Borrell viaja hoy a Rabat para participar en la World Policy Conference

27.10.2018

Europa Press 

El ministro de Asuntos Exteriores, UE y Cooperación, Josep Borrell, viaja este sábado a Rabat por segunda vez desde que asumió su cargo, en esta ocasión para asistir al foro de debate World Policy Conference, según han informado fuentes de su Departamento.

Borrell participará este sábado en una cena que ofrece el ministro de Asuntos Exteriores marroquí, Nasser Bourita, y el domingo intervendrá en el foro, con una ponencia que pondrá el foco en la gestión de las migraciones. Precisamente esta misma semana el presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, cifraba en 140 millones de euros la ayuda que la Unión Europea brindará a Marruecos para este fin.

La World Policy Conference, que celebra su undécima edición, es un foro creado por el presidente ejecutivo del Instituto Francés de Relaciones Internacionales, Thierry de Montbrial.

En esta ocasión los participantes hablarán de diversos temas, entre ellos los grandes retos económicos de los próximos cinco años, el futuro de Rusia, religión y política en China, así como su iniciativa ‘One belt one road’; migración y multiculturalismo, el futuro del euro, las consecuencias del mandato de Donald Trump, comercio internacional, desarrollo, educación y energía y clima.

Maroc-Côte d’Ivoire : Rencontre entre El Othmani et Amadou Gon Coulibaly

27.10.2018

Yabiladi

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a été reçu vendredi à Rabat, par le chef du gouvernement Saadeddine El Othmani, en marge de la 11e édition de la «World Policy Conference» (WCP) qui se tient du 26 au 28 octobre à Rabat.

Selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP), les deux responsables «se sont félicités des excellentes relations entre leurs deux pays». «La coopération entre Rabat et Abidjan touche désormais presque tous les domaines grâce à l’offensive diplomatique du Président Alassane Ouattara et de Sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc», poursuit-on de même source.

AIP rappelle que depuis février 2017, 14 accords bilatéraux ont été signés entre les deux pays et concernent les domaines de la défense, de la santé, des PME dirigées par les femmes, du transfert des compétences, du transport, de la finance, des assurances, des logements sociaux, etc.

Au niveau des échanges commerciaux entre les deux pays, ils ont quasiment triplé ces dernières années, passant d’environ 40 milliards de FCFA (652,8 millions de dirhams) à plus de 100 milliards FCFA (1,6 milliard de dirhams) aujourd’hui, conclut la dépêche.

World Policy Conference : Rabat accueille les débats sur la question migratoire

27.10.2018

La nouvelle Tribune

La politique migratoire adoptée par le Maroc est une « success story » qui sert de modèle aux autres pays, ont souligné, vendredi à Rabat, les intervenants à la 11-ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Le Maroc est une expérience réussie en matière de gestion des questions liées à la migration internationale, en accueillant un nombre important d’immigrés et en veillant à faciliter leur intégration, s’est félicité le sénateur polonais Bogdan Klich, ancien ministre de la défense et membre du parlement européen, lors d’un débat sur les migrations et l’avenir du multiculturalisme.

Le Maroc, en collaboration avec l’Espagne et l’Union européenne (UE), a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire et a largement contribué au contrôle des flux migratoires, a-t-il relevé, appelant à renforcer davantage cette coopération de migration et de sécurité entre les deux rives de la Méditerranée.

« Nous sommes conscients des défis auxquels fait face le Maroc pour contrôler la situation et des efforts déployés pour protéger la frontière européenne », a-t-il dit, notant qu’après la fermeture de la route entre la Libye et l’Italie, le Maroc est devenu la cible numéro un et sera confronté à de sérieux menaces, notamment le transit des groupes terroristes.

Il a, de même, évoqué l’élargissement des perspectives de coopération entre le Maroc et l’UE, ainsi que les réalisations communes dans différents domaines, ajoutant que la question migratoire et la lutte contre le terrorisme figurent à la tête des préoccupations.

Il a regretté, en ce sens, la propagation inquiétante du populisme en Europe centrale qui risque de mettre en danger le processus démocratique dans la région.

De son côté, l’ancien ministre français du Budget, Jean François Copé, maire de Meaux et avocat au barreau de Paris, a salué l’expérience remarquable du Maroc dans le domaine de l’immigration, ainsi que les progrès accomplis dans plusieurs secteurs.

Sur la crise migratoire eu Europe, il a souligné la nécessité d’harmoniser la vision européenne, de trouver une solution européenne collective et un terrain d’entente et de concilier les positions et ce, en étroite collaboration avec les autres pays de la Méditerranée.

Pour gérer la situation, il a appelé à une politique de voisinage basée sur des partenariats permanents et à miser sur la réussite du parcours d’intégration, ajoutant que dans les pays d’accueil les migrants doivent être acceptés à la différence de leur background et de leurs cultures…

Pour sa part, Jim Hoagland, Conseiller de la rédaction du Washington Post, a relevé que la migration a une double facette: elle contribue à la croissance économique et démographique mais peut engendrer une crise humanitaire.

Il faut reconnaître les différences culturelles et sociales et non pas les utiliser pour diviser et créer des tensions, a-t-il insisté, notant que l’arrivée au pouvoir des populistes n’a pas apporté des solutions à la question migratoire comme attendu mais au contraire elle a produit un changement malsain.

Quant au ministre hongrois de la justice, Laszlo Trocsanyi, il est revenu sur l’installation des partis populistes à la tête des pays de l’Europe centrale et les retombées de cette vague de populisme sur la démocratie.

Il a également appelé à accroître la solidarité entre les pays européens et à travailler ensemble pour faire face aux défis migratoires.

Cette 11-è WPC, qui réunit plus de 250 personnalités de haut niveau de divers horizons, venus de plus de 40 pays, est l’occasion d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3-ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC-2018, initiée sous le thème de la gouvernance mondiale (25-28 octobre), figurent également les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de Trump, l’initiative One Belt One Road, les enjeux stratégiques de l’Europe et le problème de la Corée du Nord.

Les travaux de cette onzième édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets. 

Crise migratoire et montée des populismes : ce qu’en disent les droites européennes

27.10.2018

Mehdi Mahmoud, Telquel 

Lors d’une session plénière de la World Policy Conférence intitulée « Les migrations et l’avenir du multiculturalisme », le 26 octobre à Rabat, des personnalités occidentales et d’Europe centrale mettent en garde sur la vague populiste qui touche l’Europe et livrent des regards différents sur la question migratoire, non sans un mot d’ordre : agir vite.

Ils exhortent la gouvernance mondiale à faire davantage. Quatre experts ont pris la parole à l’occasion de cette première journée de la World Policy Conférence, qui se déroule du 26 au 28 octobre pour parler de la question migratoire. Le sujet était attendu et la salle du Sofitel de Rabat, quasiment pleine au moment où démarrait la quatrième session plénière de l’événement organisé par l’Institut français de relations internationales avec la participation de l’OCP.

Alors que les pays de l’Union européenne se divisent sur le sort des migrants, et que certains d’entre eux ont décidé de fermer leurs portes, Jean-François Copé, László Trócsányi, Bogdan Klich et Jim Hoagland étaient les invités du panel. Ils viennent d’Occident ou d’Europe centrale, hommes politiques de droite ou observateur assidu, les quatre appellent à une prise en compte immédiate du problème. D’autant, qu’elle devra être l’oeuvre d’un travail d’ensemble de l’Union européenne, afin d’éviter un essor des extrémismes. Extraits choisis.

Jean-François Copé, maire de Meaux et ancien ministre délégué au Budget sous la présidence Nicolas Sarkozy.

L’enjeu pour l’Union européenne est de trouver une solution collective au problème migratoire. Il est important d’harmoniser les analyses et voir de quelle manière travailler ensemble. Le piège serait d’avoir une vision manichéenne, qui distinguerait des nationalistes et des humanistes. L’un des enjeux clés consisterait à voir quoi faire à l’échelle européenne. Le problème, aujourd’hui, est de trouver un terrain d’entente et de concilier les propositions des différents Etats membres.

Autre défi qui me parait essentiel, celui du contrôle des frontières. L’Europe doit contrôler l’ensemble des frontières européennes et non, seulement, celle d’un pays. Sur la question de l’immigration, il faut mettre de côté l’idéologie et les bons sentiments, avec un seul objectif : réussir le parcours d’intégration de ceux qui viennent en Europe. Nos partis politiques, en Europe, ont de grandes difficultés à agir et offrir des réponses structurelles aux partis populistes qui émergent et s’installent. Ces réponses concrètes doivent être données rapidement, sinon il sera trop tard.

En France, jusqu’aux années soixante, nous étions adeptes de l’assimilation. On optait alors pour un prénom français, on le parlait dans l’espace public et on laissait ses convictions religieuses chez soi. Depuis, on a opté pour le multiculturalisme. On a pensé que cette culture d’origine du migrant pouvait prévaloir sur les lois. C’est le problème en France. L’aspect religieux, avec l’avènement de l’islamisme cristallise cela. Je m’étais moi-même engagée pour une loi interdisant la burqa.

Il me semble évident d’accroitre l’aide aux premiers pays concernés par ces questions migratoires. Il faut une aide, qui soit suivie, et coopérer avec eux. Le Maroc, par exemple, est l’un des pays qui œuvre remarquablement dans ce sens. Nous, Européens, nous devons d’être à leurs côtés, car nous partageons également une même tradition et de nombreux points communs.

László Trócsányi, ministre hongrois de la Justice

Lorsque l’on évoque ces questions migratoires et ses perceptions en Europe centrale, il est important de prendre en compte la théorie de la responsabilité. Est-ce que l’Europe Centrale a la même responsabilité dans ces flux que les pays d’Europe occidentale ? Cette Europe centrale, qui a été fermée pendant quarante-cinq ans avec le rideau de fer et qui désormais assiste à une déstabilisation de toute une région. Est-ce qu’elle a participé à un export de la démocratie ? Je n’en suis pas sur et certain. La vision est forcément différente qu’en Occident, car il n’y a pas la même histoire, les mêmes implications.

Bogdan Klich, chef de l’opposition au Sénat polonais, ancien ministre de la Défense et membre du Parlement européen

La gestion du Maroc doit servir d’exemple, en matière de coopération avec l’Europe. Le Royaume a pu accueillir 50.000 personnes d’origines subsahariennes, tout en réussissant à collaborer avec d’autres pays pour protéger les frontières européennes. Je pense notamment à sa coopération avec l’Espagne, qui est une success-story.

Le problème de la migration est qu’elle est devenue l’une des raisons principales de l’expansion du populisme en Europe centrale. L’Europe, centrale et occidentale, connait une résurgence dangereuse de ces manifestations populistes. Elle est aussi due au fait que les institutions ne sont pas prêtes à traiter des questions sensibles et cela constitue une menace pour le système démocratique.

L’ONG Freedom House (financée par le gouvernement américain et qui étudie sur la démocratie dans le monde, ndlr) explique qu’il y a eu plus de régimes autoritaires qui se sont renforcés plutôt que des régimes démocratiques renforcés. Dix-neuf pays ont connu un recul de leur démocratie. Cette tendance, d’abord visible en Europe centrale, l’est devenue en Europe occidentale. À mon sens, leurs sources sont les mêmes.

Il est nécessaire de renforcer le contrôle des frontières de l’Union européenne en mettant en place un engagement plus profond et efficace de l’agence Frontex. Celle-ci doit permettre de renforcer la zone de voisinage entre la zone méridionale et la zone de l’est.

Jim Hoagland, conseiller de la rédaction du Washington Post

Il me semble nécessaire de poser une question : est-ce que le populisme est une réponse effective à la migration et aux autres aspects de la mondialisation qui posent problème ? La migration est un résultat et, en même temps, une cause des changements politiques profonds qui s’opèrent sous nos yeux. À travers les réseaux sociaux, nous en savons plus sur d’autres pays, mais nous voyons aussi les effets des différentes politiques. Les avancées technologiques font que l’on peut mobiliser d’autres personnes et transformer la politique sous une forme de plébiscite.

Trump et d’autres leaders sont convaincus que l’on peut changer le problème par la politique. C’est une mauvaise lecture à mon sens. Trump a identifié un problème, qu’il s’applique à rendre pire. C’est une politique dangereuse, qui vise à démanteler la gouvernance mondiale telle que nous la connaissons. Malheureusement, on risque de se retrouver dans un monde plus chaotique. Cela a fait la part belle aux populismes et créé des divisions en Europe centrale et occidentale.

L’un des aspects majeurs qu’il faudra prendre en compte reste la démographie. On dit que l’expansion démographique en Europe s’est stabilisée, mais c’est un euphémisme : la population se rétrécit à cause du taux de fécondité qui se réduit pour de nombreuses raisons, dont un environnement peu satisfaisant. Inversement, force est de constater que vingt-trois pays africains ont les taux de fécondité les plus élevés du monde. D’ici 2050, la population africaine va tripler, et une grande partie vivra avec moins de deux dollars par jour.

