Aminata Touré pour la redéfinition des relations entre l’Afrique et le reste du monde

10.12.2022

Aminata Touré, députée à l’Assemblée nationale sénégalaise, était présente à la 15e édition de la Worl Policy Conference (WPC). L’ancienne Première Ministre intervenait lors de la plénière « Geoeconomics and Development in a Fragmented World » pour évoquer la place du continent Africain dans la géopolitique mondiale.

S’adressant aux intervenants, Aminata Touré explique qu’il est fondamental de permettre aux femmes (51% de la population) de contribuer aux décisions sociales, économiques, etc. Pour elle, il serait temps que l’on ait une bonne cartographie du terrorisme si l’on veut sérieusement régler la question.

L’ancienne Première Ministre invite, aussi, à un dialogue sur les contentieux pour redéfinir les relations entre l’Afrique et l’Europe, les États-Unis et le reste du monde. L’Afrique a bien compris qu’il faut investir sur ses femmes, ses jeunes et ses institutions.

« Lors de la réunion annuelle du World Policy Conference de Abu Dhabi sur la Gouvernance globale qui a vu la présence de nombreux leaders du secteur privé international, d’anciens chefs de gouvernements, de ministres et chercheurs, nous avons fait remarquer que l’absence au Conseil de Sécurité de l’Afrique qui est composée de 54 pays n’a aucun sens, plus de 70 après la création des Nations Unies.

Nous leur avons aussi fait savoir lors de ce panel d’ouverture, qui avait pour thème « Une géo-économie du Développement international dans un monde fragmenté », que pour crédibiliser le discours sur la gouvernance mondiale, il faut commencer par réparer cette situation injuste qui n’a que trop duré. Nous avons par ailleurs plaidé pour la reconnaissance de la contribution significative des femmes à l’économie mondiale et la nécessité de leur accorder plus de place, de soutien et de respect », a écrit Aminata Touré sur Facebook parcouru par Xibaaru.

Par Niakaar.

Lire l’article sur Xibaaru.

World Policy Conference de Abu Dhabi sur la Gouvernance globale : Aminata Touré plaide pour un siège permanent à l’Afrique au Conseil de Sécurité.

09.12.2022

La réunion annuelle du Think Tank «World Policy Conférence» tient ses assises à Abu Dhabi en présence de nombreux leaders du secteur privé international, d’anciens chefs de gouvernement, de ministres et  chercheurs.

Prenant part au panel d’ouverture sur le thème « Une géo-économie du Développement international dans un monde fragmenté », Aminata Touré a fait état de l’absence au Conseil de Sécurité de l’Afrique composée de 54 pays. Selon elle, cela n’a aucun sens pour cette organisation internationale qui a d’ailleurs soufflé ses 77 bougies (Nations Unies).

Aminata Touré a insisté sur la réparation de cette situation « injuste » afin de crédibiliser le discours sur la gouvernance mondiale. Parallèlement, elle a plaidé pour la reconnaissance de la contribution significative des femmes à l’économie mondiale et la nécessité de leur accorder plus de place, de soutien et de respect…

Lire l’article sur Dakaractu.

Security cannot be solely defined by military means- Min. Nshuti Manasseh

10.12.2022

The Minister of State Prof. Nshuti Manasseh has called for the international community to look for sustainable solutions that address root causes of conflicts.

The Minister in the Ministry of Foreign Affairs and International Cooperation in Charge of East African Community made this remark in a plenary session on “The Sahel and West Africa: Geopolitics and Geo-economics” at the 15th Edition of the World Policy Conference taking place in Abu Dhabi, UAE from 9th – 11th December 2022.

Minister Nshuti told participants that consequences of insecurity in Sahel affect many countries.

“The terrorism threat is affecting and dangerously spreading beyond the Sahel region. As we all know terrorism has no borders,” he said.

Reflecting on solutions to conflicts, the official reminded that military means cannot be perceived as a panacea for all insecurity challenges.

“Security cannot be solely defined and addressed simply by military means. It is important to address root causes of insecurity which include poor governance, service delivery and socio-economic challenges to ensure stable and cohesive societies,” he emphasized.

He added that there is need to increase Africa’s financial capacity to timely and efficiently respond to threats against peace and security on the continent.

“Indeed, in the world of peace support interventions, those who have the means lack the will, and those with the will lack resources,” he said.

Speaking on Rwanda’s commitment to peace and security efforts in Sahel and the whole African continent, the Minister of state told the gathering that Rwanda supports peace interventions through multilateral and bilateral arrangements.

“From the experience of Rwanda’s military support in Mozambique and Central African Republic, it’s proven that bilateral arrangements complement multilateral interventions in a better way to produce timely results,” he said.

The work of the fifteenth edition cover issues such as the International Economic Order, the Sahel and West Africa, US-China Rivalry, the Future of EU, Climate Change and Energy Transition, Public Health, Food Security, and many topics. More than 200 international leading figures are attending the conference.

By Peter Muyombano.

Read the article on KTPRESS.

“Minister Nshuti speaks out on insecurity in Sahel region”

10.12.2022

The international community should look for sustainable solutions that address root causes of conflicts, Prof. Nshuti Manasseh, Minister of State in the Foreign Affairs Ministry has said.

Manasseh said this during a plenary session on “The Sahel and West Africa: Geopolitics and Geo-economics” at the 15th Edition of the World Policy Conference taking place in Abu Dhabi, UAE from December 9 to 11, 2022.

He said the consequences of insecurity in Sahel affect many countries. “The terrorist threat is affecting and dangerously spreading beyond the Sahel region. As we all know terrorism has no borders.”

Reflecting on solutions to conflicts, Prof. Nshuti Manasseh reminded that military means cannot be perceived as a panacea for all insecurity challenges.

“Security cannot be solely defined and addressed simply by military means. It is important to address root causes of insecurity which include poor governance, service delivery and socio-economic challenges to ensure stable and cohesive societies,” he emphasized.

The state Minister added that there is need to increase Africa’s financial capacity to timely and efficiently respond to threats against peace and security on the continent.

“Indeed, in the world of peace support interventions, those who have the means lack the will, and those with the will lack resources,” he noted.

Speaking on Rwanda’s commitment to peace and security efforts in Sahel and the whole African continent, the Minister of state Prof. Nshuti told the gathering that Rwanda supports peace interventions through multilateral and bilateral arrangements.

“From the experience of Rwanda’s military support in Mozambique and Central African Republic, it’s proven that bilateral arrangements complement multilateral interventions in a better way to produce timely results,” he said.

The work of the fifteenth edition cover issues such as the International Economic Order, the Sahel and West Africa, US-China Rivalry, the Future of EU, Climate Change and Energy Transition, Public Health, Food Security, and many topics. More than 200 international leading figures are attending the conference.

By Michel Nkurunziza.

Read the article on The New Times.

15e édition de Conférence sur la politique mondiale Romuald Wadagni invité aux Émirats arabes unis

06.12.2022

Le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni est invité à prendre part à la quinzième édition de la World Policy Conference (WPC) du 9 au 11 décembre 2022 à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis.

Pour la deuxième fois, la ville d’Abou Dabi accueille la World Policy Conference (Conférence sur la politique mondiale ) du 9 au 11 décembre 2022. ¨Le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni est attendu à cet événement. Il y sera avec d’autres personnalités de l’Arabie Saoudite, de l’Ukraine, du Rwanda, du Kazakhstan, du Sénégal etc.

La mission de la World Policy Conference est de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste. Fondée en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), la WPC offre « un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant à ses participants de développer des liens durables ».

Les travaux de la quinzième édition seront axés sur « l’ordre économique international, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, la rivalité sino-américaine, l’avenir de l’Union européenne, le changement climatique et la transition énergétique, la santé publique, la sécurité alimentaire, et bien d’autres sujets ».

Le vendredi 9 décembre, le ministre d’État, Romuald Wadagni va intervenir au cours de la session plénière 5 intitulée : « Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest : géopolitique et géoéconomie ». Il sera aux côtés du Général Francis A. Behanzin, président co-fondateur du Réseau mondial des professionnels de sécurité et de défense pour la prévention et la lutte contre le terrorisme ; Serge Ekué, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et Manasseh Nshuti, ministre d’État aux Affaires étrangères du Rwanda.

Par Akpédjé Ayosso.

Lire l’article sur 24 Heures au Bénin.

Le Bénin présente ses réformes à 15ème édition de la WPC

13.12.2022

Le Bénin a été invité à présenter ses réformes à la 15eme édition de la World Policy Conference (WPC) tenue à Abu Dabi du 9 au 11 décembre 2022.

Les travaux de cette édition étaient axés sur « l’ordre économique international, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, la rivalité sino-américaine, l’avenir de l’Union européenne, le changement climatique et la transition énergétique, la santé publique, la sécurité alimentaire, et bien d’autres sujets».

