Les défis du voyage de Macron en Russie

Publié le 21/05/2018

Renaud Girard, Le Figaro

Même si elles sont anciennes, les relations entre grandes nations ont besoin d’être nourries de rencontres régulières au sommet. C’est le sens du voyage d’Emmanuel Macron à Saint-Pétersbourg les 24 et 25 mai prochains, qui répond à la visite de Vladimir Poutine du 29 mai 2017 à Versailles, laquelle célébrait 300 ans de relations diplomatiques entre la France et la Russie. Les deux présidents vont pouvoir renforcer le « Dialogue de Trianon », qui lance des ponts culturels et universitaires entre les deux nations. Mais améliorer les relations politiques et économiques sera beaucoup plus difficile, tant sont nombreux les obstacles obstruant la voie d’un rapprochement franco-russe.

Stratégiquement, l’objectif à long terme des Français devrait être clair : garder les Russes en Europe, ne pas les précipiter vers l’Asie, afin de constituer un bloc capable de parler d’égal à égal avec les Chinois, dont les tendances hégémoniques ne cessent de s’affirmer. La Chine vient de montrer doublement sa puissance. Le 18 mai 2018, elle a fait atterrir des avions H-6K (bombardiers à long rayon d’action) sur un îlot des Paracels, qu’elle a accaparé en mer de Chine méridionale, et où elle a construit un aérodrome militaire. De là, ses bombardiers stratégiques peuvent désormais atteindre le Nord de l’Australie ou l’île américaine de Guam. Deuxième signe de l’omnipotence chinoise, les Etats-Unis ont annoncé le 20 mai qu’ils suspendaient leurs mesures tarifaires punitives à l’égard de Pékin, confiants que les Chinois allaient augmenter leurs importations américaines – au détriment des Européens, cela va sans dire.

A long terme, la Chine inquiète les Russes, propriétaires d’une Sibérie quasi dépeuplée. Mais, à court et moyen terme, ils apprécient cette amie forte et fiable – si différente de l’Europe -, qui montre cohésion et indépendance, qui est leur premier partenaire commercial, qui ne leur fait pas la morale, et qui ne leur inflige pas de sanctions.

Trois sujets politiques principaux sont au menu du sommet Macron-Poutine : l’Ukraine, l’Iran et la Syrie.

Au Donbass, Moscou a accepté le principe d’un déploiement de Casques bleus de l’Onu, sur la ligne de cessez-le-feu séparant l’armée ukrainienne des séparatistes pro-russes. Berlin et Paris ont salué le geste. Mais les Russes ne vont pas permettre aux Casques bleus de se déployer sur la frontière russo-ukrainienne, tant que l’Ukraine n’aura pas voté une loi donnant une pleine autonomie culturelle et linguistique à la région du Donbass, assortie d’une amnistie générale pour les combattants séparatistes. Or, à Kiev, théâtre actuel d’une surenchère nationaliste, il n’y aura aucune initiative politique avant l’élection présidentielle de mars 2019. Mais si le Kremlin faisait un geste concret allant vers le rétablissement de la souveraineté de Kiev sur le Donbass, les Français pourraient encourager, dès juillet 2018, une suspension des sanctions de l’Union européenne contre la Russie.

Les Russes ne supportent pas l’idée d’une entrée de l’Ukraine dans l’Otan. Pourquoi l’Allemagne et la France n’inscriraient-elles pas dans le marbre leur veto d’avril 2008 d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan ? Pourquoi ce pays ne deviendrait-il pas neutre militairement, à l’instar de l’Autriche ? Le sommet Macron-Poutine ne débloquera pas la situation en Ukraine. Mais rien n’empêche les deux présidents de préparer l’avenir !

Sur le dossier iranien, Russes et Français s’accorderont sur la nécessité de maintenir l’accord nucléaire du 14 juillet 2015, dont les Américains se sont retirés unilatéralement. A court terme, les grandes sociétés françaises obéiront au diktat américain, car leurs échanges avec les Etats-Unis sont incomparablement supérieurs avec ceux qu’elles ont avec l’Iran. Mais Macron pourra aussi exposer à Poutine l’idée des Européens de faire financer le commerce avec l’Iran, en euros, par la BEI (Banque européenne d’investissement), institution à l’abri des représailles américaines.

C’est sur le dossier syrien que le président français aura avec son homologue russe la position la plus difficile. Depuis qu’elle a fermé son ambassade à Damas en mars 2012, la France a disparu du jeu. Elle n’a comme allié sur place que les Kurdes du Rojava (bande nord de la Syrie), courageux adversaires de Daesh. Or l’Amérique a déjà abandonné ces progressistes à l’armée turque dans le canton d’Afrine, au nord-ouest de la Syrie. Respectée par tous les Etats, la Russie est devenue la puissance pivotale du Moyen-Orient. Les Israéliens viennent de lui demander de prévenir une guerre avec les Iraniens en Syrie. Recevant Bachar al-Assad à Sotchi le 17 mai 2018, Poutine a donc prôné un prompt départ de « toutes les troupes étrangères » de Syrie.

Au Congrès de Vienne, Talleyrand avait déjà noté qu’on pouvait être le meilleur négociateur du monde, les rapports de force sur le terrain finissaient toujours pas se rappeler à vous. . .

Allies at Cross-Purposes: Trump Puts Europe Into Damage-Control Mode

May 15, 2018

By Steven Erlanger, The New York Times

BRUSSELS — After a series of decisions by President Trump that have split the trans-Atlantic alliance, European foreign ministers have begun a scramble to contain the fallout to their own interests, global institutions and stability in the Middle East.

But even the initial steps of Europe’s effort to devise a separate strategyand save the nuclear accord with Iran showed that the allies might now be working at cross-purposes with the United States, further straining years of international consensus.

That was demonstrated on Tuesday, as European foreign ministers met in Brussels with their Iranian counterpart, Mohammad Javad Zarif, to try to preserve the deal that constrained Iran’s nuclear program. Mr. Trump pulled out of the deal last week, calling it a “disaster.”

The Europeans — as well as the cosignatories Russia and China — want Iran to continue to abide by the deal, which is considered a signal accomplishment of European diplomacy. It sharply restricts Tehran’s ability to enrich uranium to prevent the development of a nuclear weapon.

To preserve the deal, the Europeans are trying to figure out ways to provide some of the economic benefits it promised Iran, which are threatened now with the renewal of tough American sanctions.

Their efforts come against the backdrop of Gazans being shot in large numbers in demonstrations tied to Israel’s 70th birthday and Mr. Trump’s decision to move the United States Embassy to Jerusalem — another move made in the face of European opposition.

The European response to the bloodshed in Gaza has been to criticize Israel for what Ireland’s foreign minister, Simon Coveney, called a “disproportionate use of force” against mostly unarmed protesters. The European Union’s foreign policy chief, Federica Mogherini, called on Israel to show “utmost restraint to avoid further loss of life.”

The Europeans have also emphasized their disagreement over the embassy move.

In contrast to the full-throated support of Israel from the United States, the foreign minister of France, Jean-Yves Le Drian, restated his country’s position that the embassy move “contravenes international law and in particular the U.N. Security Council and General Assembly resolutions.”

Ms. Mogherini said Europeans would continue “to respect the international consensus on Jerusalem” and not move their embassies until the city’s final status was resolved in a peace treaty.

Ian Bond, foreign policy analyst with the Center for European Reform, argued that “Europeans and Atlanticist Americans must preserve what they can of the trans-Atlantic partnership” while Mr. Trump is in office.

“But he is doing a lot of damage in the meantime — not just hurting allies, but actively helping potential adversaries,” he said, pointing to the Iran deal pullout, the Jerusalem embassy and unilateral tariffs on steel that harm Europe.

Nathalie Tocci, the director of Italy’s Institute of International Affairs and a senior adviser to Ms. Mogherini, said that Europe’s foreign and defense policy “has become more difficult now, not least because of the Trump administration efforts to undercut the E.U.”

