Pour comprendre notre monde, “il nous faut réfléchir au rôle de la religion”, soutient le patriarche Bartholomée à la World Policy Conference

3.11.2017
by La Croix

3 novembre 2017, discours du patriarche Bartholomée à la Xe World Policy Conference

Patriarcat de Constantinople (*)

Le 3 novembre 2017 à Marrakech (Maroc), le patriarche œcuménique Bartholomée a été invité à s’exprimer lors de la journée d’ouverture de la XeWorld Policy Conference (1), conférence qui s’est tenue jusqu’au 5 novembre. Dans son intervention, il a tout d’abord constaté les « profonds bouleversements » qui marquent la scène internationale aujourd’hui où « les conflits identitaires se lient à la montée en puissance des injustices sociales ». Pour le patriarche de Constantinople, dans un tel contexte d’insécurité, « la religion peut avoir un rôle positif, si tant est qu’elle devienne capable de se réapproprier la nature de son propre message ». « Un message détourné. Un message violé. Un message piégé par le bellicisme des fondamentalismes », a-t-il insisté. Rappelant l’impérieuse nécessité du dialogue pour répondre aux conflits contemporains – dialogue qui n’est ni « négociation », ni « controverse », mais « constitue la qualité relationnelle de la personne humaine » –, il a affirmé que pour « comprendre ce qui se passe dans notre monde, il nous faut réfléchir au rôle de la religion dans l’humanité ». Cependant, pour le patriarche Bartholomée, la légitimité des religions aujourd’hui « dépend de leur attitude claire à l’égard de la protection de la liberté et de la dignité humaines comme des principes fondateurs dans l’établissement de la paix ». « Aucun défi, soit-il personnel ou international, ne trouvera de solution dans la solitude et l’isolement, a-t-il souligné. Nous avons besoin les uns des autres… »

La DC

Mesdames et Messieurs, chers amis,
Permettez-nous d’introduire notre propos par une citation : « Le monde où nous vivons aujourd’hui a besoin des valeurs de la religion, qui recèlent les vertus dont nous devons nous armer pour être dans les bonnes grâces de Notre Créateur, Dieu Tout-Puissant, et qui renforcent en nous la propension à la tolérance, à l’amour et à la coopération marquée du sceau de la charité et de la piété humaines ».

Ces mots, nous les devons à Sa Majesté, le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, dont le monde connaît l’ouverture, la sagesse et le désir de bâtir des ponts d’un côté à l’autre de la Méditerranée, tout en combattant avec courage et détermination le fondamentalisme religieux. Ce dernier ne se nourrit pas que d’un désenchantement du monde, que de la faillite de la « modernité heureuse », que d’une opposition à la mondialisation. Le fait religieux s’est transformé tout au long du XXe siècle et sa manipulation, pour ne pas dire son instrumentalisation à des fins hégémoniques, a détourné la nature même de sa vocation : être un acteur de paix, de réconciliation et de dialogue.

La scène internationale connaît aujourd’hui de profonds bouleversements. Les conflits identitaires se lient à la montée en puissance des injustices sociales. Parallèlement, la perception des inégalités va croissante. Dans ce contexte d’insécurité, la religion peut avoir un rôle positif, si tant est qu’elle devienne capable de se réapproprier la nature de son propre message. Un message détourné. Un message violé. Un message piégé par le bellicisme des fondamentalismes. Bien qu’il soit vrai que de nombreux malentendus sur le fondamentalisme religieux circulent, la religion a sans aucun doute été utilisée comme un moyen à des fins politiques ou à des intérêts personnels qui lui sont par essence contradictoires.

Aussi, faut-il bien remarquer la nécessité impérieuse du dialogue pour répondre aux conflits contemporains, au-delà de la nature religieuse ou non de ces conflits. Le dialogue n’est pas une négociation. Ce n’est pas non plus une controverse. Il s’agit d’une caractéristique de l’être par laquelle se constitue la qualité relationnelle de la personne humaine. Pour comprendre ce qui se passe dans notre monde aujourd’hui, il nous faut réfléchir au rôle de la religion dans l’humanité. Ce que d’aucuns appellent le « retour du religieux » dans un monde « post-séculier » n’est en fait que la réactivation d’une dimension essentielle de l’humanité qui, même si elle est puissamment liée à l’identité, n’en est pas pour autant identitaire, mais métaphysique et spirituelle.

En ce sens, les fonctions du religieux peuvent nous paraître évidentes, elles n’en sont pas moins cruciales pour l’existence et la coexistence humaines :

a) La religion est liée aux préoccupations de l’être humain et nous aide à élaborer des réponses aux questions existentielles en rapport avec la vie et son sens, la vérité et l’éternité.

b) La religion est liée à l’identité des peuples et des civilisations. C’est la raison pour laquelle les traditions religieuses d’autrui doivent non seulement être connues, reconnues, mais aussi appréciées. Cette connaissance est une condition préalable indispensable à tout dialogue.

c) La religion a participé à la réalisation des grandes aventures culturelles et civilisationnelles de l’humanité.

d) Enfin, la religion est un facteur essentiel du processus de paix. Ainsi que l’écrivait saint Paul : « Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais un Dieu de paix » (1 Co 14, 33).

C’est d’ailleurs ce que le saint et grand Concile de l’Église orthodoxe, en juin 2016 (2), a rappelé s’agissant de l’importance du dialogue interreligieux : « Le dialogue interreligieux franc contribue au développement d’une confiance mutuelle dans la promotion de la paix et de la réconciliation. L’Église lutte pour rendre plus tangible sur terre la “paix d’en-haut”. La véritable paix n’est pas obtenue par la force des armes, mais uniquement par l’amour qui “ne cherche pas son intérêt” (I Co 13, 5). Le baume de la foi doit servir à panser et à guérir les plaies anciennes d’autrui et non pas à raviver de nouveaux foyers de haine » (Encyclique de l’Église orthodoxe après le saint et grand Concile, n. 17).

Mesdames et Messieurs, chers amis,
Le Maroc a été un pays précurseur en matière de dialogue interreligieux, à l’avant-garde de la lutte contre le fondamentalisme. Comme vous le savez, le bassin méditerranéen a connu pendant les siècles passés une cohabitation pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans. Cette expérience démontre bien, s’il le fallait encore, que les croyants de traditions religieuses différentes peuvent vivre ensemble autour d’un projet commun : celui de l’unité de l’humanité et de la paix.

Parmi les grandes institutions religieuses, le Patriarcat œcuménique de Constantinople occupe, par son histoire, une place unique. Au fil des profonds bouleversements souvent traumatisants qu’il a dû affronter en deux millénaires, notre Patriarcat a toujours su rester actif, preuve s’il en est qu’il est possible de survivre et de transmettre un témoignage de civilisation à travers les âges. Par sa seule existence, l’Église orthodoxe contribue à donner du sens et de l’espoir à un monde angoissé, qui cherche aujourd’hui son chemin.
La légitimité des religions aujourd’hui dépend de leur attitude claire à l’égard de la protection de la liberté et de la dignité humaines comme des principes fondateurs dans l’établissement de la paix. Aucun défi, soit-il personnel ou international, ne trouvera de solution dans la solitude et l’isolement. Nous avons besoin les uns des autres, car nous sommes des êtres de relation, des êtres de communion qui, à mesure que nous nous rapprochons, devenons de véritables acteurs de paix.

Nous ne pouvons que nous réjouir de la tenue, dans ce pays, de cette nouvelle édition de la World Policy Conference. En nous invitant à exprimer ces quelques pensées lors de la séance d’ouverture, ses organisateurs – et nous souhaitons ici remercier de tout cœur le professeur Thierry de Montbrial de son amitié – ont souligné l’importance fondamentale que prend la religion dans la réflexion sur les affaires du monde, ou, pour parler autrement, sur les enjeux internationaux. Le Patriarcat œcuménique que nous avons l’honneur de représenter les en remercie, tout en leur souhaitant un plein succès dans leur entreprise.

(*) Titre et notes de La DC.
(1) Fondée en 2008, la World Policy Conference (WPC) est une organisation indépendante qui a pour objectif de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des nations (source, World Policy Conference).
(2) DC 2016, n. 2524, p. 129.

Morocco’s King Calls for ‘Green Revolution’ in Africa

03.11.17

Par The North Africa Post

King Mohammed VI of Morocco stressed the need for a “Green Revolution” in Africa that is based on a large-scale overhaul of technology and production methods suited to the African context and consistent with the requirements of climate change.

The call was made in a message to the participants in the 10th edition of the “World Policy Conference”, which kicked off Friday in Marrakech.

The message, read out by the King’s advisor Yassir Znagui, calls for achieving a transformation of African agriculture at all levels, from primary production to agro-industrial value chains.

“This should help us make the most of the Continent’s enormous agricultural potential – particularly arable land – and offset the socio-economic difficulties faced by agricultural stakeholders, which are mostly due to relatively low outputs,” the Monarch underscored.

The Monarch also pointed out to the challenges facing the development of the African industry’s competitiveness. “The two main challenges facing Africa’s industry are the development of innovative activities and the training of a skilled workforce,” he said.

In this respect, the King drew attention to the need for new forms of financing and partnerships to encourage the growth of transformative projects and speed up their implementation without ignoring the development of infrastructure.

King Mohammed VI also called for fostering innovative strategies and ambitious policies, which, he said “should not only be based on the accomplishments that have already been made, but which should also draw inspiration from successful initiatives at global level”.

“These strategies and policies should be adapted to our diverse social, economic and cultural realities,” he said, insisting on the need “to streamline our institutions, promote good governance and significantly improve the way public funds are used”.

He said that Africa’s tremendous assets in terms of human capital “offer an exceptional opportunity to achieve progress,” insisting, however, that “Africa’s potential and its assets are better harnessed when firm growth benefits all segments of the population”.

The King went on to highlight that “a proactive Africa is replacing a submissive Continent,” and that the Continent has resolutely embarked on a path towards prosperity. “Today, Africa is rapidly changing as it builds on its own model as well as on a vast array of partnerships. An ‘Africa of options’ – instead of an ‘Africa of constraints’ – is taking shape”.

However, to lay the groundwork for the future of young African generations, the Monarch said efforts must be properly guided and objectives firmly pursued. “Over and above classical South-South and North-South partnerships – which have become more dynamic and more numerous – I invite you to consider new forums and mechanisms for exchange and partnership, in order to ensure a brighter future for our populations,” the king underlined.

The event offers eminent figures from a wide range of backgrounds the opportunity to discuss major regional and global issues. It is also aimed at contributing to improve governance in terms of thinking, decision-making and control.

Président français : L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année

3.11.17

Par Maroc.ma

L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique se renforce chaque année, a souligné, vendredi à Marrakech, le président français, M. Emmanuel Macron, dans un message aux participants à la World Policy Conference (WPC).

« L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain », a indiqué le Président Macron dans ce message lu par l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault.

M. Macron a appelé à « réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables ».

« Les innombrables défis de court terme auxquels fait face le monde, n’iront qu’en se multipliant si nous ne traitons pas les problèmes de fond », a averti le président français en passant en revue les principaux défis que le monde se doit de relever.

Il s’agit en premier lieu du développement pour lequel le président français a fixé l’objectif de consacrer 0,55% du revenu national français d’ici cinq ans, en prêtant une attention particulière à l’efficacité de l’aide : plus d’innovations, d’intelligence, de partenariats locaux et une plus grande responsabilité sur le terrain.

Dans ce cadre, le président français a relevé que l’Alliance pour le Sahel, que la France a lancée avec l’Union européenne, la Banque mondiale et le PNUD, est un exemple de cette exigence renforcée.

« Le deuxième défi est celui de l’éducation et de la santé », a poursuivi M. Macron, qui a appelé la communauté internationale à être au rendez-vous en février 2018 à Dakar pour la reconstitution du partenariat mondial pour l’éducation que la France coprésidera avec le Sénégal.