Le vendredi 9 décembre, le ministre d’État, Romuald Wadagni est intervenu lors de la session plénière 5 intitulée : « Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest : géopolitique et géoéconomie ». Il avait à aux côtés du Général Francis A. Behanzin, président co-fondateur du Réseau mondial des professionnels de sécurité et de défense pour la prévention et la lutte contre le terrorisme ; Un représentant de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et Manasseh Nshuti, ministre d’État aux Affaires étrangères du Rwanda

Excellents échanges avec Thierry de Montbrial sur les problématiques économiques et sociales présentes au Sahel et en Afrique de l’Ouest à l’occasion de la 15e édition de la World Policy Conference.

 Entre enjeux climatiques, extrême pauvreté hors des villes et influence croissante des mouvements terroristes, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest doivent également faire face à une gouvernance instable et à un faible niveau de formation du capital humain.

 Le #Bénin est pleinement engagé depuis 2016 pour la #formation des #jeunes et la lutte contre l’extrême pauvreté.

 Notre économie est en marche. Avec un taux de croissance de 7,2% en 2021, notre pays a aujourd’hui l’un des taux d’inflation les plus faibles d’Afrique. 🇧🇯 RW

A propos de WPC

La mission de la World Policy Conference est de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste. Fondée en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), la WPC offre « un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant à ses participants de développer des liens durables ».

Par Judicaël Zohoun.

Lire l’article sur 24 Heures au Bénin.

وزير الخارجية ردًا على سؤال بشأن اتفاقيات أبراهام: جوابنا واضح وهو دولة فلسطينية

 

جدد وزير الخارجية الأمير فيصل بن فرحان التأكيد على موقف المملكة الثابت بشأن القضية الفلسطينية.

جاء ذلك خلال مشاركة الوزير في مؤتمر السياسات العالمية في العاصمة الإماراتية أبوظبي، وفق «الإخبارية».

ولدى سؤال الوزير بشأن اتفاقيات أبراهام قال الأمير فيصل بن فرحان: «جوابنا واضح وهو دولة فلسطينية».

وتجدد المملكة التأكيد، بشكل دائم، على موقفها الثابت بشأن القضية الفلسطينية بمختلف المحافل والفعاليات الإقليمية والدولية؛ وذلك اعتدادًا بأن تلك القضية هي القضية المركزية للعرب والمسلمين، وهي كذلك القضية الأولى للمملكة منذ تأسيسها.

[…]

Lire l’article sur le site de Ajel.sa

وزير الخارجية ردًا على سؤال بشأن اتفاقيات أبراهام: جوابنا واضح وهو دولة فلسطينية

 

شكرا لقرائتكم وزير الخارجية ردًا على سؤال بشأن اتفاقيات أبراهام: جوابنا واضح وهو دولة فلسطينية ونؤكد لكم باننا نسعى دائما لامدادكم بكل ماهو جديد وحصري والان ندخل في التفاصيل

الرياض – محمد الوسيري – أكد وزير الخارجية الأمير فيصل بن فرحان موقف المملكة الثابت بشأن القضية الفلسطينية، وذلك خلال رده على سؤال بشأن اتفاقيات أبراهام.

جاء ذلك خلال مشاركة وزير الخارجية في مؤتمر السياسات العالمية في العاصمة الإماراتية أبوظبي.

دولة فلسطينية

وحسب مقطع فيديو نشرته قناة “الإخبارية”، ردّ الأمير فيصل بن فرحان على سؤال حول “اتفاقيات أبراهام”، قائلًا “ما السؤال؟”، ليجيب عليه المحاور “ما الجواب؟”.

وعليه، أكد وزير الخارجية الأمير فيصل بن فرحان: “جوابنا واضح وهو دولة فلسطينية”.

دعم دائم

ودائمًا ما تجدد المملكة التأكيد على موقفها الثابت بشأن القضية الفلسطينية بمختلف المحافل والفعاليات الإقليمية والدولية، حيث لا تزال القضية الأولى للمملكة.

وتشير المملكة أيضًا إلى أنها لم ولن تتوانى في دعم الشعب الفلسطيني الشقيق بجميع الطرق والوسائل لاستعادة حقوقه المشروعة، وإقامة دولته الفلسطينية المستقلة بكامل السيادة على الأراضي الفلسطينية بحدود عام 1967 وعاصمتها القدس الشرقية.

[…]

Lire l’article sur le site de Alkhaleej365.

COP28 must target ‘equitable’ energy transition: UAE

 

11 December, 2022

9 December, 2022

 

COP28 must target ‘equitable’ energy transition: UAE

Next year’s UN climate talks in the United Arab Emirates must work towards a just and equitable energy transition, the host country, seeking a gradual move from fossil fuels, said Friday.

The UAE is one of the world’s biggest oil producers.

It wants to “bring diverse and different thoughts to the table from all around the world and in particular the countries of the global south”, said Minister of State for International Cooperation Reem Al Hashimy.

“How we manage to deal with a just energy transition by also ensuring prosperity and stability for people around the world, how we manage to do that in a manner that’s equitable” is the issue, she told the World Policy Conference of political, business, academic and other leaders in Abu Dhabi.

In an interview with AFP in July, the UAE’s Minister of Climate Change and Environment Mariam Almheiri insisted the world is “not ready” to switch from hydrocarbons, despite the havoc being unleashed by global warming.

Sharply higher fuel costs triggered by sanctions on Russia for invading Ukraine prompted Western countries to demand higher oil production this year, Almheiri pointed out at the time.

Al Hashimy said the UAE-hosted COP should discuss the climate challenge and energy transition “in light of new geopolitical rivalries that could jeopardise international cooperation”.

The international community largely agrees that climate change poses an existential threat to the planet and future of mankind. But action to cut carbon pollution and prepare for the accelerating impact is lagging.

Last month, the COP27 summit in Egypt agreed to establish a fund to compensate poorer countries already devastated by the fallout from global warming.

However, it failed to push ahead on further cutting emissions to keep alive the goal of limiting global warming to 1.5 degrees Celsius from pre-industrial levels.

Having diversified its economy over the decades, the UAE relies less and less on oil, whose revenues now make up 30 percent of GDP.

But the Gulf state forecasts that the oil and gas industry would need to invest more than $600 billion every year until 2030 just to keep up with expected demand.

At the same time, the UAE is spending billions to develop enough renewable energy to cover half of its needs by 2050, and it is targeting net-zero domestic carbon emissions by that year.

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Lire l’article sur le site de ALARABIYA.

UAE asks state entities to buy local in food security push: Minister Mariam Al Mheiri

 

11 December, 2022

UAE asks state entities to buy local in food security push: Minister Mariam Al Mheiri

The United Arab Emirates has directed government entities such as the armed forces and hospital authorities to buy locally grown produce to support agri-tech efforts in the desert country, the minister of climate change and environment said on Sunday.

The UAE, which imports 90 percent of its food, took the decision at an annual government meeting last month to support local production while continuing to embrace open trade policy, Mariam Al Mheiri told the World Policy Conference in Abu Dhabi.

“We want to let the trade keep going, but where you have hands on your procurement and what you can buy, this is where you can encourage that a certain percentage of certain food items are bought locally,” she said, without providing details.

The Gulf Arab oil producer, which will host the COP28 climate conference next year, is making a big push on food security in the region and beyond.

At home, Mheiri noted that an Abu Dhabi accelerator program has invested more than $150 million to attract agri-tech companies to operate in the UAE, which faces water scarcity and has little arable land.

Among initiatives is a vertical farm producing leafy greens under a joint venture between Emirates Flight Catering and US-based Crop One. Vertical farming uses a series of stacked levels to produce crops.

The Emirati minister said berries, salmon, and quinoa were also being farmed in the UAE, and that the country has ambitions to grow grains in closed-system farms where water is recycled.

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Lire l’article sur le site de ALARABIYA.

Saudi FM: ‘All bets off’ if Iran obtains a nuclear weapon

December 11, 2022

Saudi FM: ‘All bets off’ if Iran obtains a nuclear weapon

Saudi Arabia’s Foreign Minister Prince Faisal Bin Farhan speaking in an on-stage interview at the World Policy Conference in Abu Dhabi on Sunday. (Screen grab)

ABU DHABI — Foreign Minister Prince Faisal Bin Farhan said that the failure in concluding a nuclear agreement with Iran will enter the region into a very dangerous phase.

In an on-stage interview at the World Policy Conference in Abu Dhabi on Sunday, Prince Faisal said that Iran’s Gulf Arab neighbors would act to shore up their security if Tehran were to obtain nuclear weapons.

“If Iran gets an operational nuclear weapon, all bets are off,” the minister said when asked about such a scenario.

“We are in a very dangerous space in the region and you can expect that regional states will certainly look towards how they can ensure their own security.”

The minister’s reaction came at a time when Iran’s nuclear talks have stalled with Western powers, who in turn accused Tehran of raising unreasonable demands.

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Lire l’article sur le site de la Saudi Gazette.

Les États-Unis cherchent à endiguer les ambitions de la Chine

13.01.2023

Par Hubert Coudurier.

Comment vont évoluer les relations entre la Chine et les États-Unis ? Les menaces de Xi Jinping sont-elles crédibles ? La rivalité sino-américaine était au cœur des discussions de la 15e édition de la World Policy Conference d’Abu Dhabi.

