Migrations : et si on revenait à la raison?

OPINION. L’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, propose une cogestion des flux migratoires économiques entre les pays de départ, de transit et d’arrivée, par la fixation périodique de quotas par métier

« L’Europe passoire et l’Europe forteresse sont deux approches absurdes et irresponsables », écrit Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères. A l’image, un camp de migrant sur l’île grecque de Kos, en novembre 2021. — © ARIS MESSINIS / AFP

On pourrait évidemment prendre la question migratoire de façon manichéenne. Ce serait plus facile! Soit considérer que les pays d’Europe doivent se fermer complètement à tous les mouvements migratoires et que les demandeurs d’asile ne sont que des immigrants illégaux à refouler de toutes les façons, et exciter les foules contre ces invasions. Soit, au contraire, considérer que tous les immigrants (rebaptisés réfugiés), méritent de trouver asile, au sens le plus élargi du terme, dans les différents pays d’Europe et pourchasser de façon vindicative, par des déclarations morales grandiloquentes et des guérillas judiciaires, tous ceux qui n’acceptent pas ce principe d’ouverture généralisée.

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