She warned that “if Europeans are serious about their strategic autonomy, now is the time to demonstrate it by standing united behind their shared interests.” And she said saving the Iran deal “is the place to start.”

Indeed it was. In their meetings with Mr. Zarif, the foreign ministers were preparing for broader discussions among European leaders Wednesday night at a meeting in Bulgaria, which was supposed to center on outreach to the six nations of the Western Balkans.

Ms. Mogherini said that the three European countries that helped negotiate the Iran deal would stay with it as long as Iran did. “We will save it together,” she said.

Mr. Zarif said that the talks had gone well, and that “we are on the right path to move forward” and had agreed on “the importance of full implementation of the nuclear deal.” Further talks with the Europeans, he said, will “continue in the next two weeks.”

On Tuesday night, after the meeting, Ms. Mogherini said that the foreign ministers had agreed to begin work, to “find solutions in the next few weeks,” on issues like Iran’s energy sales, banking transactions, export credits and investment, and protections for European companies working in Iran.

But preserving or increasing European investment in Iran in the face of the American sanctions is a difficult challenge — especially since the White House has made clear to Europeans that their companies will not get exemptions from the sanctions, which Washington hopes will pressure Iran into a new set of negotiations.

It was an irony that escaped few European officials: They were trying to find ways to ease the economic pressure on Iran and keep it in the nuclear deal, while Washington was trying to increase that pressure for unclear ends.

Many Europeans, like Ms. Tocci, believe that the unstated American aim is “regime change” in Iran, something that the British and French foreign ministers, Boris Johnson and Mr. Le Drian, have specifically ruled out as a European goal.

These same foreign ministers once spent weeks trying to toughen sanctions on Iran over its ballistic missile program and its support for groups like Hamas and Hezbollah to please Mr. Trump and get him to agree to stay in the nuclear accord. Now they have dropped all such attempts. Instead, they were working to keep Iran in the deal at all and find ways to compensate Tehran for doing so.

While Mr. Trump’s national security adviser, John R. Bolton, has said that the American intention is to force Iran into new, broader negotiations, European officials said they had heard no American strategy for doing that.

European diplomats, speaking on background because they did not have authorization to talk otherwise, said on Tuesday that they felt no great urgency, which was just as well, given the difficulty of the task. They had the impression, they said, that Iran wants to remain in the deal so long as the government can show benefits to the population, and of course to avoid a more open confrontation with Washington.

The Europeans will try to uphold their side of the bargain, one senior European diplomat said, but it will be very difficult to preserve the economic benefits for Iran.

For all the talk about so-called blocking regulations to protect European companies from American sanctions and the possible use of the European Investment Bank to provide euro-based financing for deals with Iran, there was little optimism that these solutions would work very well.

Many European companies that have invested in Iran — or might want to — also do business in the United States, a much more important market, and are unlikely to want to test the American sanctions.

Nor do the Europeans want competition with the United States, which is still Europe’s most important ally and partner, to tip into confrontation, as Ms. Mogherini has said. That is especially important for Britain, which is leaving the European Union and wants Washington’s support.

As the Europeans met with Mr. Zarif, elsewhere in Brussels the American chairman of the Joint Chiefs of Staff, Gen. Joseph F. Dunford Jr., was meeting with NATO allies to discuss Afghanistan and European security.

For all Mr. Trump’s criticism and even misunderstanding of NATO, and his admiration for President Vladimir V. Putin of Russia — who opened the first bridge on Monday between Russia and Crimea, which he annexed from Ukraine — the United States has beefed up its military commitment to NATO and its members bordering Russia.

While NATO had no role in the Iran deal, the three European nations trying to preserve it are also Washington’s most powerful allies in NATO.

But Europeans, in general, feel that the fundamentals of the trans-Atlantic partnership are all under threat from Washington. That can only help countries like Russia and China, which seek to undermine the current world order.

On Friday, speaking to a Roman Catholic conference in Münster, Chancellor Angela Merkel of Germany said that with his decision on Iran, Mr. Trump had thrown the global order into “real crisis.”

She said: “If we always step away from multilateral agreements as soon as we don’t like something about them, that would be a bad message for the world. We want to strengthen multilateralism.”

It is less clear what she and other Europeans are willing to do about it.

Thomas Gibbons-Neff contributed reporting.

Mirza Al Sayegh

Vice-président, Oilfields Supply Center. Il a commencé sa carrière en tant que troisième secrétaire et responsable de la section de l’information et de la traduction, au département politique du ministères des Affaires étrangères, Abu Dhabi. Il a également été premier secrétaire à l’ambassade des Emirats arabes unis à New Delhi, Inde. En 1974, il est devenu responsable de la mission consulaire à Bombay, Inde. En 1979, il a représenté les Emirats arabes unis lors du comité politique de l’Assemblée générale des Nations unies. En 1983, il a pris en charge la gestion des investissements de Son Altesse Sheikh Hamdan Bin Rashid Al Maktoum, gouvernement de Dubaï. Il est diplômé de l’Université de Jordanie.

Elena Daly

Fondatrice et gérante d’EM Conseil, un cabinet de conseil indépendant qui fournit des conseils en matière d’évaluation des risques stratégiques et juridiques sur les questions de gestion de la dette souveraine, les investissements dans les marchés émergents et les bonnes pratiques en matière de gouvernance d’entreprise.. Elle a été avocate générale et a occupé des postes de responsable en stratégie et gestion des risques pour des fonds d’investissement alternatifs chez Citigroup, Fortress Group et Nomura International PLC. Elle conseille le NYSE sur des questions internationales. Elle était la première avocate russe diplômée d’une faculté de droit américaine (Berkeley) et a débuté sa carrière chez Sullivan & Cromwell et Cleary Gottlieb.

THE MIDDLE EAST REDISCOVERS THE NATION STATE

01.12.2017

By Renaud Girard

This last Tuesday, November 28, a new session of talks between the opposition and the Syrian government opened in Geneva, under the auspices of the UN. The aim is to find a political solution that puts an end to a six-year civil war.

There are so many obstacles on the road to peace that it is reasonable to be pessimistic. The opposition, meeting in Riyadh on November 24, showed that it was still handicapped by its divisions, its quarrels of ego, its over-reach. Supported by the major Western powers, Turkey and Saudi Arabia, the opponents want to establish a transitional government in Damascus – with Bashar al-Assad quickly dismissed.

Assad, supported by the Iranians and the Russians, has a very different objective: to stay in power and regain control of the entire Syrian territory. We do not even know if he would be ready to give some of his opponents what De Gaulle once called a “peace of the brave”. Too many hatreds separate the two camps to allow reasonable dialogue. In the eyes of the rebels, the Syrian president ‘massacred his people’ in order to stay in power; in the eyes of Bashar al-Assad, the insurgents are terrorists who are determined to destroy the Ba’athist state.

It is nearly seven years since the start of the Arab Spring: first Tunisia, then Egypt, then Yemen, then Libya, then Syria. These old military dictatorships were swallowed up by two successive ideological waves. The first was that of democratic ideology and power to the people.

It enthused Western observers, who, in their intoxication, did not see the second wave coming – that of those who believed that the Law of God was superior to the Laws of Man. This was the wave of the Muslim Brotherhood, which proclaimed “Islam is the solution!” Better organised than the secular democrats, the Islamists rushed unto the breach of freedom that the first wave had opened.

Seven years later, it is clear that neither of these two ideologies has managed to seize the Middle East. The democratic ideology – which cannot live without the establishment of an effective rule of law – has not triumphed anywhere. After conquering important areas in Mesopotamia, Syria and North Africa, Islamist ideology is declining everywhere.

The 24 November Sinai massacre of more than three hundred worshipers praying in a Sufi mosque is only a short-term media success for ISIS. Green totalitarianism has begun to ebb. Despite its campaign of terror, it will never seize Egypt. Just as it has failed to seize Syria and Iraq. Jihadism is nesting in areas of chaos and trafficking. But faced with a strong state, it cannot survive very long.