L’effet combiné de ces changements démographiques, avec ceux des réseaux sociaux, doit permettre d’amener les gens à savoir à qui faire confiance. Et de qui se méfier. Nous ne sommes pas une génération éprouvée, nous n’avons pas connu la Seconde Guerre mondiale. C’est l’occasion pour nous de nous mobiliser et d’agir sur un monde en constante mutation. La migration représente une crise. Tout le bruit que l’on entend et qui s’y réfère a tendance à ne pas nous permettre d’aborder la question avec toute l’urgence qu’elle demande. Les politiques doivent aussi reconnaitre avec honnêteté les problèmes sociaux des migrations. Il faut arrêter de les utiliser pour segmenter et diviser.

Aoun à la WPC : Le Liban est porteur d’un espoir, celui de partager un idéal humaniste

27/10/2018

Michel Touma, L’Orient Le Jour

La première journée de la 11e session de la Conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC), qui se tient depuis hier à Rabat à l’initiative de l’Institut français des relations internationales (IFRI), a abordé des thèmes à caractère sociétal, avant que les dossiers géopolitiques soient débattus. Les premiers panels de l’après-midi ont porté sur deux problématiques d’une brûlante actualité : « Les migrations et l’avenir du multiculturalisme » et « Comment préparer les enfants et les jeunes à l’emploi au XXIe siècle ».

 

Au cours de la séance inaugurale qui a eu lieu hier matin, un message du président Michel Aoun avait été lu aux conférenciers, soulignant entre autres que « le Liban est porteur d’un espoir, celui de faire vivre et de partager un idéal humaniste qui unit les peuples ».

 

La communication de ce message avait été marquée par un déplorable couac libanais. Invité d’honneur de cette rencontre prestigieuse, qui poursuivra ses travaux jusqu’à demain dimanche, le président Aoun aurait dû être représenté par le ministre sortant de la Justice Salim Jreissati, qui devait donner lecture du message du chef de l’État. M. Jreissati a toutefois préféré ne pas faire le déplacement afin de suivre de près les tractations sur la formation du gouvernement. Les services de la présidence ont alors décidé que le message du général Aoun serait lu par l’ambassadeur du Liban au Maroc, Ziad Atallah. Sauf que celui-ci est anglophone et ne pouvait donc pas lire le texte, en français, qui a été finalement présenté aux conférenciers par… un employé marocain de l’ambassade! Le conseiller du président de l’IFRI Thierry de Montbrial, Riad Tabet, avait pourtant déployé des efforts soutenus afin que le Liban soit à l’honneur au cours de cette conférence…

 

Il reste que l’idéal humaniste évoqué par le chef de l’État dans son message était présent en filigrane dans les interventions lors des panels de l’après-midi.

 

L’émigration en Europe

D’entrée de jeu, l’ancien ministre français délégué au Budget Jean-François Copé a abordé sans complaisance le problème de l’immigration en Europe, relevant que dans le contexte présent, les clivages politiques n’opposent plus tant la gauche à la droite, mais plutôt le populisme aux partis traditionnels. M. Copé a déploré, dans ce cadre, l’incapacité des pays démocratiques en Europe à intégrer les migrants qui ont une religion, des cultures et des traditions différentes. Le défi à relever aujourd’hui est l’intégration de ces nouveaux venus, a affirmé l’ancien ministre français qui s’est prononcé pour un contrôle plus strict des frontières en Europe.

Copé a établi une distinction entre les migrants qui fuient une situation de crise dans leur pays et ceux « qui débarquent en Europe pour d’autres raisons et avec lesquels nous devons faire preuve de fermeté ». « Si les responsables politiques évoquent souvent le problème de l’immigration, c’est parce que les gens nous en parlent », a déclaré M. Copé, qui a souligné la nécessité de « réussir le parcours de l’intégration ». L’ancien ministre français a rappelé à cet égard que jusqu’aux années 60, il était question en France d’« assimilation », en ce sens que pour les immigrés, les prénoms devaient être français et la maîtrise de la langue française nécessaire. « Après les années 60, nous avons abandonné l’assimilation au profit du multiculturalisme », a ajouté M. Copé.

 

Le ministre hongrois de la Justice, Laszlo Trocsanyi, a souligné quant à lui la nécessité d’un contrôle plus strict des frontières externes de l’Europe.

 

Le cas du Liban

Intervenant ensuite au cours des débats, Riad Tabet a évoqué le cas du Liban comme modèle de multiculturalisme avec ses 18 communautés formant le tissu social libanais. Relevant que les Libanais ont réussi à mettre sur pied « un système consensuel qui fonctionne », M. Tabet a souligné que dans la conjoncture présente, le Liban est le pays le plus stable de la région. M. Tabet a indiqué, sur ce plan, que les Libanais planchent actuellement sur l’élaboration d’une charte universelle des valeurs communes à toutes les religions, précisant qu’un dossier a été présenté à ce propos aux Nations unies.

 

Les enfants et l’emploi

Au chapitre des conditions de l’accès des enfants et des jeunes au marché de l’emploi, Brian Gallagher, président-directeur général de l’ONG américaine United Way of America/United Way Worldwide, a évoqué le défi que représente l’intelligence artificielle au niveau de l’emploi, soulignant que « plus on investit sur les jeunes, plus nous obtenons un retour important ». De son côté, Juliette Tuakli, PDG et médecin-chef de l’ONG CHILDAccra au Ghana, a déploré que dans certains pays africains, de gros investissements sont effectués pour développer les infrastructures sans qu’un effort semblable soit entrepris au niveau de l’éducation des jeunes en vue d’assurer les compétences requises pour garantir le bon fonctionnement de ces infrastructures.

 

La séance inaugurale

Pour en revenir à la séance inaugurale, le message adressé par le président Aoun aux conférenciers souligne que le Maroc, « terre de rencontres, d’histoire, de beauté et de traditions, poursuit sa marche vers la modernité, sous la conduite de Sa Majesté (le roi Mohammad VI) qui régule, commande et arbitre pour que le vivre-ensemble perdure dans le présent et l’avenir de tout un peuple ». « Cette conviction du vivre-ensemble entre cultures, civilisations et religions différentes continue de nous inspirer, nous Libanais, souligne le message du président Aoun. Elle a fait du Liban plus qu’un pays, un message pour l’Orient comme pour l’Occident, comme l’a décrit Sa Sainteté le pape Jean-Paul II. » Après avoir rappelé qu’il avait lancé l’an dernier à la tribune des Nations unies une initiative pour faire du Liban « un centre mondial de dialogue interreligieux, interculturel et interracial », le chef de l’État s’est demandé comment le monde pourrait « retrouver un ordre mondial qui permettrait à nos enfants de vivre dans un monde pacifique, prospère, plus juste et mieux gouverné ». « Le Liban, conclut le message, ne manquera pas de prendre part à ces débats, car il demeure porteur d’un espoir : celui de faire vivre et partager un idéal humaniste qui unit les peuples. »

 

Une métamorphose sans précédent historique

Au début de la séance inaugurale, le président de l’IFRI, Thierry de Montbrial, a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment souligné que « plus on avance dans le XXIe siècle, plus ses contradictions éclatent ». « Bien des promesses de la révolution technologique qui nous submerge entrent dans le champ de la réalité, a relevé M. de Montbrial. On parle de quatrième révolution industrielle, mais ce dont il s’agit est une métamorphose sans précédent historique et d’une tout autre ampleur que celles du passé. » Le président de l’IFRI a, d’autre part, souligné que d’aucuns estimaient que « la technologie allait abolir les frontières et favoriser l’avènement rapide d’une mondialisation heureuse ». « Au lieu de quoi, a-t-il ajouté, on assiste à une exacerbation des réalités nationales qui nous renvoie irrésistiblement aux deux siècles passés. » M. de Montbrial a d’autre part affirmé qu’à son avis, « le phénomène géopolitique des trente prochaines années sera la rivalité entre la Chine et les États-Unis ». Et de souligner à ce propos que « la direction actuelle de l’empire du Milieu n’hésite pas, contrairement à celles qui l’ont précédée, à affirmer haut et fort des objectifs de puissance ».

A la WPC, Fabius prône un Pacte international de l’Environnement sous l’égide de l’Onu

27/10/2018

Michel Touma, L’Orient Le Jour

Laurent Fabius au cours de sa causerie axée sur l’environnement. A l’arrière-plan, Thierry de Montbrial, fondateur de l’IFRI

CONFÉRENCE INTERNATIONALE

La conférence sur la gouvernance mondiale organisée par l’IFRI poursuit ses travaux dans la capitale marocaine.

C’est par un brillant exposé de Laurent Fabius sur l’état des lieux de l’environnement dans le monde et les perspectives d’avenir sur ce plan que s’est achevée tard vendredi soir la première journée de la conférence internationale sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui se tient à Rabat à l’initiative de l’Institut français des Relations internationales (IFRI), en présence de plus de 200 personnalités de haut rang venant d’une quarantaine de pays.

 

L’ancien ministre français des Affaires étrangères et actuel président du Conseil constitutionnel avait été chargé par l’ex-président François Hollande de plancher sur la préparation du sommet international COOP21 qui s’était tenu dans la capitale française en 2015 et qui avait débouché sur l’Accord de Paris définissant le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est donc en sa qualité de principal artisan de cette COOP21 et de l’Accord de Paris que M. Fabius a abordé le dossier de l’environnement, notamment au plan du réchauffement climatique.

 

D’emblée, l’ancien chef du Quai d’Orsay évoque la teneur d’un rapport publié récemment aux Etats-Unis qui expose les dix plus grands risques qui menacent le monde au cours des prochaines années. Les risques se rapportant à l’environnement figurent dans ce classement parmi les cinq premiers. Pour bien illustrer son propos au plan des graves retombées de la détérioration sans cesse grandissante de l’environnement, M. Fabius cite un autre rapport qui relève que près de 66 millions d’espèces ont disparu dans le monde, tandis qu’un document de l’Agence internationale de l’Energie indique qu’en 2015 et 2016 les émissions de gaz carbonique s’étaient stabilisées, mais en 2017 et 2018 elles sont reparties à la hausse.

 

Partant de ce constat qui suscite les inquiétudes un peu partout dans le monde, M. Fabius fait état de démarches qui ont été entreprises au niveau des Nations-Unies en vue d’élaborer et de faire approuver un Pacte international de l’environnement sous l’égide de l’Onu. Mettant l’accent sur l’importance d’un tel Pacte, l’ancien chef du Quai d’Orsay précise que ce document aura pour but de définir le cadre général de l’action qui devrait être entreprise à différents niveaux de l’activité socio-économique à l’échelle internationale afin d’endiguer les effets de la dégradation de l’environnement.

 

Un tel Pacte, souligne M. Fabius, est d’autant plus urgent que le plafond tolérable pour l’augmentation de la température de la terre, soit 1,5 degré, semble devoir être atteint plus tôt que prévu, en l’occurrence en 2030. Pour apprécier l’ampleur du danger qui plane à cet égard sur la planète, l’ancien ministre français indique qu’une augmentation de 2 degrés de la température entrainerait une hausse du niveau des mers de … 10 mètres, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Une augmentation incontrôlée de la température de la terre aura un effet dévastateur sur la biodiversité, a affirmé M. Fabius à ce propos.

 

Face à de tels dangers, une action radicale au niveau de tous les acteurs de l’activité socio-économique est devenue impérative et urgente car tout accroissement des émissions du gaz carbonique a, en termes climatiques, des effets irréversibles. Et M. Fabius de souligner que le premier des acteurs qui doit assumer ses responsabilités dans ce domaine est le citoyen dans sa vie quotidienne. Le deuxième acteur concerné est sans conteste le secteur économique, les entreprises devant prendre les mesures qui s’imposent afin d’endiguer la détérioration climatique. Idem pour les villes qui sont responsables entre 70 et 80 pour cent des émissions de gaz carbonique. Quant aux gouvernements, M. Fabius déplore le fait que certains Etats font marche arrière ou du moins ne déploient pas les efforts requis en la matière.

 

Soulignant la nécessité de stimuler encore davantage la recherche et le développement technologique dans ce secteur, l’ancien chef du Quai d’Orsay conclut en tirant la sonnette d’alarme : si le dérèglement climatique se poursuit au rythme actuel, les conséquences qui en résulteront auront pour effet de provoquer des mouvements de migration d’une très grande ampleur.

Carlos Ghosn encense le Maroc et la voiture électrique

27.10.2018

Mehdi Mahmoud, Telquel

Le 25 octobre, le constructeur français a annoncé que son usine de Casablanca, qui produit les Logan et Sandero Dacia, va doubler sa capacité de production. Son PDG, Carlos Ghosn, l’a réaffirmé lors de la World Policy Conference soulignant « être satisfait » de son activité au Maroc.

Entre le Maroc et Renault, c’est une affaire qui roule et plus encore. Invité lors d’une session plénière de la World Policy Conférence (WPC), qui a lieu en ce moment à Rabat, le PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsishi, Carlos Ghosn est revenu sur son plan au Maroc. Le 25 octobre, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy et le PDG de Renault ont annoncé devant le roi Mohammed VI du projet d’extension de la Société marocaine de constructions automobiles (SOMACA) qui prévoit de doubler sa production d’ici 2022.

