Pour DSK, il n’y a «pas d’avenir pour le PS et c’est une bonne chose»

4.11.2017
by M.-L.W.

Samedi à Marrakech (Maroc), Dominique Strauss-Kahn a répondu sans ambages à des questions sur l’avenir du Parti socialiste et sur la présidence de Donald Trump (capture d’écran). World Policy Conference TV

L’ancien directeur du FMI s’est exprimé sur la crise de son ancien parti, mais a également donné son avis sur Emmanuel Macron et Donald Trump.
«Je crois qu’il n’y a pas d’avenir pour le PS et c’est, je crois, une bonne chose. Le temps est venu de renouveler le centre-gauche français.» Eloigné de la vie politique, Dominique Strauss-Kahn n’en a pas pour autant cessé de s’intéresser à l’actualité française et n’a pas perdu de son mordant. L’ancien directeur général du FMI s’est ainsi exprimé en marge d’une table ronde de la World Policy Conference, une conférence mondiale qui portait notamment cette année sur «L’Amérique et le monde un an après l’élection de Trump» et qui avait lieu à Marrakech (Maroc), où il réside.
Il répondait à un journaliste anglo-saxon, des propos que l’on peut entendre dans une vidéo diffusée par le Journal du dimanche. «L’élection d’Emmanuel Macron a créé une sorte de tremblement de terre dans la politique française, a-t-il poursuivi. Et ce parti, qui est le mien -et je le dis avec tristesse- n’a pas su accompagner la mondialisation ( …). Il est temps qu’il disparaisse.»

Outre le Parti socialiste, DSK a également exprimé son avis sur Emmanuel Macron et le président américain Donald Trump.

«Macron n’est ni gauche ni droite et je voudrais qu’il soit de gauche et de droite (…) et c’est une bonne chose que les deux puissent travailler ensemble.» L’ancien ministre de l’Economie estime que si «Emmanuel Macron saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant ces trente précédentes années.» Cela peut être la «période des grandes transformations», avance-t-il.

Quant à Donald Trump, l’ancien candidat à la primaire socialiste prend des gants, prétextant qu’ il est bien «délicat pour un étranger de faire un commentaire sur un chef d’Etat qui n’est pas le sien» mais ne cache pas son «pessimisme» : «Cela peut finir de façon assez dangereuse», avec un président des Etats-Unis «qui n’est pas adapté à cette tâche».
«La planète ne peut être entre les mains de quelqu’un d’aussi imprévisible», conclut-il avec inquiétude.