WPC 2019: Le Maghreb vit des mutations structurelles porteuses d’espoir (M. Mezouar)

12.10.2019

2M.ma

Les mutations majeures et structurelles que connaît le Maghreb sont porteuses d’espoir, a souligné, samedi à Marrakech, le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar.

Les transformations politiques et socio-économiques que vit actuellement la région du Maghreb témoignent de sa prise de conscience de son rôle central et de son importance en tant que levier de croissance et acteur de changement, a affirmé M. Mezouar, qui s’exprimait lors d’une session plénière sous le thème “Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine” dans le cadre de la 12ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Il a, dans ce sens, soutenu que le Maroc s’est fortement engagé depuis longtemps dans une politique d’ouverture et de démocratisation pour favoriser l’intégration de l’espace maghrébin, à l’image de la contribution très positive du Royaume à la conclusion de l’accord de Skhirate afin de faire sortir la Libye de sa crise.

Le président de la CGEM, qui s’est dit très optimiste quant à l’avenir du Maghreb, a estimé qu’un Maghreb “reconstitué” va contribuer non seulement à son propre développement mais aussi à la résolution des crises mondiales, vu sa position géostratégique, ses potentialités et ses atouts.

Il a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler la communauté internationale à faire confiance à l’Afrique qui jouit d’un énorme potentiel encore non exploitable.

  1. Mezaouar a, aussi, mis en avant l’expérience pionnière du Maroc en matière des énergies renouvelables et l’engagement infaillible du Royaume, très tôt, en faveur de l’environnement et du développement durable.

Le Maroc est “bien outillé” pour les investissements dans les énergies renouvelables et dispose d’un climat des affaires très favorable en conformité avec le contexte et les exigences internationaux, s’est-il félicité.

  1. Mezouar a, d’autre part, plaidé pour la promotion du partenariat Chine-Afrique au service d’un développement commun et d’une coopération “gagnant-gagnant” mutuellement bénéfique, tout en encourageant les entreprises chinoises à investir davantage dans le développement de l’activité économique des pays du Continent.

Il a, en outre, évoqué le nouvel ordre mondial et la montée en puissance de la Chine, saluant la vision du géant asiatique pour l’Afrique et son engagement dans les partenariats “Sud-Sud”.

De son côté, le ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Ethiopie, Arkebe Oqubay, a souligné que la Chine, cette superpuissance mondiale, est entrain de changer les règles du jeu et les paramètres du nouvel ordre international.

Les pays africains très touchés et influencés par ces changements sont appelés à coopérer davantage avec la Chine, a-t-il estimé.

“Changement climatique, crise économique, problèmes sécuritaires, question migratoire, les pays développés et ceux en voie de développement partagent les mêmes défis et sont confrontés aux mêmes contraintes et enjeux, d’où la nécessité de travailler de concert et d’agir ensemble”, a-t-il soutenu.

Quand aux autres intervenants, ils ont jeté la lumière sur les potentialités économiques de l’Afrique et les opportunités d’investissement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques dans un contexte mondial marqué par la montée en puissance de la Chine.

Ils ont également évoqué plusieurs questions liées notamment au protectionnisme, aux guerres commerciales, aux problèmes de fiscalité, aux rapports de force et à la macro-économie.

La 12ème édition de la World Policy Conference (WPC) s’est ouverte, samedi à Marrakech, avec la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des quatre coins du monde.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette Conférence a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, ce qui suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque Nation.

Elle offre également un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant de développer des liens durables.

Les travaux de cette 12ème édition porteront sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation.

Seront également abordés les thèmes suivants: l’Europe, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Afrique et notamment l’Afrique du Nord et de l’Ouest, les nouvelles tendances de politiques étrangères en Asie de l’Est, et bien d’autres sujets.

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World Policy Conference: Mezouar esquisse le modèle de développement

12.10.2019

Mouhamet Ndiongue, Panorama Post

En marge de la session plénière: Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine, à la 12èm édition du World Policy Conference, Salaheddine Mezouar, président de la CGEM a évoqué deux sujets majeurs d’ordre géopolitique et économique. Le premier s’agissant de « la force de la croissance démographique et des problèmes africains avec un impact sur l’Europe. ». Le second porte sur le développement économique du Maroc dans un contexte de relations internationales de plus en plus complexes. Tout au début de ses propos, il déclare « pour nous, Etats africains, l’Europe est notre premier partenaire. L’Afrique subsaharienne est proche de l’Europe, avec toutes les difficultés et impacts qu’il y a. »

Ensuite sur le premier point, à savoir l’équation de la démographie, le président de la CGEM déclare c’est le premier grand défi de l’Afrique, car « l’Afrique est un jeune continent qui va être le premier continent de 21 èm siècle avec 2 milliards d’habitants dans une dans une perspective de 30 ans avec une demande sociale forte. ». Pour lui, l’Afrique devra compter sur elle-même, après espérer une coopération avec ses partenaires et ceci d’une manière « honnête et engagée ».

Dans le cadre de coopération internationale, « nos principaux partenaires sont naturellement les européens, c’est le continent le plus proche pour une grande partenaire de l’Afrique et quand on voit ce mouvement migratoire avec la pression qui l’accompagne, elle est orientée vers le continent européen », a fait constater M. Mezouar qui précise que « l’Europe doit comprendre qu’elle a une responsabilité par rapport à ce phénomène. ».

Sur le plan politique dont de fortes réponses sont attendues venant des leaders politiques, le président de la CGEM reste optimiste, « quand je vois les leaders africains, la seule idéologie qu’ils ont , c’est le pragmatisme, le développement  de leur pays, la croissance de leur pays, comment apporter des réponses et  c’est un atout fondamentale pour juguler les angoisses européennes». Quand à la réponse des politiques européennes sur l’immigration, il reste convaincu que la fermeture des frontières ne règle pas le problème, mais par plus de coopération, d’engagement, d’investissement, d’accompagnement, la question trouvera une solution, parce que les Européens ont aussi des intérêts  économiques mais d’autres qui sont d’ordre stratégique.

« Dans un monde d’incertitudes, il faut se faire ses propres certitudes », a déclaré M. Mezouar, précisant  que « notre certitude part de notre capacité intrinsèque dans notre pays et ont les connait : on est un pays jeune qui a fait la démonstration dans les 20 dernières années de sa capacité à se construire sa voie et son modèle »

Fraichement sorti de son panel où il a tenu en haleine l’auditoire avec un fort discours, le président de la CGEM résume, « aujourd’hui nous sommes en plein débat autour de notre modèle de développement qui est une opportunité pour toutes les composantes de notre pays de s’exprimer, parce qu’au finish les choix qui devront être arrêtés devront être des choix partagés par l’ensemble des composantes de la société marocaine. »

En attendant le nouveau modèle de développement  pour résoudre les inégalités sociales  de belles choses ont été réussies dans le royaume, mais le nouveau modèle de développent aura tout son importance notamment son apport pour « une bonne intégration, une meilleure exclusivité, une meilleure lutte contre la pauvreté, une meilleure insertion de nos jeunes , un environnement beaucoup plus dynamique… », car au demeurant «il faut qu’on oxygène notre économie, notre société pour pouvoir véritablement accélérer le rythme.», propose-t-il.

 

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ولعلو ينادي بقطب جديد في “المتوسط” لصد هيمنة الصين وأمريكا

 

Mardi 15 octobre 2019 – 19h00

Hespress

دعا فتح الله ولعلو، عضو مركز السياسات من أجل الجنوب الجديد والوزير الأسبق، إلى ضرورة خلق قطب جديد في البحر الأبيض المتوسط أمام الصين والولايات المتحدة الأمريكية؛ وذلك في تصريح أدلى به لهسبريس على هامش الجلسة الختامية لمؤتمر السياسة العالمي في دورته الثانية عشرة الأحد بمدينة مراكش.

وقال ولعلو، وهو عمدة سابق للعاصمة الرباط، إن دورة السنة الحالية من World Policy Conference كانت ناجحة لأنها قدمت قراءةً لعولمة العالم في نهاية العقد الثاني من القرن الواحد والعشرين.

وفي نظر ولعلو فإن عالم اليوم حائر لكنه في نفس الوقت متحرك ومتغير، مشيراً إلى أن “هذه القراءة تهمنا كمغاربة وأفارقة ومتوسطيين”.

ويرى ولعلو أن المنطقة المتوسطية عرفت تراجعات في السنوات العشر الأخيرة بفعل الأزمة التي مسّت أوروبا والاهتزازات التي عاشتها العديد من بلدان المنطقة.

وأكد المتحدث أنه من الأهمية بمكان أن “يتعامل الإنسان بنوع من الإرادية مع هذا الوضع، لأن عالمًا جديداً نعيشه مع التحول التكنولوجي الرهيب وبروز قطبين يتواجهان، وهما أمريكا والصين”.

ودعا ولعلو إلى العمل من أجل تقوية قطب جديد يتمحور حول البحر الأبيض المتوسط يهم الأوروبيين والمغاربيين، وشدد أيضاً على أن “القارة الأوروبية عليها أن تتصالح مع منطقتنا وأن تعترف بعطائها التاريخي والفكري للعمل على خلق قطب جديد والدفع إلى عولمة متعددة الأقطاب، أي عولمة فيها نوع من التكافؤ”.

وفكرة التكافؤ تفرض وجودها، حسب ولعلو، لأن العالم يواجه خطرين؛ الأول هو الانحباس الحراري الذي يهم العالم كله ولا يمكن أن نجد حلاً له إلا بمقاربة التكافؤ، أما الخطر الثاني فهو اللاتكافؤ في توزيع الثروات والمداخيل، وهو ما يتوجب العمل إزاءه بالدفع بنموذج تعاون مبني على الاعتراف بعطاء الآخر.

وتواجه المنطقة المتوسطة، وفق مداخلة ولعلو أمام المشاركين، أربعة تحديات يتمثل الأول في النمو الديمغرافي الكبير الذي يحمل مخاطر وفرصا في الوقت نفسه.

أما التحدي الثاني فهو مرتبط بالتغير المناخي، والثالث يتجلى في تفاقم الفوارق في العالم وداخل الدول، وهما يتطلبان العمل على تجديد الاقتصاد السياسي كي يأخذ بعين الاعتبار بُعدي البيئة والفوارق.

ويكمن التحدي الرابع في نظر ولعلو في العداوة والخصومات الجيوسياسية الجديدة، خصوصاً بسبب مسألة الماء، في عدد من مناطق القارة الإفريقية؛ ناهيك عن أسباب ثقافية ودينية، وهو ما يستوجب مواجهته بتشجيع التسامح والاعتراف.

وختم ولعلو مداخلته في المؤتمر قائلاً: “يتعين على دول الجنوب التوحد في الاتحاد المغاربي وإعطاء مصداقية لأنظمتها السياسية وإستراتيجياتها الاقتصادية لإعادة مركزيتها الضرورية من أجل عالم متوازن أكثر ومتعدد القطبية”.

وكان هذا المؤتمر افتتح السبت الماضي واستمرت أشغاله ثلاثة أيام بمشاركة عدد من الشخصيات، مثل بول كامي، رئيس رواندا، ووزراء سابقين، إضافة إلى خبراء في الاقتصاد والإعلام من كافة أنحاء المعمور.

ويعد هذا المؤتمر، الذي يعقد سنوياً من طرف منظمة WPC السويسرية، فضاءً للتفكير والحوار حول تحديات الحكامة الدولية الكبرى، عبر فتح نقاشات حول القضايا الدولية الراهنة وبحث سبل مواجهة التحديات، واستشراف الآفاق الاقتصادية والسياسية.