Si l’invasion de l’Ukraine par la Russie était au centre des débats de la 15e édition de la World Policy Conference d’Abu Dhabi, les participants sont revenus longuement sur la rivalité sino-américaine. Créateur, il y a quelques décennies au Quai d’Orsay, du Centre d’analyses et de prévisions (CAP), Thierry de Montbrial a réussi cette prouesse de réunir tous les ans le gratin diplomatique dans le cadre de son réputé « think tank » (littéralement « réservoir de pensée »). On y côtoie dans une atmosphère bon enfant, d’anciens ministres de toutes nationalités, des ambassadeurs en retraite, des entrepreneurs de la tech, des journalistes voire des espions reconvertis dans l’industrie d’armement.

[…]

Lire l’article sur Le Télégramme.

Regard sur une planète en folie : l’Occident en ligne de mire

08.01.2023

Par Hubert Coudurier.

Tous les ans, Thierry de Montbrial, fondateur de l’Institut français des relations internationales (IFRI), organise la World Policy Conference (WPC). Elle se tenait en décembre dernier, à Abu Dhabi. Ce « Davos de la géopolitique mondiale », qui réunit quelques centaines d’initiés, a dressé des perspectives sur l’avenir de la planète.

En ouverture de cette 15e édition, Thierry de Montbrial précise avant de passer la parole à l’archevêque de Constantinople Bartholomée 1er que « dans le monde moderne, la religion importe et doit peser positivement » alors que l’instabilité internationale s’aggrave.

« Le pouvoir impérial russe a voulu soumettre l’Église à sa volonté. Moscou aspire à être la troisième Rome. C’est un élément fondamental de la division du monde orthodoxe. En URSS, la religion a été marginalisée et opprimée. L’église orthodoxe russe s’est rangée derrière Vladimir Poutine dont l’idéologie est de combattre en reprenant le caractère hérétique du tsarisme, les valeurs décadentes de l’Occident. Ce qui légitime la volonté d’expansion russe », analyse le patriarche.

« Ne pas négocier avec la Russie »

Cette tentation expansionniste russe irrite fortement les Allemands, comme en témoignent les propos vindicatifs de Peter Beyer, membre du Bundestag : « Nous ne devons pas négocier avec la Russie, nous avons été trahis. On ne s’attendait pas à une guerre conventionnelle en Europe, il a fallu opérer un changement de direction à 180 degrés. Il faut trouver une porte de sortie pour la Russie mais pas pour Poutine ».

Plus sobrement le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, nous lance, en visio depuis Kiev : « Chacun fait ce qu’il veut mais nous méritons d’être aidés. Poutine pense qu’il va nous briser avec l’hiver et la destruction de nos installations. C’est stupide. Nous ne nous défendons pas seulement nous-mêmes mais des valeurs. Nous nous battons du bon côté de l’Histoire ».

Pour l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, l’invasion de l’Ukraine nous ramène aux débuts de la Guerre froide. « Il n’y a plus de base aujourd’hui pour les idées françaises d’autonomie européenne car c’est l’Otan qui assure la défense européenne. Il faudra repenser la sécurité avec la Russie comme voisin. »

Et la rivalité sino-américaine ?

Créateur, il y a quelques décennies au Quai d’Orsay, du Centre d’analyses et de prévisions (CAP), Thierry de Montbrial a réussi cette prouesse de réunir tous les ans le gratin diplomatique dans le cadre de son réputé « think tank » (littéralement « réservoir de pensée »). On y côtoie dans une atmosphère bon enfant, d’anciens ministres de toutes nationalités, des ambassadeurs en retraite, des entrepreneurs de la tech, des journalistes voire des espions reconvertis dans l’industrie d’armement.

J’ai eu la chance de dîner à côté de Douglas Paal, un ancien de la CIA recruté à la centrale de Langley comme analyste pour l’Asie par George Bush senior et qui conseille encore aujourd’hui le président Joe Biden au Conseil National de sécurité américain. Il animait d’ailleurs une table ronde sur le sujet majeur de ces entretiens : la rivalité sino-américaine. Car l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les menaces de la Chine sur Taïwan figuraient évidemment au centre des débats de la WPC.

Sur la crédibilité des menaces, les avis divergent même si l’enlisement de la Russie en Ukraine a rendu moins probable une attaque chinoise à court terme sur l’île nationaliste qu’on appelait jadis Formose. Wang Jisi, président de l’Institut d’études stratégiques de Pékin, temporise : « Les Européens continuent à vouloir investir en Chine et les Chinois sont ravis de toutes leurs visites ». D’autant que les Européens sont incapables de prendre une position commune sur le sujet.

Chine, Russie, États-Unis : un équilibre complexe

Jean-Pierre Cabestan, professeur émérite à l’université baptiste de Hong Kong, – où je l’avais croisé au début de la normalisation qui lui a valu une mise en garde contre sa liberté de parole – souligne : « Des pays comme le Vietnam ou Singapour sont très heureux d’avoir les Américains autour ». Sans même parler de l’allié privilégié qu’est le Japon. John Andrews, conseiller de rédaction à « The Economist », ajoute : « Je ne crois pas que Xi Jinping soit un fou mais on ne sait pas comment le traiter ».

Le soir même, l’ancien premier ministre australien Kevin Rudd, ancien numéro un d’un pays proche de la Chine avec laquelle les liens sont étroits et complexes, nous déclare en visioconférence : « Les cinq années à venir seront déterminantes pour que les États-Unis et leurs alliés dans la zone indo-pacifique construisent leur dissuasion à l’égard de la Chine afin qu’elle n’intervienne pas à Taïwan ». Tout en précisant : « Je pense que la Chine prend ses distances à l’égard de la Russie. Et l’idée que les Chinois veulent asseoir leur domination mondiale est à nuancer. C’est bien plus complexe ». Les États-Unis veulent, en effet, endiguer l’avancée technologique de la Chine et pourraient y parvenir.

[…]

Lire l’article sur Le Télégramme.

Ces puissances moyennes qui refusent de s’aligner sur les États-Unis ou la Chine

20.12.2022

ANALYSE – Dans le Golfe comme en Asie et en Afrique, les pays du Sud veulent accroître leur influence.

De notre envoyée spéciale à Abu Dhabi

Depuis plusieurs années, le repli américain et la rétraction du monde occidental poussent les diplomaties du Sud qui veulent peser davantage dans les affaires internationales. Aux Émirats arabes unis, comme ailleurs dans le Golfe, au Moyen-Orient, en Asie ou en Afrique, cette tendance à changer ses alliances pour les rééquilibrer a été exacerbée depuis l’invasion russe du 24 février. «Avec la guerre russo-ukrainienne mais aussi dans le conflit Chine-États-Unis, nous avons ont choisi l’équilibre», résume d’une phrase Anwar Gargash, le «Kissinger du Moyen-Orient», conseiller diplomatique du président émirati Mohammed Ben Zayed (MBZ), à la World Policy Conference (WPC) organisée par l’Ifri à Abu Dhabi. C’est-à-dire, concrètement, une prise de distance à l’égard des politiques chinoises et russes de la Maison-Blanche.

[…]

Lire l’article sur Le Figaro.

Discours du patriarche œcuménique Bartholomée lors de la 15e World Policy Conference à Abu Dhabi

17.12.2022

Créée en 2008 par l’Institut français des relations internationales (Ifri), à l’initiative de son fondateur et président Thierry de Montbrial, la World Policy Conference (WPC) ou la Conférence sur la politique mondiale, est une think tank dont l’objectif est de contribuer une réflexion systématique pour l’organisation d’une gouvernance mondiale adaptée aux réalités du XXIe siècle, associant décideurs, experts et leaders d’opinion au plus haut niveau.

[…]

Lire l’article sur Orthodoxie.com.

Opération de charme chinoise dans le Golfe

13.12.2022

L’Ambassadeur Bertrand Besancenot revient sur la récente visite du Président chinois Xi Jinping en Arabie saoudite, marquant la volonté pour le Riyad de mettre en place un système d’alliance politique et économiques avant tout convergent avec ses intérêts nationaux. Ici, un rapprochement avec Pékin ne signifie pas un éloignement avec Washington.

Le président Xi Jinping a effectué la semaine dernière une visite de trois jours à Riyad, au cours de laquelle il a eu un sommet bilatéral avec les Saoudiens, puis a rencontré les dirigeants du Conseil de Coopération des États Arabes du Golfe et enfin un « sommet sino-arabe » élargi à certains pays de la Ligue Arabe : la Mauritanie, la Tunisie, Djibouti, la Somalie, les Comores, l’Irak et l’Égypte.

Le Président chinois a reçu un accueil royal, y compris de la part de la presse locale qui s’est répandu sur l’intérêt de la coopération avec la Chine, un partenaire essentiel de l’Arabie saoudite et du monde arabe et qui ne donnait pas de leçons de morale, contrairement aux États-Unis et à l’Occident en général.

