« Une nouvelle politique arabe de la France »

Renaud Girard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

CHRONIQUE – Comment répondre à ce désir de France dans un Moyen-Orient déçu par l’effacement américain, inquiet par l’hégémonisme commercial chinois, sceptique sur les intentions russes?

Comme le chef de l’État est le chef des armées et de la diplomatie, une élection présidentielle est toujours l’occasion de repenser les priorités de la politique étrangère de la France. Évidemment, le premier sujet sera celui de la défense de l’Europe face à l’agressivité militaire de la Russie, au pillage technologique de la Chine, à l’hégémonie juridique et financière de l’Amérique. Pour avoir une chance de contrer ces trois monstres, la France ne pourra pas se passer du levier européen. Cela prendra du temps car, à 27 membres, l’Union européenne est devenue une machine extrêmement lourde.

Mais, immédiatement, la France pourrait, seule, relancer sa politique arabe. De l’eau a coulé sous les ponts depuis que Charles de Gaulle a formulé la sienne, le 29 juin 1967, juste après le troisième conflit israélo-arabe. Guérie des blessures de la guerre d’Algérie et soucieuse d’afficher une politique d’équilibre au Moyen-Orient, la France tendait la main à toutes les nations arabes.

Lire l’article dans son intégralité sur le site du Figaro.