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خبير يربط المستقبل الأوروبيّ بالأمن والتنمية في الفضاء المغاربيّ

13.10.2019

Hespress

هسبريس ـ يوسف لخضر

لأحد 13 أكتوبر 2019 – 12:00

قال تيري دو مونتبريال، الرئيس المؤسس لمنظمة “World Policy Conference” رئيس المعهد الفرنسي للعلاقات الدولية، إن هناك حاجة ملحة لتكون أوروبا قوية أمام قوتين لهما وزن كبير في العالم، هما الصين والولايات المتحدة الأميركية.

وأضاف في افتتاح أشغال الدورة الـ 12 من مؤتمر السياسة العالمي، في مدينة مراكش، أن الوضعية الدولية مقلقة جداً لأن هناك عددا من عوامل الخطر في العالم.

وفي نظر دو مونتبريال فإن القارة الأفريقية لا تخرج عن هذا الوضع بالنظر إلى ما يقع في دول الساحل الذي يمكن أن يتطور إلى خطر أكبر، مشيراً إلى أنه من الضروري توقع أكثر الفرضيات مأساوية من أجل تجنبها.

وعن تطرق النسخة الثانية عشرة من المؤتمر لمواضيع من بينها الصين، قال دو مونتبريال إن “هذا البلد صاعدٌ وله طموح دقيق يتمثل في أن يصبح القوة الأولى عالمياً في أفق 2049، وهذا التاريخ يتزامن مع الذكرى المئوية لتأسيس جمهورية الصين”.

وأوضح أن “الصين تريد تحقيق طموحاتها على المستويات السياسية والاقتصادية والعسكرية، وهذا مترجم اليوم في تنافس قوي مع الولايات المتحدة الأمريكية”.

وفي نظر الخبير الفرنسي ذاته، يتوجب على القوى المتوسطة أن “تعي هذا الواقع الدولي من أجل التحكم في مستقبلها”، وهنا شدد على “أهمية الاتحاد الأوروبي لأن وجود أوروبا قوية يمكن أن يكون لها وزن أمام قوتين إمبرياليتين، الصين وأميركا، في تنافس مستمر بخصوص العقود المقبلة، ناهيك عن العملاقين الهند واليابان”.

واعتبر دو مونتبريال أن “أمن أوروبا يرتبط ارتباطاً وثيقاً بأمن حدودها”، وقال إنه من بين أولئك الذين يرحبون في هذا الصدد باحتمال حدوث تقارب مع روسيا.

وشدد المتحدث على أن “أمام الاتحاد الأوروبي سنوات عديدة ليصل إلى ممارسة سياسة خارجية مشتركة”، لكنه لا يرى “حاجة للانتظار طويلاً للعمل معاً لتعزيز التنمية والأمن لدى جيراننا في الجنوب، مثل بلدان المغرب الكبير والساحل، لأن مصيرها يرتبط بمصيرنا”.

وزاد دو مونتبريال قائلاً: “إذا كنا نجتمع اليوم للمرة الخامسة في المغرب، فلأننا مقتنعون بهذه الحقيقة ونرى البناء المشترك للأمن بين الشمال والجنوب بمثابة مساهمة إيجابية لفائدة المنتظم الدولي ككل”.

جدير بالذكر أن المؤتمر افتتح بمشاركة عدد من الشخصيات من عوالم السياسة والاقتصاد والإعلام، أمس السبت، بالإضافة إلى أكاديميين وخبراء وباحثين من مختلف دول العالم.

ويسعى هذا المؤتمر إلى الإسهام في حفز عالم أكثر انفتاحاً ورفاهاً وإنصافاً، من خلال التفكير في أقلمة سلمية لتنظيم العلاقات بين الدول على كافة المستويات في احترام للثقافة وللمصالح الرئيسية لكل أمة، وتتناول أشغاله، على مدى ثلاثة أيام، مواضيع تتعلق بتحديات التكنولوجيا في المجتمع والسياسة، والقوى السيبرانية، والطاقة والبيئة، بالإضافة إلى الآفاق الاقتصادية والسياسية، والتجارة.

وسيناقش المحاضرون مواضيع تتعلق بأوروبا وأمريكا اللاتينية والشرق الأوسط وإفريقيا، بالإضافة إلى التوجهات السياسية الخارجية الجديدة بشرق آسيا، والصعود القادم للصين.

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الوزير الأول الفرنسي ينادي بعولمة متوازنة ويستحضر الحسن الثاني

12.10.2019

Hespress

هسبريس – يوسف لخضر (صور: محمد السلاوي)

السبت 12 أكتوبر 2019 – 14:00

وجّه الوزير الأول الفرنسي، إدوارد فيليب، خطاباً إلى المشاركين في الدورة الثانية عشرة من الندوة الدولية حول السياسات (World Policy Conference) التي افتتحت اليوم السبت بمراكش بحضور مشاركين من مختلف دول العالم.

وتحدث الخطاب، الذي ألقته في الجلسة الافتتاحية هيلين لوغال، السفيرة الفرنسية المعينة مؤخراً في الرباط، عن التحديات التي تواجه العالم اليوم، وعن علاقات فرنسا مع المغرب.

واستعار فيليب مقولة الملك الراحل الحسن الثاني “السياسة تشبه إلى حد ما الطقس، ونحن نتقدم في طقس صاف أو طقس غائم، يتعين علينا في كل مرة اختراق غيوم المستقبل”، لبدء خطابه.

وأضاف فيليب أن النسخة 12 من “World Policy Conference” تأتي في وقت كثرت فيه الغيوم التي تخيم على مستقبلنا.

وأشار المسؤول الفرنسي إلى أن البحر الأبيض المتوسط لا يفرق بل يقرب، ليس فقط نظرا للعوامل الجغرافية والتاريخية، بل لأن الضفتين تواجهان تحديات متشابهة.

من بين هذه التحديات، ذكر فيليب، محاربة التغير المناخي الذي يؤثر أكثر على المناطق الساحلية، وضبط تدفقات الهجرة، وتشجيع نسب نمو أكثر شمولاً.

وأكد الوزير الأول الفرنسي، في خطابه، أن المغرب يلعب دوراً رئيسياً للمساعدة على مواجهة هذه التحديات بشكل جماعي.

وأورد المسؤول الفرنسي عدداً من التحديات التي تواجه العالم، من بينها الأزمات التي تهدد استقرار كوكبنا، وشدد على ضرورة معالجتها بدعم الحلول السياسية.

من أبرز هذه التحديات، حسب فيليب، نجد أزمة إيران، التي قال بخصوصها إن “أهدافنا تسعى إلى عدم امتلاك إيران لسلاح نووي أبداً، مع الحفاظ على السلام في المنطقة”.

وعلاقة بالتغير المناخي، تحدث فيليب عن ضرورة تنفيذ عاجل لالتزامات اتفاق باريس، وأن تأخذ مختلف الأجندات الدبلوماسية والتجارية بعين الاعتبار التحديات البيئية.

التحدي الثالث في نظر فيليب يتعلق بالتنمية المستدامة، حيث إن العالم على بُعد 11 سنة من تاريخ تنفيذ أجندة 2030، لكنه أكد أن الأمر يتطلب أيضاً جعل نماذجنا التنموية في خدمة خفض الفوارق، خصوصاً بين الرجال والنساء.

أما التحدي الرابع، يورد الخطاب، فيتمثل في بناء عولمة منفتحة بشكل معقول، وأن تكون مفيدة للجميع بشكل منصف أكثر من اليوم.

وأثنى المسؤول الفرنسي على الشراكة بين المغرب وفرنسا، وقال إنها مثالية وتمس مختلف الأبعاد من التنمية الاقتصادية والاجتماعية إلى الأمن والسلام والبحث والابتكار والثقافة والشباب.

وأورد فيليب أن هذه الشراكة يرافقها حوار مستمر ومثمر حول مختلف القضايا وباستحضار الانفتاح على إفريقيا، واعتبر أن ذلك مثالا على محاولة حقيقية لبناء عولمة متوازنة ومفيدة للجميع.

يذكر أن النسخة الحالية من “World Policy Conference” تستمر لثلاثة أيام في مدينة مراكش، بحضور عدد من المسؤولين والخبراء من دول أجنبية، وخصوصاً من إفريقيا، وتناقش عدداً

وينظم هذا الحدث للمرة الخامسة في المغرب من طرف “Fondation WPC“، وهي منظمة سويسرية لها صفة المنفعة العامة، ومقرها في جنيف.

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مسؤول إيفواري يرهن انضمام المغرب إلى “سيدياو” بدراسات جارية

12.10.2019

هسبريس – يوسف لخضر

السبت 12 أكتوبر 2019 – 18:00

قال أمادو غون كوليبالي، الوزير الأول الإيفواري، إن بلاده وعددا من الدول في المجموعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا (سيدياو) تدعم انضمام المغرب للمجموعة، لكن هناك مسارا من الدراسات التي ستقف بشكل دقيق على إيجابيات وسلبيات هذا الانضمام.

وأشار كوليبالي، في افتتاح النسخة الثانية عشرة من “World Policy Conference” اليوم السبت بمراكش، إلى أن القرار النهائي سيتم اتخاذه من طرف قادة دول المجموعة بناءً على ما ستخلص إليه هذه الدراسات التي ما تزال جارية.

وكان المغرب قد تقدم بطلب رسمي للانضمام بصفة “عضو كامل العضوية” في المجموعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا (سيدياو) في فبراير من سنة 2017، ولم يتم الحسم النهائي فيه إلى حد الساعة.

وأكد المسؤول الإيفواري، في حديثه أمام المشاركين في هذا المنتدى الدولي، أن “الإرادة السياسية حاضرة، لكن نرغب في دراسة عميقة للعلاقات التجارية بين المغرب ودول سيدياو، وحين الانتهاء من الدراسات سيكون لدى قادة دول المجموعة أساس معقول لاتخاذ القرار”.

وبخصوص العلاقات بين المغرب وكوت ديفوار، قال كوليبالي إنها قديمة وتتقوى حالياً تحت قيادة الملك محمد السادس والرئيس الحسن وتارا.

وأضاف قائلاً: “لدينا علاقات متعددة تشمل جميع الميادين، وهناك عدد مهم من المقاولات المغربية تشتغل في كوت ديفوار في مختلف القطاعات”.

وذكر في معرض حديثه أنه التقى مع مسؤولي ميناء طنجة المتوسط، وقال إنهم مهتمون بميناء أبيدجان من خلال رصيف خاص لتسهيل الاستيراد والتصدير بين البلدين.

وأكد كوليبالي أن البلدين يرتبطان بتعاون جنوب-جنوب مثالي جداً، وأشار إلى أن النسخة الثانية عشرة من “World Policy Conference” توفر فرصة للتفكير العميق حول تحديات إفريقيا والعالم.

وذكر أن إفريقيا تتوفر على أسس قوية لتكون إحدى الرافعات الأساسية للنمو والرخاء العالمي، فنسبة النمو فيها تفوق المتوسط الدولي حيث وصلت 3.5 في المائة سنتي 2017 و2018، ويتوقع أن تحقق 4 في المائة السنة الجارية، و4.1 في المائة سنة 2020.