« Il y a deux jours, nous avons annoncé le doublement de la capacité de production de la Somaca, qui passera de 75 000 à 150 000 voitures », a expliqué le PDG du constructeur automobile. Reconduit à la tête de Renault par l’État-actionnaire français le 15 février, Carlos Ghosn s’est dit « satisfait » des retours de sa coopération avec le Maroc.

« Lors de la discussion que j’ai eu avec Mohammed VI, et certains officiels, j’ai cru comprendre que le Maroc était très content d’avoir développé un pôle industriel qui contribue à sa balance commerciale », a expliqué le PDG de l’Alliance automobile.

L’occasion aussi pour Carlos Ghosn de retracer rapidement l’aventure de Renault au Maroc. D’abord en évoquant l’implantation à la Somaca, « il y a plus de cinquante années » jusqu’à sa prise de participation dans le capital, permettant de faire passer les capacités de production de 10.000 initialement, à 75.000 aujourd’hui. Mais le PDG de Renault a surtout insisté sur l’installation du site tangérois, dont l’hypothèse, « au départ, n’était pas une planification de Renault ».

Il explique alors que l’idée à été glissée en 2006. Au départ, Renault prospectait du côté de la Roumanie, de la Turquie ou encore de la Slovénie pour trouver un site afin d’augmenter ses capacités de production. Mis au courant par cette démarche, l’ancien Premier ministre, Driss Jettou, l’avait alors sollicité, écrivait TelQuel en 2015. « Il m’avait alors confié que lui, et le roi, pensaient que le Maroc pouvait prendre cette augmentation de capacité, » raconte aujourd’hui Carlos Ghosn. L’idée germe pendant « cinq, six mois », Tanger sort de terre en février 2012 et est désormais « la première usine d’Afrique, exportant 80 % de sa production », poursuit-il.

Exemple d’une bonne coopération

« Désormais l’Usine Renault-Nissan de Tanger produit 340 000 voitures et on espère une progression de 500 000 à l’avenir », explique le PDG qui souligne que le site tangérois est devenu « l’un des principaux pôle de production de Renault ».

Un message qu’il place en exemple, alors qu’il était invité à parler de la stratégie de l’AllianceRenault-Nissan-Mitsishi et des prochains défis du secteur automobile et industriel. « Quand il y a une bonne coopération entre un groupe industriel, qui assure les investissements et l’emploi, et un pays, dans un sens où ce dernier assure la compétitivité, on peut faire beaucoup de bonnes choses. Nous sommes très contents d’être au Maroc, » déclare-t-il.

Une partenariat que le PDG explique ne pas retrouver entièrement au Brésil par exemple : « Au Brésil, ça fait longtemps qu’on se plaint de nombreux murs de protection dans l’industrie. Il faut ouvrir les portes et permettre à la concurrence mondiale de jouer son rôle. » Entre 2010 et 2015, le groupe a investi l’équivalent de près de 39 milliards de dirhams au Brésil et prévoit d’en investir 1,3 autres de plus avant 2019.

Autrement, au cours de cette discussion, qui a duré quarante-cinq minutes avec le directeur de l’Institut français des relations internationales Thierry de Montbrial, le PDG de Renault a apporté son regard sur la mondialisation. À contre-courant de ce qui s’est dit durant ce sommet, il explique que la « mondialisation ne risque pas de s’arrêter sur le long terme », malgré les incertitudes liées au duel économique États-Unis-Chine ou encore au Brexit britannique.

Cependant, cette « globalisation n’est pas quelque chose de facile pour les entreprises, car elle les met en compétition sur tous les marchés ». Enfin, il a souligné que Renault allait se positionner pour porter « la révolution des automobiles électriques ». Rappelant qu’il a été un précurseur dans ce secteur, la voiture électrique constitue selon lui l’une des réponses au réchauffement de la planète :  « Ce qui va avoir un impact sur le changement climatique, c’est la masse des voitures qui seront produites ».

A határvédelemmel Magyarország nemzetközi kötelezettségeit teljesíti

27/10/2018

Igazságügyi Minisztérium

Trócsányi László igazságügyi miniszter panelbeszélgetésen vett részt a World Policy Conference globális nemzetközi fórumon, Rabatban 2018. október 26-án pénteken. A beszélgetés keretében Jean-François Copé, Meaux polgármestere, korábbi miniszter, Jim Hoagland a Washington Post szerkesztője és Bogdan Klich lengyel szenátor a migráció és multikulturalizmus kérdéséről vitázott.

Trócsányi László hangsúlyozta, hogy a migrációt meg kell különböztetni a menekültügytől, a menekültekre nemzetközi normák vonatkoznak, addig a bevándorlás tekintetében minden ország szabadon dönt. Ma az európai országok többsége azonban nem tesz különbséget a fogalmak között. Magyarország nemzetközi kötelezettségeit teljesíti, akkor is amikor az Európai Unió külső határát védelmezi.

 

Magyarország igazságügyi minisztere a szolidaritás kapcsán kifejtette, hogy Közép-Európa más fajta felelősséget érez, mint a Nyugat-Európai államok, amely sajátos történelmi fejlődésének köszönhető. Fontos a kontextus megfelelő értelmezése, Magyarország nem erőltette politikáját demokrácia-exporton keresztül más államokra, nem vett részt semmilyen formában a gyarmatosításban.

 

Trócsányi László visszautasította a populizmussal kapcsolatos nézeteket, jelezvén, hogy Európában szokássá vált, hogy amennyiben valaki nem fogadja el az európai mainstream gondolatvilágát, akkor megkaphatja a populista jelzőt.

 

Jelenleg az Európai Unió külső határainak védelmezése az egyik terítéken lévő kérdés. A Schengeni együttműködés megőrzése az európai államok közös felelőssége – hangsúlyozta a miniszter.

 

Trócsányi László a konferencia margóján megbeszélést folytatott Jean Francois Copéval valamint Thierry de Montbriand-al, a Francia Nemzetközi Kapcsolatok Intézetének igazgatójával.

 

Maintien de la dynamique de croissance en Afrique : Amadou Gon Coulibaly déroule des stratégies

27/10/2018

Fratmat.info

A l’ouverture de la 11ème édition de la « World Policy Conference », le 26 octobre 2018 à Rabat, au Maroc, le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a indiqué des stratégies devant permettre à l’Afrique de maintenir sa dynamique de croissance.

« Il est de la responsabilité des dirigeants africains de mettre en place des politiques et stratégies capables de relever nos défis », a indiqué le Premier ministre ivoirien.

 

Pour Amadou Gon Coulibaly, les gouvernements africains pourraient mettre l’accent sur sept (7) priorités, à savoir : la stabilité politique pour la paix et la sécurité ; la réduction du gap en infrastructures ; l’éducation et la formation des jeunes ; l’amélioration du climat des affaires ; l’industrialisation pour assurer la transformation structurelle de l’économie africaine ; le maintien d’un cadre macroéconomique robuste pour gagner et consolider la confiance des investisseurs ; et l’accélération de l’intégration régionale pour permettre aux entreprises d’avoir accès à des marchés de grande taille et faciliter les échanges.

 

Il a invité à une synergie d’actions pour faire de l’Afrique un des piliers de l’économie mondiale. « Les gouvernements ne pourront y arriver seuls. Le secteur privé a un grand rôle à jouer. Il reste le moteur de la croissance en Afrique », a-t-il conclu.

Le Maroc deviendra un pôle de production de Renault avec 500 000 véhicules par an

27/10/2018

Par Le360 (avec MAP)

Renault portera sa capacité de production au Maroc à 500.000 véhicules par an, faisant du Royaume l’un de ses principaux pôles de production, a indiqué Carlos Ghosn, le Président directeur général du Groupe français, ce samedi à Rabat.

« Nous allons avoir une capacité de production au Maroc de 500.000 voitures par an, faisant du Royaume l’un des principaux pôles de production de Renault, surtout que l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur au Maroc », a affirmé le PDG de Renault Carlos Ghosn, lors d’une séance plénière tenue dans le cadre de la 11e édition de la World Policy Conference (WPC).

Ghosn a rappelé, dans ce sens, que l’usine de Tanger, la première d’Afrique, produit aujourd’hui 340.000 voitures par an, notant qu’elle est devenue une véritable plateforme d’exportation, puisque plus de 60% de sa production est destinée à l’export.

Le PDG de Renault a souligné qu’il s’agit là d’une bonne coopération entre un groupe industriel, qui apporte les investissements et l’emploi, et un pays, qui assure la compétitivité, ce qui « permet la réalisation de choses importantes », notant la volonté politique du Maroc de devenir une grande puissance dans l’industrie automobile.

Ghosn avait mis l’accent, hier, vendredi, lors d’une rencontre organisée à l’École Mohammadia d’ingénieurs (EMI), sur la collaboration entre l’entreprise, l’université et l’État, la qualifiant d' »importante » et à même de permettre aux recherches mises en place, d’aboutir au progrès scientifique.

Il a également évoqué l’essor que connaissent les voitures autonomes, notant que la sécurité est l’une des raisons principales qui contribuent au développement de ces véhicules, étant donné que ceux-ci permettent d’éliminer la majorité des causes de décès sur les routes.

Cette 11e WPC, qui a réuni plus de 250 personnalités de haut niveau de divers horizons, venus de plus de 40 pays, a été l’occasion d’échanger des réflexions, des préoccupations et des solutions autour des bouleversements incessants que connaît actuellement le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3e meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC-2018, initiée sous le thème de la gouvernance mondiale (25-28 octobre), figurent les défis économiques majeurs pour les cinq prochaines années, les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de la présidence sous Trump, l’initiative « One Belt One Road », les enjeux stratégiques de l’Europe et la problématique de la Corée du Nord.

Les travaux de cette 11e édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

مؤتمر السياسة العالمية: الدعوة إلى تعزيز التعاون من أجل التجارة متعددة الأطراف

marrakechalaan 27 octobre 2018

دعا المشاركون في الدورة الحادية عشرة لمؤتمر السياسة العالمية، اليوم الجمعة 26 أكتوبر بالرباط، إلى تعزيز التعاون في مجال التجارة متعددة الأطراف، لمواجهة التحديات الاقتصادية الرئيسية في السنوات الخمس المقبلة.

وشدد المتدخلون، ومن بينهم وزراء سابقون وخبراء وباحثون، على أهمية “التعاون وتضافر الجهود بين الدول والحكومات” وكذا الالتزامات متعددة الأطراف من أجل اقتصاد عالمي قادر على مواجهة الأزمات الاقتصادية المحتملة، مشيرين إلى أنه “لا يمكن تحقيق تعددية الأطراف بدون ريادة القوى المتوسطة”.

وأبرزوا دور التكنولوجيات الحديثة في تنمية الاقتصاد العالمي، مشيرين إلى أن هذا البعد التكنولوجي كان محصورا في السابق في قطاعات معينة، وهو ما يقتضي تسريع انتشاره وجعله دامجا ومنصفا للبلدان المتجاورة.

وفي كلمة بالمناسبة، قال رئيس معهد الاقتصادات العالمية، الرئيس السابق للجنة رئاسة قمة مجموعة العشرين، والوزير السابق في جمهورية كوريا، إيل ساكونغ، “إننا نعيش اليوم في عالم اقتصادي مترابط إلى حد كبير، وهو ما يحتم على المجتمع الدولي بلورة سياسات للتنسيق والتعاون من شأنها مواجهة كافة التحديات المطروحة أمام العالم”.

وبعد أن استعراض النظام الاقتصادي العالمي والحكامة العالمية، أشار ساكونغ إلى أن من شأن الالتزامات الكبرى متعددة الأطراف والتنسيق بين السياسات الاقتصادية للبلدان أن يقللا من خطر حدوث أزمة اقتصادية جديدة، معربا عن الأسف لوجود عجز في الريادة الاقتصادية العالمية.

من جانبه، سلط ماركوس نولاند، نائب الرئيس التنفيذي ومدير الدراسات في معهد بيترسون للاقتصاد الدولي، الضوء على الوضع السياسي والاقتصادي في الولايات المتحدة الأمريكية، الذي أنهى توافقا قديما حول أهمية وجود نظام تجاري مفتوح “، واتجه بالتالي نحو نظام حمائي.

واعتبر هذا الباحث غير المقيم في مركز الشرق والغرب والمحلل الاقتصادي الرئيسي في مجلس المستشارين الاقتصاديين في المكتب التنفيذي لرئيس الولايات المتحدة، في هذا الصدد ، أنه من الضروري التوصل إلى توافق سياسي بين الحزبين الجمهوري والديمقراطي بشأن نظام تجاري ليبرالي وأكثر انفتاحا.

من جهته قال نائب الرئيس والأمين العام لمؤسسة شنغهاي لأبحاث التنمية، كياو ييدي إن “امبراطورية الوسط ستواصل الاضطلاع بدور مهم في النظام التجاري العالمي”.