Le président français a appelé aussi à redoubler d’efforts en faveur de la santé, à l’heure où des maladies qu’on croyait oubliées comme la peste, sont revenues.

M. Macron a fait remarquer que le troisième défi est celui du climat, « pour lequel la France et le Maroc se sont mobilisés successivement, avec le succès de la COP21 à Paris puis de la COP22 à Marrakech ». « Le combat n’est pas gagné pour autant, et j’essaierai de mobiliser la communauté internationale le mois prochain à Paris autour de solutions concrètes en mobilisant les financements publics et privés », a dit M. Macron.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 10ème édition de la World Policy Conference, offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Cette rencontre internationale de grande envergure contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Elle offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur  »L’avenir de l’Europe du Sud-Est »,  »Investir en Afrique »,  »Tendances au Moyen-Orient »,  »L’économie mondiale »,  »L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump »,  »L’Union européenne et le monde »,  »le développement de l’Afrique », en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

La cérémonie d’ouverture de cet événement a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.

Ouverture à Marrakech des travaux de la 10è édition de la World Policy Conference

Les travaux de la 10e édition de la World Policy Conference (WPC), un événement placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se sont ouverts, vendredi à Marrakech, en présence d’éminentes personnalités mondiales issues d’horizons divers.

La cérémonie d’ouverture de cet événement d’envergure internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.
Cette rencontre, qui offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux, contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.
Cette conférence offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur  »L’avenir de l’Europe du Sud-Est »,  »Investir en Afrique »,  »Tendances au Moyen-Orient »,  »L’économie mondiale »,  »L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump »,  »L’Union européenne et le monde »,  »le développement de l’Afrique », en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

(MAP 03/11/2017)

King Mohammed VI Calls for Inclusive Development in Africa

3.11.17

Par Hafid El Fassy
Medafrica

King Mohammed VI has called for the elaboration of inclusive human and economic development programs in Africa, based on a regional or continental vision.

In a message read out on his behalf by royal adviser Yassir Znagui at the 10th “World Policy Conference”, convened Friday in Marrakech, the Moroccan Sovereign stressed the need to support the African Continent, which “has managed to shape its own destiny thanks to the bold medium and long-term structural reforms undertaken in various sectors”.

“It is our responsibility to foster innovative strategies and ambitious policies which should not only be based on the accomplishments that have already been made, but which should also draw inspiration from successful initiatives at global level”, the Monarch added in his message.

These strategies and policies should be adapted to “our diverse social, economic and cultural realities”, he underlined, stressing the need to streamline institutions, promote good governance and significantly improve the way public funds are used.

“Today, Africa’s tremendous assets in terms of human capital offer an exceptional opportunity to achieve progress. Being part and parcel of a constructive drive to transform the Continent’s economy, young Africans, far from being a handicap, are a major asset in this regard”, the King argued.

Through the development and implementation of sound educational, vocational training and health policies, “we should be able to ensure better integration of these young people into the socio-economic fabric of our countries. This would result in stronger, inclusive, and sustained growth that would create jobs and boost productivity”, he went on to say.

Touching on the economic input of agriculture, King Mohammed VI deplored that the continent’s abundant natural resources are not fully exploited, and called for changes in the farming sector at all levels, from primary production to agro-industrial value chains. This would unleash the full potentials of the agricultural sector and lead to the “Green Revolution”, based on a large-scale overhaul of technology and production methods suited to the African context and consistent with the requirements of climate change.

“It is gratifying to see that Morocco’s commitments in terms of accelerating agricultural growth and achieving sustainable development in Africa are helping to meet food needs of Africans on a continental scale”, said King Mohammed VI.

As for Africa’s industrial sector, “it is still not competitive. The two main challenges facing Africa’s industry are the development of innovative activities and the training of a skilled workforce”, explained the Sovereign.
Alongside private investment, “new forms of financing and partnerships must gradually be developed in order to encourage the growth of transformative projects and speed up their implementation”, he said.

He also stressed the urgent need to solve, definitively and pragmatically, the issue of the lack of infrastructure on the Continent. “We all know that where there are roads, connectivity and networks, development takes hold and precariousness ceases to exist”.

The 10th World Policy Conference, convening this November 3 through 5, is attended by eminent figures from a wide range of backgrounds who gathered in Marrakech to discuss major regional and global issues.
Founded in 2008, the World Policy Conference (WPC) is an independent organization, which aims to contribute to improving all aspects of governance, with a view to promoting a world that is more open, more prosperous, fairer and more respectful of the diversity of States and Nations.

Its annual meeting brings together leading figures from all five continents – political and business leaders, representatives of civil society, academics and journalists – in a climate of trust and a spirit of tolerance to examine, discuss, and suggest constructive solutions to major regional and international challenges.

Full Text of HM the King’s Message to Participants in 10th ‘World Policy Conference’

3.11.17

Par MAP

Marrakech – HM King Mohammed VI sent a message to the participants in the 10th edition of the « World Policy Conference », which kicked off Friday in Marrakech.

Here follows the full text of the royal message, which was read out by HM the King’s advisor Yassir Znagui.

« Praise be to God

May peace and blessings be upon The Prophet, His Kith and Kin

Your Excellencies,
Ladies and Gentlemen,

It gives me great pleasure to send this message to the participants in the tenth annual meeting of the World Policy Conference, which has been convened in Marrakech.

Placed under my patronage, this important meeting in the Ocher City offers eminent figures from a wide range of backgrounds the opportunity to discuss major regional and global issues. It also contributes to improving governance in terms of thinking, decision-making and control. The aim is to promote the advent of a more open world which respects diversity.

In-depth reflection and constructive debate will certainly lead to the emergence of new ideas and fresh solutions that will further improve our countries’ development models.

The undeniable progress that Africa has made has not gone unnoticed. In fact, it has been followed with growing interest by the international community.

Needless to say, the path to prosperity is a lengthy, complex process. We can say, however, that citizens’ main aspirations – especially Africans’ – can be fulfilled only through inclusive human and economic development programs that are based on a regional or continental vision.

Your Excellencies,
Ladies and Gentlemen,

As a convinced son of Africa, I plead, once again, for the need to support the Continent, which has managed to shape its own destiny thanks to the bold medium and long-term structural reforms undertaken in various sectors.

It is our responsibility to foster innovative strategies and ambitious policies which should not only be based on the accomplishments that have already been made, but which should also draw inspiration from successful initiatives at global level. These strategies and policies should be adapted to our diverse social, economic and cultural realities.

In this regard, it will be necessary to streamline our institutions, promote good governance and significantly improve the way public funds are used.

Today, Africa’s tremendous assets in terms of human capital offer an exceptional opportunity to achieve progress. Being part and parcel of a constructive drive to transform the Continent’s economy, young Africans, far from being a handicap, are a major asset in this regard.

Through the development and implementation of sound educational, vocational training and health policies, we should be able to ensure better integration of these young people into the socio-economic fabric of our countries. This would result in stronger, inclusive and sustained growth that would create jobs and boost productivity.

Your Excellencies,
Ladies and Gentlemen,

There is an abundance of natural resources in our Continent that are yet to be fully exploited.
In this regard, bringing about a paradigm shift in the farming sector and establishing bridges and synergies with industry would also create jobs.

This transformation of African agriculture should happen at all levels, from primary production to agro-industrial value chains. This should help us make the most of the Continent’s enormous agricultural potential – particularly arable land – and offset the socio-economic difficulties faced by agricultural stakeholders, which are mostly due to relatively low outputs.

This leads me to mention the concept of « Green Revolution » – a revolution we want based on a large-scale overhaul of technology and production methods suited to the African context and consistent with the requirements of climate change.

It is gratifying to see that Morocco’s commitments in terms of accelerating agricultural growth and achieving sustainable development in Africa are helping to meet food needs of Africans on a continental scale.

As for Africa’s industrial sector, it is still not competitive. The two main challenges facing Africa’s industry are the development of innovative activities and the training of a skilled workforce.

Alongside private investment, new forms of financing and partnerships must gradually be developed in order to encourage the growth of transformative projects and speed up their implementation.

Finally, there is no ignoring the fact that we urgently need to solve, definitively and pragmatically, the issue of the lack of infrastructure on our Continent. We all know that where there are roads, connectivity and networks, development takes hold and precariousness ceases to exist.

Your Excellencies,
Ladies and Gentlemen,

It is high time the strategic priorities of the international community were recast by revisiting Africa’s contribution. Given the recent developments and the clear progress made by Africa, it is of the utmost importance that our Continent be front and center of a redesigned world stage, and that its voice be heard at global level.

Africa is open to multi-dimensional partnerships covering the institutional, political, economic, social and environmental spheres as well as other areas relating to the prevention of radicalization and the fight against terrorism.

As they capitalize on the potential for North-South cooperation as well as on each other’s experiences, policymakers can build stronger, more realistic and – above all – more equitable cooperation relations. This is what would give a revamped North-South partnership its full meaning.

There is no doubt in my mind that by being united, cohesive and pragmatic, Africa will be able to hold its rightful place in such a process. I am pleased to note, in this respect, that there is a common desire among all African countries to achieve greater integration.

Such a goal requires that all stakeholders – public as well as private – avail themselves in a pragmatic way of all the opportunities that arise, and that they face up to challenges and threats together.

Ladies and Gentlemen,

Today, the era of a passive Africa suffering from a complex environment is over. A proactive Africa is replacing a submissive Continent.

In that light, Africa’s potential and its assets are better harnessed when firm growth benefits all segments of the population.

The Continent has resolutely embarked on a path towards prosperity. Today, Africa is rapidly changing as it builds on its own model as well as on a vast array of partnerships. An ‘Africa of options’ – instead of an ‘Africa of constraints’ – is taking shape.

However, to lay the groundwork for the future of young African generations, efforts must be properly guided and objectives firmly pursued.

Over and above classical South-South and North-South partnerships – which have become more dynamic and more numerous – I invite you to consider new forums and mechanisms for exchange and partnership, in order to ensure a brighter future for our populations.

Thank you. »

L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année (président français)

03.11.17

Par MAP

Marrakech – L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique se renforce chaque année, a souligné, vendredi à Marrakech, le président français, M. Emmanuel Macron, dans un message aux participants à la World Policy Conference (WPC).

“L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain”, a indiqué le Président Macron dans ce message lu par l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault.

M. Macron a appelé à « réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables ».

« Les innombrables défis de court terme auxquels fait face le monde, n’iront qu’en se multipliant si nous ne traitons pas les problèmes de fond », a averti le président français en passant en revue les principaux défis que le monde se doit de relever.

Il s’agit en premier lieu du développement pour lequel le président français a fixé l’objectif de consacrer 0,55% du revenu national français d’ici cinq ans, en prêtant une attention particulière à l’efficacité de l’aide : plus d’innovations, d’intelligence, de partenariats locaux et une plus grande responsabilité sur le terrain.

Dans ce cadre, le président français a relevé que l’Alliance pour le Sahel, que la France a lancée avec l’Union européenne, la Banque mondiale et le PNUD, est un exemple de cette exigence renforcée.

« Le deuxième défi est celui de l’éducation et de la santé », a poursuivi M. Macron, qui a appelé la communauté internationale à être au rendez-vous en février 2018 à Dakar pour la reconstitution du partenariat mondial pour l’éducation que la France coprésidera avec le Sénégal.

Le président français a appelé aussi à redoubler d’efforts en faveur de la santé, à l’heure où des maladies qu’on croyait oubliées comme la peste, sont revenues.

M. Macron a fait remarquer que le troisième défi est celui du climat, « pour lequel la France et le Maroc se sont mobilisés successivement, avec le succès de la COP21 à Paris puis de la COP22 à Marrakech ». « Le combat n’est pas gagné pour autant, et j’essaierai de mobiliser la communauté internationale le mois prochain à Paris autour de solutions concrètes en mobilisant les financements publics et privés », a dit M. Macron.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 10ème édition de la World Policy Conference, offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Cette rencontre internationale de grande envergure contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Elle offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur ”L’avenir de l’Europe du Sud-Est”, ”Investir en Afrique”, ”Tendances au Moyen-Orient », ”L’économie mondiale”, ”L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump”, ”L’Union européenne et le monde”, ”le développement de l’Afrique”, en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

La cérémonie d’ouverture de cet événement a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.

