«Les tristes restes du néoconservatisme»

Renaud Girard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

CHRONIQUE – Dans son discours de Varsovie, Joe Biden a déclaré que Poutine ne pouvait pas «rester au pouvoir». Or ce n’est pas aux Américains mais aux Russes de décider qui doit gouverner en Russie.

Le samedi 26 mars 2022, dans la cour du château royal de Varsovie, Joe Biden a fait un discours destiné à rester dans les annales. Requinqué par une résistance ukrainienne à l’exact opposé de l’effondrement militaire afghan d’août 2021, le président américain affichait une forme olympienne. Comme si l’agression russe contre l’Ukraine du 24 février 2022 avait offert une seconde vie au chef de l’Alliance atlantique.

Non seulement l’Otan avait connu une résurrection par rapport à son «état de mort cérébrale», diagnostiqué en novembre 2019 par Emmanuel Macron, mais elle avait un chef à sa tête, bien décidé à appliquer son article 5 (la défense commune de tout État membre agressé militairement). Comme Donald Trump avait fait planer un doute sur l’application automatique par les États-Unis de cet article 5, Joe Biden sut saisir l’occasion de se démarquer de son prédécesseur.

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