وأبرز أن الصين مدعوة الي اتخاد تدابير للحفاظ على معدل نمو مرتفع والحفاظ على الاستقرار الداخلي والخارجي ومواصلة تنفيذ الإصلاحات الاقتصادية”، مشيرا إلى أن الحرب التجارية بين الصين والولايات المتحدة يجب أن تنتهي “.

وبالنسبة للمغرب، أعرب نائب المدير العام لمنظمة التجارة العالمية، كارل برونر، عن إعجابه بمسلسل الإصلاحات الاقتصادية التي تباشرها المملكة.

وركز في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء على الاستثمارات الكبرى التي يقوم بها المغرب، والتي تتعلق بشكل خاص بصناعة السيارات وصناعة الطائرات، مستحضرا في السياق ذاته المقاربات “المبتكرة” التي تتبناها المملكة في المجال الفلاحي.

وفي ما يتعلق بالانعكاسات المترتبة عن خروج بريطانيا من الاتحاد الأوروبي، شدد باتريك دي كاستيلباجاك، نائب المدير العام المنتدب للاستراتيجية ولشركة إيرباص الدولية، على أن خروج المملكة المتحدة من الاتحاد الأوروبي سيكون له تأثير كبير وسيغير بشكل جذري علاقة البريطانيين ببقية العالم.

وقال “إن أوروبا تأسست على قاعدة التجارة الحرة، مع تدفق الأشخاص والبضائع ورؤوس الأموال عبر الحدود دون إجراءات شكلية “، مشيرا الى أنه في الوقت الذي سيتم فيه وضع هذه التدابير الجمركية فإن وتيرة النمو ستنخفض بشكل كبير.

وفي مجال صناعة الطائرات في المغرب، قال دي كاستيلباجاك إن المملكة تمثل سوقا مهمة بالنسبة لشركة إيرباص في شمال افريقيا “مع خطوط مهمة ذات تنافسية عالية”.

ويلتئم مؤتمر السياسة العالمية للتفكير بشأن الاضطرابات المتواصلة التي يعرفها العالم، وكذا في الحلول الرامية للتصدي لها، وتعزيز الروابط المستدامة بين المشاركين. وقد تم اختيار هذا المؤتمر كثالث أفضل مؤتمر لمجموعة تفكير في العالم سنة 2017 بحسب مؤشر جامعة بنسلفانيا لتصنيف مراكز البحوث العالمية (غلوبال غو تو ثينك ثانك إندكس).

ويتطرق هذا المؤتمر الذي ينظم في الفترة ما بين 26 و28 أكتوبر الجاري، لمواضيع تتعلق بالخصوص بالتحديات الاقتصادية الكبرى للسنوات الخمس المقبلة، ومستقبل روسيا، والدين والسياسة بالصين، وتأثير الأنترنيت على الحكامة العالمية، والهجرات ومستقبل التعددية الثقافية، ومستقبل الأورو والرهانات الاستراتيجية لأوروبا، ومشكل كوريا الشمالية.

كما تركز أشغال الدورة ال11 لهذا المؤتمر، بحسب المنظمين، على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى.

Carlos Ghosn : « Nous avons vu bien avant tout le monde le potentiel du Maroc »

LesEco.ma

Écrit par Jalil BENNANI

Publication : 27 octobre 2018

Dans l’agenda de sa visite au Maroc, Carlos Ghosn a participé aux travaux de la World Policy Conference, avant de rencontrer quelques médias triés sur le volet, dont Les Inspirations ÉCO. Un échange intéressant même en l’absence de toute grande annonce.

En marge de son intervention dans la World Policy Conference (WPC) qui se poursuit actuellement à Rabat, Carlos Ghosn a tenu une table ronde restreinte en présence des représentants d’une demi-douzaine de médias, dont Les Inspirations ÉCO. Le grand patron du Groupe Renault (et de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi) a notamment commenté la grande annonce faite à l’occasion de son déplacement à savoir, le doublement capacitaire de la Somaca qui produira 160.000 véhicules à l’horizon 2022.

«Somaca a fait tous les efforts nécessaire pour être compétitif et le Gouvernement Marocain a facilité cette compétitivité. Le Gouvernement qui était inquiet que le développement de l’usine de Tanger se fasse au détriment de la Somaca et qui nous a souvent dit qu’il fallait à tout prix maintenir les deux sites et c’est ce que nous avons fait de bonne foi», a expliqué M. Ghosn.

Carlos Ghosn a profité de cet échange pour souligner l’importance du travail fait par les Pouvoirs Publics et en particulier le ministère de l’Industrie. «Ce qui me paraît très important et fondamental, c’est que ce partenariat où le Gouvernement Marocain s’assure de la compétitivité de son industrie et nous, en tant qu’industriel, nous nous assurons de la compétitivité de nos usines, constitue la condition de base du succès de nos deux usines (…) c’est un partenariat gagnant-gagnant», dixit Ghosn.

Répondant à une question sur le taux d’intégration locale, Carlos Ghosn a rappelé que son groupe était engagé dans cet effort. «Puisque nous voulons une industrie pérenne au Maroc, nous avons tout intérêt à localiser au Maroc et tirer profit de tout ce que le royaume peut offrir», a-t-il dit dans ce sens, martelant «notre taux d’intégration va augmenter».

Tanger, une usine moderne

S’agissant de l’usine tangéroise de son groupe, le président de Renault est tout aussi ambitieux et visionnaire. «Pour ce qui est de Tanger, la capacité est de 340.000 voitures et nous allons l’utiliser», a-t-il déclaré, ajoutant «n’importe quel bruissement supplémentaire sur les marchés internationaux, va poser la question de l’expansion de l’usine de Tanger».

À la question de savoir si cette usine produira un jour autre chose que des Dacia, la réponse est plutôt équivoque : «Tanger est une usine moderne et dans laquelle nous avons beaucoup investi (…) Tanger fera des produits modernes et ces produits modernes, nous les définissons, mais c’est le client qui les appelle».

Ghosn entretient également le flou (et le mystère) en disant : «Tanger est d’abord un site Renault, donc il y a une priorité à ses marques Dacia et Renault, mais c’est aussi un site qui est tout à fait capable de servir à n’importe qu’elle marque de l’Alliance». L’allusion est ici faite à Nissan, mais aussi à Mitsubishi, mais il ne s’agit que là d’une hypothèse.

La concurrence arrive…    

S’agissant de l’arrivée d’autres constructeurs automobile concurrents, le président de Renault s’est dit «favorable», n’ayant «aucune objection que d’autres constructeurs viennent s’installer (…) car plus il y a de constructeurs, plus il y aura des fournisseurs qui viennent».

Interpellé plus d’une fois sur les projets de PSA (usine, moteurs…), Ghosn déclare et rappelle : «nous sommes contents que la concurrence arrive, mais nous, nous avons vu bien avant tout le monde le potentiel du Maroc». En même temps, «le Maroc est une base industrielle très importante pour Renault (…) c’est une base qui va être moderne, compétitive et nous allons dans le sens de la localisation ensemble».

Enfin, s’exprimant sur la conjoncture mondiale et une éventuelle baisse des ventes, le même homme ne remet pas en cause la globalisation, mais estime «qu’elle doit être assise sur des accords équilibrés et qui soient mieux acceptés par les différentes parties». Dans ce contexte actuel de la mondialisation, le groupe n’est pas appelé à changer de stratégie selon Ghosn qui a formulé : «on ne change pas de plan de marche, mais on s’adapte et on se prépare à s’adapter».

11è WPC : Le Maroc, une “success story” en matière de politique migratoire

Publié par: Maroc diplomatique avec MAP

Date : 27 octobre 2018

La politique migratoire adoptée par le Maroc est une « success story » qui sert de modèle aux autres pays, ont souligné, vendredi à Rabat, les intervenants à la 11-ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Le Maroc est une expérience réussie en matière de gestion des questions liées à la migration internationale, en accueillant un nombre important d’immigrés et en veillant à faciliter leur intégration, s’est félicité le sénateur polonais Bogdan Klich, ancien ministre de la défense et membre du parlement européen, lors d’un débat sur les migrations et l’avenir du multiculturalisme.

Le Maroc, en collaboration avec l’Espagne et l’Union européenne (UE), a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire et a largement contribué au contrôle des flux migratoires, a-t-il relevé, appelant à renforcer davantage cette coopération de migration et de sécurité entre les deux rives de la Méditerranée.

« Nous sommes conscients des défis auxquels fait face le Maroc pour contrôler la situation et des efforts déployés pour protéger la frontière européenne« , a-t-il dit, notant qu’après la fermeture de la route entre la Libye et l’Italie, le Maroc est devenu la cible numéro un et sera confronté à de sérieux menaces, notamment le transit des groupes terroristes.

Il a, de même, évoqué l’élargissement des perspectives de coopération entre le Maroc et l’UE, ainsi que les réalisations communes dans différents domaines, ajoutant que la question migratoire et la lutte contre le terrorisme figurent à la tête des préoccupations.

Il a regretté, en ce sens, la propagation inquiétante du populisme en Europe centrale qui risque de mettre en danger le processus démocratique dans la région.

De son côté, l’ancien ministre français du Budget, Jean François Copé, maire de Meaux et avocat au barreau de Paris, a salué l’expérience remarquable du Maroc dans le domaine de l’immigration, ainsi que les progrès accomplis dans plusieurs secteurs.

Sur la crise migratoire eu Europe, il a souligné la nécessité d’harmoniser la vision européenne, de trouver une solution européenne collective et un terrain d’entente et de concilier les positions et ce, en étroite collaboration avec les autres pays de la Méditerranée.

Pour gérer la situation, il a appelé à une politique de voisinage basée sur des partenariats permanents et à miser sur la réussite du parcours d’intégration, ajoutant que dans les pays d’accueil les migrants doivent être acceptés à la différence de leur background et de leurs cultures…

Pour sa part, Jim Hoagland, Conseiller de la rédaction du Washington Post, a relevé que la migration a une double facette: elle contribue à la croissance économique et démographique mais peut engendrer une crise humanitaire.

Il faut reconnaître les différences culturelles et sociales et non pas les utiliser pour diviser et créer des tensions, a-t-il insisté, notant que l’arrivée au pouvoir des populistes n’a pas apporté des solutions à la question migratoire comme attendu mais au contraire elle a produit un changement malsain.

Quant au ministre hongrois de la justice, Laszlo Trocsanyi, il est revenu sur l’installation des partis populistes à la tête des pays de l’Europe centrale et les retombées de cette vague de populisme sur la démocratie.

Il a également appelé à accroître la solidarité entre les pays européens et à travailler ensemble pour faire face aux défis migratoires.

Cette 11-è WPC, qui réunit plus de 250 personnalités de haut niveau de divers horizons, venus de plus de 40 pays, est l’occasion d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3-ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC-2018, initiée sous le thème de la gouvernance mondiale (25-28 octobre), figurent également les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de Trump, l’initiative One Belt One Road, les enjeux stratégiques de l’Europe et le problème de la Corée du Nord.

Les travaux de cette onzième édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

UNE PLACE DE CHOIX POUR L’AFRIQUE À LA WORLD POLICY CONFERENCE

26.10.2018

Afrique Confidentielle 

Les travaux de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC) se sont ouverts, vendredi matin à Rabat, avec la participation d’un aréopage d’acteurs politiques, économiques, académiques et médiatiques représentant plus de 40 pays. L’Afrique occupe une place de choix dans l’édition de cette année.

Afro-positivisme

« L’Afrique, qui a vu son image s’améliorer considérablement, dispose de bases solides pour devenir un pilier de la croissance et de la prospérité mondiale », c’est ainsi que le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly voit le continent. Prenant part aux travaux d’ouverture de la 11e édition de la World Policy Conference à Rabat, le responsable ivoirien a décliné devant les participants sa recette pour assurer le développement de l’Afrique.

Dans ce sens, le responsable a assuré que l’accent doit être mis sur sept priorités en Afrique. Il s’agit de la stabilité politique, la paix et la sécurité, la réduction du « gap » en infrastructures, l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires, l’industrialisation du continent, le maintien d’un cadre macroéconomique robuste, ainsi que l’accélération de l’intégration régionale afin de permettre aux entreprises d’accéder à des marchés « de plus grande taille ».

Une Afrique qui bouge

Le continent africain a réalisé durant les deux dernières décennies des progrès remarquables dans différents domaines à travers notamment une croissance économique annuelle au-dessus de la moyenne mondiale avec des taux oscillant entre 7 et 10% dans certains pays. Selon le chef de gouvernement ivoirien, le continent a pu également réduire le taux de l’extrême pauvreté qui est passé de 57% en 1990 à 35% en 2015. Un renforcement de la démocratie et des libertés individuelles a été également réalisé, a souligné M. Gon Coulibaly à l’ouverture de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Initiée du 26 au 28 octobre, cette conférence aborde des thèmes ayant trait notamment aux défis économiques majeurs des cinq prochaines années, l’avenir de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, l’initiative « One Belt One Road », les enjeux stratégiques de l’Europe et le problème de la Corée du Nord.

