Les cryptomonnaies n’ont rien d’une monnaie

Les cryptomonnaies portent mal leur nom. Leurs cours sont très volatils et les coûts de transactions sont gigantesques, or ce sont deux des principales caractéristiques d’une monnaie, explique Hélène Rey. Leur régulation devient inéluctable, ce qui fera prendre conscience de leurs déficiences.

Par Hélène Rey (professeure d’économie à la London Business School, chroniqueur aux « Echos »)

Publié le 30 juin 2022

Il y a deux grandes réunions annuelles durant lesquelles banquiers centraux et universitaires échangent leurs vues sur les sujets importants du moment lors de discussion d’articles de recherche et de panels : le symposium de Jackson Hole organisé par la Réserve fédérale des Etats-Unis et le symposium de Sintra organisé par la Banque centrale européenne qui a lieu ces jours-ci. De nombreux sujets y sont abordés, reliés à la politique monétaire ou aux changements structurels du monde dans lequel les banques centrales opèrent.

Le rôle des cryptomonnaies et la création de monnaies numériques de banque centrale (MNBC) en particulier a été discuté en profondeur. Les caractéristiques des monnaies sont bien connues. Elles doivent être des bons moyens d’échange (les coûts de transaction doivent être bas), ne doivent pas perdre leur valeur rapidement (l’inflation doit être modérée ou transitoire) et elles doivent être de bonnes unités de compte (le coût de notre panier de consommation doit pouvoir être facilement exprimé dans notre monnaie).

 

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