لكن مع ذلك، يرى الوزير الأول الإيفواري أن هذه النسب غير كافية أمام التحديين الرئيسيين في إفريقيا اليوم، وهما خلق فرص شغل كثيرة لفائدة الشباب الذي يمثل حوالي 70 في المائة من الساكنة الإفريقية، ومحاربة الفقر.

ومن أجل النجاح في كسب هذه الرهانات، دعا المسؤول الإيفواري دول القارة إلى تنفيذ تحول هيكيلي في اقتصاداتها، وتسريع التنمية الصناعية التي ما تزال ضعيفة التنافسية.

كما يتوجب على إفريقيا، حسب المتحدث ذاته، تسريع المبادلات التجارية قارياً وإقليمياً، خصوصاً عبر تفعيل المنطقة الحرة للتجارة التي تمثل سوقاً يضم 1.2 مليار مستهلك، وبروز طبقة متوسطة تضم 800 مليون شخص.

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Fait Marquant : Le président Rwandais guest-star de la WPC de Marrakech

11.10.2019

InfoMédiaire

Le président rwandais Paul Kagame a confirmé sa présence en guest star à la World Policy Conference (WPC), prévue du 12 au 14 octobre à Marrakech, rapporte la presse rwandaise.

Pour rappel, cet évènement est coorganisé par et le Policy Center for the New South, think-tank du Groupe OCP, et l’Institut français des relations internationales (IFRI).

A lire sur InfoMédiaire

RWANDA La présence de Paul Kagame confirmée à la WPC 2019 de Marrakech

10.10.2019

Le Desk

Paul Kagame, président du Rwanda. Archives

Selon nos sources, le président rwandais Paul Kagame a confirmé sa présence en guest star à la World Policy Conference (WPC), prévue du 12 au 14 octobre à Marrakech.

Il sera le seul chef d’Etat en exercice à assister à cet événement coorganisé par et le Policy Center for the New South, le think-tank du géant des phosphates OCP et l’Institut français des relations internationales (IFRI), faisait remarquer Maghreb Confidentiel qui avait pressenti cette visite.

Depuis 2016 et dans le cadre du retour du Maroc au sein de l’Union africaine, Rabat et Kigali ont noué des relations stratégiques, Mohammed VI et Kagame ayant opéré un rapprochement stratégique couronné par des visites officielles croisées.

Kagame avait appuyé le retour du royaume dans l’Union africaine (UA). Mostafa Terrab, présent à la conférence, rappellera sans aucun doute la promesse d’implantation d’une unité de blending d’engrais au Rwanda, rappelle Maghreb Confidentiel.

Cependant, si le président rwandais avait été en 2015 la coqueluche des Medays organisées chaque année à Tanger par l’Institut Amadeus piloté par Brahim Fassi Fihri et qui compte désormais Akwa Group dans son conseil d’administration, il n’y participera pas de nouveau cette année comme il était un temps question.

Lire l’article sur Le Desk

World Policy Conference 2019 : Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly appelle à une coalition internationale contre le terrorisme au Sahel

13.10.2019

La Diplomatique Abidjan

Dans une déclaration faite le 12 octobre 2019 à Marrakech (Maroc), le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a appelé à une coalition militaire internationale robuste pour faire face au terrorisme dans le Sahel. Il intervenait à l’ouverture de la 12ème édition de la World Policy Conference.

« Concernant le terrorisme dans la zone du Sahel, il faut aller au-delà de la présence de la France et de la CEDEAO et mettre en place une vraie coalition internationale, pour avoir une intervention aussi forte qu’en Syrie », a dit Amadou Gon Coulibaly.

Selon, le Chef du gouvernement ivoirien, cela s’avère nécessaire, au moment où l’Afrique enregistre des progrès économiques depuis quelques années. Avec un taux de croissance de 3,5%, supérieur à la moyenne mondiale. Quant au taux de pauvreté extrême, il est passé, selon la Banque africaine de développement (BAD), de 57% en 1990 à 35% en 2015.

Ces progrès, a-t-il dit, sont aujourd’hui menacés ou annihilés dans certaines régions, notamment au Sahel, par le terrorisme. D’où la nécessité d’une intervention plus robuste, non seulement dans l’intérêt de l’Afrique, mais aussi dans ceux de l’Europe et du reste du monde.

Et d’ajouter que les ” succès de la coalition militaire internationale en Syrie se transforment en risques au niveau du Sahel”.

D’autre part, Amadou Gon Coulibaly a salué et encouragé le multilatéralisme dans la gestion des affaires du monde. Pour lui, le Système des Nations Unies est aujourd’hui l’expression du multilatéralisme. Car il “contribue depuis des décennies, à la promotion du commerce international, à la définition des objectifs de développement durables, à la prévention de crises et à la résolution durable de conflits.”

Et d’ajouter que ses résolutions “ainsi que sa mission de maintien de la paix, ont permis à la Côte d’Ivoire, un pays affaibli par une dizaine d’années de crises économique, politique et militaire, de relancer son développement économique et social.”

La World Policy Conference discutera du 12 au 14 octobre des questions de gouvernance mondiale, avec des thématiques comme la mondialisation, les enjeux de la technologie dans la société, les perspectives économiques, l’environnement…

Amadou Gon Coulibaly y représentait le Président de la République Alassane Ouattara.

Fondée en 2008, la World Policy Conference est un espace de réflexion sur les questions de politique internationale

Source : Primature

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World Policy Conference 2019 : la mondialisation, le multilatéralisme et le système monétaire international à l’ordre du jour à Marrakech

12.10.2019

Afrikipresse

C’est de Lyon (France), où il a pris part, du 9 au 10 octobre, à la Sixième Conférence de Reconstitution du Financement du Fonds Mondial que le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est arrivé, ce 11 octobre à Marrakech (Maroc), pour participer, du 12 au 13 octobre, à la 12ème édition de la World Policy Conference.

Le Chef du gouvernement représente le Président de la République Alassane Ouattara.

Au nombre des thématiques qui seront discutées figurent la mondialisation, les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les perspectives économiques, l’environnement et l’avenir du système monétaire international.

Amadou Gon Coulibaly devrait présenter les perspectives ivoiriennes sur les défis de la lutte contre la pauvreté, les approches de développement pour des économies africaines plus performantes et plus inclusives, le multilatéralisme…

Fondée en 2008, la World Policy Conference est un espace de réflexion et de dialogue autour des enjeux de la gouvernance mondiale.

Source : Primature

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Côte-d’Ivoire: Intégralité du dernier conseil des ministres (communiqué 9-10-2019)

09.10.2019

Connection ivoirienne

LA RÉDACTION  9 OCTOBRE 2019COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 09 OCTOBRE 2019Le mercredi 09 octobre 2019, un Conseil des Ministres s’est tenu de 10h00 à 13h00, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’Etat.

L’ordre du jour de cette réunion comportait les points suivants :

A/-Mesures Générales

− Projets de loi et d’ordonnance

− Projets de décrets

B/-Mesures Individuelles

C/-Communications

D/-Divers

[…]

 

C/-Communications

[…]

  • La deuxième communication est relative à la World Policy

Conference qui se tiendra du 11 au 13 octobre 2019 à Marrakech au Maroc.

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, représentera le Président de la République à la 12e édition de la World Policy Conference.

Le Premier Ministre interviendra à la cérémonie d’ouverture où il prononcera une allocution sur les défis de la lutte contre la pauvreté et le développement des pays africains. Cette intervention sera l’occasion pour lui de partager l’expérience ivoirienne en matière de lutte contre la pauvreté et de la promotion d’une croissance inclusive. Il s’agira notamment d’expliquer la dynamique dans laquelle la Côte d’Ivoire s’est inscrite depuis 2011 et les stratégies mises en œuvre.

Le Premier Ministre mettra l’accent sur l’aspect « engagement citoyen » de notre programme de développement, en particulier du Programme Social du Gouvernement (PSGouv) qui vise une croissance économique plus inclusive, avec plus de vigueur, pour les projets d’autonomisation des femmes, d’emplois des jeunes et de développement en milieu rural.

[…]

Le prochain Conseil des Ministres au lieu le 06 novembre 2019.

Fait à Abidjan, le 09 octobre 2019

Sidi Tiémoko TOURE

Ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du Gouvernement

porteparolat@communication.gouv.ci

Lire le communiqué dans son intégralité sur Connection Ivoirienne

Africa is Nobody’s Prize to Win or Lose – Kagame

The African continent is nobody’s prize to win or lose, President Paul Kagame has said.

The President was speaking in Marrakesh, Morroco at the World Policy Conference while delivering remarks and engaging in an interactive discussion moderated by Thierry de Montbrial, the founder of the conference.

“Africa is nobody’s prize to win or lose. Not at all. It is our responsibility, as Africans, to take charge of our own interests and develop our continent to its full potential. In fact, this has always been the main issue. We have been waiting far too long, actually for centuries,” Kagame said.

His comments come in the background of multiple instances where developed nations’ interactions with Africa have been cited as taking over the continent.

For instance, China’s interactions with Africa are often viewed as a win for the Asian nation.

Among ways African nations can move from being viewed as pawns is through trade which plays a role in shaping economies, building competitiveness and wealth creation.

“Trade shapes a nation’s economy in powerful ways. The search for comparative advantage generally leads to gains in competitiveness and wealth. That is why, at a certain point, the concept of “aid-for-trade” gained currency. The idea was to build a country’s trade capacity so that it could transition from dependency to self-reliance, and eventually to prosperity. This should have been the approach all along,” he noted.

The African continent enjoys strong trade ties with the rest of the world and is keen on more investment and is aware of the benefits, the Head of State said.

It is out of these ambitions that the continent has come together to eliminate hindrances to trade such as barriers to the free movement of people.

“Today, Africa enjoys strong trade relations around the globe, whether with Europe, India, North America, or China. Indeed, we want more investment and trade with everybody, because it leaves us all better,”

“That is why coming together as a region has been so important for Africa. Internal barriers to travel and commerce in Africa continue to fall, though more still needs to be done,” Kagame said.

Sierra Leone is the latest participant in the visa on arrival policy for African Passport holders joining 15 other states.

Africa’s taking charge of its interest is also evident through the African Continental Free Trade Area which is now in force with trade expected to commence in less than 9 months.

The continent has also set up a peace fund; African Union Peace Fund which has so far raised $125 million for peacebuilding activities on the continent.

“This agreement will radically reshape how Africa does business with itself and with the rest of the world. The revitalization of the African Union Peace Fund, which now stands at more than $125 million has enhanced the credibility of Africa’s security partnerships, and it should continue to grow,” Kagame said.

The President also said that the anxiety and defeatism tone that characterizes a majority of global policy conversation does not reflect the standpoint of the continent.

A majority of global economies are increasingly adopting protectionist approaches in policies probably out of a false belief that preventing others’ prosperity preserves one’s standard of living.

“From there, it’s a short step to the false belief that preserving a high standard of living in one place depends on preventing others from getting to the same level. Barriers go up; trust vanishes. If I may take the liberty of generalizing, this pessimism does not resonate in Africa. There is a determination to live better lives for ourselves,” he said.

Rather than be pessimistic, Kagame said that countries ought to note the progress that has been made in aspects such as health, connectivity, and governance through cooperation.

“We have already seen evidence of tremendous advances, particularly in health, connectivity, governance, and incomes. Recovering that sense of hope and optimism, wherever it has been lost, is critical. We can be better partners. Meaning all of us here and beyond working together. That is what will get us back on track toward a better world, where everyone benefits,” he said.

