Le « dieselgate » de la finance verte

18.10.2021

Chronique par Sophie Fay

On a longtemps cru que la technologie et la finance devaient nous sortir par le haut de la crise climatique, sans trop de douleur ou de décroissance. Mais de récentes études ont démontré que ça n’était pas si simple…

Etonnante scène à la World Policy Conference début octobre. Comme tous les ans, ce raout réunissait des responsables politiques, diplomates, chercheurs ou économistes plutôt « solutionnistes », convaincus que la technologie et la finance devraient nous sortir par le haut de la crise climatique, sans trop de douleur ou de décroissance. L’édition 2021 de la conférence se tenait à Abu Dhabi où, plus que partout ailleurs, on s’accroche à ce dogme. Or, dès la première table ronde, patatras ! Bertrand Badré, ancien directeur financier de la Société générale, du Crédit agricole puis de la Banque mondiale, connu pour être l’un des premiers apôtres de la finance verte, a douché tous les espoirs de l’assistance :

« Au moment de l’accord de Paris, en 2015, on pensait qu’avec quelques milliers de milliards d’euros par an dédiés à la transition climatique, la main invisible du marché permettrait de freiner le réchauffement en douceur. Mais force est de constater que ça ne suffit pas. L’objectif est en réalité […]

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