Thierry de Montbrial – Mur de Berlin: 30 ans après, l’Allemagne se cherche un nouveau destin

07.11.2019 – Challenges

Par Sabine Syfuss-Arnaud et Pierre-Henri de Menthon

INTERVIEW CROISEE – Franziska Brantner, députée verte au Bundestag dialogue avec Thierry de Montbrial, fondateur de l’Institut français des relations internationales sur la place de l’Allemagne, trente ans après la chute du mur de Berlin.

Franziska Brantner et Thierry de Montbrial 

De gauche à droite: FRANZISKA BRANTNER ET THIERRY DE MONTBRIAL

DOMINIK BUTZMANN/LAIF POUR CHALLENGES
Franziska Brantner, députée verte et étoile montante de la politique allemande, partage pour Challenges sa vision du monde avec Thierry de Montbrial, fondateur de l’Institut français des relations internationales.

Challenges – Que reste-t-il de l’enthousiasme de la nuit du 9 novembre 1989?

Franziska Brantner – Il reste encore des différences entre l’est et l’ouest. Certes il y a eu beaucoup d’échanges. Mais on a peu appris les uns des autres. Il y a même de la nostalgie de l’époque précédente. Nous demandons un vrai travail de transparence sur ce passé. Il ne faut pas laisser ce travail de mémoire et d’auto-réflexion à l’extrême droite. Pour beaucoup, la réunification ce sont les enfants qui partent et les petits-enfants qui vivent ailleurs. Le débat sur le devenir des êtres humains ne peut être résumé au taux de chômage aux centres-villes bien rénovés. N’oublions pas qu’il n’y a pas eu de mai 1968 chez nous.

Thierry de Montbrial – C’est un sujet tout à fait passionnant. La nostalgie? Une forme d’idéalisation qui est partout présente, particulièrement en Russie. Elle est liée aux difficultés objectives qui sont celles de l’adaptation à la mondialisation. Tout cela se conjugue.

Les Allemands peuvent-ils à nouveau être fiers d’eux?

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