Louise Mushikiwabo : « L’OIF veut que la langue française soit enseignée à un large public »

Louise Mushikiwabo
PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI

Le premier ministre François Legault et la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo.

NICOLAS LACHANCE

Même si elle refuse de se prononcer sur le projet de loi 96, la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, souhaite que «la langue française soit enseignée au plus large public possible». Il s’agit d’une des missions de la nouvelle représentation qui prendra racine à Québec.

La secrétaire générale de la Francophonie a confirmé ce matin, en compagnie du premier ministre François Legault, la création à Québec d’une représentation extérieure de l’organisation pour les Amériques.

Lors de son discours, Mme Mushikiwabo a fait un vif plaidoyer pour faire la promotion de l’enseignement du français sur les territoires membres de l’organisation.

Les États membres de l’OIF devraient-ils légiférer pour protéger la langue et encadrer l’enseignement, comme le propose le projet de loi 96? En marge de la cérémonie, Mme Mushikiwabo a refusé, comme représentante d’une organisation internationale, de s’ingérer directement dans les affaires internes de l’État.

Elle a toutefois signalé que le nouveau bureau de l’OIF à Québec aurait pour mission de promouvoir l’apprentissage du français.

«Dans ce cas précis, avec le bureau qui va représenter notre organisation à Québec ayant comme une des deux missions principales l’enseignement, le rayonnement et la veille de la langue française. Ce sont des sujets qui nous intéressent. Et nous voulons bien évidemment que la langue française soit enseignée au plus large public possible», a dit la secrétaire générale. «Après, les sensibilités à l’intérieur de la structure politique canadienne, nous [les] laissons aux autorités canadiennes et québécoises.»

Maison de la francophonie

Selon Mme Mushikiwabo le Québec est la «maison» de la francophonie en Amérique.

«C’est important, pour moi, dans cette francophonie de l’avenir, d’avoir cette mission diplomatique, politique et symbolique qui s’occupera de la langue française à partir de Québec», a-t-elle déclaré, soutenant que l’absence d’une représentation visible en Amérique était anormale. «C’était une lacune qui est aujourd’hui comblée.»

L’ouverture de ce bureau est une belle annonce pour le Québec, a indiqué le premier ministre François Legault lors du passage de la secrétaire générale à l’Assemblée nationale. «Ce sera une dizaine de personnes. Alors, très content d’avoir les employés de l’OIF qui vont avoir des responsabilités importantes ici», a-t-il dit.

La ministre des Affaires internationales et de la Francophonie, Nadine Girault, estime que cette représentation sera «en cohérence avec les priorités québécoises en matière de francophonie économique et numérique».

Cette nouvelle structure aura, selon la ministre, d’importantes retombées économiques pour le Québec.

Lire l’article originale sur le site du Journal de Québec.