Ce voyage était en réalité centré sur l’énergie et l’économie, avec la signature de contrats d’un montant global évalué à 28 Mds d’euros dans les domaines de l’hydrogène, de la pétrochimie, des technologies de l’information, du cloud computing, des transports et de la construction (sans plus de précision). En fait, la Chine est déjà le premier partenaire commercial de l’Arabie saoudite, avec un volume d’échanges bilatéraux qui excède les 80 Mds de dollars. Les Chinois sont impliqués dans de multiples chantiers d’infrastructure et leurs investissements en Arabie saoudite sont estimés à 106,5 Mds de dollars au cours des vingt dernières années. Riyad est par ailleurs le premier fournisseur de pétrole de Pékin, qui lui a acheté 17 % de sa consommation de brut l’an dernier.

Sur le plan politique, cette visite était un signal diplomatique de convergence entre les deux pays avec la signature d’un accord de partenariat stratégique, mais aussi un message clair à l’administration Biden : Riyad n’est pas concerné par la polarisation entre Washington et Pékin et souhaite maintenir des relations privilégiées avec les deux pays (et d’autres), en fonction de ses intérêts nationaux. Comme l’a écrit un porte-parole officieux, « la région est en quête de stabilité, d’investissements, de développement, de diversité, d’ouverture à tous, et non pas de positionnement dans une tranchée aux dépens d’un autre camp ».

La visite du Président chinois a en outre conforté la place internationale de l’Arabie saoudite et de son prince héritier, en présentant le royaume comme un acteur mondial autonome et courtisé, dialoguant avec tout le monde. Le ministre saoudien des a Affaires étrangères a d’ailleurs profité de la World Policy Conference qui s’est tenue à Abou Dabi du 9 au 11 décembre pour préciser les orientations nouvelles de la diplomatie de Riyad :

  •  L’Arabie et le CCEAG s’emploient à bâtir des ponts entre l’Orient et l’Occident.
  •  Le royaume entend renforcer sa coopération avec son plus grand partenaire commercial, la Chine.
  •  Le dialogue est le meilleur moyen pour régler les problèmes complexes et difficiles d’aujourd’hui.
  •  La politique étrangère de Riyad est mue par sa volonté de bâtir une prospérité durable pour le peuple saoudien.
  •  S’agissant des cours du pétrole, l’Arabie saoudite et l’Opep+ ont une politique claire et permanente de préserver les marchés stables, car à défaut les producteurs cesseront d’investir.
  •  Les relations saoudo-russes sont solides, en particulier dans le cadre de l’Opep+.
  •  Dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’Arabie saoudite se considère comme un médiateur, et elle a contribué à la libération de prisonniers.
  •  Les relations avec les États-Unis sont importantes, car Washington joue un rôle essentiel au plan sécuritaire. Riyad veut coopérer avec toutes les administrations et développer un vrai dialogue stratégique.
  •  Si on ne parvient pas à un accord nucléaire avec l’Iran, qui donnerait des garanties sérieuses, la région s’engagerait dans une période complexe et dangereuse qu’il faut éviter.
  •  L’Europe demeure l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Arabie saoudite et du Golfe. Riyad l’appelle à une interaction plus importante dans la région.

[…]

Lire l’article sur Revue Défense N@tionale.

« Tout est possible » si l’Iran fabrique une arme atomique

12 décembre 2022

« Tout est possible » si l’Iran fabrique une arme atomique – Responsable saoudien

« Nous sommes dans un périmètre très dangereux », a dit le ministre des Affaires étrangères Faisal bin Farhan Al-Saud, notant être « sceptique » sur une reprise du JCPOA

Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Faisal bin Farhan Al-Saud, a indiqué dimanche que les voisins du Golfe de la république islamique réagiraient si Téhéran devait fabriquer une arme nucléaire.

« Si l’Iran obtient une bombe nucléaire, tout est possible », a déclaré Al Saud aux journalistes à la World Policy Conference qui était organisée à Abou Dhabi, selon Reuters.

« Nous sommes dans un périmètre très dangereux dans la région… Vous pouvez vous attendre à ce que les États régionaux examinent très certainement la manière de garantir leur propre sécurité », a-t-il ajouté, sans donner de détail.

De propos tenus alors que l’Iran reste en conflit avec l’Occident à la fois sur la question de son programme nucléaire et dans le cadre des négociations sur la mise en vigueur d’un accord signé en 2015 qui avait été gelé.

La République islamique a indiqué, le mois dernier, avoir fait progresser ses activités d’enrichissement d’uranium. L’Occident craint pour sa part que ces travaux puissent entrer dans le cadre d’un programme secret d’armement atomique.

[…]

Lire l’article sur le site du Times of Israel.

Sahel et Afrique de l’Ouest : à l’heure de l’émancipation ?

18.12.2022

Géopolitique enregistrée à Abou Dhabi où s’est achevée, le 11 décembre 2022, la 15ème édition de la World Policy Conference. L’occasion pour chercheurs, politiques, économistes, intellectuels d’échanger pendant trois jours sur la situation internationale et les grands enjeux géopolitiques.

Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, l’année 2022 a été agitée, entre les coups d’État à répétition, le départ de la force Barkhane du Mali, la montée du sentiment anti-français, la poussée du terrorisme jihadiste vers les États du Golfe de Guinée comme le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire, sans oublier la controverse suscitée par le position de plusieurs pays africains par rapport à l’invasion russe de l’Ukraine…

Comment lutter efficacement contre l’expansionnisme des groupes armés jihadistes? Que traduit l’accaparement du pouvoir par les militaires au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Tchad ? Quels bénéfices et quels risques à faire alliance avec la Chine ou la Russie ? Peut-on parler de volonté d’émancipation par rapport à l’Occident et à la France, ancienne puissance coloniale ? Quel modèle de développement les Africains souhaitent-ils ?

Trois invités :

Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut panafricain de Stratégie (Paix-Sécurité-Gouvernance) et ancien ministre des Affaires Étrangères du Sénégal

Alain Antil, directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l’IFRI, l’Institut français de Relations Internationales.

Jean-Michel Sévérino, président d’Investisseurs et partenaires, directeur de recherche à la FERDI, Fondation pour les Études et la Recherche sur le Développement International, auteur de «Entreprenante Afrique» chez Odile Jacob.

Par Chantal Lorho.

Écouter le podcast sur RFI.

Ministre saoudien des Affaires étrangères : si l’Iran obtient une arme nucléaire, tous les paris sont ouverts

12.12.2022

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, a déclaré dimanche que les voisins arabes de l’Iran dans le Golfe agiraient pour renforcer leur sécurité si Téhéran devait obtenir des armes nucléaires, a rapporté Reuters. « Si l’Iran obtient une arme nucléaire opérationnelle, tous les paris sont ouverts », a déclaré le prince Faisal lors d’une interview sur scène lors de la World Policy Conference à Abu Dhabi, interrogé sur un tel scénario. « Nous sommes dans un espace très dangereux dans la région… vous pouvez vous attendre à ce que les États régionaux se tournent certainement vers la manière dont ils peuvent assurer leur propre sécurité », a-t-il ajouté.

Bien que Riyad soit resté « sceptique » quant à l’accord sur le nucléaire iranien, le prince Fayçal a déclaré dimanche qu’il soutenait les efforts visant à relancer le pacte « à condition qu’il soit un point de départ, et non un point final » pour un accord plus solide avec Téhéran. « Les signes actuels ne sont malheureusement pas très positifs », a déclaré le prince Faisal, ajoutant : « Nous entendons dire par les Iraniens qu’ils n’ont aucun intérêt dans un programme d’armes nucléaires, ce serait très réconfortant de pouvoir croire cela. Nous avons besoin de plus l’assurance à ce niveau. »

Par Gabriel Attal.

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Analysis: Saudi Arabia sends Iran forceful message about its nuke program

December 11, 2022

Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite a déclaré, dimanche, que tous les paris seraient ouverts si l’Iran obtenait une arme nucléaire opérationnelle, les États du Golfe devant alors agir pour renforcer leur sécurité. « Si l’Iran se dote d’une arme nucléaire opérationnelle, tous les paris sont ouverts », a déclaré le prince Faisal bin Farhan lors d’une interview sur la scène de la World Policy Conference à Abu Dhabi. « Nous sommes dans un espace très dangereux dans la région… vous pouvez vous attendre à ce que les États de la région se penchent sur la façon dont ils peuvent assurer leur propre sécurité », a-t-il ajouté.

Parlant du sommet Conseil de Coopération du Golfe-Chine et du sommet sino-arabe qui ont eu lieu vendredi, le prince Faisal a déclaré que continuer à accroître la coopération entre le Royaume et la Chine est « incroyablement important ».

Lire l’article sur i24news.

L’État ukrainien en quête de générateurs et de transformateurs pour poursuivre sa guerre

11.12.2022

Les représentants européens apportent à l’Ukraine un soutien sans réserve au cours de la « World Policy Conference », organisée du 9 au 11 décembre aux Émirats arabes unis. Kiev est assuré d’un surcroît de concours.

Le chef de la diplomatie ukrainienne n’a pas fait le déplacement à Abou Dabi (Émirats arabes unis), mais la 15e édition de la World Policy Conference qui s’y tient du 9 au 11 décembre, lui a consacré samedi après-midi une session plénière en visioconférence de son domicile.