Responding to the audiences’ questions, the President highlighted the importance of women empowerment and gender equality saying that leaving out women equates to leaving out more than half the population in development which is self-defeating.

The President also spoke of the importance of countries learning from one another saying that there are multiple replicable experiences and approaches that nations can borrow from each other.

On citizen participation, he said that over the years, young people have been increasingly empowered to take on roles in development in different capacities ensuring the sustainability of development and progress.

Launched in 2008, the World Policy Conference serves to foster systematic reflection on organizing global governance tailored to 21st-century realities.

Read the article on All Africa

World Policy Conference 2019 : quel bilan ?

18.10.2019

Moëz Bhar, La Revue de L’Afrique

Les travaux de la 12e édition de la World Policy Conference 2019 (WPC) se sont déroulés, du 12 au 14 octobre à Marrakech, avec la participation d’importantes personnalités du monde de la politique, des médias et de l’économie.

Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ce forum a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus prospère et plus ouvert, ce qui impose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect des intérêts fondamentaux de chaque Nation et de la culture. La WPC est aussi un espace de dialogue et de réflexion autour des enjeux de la gouvernance mondiale, et ce pour un développement durable des liens internationaux.

S’exprimant à cette occasion, le Président et Fondateur de la World Policy Conference, Thierry De Montbrial, a souligné la nécessité pour les puissances moyennes de comprendre la réalité internationale telle qu’elle est, afin de mieux prendre en main leur destin. Il a notamment étalé la situation géoéconomique et géopolitique actuelle dans le monde, en affirmant le rôle essentiel de l’Union Européenne, dépassant celui de ses membres : « seule une Europe solide pourra peser face aux deux puissances impériales en compétition pour les prochaines décennies, ou aux autres mastodontes comme l’Inde ou le Japon ». « La sécurité de l’Europe est intimement liée à celle de ses flancs, et je suis de ceux qui se félicitent à cet égard de la perspective d’un rapprochement possible avec la Russie » poursuivit M. De Montbrial.

Paul Kagamé appelle les africains à plus de responsabilités

Le forum WPC était aussi marqué par la visite du président rwandais, Paul Kagamé. Selon lui, l’Afrique ne doit plus être considérée comme la récompense d’une lutte d’influence entre les puissances étrangères. En prononçant un discours fort, il a appelé les chefs d’États africains à prendre leurs « responsabilités ». « L’Afrique n’est le prix à gagner ou à perdre pour personne. Pas du tout. Il est de notre responsabilité, en tant qu’africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer notre continent à son plein potentiel. En fait, cela a toujours été le principal problème. Nous attendons depuis bien trop longtemps, en fait depuis des siècles », a-t-il dit.

Indiquant que le commerce contribue fortement à la performance de l’économie de chaque pays, le président Paul Kagamé a cité que la recherche d’un avantage comparatif conduit généralement à des bénéfices en termes de richesses et de compétitivité. C’est pourquoi, poursuivit-t-il, « il est si important pour l’Afrique de s’unir en tant que région. Les obstacles internes aux voyages et au commerce en Afrique continuent de diminuer, bien qu’il reste encore beaucoup à faire ».

DSK est Brexiteur

Par ailleurs, la WPC a été marqué par le passage habituel de Dominique Strauss-Kahn. Dans une déclaration au JDD, présent au forum, l’ancien directeur général du FMI a déclaré qu’« une bonne part des difficultés de construction de l’Europe depuis quarante ans est liée à la présence de nos amis britanniques ». « Je crains que l’Europe aujourd’hui ne soit en train de passer en seconde division », poursuivit-il. D’où être favorable à ce que « les anglais fassent leur chemin de leur côté ». DSK se déclare Pro-Brexit. « Une bonne part des difficultés de construction de l’Europe depuis quarante ans est liée à la présence de nos amis britanniques, qui n’ont jamais voulu véritablement jouer le jeu, explique-t-il. Alors s’il reste une chance de faire quelque chose en Europe, c’est avec les Anglais (sic) comme partenaires à l’extérieur », explique-t-il.

Les travaux de cette 12e édition de la WPC ont porté sur la cybermenace, les cyberpuissances, l’énergie et l’environnement, les enjeux de la technologie dans la politique et la société, ainsi que sur le commerce, l’investissement direct, les perspectives économiques et politiques, mais notamment sur l’avenir du système monétaire international.

Lire l’article sur La Revue de l’Afrique

Débats de haut niveau en présence du Président rwandais Paul Kagame

13.10.2019

Le Matin

World Policy Conference 2019

 

Dans son allocution d’ouverture, Thierry de Montbrial, fondateur du WPC, s’est montré sceptique et inquiet quant aux perspectives mondiales. Ph. Saouri

Les travaux de la 12e édition de la World Policy Conference se sont ouverts, samedi à Marrakech, avec la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des quatre coins du monde. Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cette Conférence, qui se poursuit jusqu’à ce lundi dans la cité ocre, a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste.

Unique par son format au nombre restreint de participants, la World Policy Conference (WPC) a ouvert ses travaux samedi à Marrakech, marqués par la présence du Président rwandais, Paul Kagame, qui a pris part samedi soir à un dîner-débat. Offrant un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant de développer des liens durables, cette 12e édition a donné la parole à un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias.

S’exprimant à cette occasion, le président et fondateur de la World Policy Conference, Thierry de Montbrial a souligné la nécessité pour les puissances moyennes de comprendre la réalité internationale telle qu’elle est, afin de mieux prendre en main leur destin. M. de Montbrial, qui a fait un large tour d’horizon de la situation géopolitique et géo-économique dans le monde à l’heure actuelle, a aussi insisté sur l’enjeu de l’Union européenne, qui dépasse celui de ses membres, car, a-t-il affirmé, «seule une Europe solide pourra peser face aux deux puissances impériales en compétition pour les prochaines décennies, ou aux autres mastodontes comme l’Inde ou le Japon».

De son côté, le Premier ministre français, Édouard Philippe, a mis en avant «l’exemplarité» du partenariat liant la France et le Maroc, soulignant que ce partenariat constitue «une vraie tentative pour bâtir une mondialisation plus équilibrée et profitable à tous». Dans un message prononcé en son nom par l’ambassadrice de France au Maroc, Mme Hélène Le Gal, le responsable a insisté «sur l’exemplarité du partenariat qui lie la France et le Maroc. Un partenariat qui se décline dans toutes les dimensions: le développement économique et social, la paix et la sécurité, la recherche et l’innovation, la culture et la jeunesse». C’est «un partenariat qui s’accompagne d’un dialogue continu et très précieux sur les questions globales, tout en s’ouvrant à l’Afrique», a-t-il ajouté.

Saluant la tenue de cette douzième édition de la World Policy Conference, qui s’ouvre cette année alors que «les nuages qui planent sur notre avenir sont nombreux et que la météo est pour le moins maussade», M. Philippe a précisé que le Maroc s’impose en effet comme «le cadre naturel» pour un tel événement, tout en mettant en relief l’implication sans faille des autorités marocaines en faveur de ce forum qui s’invite désormais dans le calendrier des grandes rencontres internationales. «La Méditerranée ne nous sépare pas, elle nous rapproche. Pas uniquement pour des raisons géographiques ou historiques. Mais parce que de part et d’autre de ses rives, nous sommes confrontés à des enjeux similaires», a-t-il soutenu. Les travaux de cette 12e édition portent sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation. Seront également abordés les thèmes suivants : l’Europe, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Afrique et notamment l’Afrique du Nord et de l’Ouest, les nouvelles tendances de politiques étrangères en Asie de l’Est et bien d’autres sujets.

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Le protectionnisme, nouvelle menace pour l’Afrique

L’Afrique dispose de bases solides pour devenir l’un des piliers majeurs de la croissance et de la prospérité mondiales. Son taux de croissance, supérieur à la moyenne mondiale, était de 3,5% en 2017 et 2018. Il est attendu à 4% en 2019 puis 4,1% en 2020. «Des taux de croissance qui restent, toutefois, insuffisants face aux deux défis majeurs, à savoir la création massive d’emplois, en particulier pour les jeunes, qui représentent près de 70% des populations africaines, et la réduction de la pauvreté», a déclaré Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre ivoirien, le samedi 12 octobre à Marrakech, lors de la 12e édition du World Policy Conference. Pour ce haut responsable, l’avenir de l’Afrique dépend étroitement du financement des infrastructures du continent. «Nous devons imaginer la possibilité que les fonds de la Banque mondiale servent d’effet de levier afin de mobiliser les ressources nécessaires pour faire face aux besoins de financement des infrastructures en Afrique», a-t-il souligné. Autre défi majeur, selon lui, faire face à la montée du protectionnisme suscité par les différentes guerres commerciales. Ceci induira une baisse des exportations africaines en raison du renforcement des normes de qualité et de sécurité de nombreux produits, le ralentissement de l’industrialisation africaine dû à la forte concurrence de produits manufacturés et la chute des investissements étrangers sur le continent en raison de difficultés nouvelles rencontrées par les principaux investisseurs. Face à cette nouvelle menace, Amadou Gon Coulibaly prône une accélération des échanges commerciaux au sein des communautés économiques régionales ainsi que la mise en place effective de la Zone de libre-échange continentale africaine représentant un marché de 1,2 milliard de consommateurs et l’émergence d’une classe moyenne d’environ 800 millions de personnes. «Cela permettra de renforcer les échanges commerciaux intra-africains et d’atténuer ainsi l’impact des chocs externes. De plus, L’Afrique devra renforcer davantage la mise en place d’accords commerciaux avec ses partenaires privilégiés», a recommandé le Premier ministre ivoirien.

DNES à Marrakech, M.A.H.

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Verbatim

Thierry de Montbrial, fondateur et président de la World Policy Conference

«Comment contribuer à l’organisation d’un monde dans les nouvelles conditions, qui ne soit pas trop fragile, un monde raisonnablement ouvert ? Il est vrai qu’il y a aujourd’hui dans le monde de nombreux facteurs de risque, aussi bien dans l’ordre économique que politique. Il faut toujours envisager les hypothèses les plus tragiques pour pouvoir les éviter en s’y préparant.»

Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de la Côte d’Ivoire

«Les relations entre le Maroc et la Côte d’Ivoire sont anciennes, et elles se sont renforcées aujourd’hui. C’est une coopération multidimensionnelle qui touche plusieurs secteurs. Quant aux défis sécuritaires en Afrique, il faut aller au-delà des initiatives continentales, vers une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.»

Karim El Aynaoui, directeur du think tank Policy Center for the New South

«L’un des messages à retenir de cette conférence est la détérioration de la situation globale. Dans ce contexte, le Maroc tire bien son épingle du jeu. C’est un pays stable avec des performances de croissance plutôt robustes. Mais la vigilance est de mise, il faut rester unis, sérieux et travailler ensemble.»

Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel français et ancien président de la COP 21

«Nous constatons aujourd’hui que certains pays et entreprises ne respectent pas les engagements de l’Accord de Paris. Nous devons tous faire des efforts pour arriver à respecter l’Accord que tous les pays du monde ont signé. Je note ici le rôle que joue le Maroc, notamment au niveau des énergies renouvelables.»

Élisabeth Guigou, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures méditerranéennes

«Nous constatons aujourd’hui que certains pays et entreprises ne respectent pas les engagements de l’Accord de Paris. Nous devons tous faire des efforts pour arriver à respecter l’Accord que tous les pays du monde ont signé. Je note ici le rôle que joue le Maroc, notamment au niveau des énergies renouvelables.»

