L’Agence française de Développement augmentera ses engagements

2.11.17

Par Khadija MASMOUDI
L’économiste.com

Remy Rioux, Directeur général de l’Agence française de Développement, en visite au Maroc depuis hier mercredi 1er novembre, est également président de l’International Development Finance Club pour un mandat de deux ans. L’IDFC rassemble les 23 principales banques de développement dont les engagements annuels s’élèvent à plus de 630 milliards de dollars. «C’est une force nouvelle, aux côtés des Nations Unies et des banques multilatérales de développement, pour financer le développement et le climat», indique le patron de l’AFD.

– L’Economiste: Dans les secteurs que vous accompagnez au Maroc, quels sont ceux qui donnent le meilleur répondant?

– Remy Rioux: Le Maroc est le pays où l’Agence française de Développement investit le plus. C’est le premier bénéficiaire de nos financements avec des engagements cumulés de près de 6 milliards d’euros depuis le démarrage de nos activités en 1992. Le Maroc est aussi le premier bénéficiaire de l’effort financier de l’Etat français dans la région et le premier bénéficiaire des versements de l’AFD dans le monde pour la période 2008-2016. Nous avons avec le Maroc une relation dense, riche et diversifiée, à l’image de la cinquantaine de projets en cours d’exécution actuellement dans le Royaume.

Notre stratégie est claire: favoriser une croissance inclusive et durable. Nous intervenons dans des secteurs aussi variés que les transports sobres en carbone, l’eau et l’assainissement, les villes durables, l’agriculture, l’éducation et la formation professionnelle. Avec des impacts très concrets. Nos financements ont notamment contribué à développer des écosystèmes créateurs d’emplois avec des taux d’insertion de plus de 95%. En matière d’énergie propre, nous appuyons la mise en œuvre du Plan solaire marocain, Noor Ouarzazate hier et Noor Midelt demain, un modèle de renommée internationale en matière de transition énergétique.

– En matière de financement du développement, l’AFD n’est plus en terrain conquis avec l’arrivée de nouveaux bailleurs de fonds publics comme la Chine notamment. Comment vivez-vous cette concurrence?

– Aujourd’hui, le Maroc fait face à de nombreux défis et l’arrivée de nouveaux bailleurs de fonds publics est une très bonne nouvelle. C’est le signal d’une mobilisation pour soutenir le Maroc dans son développement. La mobilisation collective entre dans une dynamique nouvelle. Nous le voyons dans la communauté du développement. De nouveaux acteurs, de nouvelles coalitions, pour préserver nos intérêts-communs le climat, le lien social, la jeunesse, l’égalité femmes-hommes. Le monde est devenu polylatéral. Entre le multilatéral et le bilatéral, de nouvelles plateformes d’action se créent pour accélérer l’action collective. L’AFD a d’ailleurs pris la tête de l’International Development Finance Club, un réseau de 23 des principales banques de développement du Nord et du Sud. Parmi elles, la China Development Bank, justement, mais aussi nos amis de la CDG marocaine, les banques africaines BOAD et DBSA (Afrique du Sud), la brésilienne BNDES, la latino-américaine CAF, ou encore la JICA nippone. Les engagements annuels totaux de ce club s’élèvent déjà à plus de 630 milliards de dollars. Notre priorité «climat» est forte et ancienne – près de 100 milliards de dollars y sont consacrés, provenant du Sud et du Nord. C’est une force nouvelle, aux côtés des Nations Unies et des banques multilatérales de développement, pour financer le développement et le climat.

– Le Maroc est confronté à un enjeu majeur: la création d’emplois. Comment s’assurer d’une meilleure allocation des ressources?

– L’insertion des jeunes dans la société marocaine constitue un défi majeur. Plus d’inclusion, c’est plus d’emplois. Notre premier objectif opérationnel au Maroc consiste à valoriser et protéger le capital humain de manière à favoriser son adéquation avec les besoins des acteurs économiques et en particulier des entreprises créatrices d’emplois, qu’elles soient des grandes entreprises ou des TPME. En matière de formation professionnelle, depuis 1999, nous avons appuyé 25 centres dans 12 secteurs d’activité qui font aujourd’hui la reconnaissance internationale du Maroc (aéronautique, automobile, énergies renouvelables…).