Dmytro Kuleba, habillé d’un épais pull gris à son bureau, entend ne laisser filtrer aucun doute auprès de son auditoire : « La Russie est en train de perdre quand l’Ukraine est en train de gagner. » Et il balaie toute perspective d’une rigueur hivernale qui puisse affecter les troupes ukrainiennes : « Hiver, printemps, été, nous continuerons à nous battre (…). Nous n’en avons rien à faire du temps et rien n’arrêtera nos courageux soldats. »

Pièces de rechange

 De la réunion de « solidarité » à court terme pour son pays qui va se dérouler mardi à Paris, il n’exprime qu’une attente centrale de la part de Kiev, la « coordination des efforts » dans la fourniture de transformateurs, générateurs et pièces de rechange, indispensables pour surmonter la destruction ou l’endommagement « de plus de la moitié » de l’infrastructure électrique du pays, du fait de l’intensité des bombardements russes.

Une source diplomatique française va dans ce sens, en expliquant que l’intention est de se focaliser sur une période allant de la mi-décembre à la mi-mars, avec une « thématique très précise » qui est de permettre à l’Ukraine de maintenir le fonctionnement de ses infrastructures critiques.

Un conseiller de l’exécutif européen présent à l’événement d’Abou Dabi affirme, à cet égard, que « le niveau de consensus en Europe est extraordinairement élevé ». Il insiste sur l’engagement financier de l’Union européenne, aussi bien à des fins économiques que militaires, qui s’avèrerait « supérieur » à celui des États-Unis et pourtant « gravement sous-estimé ». Quelques heures plus tard, le Conseil des ministres de l’UE a annoncé être parvenu à un nouvel accord d’aide tout au long de 2023 à hauteur de 18 milliards d’euros, avec des prêts assortis d’une période de grâce de 10 ans.

[…]

Par Benaouda Abdeddaïm.

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« Les paris sont ouverts » si l’Iran obtient l’arme nucléaire

December 11, 2022

Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite a déclaré, dimanche, que tous les paris seraient ouverts si l’Iran obtenait une arme nucléaire opérationnelle, les États du Golfe devant alors agir pour renforcer leur sécurité. « Si l’Iran se dote d’une arme nucléaire opérationnelle, tous les paris sont ouverts », a déclaré le prince Faisal bin Farhan lors d’une interview sur la scène de la World Policy Conference à Abu Dhabi. « Nous sommes dans un espace très dangereux dans la région… vous pouvez vous attendre à ce que les États de la région se penchent sur la façon dont ils peuvent assurer leur propre sécurité », a-t-il ajouté.

Parlant du sommet Conseil de Coopération du Golfe-Chine et du sommet sino-arabe qui ont eu lieu vendredi, le prince Faisal a déclaré que continuer à accroître la coopération entre le Royaume et la Chine est « incroyablement important ».

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La Chine dans le jeu américain des monarchies du Golfe

11.12.2022

La Chine est encore bien loin d’évincer les États-Unis auprès des monarchies du Golfe. Mais les échanges à la « World Policy Conference », organisée aux Émirats arabes unis du 9 au 11 décembre, illustrent un rapprochement accéléré.

Le séjour saoudien du président chinois Xi Jinping, du 7 au 10 décembre, ne devait pas s’inscrire dans l’ordinaire. Riyad et ses alliés ont donc vu les choses en très grand, autour de trois sommets d’affilée pour leur invité, d’abord avec l’Arabie Saoudite, puis le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et pour finir, la Ligue arabe. Un déploiement protocolaire forcément scruté par la World Policy Conference (WPC), organisée au même moment à Abou Dabi.

Il y a eu toute la satisfaction exprimée dimanche soir par le chef de la diplomatie saoudienne, Faisal bin Farhan Al Saud, venu clore les échanges dans la capitale émiratie, pour qui les perspectives de coopération avec la 2e économie mondiale s’avèrent « incroyables », que ce soit pour son pays ou les autres nations arabes.

Un responsable gouvernemental des Émirats arabes unis, rencontré en marge de la WPC, considère pour sa part que cette succession inédite de sommets formels, traitement inhabituel jusqu’ici essentiellement réservé dans la région au président des États-Unis, « vient satisfaire l’égo politique » des Chinois, en « renforçant leur statut ». Propos apparemment corroboré, lorsque l’on voit le président de l’Institut international d’études stratégiques à Pékin, Wang Jisi, lors d’une table-ronde sur la « rivalité » sino-américaine, évoquer le caractère « plus ambitieux » de ce rassemblement entre son pays et les cinq autres du CCG.

L’intention par la suite pour les monarchies du Golfe est de systématiser ce format chaque fin d’année, probablement en 2023 avec l’Asean, l’organisation du sud-est asiatique. Toujours d’après la source gouvernementale émiratie, pour le royaume saoudien il en est allé par ailleurs d’une « valeur symbolique » vis-à-vis des démocrates au pouvoir à Washington qui, un temps, ont proclamé leur intention de mettre le prince héritier Mohammed Ben Salmane au ban de la communauté internationale, après l’assassinat en 2018, au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Géopolitique de l’énergie

Puis, les Saoudiens ne sont pas privés de rappeler lors de cette conférence d’Abou Dabi, une fois encore, les facteurs de l’équation économique avec la Chine, premier partenaire commercial et débouché pour 20 % de leurs exportations de pétrole. Et des échanges qui tendent, soutient-on ici, à se diversifier et à se sophistiquer.

De quoi il retourne ? La pétrochimie, mais également le potentiel des énergies renouvelables. Lors d’une session samedi, Khaldoon Khalifa Al Mubarak, directeur général du fonds souverain d’Abou Dabi Mubadala, a mis en exergue les 80 % de l’industrie mondiale du solaire concentrée en Chine. « Nous aussi, on veut en bénéficier », lance alors un haut fonctionnaire émirati.

Idée « très naïve »

 La « géoéconomie d’un monde fragmenté », pour reprendre l’intitulé d’une table-ronde de vendredi, offre, par la même occasion, certaines possibilités de prendre ses distances avec les États-Unis. Pour un économiste sud-coréen, qui conseille de longue date son gouvernement, la manière dont s’est déroulée la visite de Xi Jinping à Riyad démontre que l’Arabie Saoudite « sera plus indépendante des pays occidentaux ».

Néanmoins, tout en saluant « la vision claire » qu’ont les Chinois de « ce qu’ils veulent », le responsable gouvernemental émirati juge « très naïve », l’idée « simplificatrice » en vogue d’une Chine venant « remplacer » les États-Unis, ce que le directeur saoudien d’un centre de recherche sur le Golfe, basé à Djeddah, a tout autant souligné dans une intervention dimanche après-midi. Abdulaziz Othman Sager assure que « la relation économique avec Pékin ne se développe pas en une relation de politique de sécurité », la Chine n’étant d’ailleurs de toute façon pas en mesure, selon lui, de fournir un cadre de protection armée au Moyen-Orient.

[…]

Par Benaouda Abdeddaïm.

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Fragmentation géoéconomique : Européens, Japonais et Sud-Coréens pris au piège

10.12.2022

La « World Policy Conference », organisée du 9 au 11 décembre aux Émirats arabes unis, tente de mettre en garde quant aux dégâts économiques de la « fragmentation » entre Washington et Pékin.

D’une manière ou d’une autre, au cours de cette 15e édition de la World Policy Conference, qui se tient cette année à Abou Dabi (Émirats arabes unis), la rivalité entre les États-Unis et la Chine est de toutes les discussions, de tous les apartés.

À une session sur l’hypothèse d’un « effondrement de l’ordre économique international », Qiao Yide, secrétaire général de la Fondation pour la recherche sur le développement de Shanghai, pose les termes en fonction des gains pour son pays à aller ou non dans le sens de la politique de sanctions unilatérales déployée par les Américains, en tant que mode de gestion des relations internationales.

Pourquoi donc Pékin avaliserait-il ces mesures punitives, en particulier à l’encontre de la Russie, dès lors que Washington a, maintenant, officiellement constitué la Chine en seul « adversaire systémique » ? Pour ainsi dire, dans le propos de cet expert auprès du ministère chinois des Finances, il n’y a fondamentalement plus rien à y gagner.

Pris en tenailles

Parmi les grands alliés industriels asiatiques des États-Unis, les inquiétudes portent avant tout sur le secteur des semi-conducteurs. Taeho Bark, président de l’Institut du commerce mondial Lee&Ko, à Séoul, redoute qu’avec la législation de l’administration Biden dite de réduction de l’inflation (IRA), structurant l’appui financier à la localisation de la production de puces sur le sol américain, l’on fasse « perdre l’opportunité » de réformer l’ensemble des règles de subventions dans ce domaine. Cet ancien ministre sud-coréen du Commerce extérieur exprime de vives préoccupations, en écho à celles de l’actuel gouvernement, d’être alors pris en tenailles entre les largesses budgétaires des deux plus grands produits intérieurs bruts au monde.

Mais c’est un conseiller de l’exécutif européen qui vient pointer auprès de ses interlocuteurs asiatiques l’évolution la plus lourde de conséquences à ses yeux : l’arsenal réglementaire édicté par Washington le 7 octobre, qui vise à limiter radicalement la vente d’équipements de production de puces à des sociétés chinoises.

