ANALYSE – Il semble que le président russe ait omis de préparer un plan B cohérent en cas d’échec de son armée dans la soumission de l’armée ukrainienne.
Après vingt-deux ans d’un pouvoir sans partage à la tête de la Russie, Vladimir Poutine ne semble plus totalement en phase avec la réalité. Vendredi 30 septembre, dans une cérémonie grandiose organisée sur la place Rouge à Moscou, le président russe célébrait l’annexion à la Russie de quatre régions (oblasts) ukrainiennes. Mais, au même moment, face à une offensive éclair ukrainienne, l’armée russe s’enfuyait de la ville de Lyman (20.000 habitants avant la guerre), un nœud ferroviaire stratégique situé dans l’oblast de Donetsk, l’un des quatre prétendument annexés. Dans les stratégies d’extension territoriale des empires, le contrôle précédait normalement l’annexion. Dans son allocution du 30 septembre, Poutine a innové, en inventant l’annexion sans contrôle…
L’article écrit par Renaud Girard est à retrouver dans le FigaroVox.