Le développement, c’est d’abord l’éducation. C’est la priorité du Président de la République, Emmanuel Macron. Cette année, une convention de financement de prêt de 80 millions d’euros a été signée au mois de juin pour accompagner la stratégie éducative du Royaume dans ses aspects de renforcement des langues, en particulier le français, et de développement des baccalauréats professionnels.

– Qu’elles proviennent de l’AFD ou d’autres partenaires du Maroc, les aides au développement n’arrivent pas à corriger les disparités: inégalités sociales, chômage des jeunes, crise du système éducatif. Comment l’expliquez-vous?

– L’aide publique au développement est l’un des instruments du financement du développement. C’est un formidable levier pour attirer tous les investisseurs, publics et privés, autour de la table et réaliser des politiques publiques plus durables et inclusives, au profit des plus vulnérables. Mais ce sont évidemment d’abord les politiques publiques et les ressources domestiques qui contribuent au développement. L’aide publique au développement mondiale s’est élevée à près de 150 milliards de dollars en 2016, alors que les ressources fiscales des pays en développement représentent déjà 7.000 milliards de dollars. L’enjeu du développement, c’est à la fois de s’assurer que les 150 milliards sont bien utilisés et que l’on en mesure les impacts pour les populations. Mais il faut aussi augmenter la mobilisation des ressources domestiques et influer pour que celles-ci soient également dépensées efficacement et au bénéfice des citoyens. C’est aussi le message des Objectifs de Développement durable: plus d’action collective, plus de responsabilité, plus de solidarité pour rendre notre monde véritablement commun.

– Comment prendre en compte les défis climatiques et environnementaux pour inventer de nouvelles dynamiques de croissance?

– Le dérèglement climatique nous impose de nous réinventer et d’innover. Le mix énergétique est, par exemple, un sujet central avec une décroissance des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. La transition vers des modèles de développement bas-carbone est un choix politique. C’est pourquoi notre chef économiste Gaël Giraud et ses équipes en ce moment à l’AFD un modèle macroéconomique climato-compatible, baptisé Gemmes, pour offrir un outil de dialogue des politiques publiques. Le climat, ce sont aussi des opportunités concrètes. Dans le cas des tramways de Casablanca et de Rabat-Salé, nos financements ont cherché à améliorer la cohésion sociale et l’environnement urbain en fournissant un moyen de transport très peu émetteur utilisé par plus de 100.000 personnes pour leurs trajets quotidiens. Ainsi, dans chaque secteur, il est intéressant de penser le développement durable comme une opportunité économique.

– Allez-vous revoir à la hausse le montant de vos engagements au Maroc?

– Oui, grâce à l’augmentation de nos fonds propres, nous allons pouvoir passer dès cette année à 400 millions d’euros d’engagements nouveaux par an. Cette capacité renouvelée permettra à l’AFD d’intensifier sa coopération dans le cadre de sa nouvelle stratégie pays, autour de la valorisation et de la protection du capital humain, de la cohésion sociale, de l’attractivité du territoire et de la réduction des disparités spatiales, des transitions énergétiques et écologiques, en particulier de l’adaptation au changement climatique. L’AFD continuera ainsi à appuyer le Maroc sur ces sujets centraux en portant une attention particulière à l’ancrage local dans le cadre de la Régionalisation avancée, et à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous souhaitons également accompagner le Royaume dans ses projets dans toute l’Afrique.

Tous les projets compatibles avec l’Accord de Paris
En 2017, l’AFD va dépasser pour la première fois le cap des 10 milliards d’euros d’engagements avec plus de 600 projets de développement. Ses engagements sont en forte hausse pour atteindre des flux annuels de près de 13 milliards à l’horizon 2020.

L’Agence intervient dans de nombreux secteurs (énergies, éducation, santé, agriculture, environnement). Elle compte 85 bureaux dans le monde, des projets dans plus de 100 pays. Elle travaille non seulement avec les Etats, mais aussi avec les collectivités, les entreprises et la société civile du Sud.