Pour l’économiste japonais Motoshige Itoh, de l’Université de Tokyo, l’inquiétude est alors à relier à une puissante volonté de « centralisation » aux États-Unis des chaînes d’approvisionnement technologiques, au travers de la fabrication des semi-conducteurs. Cet ancien conseiller gouvernemental n’est pas loin de penser que les Chinois ne vont ainsi qu’en renforcer leur argumentaire d’auto-suffisance.

[…]

Par Benaouda Abdeddaïm.

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« Les Etats-Unis seront les grands gagnants de la guerre en Ukraine »

 

09.12.2022

Par Virginie Robert, Vincent Collen

Le fondateur de la World Policy Conference, qui se tient cette fin de semaine à Abu Dhabi, et de l’Institut français des relations internationales (Ifri), se montre de nouveau très circonspect sur l’allié américain. Bien qu’ils fassent preuve d’un fort soutien à l’Ukraine, les Etats-Unis profitent d’une opportunité qui accroît, selon Thierry de Montbrial, la dépendance de l’Europe à Washington.

Thierry de Montbrial.

Fondateur de la World Policy Conference

Les Européens viennent d’imposer un embargo sur le pétrole russe. Croyez-vous à l’efficacité des sanctions économiques ?

Dans sa réalité actuelle, l’Union européenne est inapte à la stratégie. Nous agissons au premier degré, c’est-à-dire sous l’emprise de l’émotion, au nom du bien et du mal. Avec deux instruments : les sanctions et les promesses d’élargissement de l’Union européenne. Les sanctions nous blessent à chaque fois un peu plus. Il se trouve qu’à chaque fois, nous devenons un peu plus dépendants des Etats-Unis qui font, eux, de la stratégie, en combinant froidement les valeurs et les intérêts. L’un de leurs objectifs est de devenir les maîtres du jeu dans le domaine de l’énergie.

Ce ne sont pas les Américains qui ont commencé la guerre en Ukraine. Au pire, ils profitent d’une opportunité…

Les deux sont vrais. Notez qu’ils n’ont jamais cherché à favoriser des solutions diplomatiques sur des questions comme la Crimée ou le Donbass. Il est vrai aussi que les Européens ne les y ont pas sérieusement encouragés. Les accords de Minsk ne pouvaient pas aboutir. Les Américains nous ont alertés mollement sur la possibilité d’une agression de la Russie en Ukraine, mais il n’y a pas eu de réflexion stratégique commune pour y parer. La préoccupation majeure outre-Atlantique, c’est la Chine.

La guerre d’Ukraine est d’abord apparue aux yeux des Américains comme une difficulté supplémentaire, puis ils l’ont vue comme une opportunité. Ce qui s’est traduit concrètement par l’élargissement de l’Otan, même si la Turquie freine les choses, sans état d’âme, dans son propre intérêt ; puis par la dépendance accrue de l’Union européenne vis-à-vis des Etats-Unis aussi bien en termes sécuritaires classiques que dans le domaine de l’énergie. Les Etats-Unis jouent remarquablement. J’aimerais que les Européens apprennent à devenir aussi bons stratèges qu’eux. C’est une question clé pour l’avenir de l’Union européenne.

Pourtant, à court terme, les Américains sont gênés par une forte inflation ?

Mais on voit bien que Joe Biden s’en tire magnifiquement avec son plan anti-inflation, que nous n’aimons pas. Sur le long terme, les Américains sont évidemment gagnants. Et ils vont tout faire pour nous aligner derrière eux, face à la Chine.

Quand la guerre sera terminée, les pressions pour un élargissement effectif et rapide de l’Union européenne seront considérables et sa gouvernance risquera de se trouver paralysée.

Et le deuxième instrument, l’élargissement de l’Union européenne ?

L’Union européenne est fragilisée. Nous sommes dans une phase d’accélération tous azimuts. On risque de se retrouver encore plus dépendants pour notre sécurité. Quant à l’économie, je doute de la capacité européenne à faire émerger une stratégie cohérente sur le plan commercial et industriel par exemple. Il est tellement plus simple pour la plupart des pays membres de s’en remettre à celle que Raymond Aron appelait la République impériale.

L’autonomie stratégique peut-elle devenir réalité ? Je l’espère ardemment, mais… Quand la guerre sera terminée, les pressions pour un élargissement effectif et rapide de l’Union européenne seront considérables et sa gouvernance risquera de se trouver paralysée, d’autant plus que le nationalisme et le souverainisme ont de beaux jours devant eux. Qui peut sérieusement nier ce diagnostic ?

Vous parlez de risque vital alors que l’UE a eu des réactions politiques fortes, face à la pandémie, la guerre d’Ukraine, la crise de l’énergie ?

Les deux ne sont pas incompatibles. Là, vous parlez d’une réaction dans l’urgence. Dans le cas de la santé, c’était la panique. Il était dans l’intérêt général immédiat de réagir ensemble. Cela a été un vrai succès. Il y a quelques semaines, j’ai été très frappé par le discours de Prague d’Olaf Scholz sur l’élargissement. Dans la phase héroïque de la Communauté européenne, on envisageait un nouvel élargissement seulement si on avait réussi l’approfondissement de la phase précédente, pour que l’étape suivante soit un succès. C’était le bon sens.

[…]

Lire l’article sur Les Echos.

Guerre en Ukraine : à quoi ressemblera le monde d’après ?

11.12.2022

Géopolitique à Abou Dabi où s’est tenue, ce week-end, la 15ème édition de la World Policy Conference. Trois jours d’échanges sur les événements marquants de 2022 : un monde de plus en plus fragmenté et de nouveaux défis à affronter : dérèglement climatique, crise énergétique, suite de la pandémie, tension croissante entre Washington et Pékin sur la question de Taiwan, sans oublier bien sûr l’agression russe de l’Ukraine, événement majeur de l’année. Quel scénario pour mettre fin à cette guerre en Ukraine qui va bientôt entrer dans son 10ème mois ? Quel impact sur les relations internationales ? Faut-il remettre en cause l’ordre mondial en place, depuis 1945, et renforcer l’ONU pour sortir des logiques d’affrontements ? À quoi pourrait ressembler le monde d’après la guerre ?

Deux invités :

Thierry de Montbrial, président et fondateur de la World Policy Conference et président de l’IFRI, l’Institut français de relations internationales, auteur de «Vivre le temps des troubles» chez Albin Michel

Jean-Pierre Cabestan, chercheur associé à Asia Centre, basé à Hongkong, vient de publier « Demain la Chine : guerre ou paix ? » chez Gallimard.

Par Chantal Lorho.

Écouter le podcast sur RFI.

مؤتمر الحوكمة في أبو ظبي: أي شرق أوسط جديد يرتسم؟

04.10.2021

سابين عويس

 

 

#أبو ظبي– سابين عويسفيما يغرق اللبنانيون في يومياتهم البائسة بحثاً عن مقومات عيش كريم، من دون أي أفق واضح لمستقبل يكتنفه غموض حول ما تحمله المعادلات الجديدة التي ترتسم في المنطقة، كان مستقبل #الشرق الأوسط والدول الدائرة في فلكه محور جلسات نقاش استضافها مؤتمر السياسات العالمية « world Policy Conference  » في طبعته الرابعة عشرة التي انعقدت على مدى ثلاثة أيام في مدينة أبو ظبي الاماراتية، حيث اجتمعت اكثر من ٣٠٠ شخصية من عالم الاقتصاد الجيوسياسي ومراكز الابحاث والدراسات للبحث بأجندا محفوفة بالملفات الساخنة التي اقلقت وشغلت العالم على مدى العامين الماضيين.لم يكن الملف الصحي غداة جائحة كورونا التي شلت العالم، الهاجس الوحيد على طاولة قصر المؤتمرات، بقدر ما كانت مسألة التعاطي والخروج منها امراً أكثر اهمية في ضوء التداعيات السلبية للاقفال التي ترافقت مع متغيرات مهمة جداً في المشهد السياسي الاقليمي والدولي.لم يغب عن المجتمعين هاجس الصراع الاميركي الصيني الذي بدأ يتحول الى ما يشبه الحرب الباردة بين العملاقين على قيادة العالم. وليس خافياً ان التغير او ما سُمي هنا بالمزاجية الاميركية المتقلبة تجاه اولويات السياسة…

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US-China rivalry forces Arab Gulf states to make impossible choices, UAE’s Anwar Gargash tells World Policy Conference

By arabnews.com

US-China rivalry forces Arab Gulf states to make impossible choices, UAE’s Anwar Gargash tells World Policy Conference

Anwar Gargash, the UAE’s presidential diplomatic adviser and former ​minister of state for foreign affairs, was speaking at the World Policy Conference in Abu Dhabi. (Screenshot) China has emerged as a powerful economic player in the region and is the Gulf’s biggest buyer of crude oil China offers lucrative partnerships to Gulf states…

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How Egypt turned the page with a comeback on the regional stage

25.10.2021

By KATERYNA KADABASHY AND ROBERT EDWARDS


General view of vehicles stuck in a traffic jam amidst street vendors in the central Attaba district of Egypt’s capital Cairo on This picture taken on Feb. 22, 2021. (File/AFP) (1/2)


Nabil Fahmy, Egypt’s former foreign minister, speaks on the fringes of the World Policy Conference in Abu Dhabi. (Supplied) (2/2)

  • Egypt is emerging from a decade of upheaval that began with the overthrow of Mubarak
  • From Libya to Arab-Israeli peace, Cairo is reasserting its authority on the regional stage

BOGOTA/ABU DHABI: Egypt has experienced a decade of upheaval since the overthrow of Hosni Mubarak in 2011, contending with two revolutions, environmental pressures, and more recently the economic challenges of COVID-19.