Élisabeth Guigou, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures méditerranéennes

«Chaque fois qu’on parle et qu’on échange, c’est une bonne chose. C’est l’intérêt de telles conférences pour croiser les regards sur la conjoncture mondiale. Et organiser la WPC au Maroc est fondamental, car c’est un pays qui réussit dans la région et en Afrique. Aussi, l’Europe et l’Afrique, à travers les pays de la Méditerranée, ont un enjeu commun et un puissant intérêt à s’unir.»

Propos receuillis par Mohamed Sellam

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« L’insurrection à Hong Kong ? Le plus beau cadeau jamais fait à Xi Jinping… »

13.10.2019

Virginie Robert, Les Echos

Des porte-voix du parti communiste chinois défendent à la « World Policy Conference » la main de fer de Pékin sur Hong Kong et arguent pour une globalisation à l’abri de l’idéologie néolibérale.

Petite sensation à Marrakech ce week-end, à l’occasion de la « World Policy Conference » qui rassemble 250 experts de géopolitique du monde entier. Leung Chun-ying l’ancien chef exécutif de Hong Kong, prédécesseur de Carrie Lam, est venu défendre la règle chinoise sur la ville. Entre de longues incises juridiques, il rappelle que « la cité n’est pas un Etat souverain » et souligne « la retenue maximum des forces de police ».

« C’est la preuve que le libéralisme a échoué », affirme de son côté Eric Li, un capital-risqueur de Shanghai, formé à Berkeley, qui est l’un des porte-voix du régime. «  Les émeutes ont unifié les Chinois contre Hong Kong. C’est le plus beau cadeau qui pouvait être fait à Xi Jinping pour les 70 ans du parti communiste chinois ! ».

La Chine au coeur des débats de la World Policy Conference

Défiance

Ronnie Chan, président de Hang Lung Properties, et géant de l’immobilier à Hong Kong, enfonce le clou. « La démocratie est-elle le seul système ? Doit-on partager vos valeurs et faire comme vous ? Européens et Africains, vous êtes un milliard et on ne peut pas dire que la démocratie soit très efficace en Afrique. De l’autre côté, nous sommes six milliards, dont un 1,4 milliard de chinois ».

Pour ces caciques du parti, le modèle occidental a atteint ses limites : « les Américains sont sous opiacés et les Européens sont à 20 ans dans la rue pour défendre leurs retraites », ironise Eric Li. La globalisation s’essouffle, les inégalités s’accroissent, et il est temps de passer à un autre modèle d’autant que l’isolationnisme des Etats-Unis ouvre des opportunités. A « l’universalisme hégémonique » occidental, il oppose « le pluralisme en réseau ». « Il faut revitaliser la globalisation, mais différemment. La Chine s’est mondialisée sur ses propres termes. Il faut rejeter l’imposition idéologique du néolibéralisme et accroître l’interconnexion entre ceux qui ont été laissés derrière. C’est tout l’objet des  routes de la soie  », conclut-il.

VIDEO. World Policy Conference : Cybersécurité, comment les états et les entreprises doivent se préparer à la menace ?

Lire l’article sur Les Echos

Dorothée Schmid : « Face à l’offensive turque, les Russes ont les cartes en main pour une médiation »

14.10.2019

Virginie Robert, Les Echos

C’est la troisième incursion turque en Syrie. Qu’est-ce qui la motive ?

La situation démontre un isolement géopolitique de la Turquie de plus en plus clair, causé par un repli sur les intérêts nationaux très strictement définis : les Kurdes et, sur un autre front, Chypre. La question kurde est une obsession de politique intérieure turque qui déborde sur la politique étrangère en assimilant le groupe armé YPG, en Syrie, au PKK qui mène une lutte séparatiste en Turquie depuis plus de 35 ans. Cette intervention a une autre logique : au début du conflit syrien, la Turquie s’est positionnée contre Bachar al Assad et aujourd’hui elle va peut-être affronter directement l’armée syrienne, avec les reliquats de la rébellion qu’elle a soutenue. Cela fait des mois, qu’Erdogan annonce  cette opération qui a aussi des motifs strictement internes : affolé par l’énorme alerte électorale de juin, il veut forcer une unité nationale de façade autour de sa personne. Le feu vert de Trump lui en a donné l’occasion.

La présence de la Turquie dans l’Otan est de nouveau remise en question ?

Au-delà de la confrontation entre Turcs et Syriens, il faut envisager une confrontation entre les Turcs et les alliés de l’Otan. Ils ont bombardé « par erreur » une position américaine dimanche et les Etats-Unis ont retiré mille hommes lundi. Il y a un vrai risque de confrontation accidentelle. Ce n’est pas la première fois qu’il y a des clivages très forts entre alliés concernant les intérêts stratégiques de la Turquie : les précédents de Chypre en 1974 et de l’intervention américaine en Irak en 2003 – où les Turcs avaient refusé le passage par leur territoire aux soldats américains – ont laissé des traces. Aujourd’hui, cela va beaucoup plus loin : les Turcs ont acheté des systèmes anti-missiles russes. On peut considérer que le rapprochement russo-turc, acté depuis 2016 après une brouille temporaire, avait pour but essentiel de désorganiser l’Otan. L’organisation a du mal à réagir car elle fonctionne par consensus. Or celui-ci est brisé non seulement par les Turcs mais aussi, ce qui est extrêmement problématique, par Donald Trump. Cela laisse toute latitude aux Turcs de jouer leur partition nationale.

A-t-on un effet de levier sur les Turcs ?

Côté militaire, il se dit qu’ils peuvent être à court de munitions. Plusieurs pays européens ont suspendu leurs livraisons d’armes, dont la France. En 2018, avec l’épisode du pasteur Bronson, Washington avait imposé des sanctions qui avaient déclenché une crise financière contre la Turquie ; or, à l’heure actuelle, les marchés réagissent très peu. Les Américains ont remis sur la table des sanctions classiques ; ils avaient déjà sorti les Turcs du programme F35 et cela ne les a pas empêchés d’agir.

Qui peut mener une médiation ?

On a le sentiment que les Russes sont les maîtres du jeu en Syrie et qu’eux seuls peuvent amener une médiation. Ils ont des leviers possibles sur pratiquement tous les points. Ils soutiennent Bachar al Assad, ils ont un lien avec les Kurdes pour lesquels ils ont fait la médiation avec les Syriens, ils ont intégré les Turcs dans le groupe d’Astana… ils peuvent même profiter de la situation pour faire pression sur les Européens sur la problématique de la reconstruction syrienne – dans laquelle les Européens refusent de s’engager car la Syrie est sous sanctions. La perspective d’une crise humanitaire majeure – avec des déplacements massifs de populations, peut changer la donne. Les djihadistes et leurs proches qui s’évaporent dans la nature sont un autre levier pour créer un axe russo-européen, dirigé cette fois contre la Turquie.

Qu’espèrent les Turcs ?

En nous menaçant de pousser au départ les 3,5 millions de réfugiés syriens présents chez eux – dont 200.000 seulement dans des camps, les autres étant intégrés dans la société turque -, Ankara espère probablement obtenir de nouveaux financements européens. Erdogan joue sur un climat d’hostilité sociale grandissante contre la présence des Syriens dans son pays. La Turquie est en crise économique, c’est pourquoi la question des réfugiés est devenue si pressante là-bas.

Vidéo : La politique de Donald Trump au centre des débats de la World Policy Conference

Visionner la vidéo en ligne sur Les Echos

La Méditerranée appelée à devenir le laboratoire du monde pour le renouveau des modèles de développement (Bensalah Alaoui)

15.10.2019

Atlasinfo

La Méditerranée est appelée à devenir le laboratoire du monde pour le renouveau des modèles de développement, a affirmé, lundi à Marrakech, Mme Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant du Roi Mohammed VI.

“La Méditerranée, lieu où se conjuguent toutes les vulnérabilités et où les risques et menaces sont multiples, peut relever tous ces défis grâce à sa sagesse adaptative et à une histoire de 2000 ans et devenir le laboratoire du monde pour le renouveau des modèles de développement”, a souligné Mme Bensalah Alaoui, lors du débat final de la 12ème édition de la World Policy Conference (WPC).

La Méditerranée peut relever tous ces défis grâce aussi à sa jeunesse mieux éduquée, qui pourra circuler librement et qui donne libre cours à sa créativité, mais aussi grâce à la réhabilitation du passé dans les villes et médinas pour mieux se projeter dans l’avenir et créer ce lien intergénérationnel, a insisté Mme Bensalah Alaoui, relevant que le tourisme durable et la culture, notamment la traduction, sont de nature à créer le brassage dans cette région.

Et d’appeler les jeunes à devenir des acteurs de leur propre avenir dans une Méditerranée réconciliée avec elle-même et à faire prévaloir la coopération entre les deux rives à travers des projets concrets.

Par ailleurs, Mme Bensalah Alaoui a plaidé en faveur de l’action pour réparer les dégâts de plus de 200 ans de l’ère industrielle et de la surconsommation, notant que le défi du changement climatique, de l’environnement et de la survie humaine est le plus grand défi que l’humanité ait à affronter dans son histoire.

“C’est un défi global, existentiel, urgent et complexe qui vient compliquer les risques que nous devons relever tous les jours”, a-t-elle ajouté.

“Certes, nous disposons de progrès technologique mais il nous reste à réconcilier la technosphère et la biosphère et à prendre nos responsabilités respectives”, a-t-elle dit.

Il s’agit également de bouleverser les modes de production, de distribution et de consommation et se départir de ces modes de vie dévastateurs pour la planète, a souligné Mme Bensalah Alaoui.

Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, la 12ème édition de la WPC a connu la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des cinq continents.

Les travaux de cette édition ont porté notamment sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation.

Lire l’article sur Atlasinfo

Gouvernements et entreprises appelés à opérer des changements dans les modalités de développement pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris (Laurent Fabius)

13.10.2019

Atlasinfo

Tous les acteurs concernés par la question du climat, dont les gouvernements et entreprises, sont appelés à opérer des changements dans les modalités de développement afin d’espérer atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris, a affirmé dimanche, à Marrakech, l’ancien président de la COP 21, Laurent Fabius.

“Avec les modes actuels de développement, nous nous ne trouvons pas dans une situation conforme à ce qui est attendu et nous n’allons pas vers les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat”, a-t-il dit lors d’une plénière sous le thème “le climat et l’environnement” dans le cadre de la de la 12ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Cependant M. Fabius a reconnu que la situation actuelle a beaucoup évolué comparativement à une dizaine d’années auparavant avec une prise en conscience universelle de l’ampleur du phénomène du changement climatique et une augmentation accrue de la part des énergies renouvelables grâce à l’évolution technologique qui permet de produire de l’énergie à moindre coût.

Après avoir souligné l’urgence d’agir pour sauver la planète d’autant plus que le dérèglement climatique impacte notamment les populations vulnérables, M. Fabius a appelé à agir dans tous les domaines, car aucun secteur n’est à l’écart, à agir tous les acteurs et à utiliser tous les outils disponibles.

 

L’actuel président du Conseil constitutionnel français a appelé à ne pas sous-estimer la décision des Etats-Unis de se retirer de l’Accord de Paris étant donné que cette action de la première puissance mondiale a poussé d’autres pays à vouloir abandonner leurs engagements en matière de climat, appelant à limiter l’usage du charbon, qui reste responsable de plus de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Et de noter que la mise en place de règles communes en matière d’environnement permettrait une grande évolution dans ce domaine.

