WPC 2019: Le Maghreb vit des mutations structurelles porteuses d’espoir (M. Mezouar)

12.10.2019

2M.ma

Les mutations majeures et structurelles que connaît le Maghreb sont porteuses d’espoir, a souligné, samedi à Marrakech, le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar.

Les transformations politiques et socio-économiques que vit actuellement la région du Maghreb témoignent de sa prise de conscience de son rôle central et de son importance en tant que levier de croissance et acteur de changement, a affirmé M. Mezouar, qui s’exprimait lors d’une session plénière sous le thème « Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine » dans le cadre de la 12ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Il a, dans ce sens, soutenu que le Maroc s’est fortement engagé depuis longtemps dans une politique d’ouverture et de démocratisation pour favoriser l’intégration de l’espace maghrébin, à l’image de la contribution très positive du Royaume à la conclusion de l’accord de Skhirate afin de faire sortir la Libye de sa crise.

Le président de la CGEM, qui s’est dit très optimiste quant à l’avenir du Maghreb, a estimé qu’un Maghreb « reconstitué » va contribuer non seulement à son propre développement mais aussi à la résolution des crises mondiales, vu sa position géostratégique, ses potentialités et ses atouts.

Il a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler la communauté internationale à faire confiance à l’Afrique qui jouit d’un énorme potentiel encore non exploitable.

  1. Mezaouar a, aussi, mis en avant l’expérience pionnière du Maroc en matière des énergies renouvelables et l’engagement infaillible du Royaume, très tôt, en faveur de l’environnement et du développement durable.

Le Maroc est « bien outillé » pour les investissements dans les énergies renouvelables et dispose d’un climat des affaires très favorable en conformité avec le contexte et les exigences internationaux, s’est-il félicité.

  1. Mezouar a, d’autre part, plaidé pour la promotion du partenariat Chine-Afrique au service d’un développement commun et d’une coopération « gagnant-gagnant » mutuellement bénéfique, tout en encourageant les entreprises chinoises à investir davantage dans le développement de l’activité économique des pays du Continent.

Il a, en outre, évoqué le nouvel ordre mondial et la montée en puissance de la Chine, saluant la vision du géant asiatique pour l’Afrique et son engagement dans les partenariats « Sud-Sud ».

De son côté, le ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Ethiopie, Arkebe Oqubay, a souligné que la Chine, cette superpuissance mondiale, est entrain de changer les règles du jeu et les paramètres du nouvel ordre international.

Les pays africains très touchés et influencés par ces changements sont appelés à coopérer davantage avec la Chine, a-t-il estimé.

« Changement climatique, crise économique, problèmes sécuritaires, question migratoire, les pays développés et ceux en voie de développement partagent les mêmes défis et sont confrontés aux mêmes contraintes et enjeux, d’où la nécessité de travailler de concert et d’agir ensemble », a-t-il soutenu.

Quand aux autres intervenants, ils ont jeté la lumière sur les potentialités économiques de l’Afrique et les opportunités d’investissement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques dans un contexte mondial marqué par la montée en puissance de la Chine.

Ils ont également évoqué plusieurs questions liées notamment au protectionnisme, aux guerres commerciales, aux problèmes de fiscalité, aux rapports de force et à la macro-économie.

La 12ème édition de la World Policy Conference (WPC) s’est ouverte, samedi à Marrakech, avec la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des quatre coins du monde.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette Conférence a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, ce qui suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque Nation.

Elle offre également un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant de développer des liens durables.

Les travaux de cette 12ème édition porteront sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation.

Seront également abordés les thèmes suivants: l’Europe, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Afrique et notamment l’Afrique du Nord et de l’Ouest, les nouvelles tendances de politiques étrangères en Asie de l’Est, et bien d’autres sujets.

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