CHRONIQUE – Le prix de l’énergie est devenu la principale angoisse des dirigeants d’entreprise. Pour Philippe Chalmin, ces hausses de coût seront répercutées, entraînant la plupart des pays d’Europe dans la stagflation, voire pire pour certains…
Ce sont les derniers jours de l’automne, un automne chaud que commencent à balayer les premiers frimas. Alors que la nuit tombe dès le milieu de l’après-midi, on aime à rentrer dans le confort chaleureux d’un foyer. Chaleur ? C’est bien là que le bât blesse tant la chaleur est chère aujourd’hui et le sera encore plus demain.
Les quelques dernières semaines nous avaient offert un peu de répit : un bel été indien tout d’abord et donc une demande plus faible de gaz et d’électricité pour le chauffage. Malgré la guerre en Ukraine, les réserves de gaz en Europe se sont remplies au point d’avoir dans bien des pays atteint le maximum de leur capacité. Oh, certes, cela a eu un coût et il a fallu payer le gaz norvégien ou russe, les gaz naturels liquéfiés américain ou qatari à des prix équivalents en réalité entre 200 dollars ou 300 dollars le baril de pétrole. Depuis peu, les cours du gaz en Europe ont donné l’illusion de la détente. Mais à y regarder de près, celle-ci n’affecte que le marché à très court terme, les livraisons du lendemain.
Retrouvez la chronique de Philippe Chalmin, publiée le 22 novembre, sur le site des Échos.