Le président-directeur-général de la compagnie pétrolière et gazière française Total, Patrick Pouyanné, a souligné pour sa part, que dans la situation actuelle, chaque Etat pense la question de l’énergie de façon “égoïste” alors qu’il faut penser global pour être en mesure d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat, appelant dans ce cadre à l’adoption d’une approche énergétique européenne unifiée.

Cet économiste a cependant reconnu que la prise en conscience de la question du réchauffement climatique et ses impacts reste moins palpable dans les pays en développement, la priorité étant accordée au développement dans ces pays.

  1. Pouyanné note que contrairement aux engagements des Etats, les investissements dans le charbon, qui reste l’énergie la moins chère, ont augmenté, attribuant la situation contradictoire actuelle aux gouvernements puisque, selon lui, plus de 80 % des entreprises pétrolières et gazières par exemple sont étatiques.

Et de faire savoir que sa compagnie a pris un engagement “réaliste” consistant en la réduction de 15% de ses émissions de CO2 à l’horizon 2030.

Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, la 12ème édition de la WPC a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, ce qui suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque Nation.

Elle offre également un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant de développer des liens durables.

Les travaux de cette 12ème édition portent notamment sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation.

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Brexit : perdu d’avance ?

14.10.2019

Claude Leguilloux

Boris Johnson joue ses dernières cartes en vue du 31 octobre…

Crédit photo © Reuters

(Boursier.com) — A seulement deux semaines de la date-butoir du Brexit, fixée le 31 octobre, la dernière proposition du Premier ministre britannique Boris Johnson considérée comme l’ultime chance de parvenir à un accord, semble de plus en plus fragile.

Boris Johnson devrait s’entretenir d’ici ce lundi soir avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker afin de plaider sa cause selon le “Sunday Times”.

Johnson voudrait ainsi offrir deux options à ses interlocuteurs : l’aider à parvenir à un nouvel accord cette semaine ou convenir d’une“version amicale” d’un Brexit sans accord d’ici au 31 octobre, date à laquelle Boris Johnson veut coûte que coûte quitter l’UE…

Les négociateurs de Londres et de Bruxelles ont intensifié ce week-end les discussions dans l’optique de réaliser une avancée avant le sommet européen prévu en fin de semaine à Bruxelles, alors que la date du divorce approche à grands pas ! Optimiste, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar avait estimé à l’issue d’un entretien avec Boris Johnson en fin de semaine dernière que le Royaume-Uni et l’UE étaient capables de sceller un accord avant la fin du mois…

Le sort de l’Irlande reste en effet plus que jamais au coeur des discussions. Les deux camps butent sur la définition d’un dispositif permettant d’éviter le rétablissement d’une frontière physique, susceptible de réveiller les tensions communautaires en Irlande du Nord, alors que cette province n’est plus censée appartenir à l’union douanière au-delà du 31 octobre.

Londres semble désormais exclure le rétablissement d’une frontière douanière à travers l’Irlande et propose de la remplacer par des contrôles douaniers et réglementaires en mer d’Irlande entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-uni… Un Brexit sans accord pourrait fragiliser les accords de paix de 1998 (Good Friday) et raviver les affrontements en Irlande du Nord ont prévenu de nombreux experts du dossier ces derniers mois.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a pour sa part lancé la semaine passée une mise en garde au Premier ministre britannique via un message publié sur Twitter, accusant Boris Johnson de jouer avec “l’avenir de l’Europe” en se livrant à un “jeu stupide” sur les responsabilités d’un échec des négociations sur le Brexit.

Angela Merkel juge un accord “extrêmement improbable”

En outre, après un récent entretien téléphonique entre Boris Johnson et Angela Merkel, une source à Downing Street a jugé un accord “pratiquement impossible”… La chancelière allemande a prévenu le chef du gouvernement conservateur qu’un accord était “extrêmement improbable“, faute de nouvelles propositions de Londres prévoyant un maintien de l’Irlande du Nord britannique dans l’union douanière européenne.

Le gouvernement allemand s’est refusé à tout commentaire sur le contenu de cette conversation…

DSK préfère les Anglais “out” !

Un rien provocateur, Dominique Strauss-Kahn, interrogé en marge de la World Policy Conference à Marrakech, a estimé que le départ des Anglais était une bonne chose pour l’Europe car ces derniers sont à l’origine d’une “bonne part des difficultés de l’Europe depuis 40 ans parce que nos amis britanniques n’ont jamais voulu jouer le jeu”. Et de conclure : “je suis un brexiter !

Lire l’article sur Boursier.com 

Peut-on arrêter la guerre des tarifs douaniers entre Washington et Pékin?

OPINION. La World Policy Conference tenait sa 12e conférence à Marrakech. Notre chroniqueur François Nordmann en relate les principales conclusions

La 12e édition de la World Policy Conference, que préside Thierry de Montbrial et qui vient de se terminer à Marrakech, s’est penchée sur la situation de la Chine. La rivalité entre les géants américain et chinois structure de plus en plus les relations internationales. Allons-nous vers un monde de nouveau binaire, comme au temps de la guerre froide? La tendance demeure à l’affrontement en dépit de signes de détente partielle ou provisoire. Est-il encore possible de l’enrayer? L’Europe peut-elle encore échapper au sort que lui prédit l’ancien premier ministre italien Enrico Letta en cas de désunion persistante: devenir dans dix ans soit une colonie chinoise soit une colonie américaine?

Ralentissement chinois

Pour ce qui est de la Chine, Xi Jinping, le président chinois, cherche à consolider l’emprise du Parti communiste dans la sphère politique, économique, militaire et technologique et à pérenniser son pouvoir personnel. Kevin Rudd, l’ancien premier ministre australien qui est un fin connaisseur de ce pays, souligne que le dirigeant actuel ne croit pas en l’efficacité du marché: le parti doit l’encadrer. Il privilégie les entreprises d’Etat et se méfie du secteur privé, qui finirait par gagner trop d’influence politique. Ce modèle économique rompt avec la ligne suivie depuis Deng Xiaoping et les investisseurs privés hésitent à agir dans un contexte moins favorable que naguère. Ce serait l’une des causes du ralentissement de l’économie, que la guerre commerciale avec les Etats-Unis a encore aggravé. […] suite réservée aux abonnés

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Les moyens cybernétiques, une continuation de la politique par d’autres moyens

15.10.2019

Michel Touma, L’Orient Le Jour

De gauche à droite, Thomas Gomart, directeur de l’IFRI, modérateur, Patrick Nicolet, Jean-Louis Gergorin et Meir Sheetrit.

WPC 2019

La douzième édition de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) a poursuivi ses travaux à Marrakech. L’un des panels a abordé la question des cyberpuissances et des cybermenaces.

La cybersécurité et ses ramifications dans différents domaines d’activité sont de plus en plus au centre des préoccupations des États et des entreprises. Les avancées sur ce plan se sont accélérées à un rythme effréné de sorte qu’au niveau stratégique l’on parle désormais de cyberpuissance. Les défis qui se posent et qui pointent à l’horizon dans ce secteur ont été l’un des thèmes débattus lors de la 12e édition de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui s’est tenue trois jours durant à Marrakech, au Maroc, à l’initiative de l’Institut français des relations internationales, en présence de plus de 300 responsables officiels, experts, économistes, universitaires et journalistes des quatre coins de la planète.

Les grands enjeux stratégiques qui se posent aux États en termes de sécurité nationale, au sens le plus large du terme, ont abouti, comme il fallait s’y attendre, à l’émergence de cyberpuissances, de sorte que l’ancien directeur du centre d’analyse, de prévision et de stratégie au Quai d’Orsay, Jean-Louis Gergorin, a souligné, lors du panel organisé sur ce thème, que le cyber est devenu « la continuation de la politique par d’autres moyens ». « En temps de paix, a-t-il précisé, il s’agit pour les cyberpuissances d’atteindre des objectifs politiques et stratégiques sans combattre. »

Corollaire de cette nouvelle donne, relève M. Gergorin : le développement rapide de divers moyens numériques permettant d’atteindre des objectifs stratégiques. Parmi ces voies – facilement accessibles à toute personne bénéficiant d’un minimum de connaissances techniques – le hacking, la diffusion de fake news, le montage (souvent parfait) de fake vidéos qui sont dans la plupart des cas très difficiles à distinguer des vidéos authentiques, sans compter évidemment le moyen le plus répandu et le plus redoutable, à savoir la manipulation des réseaux sociaux dans le but d’influencer une opinion publique ou même d’influer sur le cours de certains événements politiques, tels que les élections.

Nul ne saurait être à l’abri de cette arme numérique, de sorte que les grandes puissances et la plupart des États consacrent désormais d’importantes ressources humaines et financières au développement de leurs cybercapacités. D’où l’émergence de cyberpuissances qui se doivent aujourd’hui de relever de nombreux défis, d’autant que « plus nous nous digitalisons, plus nous sommes vulnérables », comme l’a souligné Jean-Louis Gergorin, qui a appelé à cet égard l’Europe à « agir de manière plus efficace ».

La perméabilité totale des smartphones

L’analyse de M. Gergorin a été largement partagée, avec force détails, par Meir Sheetrit, ancien membre de la Knesset, ancien ministre israélien de l’Intérieur et ancien ministre des Renseignements et du Comité de l’énergie atomique. D’emblée, il entame son exposé en mettant l’accent sur le caractère totalement perméable des smartphones. « Tout ce que vous dites, tout ce que vous écrivez, tous les messages que vous envoyez et toutes les photos que vous prenez en utilisant votre smartphone pourraient être facilement captés, et en un court laps de temps, par n’importe quelle personne qui ferait l’effort nécessaire en ce sens et qui saurait comment s’y prendre », a affirmé M. Sheetrit.

Se basant sur son expérience dans ce domaine, l’ancien député et ministre israélien indique qu’en temps de paix, « Israël est la cible de 100 000 attaques cybernétiques par jour et en temps de guerre, ce chiffre peut atteindre un million d’attaques par jour ». D’où la politique suivie par l’État hébreu pour se hisser au rang de cyberpuissance, a souligné M. Sheetrit qui a affirmé qu’Israël « exporte des services cyber pour un montant de 7 milliards de dollars par an ».

L’ancien ministre des Renseignements n’a pas manqué au passage de faire étalage des progrès enregistrés par son pays sur ce plan, en développant notamment la recherche, la formation à différents niveaux et la mise en place d’une autorité étatique centrale coordonnant les actions entreprises dans ce domaine.

Soulignant que « plusieurs milliards de dollars sont actuellement investis dans le monde afin de développer les ordinateurs quantiques », M. Sheetrit a relevé dans ce contexte qu’aujourd’hui, « il est possible de détruire un pays en restant derrière son ordinateur, sans avoir besoin de recourir à des tanks ».

Des géants plus forts que les États

Prenant à son tour la parole, Patrick Nicolet, directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini, a évoqué les efforts déployés par les grands États au niveau de la cybersécurité, soulignant que les cyberpuissances s’emploient de plus en plus à axer leurs recherches sur l’intelligence artificielle. Pour Patrick Nicolet, les géants de la technologie deviennent « des rivaux à certains États » et sont même parfois plus forts que les États. « Ces géants de la technologie ont généré énormément de richesses », a rappelé M. Nicolet qui a indiqué à ce sujet que Google et Amazone ont investi 40 milliards de dollars dans la recherche au cours des douze derniers mois. Et d’ajouter que face à un tel essor vertigineux, certains candidats à la présidence américaine préconisent de démanteler purement et simplement ces géants de la technologie.

