Josep Borrell cité dans : « Borrell met en garde contre le risque d’une récession mondiale »

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne.

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne. YVES HERMAN / REUTERS

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a mis en garde lundi contre «le risque d’une récession mondiale» à cause de la course à la hausse des taux d’intérêt lancée par la Réserve fédérale américaine, lors d’une intervention devant les ambassadeurs de l’UE.

«Tout le monde doit suivre les hausses de taux décidées par la Fed, sinon les monnaies seront dévaluées» face au dollar, a-t-il expliqué. «Tout le monde court pour augmenter les taux d’intérêt et cela nous amènera à une récession mondiale», a-t-il prédit. «Tout le monde suit la Fed et met en oeuvre la même politique monétaire, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen, sinon les capitaux vont fuir», a-t-il expliqué.

Un nouveau tour de vis nécessaire

Le comité de politique monétaire, l’organe de décision de la Fed, a procédé à trois hausses de taux depuis mars et a averti que pour faire face à une inflation toujours trop forte, un nouveau tour de vis serait nécessaire. Josep Borrell s’aventure rarement sur le terrain de l’économie, mais son intervention devant les ambassadeurs de l’UE visait à analyser la nouvelle donne créée par le fait que la Russie et la Chine sont devenues des sources de problèmes économiques et sécuritaires pour l’UE.

«La Russie et la Chine contribuaient à notre développement économique, ce n’est plus le cas: cela va impliquer une forte restructuration de notre économie, car l’accès à la Chine va devenir de plus en plus difficile et nous n’aurons plus de gaz russe bon marché», a-t-il souligné. «L’ajustement sera difficile. Et cela créera des problèmes politiques».

«D’autre part, nous avons délégué notre sécurité aux États-Unis. Mais qui sait ce qui se passera dans deux ans? Ou même en novembre?», a-t-il souligné dans une référence aux prochaines échéances électorales aux Etats-Unis. «Nous devons assumer nous-mêmes plus de responsabilités, nous devons assumer une plus grande partie de notre responsabilité en matière de sécurité». «Mais nous avons encore beaucoup à faire pour être une, une seule puissance, qui agisse au nom de l’Union dans son ensemble», a-t-il déploré.

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