Jean-Louis Bourlanges: «Ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’UE, ce sont les Européens eux-mêmes»

ENTRETIEN – Président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le député MoDem a siégé au Parlement européen de 1989 à 2007. Il répond aux attaques formulées contre l’Union européenne depuis trente ans. Selon lui, la guerre en Ukraine change la donne et remet l’enjeu de la puissance, que les 27 refusaient d’assumer, au centre des préoccupations. Il espère qu’elle sera l’occasion de forger une Europe authentiquement politique.

LE FIGARO. – Il y a trente ans, un référendum autorisait la ratification par la France du traité de Maastricht. Rétrospectivement, quel regard jetez-vous sur la campagne intense qui agita la France cette année-là? Le clivage entre «France du non» et «France du oui» ne se retrouve-t-il pas aujourd’hui dans l’opposition entre le bloc macroniste et le bloc populiste?

Jean-Louis BOURLANGES. – La fortune de l’idée européenne est indexée sur le niveau de menace extérieure pesant sur le continent. Le traité de Maastricht a été porté par les derniers développements de la guerre froide mais sa signature a coïncidé avec un brutal retournement de la conjoncture internationale. Démobilisés par leur victoire, les peuples se sont mis à ressentir la construction européenne comme une contrainte de moins en moins nécessaire.

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