Bensalah-Chaqroun : Le paysage d’investissement en Afrique s’est amélioré

5.11.17

By La Nouvelle Tribune

Les deux dernières décennies se caractérisent en Afrique par l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants politiques, consciente des défis du développement économique et social, et dotée de politiques publiques et d’une vision économique claires, a affirmé à Marrakech, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mme Miriem Bensaleh-Chaqroun.

« Avec une expérience de 20 ans d’entreprises marocaines dans 30 pays, nous pouvons mesurer l’amélioration du paysage d’investissement (taxes et tarifs attractifs, réglementation, partenaires de co-investissement, stratégies sectorielles et administration plus réceptive) », a fait remarquer Mme Bensaleh-Chaqroun lors d’une session plénière tenue dans le cadre de la 10è édition de la World Policy Conference (WPC) sous le thème « Investir en Afrique ».

Elle a, en outre, relevé que le continent africain, doté d’un « fabuleux capital humain » (40% de la population a moins de 15 ans), commence à offrir une visibilité aux investisseurs.

La président de la CGEM a passé en revue les principaux secteurs qui proposent de véritables opportunités pour les investisseurs. Il s’agit des secteurs des infrastructures, où les besoins de l’Afrique sont estimés à 100 milliards de dollars par an, de l’Agriculture et l’agroalimentaire, deux secteurs dont le potentiel atteindra un billion de dollars d’ici 2030.

Il existe aussi des opportunités d’investissement dans l’éducation, la formation professionnelle, la santé entre autres, a-t-elle ajouté.

Le vice-président de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Christoph Beier, a pour sa part, relevé que les économies africaines connaissent un grand changement susceptible de créer 20 millions d’emplois actuellement alors que l’Afrique, dont le nombre d’habitants doublera d’ici 2050, aura besoin de générer plus de 400 millions d’emplois.

Le président-directeur général du Groupe Office chérifien des phosphates (OCP), Mostafa Terrab, a, de son côté, appelé à corriger cette perception qui coupe l’Afrique en deux: le nord et le sud, et qui considère le Maroc comme pays faisant partie uniquement de la région MENA.

Il a, de même, appelé à faire la corrélation entre le développement de l’agriculture et la protection de l’environnement comme c’est le cas pour le Maroc, considérant que l’un des problèmes majeurs du continent consiste en le financement de l’agriculture.

Le directeur de l’Agence française de développement (AFD) et président de l’International development club (IDFC), Rémy Rioux, a, quant à lui, indiqué que la moitié de l’activité de l’AFD est consacrée à l’Afrique, mettant l’accent sur le rôle que joue le Maroc dans le domaine de l’intégration économique dans le continent.

Pour sa part, le président de Japan cooperation agency (JICA), Shinichi Kitaoka, a relevé que l’aide japonaise aux pays africains se concentre sur des domaines prioritaires tels que l’agriculture, dont le coût des produits restent encore élevés en Afrique, la santé et l’éducation.

LNT avec MAP