As the exciting World Policy Conference recently held in Marrakech by Thierry de Montbrial has shown, the most striking political phenomenon in the Middle East today is not ideological in nature. It’s the return of the nation. To strengthen their respective nation states, we see powers collaborating with each other in spite of their cultural, ethnic and religious differences. Sunni Turkey and Shi’ite Iran collaborate because of their shared aversion to Kurdish autonomy.

In this game where the old states of the Middle East are strengthening, the Kurds, undermined by their tribal divisions, have lost their chance to create a state of their own. After their victory in Mosul, the Iraqi special forces took over the Kurdish oil city of Kirkuk, occupied since 2014. A failure attributable to the ‘betrayal’ of the pro-Iranian Kurds.

In Beirut, the Hariri affair has shown that there is a Lebanese nationalism capable of transcending confessional borders. The same national pride has triumphed in little Qatar which refused to submit to the dictates of its Saudi and Emirati neighbors.

As in Westphalian Europe, alliances can be formed between very dissimilar countries. The ‘Shi’ite’ Tehran-Baghdad-Damascus-Beirut axis allows Persia to secure an outlet to the Mediterranean. Ranged against it is the unlikely axis of Tel-Aviv-Cairo-Riyadh-Abu Dhabi. Which, in turn, is challenged by the Ankara-Doha mini-axis.

In Europe, the twentieth century taught us that nation states were political units resilient to ideological swings. On November 26, Saudi Crown Prince Mohammed Bin Salman closed a conference in Riyadh of more than forty Muslim states willing to co-operate with each other to kill the jihadist ideology. We will need to wait this worthwhile project to be completed before any form of democratic ideology can have any chance of returning to Middle Eastern societies.

This article was first published in Le Figaro.

Nasser Bourita

Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Royaume du Maroc. Il a occupé différentes fonctions telles que ministre Délégué auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, ambassadeur, chef de cabinet du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Auparavant, il a été directeur général des relations multilatérales et de la coopération globale. Il a aussi été directeur des Nations Unies et des Organisations internationales. Au cours de sa carrière diplomatique, il a été en poste en Autriche et en Belgique (1995-2000 et 2002-2003). Il est diplômé la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, Rabat.

The fourth industrial revolution is upon us

22.11.2017

Par Jim Hoagland

MARRAKESH, Morocco

Driverless cars and trucks rule the road, while robots “man” the factories. Super-smartphones hail Uber helicopters or even planes to fly their owners across mushrooming urban areas. Machines use algorithms to teach themselves cognitive tasks that once required human intelligence, wiping out millions of managerial, as well as industrial, jobs.

These are visions of a world remade — for the most part, in the next five to 10 years — by technological advances that form a fourth industrial revolution. You catch glimpses of the same visions today not only in Silicon Valley but also in Paris think tanks, Chinese electric-car factories or even here at the edge of the Sahara.
Technological disruption in the 21st century is different. Societies had years to adapt to change driven by the steam engine, electricity and the computer. Today, change is instant and ubiquitous. It arrives digitally across the globe all at once.

Governments at all levels on all continents are suddenly waking up to how social media and other forms of algorithms and artificial intelligence have raced beyond their control or even awareness. (See the Trump campaign and Russia, 2016, for one example.)

This realization that American lives are on the cusp of technological disruptions even more sweeping than those of the past decade was driven home to me by being part of a research project on technology and governance at the Hoover Institution at Stanford University this year. “Autonomous” (i.e., driverless) cars, the cloud, and swarming drones that deliver goods to your doorstep or transform naval and ground war-fighting strategy are well-known concepts. But the reality that they are breathing down my — and your — neck came as something of a surprise.

So did the startling visions of change outlined in the cozy confines of Silicon Valley that were also on the agenda here on Africa’s Atlantic shoulder when France’s Institute of International Relations held its annual World Policy Conference this month.

The usual suspects — global balance-of-power politics, the European Union’s woes, President Trump’s foreign-policy brutishness, Brexit — shared pride of place with the Internet of Cars (the on-wheels version of the Internet of Things) and the vulnerability of the 5,000 military and civilian satellites now in orbit.

These were not abstract subjects for the conference’s host country. Morocco this month became the first African nation to launch a spy satellite into space. And the kingdom is a key player in U.N.-sponsored efforts to organize a global containment strategy for climate change.

China’s policies toward Taiwan and India were not dwelled upon here. Instead it was noted that China produces more electric-powered automobiles than the rest of the world combined in a determined campaign to reduce pollution. “China is becoming a global laboratory as well as a global factory,” said one speaker, pointing to Beijing’s surging development of artificial intelligence in all civilian and military forms.

The world’s major powers offer sharp contrasts in harnessing technological change to their national interests and histories. The result is a new bipolar world based on technology rather than nuclear arsenals. Today’s superpowers are the United States and China.

The U.S. government has kept out of the way and let market forces develop giant technology companies with global reach. China has chosen to compete head to head, keeping Facebook, Google and others out of its markets while capturing U.S. intellectual property for its national firms. Europe lets U.S. technology companies in and regulates them rather than competing. Russia has weaponized information technology, adding social media to its arsenal of troops, missiles and tanks.

Diplomats and strategists have begun to patrol this expanding intersection of technology and international affairs, hoping to find ways to adapt the Cold War rules of deterrence and arms-control agreements to threats from cyberspace. Some experts shudder at the thought of artificial intelligence being incorporated into national command-and-control systems, further reducing the time humans have to respond to hostile missiles— or laser beams.

There were also calls for governments to begin to grapple with urgent earth-bound problems created by the disruptive impact of technology on domestic labor markets and increasingly fragile political systems.
The jobs that artificial intelligence and automation create while destroying outmoded ones often require constant retraining and multiple career and location changes. U.S. employers report that 6.1 million jobscurrently sit vacant largely because applicants lack either the skills or mobility needed.

And there was clear recognition from Palo Alto, Calif., to Marrakesh that the communication revolution embodied in social media has hollowed out the political parties in democracies, enabling demagogues to whip up mobs by remote control.

The world turns, as always. But now it turns on a dime, or rather a computer chip.

Dongsil Park

Ambassadeur de la République de Corée auprès du Royaume du Maroc depuis 2015. Il a notamment été ambassadeur en République Dominicaine (2011-2014) et en Italie (2008-2011). Il a également été détaché à la Cour Suprême de la République de Corée (2006-2008). Il a aussi été en poste au Canada, en Suède et en Indonésie. Il a rejoint le ministère des Affaires étrangères et du Commerce en 1981. Il est diplômé de l’Université de Corée, Séoul, de l’Université de l’Illinois et de l’Université du Michigan.

Sekou Koureissy Condé : « L’Europe n’est plus le centre du monde et se rapproche de l’Afrique »

20.11.2017

By MOËZ BHAR

Lors du rassemblement World Policy Conference, qui s’est tenu du 3 au 5 novembre 2017 à Marrakech, au Maroc, nous avons rencontré Sekou Koureissy Condé, qui a notamment été ministre de la Sécurité en République de Guinée. Aujourd’hui président de l’African Crisis Group, à Ouagadougou, Sekou Koureissy Condé est aujourd’hui reconnu comme un expert de la prévention et de la résolution des conflits en Afrique. Le Guinéen nous répond en tant qu’ambassadeur de paix.

Revue-Afrique : En tant qu’acteur de la société civile africaine, lors de la World Policy Conference, quel message adressez-vous à tous vos collègues africains ?

