Le samedi 09 Juillet dernier en Sri Lanka, des milliers de manifestants en colère ont envahi le palais présidentiel obligeant le chef de l’Etat à prendre la poudre d’escampette. Cette actualité ne laisse pas indifférent le banquier d’affaire, Lionel Zinsou qui a exprimé son inquiétude sur la fragilité des démocraties émergeantes dans le monde.
Dans un entretien accordé au site Suisse Brick et rapporté par le quotidien « LNT », l’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou s’est prononcé sur la situation en Sri Lanka qui selon lui est l’expression de la fragilité des démocraties émergeantes dans le monde.
En effet, excédés par la crise économique dont l’une des causes est la grande corruption au sommet de l’Etat, des manifestants ont investi le palais présidentiel contraignant le président Gotabaya Rajapaksa à fuir son lieu de travail. Evoquant la situation dans ce pays à régime démocratique socialiste, le banquier d’affaire Lionel Zinsou pense que la situation en Sri Lanka concerne tout le monde « et ne doit surtout pas laisser indifférent ».
« Dans le cas du Sri Lanka, le régime autoritaire des Rajapaksa n’était plus en mesure d’assurer le maintien de l’ordre. Or, cette question se pose dans d’autres pays, y compris les démocraties comme l’Afrique du Sud« , a fait remarquer le banquier d’affaire pour qui, le pire de la situation mondiale actuelle, est la fragilité des démocraties émergeantes.
La situation de Sri Lanka guette la Tunisie…
Pour l’économiste franco-béninois, les situations comme celles du genre actuellement en cours en Sri Lanka prennent leur source dans la crise surtout économique. A croire le banquier d’affaire, lorsque les populations sont à bout de souffre et n’arrivent plus à s’en sortir, il faut des institutions assez fortes pour résister.
Dans ce genre de contexte, plusieurs régimes surtout les régimes totalitaires font usage de la force pour empêcher les populations de manifester. D’autres régimes comme c’est le cas en Afrique du Sud font l’option du dialogue. Dans tous les cas, prévient l’ancien premier ministre béninois, la situation ne doit laisser indifférente personne.
Il pense même que la Tunisie est menacée par ce qui s’est passé en Sri Lanka si rien n’est fait pour améliorer la situation dans ce pays. L’économiste trouve quand même des situations atténuantes en Tunisie. A le croire, « les tunisiens ont des ressources , pétrole et phosphate qui pourraient être bien mieux valorisées et rapporter bien plus à la collectivité« .
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