Βαρθολομαίος: Η αληθινή ειρήνη επιτυγχάνεται μόνο δια μέσου της αγάπης

03.11.17

Par Parapolitika

Η σημασία του διαλόγου των θρησκειών για την επικράτηση της ειρήνης και της καταλλαγής μεταξύ διαφορετικών λαών και πολιτισμών βρέθηκε στο επίκεντρο της ομιλίας που πραγματοποίησε ο Οικουμενικός Πατριάρχης Βαρθολομαίος κατά την έναρξη της 10ης διεθνούς Συναντήσεως του «World Policy Conference», η οποία ξεκίνησε τις εργασίες της σήμερα το πρωί στο Μαρακές του Μαρόκου.

«Δυστυχώς η θρησκεία μετετράπη καθ΄όλη την διάρκεια του εικοστού αιώνα σε όργανο επιβολής εξουσίας, καταφέρνοντας να εκτρέψει ακόμα και αυτή τη φύση του θρησκευτικού λειτουργήματος: το να είναι δηλαδή παράγοντας ειρήνης, συμφιλιώσεως και διαλόγου», σημείωσε, μεταξύ άλλων, ο Οικουμενικός Πατριάρχης και πρόσθεσε: «Για να καταλάβουμε αυτό που συμβαίνει σήμερα στον κόσμο, πρέπει να αναλογιστούμε τον ρόλο της θρησκείας μέσα στην ανθρωπότητα. Αυτό που κάποιοι ονομάζουν “επιστροφή στην θρησκεία” ή “επιστροφή στον Θεό” μέσα σε μια κοινωνία “μετά-κοσμική” δεν είναι παρά η ενεργοποίηση μιας ουσιαστικής διάστασης της ανθρωπότητας που, αν και είναι πολύ στενά συνδεδεμένη με την ταυτότητα, δεν αποτελεί τόσο σημείο ταύτισης, όσο σημείο διάστασης μεταφυσικής και πνευματικής. Εξάλλου, η Αγία και Μεγάλη Σύνοδος της Ορθόδοξης Εκκλησίας, που έγινε τον Ιούνιο του 2016, μας υπενθύμισε τη σημασία του διαθρησκειακού διαλόγου: Ο ειλικρινής διαθρησκειακός διάλογος συμβάλλει στην ανάπτυξη αμοιβαίας εμπιστοσύνης, στην προώθηση της ειρήνης και της καταλλαγής. Η Εκκλησία αγωνίζεται για να καταστήσει αισθητή την “άνωθεν ειρήνην” επί της γης. Η αληθινή ειρήνη δεν επιτυγχάνεται με την δύναμιν των όπλων, αλλά μόνον δια μέσου της αγάπης, ήτις “ου ζητεί τα εαυτής”. Ανάμεσα στους μεγάλους θρησκευτικούς θεσμούς, το Οικουμενικό Πατριαρχείο Κωνσταντινουπόλεως κατέχει, εκ της ιστορίας του, μία θέση ιδιαίτερη. Παρά το γεγονός ότι κατά τη διάρκεια δύο χιλιετιών αντιμετώπισε βαθιές ανατροπές και ρήξεις, οι οποίες υπήρξαν συχνά τραυματικές, το Πατριαρχείο μας παρέμεινε πάντοτε ενεργό, απόδειξη του ότι μπορεί να επιζήσει και να αποτελέσει φορέα πολιτισμού στο πέρασμα των αιώνων. Από την ύπαρξή της και μόνον, η Ορθόδοξη Εκκλησία συμβάλλει στο να δώσει νόημα και ελπίδα σε ένα κόσμο που αγωνιά, που αναζητεί σήμερα τον δρόμο του».

Αξίζει να σημειωθεί ότι ο Οικουμενικός Πατριάρχης είναι ο μόνος θρησκευτικός ηγέτης που προσκλήθηκε και εφέτος να μιλήσει στην έναρξη του «World Policy Conference». Προηγουμένως τους συμμετέχοντες υποδέχθηκε ο Πρόεδρος του Ιδρύματος IFRI (Institut Franҫais des Relations Internationales), που έχει την ευθύνη διοργάνωσης του εν λόγω Διεθνούς Συνεδρίου, κ. Thierry de Montbrial και αναγνώσθηκαν χαιρετισμοί του Βασιλιά του Μαρόκο Μοχάμεντ Στ’ και του Προέδρου της Γαλλικής Δημοκρατίας κ.Εμμανουέλ Μακρόν.

Στο Διεθνές Συνέδριο, οι εργασίες του οποίου θα ολοκληρωθούν την Κυριακή, 5 Νοεμβρίου, συμμετέχουν σημαντικές προσωπικότητες από τον πολιτικό, ακαδημαϊκό και επιχειρηματικό κόσμο.

Τον Οικουμενικό Πατριάρχη, στην πρώτη επίσκεψή του στο Μαρόκο, συνοδεύουν ο Μητροπολίτης Γαλλίας Εμμανουήλ και ο κ.Παντελεήμων Βίγκας, Άρχων Μ. Χαρτοφύλαξ της Μ.τ.Χ.Ε.

Παρακολουθείστε την ομιλία του Οικουμενικού Πατριάρχη κατά την έναρξη των εργασιών της 10ης Συνάντησης του «World Policy Conference»

Στὸ World Policy Conference προσεκλήθη ὁ Οἰκουμενικὸς Πατριάρχης

03.11.17

Par Orthodoxia Ellhnismos

Ἐπληροφορήθημεν ἀπὸ τὸ ἐπίσημον ἀνακοινωθὲν τοῦ Πατριαρχείου Κων/λεως τὴν μετάβασι τοῦ Πατριάρχου εἰς τὸ Μαρόκον προκειμένου νὰ μετάσχη εἰς διεθνῆ πολιτικοκοινωνικοοικονομικὴν συνδιάσκεψι. Τὸ ἀνακοινωθὲν ἐπιχαίρει ὅτι ὁ Πατριάρχης ἐπελέγη «ὡς ὁ μόνος ἐκπρόσωπος ἐκ τοῦ θρησκευτικοῦ κόσμου» καὶ μάλιστα «κατόπιν προσκλήσεως τοῦ Ἐντιμ. κ. Thierry de Montbrial, Προέδρου τοῦ Ἱδρύματος IFRI (Institut Francais de Relations Internationales)».
Ἐνημερώνουμε ὅτι ὁ κ. Montbrial ὑπῆρξε μέλος τῆς Διευθύνουσας Ἐπιτροπῆς τῶν Συνεδριάσεων τῆς Λέσχης Bilderberg διὰ 35 ἔτη, ἀπὸ τὸ 1976 ὡς τὸ 2011. Ἀνέλαβε τοιαῦτα καθήκοντα εἰς ἡλικίαν μόλις 33 ἐτῶν! Κατέχει ἐπίσης τὸν τίτλον τοῦ «Διοικητῆ» τῆς «Λεγεώνας τῆς Τιμῆς», ποὺ ἵδρυσε ὁ ἔχων σχέσεις μὲ τὴν μασωνίαν Ναπολέων Βοναπαρτης, καὶ ἔχει λάβει ποικίλας βραβεύσεις ἀπὸ κρατικὰ τάγματα τῶν γαλλικῶν καὶ ἄλλων κυβερνήσεων. Μήπως διὰ τοῦτο συνοδεύει τὸν Πατριάρχην ὁ Σέβ. Γαλλίας;
Τὸ 2008, ὄντας μέλος τῆς λέσχης, ὁ κ. Montbrial ἵδρυσε τὴν Παγκόσμιαν Διάσκεψι Πολιτικῆς (WPC). Ἡ ἐτήσια συνάντησι αὐτῆς τῆς Διασκέψεως ἀσχολεῖται μὲ….
ζητήματα παγκοσμίου διακυβερνήσεως καὶ συγκεντρώνει πολιτικούς, οἰκονομικοὺς καὶ κοινωνικοὺς ἡγέτες. Ἐργάζεται μάλιστα κυρίως πρὸς τὴν κατεύθυνσι τῆς ἀναπτύξεως διεθνοῦς διακυβερνήσεως, ποὺ ἐπικεντρώνει τὸ ἐνδιαφέρον τῆς βεβαίως εἰς τὴν οἰκονομικὴν σφαίραν.
Τὴν μαρτυρίαν τῆς Ὀρθοδοξίας θὰ δώση ὁ Πατριάρχης εἰς τὴν… Bilderberg; Πῶς ἀποδέχεται νὰ εὑρίσκεται εἰς αὐτὸ τὸ φόρουμ μαζὶ μὲ τὸν Πρωθυπουργὸν τῆς Ἀλβανίας κ. Edi Rama, ὅταν ἡ κατάστασις εἰς τὴν Β. Ἤπειρον εἶναι τεταμένη;

Is Lebanon over-represented at the World Policy Conference?

3.11.2017

by Juli Choquet

The annual World Policy Congress is taking place in Marrakech, Morocco. This year the expertise of Lebanon will be honoured with Riad Salamé the central bank governor in front of a prestigious decision makers community around the Mediterranean.

Today is the 10th edition of the World Policy Conference organised by the French International Relation Institute (IFRI). Indeed Lebanon is playing a central role in the Syrian crisis. With a shy economic growth recovery of 2% by 2017, Lebanon is one of the focal points of the regional power.
The IFRI is ranked as the 3rd most powerful think tank in the world. This year prestigious guess are invited as Jean Yves Le Drian the current French Foreign Minister, Miguel Angel Moratinos previous Spanish Foreign Minister, Joschka Fischer previous German Foreign Minister or the Constantinople Archbishop Bartholomee the First. Many ambassadors, ministers, academics and intellectuals will come to Rabat, Morocco this weekend to debates into workshops on « Finance and Economy » and on « Middle east Tendencies ».

Riad Salamé the Lebanese Central Bank Governor will be the speaker at the workshops on « Finance and Economy ». Jihad Azour the previous Finance Minister of Lebanon will participate in the workshop as an economist. Indeed Jihad Azour is today the director of the Middle East and Central Asia department of the International Monetary Fund. Riad Tabet one of the best Lebanese Businessman is coming to share his own experience on economy and trade as well as Samir Nasr, the founder of the ECE: an Economic Research Center making recommendations.
We can note down the presence of Meir Sheetrit an Israeli MP (Member of Parliament) born in Morocco who was Minister into many governments until 2009.
Lebanese personalities appear today as the key understanding of the economic issue that the Middle East is going through.

MARRAKECH ABRITE LA 10E ÉDITION DU WPC

3.11.17

Par Ayoub Naîm
Les Eco.ma

Grand-messe de la gouvernance mondiale, le World Policy Conference se tient du 3 au 5 novembre à Marrakech. L’Afrique a été un point saillant de la rencontre avec notamment un discours du roi Mohammed VI mettant en avant le positionnement du continent dans le cadre de l’effort de gouvernance mondiale.

D’Évian à Marrakech, 10 ans du WPC, voici ce qu’indique la grande pancarte affichée à l’entrée de l’Hôtel Four Seasons à Marrakech où se tient du 3 au 5 novembre la 10e édition du World Poliy Conference (WPC). Ce grand événement qui réunit annuellement les grands responsables, chefs d’État et décideurs du monde politique et économique, pose pied pour la 3e fois dans la ville ocre après les éditions 2009 et 2010, cette dernière édition se tient dans un contexte géopolitique, économique et civilisationnel tendu. La montée des nationalismes, le retour à une sorte de protectionnisme commercial, le raffermissement des extrémismes religieux et la montée en puissance de la Chine sont autant de nouveaux défis.