La World Policy Conference est un espace de rencontres. Je voudrais dire aux organisations civiles de la société civile africaine et aux citoyens africains que l’Afrique aborde en ce moment une phase importante, nouvelle et décisive de son évolution.Le centre du monde s’est déplacé. L’Europe n’est plus le centre du monde, l’Amérique n’est plus le centre du monde. Le centre du monde c’est aujourd’hui l’Asie et, du coup, l’Europe s’approche un peu plus de l’Afrique. Cela nous met tous d’une certaine manière en banlieue du monde et nous devenons des partenaires. Et qu’est-ce que l’Afrique offre à cet égard ? Nous offrons la démographie. Un capital humain important et immense des ressources humaines expérimentées et valorisées. Aujourd’hui, plus qu’en 1945 ou que pendant la guerre froide, nous conservons et préservons les ressources naturelles que nous avons. L’Afrique, aujourd’hui, avec un 1 milliard — et bientôt 1,5 milliard — d’habitants comptera, dans 35 ans, 2 milliards d’habitants. Et au regard des parcours des États africains, il manque la présence des organisations de la société civile. Donc je voudrais appeler ces organisations de la société civile africaine à la mobilisation, au rassemblement, à la citoyenneté, et au panafricanisme. C’est-à-dire faire de l’Afrique les États-Unis d’Afrique, les citoyens unis de l’Afrique.

L’Afrique a de gigantesques ressources, des richesses que nous pouvons mettre à disposition afin de nous préparer pour la fin du millénaire. L’Afrique doit donc être au rendez-vous. Il faut que les organisation de la société civile africaine abordent les questions africaines, les questions de paix, les questions de développement, les questions d’éducation, les questions de protection de l’environnement, de santé publique et d’autres questions de façon transfrontalière et transnationale. Il faut aujourd’hui considérer l’Afrique comme une et indivisible.

« La montée du terrorisme n’est pas l’apanage des pays africains »

Vous êtes le président de l’African Crisis Group, groupe africain de gestion de crises reconnu dans le domaine de la médiation en Afrique. Que pensez-vous de la montée du terrorisme en Afrique et quelle solution proposez-vous aux leaders africains ?

La montée du terrorisme n’est pas l’apanage des pays africains mais c’est la violence qui semble embraser le monde, nous « unir », d’une certaine manière, montrer que l’être humain est fragile et que la solidarité réelle est nécessaire et indispensable. Qu’est-ce que les occidentaux offrent ? Ils offrent la haute technologie, le renseignement sophistiqué, et les conditions de vie très améliorées. Par rapport à ça, qu’est-ce que l’Afrique offre ? L’Afrique offre l’énergie sociale, les liens sociaux, les réalités culturelles et traditionnelles, et ceci est une réalité qui n’a pas été suffisamment exploitée. Donc les frontières africaines sont fragiles, et le fonctionnement des États en Afrique porte des germes de conflit et l’administration dont nous avons hérité du droit positif les porte aussi, avec notamment le système politique et la démocratie africaine.

Ceci étant dit, la violence qui est liée à la pauvreté, qui est une forme de corruption des valeurs, est en train de se multiplier. Les leaders africains doivent prendre conscience du rôle du social, du rôle de l’Homme, du capital humain dans la résolution des conflits et la lutte contre le terrorisme. Il faut revaloriser les familles, l’école, les systèmes de régulation informels, il faut se parler, il faut du dialogue, et il faut faire de l’éducation civique et morale une priorité des gouvernements, il faut que les personnes se parlent. Nous sommes devenus très égoïstes et individualistes, et finalement les malfaiteurs en profitent. L’Afrique a une solution ! Cette solution est sociale, il faut le regroupement et le rassemblement des organisation de la société civile autours de cette priorité, c’est pourquoi pendant la World Policy Conference j’ai proposé deux choses.

La première, c’est l’organisation et la mise en place d’un parlement ouest-africain des organisations de la société civile qui est une innovation en termes de recommandation, qui sera un parlement qui ne légifère pas, proposant des solutions innovantes. Nous avons fait un premier pas, nous avons rencontré la société civile sénégalaise, nous sommes en train de continuer les consultations, et le moment venu, nous déciderons ensemble la formes que cela prendra. Et d’ici là, nous nous réunirons de façon consultative et volontaire dans les différents endroits, et nous allons aussi élargir à d’autres parties de l’Afrique, étape par étape. C’est une innovation que j’ai présentée et qui a été saluée.

La deuxième chose, c’est la rencontre africaine des organisations de la société civile que j’ai appelée la « RISCA ». Il faut que ces organisations africaines prennent le temps pour se retrouver comme les gouvernements se retrouvent, comme les ministres des Affaires étrangères aussi, et comme les représentants des armées se retrouvent quand il y a des conflits, et pas seulement à travers les think-tanks que nous saluons et que nous allons promouvoir, mais aussi en termes de rencontres formelles pour choisir des thématiques que nous allons étudier, examiner et discuter pour dispatcher au niveau des différents pays et permettre à la société civile d’être au même palier et niveau d’information.

« La question de la jeunesse est une question de formation, d’éducation et de suivi »

La population africaine est majoritairement jeune. Mais nous assistons à un trouble et un manque de repère de cette jeunesse. Qu’en pensez-vous ?

La jeunesse est notre avenir, elle est aussi notre devenir. Vous avez parfaitement raison, aujourd’hui la jeunesse a un manque de repères. C’est un problème de leadership. Nos gouvernants ne prennent pas le temps de projeter une vision qui puisse promettre et faire rêver les jeunes. Lorsque vous prenez par exemple les sociétés occidentales, vous allez voir qu’elles n’ont rien inventé. Elles ont hérité d’une culture, d’une architecture, d’un mode de vie et de situations qu’elles ont améliorées et progressivement renforcées et consolidées, et c’est ça qui manque chez nous en Afrique. C’est l’État qui doit s’emparer de ces questions.

La question de la jeunesse est une question de formation, d’éducation et de suivi. Aujourd’hui c’est la consommation d’abord avant l’éducation et la formation. Il y a à peine 15 ans, c’était la l’éducation, l’instruction et la formation. Le monde africain était encore dans la résistance. Aujourd’hui les jeunes sont plus performants, sont dans la globalisation à travers les outils informatique et numérique. Ils font des effortds énormes par rapport à d’autres générations, mais je dis bien qu’il manque un encadrement et un accompagnement des États, et ceci constitue une véritable menace. La vraie menace c’est l’abandon de la jeunesse à elle-même, et c’est le manque d’encadrement et le renforcement des capacités d’apprentissage des jeunes en vue de construire une Afrique positive et valorisée.

Interview de Moëz Bhar pour Afrika-News.

Modèle de développement: quelles pistes pour le Maroc? Des experts internationaux répondent

9.11.2017
by challenges.fr

En deux interventions, d’abord au CESE puis à la World Policy Conference de Marrakech, l’ancien directeur du FMI a soufflé le chaud et le froid sur le début de quinquennat d’Emmanuel Macron. Une manière de revenir au centre du jeu politique? Ses proches jurent qu’il n’est pas intéressé.

À quoi joue Dominique Strauss-Kahn ? L’ancien directeur du FMI qui se cantonnait au rôle d’expert « économique » depuis son explosion en plein vol au Sofitel de New York en mai 2011, vient de marquer la rentrée politique de son empreinte avec deux interventions millimétrées, d’abord au CESE début octobre pour une cérémonie en l’hommage de l’ancienne sénatrice socialiste décédée Nicole Bricq, et ce week-end à Marrakech en marge de la World Policy Conference où il a estimé qu’ »il était temps que le PS disparaisse ».

Celui qui fut un temps le grand favori de l’élection présidentielle de 2012 en a profité pour livrer son sentiment sur le début de quinquennat d’Emannuel Macron : la première fois en adressant un message sur les valeurs de la gauche, une manière subtile de rebondir sur le ni droite ni gauche porté par le président de la République ; et la seconde fois en se disant persuadé que le nouveau chef de l’État « peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant les trente dernières années ».

Il ne veut pas revenir en politique

Que recherche l’ancien hiérarque socialiste ? En distribuant bons et mauvais points à Emmanuel Macron, il semble vouloir se replacer au centre du jeu politique. Pourtant ses proches jurent qu’il n’a pas envie de remettre une pièce dans la machine. « Il n’a pas du tout l’intention de revenir en politique, assure l’ancienne vice-présidente de la région Île-de-France Michèle Sabban, une des rares ex-socialistes à lui être restée fidèle.

