Le repli américain est-il dangereux ?

Le dégagement des Etats-Unis rend-il la situation internationale plus dangereuse? La réponse de François Nordmann

Le dégagement des Etats-Unis rend-il la situation internationale plus dangereuse? Le monde était-il plus sûr quand Washington y assumait pleinement son leadership? Ce thème a occupé la World Policy Conference qui s’est tenue au début du mois à Séoul sous la direction de M. Thierry de Montbrial, directeur de l’Institut français des relations internationales. Trois anciens hauts responsables américains ont été invités à s’exprimer sur cette question centrale. Richard Haas, ancien chef du service de planification politique du Département d’Etat, à l’époque de la présidence de George W. Bush, et président du Council on Foreign Relations en a débattu avec Joseph Nye, ancien membre de l’administration démocrate des présidents Carter et Clinton devenu professeur à Harvard – l’inventeur de la notion de «soft power», c’est lui! Puis Robert Gates, ancien ministre de la Défense, a également livré ses vues sur le sujet.

La politique étrangère américaine obéit à des cycles d’extension suivis de phases d’isolement, ou plutôt de repli sur soi, comme ce fut le cas après la guerre du Vietnam. Si George W. Bush pratiquait le triomphalisme, Obama est plus prudent dans l’usage de la force. Les guerres d’Irak et d’Afghanistan, qui sont en train de se terminer ont engendré le repli actuel de la politique américaine. Mais il faut le replacer dans son contexte historique: ce n’est pas de l’isolationnisme, comme au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le leadership américain n’a jamais été absolu: en 1945, il fut incapable d’empêcher Staline d’acquérir la bombe atomique ou de répandre l’idéologie communiste, et dès 1949, il ne contrôlait plus l’espace comprenant la Russie, l’Inde et la Chine. Dans la période actuelle, on remarque plus facilement les décisions de ne pas agir que celles d’intervenir…

Mais voyons aussi ce qui se passe dans le monde, réplique Richard Haas. On assiste à une diffusion du pouvoir entre Etats et acteurs non étatiques, la décentralisation est la marque de la décision politique et il y a bien un manque de confiance en les Etats-Unis.

Les aléas de la vie politique interne pèsent sur la capacité d’agir du gouvernement américain, même si la prééminence de l’exécutif sur le Congrès reste intacte, ce qu’on perçoit mal à l’étranger.

Il n’en demeure pas moins qu’une administration en a fait trop et qu’une autre n’en fait pas assez. Les événements d’Europe (Ukraine), du Moyen-Orient et d’Asie du Sud-Est ont interféré avec la politique de repli. Ils constituent un facteur de risque pour 2015-2016. On ne peut écarter la survenance d’un «accident majeur» en politique étrangère d’ici à la fin du mandat d’Obama, en 2016 : le caractère de ce dernier, brillant analyste, mais décideur complexe, dans une situation internationale chaotique, amène Richard Haas à s’interroger: le président sera-t-il en mesure de prendre les décisions courageuses que les circonstances pourraient exiger, ou va-t-on au-devant de deux années dangereuses?

Sur l’Ukraine, les choses ne vont pas évoluer en un ou deux ans. L’Europe et les Etats-Unis coopèrent étroitement, mais il incombe au premier chef à l’Europe d’aider l’Ukraine sur le plan économique: en a-t-elle les moyens? L’état de l’économie européenne – stagnation-déflation – est en lui-même préoccupant. La reconstruction d’une économie viable en Ukraine ne suffira pas à tenir tête à Poutine, il faut aussi être en mesure de mieux protéger les Etats baltes. L’Europe aura-t-elle la capacité d’aider l’Ukraine et de remplir ses obligations à l’égard de l’OTAN, ce qui est tout aussi nécessaire?

Poutine est un homme du passé, en proie à la nostalgie de l’empire perdu et attaché à préserver les droits des 25 millions de Russes vivant hors de Russie. Il est rationnel: la chute du prix du pétrole le fera davantage plier que les sanctions.

Avec l’Iran, Richard Haas et Bob Gates sont d’avis qu’un accord est peu probable, et en tout cas peu souhaitable: il incombe désormais à l’Iran de faire le plus grand pas en renonçant aux trois quarts de ses centrifugeuses. Le P5 + 1 est allé au-delà des résolutions du Conseil de sécurité en acceptant que l’Iran conserve une capacité d’enrichissement limitée. Mais l’Iran n’a pas besoin de 19 000 centrifugeuses pour faire face à ses besoins légitimes d’uranium enrichi, 4000 ou 5000 suffiraient. Cependant, les ayatollahs ont refusé cette concession fondamentale. Même si un accord intervenait in fine, on ne serait jamais sûr de la manière dont il serait appliqué. Dans ces conditions, l’absence de traité ne signifierait pas la fin du monde. Joseph Nye admet que dans la meilleure des hypothèses, le potentiel de coopération politique entre l’Iran et les Etats Unis serait assez faible.