La cérémonie d’ouverture de cet événement d’envergure internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du souverain, Yassir Zenagui. Le roi Mohammed VI a affirmé que l’ère d’une Afrique passive qui pâtit de son environnement complexe est dépassée. Une Afrique qui s’engage et se substitue à une Afrique qui subit. «Le continent se dirige résolument vers la prospérité ; il se transforme rapidement selon son propre modèle et des partenariats aujourd’hui très diversifiés. Ainsi se dessine une Afrique des alternatives et non pas des contraintes».

Dans ce sens, le roi Mohammed VI a d’abord insisté sur l’importance du développement économique et humain du continent africain. Le souverain a notamment mis l’accent sur l’importance du développement et de la valorisation agricole dans les pays d’Afrique. Le double défi étant d’assurer l’autosuffisance et la sécurité alimentaire tout en réussissant la transformation industrielle.

Concernant ce point, le roi Mohammed VI a insisté sur l’importance de l’innovation et de la formation comme clés de voûte pour l’émergence du continent. Sur le plan de la gouvernance mondiale, le souverain a insisté sur l’importance de faire entendre la voix du continent sur l’échiquier mondial.

«Je suis persuadé qu’en étant soudée, solide et pragmatique, l’Afrique pourra se positionner dans un tel processus. À cet égard, Je relève avec satisfaction la volonté commune d’aboutir à une plus grande intégration entre pays africains». La rencontre a également permis d’explorer dans le cadre de ses ateliers l’état de la gouvernance, le climat des affaires et les opportunités d’investissements sur le continent.

Cette rencontre qui offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux, contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité.

Cette conférence offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays. Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur «L’avenir de l’Europe du Sud-Est», «Investir en Afrique», «Tendances au Moyen-Orient», «L’économie mondiale», «L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump», «L’Union européenne et le monde», «Le développement de l’Afrique», en plus de 4 ateliers sur «Finance et économie», «Énergie et climat», «La Chine» et «la Russie dans vingt ans».

El Aynaoui DG d’OCP Policy Center : Nous avons besoin d’une COP de la confiance

3.11.17

Par Nawfal Laarabi
L’intelligence de l’information

En marge de la 10ème édition de la World Policy Conference, organisée du 3 au 5 novembre à Marrakech, Karim El Aynaoui, Directeur Général d’OCP Policy Center, s’est confié à The Economist.

Nos partenaires historiques trop occupés par leurs problèmes internes

Interviewé par John Andrews éditorialiste pour The Economist, Karim El Aynaoui, Directeur Général d’OCP Policy Center, qui participait aux travaux de la World Policy Conference, a déclaré que le secret de la réussite de la Chine, en termes d’investissements en Afrique, résidait dans la capacité de Pékin à comprendre les besoins et les problématiques des pays africains y compris les pays à faibles revenus. Tandis que les partenaires historiques du continent, en l’occurrence les Etats-Unis et l’Europe, occupés par leurs propres problèmes se font distancés année après année.

Nous avons besoin d’une COP de la confiance

Face aux changements majeurs que connait le Monde, l’élection de Donald Trump, le Brexit et l’émergence de la Chine en tant que puissance économique, Karim El Aynaoui a proposé de tenir un événement mondial, une sorte de COP pour faire réinstaller la confiance dans le monde.

L’Afrique et la transition climatique, les clés de la croissance mondiale

Selon le Directeur Général d’OCP Policy Center, l’Afrique et la transition climatique constituent des sources formidables de développement de l’économie mondiale, surtout pour l’Europe. Une croissance qui a pour condition l’intégration de l’Afrique dans la chaîne mondiale de création de valeur et le sérieux quant à un investissement massif dans le continent.

Emmanuel Macron : «L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année»

3.11.17

Par Le Matin

L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année, a souligné, vendredi à Marrakech, le Président français, Emmanuel Macron, dans un message aux participants à la World Policy Conference (WPC). «L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain», a indiqué le Président Macron dans ce message lu par l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François
Girault.

M. Macron a appelé à «réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables». «Les innombrables défis de court terme auxquels fait face le monde n’iront qu’en se multipliant si nous ne traitons pas les problèmes de fond», a averti le Président français en passant en revue les principaux défis que le monde se doit de relever. Il s’agit en premier lieu du développement pour lequel le Président français a fixé l’objectif de consacrer 0,55% du revenu national français d’ici cinq ans, en prêtant une attention particulière à l’efficacité de l’aide : plus d’innovations, d’intelligence, de partenariats locaux et une plus grande responsabilité sur le terrain. Dans ce cadre, le Président français a relevé que l’Alliance pour le Sahel, que la France a lancée avec l’Union européenne, la Banque mondiale et le PNUD, est un exemple de cette exigence renforcée. «Le deuxième défi est celui de l’éducation et de la santé», a poursuivi M. Macron, qui a appelé la communauté internationale à être au rendez-vous en février 2018 à Dakar pour la reconstitution du partenariat mondial pour l’éducation que la France coprésidera avec le Sénégal. Le Président français a aussi appelé à redoubler d’efforts en faveur de la santé, à l’heure où des maladies qu’on croyait oubliées, comme la peste, sont revenues. M. Macron a fait remarquer que le troisième défi est celui du climat, «pour lequel la France et le Maroc se sont mobilisés successivement, avec le succès de la COP 21 à Paris puis de la COP 22 à Marrakech». «Le combat n’est pas gagné pour autant, et j’essaierai de mobiliser la communauté internationale le mois prochain à Paris autour de solutions concrètes en mobilisant les financements publics et privés», a dit M. Macron.

Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la dixième édition de la World Policy Conference offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Cette rencontre internationale de grande envergure contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs. Elle offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays. Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur «L’avenir de l’Europe du Sud-Est», «Investir en Afrique», «Tendances au Moyen-Orient», «L’économie mondiale», «L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump», «L’Union européenne et le monde», «le développement de l’Afrique», en plus de 4 ateliers sur «Finance et économie», «Énergie et climat», «La Chine» et «la Russie dans vingt ans». La cérémonie d’ouverture de cet événement a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, Yassir Znagui.

Dans un message aux participants à la réunion annuelle de la «World Policy Conference», qui tient sa dixième édition à Marrakech

3.11.17

Par Le Matin

S.M. le Roi souligne l’impératif de reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique

La cérémonie d’ouverture de cet événement d’envergure internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.

Cette rencontre, qui offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux, contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Cette conférence offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur  »L’avenir de l’Europe du Sud-Est »,  »Investir en Afrique »,  »Tendances au Moyen-Orient »,  »L’économie mondiale »,  »L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump »,  »L’Union européenne et le monde »,  »le développement de l’Afrique », en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

LE MESSAGE DU ROI MOHAMMED VI AUX PARTICIPANTS DE LA «WORLD POLICY CONFERENCE»

3.11.17

Par Le360 (avec MAP)

Le roi Mohammed VI a adressé un message aux participants à la 10e édition de la «World Policy Conference» qui a entamé ses travaux vendredi 3 novembre à Marrakech.

Voici le texte intégral du message royal dont lecture a été donnée par le conseiller du souverain, Yassir Znagui.

‘’Louanges à Dieu, Que la prière et la paix soient sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons, Excellences,

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Il m’est agréable de m’adresser aux participants à la réunion annuelle de la «World Policy Conference», qui tient sa dixième édition, à Marrakech.

Placée sous Notre Haut Patronage, cette importante rencontre dans la ville ocre offre, à d’éminentes personnalités issues d’horizons divers, l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Elle contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité.

La réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif permettra, sans nul doute, l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement de nos pays.

Les avancées indéniables et reconnues de l’Afrique ne sont pas passées inaperçues et ont été suivies avec un intérêt croissant par la Communauté internationale.

Certes, la voie vers la prospérité est un processus complexe et de longue haleine. Néanmoins, les grandes aspirations des citoyens, notamment africains, ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes de développement humain et économique inclusifs qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Africain convaincu, Je plaiderai donc, une nouvelle fois, pour l’accompagnement de cette Afrique qui a su se forger sa propre destinée, à la faveur de réformes structurelles audacieuses engagées, à moyen et long termes, dans de multiples secteurs.

Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles.

Il s’agira notamment, de renforcer le fonctionnement des institutions, de conforter la bonne gouvernance et d’améliorer substantiellement la qualité de l’utilisation des fonds publics.

Par ailleurs, la richesse de l’Afrique en capital humain constitue, aujourd’hui, une opportunité unique pour son développement. Participant pleinement à une transformation économique vertueuse du Continent, la jeunesse africaine, loin de constituer un handicap, s’avère un atout majeur.

Aussi l’élaboration et la mise en œuvre de politiques judicieuses en matière d’éducation, de formation professionnelle et de santé, permettront-elles une meilleure insertion de ces jeunes dans le tissu socio-économique de nos pays. Ces initiatives se traduiront par une croissance accrue, inclusive et soutenue, qui engendrera création d’emplois et augmentation de productivité.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Notre Continent regorge également d’énormes ressources naturelles qu’il importe de valoriser pleinement.

Dans ce sens, la transformation du secteur agricole, la mise en place de passerelles et de synergies avec son pendant industriel permettront également de créer des emplois.

La transformation de l’agriculture africaine devra s’opérer à tous les niveaux, de la production primaire à la valorisation agro-industrielle. Elle permettra de mieux exploiter le potentiel agricole considérable de notre Continent, en l’occurrence ses terres arables, et de pallier les difficultés socio-économiques subies par les acteurs de ce secteur, difficultés liées notamment à une productivité relativement faible.

Cela nous conduit à évoquer le concept de «Révolution verte». Cette révolution verte que nous souhaitons repose sur le renouvellement profond des technologies, des modes de production, adapté au contexte africain et au changement climatique.

Je suis heureux de voir que les engagements pris par le Maroc, en vue d’accélérer la croissance agricole et de réaliser un développement durable en Afrique, contribuent utilement à satisfaire, à l’échelle continentale, les besoins alimentaires de tous les Africains.

L’industrie africaine, quant à elle, manque encore de compétitivité. Ses deux principaux défis sont le développement d’activités innovantes et la formation d’une main-d’œuvre qualifiée.

En même temps que l’investissement privé, des formes nouvelles de financement et de partenariats doivent graduellement se développer afin de favoriser la multiplication de projets porteurs de transformation et d’accélérer leur rythme d’exécution.

Enfin, nous ne pouvons ignorer qu’il est urgent de régler définitivement et avec pragmatisme le manque d’infrastructures sur notre Continent. Nous savons tous que là où sont établis des routes, des connections et des réseaux, le développement passe et la précarité disparaît.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique. A la lumière des récents développements et des avancées reconnues du Continent, il est primordial que notre Continent soit au centre d’un échiquier mondial redessiné et qu’il se fasse entendre sur la scène internationale.

L’Afrique est ouverte à des partenariats multidimensionnels couvrant les domaines institutionnels et politiques, économiques, sociaux et environnementaux, aussi bien que les sphères liées à la prévention de la radicalisation et à la lutte contre le terrorisme.

En conjuguant le potentiel de la coopération Nord-Sud et les expériences des uns et des autres, les décideurs peuvent construire une coopération plus solide, plus réaliste et surtout plus équitable. C’est en ce sens qu’un partenariat Nord-Sud rénové prend toute sa mesure.

Je suis persuadé que, en étant soudée, solide et pragmatique, l’Afrique pourra se positionner dans un tel processus. A cet égard, Je relève, avec satisfaction, la volonté commune d’aboutir à une plus grande intégration entre pays africains.

Cette intégration nécessite que l’ensemble des intervenants, publics et privés, se saisissent avec pragmatisme de toutes les opportunités qu’ils répondent solidairement aux défis et aux menaces.

Mesdames, Messieurs,

Aujourd’hui, l’ère d’une Afrique passive qui pâtit de son environnement complexe est dépassée. Une Afrique qui s’engage se substitue à une Afrique qui subit.

