Le Maroc, en collaboration avec l’UE, a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire

28.10.2018

Ayoub Lahrache, Le Matin 

Les participants à cet événement international se sont notamment intéressés à la politique migratoire adoptée par le Maroc.

Les travaux de la 11e édition de la World Policy Conférence se sont clôturés hier à Rabat. Abordant des thématiques d’ordre politique et économique, les participants à cet événement international se sont intéressés, entre autres, à la politique migratoire adoptée par le Maroc. Unanimement saluée, cette politique a été qualifiée d’expérience «remarquable».

Se déroulant du 26 au 28 octobre à Rabat, la 11e édition de la World Policy Conférence (WPC), comptant parmi les plus importantes conférences sur le plan international, a été une occasion propice de revenir sur certaines problématiques d’actualité géopolitique telle que la question migratoire. Dans ce sens, plusieurs intervenants ont souligné que «la politique migratoire adoptée par le Maroc est une success-story qui sert de modèle aux autres pays». Dans ce sens, le sénateur polonais Bogdan Klich a rappelé que le Royaume a accueilli un nombre important d’immigrés tout en facilitant leur intégration. Prenant part à un débat sur les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’ancien ministre de la Défense de la Pologne a souligné que «le Maroc, en collaboration avec l’Espagne et l’Union européenne (UE), a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire et a largement contribué au contrôle des flux migratoires».

Prenant part également à ce débat, l’ancien ministre français du Budget et actuel maire de Meaux, Jean-François Copé, a salué l’expérience «remarquable» du Maroc dans le domaine de l’immigration, ainsi que les progrès réalisés par le pays dans d’autres secteurs. Revenant sur la problématique migratoire en Europe, M. Copé a souligné la nécessité d’harmoniser la vision européenne de façon à trouver une solution européenne collective et un terrain d’entente. L’actuel avocat au barreau de Paris a également insisté sur l’importance de la conciliation des positions en étroite collaboration avec les pays de l’autre rive de la Méditerranée. Proposant des pistes de solution pour la crise actuelle, le responsable a appelé à miser sur la réussite des parcours d’intégration et à la mise en place d’une politique de voisinage basée sur des partenariats permanents. Par ailleurs, lors de cette 11e édition de la World Policy Conférence, la participation du président-directeur général du Groupe français Renault, Carlos Ghosn, n’est pas passée inaperçue. Ce dernier a en effet déclaré que le Maroc, pays hôte de la 11e édition de la WPC, est destiné à devenir l’un des principaux pôles de production du constructeur automobile français. Intervenant samedi, dans le cadre de cette conférence, M. Ghosn a rappelé que «Renault portera sa capacité de production au Maroc à 500.000 véhicules par an». En visite au Maroc depuis le 25 octobre, M. Ghosn a tenu à rappeler que l’usine de Tanger, la première d’Afrique, produit aujourd’hui 340.000 voitures par an. Dans ce sens, le responsable a souligné que «l’usine est devenue une véritable plateforme d’exportation, puisque plus de 60% de sa production est destinée à l’export». Accueillant quelque 250 personnalités de haut niveau, issues de 40 pays et de divers horizons, la 11e édition de la WPC a été l’occasion de mener la réflexion autour des défis économiques et politiques majeurs des prochaines années. Futur de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme… ainsi que d’autres thématiques, ont fait l’objet d’une dizaine de séances de débat. Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international avait été classé troisième meilleure conférence de think tanks au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.