Năm 2019 : Mỹ và Trung Quốc, thống trị thế giới lưỡng cực

26.10.2018

Minh Anh, RFI Vietnam

Cuối tuần này, 250 chuyên gia về quan hệ quốc tế tụ họp tại Rabat, thủ đô Maroc tham dự Hội nghị Chính Trị Quốc tế (World Policy Conference). Theo các chuyên gia, thế giới dường như đang được tái cấu trúc thành hai cực, tập trung xung quanh Hoa Kỳ và Trung Quốc, trong khi mà châu Âu đang tìm kiếm cho mình một chỗ đứng.

Nhân sự kiện này mục Quốc tế nhật báo kinh tế Les Echos (26/10/2018) dành hai trang báo lớn đưa ra các dự phóng về những thách thức địa chính trị cho năm 2019. RFI Tiếng Việt xin điểm lại các ý chính.

Đầu tiên hết, Les Echos ghi nhận « Một trật tự thế giới bị đảo lộn đang được tái định hình với tốc độ chóng mặt ». Bởi vì, các luật chơi quốc tế đang thay đổi cùng với sự xuất hiện của vô số yếu tố phức tạp đan xen lẫn nhau. Từ sự phân đôi các tác nhân tập trung xung quanh sự đối đầu giữa Mỹ và Trung Quốc, cho đến mối họa khủng bố thường trực cũng như cuộc chiến tin học đang lan rộng đe dọa các nền dân chủ và nhiều định chế quốc tế.

Châu Âu và cơn sóng thần « dân túy »

Tại châu Âu, nhà báo Catherine Chatignoux khẳng định « Chủ nghĩa dân túy đang thắng thế ». Ngay từ năm 2014, những phong trào chống hệ thống, chống di dân và chống Liên Hiệp Châu Âu đã đánh dấu một sự trỗi dậy đáng kể tại Nghị viện Châu Âu.

Gần như không một nước nào không bị tác động. Làn sóng dân túy lan từ những nước Nam Âu như Ý, vốn dĩ « bị nghiền nát » vì cuộc khủng hoảng kinh tế sang đến cả những nước Bắc Âu, thịnh vượng hay đang trên đà hồi phục kinh tế như Thụy Điển, Đan Mạnh và Áo chẳng hạn.

Việc dồn phiếu cho phe cực hữu phản ảnh rõ một sự chối bỏ làn sóng di dân được cho là quá tải, nỗi sợ hãi hay thực tế của tình trạng xuống cấp kinh tế trước hiện tượng toàn cầu hóa. Đó còn là một sự tìm kiếm bản sắc mà ở đó các đảng truyền thống đã không thể đem lại một lời giải đáp.

Giờ đây, cơn sóng thần « dân túy » này đang ngấp nghé trước cửa Nghị Viện Châu Âu trong kỳ bầu cử vào tháng 5/2019 tới đây, được đại diện bởi ba thế lực chính : Phong trào Liên Đoàn Phương Bắc của ông Matteo Salvini ở Ý, cùng với hai đảng cực kỳ bảo thủ mang tư tưởng chủ quyền lãnh thổ và « phi tự do », PiS (Quyền và Công Lý) tại Ba Lan và Fidesz (Liên minh dân sự) của thủ tướng Hungary Victor Orban.

Trung Quốc : Chủ nợ mới của thế giới

Tại châu Á, Trung Quốc, ngoài việc được nhìn nhận như là một cường quốc quân sự, kinh tế, còn được các nhà quan sát ví như là một ông « chủ nợ mới của các nước mới trỗi dậy ». Sự hào phóng về tài chính của Trung Quốc đẩy nhiều nước rơi vào tình trạng nợ quá mức.

Bà Christine Lagarde, tổng giám đốc Quỹ Tiền Tệ Quốc Tế IMF, tại một cuộc hội thảo ở Bắc Kinh đã phải lên tiếng cảnh báo các nước được Ngân hàng Phát triển Hạ Tầng châu Á của Trung Quốc cho vay là chớ có tin rằng đó là những « suất ăn miễn phí ».

Tuy điều kiện cho vay của Trung Quốc ít ngặt nghèo hơn so với của Ngân hàng Thế giới WB hay IMF, nhưng đến một ngày nào đó Bắc Kinh sẽ chìa « tờ hóa đơn ». Do vậy, phải cảnh giác trước nguy cơ bị « mắc siêu nợ ».

Nợ công tại vùng châu Phi hạ Sahara chiếm đến 45% Tổng sản phẩm quốc nội GDP vào cuối năm 2017, tăng 40% trong vòng 3 năm. Nhìn trong tổng thể, Trung Quốc chưa phải là chủ nợ hàng đầu. Nhưng khi tuyên bố mất khả năng trả nợ, Mozambique đã thừa nhận một khoản nợ khác gần 2 tỷ đô la vay ở nhiều doanh nghiệp Trung Quốc.

Tình trạng này đang gia tăng ở châu Phi và tại một số nước Đông Nam Á. Điều đó cho thấy là Trung Quốc đang tạo ra các sự lệ thuộc. Angola chấp nhận vay hai tỷ đô la, hoàn trả bằng khí đốt. Tương tự, Venezuela vay của Trung Quốc nhiều tỷ đô la và phải chấp nhận trả bằng dầu khí.

Với chiến lược « Con đường tơ lụa mới », Trung Quốc đã thành lập nhiều cơ chế tài chính đa phương và một hệ thống quản lý thay thế để cạnh tranh với phương Tây. Mục tiêu là trong dài hạn, Trung Quốc có thể trở thành một cực đối thủ cạnh tranh với Hoa Kỳ. Vì vậy, mỗi nước có liên quan phải tự chọn cho mình một phe để theo.

Hồ sơ Bắc Triều Tiên : « Nói nhiều, làm ít »

Tại châu Á, lãnh đạo Bắc Triều Tiên năm 2018 đã có những bước đi ngoại giao ngoạn mục. Không những Kim Jong Un đã có được một cuộc gặp thượng đỉnh với Donald Trump mà thượng đỉnh lần hai cũng đang được chuẩn bị.

Tương lai bán đảo Triều Tiên như thế nào chưa rõ. Chỉ biết rằng bất chấp các nỗ lực của tổng thống Hàn Quốc, Moon Jae In, sau ba lần gặp thượng đỉnh và trong vòng công du châu Âu vừa qua để vận động các nước mà ông đi qua hậu thuẫn cho quá trình phi hạt nhân hóa Bắc Triều Tiên, phương Tây vẫn tỏ ra nghi ngờ sự thành tâm của Bình Nhưỡng.

Hiện tại, tất cả các bên có liên quan đều tuyên bố tìm mọi cách để mang lại hòa bình cho bán đảo. Trong một cử chỉ tỏ thiện chí, bộ trưởng Quốc Phòng Mỹ James Mattis và đồng nhiệm Hàn Quốc, Jeong Kyeong-Doo, đã quyết định hủy cuộc tập trận thường niên « Vigilant Ace » được tổ chức vào tháng 12 tại Hàn Quốc. Hai bên giải thích cùng muốn « mang lại cơ hội để tiếp tục theo đuổi tiến trình ngoại giao (với Bắc Triều Tiên) ».

Iran ngạt thở vì Hoa Kỳ

Nếu như Bình Nhưỡng đang dần tìm cách thoát khỏi các lệnh trừng phạt của quốc tế thì Teheran ngược lại vướng phải vòng kim cô của Mỹ. Kể từ ngày 04/11/2018, lệnh trừng phạt của Mỹ nhắm vào xuất khẩu dầu hỏa, nguồn thu chính của Iran, bắt đầu có hiệu lực. Văn bản này nghiêm cấm tất cả các nước, các doanh nghiệp có giao dịch với Iran.

Với lệnh cấm này, lượng dầu thô xuất khẩu của nước Cộng hòa Hồi giáo có thể sẽ bị giảm đến hơn một nửa so với con số 2,8 triệu thùng dầu mỗi ngày, tính đến tháng 4/2018. Vì vậy, những ngày tháng sắp tới, đất nước Iran sẽ phải sống những tháng ngày khó khăn, trong khi mà lạm phát đã vượt mức 45% và đồng tiền quốc gia mất giá kỷ lục. Bất ổn xã hội và phản đối chính trị có nguy cơ bùng nổ.

Thế giới Hồi giáo và những cuộc chiến không hồi kết

Trong khi đó, « Thế giới Hồi giáo chìm đắm trong những cuộc nội chiến triền miên ».

Giới quan sát nói đến một mùa xuân Ả Rập dở dang. Bởi vì, trong năm nước có liên quan bởi cơn chấn động này bắt đầu từ tháng 01/2010, ba nước bị xâu xé vì nội chiến : Yemen – 15.000 người chết và một cuộc khủng hoảng nhân đạo, Syria – hơn 450 nghìn người bỏ mạng và một đất nước bị tàn phá và Libya 25.000 người tử vong.

Giới chuyên gia cho rằng khó có hy vọng tìm ra một giải pháp để vãn hồi hòa bình cho các cuộc xung đột tại ba nước trên.

Donald Trump và nửa nhiệm kỳ còn lại đầy « rủi ro »

Nếu đúng theo dự đoán kết quả bầu cử giữa kỳ, đảng Dân chủ sẽ chiếm đa số ở Quốc Hội, nửa nhiệm kỳ còn lại của tổng thống Donald Trump được dự báo là nhiều « sóng gió ».

Quốc Hội Mỹ sẽ « bùng nổ » các ủy ban, được thành lập để điều tra các vụ bê bối. Từ các khoản chi tiêu xa hoa của Scott Pruitt ở Cơ Quan Môi Trường do thiếu đạo đức nghề nghiệp cho đến những lợi nhuận không rõ ràng mà ông có được từ những hoạt động của gia đình Trump hay trực tiếp từ những thương vụ của cô con gái Ivanka Trump.

Rồi những nghi vấn trốn thuế của « vương triều bất động sản » Donald Trump. Hay như đòi mở lại điều tra thẩm phán Kavanaugh vừa được bổ nhiệm vào Tòa Án Tối Cao.

Nhất là, sau kỳ bầu cử giữa kỳ, công tố viên đặc biệt Robert Mueller sẽ phải công bố kết quả điều tra nghi án ban vận động tranh cử của Donald Trump thông đồng với Nga và cho biết liệu tổng thống Mỹ có đã tìm cách cản trở điều tra hay không.

Nhưng có một điều chắc chắn, bất kể kết quả bầu cử giữa kỳ có ra sao, 2020 đang là đích nhắm chính của ông Donald Trump. Tổng thống Mỹ cũng muốn nối gót Harry Truman, Bill Clinton hay Barack Obama, vẫn đắc cử nhiệm kỳ hai, cho dù đã mất đa số ở Quốc Hội vào giữa nhiệm kỳ đầu.

Châu Mỹ Latinh : Thuyền ngả sang hữu

Nhìn xuống phía Nam, tại các châu Mỹ Latinh, người dân vì tức giận chống lại những chính đảng truyền thống tham ô, đã chọn các ứng viên ngoài hệ thống. Nhà báo Michel de Grandi buồn bã nhận định « Châu Mỹ Latinh ngả theo cánh hữu ».

Từ Chilê, Colombia cho đến Brazil, phe cực hữu đang thắng thế tại vùng châu lục đang gặp khủng hoảng. Bởi vì, các chính sách phát triển của nhiều chính phủ cánh tả trong những năm gần đây đã thất bại và tạo cơ hội cho phe cực hữu trỗi dậy, được cử tri xem như là một giải pháp thay thế.

Tin tặc Nga : Kẻ thù của phương Tây

Cuối cùng, Les Echos dự đoán năm 2019 sẽ còn là một trận quyết chiến « tin học » giữa Nga và Phương Tây. Brexit, bầu cử tổng thống Mỹ, hay như vụ đầu độc cựu điệp viên Serguei Skripal tại Anh, phương Tây đều tin rằng có bàn tay của điện Kremlin, cho dù Matxcơva vẫn luôn phủ nhận.

Câu hỏi đặt ra : Liệu Phương Tây đã có đủ phương tiện kỹ thuật, ý chí chính trị để ngăn chận Vladimir Putin tiếp tục điều khiển các chiến dịch xâm nhập và gây bất ổn ngoài các hành động gián điệp thông thường trong thời bình hay không ? Thực hư thế nào chưa rõ, chỉ biết rằng phương Tây đã bắt đầu hành động.