Les politiques français ne le méritent pas. Il dit et il dira ce qu’il pense ». Ancien très-proche de DSK, le frondeur Laurent Baumel affiche le même scepticisme : « Je ne peux pas croire une seule seconde que son intervention puisse être prise autrement qu’au premier degré. Il ne faut pas sous-estimer son affection pour le Parti socialiste, où il a agi de longues années. Il dit des choses qui correspondent à ce qu’il pense, et avec lesquelles je suis en désaccord, mais qui sont les paroles d’un acteur retiré du jeu politique. Penser qu’il puisse revenir en politique, c’est vraiment un truc de journaliste ».

« Je ne pense pas qu’il faille l’interpréter comme un geste politique, analyse Arnaud Mercier, professeur en communication politique à l’université Paris II Assas. Il y a plus certainement une dimension psychologique, au sens qu’il doit estimer qu’une partie de sa traversée du désert est derrière-lui et qu’il peut enfin reprendre la parole. Et il en profite pour régler ses comptes avec le PS car la vengeance est un plat qui se mange froid… Mais ce n’est certainement pas calculé comme le début d’un retour en politique. Il ne s’y prendrait pas comme ça. On le voit avec Nicolas Sarkozy, qui avait progressivement publié plus de contenu sur sa page Facebook, ou François Hollande en ce moment qui essaie de revenir par petites touches, DSK lui il arrive et il tape comme un sourd sur son ancienne formation politique. Ce n’est pas la stratégie habituelle. D’autant que même le timing choisi, en plein contexte Weinstein-balancetonporc, n’est pas idéal ».

Une offre de service ?

Pour Marc Vanghelder, de l’agence de communication politique Leaders&Opinion, le retour de l’ancien candidat à la primaire socialiste de 2006 s’apparente plutôt à une « offre de service ». « DSK arrive et tape sur tout ce qui peut être gênant pour Emmanuel Macron : le PS, le centre gauche. C’est presque un geste d’allégeance. Après avoir soufflé le chaud et le froid sur l’action du gouvernement, il propose d’une certaine manière ses services, il montre qu’il se tient prêt à aider ».

Mais peut-on vraiment imaginer Emmanuel Macron collaborer avec le socialiste déchu ? « Il y a les missions officielles et… il y a les missions officieuses, souligne l’expert en communication. Ce n’est un secret pour personne que Dominique Strauss-Kahn passe beaucoup de temps au Maroc, et qu’il entretient des relations privilégiées avec le roi Mohammed VI. Il se tient également très proche de l’Afrique subsaharienne, un carrefour stratégique des années à venir… On pourrait très bien imaginer que le gouvernement français lui confie une mission de cet ordre-là ».

Son entourage demeure sceptique. « Il n’a pas besoin de mission s’il doit agir ou aider à réussir », indique Michèle Sabban. Une chose est sûre : le futur politique de Dominique Strauss-Kahn ne s’inscrira pas au Parti socialiste. L’ancien directeur du FMI a rendu sa carte du PS, comme la plupart de ceux qui lui sont restés fidèles.

Leila Mokaddem

Leila Mokaddem a rejoint la Banque africaine de développement en 2002 en tant que cheffe de la Division des institutions financières. Actuellement Directrice-pays pour le Maroc a dirigé la mise en œuvre du Fonds africain de garantie ainsi que de l’Initiative de financement du commerce avant de devenir représentant résident auprès du bureau régional au Sénégal. Avant de rejoindre la BAD, elle a travaillé au ministère tunisien de l’économie et au FMI. Elle a également été conseillère du ministre des Finances en Haïti avant d’être nommée conseillère de la Commission présidentielle chargée de rédiger le nouveau Code des investissements. Diplômée de l’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Tunis, elle est également titulaire d’une maîtrise en commerce international.

Arielle Malard de Rothschild

Gérante, Rothschild & Co. Elle a commencé sa carrière au sein de Lazard Frères en 1989. Elle rejoint Rothschild en 1999 où elle a développé le service dédié aux marchés émergents. Gérante depuis 2006, elle est aussi administratrice du Groupe Lucien Barrière, de Rothschild & Co et Electrica S.A. Elle a également été présidente de CARE France de 2007 à 2018 et siège actuellement au Conseil de Surveillance de CARE International. Elle a un doctorat en économie internationale de l’Institut d’Etudes politiques de Paris et un DEA de Paris II Assas en Monnaie Banque Finance.

Razvan Nicolescu

Leader de l’industrie de l’énergie et de la durabilité de Deloitte Europe Centrale. Il a près de 20 ans d’expérience dans le secteur de l’énergie, occupant des postes dans les secteurs public et privé. En 2014, il était le ministre roumain de l’énergie. De 2006 à 2008, il a été l’attaché énergétique de la Roumanie auprès de l’Union Européenne. De 2008 à 2014, il a occupé le poste de Directeur des Affaires Publiques et Réglementaires de Petrom. Il a été président du conseil d’administration de l’Agence Européenne de Coopération des Régulateurs de l’Energie (ACER). Il est diplômé de la Solvay Brussels École d’Économie et de Gestion, Bruxelles, Belgique.

Mohamed Hafnaoui

Directeur général adjoint du groupe CDG Développement depuis 2014. Il a rejoint le groupe en 2007. Il a commencé sa carrière en 1989 en tant que directeur technique chez Pechiney au Maroc. En 1996, il est devenu directeur général de SOMACOPA. De 1999 à 2002, il a occupé le poste de directeur général de la Compagnie Industrielle des Fibres à Tanger. Il a été nommé directeur adjoint de Tanger Med Special Agency (TMSA) et membre du conseil d’administration en 2002. Il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées (ENSTA) à Paris. Il a un DEA en mécanique des fluides de l’Université Paris VI.

Abdellatif Zaghnoun

Directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) depuis 2015. Il a commencé sa carrière au sein de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), où il a occupé différents postes de direction. En 2004, il a été nommé directeur général de l’administration des douanes et des taxes indirectes. En parallèle, il a été élu en 2007 vice-président de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), président de l’Organisation pour la région MENA et en 2008 il a aussi été élu président du comité de vérification de l’OMD. En 2010, il a été directeur général, Direction générale des impôts. Il est diplômé de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs (EMI), Maroc.

El Mostafa Rezrazi

Professeur de gestion de crise et d’études sur la sécurité et Senior Fellow au Policy Center for the New South. Son domaine d’expertise couvre les affaires afro-asiatiques, les études stratégiques et de sécurité, le terrorisme, l’extrémisme et la déradicalisation. Il a obtenu son doctorat en affaires régionales et internationales de l’Université de Tokyo et un doctorat de l’Université Mohammed V sur les dynamismes psychologiques des kamikazes. Il est directeur exécutif de l’Observatoire marocain de l’extrémisme et de la violence, directeur du Centre africain d’études asiatiques de Rabat, professeur invité à l’Université Mohammed V ainsi que président de l’Association marocaine des études asiatiques.

Jean-Paul Kimonyo

Conseiller politique, Présidence de la République du Rwanda. Il est également le représentant du Rwanda auprès du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et du Mécanisme d’évaluation intra-africaine (MAEP). Il a récemment publié un ouvrage en français sur la reconstruction après le génocide rwandais (octobre 2017), il s’intitule « Rwanda demain ! : Une longue marche vers la transformation » (Editions Karthala).

Nezha Hayat

Présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) depuis 2016. En octobre 2017, elle a été élue vice-présidente du Comité régional Afrique-Moyen Orient (AMERC) de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV/IOSCO). Elle a été présidente et directrice générale de Sogelease (Groupe de la Société Générale Maroc). Elle a commencé sa carrière en Espagne au sein du département international de Banco Atlantico en tant que responsable de portefeuille des risques internationaux et de la dette restructurée (1985-1988). En 1999, elle a été élue présidente de l’Association des courtiers au Maroc pour deux mandats. Elle a été nommée « leader mondial de demain » par le World Economic Forum en 2001. Elle a aussi co-fondé l’AFEM, l’Association des Femmes Chefs d’entreprises du Maroc, en 2000. Elle a créé le Club des femmes administrateurs au Maroc en 2012, afin de promouvoir les femmes au sein des conseils d’administration. Elle est diplômée de l’ESSEC Paris.