Ses priorités sont l’Afrique, toute l’Afrique, le lien social, la jeunesse et son éducation, l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, et bien sûr le climat. «50% de nos financements ont un bénéfice pour le climat. Ce chiffre s’élève à 65% au Maroc pour la période 2011-2017. Nous allons aller plus loin et rendre 100% de nos projets compatibles avec l’Accord de Paris -autrement dit, accompagner des trajectoires de développement bas-carbone à long terme de chacun de nos pays d’intervention», souligne Remy Rioux, Directeur général de l’AFD.

Propos recueillis par Khadija MASMOUDI

Kerry McNamara

Conseiller du PDG de l’OCP (Maroc) depuis 2010. Il travaille sur un large éventail d’enjeux internationaux pour l’OCP, notamment le développement de l’agriculture en Afrique et la sécurité alimentaire. De 1996 à 2008, alors en poste à la Banque mondiale, il a joué un rôle majeur dans les efforts faits par la communauté internationale des donateurs pour mieux comprendre et renforcer la contribution des technologies de l’information et de la communication au développement économique et à la réduction de la pauvreté. Il a également été directeur exécutif du Civic Education Project (CEP) (1993-1996). Politologue de formation, il a occupé différents postes à responsabilités dans des ONG et des organisations de recherche et il a enseigné dans plusieurs universités américaines.

Jean-François Girault

Ambassadeur de France auprès du Royaume du Maroc depuis 2015. Il est membre du conseil d’administration de l’Institut du Monde arabe depuis 2014. Il a été directeur d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères et du développement international (2012-2015). Il a notamment été ambassadeur de France au Vietnam (2010-2012), en Irak (2006-2009) et en Syrie (2002-2006). Il a été conseiller à la Présidence de la République (1998-2002) sous Jacques Chirac.

Zouhair Mohammed El Aoufir

Directeur général, Office national des aéroports (ONDA) depuis 2014. Précédemment, il a été vice-président de Royal Air Maroc, où il a occupé différents postes principalement dans le développement des ventes, la maintenance et les services (2009-2014). Il a aussi été directeur général d’Atlas Blue, une filiale low cost de Royal Air Maroc (2004-2009) et directeur général d’Air Sénégal International, basée à Dakar et filiale de Royal Air Maroc (2000-2004). Il est diplômé de l’Institut Supérieur en Génie Aérospatial (ENSICA), Toulouse et de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs (EMI) à Rabat.

Ana Brnabić

Présidente de l’Assemblée nationale de la République de Serbie. Auparavant, elle a été Première ministre pendant près de huit ans ainsi que ministre de l’Administration publique et de l’Administration autonome. Elle est présidente du conseil d’Etat pour l’entreprenariat innovant et les technologies de l’information ainsi que du conseil serbe pour les minorités nationales. Elle est aussi vice-présidente du conseil serbe pour la réforme de l’administration publique. Avant son élection au sein du gouvernement serbe, elle a été membre du conseil d’administration de Continental Wind Serbia (CWS). Elle a plus de dix années d’expérience acquises en travaillant dans des organisations internationales, pour des investisseurs étrangers, des administrations locales autonomes et pour le secteur public en Serbie. Elle est diplômée en marketing de l’Université Hull, Royaume-Uni.

Miriem Bensalah Chaqroun

Présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), qui constitue le représentant officiel du secteur privé du pays, de mai 2012 à mai 2018. Elle est la première femme à être élue et réélue par ses confrères en Afrique et au Moyen Orient. Elle est l’une des femmes d’affaires les plus influentes en Afrique. Elle est Administrateur du groupe appartenant à sa famille, HOLMARCOM, l’une des holdings majeures au Maroc et en Afrique, qui opère dans plusieurs secteurs. Elle préside la filiale LES EAUX MINERALES D’OULMES et est également membre de différents Conseils d’Administration conséquents comme Bank Al Maghrib, Renault Monde, Suez Monde, Care International et l’Université Américaine Al Akhawayn à Ifrane.

Edi Rama

Premier ministre de la République d’Albanie. Ancien professeur de peinture à l’Académie des Beaux-Arts, joueur de l’équipe nationale albanaise de basket et publiciste de renom, il entre en politique active comme ministre de la Culture en 1998. En 2000, il devient maire de Tirana. Il a été réélu maire en 2003 et 2007 et a dirigé la capitale albanaise pendant 11 ans. En 2005, il a été élu président du Parti socialiste d’Albanie. Élu Premier ministre albanais pour la première fois en 2013, Edi Rama a été réélu pour deux nouveaux mandats en 2017 et en 2021. Avec un parcours remarquablement riche et diversifié, il compte sa contribution dans les arts, les sports et l’enseignement, en tant que publiciste et homme politique. Son implication dans la vie publique et politique du pays commence avec le mouvement pour la démocratie qui a conduit à la chute du régime communiste en Albanie.