11e édition de la World Policy Conference – Amadou Gon Coulibaly séjourne à Rabat depuis hier

26.10.2018

Guy-Assane Yapy, Fraternité Matin 

Le chef du gouvernement ivoirien est dans le royaume chérifien pour prendre part aux assises sur la gouvernance mondiale. C’est à 15h57, heure locale, que le premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l’état, Amadou Gon Coulibaly a foulé le sol marocain hier, en provenance d’Abidjan par vol spécial.Il était accompagné par les ministres Raymonde Goudou-Coffie de la Modernisation de l’administration et de l’Innovation du service public et Souleymane Diarrassouba du Commerce, de l’Industrie et de la promotion des PME. À sa descente d’avion à l’aéroport de Rabat Salé, le chef du gouvernement et sa délégation ont été accueillis par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Maroc, Idrissa Traoré et les membres du corps diplomatique. Le premier ministre est à Rabat pour représenter le président de la république à la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC), qui a ouvert ses portes aujourd’hui. Et ce, jusqu’au 28 octobre, à l’hôtel Sofitel de Rabat. Il s’agit d’une rencontre de haut niveau qui traitera des enjeux de la gouvernance au niveau du commerce international, de l’éducation, du développement, des questions climatiques, énergétiques et de l’état de l’économie mondiale. À la cérémonie d’ouverture aujourd’hui, Gon Coulibaly livrera un important message devant un parterre de personnalités sur le thème ‘’Forces et faiblesses de l’Afrique d’aujourd’hui’’. Ce forum qui vise à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, offre ainsi l’occasion au premier ministre ivoirien de partager la vision du président de la république, Alassane Ouattara et du gouvernement sur le développement social et économique de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. Ce sont environ 350 personnalités de haut niveau, des dirigeants politiques et économiques, des chercheurs et experts de plus de 40 pays des cinq continents qui se retrouvent dans la capitale politique et administrative du royaume chérifien. Ils y sont dans un seul esprit : prôner la tolérance pour la recherche du bien commun. Les assises de Rabat ont aussi une orientation stratégique qui est d’aider tous les dirigeants publics à réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque nation.

Rabat : C’est parti pour la World Policy Conference 2018

26.10.2018

Mohammed Zainabi, L’Observateur du Maroc et d’Afrique

La World Policy Conference (WPC) se tient cette année du 26 au 28 octobre 2018 à Rabat. Cette onzième édition réunit plus de 250 personnalités de haut niveau, de plus de 40 pays et de divers horizons, qui vont échanger leurs réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3emeilleure conférence de think tank au monde en 2017 d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC 2018 : les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de Trump, l’initiative One Belt One Road, les enjeux stratégiques de l’Europe, le problème de la Corée du Nord.

Les travaux de cette onzième édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

Politiques publiques: Rabat accueille la 11e édition de la World Policy Conference

26.10.2018

Medias 24 

Coup d’envoi ce 26 octobre de la onzième édition de la World Policy Conference (WPC), organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI) et l’OCP Policy Center. La conférence, qui se tient jusqu’au 28 octobre à Rabat, vise la réflexion sur les bouleversements incessants que connaît le monde actuellement, les solutions pour y parer, et le développement de liens durables entre ses participants.

Parmi les thématiques phares abordées: les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme… Des discussions tenues sur fond d’inquiétudes et incertitudes liées à la montée des tendances protectionnistes à travers le monde, et à la pérennité des accords commerciaux et de libre échange entre différents pays et zones commerciales.

Cette conférence internationale rassemble des acteurs politiques, économiques, académiques et médiatiques issus de plus de 40 pays -les grandes puissances ainsi que les moyens et petits pays, y compris les pays émergents.

Plus de 250 personnalités de haut niveau y participent, parmi lesquelles Jean-Paul Agon (Président Directeur Général de L’Oréal), Olivier Blanchard (Ancien économiste en chef du FMI), Nasser Bourita (ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale), et Karl Brauner (Directeur Général adjoint de l’OMC).

Rendez-vous incontournable dans l’agenda de la gouvernance mondiale, la WPC s’est distinguée comme troisième meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Thank Index de l’Université de Pennsylvanie.

Ci-après une retransmission en live de la séance inaugurale de la conférence, ainsi que du premier panel portant sur les défis économiques majeurs des cinq prochaines années.

Le Brexit coûte déjà un milliard d’euros à Airbus et à ses sous-traitants

26/10/2018

Sophie Fay, Le Nouvel Obs

Lors du Salon aéronautique de Farnborough, au sud-ouest de Londres, en 2016. (ADRIAN DENNIS/AFP)

Pour anticiper la sortie du Royaume-Uni de l’UE et ne pas souffrir d’un manque de pièces, l’avionneur constitue des réserves, qui coûtent à lui et ses sous-traitants un milliard d’euros.

A la question « Quels sont les défis économiques majeurs des cinq prochaines années ? », posée en ouverture de la 11e World Policy Conference organisée par l’Institut français des relations internationales du 26 au 28 octobre à Rabat (Maroc), Patrick de Castelbajac a répondu très clairement : le Brexit. Le directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus est ensuite entré dans le détail, en prenant son entreprise en exemple.

Le groupe aéronautique est sans doute la société la plus intégrée sur le plan européen, mais ses inquiétudes sont partagées presque à l’identique par les constructeurs automobiles (Volkswagen, BMW et Toyota en tête) et par les entreprises pharmaceutiques qui utilisent les mêmes méthodes de production, décentralisées sur tout le continent.

D’abord, l’avionneur s’inquiète pour la circulation des personnes. Le groupe emploie 14.000 personnes au Royaume-Uni et comptabilise 80.000 aller-retours par an entre le continent et l’île britannique. Mais la vraie préoccupation, c’est l’approvisionnement en composants indispensables pour la construction des Airbus.

« Très inquiets du niveau d’impréparation »

Pour l’instant, personne ne sait comment se passeront les contrôles aux frontières. Mais si chaque camion est contrôlé, ne serait-ce que deux minutes, cela générera des bouchons de 30 à 50 kilomètres. « Nous sommes très inquiets du niveau d’impréparation », insiste Patrick de Castelbajac.

« Pour faire un avion, il faut 2 millions de pièces. Nous sortons 3 avions par jour. Si nous prenons une semaine de retard parce qu’il manque une pièce, nous ne pouvons pas la rattraper et nous perdons un milliard d’euros. »

Brexit : ce qui se passerait en cas de « no deal »

L’avionneur, qui a publié en juin un mémo soulignant les graves risques d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord, prend donc sans attendre ses propres précautions. Le dirigeant détaille :

« Nous faisons des réserves, des stocks tampons. Cela nous coûte un milliard d’euros. Une somme qui pourrait peut-être être utilisée à des projets plus utiles. »

Ces coûts sont répartis entre Airbus et ses sous-traitants. Et ils pèsent surtout sur la partie anglaise… Le Royaume-Uni était jusqu’à présent le pays le plus compétitif de l’univers Airbus, il ne le sera plus.

La question de la certification des pièces

« Nous ne sommes pas les seuls à avoir cette préoccupation, insiste Patrick de Castebajac. Aujourd’hui, tout le monde cherche des capacités et des locaux de stockage dans le nord de la France. »

Airbus a beau expliquer aux élus britanniques qu’ils doivent répondre à l’urgence et au danger de la situation pour leur industrie, rien n’y fait : les Britanniques ne semblent pas mesurer l’ampleur du danger potentiel pour leur économie.

La question de la certification des pièces post-Brexit n’est pas non plus encore résolue. Pour que les pièces soient certifiées, il faut appartenir à l’Agence européenne de la sécurité aérienne ; et pour cela, il faut reconnaître l’autorité de la Cour de justice de l’Union européenne. Ce dont ne veulent plus les « Brexiters », qui en ont fait un point de fixation, obsédés par la souveraineté et le slogan « take back control » (« reprenons le contrôle »). Un beau sac de nœuds en perspective si c’est la version « no deal » qui l’emporte.

WORLD POLICY CONFERENCE – L’ESPACE D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN AU RENDEZ-VOUS DE LA 11ÈME ÉDITION À RABAT

26/10/2018

CNES

Vendredi 26 octobre 2018, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, a participé à la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC) à Rabat, dans le cadre d’un échange avec Jim Hoagland, éditorialiste au Washington Post. L’événement a été ouvert par Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de la Côte d’Ivoire et Thierry de Montbrial, Président-fondateur de la WPC. Lors de son intervention, Jean-Yves Le Gall est revenu sur les trois enjeux de l’espace d’aujourd’hui et de demain : l’innovation, le climat et l’exploration.

L’innovation est aujourd’hui au centre des politiques spatiales conduites dans le monde entier. En ce qui concerne le CNES, l’innovation fait depuis sa création partie de son ADN, ce qui a permis à la France et à l’Europe de toujours être compétitives face aux défis des nouveaux acteurs du secteur. La part des technologies issues du spatial dans de nombreux domaines est considérable afin de satisfaire les besoins des citoyens (santé, sécurité, agriculture, pêche, aménagement du territoire, météo…).

 

Le climat et la lutte contre le changement climatique est désormais résolument d’actualité. Le 12 décembre 2015, 195 pays se sont engagés par l’Accord de Paris à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre pour contenir la hausse de la température globale. Depuis, le Président de la République a lancé le « One Planet Summit » dont les deux premières éditions, à Paris et à New York, ont mis en évidence le rôle fondamental des satellites dans ce combat du siècle. A cet égard, le CNES se positionne comme l’agence spatiale du climat et a fait de cette cause sa priorité. Il est investi dans de multiples coopérations internationales et a lancé en 2017 la création du « Space Climate Observatory ».

 

L’exploration est le fil conducteur de l’activité du CNES en 2018. Trois grandes missions jalonnent l’année : Hayabusa2-Mascot qui étudie l’astéroïde Ryugu, BepiColombo qui est en route vers Mercure et InSight-SEIS qui atterrira le 26 novembre sur Mars. Et le programme des années à venir n’est pas en reste avec les missions ExoMars 2020 dans le cadre de l’ESA et Mars 2020 en coopération avec la NASA.

 

En guise de conclusion, Jean-Yves Le Gall est revenu sur la coopération spatiale franco-marocaine. Les liens entre les deux pays se sont très fortement développés au cours des dernières années et conduiront à l’organisation par l’International Astronautical Federation (IAF) d’un Colloque sur l’eau, à la fin du mois d’avril 2019.

 

Thierry de Montbrial : « L’Europe ne peut pas se construire contre les nations »

26/10/2018

Virginie Robert, Les Echos

Thierry de Montbrial, président-fondateur de l’Ifri et de la World Policy Conference, qui réunit à Rabat cette fin de semaine 250 experts des relations internationales. – World Policy Conference

 

« Le déficit de l’Europe n’est pas un déficit démocratique mais un déficit d’efficacité », estime Thierry de Montbrial, pour qui l’avenir de la construction européenne revêt un enjeu mondial. La vision court-termiste de Donald Trump va susciter une prise de distance générale vis-à-vis des Etats-Unis.

Le XXIe siècle va-t-il s’articuler sur la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine ?

 

C’est une certitude pour les trente prochaines années. Nous serons alors en 2049, c’est-à-dire le centenaire de l’avènement de Mao Zedong au pouvoir. Depuis Xi Jinping, les communistes chinois ont cessé de faire profil bas et  affichent leur intention de devenir la première puissance mondiale . Ils cherchent à se doter de tous les moyens à cette fin, en particulier technologiques et militaires. Ils ont durci très fortement leurs positions, comme sur la mer de Chine méridionale. La compétition entre les Etats-Unis et la Chine va donc dominer ces trente prochaines années. Ce n’est pas vraiment une surprise. Quand George W. Bush a été élu, le premier dossier que le patron de la CIA lui a remis concernait la rivalité avec la Chine. Cette priorité est passée au second plan après les attentats du 11 septembre 2001.

Est-ce que le président américain parvient à recréer de l’équilibre avec la Chine avec sa guerre tarifaire ?

Trump a choisi l’attaque frontale sur le plan commercial.  Il utilise la politique économique comme une arme . Mais il n’obtiendra que des résultats de court terme. Tous les pays sont en train de se rendre compte qu’ils se sont beaucoup trop mis sous la dépendance américaine. Les Chinois, dans l’affaire ZTE, ont dû supplier les Américains de les exempter de sanctions faute de quoi ils n’avaient plus accès aux semi-conducteurs.

Ne doutons pas qu’ils voudront s’organiser pour diminuer beaucoup plus vite que prévu leur dépendance vis-à-vis des Etats-Unis. L’autre aspect est monétaire. Cette prise de conscience, dont le système Swift est une facette, que toutes les transactions en dollars passent un moment ou un autre par un segment qui les met sous la dépendance du droit américain, fait que tout le monde va vouloir en sortir. Même les Européens. Ma prévision, c’est la mort du dollar comme monnaie de réserve unique dans le monde. Cela prendra peut-être vingt ou trente ans. Il faudra du temps. Mais ce sera la conséquence inéluctable de la guerre commerciale tous azimuts, de la mise en péril du multilatéralisme économique,  de l’utilisation de plus en plus systématique du dollar comme une arme , par exemple pour soumettre les alliés des Etats-Unis à une politique qu’ils désapprouvent sur l’Iran. La dénonciation unilatérale de l’accord de 2015 sape la crédibilité américaine sur le long terme. On risque de le voir au sujet de la Corée du Nord. Le moment venu pour conclure un traité, Kim Jong-un, à qui je décernerais le prix Nobel de la stratégie s’il existait, demandera des gages sur la qualité de la signature américaine. La loi du plus fort peut donner l’apparence que Trump est gagnant, en tout cas à court terme, mais à long terme ses effets seront désastreux. Le problème de Trump, c’est que sa vision est étroite.