Karim Hajji

Directeur général de la Bourse de Casablanca et membre de la Fédération des Bourses mondiales (WFE). En 2011, il a été nommé membre de « Global Board of advisors » de la fondation « Opération HOPE » et Président du Comité exécutif de l’association des Bourses Francophones d’Afrique (ABFA). Avant de rejoindre la Bourse de Casablanca en 2009, il a été PDG d’Atlas Capital Group qu’il a créé en 1999. En 1990 il a intégré le Groupe ONA en tant que conseiller du président et est devenu directeur financier en 1994. Il est diplômé de l’Université de New York, de l’Institut d’Etudes Politique de Paris et de l’Université Paris-IX Dauphine.

Salim Dehmej

Responsable du service de stabilité financière, Bank AL-Maghrib (Banque centrale du Maroc). Il a publié plusieurs articles dans des revues universitaires (International Economics, Revue Economique, Revue d’Economie Politique) et récemment une étude pour le Parlement européen. Il a un doctorat de l’Université Paris I Sorbonne et a été en contact avec de nombreuses institutions internationales (Banque d’Angleterre et la Banque des règlements internationaux).

Khalid Chegraoui

Professeur d’histoire et d’anthropologie politique, Institut d’Etudes africaines, Université Mohammed V, Rabat, Maroc. Il est actuellement professeur au sein du master des études sahariennes ainsi que directeur de thèse à l’Université Mohammed V et directeur du centre d’études sur l’Afrique et le Moyen-Orient. En 2014, il est devenu chercheur à l’Institut Royal des Etudes Stratégiques, Rabat, Maroc et consultant sur les questions liées à l’Afrique et au Moyen-Orient et aux études stratégiques pour des institutions nationales et internationales, des médias marocains et étrangers. Il a commencé sa carrière dans l’enseignement en 1992 en tant que professeur à l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah à Fez. Il a un doctorat en études africaines de l’Université Mohammed V à Rabat.

Donald Trump. Facteur d’instabilité

15.11.2017
by Le Télégramme

« Trump voulait être dur avec la Chine, mais la bureaucratie l’a freiné », analyse l’ancien ambassadeur, Alexander Panov.

«L’onde de choc Trump» a rebattu les cartes à l’international. Un an après son élection à la Maison Blanche, les experts mesurent le phénomène : ce président imprévisible et volontiers provocateur ajoute au facteur d’instabilité de la planète.

Des menaces de guerre resurgissent au vu d’événements déstabilisant la gouvernance mondiale. Ces défis étaient au centre des débats réunissant début novembre, à Marrakech (Maroc), 400 experts en géopolitique, anciens ministres, conseillers ou industriels sous la houlette de Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (IFRI), un « think tank » fêtant le 10e anniversaire de la World Policy Conference (WPC).

Un an après la conférence de Doha, les analystes avaient un peu plus de recul pour mesurer le phénomène Trump étrennant sa première année à la Maison Blanche. « L’élection de Trump n’a toujours pas été comprise par les démocrates aux États-Unis et les forces de gauche, en général. Lesquelles pensaient qu’il ne fallait plus s’occuper des classes moyennes mais des minorités de toutes sortes », selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, distinguant les pays qui s’en réjouissent (Chine, Iran, Israël…) de ceux qui s’en inquiètent (Corée du Sud, Japon, Europe, Australie).

Sans oublier ceux qui s’en accommodent, telles la Russie ou la France dont le président Macron y voit un moyen de se différencier d’Angela Merkel.

« Reagan, lui, écoutait »

À l’évidence, comme l’exprimait John Sawers, l’ancien patron des services secrets britanniques, le fameux MI6 : « Je suis heureux que Trump ait limité les dégâts et pas mécontent que la diplomatie ait été confiée à des généraux (appelés les « adultes », à Washington). Mais nous ne devons plus compter que sur nous pour nous défendre car la couverture américaine n’est plus garantie », a-t-il ajouté, reprenant les propos de la chancelière allemande. Et l’ancien ambassadeur américain en Allemagne, Richard Burt, de renchérir : « La différence entre Reagan et Trump, c’est que Reagan, lui, écoutait ».

Quoi qu’il en soit, si le scénario de l’impeachment paraît aujourd’hui exclu, il est peu probable que le chef de la Maison Blanche professionnalise son action d’autant que son électorat adore ses provocations. L’une des conséquences de cette évolution est résumée par l’ancien ambassadeur, Alexander Panov : « Trump voulait être dur avec la Chine mais la bureaucratie l’a freiné, du coup, il s’est retourné contre la Russie, contrainte de se rapprocher de la Chine ». La conséquence de ces maladresses est une perte d’influence de la première puissance mondiale, source d’instabilité globale.

LA WORLD POLICY CONFERENCE FÊTE DIX ANS DE QUÊTE D’UNE MEILLEURE GOUVERNANCE MONDIALE

15.11.2017
by ANWAR CHERKAOUI

Pour SM le Roi, les grandes aspirations des citoyens ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes de développement humain et économique inclusifs qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale. L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment le continent africain, a été saluée par les participants.

C’est avec des débats riches et constructifs sur les grandes problématiques mondiales que la World Policy Conference (WPC) a célébré son dixième anniversaire. Organisé à Marrakech du 3 au 5 novembre, sous le haut patronage de SM le Roi, ce Sommet, qui a vu le jour en octobre 2008 à Evian, a connu la participation de personnalités mondiales issues d’horizons divers : décideurs politiques, hommes d’affaires, analystes, religieux… Objectif : débattre des grands enjeux régionaux et internationaux et contribuer à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité. Pas moins de 16 sessions plénières ont eu lieu sur des thématiques variées : L’avenir de l’Europe du Sud-Est, Investir en Afrique, Tendances au Moyen-Orient, l’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump, l’Union européenne et le monde…, en plus de 4 ateliers sur la Finance et l’Economie, l’Energie et le Climat, la Chine et la Russie.

Selon Thierry De Montbrial, président et fondateur de la WPC, «dans sa quête continue, réaliste mais humaniste, d’une meilleure gouvernance mondiale, la WPC a un avantage comparatif potentiel dans l’axe Nord-Sud qui englobe l’Europe et l’Afrique, évidemment sans exclusive aucune vis-à-vis vis des autres continents, puisque notre but est de contribuer au maintien d’un monde raisonnablement ouvert. En rappelant cet objectif de nature géopolitique au sens large, je tiens à exprimer ma gratitude au Royaume du Maroc qui nous reçoit pour la troisième fois en dix ans».

Réfléchir à de nouveaux cadres d’échanges et de partenariats

Evénement marquant lors de la cérémonie d’ouverture de cette dixième édition de la WPC, la lecture d’un message royal adressé aux participants par le Conseiller de SM le Roi, Yassir Znagui. Dans ce message, qui a mis un accent particulier sur l’importance de l’Afrique à l’échelle internationale, le Souverain a souligné le rôle d’un débat constructif dans l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement de nos pays. «Certes, la voie vers la prospérité est un processus complexe et de longue haleine. Néanmoins, les grandes aspirations des citoyens, notamment africains, ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes de développement humain et économique inclusifs qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale», a fait savoir SM le Roi avant de poursuivre : «Africain convaincu, je plaiderai donc, une nouvelle fois, pour l’accompagnement de cette Afrique qui a su se forger sa propre destinée, à la faveur de réformes structurelles audacieuses engagées, à moyen et long termes, dans de multiples secteurs. Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles. Il s’agira, notamment, de renforcer le fonctionnement des institutions, de conforter la bonne gouvernance et d’améliorer substantiellement la qualité de l’utilisation des fonds publics». Le Souverain a également appelé à reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique et a invité les participants à réfléchir à de nouveaux cadres d’échanges et de partenariats, au service d’un meilleur avenir des populations, et ce, au-delà des partenariats traditionnels, Sud-Sud ou Nord-Sud.

