Josep Borrell : « l’Europe ne compte pas s’engager dans une quelconque guerre froide avec la Chine ».

L’UE ne veut pas entrer dans une « guerre froide » avec la Chine

En réponse aux campagnes de désinformation visant la Chine et liées à l’épidémie de coronavirus, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a assuré mercredi 10 juin que « l’Europe ne comptait pas s’engager dans une quelconque guerre froide avec la Chine ».

L’Union européenne n’a pas l’intention d’entrer dans une guerre froide avec la Chine à cause des campagnes de désinformation liée à la pandémie de Covid-19 venant de Chine, a assuré mercredi 10 juin le chef de la diplomatie européenne.

J’ai dit au ministre des Affaires étrangères chinois : “Ne vous inquiétez pas, l’Europe ne va pas s’engager dans une quelconque guerre froide avec la Chine”, a déclaré l’Espagnol Josep Borrell, interrogé sur son entretien en vidéoconférence mardi avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi pour préparer un sommet UE-Chine.

« Nous avons suffisamment de preuves »

Nous travaillons déjà depuis longtemps sur la désinformation. Nous avons commencé il y a cinq ans. Ces dernières années, la désinformation a également porté sur des sources provenant de Chine, mais elle n’est pas dirigée contre la Chine, a expliqué Josep Borrell lors de la présentation d’une stratégie pour lutter contre la désinformation sur les questions sanitaires.

La Russie et la Chine sont derrière des campagnes de désinformation contre les actions menées dans l’UE pour lutter contre la propagation du Covid-19. Nous avons suffisamment de preuves, a expliqué Vera Jourova, commissaire européenne en charge de la Justice.

Ces campagnes affaiblissent les mesures prises en matière de santé et elles vont s’amplifier contre les campagnes de vaccination, a averti Vera Jourova.

« Pas d’ambitions militaires »

Mais nous n’avons pas de capacité de coercition, a reconnu Josep Borrell. Surtout que les autorités russes et chinoises affirment ne pas être responsables de ces campagnes car les média qui les véhiculent sont des entreprises privées, a-t-il expliqué.

Josep Borrell a déclaré avoir reçu mardi des assurances du ministre chinois sur le fait que la Chine n’avait pas d’ambitions militaires.

Les mots comptent dans la diplomatie mais les faits comptent peut-être plus. Nous sommes pleinement conscients en Europe que la Chine augmente ses dépenses militaires, a-t-il toutefois souligné.

Une chose est ce que les Chinois disent. Une autre est notre connaissance des faits, a-t-il conclu.

 

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