Stefan Mair

Membre du conseil d’administration, Bundesverband der Deutschen Industrie e. V. (BDI, Fédération des industries allemandes) depuis 2010. Il a été membre de la direction de la Fondation pour la Science et la Politique (SWP) (2002-2010) et directeur de la recherche (2007-2009). En 2010, il a quitté la SWP pour rejoindre la Fédération des industries allemandes (BDI). De mai à octobre, il a été responsable du département des marchés internationaux. Il a aussi été conseiller pour l’Afrique à la SWP, prenant la tête du groupe de recherche sur l’Afrique et le Moyen-Orient en 1997. Il a un doctorat en sciences politiques de l’Université Ludwig Maximilians à Munich.

Edouard Nattée

Fondateur et PDG de Foxintelligence. Avant de fonder Foxintelligence, il a été directeur général et co-fondateur de Westwing France. Auparavant, il a travaillé pendant 4 ans chez Bain & Company en France. Il a également travaillé chez Amazon. Il est diplômé de HEC.

Yaroslav Lissovolik

Directeur général de la recherche et économiste en chef de la Banque eurasienne de développement depuis 2015. Il est membre du conseil consultatif de la Banque centrale de Russie, membre du conseil sur la politique étrangère et de défense, et membre du Comité Bretton Woods. Il a travaillé au FMI, où il a été conseiller du directeur exécutif pour la Russie à Washington (2001-2004). En 2004, il a rejoint Deutsche Bank en tant qu’économiste en chef ; puis en 2009, il est devenu responsable de Company Research en Russie et en 2011 membre du conseil d’administration de Deutsche Bank en Russie. Il est diplômé d’Harvard, du MGIMO et de la London School of Economics. Il a un doctorat en économie et est professeur au sein du département d’économie mondiale de l’Académie diplomatique.

Jung Sung-Chun

Vice-président, département de macroéconomie internationale & finance, Korea Institute for International Economic Policy (KIEP). Il est chercheur au sein du département de macroéconomie internationale & finance du Korea Institute for International Economic Policy (KIEP) depuis octobre 2003. Il est spécialisé en macroéconomie, économie du Japon et en économie environnementale. Il est diplômé de l’Université nationale de Séoul et il a un doctorat en économie de l’Université Hitotsubashi.

Abdou Diop

Directeur associé de Mazars Maroc en charge du développement des activités en Afrique. Ancien président de la Commission Sud-Sud africaine, Confédération générale des entreprises du Maroc. Il a plus de 25 ans d’expérience dans le conseil à travers le continent africain. Il accompagne aussi de nombreuses entreprises marocaines dans leur développement sur le continent africain. Il est régulièrement contacté pour son expertise dans de nombreux secteurs économiques (télécommunications, infrastructures, santé, agriculture, finance, etc.) ainsi que pour sa connaissance du continent africain.

Omar Aloui

Economiste spécialisé dans le conseil. Ses centres d’intérêt et son activité professionnelle concernent l’économie des ressources naturelles (Maroc, Ethiopie, Tunisie, Bénin, notamment) et les politiques sociales (Maroc, Soudan, Afrique de l’Ouest). Il a dirigé une entreprise de consulting en économie au Maroc pendant une vingtaine d’années dans laquelle il continue de collaborer. Il a contribué à plusieurs revues économiques marocaines et publié dans des ouvrages de référence de la FAO, de la Banque Mondiale ou de l’Université Mohammed V.

Mohamed Ait Kadi

Président du Conseil général du développement agricole. Il a été négociateur agricole en chef dans le cadre de l’accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis. M. Ait Kadi est membre de l’Académie Hassan II des sciences et technologies et professeur à l’Institut d’agronomie et de médecine vétérinaire Hassan II. Il est également membre de l’Académie d’agriculture de France, de l’Académie internationale de l’eau d’Oslo et du Groupe consultatif international du Sommet mondial sur la bioéconomie. Il est vice-président honoraire de la Commission internationale de l’irrigation et du drainage. Il est l’auteur de nombreuses publications dans les domaines de l’irrigation, de la gestion de l’eau et du développement rural.