Autre événement marquant, la lecture par l’ambassadeur de France au Maroc d’un discours du président Emmanuel Macron qui n’a pas manqué de souligner que «l’Ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain». Pour le Président français, réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables, fait partie des priorités de son mandat. Il a donc invité les participants à cette dixième édition de la WPC, qu’il juge capables de produire les meilleures idées et politiques et faire avancer le débat, de lui faire part de leurs recommandations à l’issue des délibérations.

Dominique Strauss-Kahn salue l’action de Macron et souhaite la ‘disparition’ du PS

12.11.2017
by Dogan Presse

L’ex-directeur du FMI, qui fonde beaucoup d’espoir sur l’actuel quinquennat, s’est montré sévère envers son ancien parti, a rapporté « Le Parisien », dimanche.
L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn (DSK), est sorti de sa réserve. Interrogé samedi 4 novembre par un journaliste anglo-saxon en marge d’une table ronde à la World Policy Conference à Marrakech (Maroc), l’ancien ministre de l’économie n’a pas tari d’éloges sur la politique d’Emmanuel Macron, a rapporté Le Parisien, dans son édition de dimanche.

« Il est en train d’agir étonnamment bien », estime celui qui s’est retiré de la vie politique depuis 2011, émettant toutefois une réserve sur sa ligne politique. « Macron n’est ni gauche ni droite. Je voudrais qu’il soit de gauche et de droite (…) et c’est une bonne chose que les deux puissent travailler ensemble », a ajouté DSK.

L’ancien président du FMI fonde par ailleurs beaucoup d’espoir sur cette présidence, y voyant une « période des grandes transformations ». « [Si] Emmanuel Macron saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant ces trente précédentes années. »

À l’inverse, DSK se montre beaucoup plus pessimiste à propos de Donald Trump, qui célébrera, mercredi, le premier anniversaire de son élection à la Maison Blanche. « Je ne crois pas obligatoirement qu’il faille toujours avoir des politiciens, mais il faut quand même respecter les règles, les codes, ce que Trump ne fait pas. La planète ne peut être entre les mains de quelqu’un d’aussi imprévisible », s’inquiète-t-il.

La mort annoncée du Parti socialiste
Lors de cette interview, celui qui aurait pu porter les couleurs du Parti socialiste (PS) lors de la présidentielle de 2012, avant d’être mis de côté à cause d’un scandale sexuel, se montre sévère envers son ancien parti. « Je crois qu’il n’y a pas d’avenir pour le PS », argue-t-il, ajoutant « et c’est une bonne chose. Le temps est venu de renouveler le centre gauche français. »

Il va même plus loin, en expliquant que « l’élection d’Emmanuel Macron a créé une sorte de tremblement de terre dans la politique française. Et ce parti, qui est le mien – et je le dis avec tristesse – n’a pas su accompagner la mondialisation. » Sa sentence est sans appel : « Il est temps qu’il disparaisse. »

Depuis la victoire de M. Macron, le PS vit une période difficile. Son siège historique de la rue de Solférino a été mis en vente, et un plan de départs contraints va supprimer plus de la moitié des postes de permanents.

Source : Le Monde.fr avec AFP

Dr Sékou Koureissy : «la prévention des conflits doit être une matière fondamentale»

10.11.2017
by Mady Bangoura

Du 3 au 5 novembre dernier, s’est tenue à Marrakech la 10e édition du Forum mondial sur la gouvernance intitulé ‘‘World policy conference’’. Une rencontre à laquelle le directeur exécutif d’African Crisis Group a pris part, avec d’autres leaders, au nom de la société civile africaine. Ce, pour concevoir sur un mécanisme qui permet à la société civile africaine, regroupée en synergie, de s’impliquer dans la résolution des conflits, la gestion des crises, la lutte contre le terrorisme et toutes autres formes de violences.

De retour au pays, Dr Sékou Koureissy Condé s’est évertué à faire la restitution des travaux de ce Forum mondial auquel African crisis group a été associé pour représenter la société civile africaine. L’ancien ministre de la Sécurité et ancien médiateur de la République a organisé une conférence à cet effet, à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.

« Nous avons dressé le constat selon lequel les organisations de la société civile en Afrique sont rarement impliquées ou peu impliquées dans la gestion des crises en Afrique. Ce qui veut dire que les populations sont exclues des mécanismes de résolution des conflits. Donc, nous avons lancé un appel au regroupement et au rassemblement des organisations de la société civile, des populations d’une manière générale, pour que des mécanismes informels, des mécanismes de proximité, des mécanismes pratiques et sociaux, que l’énergie sociale qui est la principale force de la tradition africaine soit déployée dans la prévention pour éviter les crises », a indiqué M. Condé.

Poursuivant, il a informé l’assistance de la tenue très prochaine d’une rencontre de la société civile africaine dénommée ‘‘Rencontre africaine des organisations de la société civile’’ et qui aura certainement lieu en 2018.

« Nous avons souhaité que cette grande rencontre ait lieu en Guinée au moment où le président de la République de Guinée est président en exercice de l’Union africaine. Qu’à cela ne tienne ! Le fondement est parti. Le concept est lancé en ce moment. Nous voulons que les organisations de la société civile en Afrique puissent dépasser les frontières, dépasser les clivages entre projets et créer les mécanismes transfrontaliers, transnationaux contre la violence, contre le terrorisme et pour la sécurité humaine », a indiqué Dr Koureissy Condé.

La société civile africaine et guinéenne face aux enjeux de la gouvernance, de la prévention des conflits et de la sécurité humaine. C’est le thème que le président de la Convention des acteurs non étatiques de Guinée (Caneg) a développé au cours de sa conférence.
Répondant à la question relative au rôle de la société civile guinéenne particulièrement, le conférencier a rappelé que le rôle premier d’une société civile est d’abord d’exister en tant qu’outil de gestion de crise.

« Et pour ce faire, il faut être conscient de la nature des conflits et du rôle que nous devons jouer. Chaque africain est membre de la société civile africaine. Il ne faut pas attendre que ce soit le gouvernement, et que le gouvernement attende que ce soit la communauté internationale, que cette communauté internationale attende que ce soient les Etats-Unis pour résoudre nos problèmes. D’ici là, il y aura eu des centaines et des centaines de morts. On peut les éviter à proximité, village par village, case par case, dans les familles, dans les entreprises, dans les écoles, il faut enseigner la paix, la citoyenneté, la tolérance, le pardon et la convivialité quotidiennement ».

Pour Dr Sékou Koureissy Condé, la prévention des conflits doit être une matière fondamentale à enseigner. En ce sens que celle-ci génère la paix, le bonheur et le développement.
« Le pardon a des conséquences économiques favorables. Il est porteur de cohésion sociale. Il ne faut attendre des gouvernants notre bonheur. C’est nous qui devons amener les gouvernants à faire notre bonheur. On le fait dans l’entente, pacifiquement et légalement. La justice sera indépendante. Et le développement économique sera possible, parce qu’une culture de travail va s’installer dans notre pays. Mais cela ne se fera pas sans l’appui et l’engagement des gouvernants », a-t-il conclu.

トタルCEO、イラン事業継続に意欲 米の制裁検討でも

10.11.17

Par Nikkei

フランス石油大手トタルのパトリック・プヤンネ最高経営責任者(CEO)は、米国が再び経済制裁を科す可能性があるイランでの大規模ガス田事業について「法を順守しつつ、続けたいと思っている」と意欲的な姿勢を示した。イランへの投資については再び不透明感が漂うなか、トタルの判断は日本など外資企業に影響を与えそうだ。

 仏国際関係研究所がこのほどモロッコのマラケシュで開いた「世界政策会議」で、日本経済新聞の取材…

Université Sonfonia : Dr Koureissy Condé appelle les étudiants à lire la différence pour résoudre les conflits

9.11.2017
by Mamadou Alpha Assia Baldé

De retour de Marrakech (au Maroc) où il a participé à la 10ème édition du forum intitulé « World Policy Conférence » qui s’est déroulée du 03 au 05 novembre, le Directeur exécutif d’African Crisis Group, Docteur Sékou Kouréissy Condé a animé une conférence de restitution ce jeudi, 9 novembre 2017, à l’université Sonfonia, rapporte un reporter de Guineematin.com qui a assisté à la conférence.
D’entrée, le conférencier a rappelé que lors de cette rencontre de Marrakech, la part de la société civile africaine était « comment prévenir les conflits et préserver la sécurité humaine ». Selon Dr. Sékou Kouréissy Condé, le but visé par cette problématique est de pousser la réflexion et de sensibiliser les acteurs sur cette question universelle.