A cet égard, les potentialités et les atouts du Continent sont mieux exploités et appréhendés quand une croissance à forte intensité rejaillit sur l’ensemble de la population.

Le Continent se dirige résolument vers la prospérité; il se transforme rapidement selon son propre modèle et des partenariats aujourd’hui très diversifiés. Ainsi se dessine une Afrique des alternatives et non pas des contraintes.

Néanmoins, pour préparer le futur des jeunes générations africaines, les efforts doivent être canalisés et les objectifs arrêtés fermement poursuivis.

Au-delà des partenariats traditionnels, Sud-Sud ou Nord-Sud, toujours plus nombreux et plus dynamiques, Je vous invite à réfléchir à de nouveaux cadres d’échanges et de partenariats, au service d’un meilleur avenir à nos populations.

Je vous remercie ».

Macron : L’ouverture du Maroc sur le monde se renforce chaque année

3.11.17

Par La Nouvelle Tribune

L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique se renforce chaque année, a souligné, vendredi à Marrakech, le président français, M. Emmanuel Macron, dans un message aux participants à la World Policy Conference (WPC).

« L’ouverture du Maroc sur le monde, notamment l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain », a indiqué le Président Macron dans ce message lu par l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault.

M. Macron a appelé à « réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables ».

« Les innombrables défis de court terme auxquels fait face le monde, n’iront qu’en se multipliant si nous ne traitons pas les problèmes de fond », a averti le président français en passant en revue les principaux défis que le monde se doit de relever.

Il s’agit en premier lieu du développement pour lequel le président français a fixé l’objectif de consacrer 0,55% du revenu national français d’ici cinq ans, en prêtant une attention particulière à l’efficacité de l’aide : plus d’innovations, d’intelligence, de partenariats locaux et une plus grande responsabilité sur le terrain.
Dans ce cadre, le président français a relevé que l’Alliance pour le Sahel, que la France a lancée avec l’Union européenne, la Banque mondiale et le PNUD, est un exemple de cette exigence renforcée.

« Le deuxième défi est celui de l’éducation et de la santé », a poursuivi M. Macron, qui a appelé la communauté internationale à être au rendez-vous en février 2018 à Dakar pour la reconstitution du partenariat mondial pour l’éducation que la France coprésidera avec le Sénégal.

Le président français a appelé aussi à redoubler d’efforts en faveur de la santé, à l’heure où des maladies qu’on croyait oubliées comme la peste, sont revenues.

M. Macron a fait remarquer que le troisième défi est celui du climat, « pour lequel la France et le Maroc se sont mobilisés successivement, avec le succès de la COP21 à Paris puis de la COP22 à Marrakech ». « Le combat n’est pas gagné pour autant, et j’essaierai de mobiliser la communauté internationale le mois prochain à Paris autour de solutions concrètes en mobilisant les financements publics et privés », a dit M. Macron.

La 10ème édition de la World Policy Conference, offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Cette rencontre internationale de grande envergure contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Elle offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur »L’avenir de l’Europe du Sud-Est », »Investir en Afrique », »Tendances au Moyen-Orient », »L’économie mondiale », »L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump », »L’Union européenne et le monde », »le développement de l’Afrique », en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

LNT avec Map

10è WPC : Pour le Roi Mohammed VI, « l’ère d’une Afrique passive est dépassée »

3.11.17

Par La Nouvelle Tribune

Les travaux de la 10e édition de la World Policy Conference (WPC) se sont ouverts, vendredi à Marrakech, en présence d’éminentes personnalités mondiales issues d’horizons divers.

La cérémonie d’ouverture de cet événement internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.

Le Roi Mohammed VI y déclare que « cette importante rencontre dans la ville ocre offre, à d’éminentes personnalités issues d’horizons divers, l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Elle contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité ».

« Les avancées indéniables et reconnues de l’Afrique ne sont pas passées inaperçues et ont été suivies avec un intérêt croissant par la Communauté internationale », ajoute-t-il, reconnaissant toutefois que « la voie vers la prospérité est un processus complexe et de longue haleine. »

« Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles. Il s’agira notamment, de renforcer le fonctionnement des institutions, de conforter la bonne gouvernance et d’améliorer substantiellement la qualité de l’utilisation des fonds publics », avance le Roi. Il considère également que « la richesse de l’Afrique en capital humain constitue, aujourd’hui, une opportunité unique pour son développement », à travers « l’élaboration et la mise en œuvre de politiques judicieuses en matière d’éducation, de formation professionnelle et de santé ».

Au niveau de la production agricole, le Roi indique que « la transformation de l’agriculture africaine devra s’opérer à tous les niveaux, de la production primaire à la valorisation agro-industrielle. Elle permettra de mieux exploiter le potentiel agricole considérable de notre continent, en l’occurrence ses terres arables, et de pallier les difficultés socio-économiques subies par les acteurs de ce secteur, difficultés liées notamment à une productivité relativement faible », évoquant le concept de «Révolution verte ». « Cette révolution verte que nous souhaitons repose sur le renouvellement profond des technologies, des modes de production, adapté au contexte africain et au changement climatique », précise-t-il.

« L’industrie africaine, quant à elle, manque encore de compétitivité. Ses deux principaux défis sont le développement d’activités innovantes et la formation d’une main-d’œuvre qualifiée », a-t-il déploré, ajoutant qu’ »en même temps que l’investissement privé, des formes nouvelles de financement et de partenariats doivent graduellement se développer afin de favoriser la multiplication de projets porteurs de transformation et d’accélérer leur rythme d’exécution ». Il a également évoqué le « manque d’infrastructures ».

« Il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique. Aujourd’hui, l’ère d’une Afrique passive qui pâtit de son environnement complexe est dépassée. Une Afrique qui s’engage se substitue à une Afrique qui subit », a conclu le Roi Mohammed VI.

Ouverture à Marrakech des travaux de la World Policy Conference

3.11.17

Par L’économiste.com

Les travaux de la 10e édition de la World Policy Conference (WPC), un événement placé sous le patronage royale, se sont ouverts, aujourd’hui à Marrakech, en présence de personnalités mondiales issues d’horizons divers. La cérémonie d’ouverture de cet événement internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Roi, Yassir Znagui. Cette rencontre offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux, contribue à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur  »L’avenir de l’Europe du Sud-Est »,  »Investir en Afrique »,  »Tendances au Moyen-Orient »,  »L’économie mondiale »,  »L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump »,  »L’Union européenne et le monde »,  »le développement de l’Afrique », en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

Message du Président de la République à la World Policy Conference à Marrakech

3.11.2017
Site de l’Ambassade de France à Rabat

Message du Président de la République, Emmanuel Macron, aux participants à la 10ème édition de la World Policy Conference Lu par S.E.M. Jean-François Girault, Ambassadeur de France au Royaume du Maroc

Je salue tous les participants à la World Policy Conference, qui fête cette année son dixième anniversaire, et félicite son Président Thierry de Montbrial pour avoir établi, dans le paysage international, ce forum francophone qui permet de débattre, sans exclusive, des principaux défis de notre temps.
J’adresse également des salutations amicales aux autorités marocaines, qui sont des partenaires solides dans cette entreprise, puisque c’est la troisième fois que la WPC se déroule au Maroc, sous le Haut patronage du Roi. L’ouverture du Maroc sur le monde, et notamment à l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain.
Je pourrais facilement faire mien l’objectif de la WPC – réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables – car c’est bien dans ce sens que j’ai voulu agir au cours des premiers mois de mon mandat.
Je me suis bien sûr consacré aux urgences, en réunissant les protagonistes de la crise en Libye, par exemple, ou encore en accueillant à Paris, le 28 août dernier, les dirigeants africains et européens les plus directement concernés par les flux migratoires sur la route de la Méditerranée centrale.
Mais ces innombrables défis de court terme n’iront qu’en se multipliant si nous ne traitons pas les problèmes de fond, si nous n’essayons pas de relever les défis de long terme. J’en mentionnerai trois :
• Celui du développement, pour lequel j’ai fixé l’objectif de consacrer 0,55% de notre revenu national d’ici cinq ans, en prêtant une attention particulière à l’efficacité de notre aide : plus d’innovations, d’intelligence, de partenariats locaux, et une plus grande responsabilité sur le terrain. Je voudrais que l’Alliance pour le Sahel, que nous avons lancée avec l’Union européenne, la banque mondiale et le PNUD, soit un exemple de cette exigence renforcée.
• Celui de l’éducation et de la santé, que les crises aigues que nous traversons ne doivent pas nous faire perdre de vue. J’appelle la communauté internationale à être au rendez-vous en février 2018 à Dakar pour la reconstitution du partenariat mondial pour l’éducation que la France coprésidera avec le Sénégal. Je l’appelle aussi à redoubler d’efforts en faveur de la santé, à l’heure où l’on reparle, dans la région de l’océan Indien, de maladies qu’on croyait oubliées comme la peste.
• Troisième défi, celui du climat, pour lequel la France et le Maroc se sont mobilisés successivement, avec le succès de la COP21 à Paris en 2015 puis de la COP22 à Marrakech l’an dernier. Ne nous y trompons pas : le combat n’est pas gagné pour autant, et j’essaierai de mobiliser la communauté internationale le mois prochain à Paris autour de solutions concrètes en mobilisant les financements publics et privés.
Pour tous ces défis, nous devons prêter attention aux outils qui sont les nôtres, aux règles et aux institutions qui nous permettent de repousser la faim, la maladie, l’ignorance et la guerre. Le multilatéralisme est un bien précieux, aujourd’hui menacé, et je compte sur chacun d’entre vous pour défendre ce bien public mondial.
Je sais combien les participants à la World Policy Conference, qui viennent des cinq continents, y sont attachés. Je sais qu’ils partagent ces objectifs de répondre à la fois à des défis géopolitiques pressants et à des enjeux de plus long terme, de façon coopérative et efficace. C’est pourquoi je souhaite que vous me teniez au courant de vos délibérations et me fassiez part de vos recommandations.
Je souhaite que le dialogue international sur l’organisation de notre planète se poursuive, et je sais pouvoir compter sur la World Policy Conference pour produire de meilleures idées, de meilleures politiques, et avancer le débat.
Heureux anniversaire à la WPC pour ses dix ans : elle fait œuvre utile.

WPC : Débat mondial à Marrakech, d’éminentes personnalités présentes

3.11.17

Par Infomédiaire Maroc

Les travaux de la 10ème édition de la World Policy Conference (WPC), un événement placé sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, se sont ouverts, ce vendredi à Marrakech, en présence d’éminentes personnalités mondiales issues d’horizons divers. La cérémonie d’ouverture de cet événement d’envergure internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, Yassir Znagui.

Cette rencontre, qui offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux, contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur ”L’avenir de l’Europe du Sud-Est”, ”Investir en Afrique”, ”Tendances au Moyen-Orient », ”L’économie mondiale”, ”L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump”, ”L’Union européenne et le monde”, ”le développement de l’Afrique”…

Rédaction Infomédiaire

Le Roi Mohammed VI : «Une Afrique qui s’engage se substitue à une Afrique qui subit»

3.11.17

Par financenews

Le Roi Mohammed VI a souligné l’impératif de reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique.

«A la lumière des récents développements et des avancées reconnues du Continent, il est primordial que notre Continent soit au centre d’un échiquier mondial redessiné et qu’il se fasse entendre sur la scène internationale», a affirmé le Roi dans un message aux participants à la réunion annuelle de la World Policy Conference, qui tient sa dixième édition, à Marrakech.

L’Afrique est ouverte à des partenariats multidimensionnels couvrant les domaines institutionnels et politiques, économiques, sociaux et environnementaux, aussi bien que les sphères liées à la prévention de la radicalisation et à la lutte contre le terrorisme, a fait observer le Souverain, soulignant qu’en conjuguant le potentiel de la coopération Nord-Sud et les expériences des uns et des autres, les décideurs peuvent construire une coopération plus solide, plus réaliste et surtout plus équitable.