Aurélien Billot

Chef du secteur Politiques commerciales et de développement au Secrétariat général des affaires européennes. Il enseigne l’Economie internationale à Sciences Po Paris et est ancien Adjoint au Secrétaire général du Club de Paris, au ministère de l’Economie et des Finances. Il a été chargé de participations à l’Agence des Participations de l’Etat (APE) et adjoint au chef de bureau des institutions multilatérales de développement, Ministère des Finance. Il a travaillé en tant que chef de projet au sein de l’Agence française de développement à Pékin et assistant de recherche au Georgia Institute of Technology. Ancien élève de l’Ecole Polytechnique, il est également diplômé de Sciences Po Paris, de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et de la Johns Hopkins University. 

Naakoshie Mills

Chargé des affaires multilatérales et de l’Union africaine, elle est responsable de la mission des Etats-Unis auprès de l’Union africaine et coordonne la mobilisation des partenaires pour le Bureau des affaires africaines. Avant de commencer sa carrière diplomatique en 2015, elle a travaillé au Meridian International Center en tant qu’associée au programme et coordonateur interne. Elle a également travaillé sur des projets avec le Transatlantic Inclusion Leadership Network et l’Agence Française de Développement. Elle est diplômée de l’Université de Columbia et de Sciences Po.

Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani

Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar. Il préside actuellement le fonds d’investissement Qatar Investment Authority et le Fonds du Qatar pour le développement. Auparavant, il a occupé le poste de ministre délégué à la Coopération internationale (2013). Il a également été vice-président du conseil d’administration de Qatar Mining Company. Il a rejoint le Conseil suprême des affaires familiales en 2003 en tant que chercheur dans le domaine de l’économie et a ensuite été directeur des affaires économiques entre 2005 et 2009. En juin 2010, il a été nommé secrétaire du représentant personnel de l’Emir pour le suivi des affaires de l’Emirat. Il est diplômé en économie et en administration des affaires de l’Université du Qatar.

Mohamed Methqal

Ambassadeur Directeur Général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale. Il a été conseiller spécial du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et chef de cabinet du président de la COP22. Auparavant, il a été conseiller du Ministre de l’Economie et des Finances au Maroc, a travaillé dans le conseil en stratégie et en management dans des cabinets de conseil internationaux basés à Paris, et a conseillé des entreprises et des investisseurs sur des projets stratégiques au Maroc et dans les pays africains. Il a obtenu un diplôme d’ingénieur de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et un MBA du Collège des Ingénieurs à Paris et un certificat en entrepreneuriat du Babson College, USA.

Aziz Mekouar

Ambassadeur du Maroc en République populaire de Chine. Ancien ambassadeur du Royaume du Maroc au Etats-Unis (2002-2011). Il a ensuite commencé à conseiller de grands groupes marocains et des multinationales. Auparavant, il a été ambassadeur du Maroc en Italie, à Malte, en Albanie et représentant permanent auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au Portugal et en Angola. Il a été président du Conseil de la FAO (2001-2005). Il a récemment été ambassadeur pour la coopération multilatérale au sein du comité de pilotage de la COP22. Il est diplômé de HEC.

Jide Rotilu

Co-fondateur et chef de produit de TBCA.ng. Ancien consultant senior chez Deloitte Nigéria. Il fait aussi actuellement partie de l’équipe stratégie de Deloitte Afrique de l’Ouest. C’est un consultant expérimenté en management et un expert en cybersécurité. Il aide au quotidien des entreprises à transformer leur procédure de sécurité, à mettre en place une stratégie de cybersécurité et à être plus vigilantes aux cyberattaques. Il fait partie de l’International Information Systems Security Certification Consortium et il est membre d’ISACA. Il a co-fondé la Fondation Meet-A-Need-Today. Il est diplômé de l’Université Covenant et de l’Université Queen Mary de Londres.