And yet, this most populous of Arab countries, straddling the African and Asian continents, has emerged from the turbulence with a new sense of purpose and a desire for greater engagement with the region and the world.

It has been announced that Egypt is a nominee to host the COP27 UN climate conference for 2022 — a distinction that seemed unthinkable just a few years ago.

This October not only marks the 48th anniversary of the 1973 war with Israel; 40 years ago on October 6, President Anwar Sadat was assassinated by Islamist extremists during the annual victory parade in Cairo.

For many in the Middle East, Sadat’s positive legacy is a work in progress: The Egypt-Israel peace process, Egyptian economic development and political liberalization, the Palestinian peace process, and overcoming the challenge of violent extremism.

“What I have seen recently, in this last year in particular, is that Egypt is much more engaged in trying to determine movement on regional issues,” Nabil Fahmy, former Egyptian foreign minister, said during a discussion at the World Policy Conference held earlier in October in Abu Dhabi.

“Egypt faced a couple of hurdles. But (look at) the strength of its system. I doubt very few countries in the region, and some abroad, frankly, could have survived two revolutions in three years and come out standing.”

The latest economic forecasts show that Egypt is now entering the recovery phase following the blows of the COVID-19 pandemic. “There’s clear evidence of economic progress,” Fahmy said. “Even post-pandemic we’re looking at 4 to 5 percent growth this coming year, which is significant.”

His observations were echoed by Egyptian politician and academic Mona Makram-Ebeid at the same conference.

“Now there is a ray of hope emerging and it comes in the form of natural gas discovery, with a potential to boost Egypt’s limping economy and build a new commercial alliance with eastern Mediterranean countries and Israel.

“Egypt struck the jackpot in 2015 with the discovery of a giant reservoir known as Zohr, which has developed into one of the largest single gas fields in the Middle East.”

To date, Zohr is the biggest gas field discovered in the Mediterranean region, with nearly 30 trillion cubic feet of reserves. The field — which is operated by Italian Eni — started production in December 2017.

From all accounts, there has been marked progress in more than just the economic field. Egypt is also making strides in institutional reform, bolstering the rule of law and addressing international concerns over its rights record.

“Just three weeks ago, we issued a new human rights doctrine,” Fahmy said. “It’s not perfect. Human rights doctrines and applications anywhere in the world are not perfect. But it’s tremendous progress. And it’s a reflection that we want to move forward.

People shop from a stall selling Ramadan lanterns along a main street in the in the northern suburb of Shubra (home to a large Christian population) of Egypt’s capital Cairo on April 12, 2021, at the start of the Muslim holy fasting month of Ramadan. (Photo by Khaled DESOUKI / AFP)

“Short term, it’s going to be a challenge. Medium term, I’m much more confident. But, as Egyptians, given our weight, given the role we have to play, I also want us to be able to look long term and engage with our neighbors.”

Makram-Ebeid praised the new doctrine, saying that it would have a positive impact on several aspects of Egyptian life.

“It will give access to job opportunities, education, healthcare and religious freedoms,” she said.

Egypt’s latest decade of upheaval began on Jan. 25, 2011, when thousands of protesters spilled onto the streets of Cairo to demand change. Aggressive police tactics to quell the protests culminated in calls for Mubarak’s removal.

Egyptian demonstrators tear a portrait of President Hosni Mubarak during a protest against his rule in the northern port city of Alexandria on January 25, 2011. AFP PHOTO/STR (Photo by – / AFP)

When he was finally toppled from power, young Egyptians felt their moment had come to create a fairer society. In reality, it was only the beginning of a fresh period of discontent and uncertainty. The country was rocked by new economic calamities and the rise to power of Mohamed Morsi — an Islamist politician affiliated with the now-outlawed Muslim Brotherhood.

The “second Egyptian revolution” came in 2013, a year after Morsi’s inauguration. The resumption of street protests that summer saw Morsi forced from office and the Muslim Brotherhood designated as a terrorist organization.

The following year, Morsi’s defense minister, Abdel Fattah El-Sisi, won the presidential election and was sworn into office.

“The basic challenge between the Muslim Brotherhood and the rest of the Egyptian system was about our identity,” Fahmy told the WPC event.

“Are we Egyptians including some Muslim Brotherhood, or are we the Muslim Brotherhood that has some Egyptians? That’s an existential threat and that’s why the clash happened quickly. Not only political influencers, but also the middle class were actually against the form of government that was being formed by the Muslim Brotherhood when they came into power.”

Egypt’s deposed Islamist president Mohamed Morsi sists behind the defendants cage during a trial at the police academy court in Cairo on November 5, 2014. Morsi is on trial in several cases and faces a death sentence if convicted of espionage and terrorism related charges. AFP PHOTO / STR (Photo by STR / AFP)

The Brotherhood was founded in 1928 in Egypt by Hassan Al-Banna, and later spread throughout the Middle East into Sudan, Syria, Palestine and Lebanon and across North Africa, where its affiliates have had varying degrees of success.

“The Muslim Brotherhood was born in Egypt, so there will be some trends in Egypt. But the reality is, if you try to build for the future, then our youth want to be engaged in the world,” Fahmy said.

“A dogmatic ideology doesn’t fit Egypt. We need to engage with the world, and I think that ideology is a threat to modernity.

“The influence of the Brotherhood today in Egypt is highly diminished and the government, currently — whether one agrees or disagrees with some details of policy is irrelevant — is an activist government trying to respond to the basic, immediate needs of the people.”

Egypt’s greater emphasis on regional and global engagement has been evident in recent months. Besides recent talks with senior Iraqi and Syrian officials, Egypt has also made diplomatic headway with its rivals. “We have engaged in a dialogue with Turkey,” Fahmy said. “It’s slow, (so) don’t be overly optimistic.”

One diplomatic front where Egypt has made noteworthy progress in the last year is Libya, which in the past decade has become a haven for human smugglers and religious extremists.

During the same revolutionary wave that overthrew Mubarak, the Libyan people rose up against their long-time ruler Muammar Gaddafi. However, a decade on from his downfall, the oil-rich country remains mired in chaos and political gridlock.

Since the two countries share a porous desert border, the extremists based in Libya have, time and again, succeeded in carrying out attacks against Egyptian security forces and Christians.

In recent months, Egypt has engaged with Libya’s feuding parties to ensure that national elections are held in December as scheduled. Cairo believes a fair and transparent election will help put its war-torn neighbor on the path to stability and recovery.

Fahmy says there has been good progress on the Libya issue, but he doubts the elections scheduled for Dec. 24 by the country’s recently installed Government of National Unity will go ahead as planned. “I would love to be proven wrong,” he said.

Fahmy is well regarded after his years as a career diplomat and academic. He is the founding dean of the School of Global Affairs and Public Policy and Distinguished University Professor of Practice in International Diplomacy at the American University in Cairo. He has dedicated many years of study to Arab-Israeli diplomacy, making him a leading authority on the peace process.

Last summer, the UAE became the first Arab country to sign the Abraham Accords, a series of US-brokered diplomatic agreements inked between Israel and Arab states. The Aug. 13, 2020 signing marked the first time an Arab country had publicly established relations with Israel since Egypt in 1979 and Jordan in 1994.

Egyptian President Anwar al-Sadat (L), Israeli Premier Menachem Begin (R) and US President Jimmy Carter (C) shake hands after a press conference in the East Room of the White House, on September 17, 1978. Egypt began peace initiatives with Israel in late 1977. A year later, with the help of Carter, terms of peace between Egypt and Israel were negotiated at Camp David. A formal treaty, signed 26 March 1979 in Washington, D.C., granted full recognition of Israel by Egypt, opened trade relations between the two counties, and limited Egyptian military buildup in the Sinai. Israel agreed to return to final portion of occupied Sinai to Egypt. (Photo by – / FILES-CONSOLIDATED NEWS PICTURES / AFP)

Although the agreements have shown potential, critics say they have done little to bring the Palestinians any closer to statehood. And while several governments have embraced the accords, the normalization of ties with Israel has been harder to sell to Arab publics.

“You can’t overemphasize that the Palestinian issue, per se, is a very emotional issue throughout the Arab world and therefore reactions to it tend to be very strong in either way,” Fahmy said.

“My point is the following — and I have said this to my Palestinian colleagues — I understand your concern, I understand your fear, but focus on building your case rather than on criticizing somebody. Because, in the case of those who signed the accords, even if we don’t agree with them, they have all committed to helping establish and support a Palestinian state.

