Le ZaPolitique : des élus PS taclent DSK et ses commentaires “d’outre-tombe”

6.11.2017
by Le Point.fr

VIDÉO. Le Point.fr vous propose un zapping des déclarations politiques. Au programme ce lundi, les propos de l’ancien ministre sur le PS font polémique.

Des responsables socialistes ont attaqué ce lundi Dominique Strauss-Kahn, Boris Vallaud assimilant ses « commentaires » à des « voix d’outre-tombe » et Alexis Bachelay critiquant l’« inélégance » de l’ancien ministre, qui « enterre ses anciens camarades ».
L’ancien patron du FMI et ex-dirigeant socialiste avait affirmé samedi qu’il était « temps que le PS disparaisse ». « Ce parti qui est le mien – et je le dis avec tristesse, mais c’est comme ça – n’a pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait », avait-il déclaré depuis Marrakech où se tenait la World Policy Conference.

« Je n’ai pas l’habitude de commenter les commentaires, et en particulier quand c’est des voix d’outre-tombe », a répliqué Boris Vallaud sur France 2. « Je trouve ça inélégant et même ingrat de la part de Dominique Strauss-Kahn d’enterrer ses anciens camarades », a de son côté critiqué sur LCI Alexis Bachelay, membre du bureau national du PS.

« Qui a conduit le PS jusqu’ici ? »

Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale, a aussi dénoncé les propos de l’ex-candidat à la présidentielle de 2012 : « C’est toujours gênant d’entendre des gens qui sont guidés plus par la rancœur que par la raison », a-t-il dit, ajoutant : « Si Dominique Strauss-Kahn n’a pas pu concourir à l’élection présidentielle, le Parti socialiste n’y est pas pour grand-chose. » « Aujourd’hui, le voir éteindre la lumière en partant parce qu’il n’est plus lui-même dirigeant de ce parti, ça a quelque chose de très triste, parce que c’est une intelligence, un talent, et qu’il est aujourd’hui dans une forme de nihilisme qui est difficilement compréhensible », a regretté le député.

Avant de contre-attaquer : « Qui était le PS ces dernières années ? Qui a conduit le PS jusqu’ici ? Dominique Strauss-Kahn et d’autres. Donc voir cette génération expliquer que, finalement, elle a échoué et que, parce qu’elle a échoué, on doit tout arrêter, ça a quelque chose de très difficile à comprendre. » Boris Vallaud a, lui, affirmé vouloir « faire le choix de la refondation » plutôt que « des funérailles ». « Ce qui m’intéresse, c’est savoir ce que l’on fait après une défaite monumentale (…) et dont on peut se demander si ce n’est pas (la défaite) d’une offre politique et de la social-démocratie, ce qui est bien plus grave. »