La Corée du Nord a-t-elle une stratégie cohérente ?

Sa stratégie vient de loin. Après la mort de son père, Kim Jong-un élimine physiquement ses adversaires, y compris son demi-frère. Cela a d’ailleurs fait enrager les Chinois car ce demi-frère était leur solution de rechange. Acte II, il démontre pendant des mois qu’il a de vraies capacités nucléaires et de projection, même si elles sont loin d’être parfaites. Ayant jugé ses objectifs atteints, il se dit prêt à parler. Après avoir échangé tous les noms d’oiseaux avec Trump, les deux hommes engagent une discussion. Kim Jong-un devient persona grata. Il a eu une chance, c’est  l’arrivée de Moon Jae-in à la tête de la Corée du Sud, un homme qui veut à tout prix résoudre le problème de la péninsule coréenne . Leur entente neutralise Trump. Kim Jong-un peut maintenant prendre son temps. La Chine le courtise de nouveau. La Corée est entourée géographiquement par trois mammouths : la Chine, la Russie et le Japon. Auxquels se sont ajoutés les Etats-Unis. Les Coréens savent manipuler les géants et jouer les uns contre les autres. Séoul et Pyongyang jouent actuellement de concert. Une des conséquences est que, pour rester dans le jeu, Tokyo devra financer une partie importante de la reconstruction de la Corée du Nord. Sur le long terme, le processus conduira à une certaine marginalisation des Etats-Unis en Asie de l’Est. En tout cas, le risque géopolitique sur la Corée du Nord a beaucoup reculé.

Dans ce monde bipolaire, quel peut-être le rôle stratégique de l’Europe ?

Si la construction européenne devait commencer à se défaire, ce serait un drame pour les membres de l’Union mais aussi au niveau mondial. Il n’y a que l’Europe de l’Ouest dont la construction régionale puisse apparaître comme un contrepoids, ou à tout le moins comme une entité porteuse d’espoir pour échapper à un monde qui redeviendrait bipolaire. Voilà pourquoi l’enjeu européen est très important, pour le monde entier. Je constate que l’Europe reçoit aujourd’hui beaucoup plus d’attention que naguère.

Mais elle est fragilisée de l’intérieur par une poussée populiste…

Il faut mettre le mot populisme en italique. Il y en a plusieurs sortes. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont largement la conséquence de nos propres erreurs. Prenez la question de l’immigration. On peut sur le long terme considérer qu’en effet il y a un déficit démographique en Europe. Mais faire entrer en un an 800.000 immigrés en Allemagne ne pouvait qu’avoir des conséquences politiques néfastes . Quant aux pays d’Europe de l’Est, à peine sortis des fourches soviétiques, je ne vois pas au nom de quoi on pourrait les contraindre à absorber des réfugiés dont ils ne veulent pas. L’idée d’imposer des quotas me paraît personnellement mauvaise. La construction européenne doit respecter la réalité nationale. A travers mes voyages, je suis de plus en plus sensible à l’hétérogénéité des cultures nationales. Cela vaut aussi pour l’Europe du Sud, comme l’Italie. L’Europe ne peut pas se construire contre les nations.

Mais comment mieux intégrer ce que vous appelez les cultures nationales ?

Le déficit de l’Europe n’est pas un déficit démocratique mais un déficit d’efficacité. Sur le long terme, un régime politique ne peut pas rester légitime s’il n’est pas efficace. Il faut aussi prendre en compte la notion de dignité. De plus, la démocratie ne doit pas se confondre avec des modalités particulières. L’Union européenne doit réinventer les siennes.

Il faut mieux situer les problèmes. Si l’on n’avait pas élargi l’UE aux pays de l’Est, il est vraisemblable que les extrêmes droites seraient arrivées plus rapidement au pouvoir. L’évolution de la Pologne est inquiétante . Mais la situation en Hongrie est à mon avis différente. L’expression de démocratie illibérale doit être regardée à la lettre. La démocratie se définit par deux principes : la séparation des pouvoirs et des élections périodiques et non manipulées. Au début de la Constitution hongroise, on trouve une invocation à Dieu et au peuple hongrois. Cela peut choquer certains Français, mais on ne peut pas dire que cette Constitution n’est pas démocratique. Au fond, elle dit que l’individu n’est pas l’unique valeur et que le groupe existe aussi en tant que tel. Il faut réfléchir davantage à ces questions avant de lancer des anathèmes.

C’est-à-dire reconnaître les spécificités de chacun, comme celle de la Hongrie, par exemple, et en même temps aller vers un gouvernement européen plus efficace ?

Je pense que l’hétérogénéité des cultures est un fait. On ne peut pas le nier. Cela fait quarante-cinq ans que je fréquente assidûment les Allemands et je ne cesse de prendre davantage conscience de leurs différences. Il s’agit de faire vivre ensemble des peuples qui ne se confondent pas, sur une base volontaire et non pas par la contrainte comme dans les empires multiethniques d’autrefois. L’approche de la construction européenne doit être beaucoup plus réaliste et mieux tenir compte des sensibilités nationales. Et puis il faut s’attaquer aux problèmes de gouvernance : Schengen apparaît aujourd’hui comme une construction précipitée et en tout cas mal appliquée. Même s’agissant de l’euro, l’histoire aurait été différente si les règles de base avaient été respectées. Il y a beaucoup à réparer.

Est-ce qu’avec l’affaire Khashoggi, la modernisation de l’Arabie saoudite est un projet en péril, ou, à tout le moins, dont on voit les limites ?

MBS [Mohammed ben Salmane, NDLR] a été très largement propulsé par Donald Trump. Quand ce dernier a été élu, fin 2016, le Congrès cherchait à mettre l’Arabie saoudite au ban à cause du 11 septembre. Ce pays a soudain cessé d’être considéré comme un pays terroriste. Le décor a changé brutalement et on est passé à une alliance entre Etats-Unis, Arabie saoudite, Egypte et Israël. Cependant, MBS s’est singularisé par des actions peu réfléchies au Yémen, par la séquestration du Premier ministre libanais Hariri, par le maltraitement d’une partie de la famille royale et on le soupçonne maintenant d’avoir commandité  l’élimination de Khashoggi . Personne n’osait plus soulever la question des droits de l’homme en Arabie saoudite. Malgré la realpolitik, cela va changer. Quant au plan Vision 2030, il a été conçu par McKinsey et je ne suis pas sûr que la société saoudienne soit prête à une telle révolution en à peine plus de dix ans ! Sur le long terme, peut-être. On s’interroge sur le rôle du roi Salmane. Mon hypothèse est qu’il n’a pas entièrement perdu la main. Espérons que cette tragédie débouchera sur un changement de comportements. Il faut le souhaiter, car personne n’a intérêt à une crise majeure en Arabie saoudite.

 

PM Ivoirien : « L’Afrique dispose de bases solides pour devenir un pilier de la croissance mondiale »

26/10/2018

Intellivoire

L’Afrique, qui a vu son image s’améliorer considérablement, dispose de “bases solides pour devenir un pilier de la croissance et de la prospérité mondiales”, a affirmé vendredi à Rabat le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.

Le contient africain a réalisé durant les deux dernières décennies des progrès remarquables dans différents domaines, à travers notamment une croissance économique annuelle au dessus de la moyenne mondiale, avec des taux oscillant entre 7 et 10% dans certains pays, a souligné Amadou Gon Coulibaly, à l’ouverture de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC).

“Il est de la responsabilité des dirigeants africains de mettre en place des politiques et des stratégies capables de relever les défis qui s’imposent dans un monde en perpétuelle mutation”, a-t-il estimé, notant que l’accent doit être mis sur sept priorités, à savoir la stabilité politique, la paix et la sécurité, la réduction du “gap” en infrastructures, l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires, l’industrialisation du continent, le maintien d’un cadre macroéconomique robuste, ainsi que l’accélération de l’intégration régionale afin de permettre aux entreprises d’accéder à des marchés “de plus grande taille”.

Le secteur privé a un rôle important à jouer et devrait améliorer sa productivité et ses performances pour tirer le meilleur parti des opportunités en Afrique, et il faut mettre l’accent sur l’innovation technologique et travailler avec les gouvernements en vue de trouver les solutions aux facteurs qui “entravent sa capacité à produire et à exporter des biens”, a souligné Amadou Gon Coulibaly.

 

Pour sa part, le président de la WPC, Thierry de Montbrial, a mis l’accent sur la complexité du monde actuel, les dangers qui le guettent à de nombreux égards ainsi que l’importance de la tolérance dans un tel contexte, assurant que cette valeur “est centrale dans la vision politique et la tradition religieuse du Maroc”.

L’objectif de la WPC est d’inciter à réfléchir de manière “réaliste et généreuse pour maintenir un monde raisonnablement ouvert et à l’écart des passions les plus extrêmes”, a rappelé, M. de Montbrial, qui est également président de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

La WPC a pour mission la réflexion sur les bouleversements incessants que connaît le monde actuel, sur les solutions pour y parer, et le développement de liens durables entre ses participants.

Organisée du 26 au 28 octobre à Rabat, au Maroc, cette 11ème édition portant notamment sur les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, les futurs de la Russie, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, etc.

Les participants devraient également aborder le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat.

Gouvernance mondiale : ‘’l’Afrique a son mot à dire’’, soutient le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly

26/10/2018

Agence ivoirienne de presse

Abidjan, 26 oct (AIP) – Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, intervenant à la cérémonie d’ouverture de la “World Policy Conference”, vendredi, à Rabat (Maroc), a indiqué la nécessité pour l’Afrique de prendre part aux réflexions sur les problématiques de gouvernance mondiale.

 

« L’Afrique doit faire entendre sa voix et apporter ses pistes de solutions à la réflexion sur les problématiques liées à la gouvernance mondiale », a soutenu le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, rapporte un communiqué de la Primature.

D’autre part, pour le Chef du gouvernement ivoirien, la solidarité internationale est importante dans la résolution des questions économiques, politiques, sociales, etc. Cependant, la responsabilité individuelle des Etats reste capitale.

« L’Afrique doit assumer sa responsabilité face aux enjeux socioéconomiques du continent, en terme de gouvernance et de développement; tout en étant un membre à part entière de la communauté internationale », a dit Amadou Gon Coulibaly.

Pour faire face aux défis de développement du continent, le Premier Ministre recommande une meilleure formation des ressources humaines, en tirant partie des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

En Côte d’Ivoire, a-t-il précisé, l’Etat ivoirien a compris cela. Ce qui l’a conduit à consacrer environ 6% de son budget à l’éducation, afin de garantir les compétences à même de soutenir la croissance économique du pays.

La World Policy Conference ou la Conférence sur la politique mondiale se tient du 26 au 28 Octobre 2018 sur le thème : « Forces et faiblesses de l’Afrique d’aujourd’hui » dans un cadre de réflexion associant les décideurs, experts et leaders pour l’organisation d’une gouvernance mondiale adaptée aux réalités du XXIe siècle.

 

 

Démarrage des travaux de la World Policy Conference à Rabat

26/10/2018

Ayoub Lahrache, Le Matin

Les travaux de la conférence internationale « World Policy Conférence » ont démarré aujourd’hui à Rabat. Prévue du 26 au 28 octobre, cette onzième édition réunit plus de 250 personnalités.

Défis économiques majeurs, migrations, avenir de l’euro… le temps est à la réflexion à Rabat. Prenant part aux travaux de la World Policy Conference (WPC), quelques 250 personnalités de haut niveau, issues de plus de 40 pays et de divers horizons, ont entamé aujourd’hui les échanges autour des différentes thématiques prévues lors de cette 11e édition.

Présidant les travaux d’ouverture de cette Conférence, le président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), Thierry de Montbrial a fait le tour des principales thématiques de cette édition. Donnant la parole au premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, le fondateur de la WPC a insisté sur l’importance de la participation africaine lors des différentes éditions de cette Conférence.

De son côté, le responsable Ivoirien est revenu sur les défis de l’économie africaine durant les prochaines années. Stabilité politique, réduction des gaps de l’infrastructure, éducation, amélioration du climat des affaires… les enjeux sont multiples selon le responsable qui n’a pas caché son optimisme en ce qui concerne l’avenir du continent.

Pour rappel, la cérémonie d’ouverture de cette conférence international a connu également la lecture de deux messages envoyés respectivement par l’archevêque de Constantinople, Sa Sainteté Bartholomée 1er et par le président libanais, le Général Michel Aoun.

World policy conference 2018 : le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly indique des stratégies pour le maintien de la dynamique de croissance en Afrique

26/10/2018

Agence ivoirienne de presse

Abidjan, 26 oct (AIP) – Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a indiqué des stratégies devant permettre à l’Afrique de maintenir sa dynamique de croissance, selon communiqué de la Primature.