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Bertille Bayart: «Y a-t-il un volontaire pour diriger Renault?»

15.10.2019

Bertille Bayart, Jean-Christophe Marmara, Le Figaro

 

Il y a tout juste un an, sur la scène de la World Policy Conference (WPC) à Marrakech, Carlos Ghosn faisait l’éloge de l’Alliance Renault-Nissan, dont la somme des cultures permettait, disait-il, d’«éviter les angles morts». Quatre semaines plus tard, le PDG était arrêté à Tokyo pour des faits dénoncés à la justice japonaise par des dirigeants de Nissan. Pour un angle mort, c’en était un! Carlos Ghosn n’avait rien vu venir.

Thierry Bolloré non plus ne se sentait pas si menacé. Mais, vendredi dernier, le directeur général de Renault a été brutalement débarqué par le conseil d’administration. Il a quitté son bureau de Boulogne-Billancourt le jour même. Trop de dissimulations sur la marche réelle de l’entreprise, trop de brutalité dans le management et pas assez de résultats, dit-on au siège du Losange.

À lire aussi : Renault: les dessous de l’éviction soudaine du directeur général

Les deux destitutions n’ont rien à voir,ni dans le motif, ni – heureusement pour Thierry Bolloré – dans la manière. Mais de l’une à l’autre s’écrit l’histoire d’une crise profonde qui dure depuis […]

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World Policy Conference: La gouvernance mondiale défie la protection du climat

15.10.2019

Badra Berrissoule, L’Economiste

4 ans après l’Accord de Paris, les pays sont loin d’avoir débuté la transition énergétique, les économistes et les prix Nobel de la paix réclament une taxe sur les émissions de carbone

Laurent Fabius, ancien président de la COP21 et ancien ministre français de l’Intérieur, et Patrick Pouyanné, PDG de Total, regrettent le rythme que prend cette transition énergétique (Ph. WCP)

«Non, nous n’allons pas vers les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat. Pas au rythme actuel». Les propos sont de Laurent Fabius, ancien président de la COP21 et ancien ministre français de l’Intérieur. L’occasion était une conversation sous le thème «le climat et l’environnement» tenue dans le cadre de la 12e édition de la World Policy Conference (WPC).

Signé lors de la COP21, à Paris en 2015, et reconfirmé à Marrakech lors de la COP22, cet Accord fixe l’objectif climatique des gouvernements. Il reprend celui de ne pas dépasser 2°C de plus que la moyenne planétaire et de se rapprocher de 1,5°C, sous la pression des pays les plus vulnérables au changement climatique.

«Après Paris, l’on constate bien une prise de conscience universelle de l’ampleur du phénomène du changement climatique et une augmentation accrue de la part des énergies renouvelables, mais le retrait des USA de cet Accord a poussé d’autres pays à vouloir abandonner leurs engagements en matière de climat».

Patrick Pouyanné, président directeur général de la compagnie pétrolière et gazière française Total, n’est pas non plus confiant. Il rappelle d’ailleurs que depuis 2015, les investissements dans le charbon sont en augmentation et, situation contradictoire, ils sont le fait des entreprises pétrolières et gazières étatiques.

En Asie, il y a plusieurs centrales de charbon qui ne vont fermées qu’en 2030 alors que la construction d’autres centrales est planifiée. «L’erreur de l’Accord de Paris était de croire que tout allait se faire avec une baguette magique», commente Pouyanné. La part des énergies renouvelables va augmenter dans le mix énergétique, mais cela prendra plusieurs années.

En attendant, la solution est aussi du côté du gaz naturel. Utilisé pour produire de l’électricité, «il émet deux fois mois de CO2 que le charbon ou le pétrole», explique Pouyanné. Le monde est à un tournant de son histoire et le temps presse pour mettre en place mesures et politiques adaptées. Mais les changements sont également nécessaires en matière de comportement des consommateurs, rappelle Fabius.

Le secteur privé n’est pas en reste. Contributeur des émissions à effet de gaz, il doit prendre sa part dans cet effort collectif, recommandent les participants à la session Young Leaders. Les économistes et les lauréats du prix Nobel de la paix réclament la création d’une taxe sur les émissions de carbone qui augmenterait chaque année. Elle serait un signal fort pour guider les acteurs économiques vers un avenir bas carbone.

Outre le climat et les énergies, la WPC s’est attaquée également au commerce illicite transfrontalier qui connaît une croissance de 20% par an et un montant évalué à plus de 700 milliards de dollars. Ce commerce, aux mains des organisations internationales, utilise toutes les ressources numériques.

Pour des intervenants, la blockchain est une solution d’avenir pour lutter contre les circuits illicites. Le décryptage de l’Afrique était au cœur des débats thématiques des conférences mais aussi lors d’un atelier consacré au continent. Si l’Afrique se positionne dans le monde comme un continent d’avenir, son rôle jusque-là n’a pas fondamentalement changé et continue de peser peu dans le processus d’un ordre international plus juste.

« Les entraves ont pour nom le terrorisme, les violences diverses, le manque de capitaux, la dégradation climatique, la santé et l’éducation. Pour Elisabeth Guigou, présidente de la Fondation Anna Lindh, il faut travailler à une nouvelle alliance Afrique/Méditerranée/ Europe pour relever les défis communs et passer de l’aide publique à un financement privé en se basant aussi sur la diaspora africaine « qui est un trésor ». Le continent se doit aussi de revoir les cadres juridiques pour pérenniser les investissements et s’engager dans la recherche et le développement de l’agriculture.

Plus d’engagement pour la crise du Sahel

Parmi aussi les recommandations de la WPC qui a rassemblé 250 personnalités, experts, ministres, chercheurs, hommes politiques, académiques et leaders d’opinion, la sécurité et la stabilité de la région MENA et du Sahel. Les chercheurs et experts en géopolitique ont appelé à l’adoption d’une nouvelle approche multidimensionnelle basée sur la coopération et l’intégration en faveur d’un développement durable. La région du Sahel connaît des conflits communautaires en raison de l’infiltration des groupes terroristes et de la détérioration de la situation sécuritaire dans cette zone du continent. Cette crise tend à se propager ailleurs et la pression est mise sur plusieurs autres pays. D’où l’importance de l’engagement collectif pour que cette région ne devienne pas une autoroute du terrorisme et un foyer pour la diffusion des idéologies extrémistes, insiste Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

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World Policy Conference: Les leçons des chocs politiques

14.10.2019

Badra Berrissoule, L’Economiste

Protectionnisme US, incertitudes au Moyen-Orient, … les menaces

La «puissance» de la Chine face à la révolte de Hong-Kong

Les défis africains encore loin d’être réalisés

Invité à la 12e WPC à Marrakech, l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en aparté avec la directrice des publications du groupe Eco-Médias, Nadia Salah

La WPC invite chaque année 250 personnalités, experts, ministres, chercheurs, hommes politiques, académiques, leaders d’opinion, grands patrons… Ci-dessus, Mostafa Terrab, PDG de l’OCP, aux cotés de (à gauche) la nouvelle ambassadrice de France, Hélène Le Gal, et Mona Makram Abeid, sénatrice égyptienne, et Marie-Christine Balling , professeure

Thierry de Montbrial, fondateur de la WPC, en conversation d’ouverture avec le 1er ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly

Invité à la 12e WPC à Marrakech, l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en aparté avec Bark Taeho,  ancien ministre du Commerce de la République de Corée et président du Lee&Ko global commerce Institute

Salaheddine Mezouar, Fathallah Oualalou, parmi les conférenciers de la 12e WPC qui poursuit ses travaux jusqu’au 14 octobre

 

 En trois jours, la World Policy Conférence (WPC) a fait un tour d’horizon complet sur les changements qui s’opèrent dans le monde: le protectionnisme des USA et les conséquences de la politique et des virages de Donald Trump, la division de l’UE, la sécurité en Asie, la montée en puissance de la Chine.

Et d’autres sujets plus pointus, mais tout aussi importants, comme le commerce, les IDE ou encore la technologie. Pour la 5e fois, la WPC, fondée par Thierry de Montbrial, a choisi Marrakech pour tenir sa 12e rencontre annuelle soutenue en cela par l’OCP Policy Center. Et tout naturellement, le décryptage de l’Afrique était au cœur du débat.

«Nous devons imaginer la possibilité que les fonds de la Banque mondiale servent d’effet de levier pour mobiliser les ressources nécessaires pour faire face aux besoins de financement des infrastructures en Afrique», suggère Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre ivoirien.

Car, malgré les croissances enregistrées, les difficultés restent et pour transformer l’économie, répondre aux enjeux de l’emploi et de la réduction de la pauvreté,  il faut d’abord disposer d’infrastructures. Ce sont là les défis africains, mais en attendant, les chocs politiques affectent les perspectives économiques et aucun Etat n’échappe aux impacts.

«L’Amérique préfère recourir à l’arme économique et ne craint pas de brutaliser ses alliés et d’autres partenaires en leur imposant sa propre politique extérieure et ses propres lois. Ce qui génère beaucoup d’incertitudes», note Thierry de Montbrial.

L’Europe divisée et se débattant dans ses propres problèmes n’a plus le même poids. En Asie de l’Est, l’empire du Milieu n’hésite pas à affirmer haut et fort ses objectifs de croissance contre vents et marées. La Chine étend son influence et agit au nom du développement ou de la réduction de la pauvreté.

C’est d’ailleurs aussi ce qu’en pensent des dirigeants africains. Pour Arkebe Oqubay, ministre et conseiller spécial du 1er  ministre d’Ethiopie, «les pays africains doivent être réalistes et profiter de l’engagement chinois dans l’industrialisation du continent et sa transformation structurelle».

Même son de cloche auprès de Salaheddine Mezouar, ancien ministre des Affaires étrangères et actuellement président du patronat marocain: «La Chine est une force qui va permettre un retour d’équilibre et il faut que l’Europe l’accepte», indique-t-il.

Alors la Chine en sauveur? Pas tout à fait. La révolte d’une partie de la population de Hong Kong contre l’emprise du gouvernement de Pékin jette une ombre sur la république populaire au moment où la croissance ralentit à cause de la guerre commerciale. Pour rappel, les jeunes Hongkongais refusent la mainmise de la Chine sur le petit territoire qui fut britannique jusqu’en 1997 et souhaitent une indépendance.

«Et si on succombe à tous ces mouvements de protestations, d’autres suivront en Chine ou ailleurs», défend Leung Chun-Ying, vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, ancien chef de l’exécutif de la région administrative de Hong Kong.

Concernant la pérennité de la mondialisation, pour Eric Li, fondateur et associé de Chengwei Capital, le libéralisme ne fournit pas toutes les réponses. Il rappelle d’ailleurs que la Chine a tiré 700 millions de personnes de la pauvreté. L’empire a laissé d’autres sur la route. «La proposition chinoise est d’identifier une nouvelle approche pour rendre la mondialisation viable, plus juste pour l’ensemble de l’humanité». Pour la première fois, les Chinois étaient en force pour défendre leur modèle.

Au même moment, Donald Trump annonçait qu’un accord commercial avait été trouvé avec la Chine. Cet accord «de phase 1», partiel et qualifié de «très important» par le président américain, inclut notamment la suspension d’une hausse programmée des tarifs de douane sur les importations chinoises.