Robert Gates rappelle que le Moyen-Orient est le théâtre de quatre conflits simultanés: les chiites contre les sunnites; les réformistes contre les régimes autoritaires; les séculaires contre les islamistes, les Etats créés artificiellement contre une partie de leur population (Irak, Syrie).

Enfin, en Asie, mise à part la montée en puissance de la Chine, les Américains ont deux sujets de préoccupation: les tensions qui subsistent entre leurs alliés japonais et coréens sous le poids de l’histoire, et le caractère belliqueux et imprévisible de Kim Jong-un, le dictateur nord-coréen, que les Chinois renâclent à encadrer avec plus de fermeté comme ils le pourraient.

Samira Kristina Azzam

Directrice adjointe des relations gouvernementales – marchés de croissance chez Accenture. Auparavant, elle était basée à Washington D.C. et s’occupait des relations gouvernementales américaines au niveau fédéral et étatique. Elle a rejoint Accenture en 2007 après avoir travaillé au sein du cabinet de relations gouvernementales Fabiani & Company, où elle défendait les intérêts de clients devant le Congrès américain et des agences fédérales. Elle est titulaire d’une licence en économie internationale de la School of Foreign Service Edmund A. Walsh de l’université de Georgetown, États-Unis.

Nikoloz Apkhazava

Ambassadeur de Géorgie en République de Corée depuis février 2012. Il a également été ministre conseiller à l’ambassade de Géorgie au Japon (2008-2011), ambassadeur itinérant au ministère des Affaires étrangères de Géorgie (2008), directeur adjoint du département juridique chez Hagler Bailly Consulting (1997), et directeur adjoint du département juridique de la Georgian International Oil Corporation (1996). Il a étudié en Géorgie, en Italie, au Japon et obtenu un doctorat en droit de l’École supérieure de sciences sociales de l’université nationale de Yokohama.

Fabian Călin

Ambassadeur de Roumanie en République de Corée. Auparavant, il avait exercé la fonction d’ambassadeur de Roumanie au Royaume des Pays-Bas (2007-2012), conseiller diplomatique au bureau du Premier ministre de Roumanie (2005-2007), et vice-président de la Commission du Danube (2002-2005). Il a également été professeur invité à la faculté de sciences politiques de l’université de Bucarest (2006-2007), conseiller et directeur du département des Affaires d’Europe centrale et d’Europe du Sud-Est (DESCE) au ministère des Affaires étrangères et professeur invité à l’université Babeș-Bolyai, à Cluj (2001-2002). Il est titulaire d’une licence en sciences géologiques de cette même université et un doctorat.

Sylvestre Kouassi Bile

Ambassadeur de Côté d’Ivoire en République de Corée depuis 2012. Avant cela, S.E. M. Kouassi Bile a travaillé au Ministère des Affaires étrangères de Côté d’Ivoire en tant qu’ambassadeur du directeur du Département Afrique, directeur adjoint responsable des organisations de coopération interafricaine et encore directeur adjoint de l’Afrique de l’Ouest. Il a commencé sa carrière au Ministère des Affaires étrangères en 1977. Il est diplômé en sciences sociales et politiques de l’Université de Louvain en Belgique et en diplomatie de l’Ecole nationale d’administration d’Abidjan.

La RACEF participa en la World Policy Conference

El Vicepresidente de la Real Academia de Ciencias Económicas y Financieras (RACEF), Lorenzo Gascón, ha participado este fin de semana en la séptima edición de la World Policy Conference (WPC), que se ha celebrado en Seúl. También se han sumado a la cita los Académicos Correspondientes Thierry de Montbrial, fundador y Presidente de la WPC, y Mohamed Laichoubi.

Fundada en 2008, la WPC es una organización independiente que tiene como objetivo contribuir a la mejora de todos los aspectos de gobierno internacional para promover un mundo más abierto, más próspero, más justo y más respetuoso dentro de la diversidad. Su cita anual reúne a líderes políticos, empresariales y de la sociedad civil de los cinco continentes.

Entre los participantes se encontraban Geun-hye Park, Presidenta de la República de Corea, país anfitrión; el Príncipe Turki Al Faisal, Embajador de Arabia Saudí en Estados Unidos; Jean-Claude Trichet, ex Presidente del Banco Central Europeo; Pascal Lamy, ex Director general de la Organización Mundial del Comercio; Robert Gates, ex Secretario de Defensa de Estados Unidos. Completaba la delegación española el ex Ministro de Asuntos Exteriores y Cooperación Miguel Ángel Moratinos.