Le Roi, qui s’est dit persuadé que, en étant soudée, solide et pragmatique, l’Afrique pourra se positionner dans un tel processus, a fait part de sa satisfaction de la volonté commune d’aboutir à une plus grande intégration entre pays africains. Cette intégration, a précisé le Souverain, nécessite que l’ensemble des intervenants, publics et privés se saisissent avec pragmatisme de toutes les opportunités et qu’ils répondent solidairement aux défis et aux menaces.

Notant que l’ère d’une Afrique passive qui pâtit de son environnement complexe est dépassée, le Souverain a relevé qu’une Afrique qui s’engage se substitue à une Afrique qui subit, et que les potentialités et les atouts du Continent sont mieux exploités et appréhendés quand une croissance à forte intensité rejaillit sur l’ensemble de la population.

Le Roi s’est dit en outre convaincu que le continent se dirige résolument vers la prospérité et se transforme rapidement selon son propre modèle, notant toutefois que pour préparer le futur des jeunes générations africaines, les efforts doivent être canalisés et les objectifs arrêtés fermement poursuivis.

«Au-delà des partenariats traditionnels, Sud-Sud ou Nord-Sud, toujours plus nombreux et plus dynamiques, Je vous invite à réfléchir à de nouveaux cadres d’échanges et de partenariats, au service d’un meilleur avenir à nos populations», a appelé le Roi dans ce message.

Faisant remarquer que les avancées indéniables et reconnues de l’Afrique ne sont pas passées inaperçues et ont été suivies avec un intérêt croissant par la Communauté internationale, le Roi Mohammed VI a insisté sur le fait que la voie vers la prospérité est un processus complexe et de longue haleine et que les grandes aspirations des citoyens, notamment africains, ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes de développement humain et économique inclusifs qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale.

Dans ce contexte, le Souverain, en tant qu’africain convaincu, a plaidé une nouvelle fois pour l’accompagnement de cette Afrique qui a su se forger sa propre destinée, à la faveur de réformes structurelles audacieuses engagées, à moyen et long termes, dans de multiples secteurs.

«Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles», a souligné le Souverain, ajoutant qu’il est aussi question de renforcer le fonctionnement des institutions, de conforter la bonne gouvernance et d’améliorer substantiellement la qualité de l’utilisation des fonds publics.

Le message royal note également que la richesse de l’Afrique en capital humain constitue, aujourd’hui, une opportunité unique pour son développement et relève que la jeunesse africaine participe pleinement à une transformation économique vertueuse du Continent, et doit de ce fait être perçu comme un atout majeur du continent. Le Roi a insisté à cet égard sur l’importance de l’élaboration et la mise en œuvre de politiques judicieuses en matière d’éducation, de formation professionnelle et de santé, de nature permettre une meilleure insertion de jeunes dans le tissu socio-économique, notant que ces initiatives se traduiront par une croissance accrue, inclusive et soutenue, qui engendrera création d’emplois et augmentation de productivité.

Le Roi a également souligné l’impératif de valoriser pleinement les ressources naturelles du continent et œuvre pour la transformation du secteur agricole, et la mise en place de passerelles et de synergies avec son pendant industriel en vue de créer des emplois.

«La transformation de l’agriculture africaine devra s’opérer à tous les niveaux, de la production primaire à la valorisation agro-industrielle. Elle permettra de mieux exploiter le potentiel agricole considérable de notre Continent, en l’occurrence ses terres arables, et de pallier les difficultés socio-économiques subies par les acteurs de ce secteur, difficultés liées notamment à une productivité relativement faible», a expliqué le Souverain.

Le Roi a évoqué aussi les aspirations des Africains à une «révolution verte», soulignant que ce souhait repose sur le renouvellement profond des technologies, des modes de production, adapté au contexte africain et au changement climatique.

A cet égard, le Souverain s’est dit heureux de voir que les engagements pris par le Maroc, en vue d’accélérer la croissance agricole et de réaliser un développement durable en Afrique, contribuent utilement à satisfaire, à l’échelle continentale, les besoins alimentaires de tous les Africains.

Le Roi a relevé, d’autre part, que l’industrie africaine manque encore de compétitivité, notant que ses deux principaux défis sont le développement d’activités innovantes et la formation d’une main-d’œuvre qualifiée.

En même temps que l’investissement privé, a souligné le Souverain, des formes nouvelles de financement et de partenariats doivent graduellement se développer afin de favoriser la multiplication de projets porteurs de transformation et d’accélérer leur rythme d’exécution.

Et de conclure qu’il est urgent de régler définitivement et avec pragmatisme le manque d’infrastructures sur le continent africain, relevant que là où sont établis des routes, des connections et des réseaux, le développement passe et la précarité disparaît.

(MAP)

OUVERTURE À MARRAKECH DES TRAVAUX DE LA 10È ÉDITION DE LA WORLD POLICY CONFERENCE

3.11.17

Par Events And Logistics

Marrakech – Les travaux de la 10e édition de la World Policy Conference (WPC), un événement placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se sont ouverts, vendredi à Marrakech, en présence d’éminentes personnalités mondiales issues d’horizons divers.

La cérémonie d’ouverture de cet événement d’envergure internationale a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.

Cette rencontre, qui offre l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux, contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité, souligne-t-on du côté des organisateurs.
Cette conférence offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays.

Au programme de cette conférence figurent pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur ”L’avenir de l’Europe du Sud-Est”, ”Investir en Afrique”, ”Tendances au Moyen-Orient », ”L’économie mondiale”, ”L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump”, ”L’Union européenne et le monde”, ”le développement de l’Afrique”, en plus de 4 ateliers sur « Finance et économie », « Energie et climat », « La Chine » et « la Russie dans vingt ans ».

Posted by Events And Logistics
On 3 novembre 2017

SM el Rey dirige un mensaje a los participantes en la 10ª edición de la “World Policy Conference”

3.11.17

Par Embajada del Reino de Marruecos en Madrid

Marrakech – SM el Rey Mohammed VI dirigió un mensaje a los participantes en la 10ª edición de la “World Policy Conference” (WPC), que ha iniciado sus trabajos, hoy viernes en Marrakech.

He aquí el texto íntegro del mensaje Real cuya lectura ha sido dada por el Consejero del Soberano, Yassir Znagui.

“Loor a Dios, la oración y el saludo sean sobre nuestro señor enviado de Dios, su familia y compañeros
Excelencias, Señoras y Señores,

Me es grato dirigirme a los participantes en la reunión anual de la «World Policy Conference», cuya segunda edición se celebra en Marraquech.

Este importante encuentro, colocado bajo Nuestro Alto Patrocinio, en esta ciudad ocre, constituye para las eminentes personalidades, procedentes de diferentes horizontes, la oportunidad de debatir grandes apuestas regionales e internacionales. De igual modo, va a contribuir a la mejora de la gobernanza en sus dimensiones de reflexión, decisión y control, con el objetivo de promover un mundo más abierto y más respetuoso hacia la diversidad.

La profunda reflexión, llevada a cabo en el marco de un debate constructivo, va a permitir, sin lugar a dudas, la aparición de ideas nuevas, así como de soluciones susceptibles de mejorar aún más el modelo de desarrollo de nuestros países.

Los demostrados y nada desdeñables avances de África, no han pasado desapercibidos, sino que han sido seguidos por la comunidad internacional con un creciente interés.

En efecto, el camino hacia la prosperidad es un proceso complejo y de larga duración. No obstante, las grandes ambiciones de todos los ciudadanos especialmente africanos, sólo se pueden materializar a través de programas inclusivos de desarrollo humano y económico, enmarcados dentro de una dimensión regional o continental.

Excelencias, Señoras y Señores,

En tanto que africano convencido, y con el fin de acompañar este continente africano que ha sabido forjarse su propio destino, defenderé de nuevo las audaces reformas estructurales que han sido lanzadas, a medio y largo plazo en múltiples sectores.

Así pues, es nuestro deber promover estrategias innovadoras y políticas ambiciosas, fundadas sobre los éxitos ya conseguidos, e inspirarse de iniciativas mundiales logradas, adaptándolas a la diversidad de nuestras realidades sociales, económicas y culturales.

Se trata sobre todo de reforzar el funcionamiento de las instituciones, consolidar la buena gobernanza y mejorar sustancialmente la calidad de la utilización de los fondos públicos.

Por otra parte, el capital humano que representa una riqueza de África, constituye, en el día de hoy, una oportunidad única para su desarrollo. La juventud africana, que participa plenamente en una virtuosa transformación económica del continente, se perfila como una importante baza, y de ningún modo como un obstáculo.

En este sentido, la elaboración e implementación de políticas juiciosas en materias como la educación, la formación profesional y la sanidad, van a hacer posible una mejor inserción de estos jóvenes en el tejido socioeconómico de nuestros países. Tales iniciativas serán traducidas en un importante crecimiento, inclusivo y sostenido, que engendrará empleo y mayor productividad.

Excelencias, Señoras y Señores,

Nuestro continente rebosa igualmente de enormes recursos naturales que hay que aprovechar plenamente.
Efectivamente, la transformación del sector agrícola, el establecimiento de puentes y sinergias relacionadas con el ámbito industrial, darán lugar también a la creación de empleo.

La transformación de la agricultura africana habrá de operarse en todos los niveles, desde la producción primaria hasta la valoración agroindustrial, permitiendo una mejor explotación del considerable potencial agrícola de nuestro continente, a saber, sus tierras cultivables, así como paliar las dificultades socioeconómicas padecidas por los actores de este sector, unas dificultades ligadas sobre todo a una productividad relativamente débil.

Esto nos lleva a evocar el concepto de «Revolución verde». Esta deseada revolución verde, estriba sobre la renovación profunda de las tecnologías y de los modos de producción, adaptándose al contexto africano y al cambio climático.

Me alegra ver que los compromisos contraídos por Marruecos, con vistas a acelerar el crecimiento agrícola y realizar un desarrollo sostenible en África, contribuyen útilmente, a escala continental, a satisfacer las necesidades alimentarias de todos los africanos.

La industria africana, en cambio, carece todavía de competitividad. Sus dos principales desafíos residen en el desarrollo de actividades innovadoras y la formación de mano de obra cualificada.

Paralelamente a la inversión privada, nuevas formas de financiación y cooperación han de desarrollarse gradualmente a fin de favorecer la multiplicación de proyectos portadores de transformación, acelerando su ritmo de ejecución.

Finalmente, no podemos ignorar la urgente necesidad de resolver definitivamente y con pragmatismo la falta de infraestructuras en nuestro continente. Todos sabemos que el desarrollo se instala y la precariedad desaparece, donde hay carreteras, conexiones y redes.

Excelencias, Señoras, Señores,

Ha llegado la hora para reconfigurar las prioridades estratégicas de la comunidad internacional, reconsiderando la aportación de África. A la luz de los recientes desarrollos y reconocidos avances del continente, se hace necesario que nuestro continente esté en el centro de un mapa mundial redibujado y que se haga escuchar en la escena internacional.

África se abre ante partenariados multidimensionales que abarcan los dominios institucional, político, económico, social y medioambiental, así como a las esferas relacionadas con la prevención de la radicalización y la lucha contra el terrorismo.

Conjugando el potencial de la cooperación Norte-Sur y las experiencias de unos y otros, los decisores pueden construir una cooperación más sólida, más realista y sobre todo más equitativa. En esta dirección, un renovado partenariado Norte-Sur cobra todo su sentido.

Estoy persuadido de que un África unida, sólida y pragmática, podrá posicionarse en el seno de tal proceso. En este sentido, quiero destacar con satisfacción la voluntad común de lograr una mayor integración entre países africanos.

Tal integración requiere que el conjunto de los intervinientes, tanto públicos como privados, aprovechen con pragmatismo todas las oportunidades y respondan solidariamente a los desafíos y amenazas.