Eniola Mafe

Directeur du développement et des partenariats pour la Fondation Niger Delta Partnership Initiative (NDPI). Elle a rejoint la NDPI en 2013 après avoir été responsable de programme pour l’Afrique chez Vital Voices Global Partnership à Washington, D.C. En 2011, elle a fait partie de la liste des 99 leaders les plus influents de moins de 33 ans dans le domaine de la politique étrangère établie par Diplomatic Courier et Young Professionals in Foreign Policy. En 2013, elle a aussi fait partie de la liste des 13 jeunes leaders africains à suivre dans le domaine des affaires et de l’économie établie par Ventures Africa Magazine. Elle a travaillé pour Women’s World Banking Ghana à Accra et pour Bank of America Merrill Lynch à New-York. Elle est diplômée de Georgetown University School of Foreign Service à Washington, D.C. et de Spelman College (Phi Beta Kappa).

Dania Koleilat Khatib

Cofondatrice et présidente du Research Center for Cooperation and Peace Building (RCCP), une ONG libanaise axée sur la diplomatie parallèle. Elle est également membre d’un groupe de travail sur le Moyen-Orient à la Hoover Institution de l’Université de Stanford et membre du comité directeur et consultante du programme National Agenda for the Future of Syria (NAFS) de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA). Elle est spécialisée dans les relations américano-arabes et s’intéresse particulièrement à la Syrie. Elle est l’éditrice de The Syrian Crisis : Effects on Regional and International Relations (2020) et a précédemment écrit The Arab Lobby: Factors for Success and Failure (2016). Elle est chroniqueuse hebdomadaire dans le journal saoudien Arab News et fait des apparitions régulières sur diverses chaînes de télévision du Moyen-Orient. Elle a codirigé, participé et présenté des articles de recherche dans de nombreuses conférences et ateliers. Elle travaille actuellement sur un projet de livre sur les effets de la compétition régionale sur les conflits en Syrie, au Yémen, dans la Corne d’Afrique et en Libye. Elle est titulaire d’un doctorat en politique de l’Université d’Exeter ainsi que d’un MBA et d’un BBA de l’AUB.

Kodaira Nobuyori

Conseiller du conseil d’administration de Toyota Motor Corporation depuis 2017. Il a rejoint Toyota Motor Corporation en tant que conseiller en 2008. Il a occupé différents postes au sein de Toyota tels que directeur de département, directeur général de la Division de la planification intégrée, du développement commercial du groupe et de l’IT, membre du conseil d’administration, directeur de la gestion des risques et vice-président exécutif. Il a aussi été directeur général de l’Agence pour les ressources naturelles et la politique énergétique au ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie du Japon (METI). Il a rejoint le ministère du Commerce international et de l’Industrie (MITI) en 1972. Il est membre du conseil d’administration de KDDI Corporation depuis 2013 et président de la Fondation Toyota depuis 2016. Il est diplômé de l’Université de Tokyo et de l’Université de Cambridge.

Kitaoka Shinichi

Président de l’Agence japonaise de coopération internationale. Auparavant, il était président de l’Université internationale du Japon. Il est professeur au National Graduate Institute for Policy Studies (GRIPS) depuis 2012. Il a été professeur au sein des Graduate Schools for Law and Politics de l’Université de Tokyo (1997-2004, 2006-2012), ambassadeur et représentant permanent du Japon auprès des Nations unies (2004-2006), professeur au College of Law and Politics, Université de Rikkyo (1985-1997). Il a un doctorat de l’Université de Tokyo. Il est professeur émérite de l’Université de Tokyo.

Stefan Heumann

Co-directeur du think tank berlinois Stiftung Neue Verantwortung (SNV). Il a participé à la création du programme de stratégie numérique européenne du SNV et a contribué au développement du SNV en tant que think tank majeur à la croisée de la technologie et des politiques publiques en Allemagne. Il a publié sur de nombreuses questions telles que la cybersécurité, la surveillance et la protection de la vie privée, ainsi que le futur du travail. Avant de rejoindre le SNV, il a coordonné la section Affaires publiques du consulat général américain à Hambourg. Il a aussi enseigné et fait des recherches en tant que professeur adjoint en sciences politiques à l’Université du Colorado du Nord. Il a un doctorat en sciences politiques de l’Université de Pennsylvanie.

