint du secrétariat du Premier ministre, chargé des questions internationales. De 1999 à 2012, il était député à la Douma. Entre 2004 et 2011, il était président de la commission des affaires internationales de la Douma et Chef de la délégation russe à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. En 2012, il a été nommé Directeur de la coopération russe et Envoyé spécial du Président pour les relations avec les Etats membres de la CEI. Il a été diplômé de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou en 1984.

Azer Talybov

Président du conseil d’administration d’Eximbank of Russia. Ancien vice-ministre du Développement économique de la Fédération de Russie. De 2002 à 2008, Azer Talybov a occupé divers postes au ministère du Développement économique et du Commerce de la Fédération de Russie. Il est ensuite devenu ministre adjoint du Développement économique de la Fédération de Russie (2008-2012). Plus tard, il a été chef de l’appareil d’assistance du président russe (2012-2013) et chef du secrétariat du président de la Banque de Russie (2013-2017).  Il a été décoré par décret présidentiel de la Médaille de l’Ordre « Pour services rendus à la Patrie, second degré ». Il est diplômé de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (Master) en 2002.

Abdessamad Sekkal

Président du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Maroc. Président de l’Organisation des régions unies (ORU Fogar). Ancien trésorier de l’Association des régions du Maroc. Ancien président du groupe de travail « Développement économique » de l’Association internationale des régions francophones (AIRF). Il est diplômé de l’Ecole nationale d’architecture du Maroc et de l’ISCAE à Rabat.

Chiedu Osakwe

Directeur général et négociateur en chef du Bureau nigérian des négociations commerciales (NOTN). De juin 2017 à mars 2018, il a présidé le Forum de négociation de l’Union africaine, au cours duquel a été conclu l’accord portant création de la  zone de libre-échange continentale (African Continental Free Trade Area). Il a également travaillé au sein du Secrétariat de l’Organisation mondiale du commerce (1998-2017) et dirigé plusieurs départements de l’OMC. Entre 1979 et 1988, il était agent diplomatique.

Salaheddine Mezouar

President, CGEM. He was Director and CEO of the Spanish company TAVEX. He served as Chairman of the Moroccan Association of Textile and Apparel Industries for two years and as Chairman of the Textile and Leather Federation within the CGEM. In 2004, he was appointed Minister of Industry, Trade, and Restructuring of the Economy. He served as Minister of  Economy and Finance and as Minister of Foreign Affairs and Cooperation. He is also co-manager of CTC Maroc, Senior Advisor to the AfBD, Senior Advisor to the Fond Africa 50.

Abderrazzak Laassel

Directeur du Maghreb, de l’Union du Maghreb et des Affaires de l’Union Africaine. Représentant permanent adjoint du Maroc auprès des Nations Unies à New York. En 2007, il a occupé le même poste à Genève. En 2005, il a été nommé Ministre plénipotentiaire à la mission permanente du royaume du Maroc auprès de l’ONU à New York. En 2000, il a été désigné membre du comité national permanent des affaires nucléaires. Il a été nommé adjoint du gouverneur du royaume du Maroc au conseil des gouverneurs de l’agence internationale de l’énergie atomique.

Laaziz Kadiri

Après des études en finance, Laaziz Kadiri se lance dans l’entrepreneuriat et le conseil au Maroc, au Moyen-Orient et en Afrique. Par la suite, il fonde LK invest et collabore avec de nombreux États africains dans la mise en place de projets structurants. Il préside la Commission diplomatie économique, Afrique et Sud-Sud au sein de la CGEM.

Miklós Erik Tromler

Ambassadeur de Hongrie auprès du Royaume du Maroc depuis 2015. Il a été Chargé d’affaires à l’ambassade de Hongrie à Rabat après avoir été chef de mission adjoint au sein de la même ambassade. Il a travaillé au ministère des Affaires étrangères de Hongrie, d’abord au sein du Département du protocole puis au sein du Département Asie. Monsieur Tromler – avant sa carrière diplomatique – a travaillé dans le secteur privé et il a également été sportif professionnel. Il possède un MBA de l’Université d’Economie Corvinus de Budapest ainsi qu’un master professionnel en management des organisations sportives de l’Université Aix-Marseille 2.