Señoras, Señores,
La era de un África pasiva marcada por un entorno complejo ha quedado atrás. Hoy tenemos un África comprometida que viene a sustituir a un África que padece.

En este sentido, las potencialidades y las bazas del continente son mejor explotadas y cernidas, cuando un crecimiento intenso alcanza al conjunto de la población.

El continente se dirige resueltamente hacia la prosperidad, experimentando rápidas mutaciones, adoptando un modelo propio y abriéndose sobre una pléyade de partenariados actuales. De este modo, se va configurando un continente africano de alternativas y no de limitaciones.

Sin embrago, para preparar el futuro de las jóvenes generaciones africanas, los esfuerzos han de ser canalizados y los objetivos marcados, firmemente continuados.

Más allá de los partenariados tradicionales, Sur-Sur o Norte-Sur, cada vez más numerosos y dinámicos, les invito a reflexionar en torno a nuevos marcos de intercambio y cooperación, al servicio de un futuro mejor para nuestras poblaciones.

Muchas gracias”.

MAP

ECUMENICAL PATRIARCH SPOKE AT THE WORLD POLICY CONFERENCE IN MARRAKECH

3.11.17
by Ecumenical Patriarchat Permanent Delegation to the World Council of Churches

Ecumenical Patriarch Bartholomew took part in the tenth edition of the World Policy Conference in Marrakech (Marocco) on 3-5 November 2017. One should note that he is the only world religious leader to have been invited to speak at this important event. The World Policy Conference (WPC), launched by the Institut Français de Relations Internationales (IFRI) at the end of 2007, is the first effort at a systematic assessment of the organisation of world governance that would respond to the realities of the 21st century. It brings together top-level decision-makers, researchers and opinion leaders.

Key ideas of the WPC are that the world, in its political and economic dimensions, is an interdependent system in need of coherent governance; that states, as the major political units, have a collective responsibility to shape this “global system”; that globalisation has contributed to a proliferation of international-level non-state actors (companies, market operators, NGOs…); good governance requires close co-operation among these actors and the states, structured according to their fields of activity; that good governance also requires that the weight of the largest states does not overwhelm the smaller ones, whose voices must be heard; and that at this beginning of the twenty-first century, the world is subject to an unprecedented rate of change, with equally unprecedented speed and complexity. The tools of governance must therefore be capable of adaptation, at the pace of rapidly changing and often unpredictable circumstances.

In his address, Ecumenical Patriarch Bartholomew stressed that “the legitimacy of religions today depends on their clear attitude towards the protection of human freedom and dignity as founding principles in the establishment of peace. No challenge, be it personal or international, will find a solution in solitude and isolation. We need each other because we are beings of relationship, beings of communion who, as we get closer, become real actors of peace.” “True peace is not achieved by the force of arms, but only by the love that does not seek its interest” said the Patriarch.

World Policy Conference : pour une biodiversité de la globalisation

3.11.17

Par BADYA KHALID

La conférence annuelle se poursuit jusqu’au 05 novembre 2017.
La 10ème édition de la World Policy Conference (WPC) s’est ouvert ce vendredi 03 novembre 2017 à Marrakech.

Jusqu’au 05 novembre, un gotha venu de tous les horizons géographiques, politiques, religieux et culturels aspire à contribuer, par le dialogue, l’échange d’expériences et de connaissances, à l’éclosion d’une biodiversité de la globalisation. Dans son allocution d’ouverture, Thierry de Montbrial, président et fondateur de la WPC, a évoqué l’état d’esprit du lancement de la conférence annuelle en 2008, à savoir « l’objectif de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des nations ». L’occasion aussi pour le fondateur de la World Policy Conference de faire le bilan d’une décennie d’activité assez morose, marquée par la faillite de Lehman Brothers et la crise des subprimes en passant par le printemps arabe. Thierry de Montbrial n’a pas manqué d’épingler « les politiques désastreuses inspirées de l’idéologie néoconservatrice américaine qui n’ont abouti qu’au chaos, à intensification et à l’expansion géographique du fléau du terrorisme islamique ».

La cérémonie d’ouverture de cet événement mondial a été également marquée par le message royal adressé aux participants, dont la lecture a été donnée par Yassir Zenagui, conseiller du Souverain. Dans son message, le Souverain a tenu à souligner l’importance de cette rencontre qui offre « l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux et contribue à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité ». SM le roi a fait valoir à cet égard le rôle d’un débat constructif dans l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement de nos pays. « Certes, la voie vers la prospérité est un processus complexe et de longue haleine. Néanmoins, les grandes aspirations des citoyens, notamment africains, ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes de développement humain et économique inclusifs qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale », a fait savoir le Souverain.

LE MESSAGE DU ROI MOHAMMED VI AUX PARTICIPANTS DE LA «WORLD POLICY CONFERENCE»

3.11.17

Par Business Kech

Le roi Mohammed VI a adressé un message aux participants à la 10e édition de la «World Policy Conference» qui a entamé ses travaux vendredi 3 novembre à Marrakech.

Voici le texte intégral du message royal dont lecture a été donnée par le conseiller du souverain, Yassir Znagui.

‘’Louanges à Dieu, Que la prière et la paix soient sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons, Excellences,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Il m’est agréable de m’adresser aux participants à la réunion annuelle de la «World Policy Conference», qui tient sa dixième édition, à Marrakech.

Placée sous Notre Haut Patronage, cette importante rencontre dans la ville ocre offre, à d’éminentes personnalités issues d’horizons divers, l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Elle contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité.

La réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif permettra, sans nul doute, l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement de nos pays.

Les avancées indéniables et reconnues de l’Afrique ne sont pas passées inaperçues et ont été suivies avec un intérêt croissant par la Communauté internationale.

Certes, la voie vers la prospérité est un processus complexe et de longue haleine. Néanmoins, les grandes aspirations des citoyens, notamment africains, ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes de développement humain et économique inclusifs qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
Africain convaincu, Je plaiderai donc, une nouvelle fois, pour l’accompagnement de cette Afrique qui a su se forger sa propre destinée, à la faveur de réformes structurelles audacieuses engagées, à moyen et long termes, dans de multiples secteurs.

Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles.

Il s’agira notamment, de renforcer le fonctionnement des institutions, de conforter la bonne gouvernance et d’améliorer substantiellement la qualité de l’utilisation des fonds publics.

Par ailleurs, la richesse de l’Afrique en capital humain constitue, aujourd’hui, une opportunité unique pour son développement. Participant pleinement à une transformation économique vertueuse du Continent, la jeunesse africaine, loin de constituer un handicap, s’avère un atout majeur.

Aussi l’élaboration et la mise en œuvre de politiques judicieuses en matière d’éducation, de formation professionnelle et de santé, permettront-elles une meilleure insertion de ces jeunes dans le tissu socio-économique de nos pays. Ces initiatives se traduiront par une croissance accrue, inclusive et soutenue, qui engendrera création d’emplois et augmentation de productivité.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
Notre Continent regorge également d’énormes ressources naturelles qu’il importe de valoriser pleinement.

Dans ce sens, la transformation du secteur agricole, la mise en place de passerelles et de synergies avec son pendant industriel permettront également de créer des emplois.

La transformation de l’agriculture africaine devra s’opérer à tous les niveaux, de la production primaire à la valorisation agro-industrielle. Elle permettra de mieux exploiter le potentiel agricole considérable de notre Continent, en l’occurrence ses terres arables, et de pallier les difficultés socio-économiques subies par les acteurs de ce secteur, difficultés liées notamment à une productivité relativement faible.

Cela nous conduit à évoquer le concept de «Révolution verte». Cette révolution verte que nous souhaitons repose sur le renouvellement profond des technologies, des modes de production, adapté au contexte africain et au changement climatique.

Je suis heureux de voir que les engagements pris par le Maroc, en vue d’accélérer la croissance agricole et de réaliser un développement durable en Afrique, contribuent utilement à satisfaire, à l’échelle continentale, les besoins alimentaires de tous les Africains.

L’industrie africaine, quant à elle, manque encore de compétitivité. Ses deux principaux défis sont le développement d’activités innovantes et la formation d’une main-d’œuvre qualifiée.

En même temps que l’investissement privé, des formes nouvelles de financement et de partenariats doivent graduellement se développer afin de favoriser la multiplication de projets porteurs de transformation et d’accélérer leur rythme d’exécution.

Enfin, nous ne pouvons ignorer qu’il est urgent de régler définitivement et avec pragmatisme le manque d’infrastructures sur notre Continent. Nous savons tous que là où sont établis des routes, des connections et des réseaux, le développement passe et la précarité disparaît.

Excellences, Mesdames, Messieurs,
Il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique. A la lumière des récents développements et des avancées reconnues du Continent, il est primordial que notre Continent soit au centre d’un échiquier mondial redessiné et qu’il se fasse entendre sur la scène internationale.

L’Afrique est ouverte à des partenariats multidimensionnels couvrant les domaines institutionnels et politiques, économiques, sociaux et environnementaux, aussi bien que les sphères liées à la prévention de la radicalisation et à la lutte contre le terrorisme.

En conjuguant le potentiel de la coopération Nord-Sud et les expériences des uns et des autres, les décideurs peuvent construire une coopération plus solide, plus réaliste et surtout plus équitable. C’est en ce sens qu’un partenariat Nord-Sud rénové prend toute sa mesure.

Je suis persuadé que, en étant soudée, solide et pragmatique, l’Afrique pourra se positionner dans un tel processus. A cet égard, Je relève, avec satisfaction, la volonté commune d’aboutir à une plus grande intégration entre pays africains.

Cette intégration nécessite que l’ensemble des intervenants, publics et privés, se saisissent avec pragmatisme de toutes les opportunités qu’ils répondent solidairement aux défis et aux menaces.
Mesdames, Messieurs,
Aujourd’hui, l’ère d’une Afrique passive qui pâtit de son environnement complexe est dépassée. Une Afrique qui s’engage se substitue à une Afrique qui subit.

A cet égard, les potentialités et les atouts du Continent sont mieux exploités et appréhendés quand une croissance à forte intensité rejaillit sur l’ensemble de la population.

Le Continent se dirige résolument vers la prospérité; il se transforme rapidement selon son propre modèle et des partenariats aujourd’hui très diversifiés. Ainsi se dessine une Afrique des alternatives et non pas des contraintes.

Néanmoins, pour préparer le futur des jeunes générations africaines, les efforts doivent être canalisés et les objectifs arrêtés fermement poursuivis.

Au-delà des partenariats traditionnels, Sud-Sud ou Nord-Sud, toujours plus nombreux et plus dynamiques, Je vous invite à réfléchir à de nouveaux cadres d’échanges et de partenariats, au service d’un meilleur avenir à nos populations.

Je vous remercie”.

Cooperation, economic reforms key of European prospects of Western Balkans

3.11.2017

By Government of the Republic of Serbia

Belgrade/Marrakech, 3 Nov 2017 – Prime Minister Ana Brnabic participated today at the first plenary session of the World Policy Conference (WPC), which is taking place in Marrakesh, Morocco, on 3-5 November.

Brnabic, along with Albanian Prime Minister Edi Rama, who also participated in the panel, spoke with Thierry de Montbrial, the founder and chairman of the World Policy Conference, about the challenges that the Western Balkans and Southeast Europe are facing, as well as their common future in the EU.

The prime ministers of Serbia and Albania concluded that the Western Balkan region, despite the political, economic and social challenges it faces, must focus on building good relations, stability and progress.

Serbia is strongly committed to regional cooperation and economic integration, because the economy is a key driver of all integration processes and the further development of all countries in the region, Brnabic pointed out.

Kosovo and the unilaterally declared independence, which Serbia does not recognise, remains a point of disagreement between Serbia and Albania. Brnabic and Rama agreed though that there are a number of topics about which there is consensus and cooperation.