Marc-Antoine Eyl-Mazzega

Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri depuis 2017. Auparavant, il a travaillé six ans à l’Agence internationale de l’énergie, où il a notamment été en charge de la Russie et de l’Afrique sub-saharienne, s’occupant plus particulièrement des analyses gaz et pétrole sur ces zones et des relations institutionnelles. Il a également travaillé à la Fondation Robert Schuman, où il a animé un observatoire sur l’Ukraine. Ayant la double nationalité française et allemande, il est docteur de l’Institut d’études politiques de Paris. Il est par ailleurs le représentant de l’Ifri au sein de l’Observatoire français des ressources minérales pour les filières industrielles (Ofremi).

Tsakhiagiyn Elbegdorj

Ancien président de la Mongolie. Il est un agent public, humanitaire et responsable politique et a été l’un des acteurs clés de la révolution démocratique de Mongolie en 1990. Depuis, il a continuellement été au service de son pays avec ses quatre mandats de membre du parlement, deux mandats de Premier ministre et deux mandats de président. Durant sa carrière, M. Elbegdorj a priorisé le renforcement de l’État de droit, le développement de la justice sociale, le combat contre la pauvreté et la corruption, le soutien du développement durable et l’évolution de la démocratie participative. Aujourd’hui, il poursuit ses efforts en politique publique, en gouvernance et en démocratie à travers l’Elbegdorj Institute, un think tank fondé en 2008. Depuis 2023, il est Bernard and Susan Liautaud Visiting Fellow au Freeman Spogli Institute for International Studies de l’université de Stanford Freeman Spogli Institute for International Studies. M. Elbegdorj est commissaire de la Commission internationale contre la peine de mort et parrain du World Sustainable Development Forum. Il est également membre du World Leadership Alliance – Club de Madrid et président de la Fédération mondiale de Mongolie. Il est diplômé d’un Master en administration publique auprès de la John F. Kennedy School of Government, Université d’Harvard (2002) et détient une Licence en journalisme de la Land Forces Military Academy de la ville de Lviv en Ukraine sous l’ancienne URSS (1988).

Ciré Dye Ba

Directeur exécutif, CIRTECH-CTC. Il a plus de six d’expérience dans le domaine du conseil en politique. Il a débuté sa carrière dans la gestion de projets de développement avant de se spécialiser en communication publique. Ses expériences l’ont amené à travailler pour des organisations non gouvernementales et des gouvernements. Il est actuellement conseiller auprès de nombreux hommes d’Etat et politiciens africains sur les questions de stratégie politique et de politique publique. Il est très impliqué dans des activités de volontariat ; il a fait partie du Dakar Hub de la communauté des leaders visionnaires du World Economic Forum. Il fait partie de l’association des anciens du programme Mandela Washington. Il est diplômé de l’école de commerce de Bordeaux.

Natalie Cartwright

Co-fondatrice de Finn AI, elle est précurseur dans le domaine de la technologie financière. Sa société utilise l’Intelligence Artificielle (AI) pour créer des assistants virtuels conversationnels pour les banques. Grâce à cette technologie de pointe, les banques peuvent interagir avec leurs clients sur des canaux où elles sont déjà actives comme Facebook Messenger et WhatsApp, via des applications iOS et Android natives, etc. En utilisant un outil de conversation simple, fondé sur l’interaction humaine, Finn AI donne les moyens aux utilisateurs d’apprendre et d’évoluer avec leur argent, et promeut l’éducation financière dans le monde entier. Avant de fonder Finn AI, elle a travaillé au Fonds Mondial à Genève où elle gérait un portefeuille d’investissement dédié à la santé de 250 millions de dollars.

Hamid Benbrahim El Andaloussi

Président de Ma Aerospace et Président honoraire du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS). Il a été durant 20 ans, un acteur majeur dans l’émergence et le développement de l’industrie aéronautique au Maroc. Il a participé activement à la construction de Royal Air Maroc, à la modernisation de sa flotte et à son rayonnement international au service du développement économique et social du pays. Il est président ou administrateur de différentes sociétés dans les secteurs de l’aéronautique, de l’hôtellerie internationale et de l’énergie solaire. Il est aussi membre de conseils stratégiques d’Universités et Président de l’IMA. Il est ingénieur de l’INPG.