Baisse du prix du carburant : sur les marchés, “c’est un peu la grande braderie du pétrole”

Selon l’économiste Philippe Chalmin, de nombreux acteurs vendent leurs barils moins cher qu’au début de la guerre en Ukraine, anticipant une baisse de la demande et une augmentation de l’offre.

Depuis neuf semaines, les prix du carburant baissent. En France, le gazole se vend désormais 1,79 euro le litre en moyenne ; le super sans plomb 1,78, selon les données du gouvernement publiées mardi 16 août. Les prix à la pompe n’ont pas été aussi bas depuis le mois de février, alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine. C’est la conséquence d’un fléchissement de la consommation de pétrole et des tractations au sujet du nucléaire iranien, selon l’économiste Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris Dauphine et président de Cyclope, un groupe d’étude spécialisé dans l’analyse des marchés des matières premières.

L’Express : Pourquoi les prix du carburant baissent-ils, alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine ? 

Philippe Chalmin : Contrairement au gaz, la guerre en Ukraine impacte moins directement le marché du pétrole. Le monde ne dépend pas uniquement des exportations russes pour se procurer cette marchandise. Quelques semaines après le début de l’invasion, les prix de l’ensemble des matières premières se sont effectivement envolés. A cette époque, les analystes peinaient à évaluer exactement les implications du conflit. Cette incertitude a contribué à pousser les prix à la hausse, notamment ceux du pétrole.

Lire la suite de l’article sur le site L’Express

https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/baisse-du-prix-du-carburant-dans-le-monde-c-est-un-peu-la-grande-braderie-du-petrole_2178777.html