« Il est de la responsabilité des dirigeants africains de mettre en place des politiques et stratégies capables de relever nos défis », a indiqué le Premier Ministre ivoirien à l’ouverture de la 11ème édition de la “World Policy Conference”, vendredi, à Rabat, au Maroc.

Pour Amadou Gon Coulibaly, les gouvernements africains pourraient mettre l’accent sur sept priorités à savoir la stabilité politique pour la paix et la sécurité, la réduction du gap en infrastructures, l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires.

Ensuite, l’industrialisation pour assurer la transformation structurelle de l’économie africaine, le maintien d’un cadre macroéconomique robuste pour gagner et consolider la confiance des investisseurs et l’accélération de l’intégration régionale pour permettre aux entreprises d’avoir accès à des marchés de grande taille et faciliter les échanges.

Il a invité à une synergie d’actions pour faire de l’Afrique un des piliers de l’économie mondiale. « Les gouvernements ne pourront y arriver seuls. Le secteur privé a un grand rôle à jouer. Il reste le moteur de la croissance en Afrique », a-t-il conclu.

La World Policy Conference 2018 qui a pour thème : « Forces et faiblesses de l’Afrique d’aujourd’hui », a lieu du 26 au 28 octobre 2018.

أكد مشاركون في الدورة ال 11 لمؤتمر السياسة العالمية، اليوم الجمعة بالرباط، أن سياسة الهجرة التي يتبناها المغرب هي « قصة نجاح » تشكل نموذجا بالنسبة لباقي الدول.

Maghress  26 – 10 – 2018

وأشاد السيناتور البولندي بوغدان كليش، وزير الدفاع الأسبق وعضو في البرلمان الأوروبي، خلال نقاش حول الهجرة ومستقبل التعددية الثقافية، بتجربة المغرب الناجحة في مجال إدارة القضايا المتعلقة بالهجرة الدولية، وذلك من خلال إيواء عدد كبير من المهاجرين وضمان اندماجهم.

وأشار إلى أن المغرب، وبالتعاون مع إسبانيا والاتحاد الأوروبي، حفز إيجاد وضع للهجرة السلمية وساهم إلى حد كبير في السيطرة على تدفقات الهجرة، داعيا إلى تعزيز هذا التعاون بشكل متزايد في مجال الهجرة والأمن بين ضفتي البحر الأبيض المتوسط.

وقال « إننا على دراية بالتحديات التي تواجه المغرب من أجل السيطرة على الوضع والجهود المبذولة لحماية الحدود الأوروبية »، مشيرا إلى أنه بعد إغلاق الطريق بين ليبيا وإيطاليا، أضحى المغرب المستهدف الأول، وسيواجه تهديدات خطيرة، بما في ذلك عبور الجماعات الإرهابية.

وأشار أيضا إلى توسيع آفاق التعاون بين المغرب والاتحاد الأوروبي، وكذا الإنجازات المشتركة في مختلف المجالات، مضيفا أن إشكالية الهجرة ومكافحة الإرهاب يوجدان على رأس الانشغالات.

وفي هذا الصدد، أعرب عن أسفه حول الانتشار المقلق للشعبوية في أوروبا الوسطى، والذي يهدد المسار الديمقراطي في المنطقة.

من جانبه، أشاد وزير الميزانية الفرنسي الأسبق جان فرانسوا كوبي، عمدة مدينة مو ومحام بمكتب باريس، بتجربة المغرب المتميزة في مجال الهجرة، وكذلك التقدم المحرز في العديد من القطاعات.

وبخصوص أزمة الهجرة في أوروبا، شدد على الحاجة إلى تنسيق الرؤية الأوروبية، قصد إيجاد حل أوروبي مشترك وأرضية مشتركة وتوحيد المواقف، وذلك بتعاون وثيق مع باقي دول الحوض المتوسطي.

ولتدبير هذا الوضع، دعا إلى سياسة جوار قائمة على شراكات دائمة والتركيز على نجاح عملية الاندماج، مضيفا أنه يجب قبول المهاجرين في البلدان المضيفة بغض النظر عن اختلاف خلفياتهم وثقافاتهم.

من جهته، أشار جيم هوغلاند، المستشار التحريري لصحيفة واشنطن بوست، إلى أن للهجرة جانبا مزدوجا، فهي تساهم في النمو الاقتصادي والديموغرافي، ولكنها قد تولد أزمة إنسانية.

وقال إنه من الضروري الاعتراف بالاختلافات الثقافية والاجتماعية وعدم استخدامها للتفرقة وإحداث التوترات، مشيرا إلى أن الوصول إلى قوة الشعبويين لم يقدم حلولا لمسألة الهجرة كما هو متوقع ولكنه، على العكس من ذلك، أحدث تغييرا غير سليم.

من جانبه، تطرق الوزير الهنغاري، لازلو تروسكاني، إلى صعود أحزاب شعبوية إلى قيادة بلدان أوروبا الوسطى، كما أشار إلى تداعيات هذه الموجة من الشعوبية على الديمقراطية، داعيا إلى زيادة التضامن بين الدول الأوروبية والعمل معا للتصدي لتحديات الهجرة.

وتشكل الدورة ال 11 لمؤتمر السياسة العالمية، التي تعرف مشاركة نخبة من الفاعلين السياسيين والاقتصاديين والأكاديميين والإعلاميين من أزيد من 40 بلدا، مناسبة للتفكير بشأن الاضطرابات المتواصلة التي يعرفها العالم، وكذا في الحلول الرامية للتصدي لها.

وقد تم اختيار هذا المؤتمر، الذي تأسس سنة 2008 من قبل تييري دي مونتبيريال، رئيس المعهد الفرنسي للعلاقات الدولية، كثالث أفضل لمجموعة تفكير في العالم سنة 2017 بحسب مؤشر جامعة بنسلفانيا لتصنيف مراكز البحوث العالمية (غلوبال غو تو ثينك ثانك إندكس).

ويتطرق هذا المؤتمر الذي ينظم في الفترة ما بين 25 و28 أكتوبر الجاري، لمواضيع تتعلق بالخصوص بمستقبل روسيا، والدين والسياسة بالصين، وتأثير الأنترنيت على الحكامة العالمية، والهجرات ومستقبل التعددية الثقافية، ومبادرة « وان بيلت وان راود »، ومستقبل الأورو والرهانات الاستراتيجية لأوروبا، ومشكل كوريا الشمالية.

كما تركز أشغال الدورة ال 11 لهذا المؤتمر على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى.

Message de Aoun à l’ouverture, ce matin, de la WPC 2018 à Rabat

26/10/2018

Michel Touma, à Rabat | L’Orient Le Jour

C’est aujourd’hui, vendredi, que s’ouvre à Rabat la Conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI). Cette onzième session de la WPC s’étendra jusqu’à dimanche 28 avril et portera comme chaque année depuis 2008 sur les grands dossiers qui marquent l’actualité internationale sur les plans géopolitique, diplomatique, sociétal, et économique.

L’un des principaux invités d’honneur de cette conférence cette année est le président Michel Aoun qui sera représenté par le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, lequel donnera lecture à la séance inaugurale d’un message du chef de l’État. L’invitation adressée par le président de l’IFRI (et initiateur des WPC), Thierry de Montbrial, avait été transmise personnellement au président Aoun par Riad Tabet, membre du directoire de l’IFRI.

Dans une lettre qu’il avait adressée le 21 septembre dernier à M. de Montbrial, le président Aoun avait souligné son « attachement » aux travaux de l’IFRI, « notamment à la réponse qu’ils pourraient apporter à des questions essentielles dans un monde en pleine crise et un Moyen-Orient en prise à des transformations historiques et cruciales ». « Plus que jamais, avait ajouté le chef de l’État dans son message à Thierry de Montbrial, le Liban demeure déterminé à jouer son rôle en faveur de la réaffirmation des valeurs de dialogue, du vivre-ensemble et du respect des différences dans un monde de paix et de solidarité ».

La 3e meilleure conférence de think tank au monde

Dans un communiqué de presse, la WPC indique que cette conférence internationale « a pour mission la réflexion sur les bouleversements incessants que connaît le monde, sur les solutions pour y parer et le développement de liens durables entre ses participants ». Le communiqué précise que la WPC rassemble « des acteurs politiques, économiques, académiques et médiatiques venant de plus de 40 pays » (…), assurant ainsi « une diversité et une pluralité de débats ». Notons dans ce cadre que la WPC s’est distinguée comme 3e meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Index de l’université de Pennsylvanie.

Fidèle ainsi à sa tradition, la WPC 2018 planchera cette année sur plusieurs dossiers et thèmes en rapport avec les développements enregistrés dans le monde au cours des derniers mois. Des panels sont ainsi prévus pour débattre des principaux thèmes suivants : le futur de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un mode connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de la politique du président Donald Trump, les enjeux stratégiques de l’Europe, le problème de la Corée du Nord, les enjeux de l’éducation (notamment la formation des jeunes pour les préparer à l’accès au marché de l’emploi), le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat …

Plus de 250 personnalités de haut rang, des responsables officiels, des experts, des universitaires et des journalistes de grands organes de presse et médias, mais aussi plusieurs ministres et chefs de la diplomatie, sont attendus à Rabat pour cette conférence. Le ministre Salim Jreissati, notamment, devrait intervenir aujourd’hui, vendredi, sur la question de brûlante actualité, et qui intéresse au plus haut point le Liban, à savoir « les migrations et l’avenir du multiculturalisme ». La délégation libanaise comprend en outre Riad Tabet, Alain Bifani, directeur général du ministère des Finances, Samir Nasr, directeur général et fondateur du bureau Études et consultations économiques (ECE). L’Orient-Le Jour et le Nahar sont, au plan libanais, partenaires médias de cette conférence.

انطلاق أشغال الدورة الـ11 لمؤتمر السياسة العالمية بالرباط

26-10-2018

Alkhabar Press

انطلقت أشغال الدورة الـ11 لمؤتمر السياسة العالمية، اليوم الجمعة بالرباط، بمشاركة نخبة من الفاعلين السياسيين والاقتصاديين والأكاديميين والإعلاميين يمثلون أزيد من 40 بلدا.

ويلتئم مؤتمر السياسة العالمية الذي ينظم في الفترة ما بين 26 و 28 أكتوبر الجاري، للتفكير بشأن الاضطرابات المتواصلة التي يعرفها العالم، وكذا في الحلول الرامية للتصدي لها، وتعزيز الروابط المستدامة بين المشاركين.

وبحسب مؤشر جامعة بنسلفانيا لتصنيف مراكز البحوث العالمية (غلوبال غو تو ثينك ثانك إندكس)، تم اختيار هذا المؤتمر كثالث أفضل مؤتمر لمجموعة تفكير في العالم سنة 2017.

للإشارة، فإن أشغال الدورة الـ11 لهذا المؤتمر، تركز على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى.

Fathallah Sijilmassi

Économiste et diplomate de carrière. Après avoir travaillé à la Banque Commerciale du Maroc à Milan, puis au Ministère du Commerce Extérieur, il a été Directeur de la Coopération Multilatérale et Directeur des Affaires Européennes au sein de la diplomatie Marocaine. En 2003, il a été nommé Ambassadeur auprès de l’UE, puis en France, par Sa Majesté le Roi du Maroc. Fathallah Sijilmassi a été nommé Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée. Fathallah Sijilmassi a reçu plusieurs décorations dont celle d’officier de la Légion d’honneur. Il est titulaire d’un doctorat en économie internationale de l’Université de Grenoble et est diplômé de Sciences Po Grenoble (France).

Une délégation ivoirienne de haut niveau à la 11ème World Policy Conference au Maroc

25/10/2018

Infos Plus Gabon

 

Abidjan, Côte d’Ivoire, 25  octobre (Infosplusgabon) – Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, conduira une délégation de haut niveau pour participer à la 11ème édition du World Policy Conférence (WPC), qui se tient à partir de ce jeudi, jusqu’au 28 octobre à Rabat, au Maroc, sur le thème forces et faiblesses de l’Afrique d’aujourd’hui « .

 

 

  1. Gon Coulibaly interviendra, lors de la cérémonie d’ouverture de cette conférence, sur ce thème, afin de partager la vision du président ivoirien, Alassane Ouattara, et de son gouvernement sur le développement social et économique de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, en général.

 

La WPC a été lancée en 2008 par l’Institut français de relations internationales (IFRI) sur l’initiative de son fondateur et président, Thierry de Montbrial.

 

Il s’agit d’une conférence annuelle sur la gouvernance mondiale, qui vise à promouvoir un monde plus ouvert et plus prospère, et réunit des décideurs, des experts et des leaders d’opinions de haut niveau.

 

En 2017, dans le classement mondial des Think Tanks de l’université de Pennsylvanie, aux Etats-Unis, la WPC a obtenu le troisième rang de meilleure conférence de Think Tank.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BPM/GABON 2018