Peut-on arrêter la guerre des tarifs douaniers entre Washington et Pékin?

OPINION. La World Policy Conference tenait sa 12e conférence à Marrakech. Notre chroniqueur François Nordmann en relate les principales conclusions

La 12e édition de la World Policy Conference, que préside Thierry de Montbrial et qui vient de se terminer à Marrakech, s’est penchée sur la situation de la Chine. La rivalité entre les géants américain et chinois structure de plus en plus les relations internationales. Allons-nous vers un monde de nouveau binaire, comme au temps de la guerre froide? La tendance demeure à l’affrontement en dépit de signes de détente partielle ou provisoire. Est-il encore possible de l’enrayer? L’Europe peut-elle encore échapper au sort que lui prédit l’ancien premier ministre italien Enrico Letta en cas de désunion persistante: devenir dans dix ans soit une colonie chinoise soit une colonie américaine?

Ralentissement chinois

Pour ce qui est de la Chine, Xi Jinping, le président chinois, cherche à consolider l’emprise du Parti communiste dans la sphère politique, économique, militaire et technologique et à pérenniser son pouvoir personnel. Kevin Rudd, l’ancien premier ministre australien qui est un fin connaisseur de ce pays, souligne que le dirigeant actuel ne croit pas en l’efficacité du marché: le parti doit l’encadrer. Il privilégie les entreprises d’Etat et se méfie du secteur privé, qui finirait par gagner trop d’influence politique. Ce modèle économique rompt avec la ligne suivie depuis Deng Xiaoping et les investisseurs privés hésitent à agir dans un contexte moins favorable que naguère. Ce serait l’une des causes du ralentissement de l’économie, que la guerre commerciale avec les Etats-Unis a encore aggravé. […] suite réservée aux abonnés

Lire l’article sur Le Temps