Alexandre Medvedowsky

Alexandre Medvedowsky est diplômé de l’IEP Paris, titulaire d’un DEA en Macroéconomie (Paris I) et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration (promotion Denis Diderot, 1984-1986). De 1998 à 2001, il est professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille III et enseigne à l’IEP de Paris jusqu’en 2006. Il a été conseiller des Bouches-du-Rhône de 1998 à mars 2015. Nommé conseiller d’Etat en juillet 2001, il rejoint ESL & Network Holding la même année et intègre le Directoire d’ESL & Network Holding. Il est nommé président d’ESL & Network France en 2005 et président du Directoire en 2013. L’année suivante, il est élu président du SYNFIE, le syndicat français de l’intelligence économique.

Sladjana Prica-Tavciovska

Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Serbie au Royaume du Maroc depuis 2014. Précédement ambassadeur au MAE, Direction des relations multilatérales et chargée des missions, elle était Ministre déléguée auprès du MAE chargée des relations multilatérales, Représentante de la République de Serbie auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Présidente du Groupe de Travail pour la coopération avec l’OIF. Elle a enseigné à l’Académie des Etudes Diplomatiques au MAE de la République de Serbie tout en occupant le poste de Chef de la délégation de la Serbie aux réunions du Comité international pour le patrimoine mondiale (WHC) de l’UNESCO et représentante permanente de la Serbie, envoyée spéciale auprès de l’IHRA – Organisation internationale pour l’holocauste, recherche, mémoire et éducation.

Abderrahmane Semmar

Directeur des entreprises publiques et de la privatisation au ministère de l’Economie et des Finances. Membre de la Commission nationale Gouvernance d’Entreprise. Il représente l’Etat au sein des conseils et comités de conseils d’administration de plusieurs entreprises publiques. Il est président de la Commission interministérielle du partenariat public-privé et président du Comité permanent du Conseil national de la comptabilité. Il est conférencier au sein d’instituts prestigieux tels que l’Université internationale de Rabat, l’Institut marocain des administrateurs et l’Institut supérieur d’administration. Il est diplômé en gestion d’entreprise de l’Université de Casablanca, possède un certificat de deuxième cycle en économie de l’Université de Rabat, et un diplôme de troisième cycle de l’Ecole nationale d’administration publique de Rabat.

Khalid Safir

Wali Directeur Général des Collectivités Locales au Ministère de l’Intérieur. Il était auparavant Wali de la Région du Grand Casablanca, puis de la Région Casablanca-Settat et Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances. Après avoir été Directeur des Rémunérations et du Paiement des Pensions, puis de la Modernisation, des Ressources et du Système d’Information à la Trésorerie Générale du Royaume, et Chargé de mission au Cabinet du Ministre des Finances et des Investissements Extérieurs, il est sacré, en 2006, Gouverneur des préfectures d’arrondissements d’Al Fida – Mers Sultan puis d’Anfa à Casablanca. Parmi ses diverses activités, il est Président de l’association des anciens élèves de l’École Polytechnique (Groupe X-Maroc), et ancien président de l’association marocaine de prospective.

Nizar Messari

Vice-président chargé des affaires académiques à l’université Al Akhawayn  à Ifrane. Après avoir enseigné 10 ans à l’université pontificale catholique de Rio de Janeiro, il a rejoint l’université Al Akhawayn en janvier 2010, d’abord en tant que professeur associé au programme d’études internationales avant d’être nommé doyen de la faculté de sciences humaines et sociales en juin 2012. Il a écrit des articles en anglais, français et portugais publiés dans des revues de politique et de relations internationales. Il a également co-écrit Teoria das Relações Internacionais: Correntes e Debates (10e édition) avec João Pontes Nogueira et International Relations Theory: Views Beyond the West avec L.H.M. Ling et Arlene B. Tickner. Il a obtenu un PhD en études internationales de l’université de Miami (Floride).

Fatim Zahra Biaz

Entrepreneure et créatrice du New Work Lab, laboratoire d’innovation qui rassemble des entrepreneurs, des étudiants et des entreprises. Elle travaille à l’élaboration de nouveaux modèles d’éducation, a créé des incubateurs de start-ups et des espaces de co-working au Maroc.  Elle vient de lancer un accélérateur de carrière, School of Changes, dont l’objectif est de renforcer les compétences de salariés et de leur permettre de développer une culture entrepreneuriale. Elle propose des idées nouvelles et s’engage en faveur du développement économique et social du Maroc. Avant de lancer New Work Lab, Fatim Zahra Biaz a travaillé quelques années en tant que consultante en conduite du changement à Paris. Elle est diplômée de l’Edhec et de Harvard Kennedy School.