“So, my recommendation to Arabs: Be a bit sensitive in the steps you take. You will have to face that this is sensitive, you will get some criticism.

“I would tell my Arab colleagues, I would tell the Palestinians, come up with ideas on how to move forward politically, and don’t let the political process die.”


Mona Makram Abed with President El-Sisi, Dec. 4 2016. (Facebook)

Given Egypt’s renewed assertiveness on the regional stage, Fahmy hopes other Arab countries will follow Egypt’s lead and come to the negotiating table to speak frankly about the way forward. “Arabs are lovely in their ability to agree. Our problem is our inability to disagree,” he said.

“Let me seize this occasion to call on Egypt and the Arab countries: We should all speak much more about our vision for the future, for the region, and what we want to see for the Middle East as a whole in concrete terms.

“We don’t have to agree, but we need to engage in a dialogue and let’s see how much agreement and how much disagreement we have. Because allowing others to set the agenda is very dangerous.”

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法專家看中美在印太對抗的戰略戰術 有一個難解之迷

18.10.2021

國際縱橫

國際縱橫國際縱橫 RFI

作者:艾米

本台法廣法語部的地緣政治欄目本月初做的一個題為正在發生變化的全球化節目中指出世界已經變得複雜難以破譯而且比以往任何時候都更加相互關聯。面對不斷變化的全球化,在美中關係史無前例的分裂和推動下,人們越來越感到集體知識和合作的必要性。記者 Marie France Chatin 對世界政策會議的創始人和主席 ,同時也是法國智庫,法國國際關係研究(IFRI)的創始人和所長德蒙比亞(Thierry de Montbrial)以及法國費加羅報的高級記者和外交政策編輯 雷諾 吉拉爾德(Renaud Girard)進行了專訪,這次訪問的後半部分談到了中美關係以及台海局勢等主題,其中有些比較獨特的觀察點,在本次國際縱橫節目中與大家分享。

 

記者:目前有沒有避免中美之間對抗的可能性?

德蒙比亞: 避免競爭的可能性絕對沒有,競爭一定會發生,中國希望成為在本世紀成為全球的第一強國,這是世人皆知的事實,時間點或許是2049年,也就是中共建政一百周年的時候,這也是正在發生的事實。但現在中國一定不希望發生戰爭,而是更希望通過中國的方式來實現,也就是說不戰而勝,這一點也是無可置疑的,但這並不是說在通往這個目標的路上不會發生事故,有不少人認為最大的危險就是發生擦槍走火的意外。這裡就會有一個很難預測事態發展前景,但令人感到非常疑惑的問題,沒有人能夠給出一個準確的答案,這個問題就是:為什麼習近平堅持要在台灣問題上冒險?他不僅強化了語氣,甚至也非常明確地說要在自己執政期間解決台灣問題,我們都知道他採取措施修改了憲法讓他至少可以再多執政一次,但時間還是很短的,而這就是一個非常具有挑釁性的動作。這樣就會引發與1962年古巴的導彈危機相似的局勢,在這種情況下,要麼採取正確的措施,也就是和古巴導彈危機一樣,危機結束後建立進行武器控制和互相信任的機制等,要麼就是發生擦槍走火的意外,出現完全失控的局面,這些都是可能發生的局面,但很難預測其可能性有多大。

記者:目前中美兩個陣營都在運作,其戰略也越來越清晰了,中國對台灣虎視眈眈,但最近美國澳大利亞和英國建立起來一個名為奧庫斯Aukus的共同軍事安全合作夥伴關系,澳大利亞也撕毀了與法國簽署的常規潛艇世紀合同,轉而向美國購買核動力潛艇,如何看這種局面?

吉拉爾德:是的,我認為現在可以說這是第二次太平洋戰爭的開端,這場戰爭可能持續40年的時間,但這場戰爭和之前的那些都不同,不再是魚雷戰,而是網絡駭客戰,是威懾戰,如果可以將其比作是一場五局比賽的話,我認為中國現在輸掉了第一局。三四年前,澳大利亞還是和中國非常友好的國家,中國也是它最大的貿易夥伴,而今天很清楚的一點是,澳大利亞人害怕中國,他們被北京採取的魯莽措施震驚了,而原因竟是堪培拉要求對新冠疫情的起源進行國際調查,實際上,大當一場瘟疫在全球範圍內爆發之後,做出這樣的要求應該說是再正常不過的事了,但中國方面卻做出了異常激烈的反應,隨後就開始針對澳大利亞進行網絡攻擊等。而現在美英澳達成的這個協議很明顯就是針對中國而來的,另外我們還知道有美印日澳之前已經組成的四國對話機制。但應該說中國人沒有完全輸掉這場比賽,因為中國很會採取耐心戰術,他們在等待時機成熟,因為如果他們回頭看看歷史的話,就知道需要等待的是等美國人自己放棄。美國人1955年曾經到東南亞去想代替歐洲人,但是1975年也在放棄西貢離開越南而結束,美國人2003年到伊拉克,但2011年也撤退了,中國人當然也看到美國人2001年進駐到阿富汗,但2021年也完全撤軍。

因此,這也是中國人希望在印度太平洋上打的戰役,中國人已經在某些領域取得了優勢,他們佔有並在南海的島礁上建立了基地,而如果按照國際法的話,這些地方之前並不隸屬於任何國家。通過這種方式,中國已經在南海獲得了比地中海面積更加寬大的海域,他們同時也大力發展海軍,而這些都是因為習近平的某種“癡迷”,他希望自己在台灣回歸“祖國懷抱”之後才離開政權,但這可能會導致局面失控。

首先台灣人已經看到了香港人的例子,他們希望堅持自己 民主和自由體制。同時我們也注意到,和第一次太平洋戰爭期間一樣,俄羅斯在這個問題上選擇了保持中立的態度。

德蒙比亞先生補充說道:“剛才他提到這場比賽的第一輪,中國在這個問題上可以說是輸掉了,這是一種說法,但我認為他們對澳大利亞美國和英國組成的奧庫斯聯盟首先是感到非常震驚,沒有想到對方會在這麼短的時間內就做出回應,在歐洲也一樣,因為中國在中東歐和巴爾幹地區的國家組建了16+1機制,通過這種方式滲透到歐洲的一些國家,但美國也同樣做出了反應,這也是中國始料未及的。

另外一點,我認為習近平的態度非常奇怪,因為這和“耐心的戰術”不相符,在這個問題上有些令人不解的地方。”

記者:美國和中國對抗的同時,與歐洲的關係也變得更加微妙了,澳大利亞取消與法國的世紀潛艇合同一度引發與美國和澳大利亞的外交危機,但同時歐洲也意識到應該建立自己的防衛能力,在美國的重心轉向印太地區的情況下,如何看待法國與美國的關係?美國的國務卿布林肯最近也到了巴黎訪問,這是一種姿態嗎?

德蒙比亞: 布林肯的確來法國訪問了,我們都知道布林肯,但他畢竟是美國的國務卿,我認為潛艇危機還是有其好處的,因為至少它讓我們看到一點,那就是,我們和美國可以繼續成為跨大西洋的盟友,但不要忘記的是,面對巨大的威脅時,每個國家都是孤獨的,必須自己面對問題。

記者:但在這個問題上,也有必要讓歐洲跟隨法國的步伐?

吉拉爾德:但是也不要抱任何幻想,現在看起來歐洲防衛是一個遊戲,或許兩百年後可以得到實現吧。因為說到防衛就不得不提到軍隊,不能不需要戰士,而戰士就是隨時準備為了一個原因殺人或獻身的。在歐洲的國家中,可以說只有英國和法國有戰士,如果你們知道歐洲還有哪個國家有戰士,請你們告訴我,因為我的確不知道。我看到德國軍人在科索沃或阿富汗執行任務,但他們不是戰士,荷蘭軍人也不是,當然另外還有其他一些國家,比如波蘭,波蘭人不介意說他們就是美國的奴隸,他們認為這樣感覺很好,也不需要其他的身份,目前的局面對他們來說也非常合適。 因此不要抱任何幻想,至於如何做,我認為應該建立聯盟,儘管澳大利亞在潛艇合同問題上在我們背後捅了一刀,但實際上也並不是太過嚴重的問題,而且法國海軍集團也不缺訂單。我認為應該繼續和英國結盟,因為英國與我們很近,可以採取聯合行動。而且,如果認為法國有能夠保護澳大利亞去面對中國的威脅也是不可能的,澳大利亞當然要回歸到美國那一邊,我們之前沒有看到這一點,這是我們的錯誤,在這個問題上不夠聰明。

但對法國來說,目前最急迫的問題是地中海,當法國面對土耳其在利比亞的擴張主義做出反應時,所有的歐洲國家都拋棄了我們,我們應該建立ADOC聯盟,支持和強化希臘對抗土耳其總理埃爾多安的後奧斯曼帝國的野心,或許土耳其的政權以後會發生變化,但現在很明顯的是,他們有在地中海擴張的決心,我對法國在這個事情上孤軍奮戰的局面感到遺憾。

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