At the panel it was emphasised that the path of cooperation and reconciliation, which after more than six decades was initiated by Aleksandar Vucic and Edi Rama, is an example of responsible politics and positive changes. Serbia is deeply committed to this process and the deepening of cooperation and understanding with Albania.

Although we do not agree on the issue of unilaterally proclaimed independence of Kosovo, we do our best not to affect the constructiveness of our relations and the dialogue we have established, Brnabic pointed out at the panel.

Serbia has always firmly advocated the respect for international law and standards in international politics, as we have also always said that Pandora’s box will be opened if the one-sided declared independence of Kosovo is accepted, the Prime Minister stated.

She added that international law is here to ensure a more stable, predictable and safer world order, and certainly a more stable and secure Europe.

Brnabic stated that regardless of differences, Serbia will always first take care of the quality of life of all its citizens and their security, and that is why we are conducting an open dialogue with Pristina in order to solve the most important issues for citizens by mutual agreement between the two sides.

Speaking about the foreign policy priorities of Serbia, the Prime Minister stressed that EU membership is a key foreign policy goal of Serbia, adding that the reforms that Serbia is pursuing on the road to the EU should show not only our commitment to the European path, but above all improve the quality of life of all our citizens.

The Prime Minister recalled that Serbia has opened 10 chapters in the negotiations with the EU, and that the government of Serbia will continue on the European path to responsibly implement political and economic reforms.

Just as the region of the Western Balkans needs the EU, the EU also needs the region because without a stable region there is no stability in the EU either, she said, concluding that Serbia will continue to build relations that lead us all together in the future and provide better living conditions and a higher standard and quality of life to all citizens.

Guinée : Koureissy Condé invité au forum mondial du Maroc

2.11.2017
by NABY CHERIF

Dr Sékou Kouréissy Condé président d’African Crisis Group (ACG) et de la Convention des acteurs non étatiques de Guinée (CANEG) est invité à un forum au Marrakech (Maroc).
C’est selon un communiqué de la CANEG en date du 1er novembre 2017. Au Maroc, du 3 au 5 novembre prochain, Dr. Sékou Koureissy Condé participera au titre de Représentant de la société civile africaine, au Forum Mondial pour la Gouvernance (World Policy Conference). Il s’agit de « la 10é édition de la conférence mondiale sur la gouvernance dont la session d’ouverture sera présidée par le ministre des affaires étrangères de la France et le Président de la Serbie. »
Au programme de cette rencontre internationale, plus de 300 invités composés d’hommes politiques, de leaders d’opinions, d’hommes d’affaires venant de par le monde.
Au cours de ce forum, Dr Sekou Kouréissy Condé va faire une communication sur le« Rôle des organisations de la société civile africaine dans la prévention des Conflits et la préservation de la sécurité humaine en Afrique ».

Saïd Mouline

Directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique. Diplômé de l’Institut National Polytechnique et de l’Université de Pennsylvanie, il a été Président de la Commission Energie, Climat et Economie verte de la Confédération Générale des Entreprises Marocaines. Il a été conseiller du Président de l’OCP et a travaillé au sein du Cabinet du Ministre de l’énergie et des mines et a conseillé des organisations telles que la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, la Banque BMCE, la Banque mondiale et le PNUD. Il a également été responsable des partenariats public-privé au comité de la COP 22. Il a également été président de l’Association méditerranéenne des agences nationales pour la maîtrise de l’énergie.

L’Agence française de Développement augmentera ses engagements

2.11.17

Par Khadija MASMOUDI
L’économiste.com

Remy Rioux, Directeur général de l’Agence française de Développement, en visite au Maroc depuis hier mercredi 1er novembre, est également président de l’International Development Finance Club pour un mandat de deux ans. L’IDFC rassemble les 23 principales banques de développement dont les engagements annuels s’élèvent à plus de 630 milliards de dollars. «C’est une force nouvelle, aux côtés des Nations Unies et des banques multilatérales de développement, pour financer le développement et le climat», indique le patron de l’AFD.

– L’Economiste: Dans les secteurs que vous accompagnez au Maroc, quels sont ceux qui donnent le meilleur répondant?

– Remy Rioux: Le Maroc est le pays où l’Agence française de Développement investit le plus. C’est le premier bénéficiaire de nos financements avec des engagements cumulés de près de 6 milliards d’euros depuis le démarrage de nos activités en 1992. Le Maroc est aussi le premier bénéficiaire de l’effort financier de l’Etat français dans la région et le premier bénéficiaire des versements de l’AFD dans le monde pour la période 2008-2016. Nous avons avec le Maroc une relation dense, riche et diversifiée, à l’image de la cinquantaine de projets en cours d’exécution actuellement dans le Royaume.

Notre stratégie est claire: favoriser une croissance inclusive et durable. Nous intervenons dans des secteurs aussi variés que les transports sobres en carbone, l’eau et l’assainissement, les villes durables, l’agriculture, l’éducation et la formation professionnelle. Avec des impacts très concrets. Nos financements ont notamment contribué à développer des écosystèmes créateurs d’emplois avec des taux d’insertion de plus de 95%. En matière d’énergie propre, nous appuyons la mise en œuvre du Plan solaire marocain, Noor Ouarzazate hier et Noor Midelt demain, un modèle de renommée internationale en matière de transition énergétique.

– En matière de financement du développement, l’AFD n’est plus en terrain conquis avec l’arrivée de nouveaux bailleurs de fonds publics comme la Chine notamment. Comment vivez-vous cette concurrence?

– Aujourd’hui, le Maroc fait face à de nombreux défis et l’arrivée de nouveaux bailleurs de fonds publics est une très bonne nouvelle. C’est le signal d’une mobilisation pour soutenir le Maroc dans son développement. La mobilisation collective entre dans une dynamique nouvelle. Nous le voyons dans la communauté du développement. De nouveaux acteurs, de nouvelles coalitions, pour préserver nos intérêts-communs le climat, le lien social, la jeunesse, l’égalité femmes-hommes. Le monde est devenu polylatéral. Entre le multilatéral et le bilatéral, de nouvelles plateformes d’action se créent pour accélérer l’action collective. L’AFD a d’ailleurs pris la tête de l’International Development Finance Club, un réseau de 23 des principales banques de développement du Nord et du Sud. Parmi elles, la China Development Bank, justement, mais aussi nos amis de la CDG marocaine, les banques africaines BOAD et DBSA (Afrique du Sud), la brésilienne BNDES, la latino-américaine CAF, ou encore la JICA nippone. Les engagements annuels totaux de ce club s’élèvent déjà à plus de 630 milliards de dollars. Notre priorité «climat» est forte et ancienne – près de 100 milliards de dollars y sont consacrés, provenant du Sud et du Nord. C’est une force nouvelle, aux côtés des Nations Unies et des banques multilatérales de développement, pour financer le développement et le climat.

– Le Maroc est confronté à un enjeu majeur: la création d’emplois. Comment s’assurer d’une meilleure allocation des ressources?

– L’insertion des jeunes dans la société marocaine constitue un défi majeur. Plus d’inclusion, c’est plus d’emplois. Notre premier objectif opérationnel au Maroc consiste à valoriser et protéger le capital humain de manière à favoriser son adéquation avec les besoins des acteurs économiques et en particulier des entreprises créatrices d’emplois, qu’elles soient des grandes entreprises ou des TPME. En matière de formation professionnelle, depuis 1999, nous avons appuyé 25 centres dans 12 secteurs d’activité qui font aujourd’hui la reconnaissance internationale du Maroc (aéronautique, automobile, énergies renouvelables…).

Le développement, c’est d’abord l’éducation. C’est la priorité du Président de la République, Emmanuel Macron. Cette année, une convention de financement de prêt de 80 millions d’euros a été signée au mois de juin pour accompagner la stratégie éducative du Royaume dans ses aspects de renforcement des langues, en particulier le français, et de développement des baccalauréats professionnels.

– Qu’elles proviennent de l’AFD ou d’autres partenaires du Maroc, les aides au développement n’arrivent pas à corriger les disparités: inégalités sociales, chômage des jeunes, crise du système éducatif. Comment l’expliquez-vous?

– L’aide publique au développement est l’un des instruments du financement du développement. C’est un formidable levier pour attirer tous les investisseurs, publics et privés, autour de la table et réaliser des politiques publiques plus durables et inclusives, au profit des plus vulnérables. Mais ce sont évidemment d’abord les politiques publiques et les ressources domestiques qui contribuent au développement. L’aide publique au développement mondiale s’est élevée à près de 150 milliards de dollars en 2016, alors que les ressources fiscales des pays en développement représentent déjà 7.000 milliards de dollars. L’enjeu du développement, c’est à la fois de s’assurer que les 150 milliards sont bien utilisés et que l’on en mesure les impacts pour les populations. Mais il faut aussi augmenter la mobilisation des ressources domestiques et influer pour que celles-ci soient également dépensées efficacement et au bénéfice des citoyens. C’est aussi le message des Objectifs de Développement durable: plus d’action collective, plus de responsabilité, plus de solidarité pour rendre notre monde véritablement commun.

– Comment prendre en compte les défis climatiques et environnementaux pour inventer de nouvelles dynamiques de croissance?

– Le dérèglement climatique nous impose de nous réinventer et d’innover. Le mix énergétique est, par exemple, un sujet central avec une décroissance des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. La transition vers des modèles de développement bas-carbone est un choix politique. C’est pourquoi notre chef économiste Gaël Giraud et ses équipes en ce moment à l’AFD un modèle macroéconomique climato-compatible, baptisé Gemmes, pour offrir un outil de dialogue des politiques publiques. Le climat, ce sont aussi des opportunités concrètes. Dans le cas des tramways de Casablanca et de Rabat-Salé, nos financements ont cherché à améliorer la cohésion sociale et l’environnement urbain en fournissant un moyen de transport très peu émetteur utilisé par plus de 100.000 personnes pour leurs trajets quotidiens. Ainsi, dans chaque secteur, il est intéressant de penser le développement durable comme une opportunité économique.

– Allez-vous revoir à la hausse le montant de vos engagements au Maroc?

– Oui, grâce à l’augmentation de nos fonds propres, nous allons pouvoir passer dès cette année à 400 millions d’euros d’engagements nouveaux par an. Cette capacité renouvelée permettra à l’AFD d’intensifier sa coopération dans le cadre de sa nouvelle stratégie pays, autour de la valorisation et de la protection du capital humain, de la cohésion sociale, de l’attractivité du territoire et de la réduction des disparités spatiales, des transitions énergétiques et écologiques, en particulier de l’adaptation au changement climatique. L’AFD continuera ainsi à appuyer le Maroc sur ces sujets centraux en portant une attention particulière à l’ancrage local dans le cadre de la Régionalisation avancée, et à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous souhaitons également accompagner le Royaume dans ses projets dans toute l’Afrique.

Tous les projets compatibles avec l’Accord de Paris
En 2017, l’AFD va dépasser pour la première fois le cap des 10 milliards d’euros d’engagements avec plus de 600 projets de développement. Ses engagements sont en forte hausse pour atteindre des flux annuels de près de 13 milliards à l’horizon 2020.

L’Agence intervient dans de nombreux secteurs (énergies, éducation, santé, agriculture, environnement). Elle compte 85 bureaux dans le monde, des projets dans plus de 100 pays. Elle travaille non seulement avec les Etats, mais aussi avec les collectivités, les entreprises et la société civile du Sud.

Ses priorités sont l’Afrique, toute l’Afrique, le lien social, la jeunesse et son éducation, l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, et bien sûr le climat. «50% de nos financements ont un bénéfice pour le climat. Ce chiffre s’élève à 65% au Maroc pour la période 2011-2017. Nous allons aller plus loin et rendre 100% de nos projets compatibles avec l’Accord de Paris -autrement dit, accompagner des trajectoires de développement bas-carbone à long terme de chacun de nos pays d’intervention», souligne Remy Rioux, Directeur général de l’AFD.

Propos recueillis par Khadija MASMOUDI