USA: éviter « l’aventure isolationniste »

20.11.16

Par lefigaro.fr avec AFP

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a estimé que Washington devrait éviter « l’aventure isolationniste », après l’élection du populiste Donald Trump à la présidence américaine. « Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est l’aventure isolationniste, l’unilatéralisme ou une forme de rupture avec ce qui constitue (…) un état de droit international », a déclaré M. Ayrault à l’ouverture à Doha de la 9e édition de la « World Policy conference ».

Le ministre, qui s’est exprimé devant un parterre de quelque 250 décideurs et personnalités d’une quarantaine de pays réunis pour un débat sur les grands enjeux internationaux, a appelé à des solutions « collectives » aux problèmes du monde. « Face aux désordres du monde, la seule réponse consiste à unir nos forces, à faire preuve de solidarité et à trouver des solutions collectives à des problèmes communs », a-t-il dit.

Donald Trump, qui doit succéder en janvier au président Barack Obama, a suscité l’inquiétude dans plusieurs pays après avoir porté durant sa campagne électorale un message isolationniste et protectionniste.

« Nous avons besoin d’un partenaire américain ouvert au monde, pleinement engagé, jouant la carte de la coopération avec ses alliés et celle du multilatéralisme » pour pouvoir « répondre aux enjeux globaux » auxquels le monde est confronté, a souligné le chef du Quai d’Orsay.

Parmi ces enjeux, il a cité la lutte contre le terrorisme, le dérèglement climatique, la gestion des flux migratoires, la sécurité collective et le développement durable.

Évoquant les relations franco-américaines, M. Ayrault a affirmé que Paris travaillerait avec M. Trump « parce que les Etats-Unis sont un pays ami de la France et parce que notre coopération est indispensable ».

Le président François Hollande avait établi un dialogue avec M. Trump dès son élection pour que « les doutes nés d’une campagne électorale trop polémique soient rapidement levés », a-t-il rappelé. Il a précisé que la France voudrait « favoriser, malgré certaines divergences, une coopération solide avec la nouvelle administration » de Donald Trump.