Pour le Directeur exécutif d’African Crisis Group, la rencontre au royaume chérifien s’inscrivait dans le cadre de la conception d’un mécanisme qui leur permettra de s’impliquer dans la résolution des conflits. « Nous avons fait le constat que les organisations de la société civile africaine sont rarement impliquées ou peu impliquées dans la gestion des crises en Afrique. Cela veut dire que les populations sont exclues des mécanismes de gestion des conflits. Donc, nous avons lancé un appel au regroupement des populations africaines pour que des mécanismes informels, de proximité, pratiques et sociaux soient déployés pour éviter les crises », a-t-il dit.

D’ailleurs, Dr. Sékou Kouréissy Condé a annoncé qu’une rencontre de la société civile africaine (RISCA) se tiendra en 2018. « Nous avons souhaité que cette rencontre ait lieu en Guinée au moment où le Président de la République est président en exercice de l’Union africaine. Qu’à cela ne tienne, le fondement est parti, le concept est lancé. Nous voulons que les organisations de la société civile africaine puissent dépasser les clivages entre projet pour créer un mécanisme transnational contre la violence, le terrorisme et pour la sécurité humaine » », a souhaité Dr Sékou Kouréissy Condé.
S’agissant des critères de son choix comme unique porte parole de l’ensemble des sociétés civiles africaines lors de cette rencontre au Maroc, Dr Sékou Kouréissy Condé explique que le choix n’est pas fortuit. «Les grands leaders de la société civile africaine sont maintenant de la société civile internationale. Ensuite, African Crisis Group qui a été créé en 2012 est un cabinet à statut associatif qui ne dépend pas d’un organisme international, d’un gouvernement ou d’un bailleur de fonds. C’est ce qui a certainement prévalu au choix », a-t-il expliqué.

Pour mener à bien sa mission, Dr Sékou Kouréissy Condé compte sur l’appui des différentes composantes de la société civile guinéenne et africaine. Il souhaite alors la consolidation du parlement de la société civile ouest-africaine. « Ça sera un parlement qui ne légifère pas ; mais, un parlement de recommandation et de proposition de solution alternative », a-t-il ajouté.

A rappeler que dans les débats, le conférencier a invité les étudiants à savoir lire la différence entre les hommes pour résoudre les conflits. « Le guinéen doit apprendre à ne pas être négatif. On doit avoir une vision positive des choses », a conseillé Dr Sékou Kouréissy Condé.

Ce que cache le retour médiatique de Dominique Strauss-Kahn

9.11.2017
by challenges.fr

En deux interventions, d’abord au CESE puis à la World Policy Conference de Marrakech, l’ancien directeur du FMI a soufflé le chaud et le froid sur le début de quinquennat d’Emmanuel Macron. Une manière de revenir au centre du jeu politique? Ses proches jurent qu’il n’est pas intéressé.

À quoi joue Dominique Strauss-Kahn ? L’ancien directeur du FMI qui se cantonnait au rôle d’expert « économique » depuis son explosion en plein vol au Sofitel de New York en mai 2011, vient de marquer la rentrée politique de son empreinte avec deux interventions millimétrées, d’abord au CESE début octobre pour une cérémonie en l’hommage de l’ancienne sénatrice socialiste décédée Nicole Bricq, et ce week-end à Marrakech en marge de la World Policy Conference où il a estimé qu’ »il était temps que le PS disparaisse ».

Celui qui fut un temps le grand favori de l’élection présidentielle de 2012 en a profité pour livrer son sentiment sur le début de quinquennat d’Emannuel Macron : la première fois en adressant un message sur les valeurs de la gauche, une manière subtile de rebondir sur le ni droite ni gauche porté par le président de la République ; et la seconde fois en se disant persuadé que le nouveau chef de l’État « peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant les trente dernières années ».

Il ne veut pas revenir en politique

Que recherche l’ancien hiérarque socialiste ? En distribuant bons et mauvais points à Emmanuel Macron, il semble vouloir se replacer au centre du jeu politique. Pourtant ses proches jurent qu’il n’a pas envie de remettre une pièce dans la machine. « Il n’a pas du tout l’intention de revenir en politique, assure l’ancienne vice-présidente de la région Île-de-France Michèle Sabban, une des rares ex-socialistes à lui être restée fidèle.

Les politiques français ne le méritent pas. Il dit et il dira ce qu’il pense ». Ancien très-proche de DSK, le frondeur Laurent Baumel affiche le même scepticisme : « Je ne peux pas croire une seule seconde que son intervention puisse être prise autrement qu’au premier degré. Il ne faut pas sous-estimer son affection pour le Parti socialiste, où il a agi de longues années. Il dit des choses qui correspondent à ce qu’il pense, et avec lesquelles je suis en désaccord, mais qui sont les paroles d’un acteur retiré du jeu politique. Penser qu’il puisse revenir en politique, c’est vraiment un truc de journaliste ».

« Je ne pense pas qu’il faille l’interpréter comme un geste politique, analyse Arnaud Mercier, professeur en communication politique à l’université Paris II Assas. Il y a plus certainement une dimension psychologique, au sens qu’il doit estimer qu’une partie de sa traversée du désert est derrière-lui et qu’il peut enfin reprendre la parole. Et il en profite pour régler ses comptes avec le PS car la vengeance est un plat qui se mange froid… Mais ce n’est certainement pas calculé comme le début d’un retour en politique. Il ne s’y prendrait pas comme ça. On le voit avec Nicolas Sarkozy, qui avait progressivement publié plus de contenu sur sa page Facebook, ou François Hollande en ce moment qui essaie de revenir par petites touches, DSK lui il arrive et il tape comme un sourd sur son ancienne formation politique. Ce n’est pas la stratégie habituelle. D’autant que même le timing choisi, en plein contexte Weinstein-balancetonporc, n’est pas idéal ».

Une offre de service ?

Pour Marc Vanghelder, de l’agence de communication politique Leaders&Opinion, le retour de l’ancien candidat à la primaire socialiste de 2006 s’apparente plutôt à une « offre de service ». « DSK arrive et tape sur tout ce qui peut être gênant pour Emmanuel Macron : le PS, le centre gauche. C’est presque un geste d’allégeance. Après avoir soufflé le chaud et le froid sur l’action du gouvernement, il propose d’une certaine manière ses services, il montre qu’il se tient prêt à aider ».

Mais peut-on vraiment imaginer Emmanuel Macron collaborer avec le socialiste déchu ? « Il y a les missions officielles et… il y a les missions officieuses, souligne l’expert en communication. Ce n’est un secret pour personne que Dominique Strauss-Kahn passe beaucoup de temps au Maroc, et qu’il entretient des relations privilégiées avec le roi Mohammed VI. Il se tient également très proche de l’Afrique subsaharienne, un carrefour stratégique des années à venir… On pourrait très bien imaginer que le gouvernement français lui confie une mission de cet ordre-là ».

Son entourage demeure sceptique. « Il n’a pas besoin de mission s’il doit agir ou aider à réussir », indique Michèle Sabban. Une chose est sûre : le futur politique de Dominique Strauss-Kahn ne s’inscrira pas au Parti socialiste. L’ancien directeur du FMI a rendu sa carte du PS, comme la plupart de ceux qui lui sont restés fidèles.