12.21.2024
L’effet Donald Trump : comment, avant même son investiture, il a déjà changé le monde
États-Unis. Pas encore président mais déjà considéré comme tel, Donald Trump fait “bouger les lignes” par la simple perspective de son retour au pouvoir. Avant même sa sortie, Joe Biden, lui, a disparu des écrans radars.
Il n’est pas encore président… mais c’est tout comme. Elu le 5 novembre, Donald Trump doit accéder officiellement à la Maison Blanche le 20 janvier après avoir prêté serment sur la Bible. D’ici là, il n’est qu’un “président élu” (president elect, en anglais) sans aucun pouvoir. Cependant, loin de se tenir en retrait comme c’est habituellement le cas pendant les périodes de transition, le futur chef de l’Etat se comporte déjà comme s’il était aux affaires. Dès sa victoire électorale, il a formé son cabinet en quelques jours, multiplié les annonces sur les réseaux sociaux, monopolisé l’attention des médias. Il a rencontré ou échangé avec des dizaines de chefs d’Etat, discuté de la paix en Ukraine avec Volodymyr Zelensky, parlé de la frontière avec Claudia Sheinbaum [la présidente du Mexique] et menacé le Hamas d’un “enfer” si l’organisation terroriste ne libérait pas les otages toujours retenus à Gaza, parmi lesquels figurent des Américains. Plus généralement, il a déjà fait “bouger les lignes” en Europe, en Ukraine, au Moyen Orient et en Asie.
“Mieux préparé que lors de sa première accession au pouvoir en 2016, Donald Trump agit avec plus de vitesse que ne l’ont fait ses prédécesseurs lors des périodes de transition présidentielle”, remarque l’ancien “Speaker” de la chambre des représentants Kevin McCarthy, interrogé par L’Express dans le cadre de la 17e World Policy Conference organisée à Abou Dhabi par l’Institut français des relations internationales (Ifri) du 13 au 15 décembre. “Par exemple, il a déjà mis en garde la Chine contre l’exportation de précurseurs chimiques vers le Mexique, là où est fabriqué le mortel Fentanyl avant d’être envoyé aux Etats-Unis où il provoque une hécatombe ; dans le même temps, il a invité Xi Jinping à Washington pour assister à la passation de pouvoir en janvier”, ajoute l’élu républicain qui parle d’une “accélération […]
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