Josep Borrell : « Je suis profondément préoccupé par le recours croissant aux sanctions contre les entreprises et les intérêts européens »

L’UE dénonce la politique des sanctions de l’administration Trump

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a dénoncé vendredi la politique des sanctions de l’administration américaine, estimant qu’elle était contre-productive.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé vendredi la politique des sanctions de l’administration américaine, la jugeant contre-productive.

« Je suis profondément préoccupé par le recours croissant aux sanctions, ou à la menace de sanctions, par les États-Unis contre les entreprises et les intérêts européens », a-t-il déclaré dans un communiqué publié en son nom pendant un sommet européen consacré à la relance de l’économie européenne.

« Tendance croissante »

« Nous avons été témoins de cette tendance croissante dans les cas de l’Iran, de Cuba, de la Cour pénale internationale et, plus récemment, des projets (de gazoducs) Nordstream 2 et Turkstream », a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a ouvert la voie mercredi à des sanctions plus dures pour empêcher la mise en service du projet de gazoduc Nordstream 2 entre la Russie et l’Allemagne. Ces sanctions ont été dénoncées par Berlin.

Le projet Turkstream doit lui acheminer du gaz russe en Turquie et en Europe. Il a été inauguré en janvier par les présidents russes Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan.

« Contraire au droit international »

« Par principe, l’Union européenne s’oppose à l’utilisation de sanctions par des pays tiers contre des entreprises européennes exerçant des activités légitimes », a rappelé M. Borrell.

« En outre, elle considère que l’application extraterritoriale de sanctions est contraire au droit international », a-t-il insisté. L’Espagnol a souligné que « les politiques européennes devraient être déterminées ici en Europe et non par des pays tiers ».

« Lorsque des différences de politique existent, l’Union européenne est toujours ouverte au dialogue. Mais cela ne peut pas se faire contre la menace de sanctions », a-t-il conclu.