Terrorisme

Comment pourrait-on parler de sécurité en Afrique, alliée de l’Europe, alors que le terrorisme au Sahel continue et que la communauté internationale fait la sourde oreille. Comment pourrait-on parler de potentiel alors que l’Afrique est en train de perdre sa jeunesse qui émigre à cause de la pauvreté. Or, c’est cette pauvreté qui alimente les tensions sociales et constitue un environnement favorable à l’expansion du terrorisme qui se propage dans toute la sous-région ouest-africaine, estime Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre ivoirien. «Les pays de la Cedeao ont décidé de mobiliser 1 milliard de dollars dont 500 millions par les pays de l’Uemoa pour financer la lutte contre le terrorisme». Gon Coulibaly regrette d’ailleurs que seule la France s’est réellement impliquée dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

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Dominique Strauss-Kahn se présente comme un partisan du Brexit… pour le bien de l’Europe

14.10.2019

Fabien Cazenave, Ouest France

Dominique Strauss-Kahn, ici en avril 2017. | YURI GRIPAS / REUTERS

L’Union européenne se portera mieux sans le Royaume-Uni selon Dominique Strauss-Kahn qui s’est exprimé auprès du Journal du dimanche à l’occasion de la douzième World Policy Conference à Marrakech la semaine dernière. Une manière pour lui d’alerter sur le déclassement de l’Europe.

Dominique Strauss-Kahn se sent « Brexiter », selon une indiscrétion du Journal du Dimanche publiée samedi 12 octobre.

À l’occasion de la douzième World Policy Conference à Marrakech, l’ancien directeur du FMI a dit tout le bien qu’il pensait du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Il a ainsi confié trouver « très bien que les Anglais fassent leur chemin de leur côté ».

Mais il ne s’agit pas pour lui de dire qu’il faut sortir de l’Union européenne. Au contraire : « Une bonne partie de la difficulté de construction de l’Europe depuis quarante ans est liée à la présence de nos amis britanniques », a-t-il expliqué, car ils « n’ont jamais voulu jouer le jeu ».

Renforcer l’Europe politique

Ce n’est donc pas la fin de l’UE qu’il souhaite, mais bien le renforcement de son intégration politique. L’ancien directeur général du FMI s’inquiète plus de la place de l’Europe dans le monde.

Selon lui, notre continent est de plus en plus faible. « La grande idée de l’Europe, lors de sa naissance, c’était justement par son union d’être un des joueurs de ce monde multipolaire. »

Avant d’ajouter : « Ce que je vois aujourd’hui me désespère un peu, moi qui ai consacré beaucoup de ma vie à ce travail. Je crains que l’Europe aujourd’hui ne soit en train de passer en seconde division. »

 

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Sèchement recadré après ses déclarations sur l’Algérie, le patron du patronat marocain démissionne de son poste

13.10.2019

Atlasinfo

Après des déclarations sur la situation intérieure en Algérie lors de la World Policy Conference à Marrakech, suivies d’un communiqué cinglant du ministère marocain des Affaires étrangères, l’ancien diplomate et actuel patron du patronat marocain, salaheddine Mezouar, vient de démissionner de son poste, ce dimanche 13 octobre, via un courriel électronique.

“Le gouvernement de SM le Roi dénonce la démarche irresponsable, maladroite et irréfléchie de M. Salaheddine Mezouar, président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), qui a cru devoir commenter la situation interne en Algérie lors d’une conférence internationale tenue à Marrakech, a indiqué ce dimanche le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’étranger.

Cette déclaration a soulevé des questionnements au niveau de la classe politique et de l’opinion publique quant à son timing et ses véritables motivations, précise le ministère dans un communiqué.

La CGEM, poursuit la même source, “ne peut se substituer au gouvernement de SM le Roi dans la prise de positions sur les questions internationales et notamment le développement dans ce pays voisin”, ajoutant que la position du Royaume du Maroc à ce sujet est “claire et constante”.

“Le Royaume du Maroc a, en effet, décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux développements en Algérie. Le Maroc s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Il n’a ni à se mêler des développements internes que connaît ce pays voisin, ni à les commenter de quelque manière que ce soit”, a conclu le communiqué.

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Ouverture à Marrakech de la 12ème édition de la World Policy Conference

12.10.2019

Atlasinfo

Les travaux de la 12-ème édition de la World Policy Conference (WPC) se sont ouverts, samedi à Marrakech, avec la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des quatre coins du monde.

Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, cette Conférence, qui se poursuivra jusqu’au 14 octobre dans la cité ocre, a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, ce qui suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque Nation.

Unique par son format au nombre restreint de participants, la WPC offre ainsi un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant de développer des liens durables.

S’exprimant à cette occasion, le Président et Fondateur de la World Policy Conference, Thierry De Montbrial, a souligné la nécessité pour les puissances moyennes de comprendre la réalité internationale telle qu’elle est, afin de mieux prendre en main leur destin.

  1. De Montbrial, qui a fait un large tour d’horizon de la situation géopolitique et géo-économique dans le monde à l’heure actuelle, a aussi insisté sur l’enjeu de l’Union Européenne, qui dépasse celui de ses membres, car, a-t-il affirmé, “seule une Europe solide pourra peser face aux deux puissances impériales en compétition pour les prochaines décennies, ou aux autres mastodontes comme l’Inde ou le Japon”.

“La sécurité de l’Europe est intimement liée à celle de ses flancs, et je suis de ceux qui se félicitent à cet égard de la perspective d’un rapprochement possible avec la Russie”, a-t-il poursuivi, relevant l’impératif de “travailler ensemble à renforcer le développement et la sécurité de nos voisins du Sud, comme les pays du Maghreb et du Sahel, dont le destin est imbriqué avec le nôtre”.

“Si nous nous réunissons pour la cinquième fois au Maroc, c’est parce que nous sommes convaincus de cette réalité, et que nous voyons dans la co-construction de la sécurité Nord-Sud une contribution positive pour le système international dans son ensemble”, a soutenu M. De Montbrial, également Président de l’Institut français des relations internationales (IFRI).

Rappelant qu’il y a un an, à Rabat, lors de la 11è édition de la WPC, l’opinion dominante parmi les experts était que l’économie mondiale se portait bien et que ses perspectives étaient favorables, sous la seule réserve de chocs politiques susceptibles de l’affecter, il a fait constater que ceux-ci n’ont pas manqué, au-delà même de la guerre commerciale.

Et de conclure que “dans un monde aussi nouveau que celui qui s’ouvre avec la 5G, la WPC ne doit sous-estimer ni sa propre originalité, ni son positionnement. Nous devons travailler ensemble pour renforcer l’un et l’autre”.

Rassemblant des personnalités de haut niveau originaires des cinq Continents, la WPC est à même d’assurer une diversité et une pluralité des débats. Au-delà des participants, elle a pour but d’aider tous les publics concernés à porter une réflexion éclairée sur les bouleversements incessants que connaît le monde actuel.

Les travaux de cette 12ème édition porteront sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation.

Seront également abordés les thèmes suivants: l’Europe, l’Amérique latine, le Moyen-Orient, l’Afrique et notamment l’Afrique du Nord et de l’Ouest, les nouvelles tendances de politiques étrangères en Asie de l’Est, et bien d’autres sujets.

Fondée en 2008, la WPC se déroule pour la 4ème fois dans la cité ocre.

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AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, LAURENT FABIUS VEILLE SUR L’ACCORD DE PARIS

17.10.2019

DECRYPTAGE.

Au moment où la Convention citoyenne expérimente une nouvelle forme de démocratie sur la question climatique, Laurent Fabius veille au respect des prérogatives du conseil des Sages de la rue de Montpensier. Le 13 octobre 2019, le président du Conseil Constitutionnel rappelait l’urgence climatique. Lors de la World policy conference, il prévenait : “les travaux récents du GIEC ont montré que nous n’allons pas vers les +1,5°C mais davantage entre 3 et 4°C avec des phénomènes d’emballement jusqu’à 6 à 7°C“. Ainsi, la plus haute juridiction de notre pays s’intéresse à plusieurs titres à la politique énergétique française.

Le Conseil constitutionnel gardien de l’Accord de Paris

Avec l’Institut français des relations internationales (Ifri), Laurent Fabius s’exprimait sur les enjeux du climat lors de la World policy conference. À l’origine de l’Accord de Paris, il plaide pour un respect des engagements. Seulement, “nous ne sommes pas du tout dans les clous“, prévient-il ! En effet, si ce 15 octobre 2019 la Russie a confirmé son engagement contre le réchauffement climatique, d’autres pays tournent le dos à l’Accord de Paris. En 2020, le Royaume Uni organisera la COP26 : une occasion de faire un vrai bilan de la COP21. Mais à l’heure du climatoscepticisme, les Etats-Unis s’illustrent particulièrement par leurs renoncements.

L’huile de palme durable au coeur de l’Accord de Paris ?

L’Indonésie au contraire du Brésil, est un des pays du G20 qui s’évertuent à lutter contre le dérèglement climatique. Pourtant, le 11 octobre 2019, le Conseil constitutionnel a rendu un avis tendant à confirmer la suppression de l’avantage fiscal pour les biocarburants à base d’huile de palme. À l’origine de l’amendement, le député Modem Bruno Millienne considère que l’huile de palme contribue à la déforestation en Indonésie et en Malaisie. Or, Total estime qu’il serait injustifié d’instituer “une différence de traitement entre les carburants à base d’huile de palme et ceux issus d’autres plantes oléagineuses, dont la production ne serait pas toujours moins émettrice de gaz à effet de serre“. Patrick Pouyanné s’était d’ailleurs entendu avec Nicolas Hulot afin de produire des biocarburants à La Mède, avec de l’huile de palme durable.

Alors que plusieurs ONG qui militent sur le terrain pour le développement de l’huile de palme durable, le choix du Conseil constitutionnel risque de fragiliser les efforts pour lutter contre la déforestation. Toutefois, malgré les arguments avancés par Total, le Conseil Constitutionnel a tranché :  “Il n’appartient pas au Conseil constitutionnel, qui ne dispose pas d’un pouvoir général d’appréciation et de décision de même nature que celui du Parlement, de remettre en cause l’appréciation par le législateur des conséquences pour l’environnement de la culture des matières premières en question“. En déplacement à Jakarta fin septembre, le député Olivier Cadic résumait : “Alors que l’huile de palme pâtit d’une image négative en France et en Europe, les efforts de l’Indonésie dans ce domaine méritent d’être mieux pris en compte“.

La loi énergie climat à son tour examinée par le Conseil Constitutionnel

Récemment, c’est le groupe socialiste qui a interpelé le Conseil constitutionnel. Le 10 octobre 2019, l’autorité judiciaire a ainsi précisé sur son site internet qu’elle examinerait une disposition contenue dans la Loi relative à l’énergie et au climat. La juridiction devra exercer un contrôle de constitutionnalité sur la question de l’Accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH).

Dans le cadre de cette procédure, l’association Notre Affaire A Tous a déposé une contribution extérieure, afin “d’éclairer voire même d’influencer la décision” du Conseil. Avec son argumentaire, Théophile Keïta explique : “Cette saisine par les parlementaires est une opportunité pour le Conseil constitutionnel de renforcer la protection des droits fondamentaux. Nous espérons du Conseil Constitutionnel, qui a déjà reconnu une obligation de vigilance environnementale, une décision très ferme permettant de mieux contraindre l’Etat en matière de lutte contre le changement climatique“. Reste à savoir si pour l’ancien premier ministre socialiste, le projet de loi énergie-climat permettra d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

 

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