 

Les acteurs du miracle asiatique ne doivent pas jouer avec le feu

On assiste en Asie à une montée des nationalismes. Fondé sur l’antagonisme historique et culturel entre les grandes puissances locales, il fait planer une menace sourde sur l’équilibre à terme de cette région du monde.

de Dominique Moïsi

Les sous-marins nucléaires chinois ont des missiles de croisière qui peuvent atteindre les cinquante Etats des Etats-Unis. » C’est à Séoul, en jouant sur la télécommande de mon téléviseur, que, sur la chaîne chinoise CCTV4, je suis tombé sur un programme très instructif, en mandarin, mais avec quelques surimpressions en anglais, de peur que le message ne soit perdu pour le téléspectateur occidental. « Les forces navales chinoises sont l’équivalent, en mer de Chine, de ce que sont les forces terrestres russes sur le territoire de l’Ukraine. » A la septième édition de la WPC (World Policy Conference) qui se tenait la semaine dernière à Séoul, l’un des participants japonais, lui non plus, ne mâchait pas ses mots.

On assiste en Asie à une montée des nationalismes qui se traduit d’abord par une radicalisation du langage, sinon des images. C’est peu dire que le passé ne passe pas. Il y a quelques jours, à Paris, un diplomate japonais de haut rang – encouragé, peut-être, par le ton nationaliste du gouvernement Abe -, me tenait des propos presque racistes à l’encontre de la Corée et de la Chine. Ses critiques étaient moins basées sur la politique de ses deux voisins que sur leurs fondamentaux historiques et culturels, en bref, sur leurs identités. Il est vrai que sur ce terrain, les Coréens ne sont pas en reste sur les Japonais. « Un peuple de samouraïs qui nous envahit, à la recherche de femmes belles, contrairement aux leurs… »

Certes, comparée aux drames du Moyen-Orient, l’Asie du Nord-Est vieillissante paraîtrait presque un oasis de stabilité, de prospérité et même de sécurité, en dépit des rodomontades nucléaires nord-coréennes. Pourtant ces « mémoires douloureuses », qui semblent s’aggraver avec le temps, font peser comme une ombre dangereuse sur l’ensemble de la région. On peut bien sûr, à l’inverse, souligner le lien de causalité qui peut exister dans l’Asie du Nord-Est entre absence de réconciliation et croissance économique. Comme humiliés par le fait que le « miracle asiatique » se soit d’abord incarné dans la réussite du Japon, un pays qu’ils ne perçoivent pas comme asiatique, la Chine et la Corée du Sud ont voulu se prouver qu’elles pouvaient faire mieux encore que leurs anciens envahisseurs nippons. La mollesse, c’est le moins que l’on puisse dire, de la croissance européenne ne tiendrait-elle pas, pour partie au moins, à l’éclatante réussite d’une réconciliation qui amoindrit l’esprit de compétition entre ses membres ? Il serait dangereux de pousser trop loin cette hypothèse. Le nationalisme peut, certes, constituer un aiguillon à la croissance. Ses excès conduisent trop souvent à des conséquences catastrophiques.

Dans un contexte régional caractérisé par la montée des nationalismes, la Corée du Sud n’en maintient pas moins une forme de modération basée sur un mélange de modestie et d’optimisme prudent. Entourée par l’ombre séculaire de deux géants qui l’ont, tour à tour, envahie et occupée, consciente du fait qu’elle a besoin d’amis, sinon de protecteurs, la Corée du Sud s’inquiète d’un pivot américain vers l’Asie, qui, selon elle, se traduit plus dans les discours que dans les actes. Et ce précisément au moment où Tokyo semble tenté par une certaine forme de révisionnisme historique.

Modérément rassurés par l’Amérique, carrément inquiets de l’évolution du Japon, les Coréens du Sud se tournent, au moins partiellement, vers les Chinois. Un choix qui ne fait pas que traduire l’intensité des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Certes, pour les Coréens du Sud, Pékin pourrait, devrait en faire beaucoup plus à l’encontre du régime de Pyongyang et de son dirigeant, si jeune, si peu expérimenté et plus imprévisible encore que ses prédécesseurs. Des encouragements à la sagesse que Pékin pourrait également distiller à Moscou. Qui d’autre que la Chine est capable d’exercer une quelconque influence sur la Russie de Poutine ?

En réalité, vu de Séoul, Xi Jinping apparaît comme beaucoup plus pragmatique, sinon rationnel, que son alter ego russe. Les Coréens seraient presque tentés de s’apitoyer sur le sort des Européens : « Vous n’avez pas de chance d’avoir la Russie de Poutine à vos frontières plutôt que la Chine ! »

Quelle est la part de méthode Coué dans ce raisonnement ? En fait, en termes de stabilité, sinon de sécurité, les Coréens que j’ai pu rencontrer à Séoul m’ont semblé plus préoccupés de l’évolution intérieure de leur pays que de toute autre chose. Et cela inclut également l’avenir d’une réunification avec le Nord, qui me semble être perçue comme tout aussi inévitable à moyen terme qu’improbable à court terme. L’histoire politique récente de la Corée peut certes légitimer un tel ordre des priorités. L’actuelle présidente de la Corée, Madame Park-Geun-hye, n’a-t-elle pas connu l’assassinat de sa mère, puis de son père, Park Chung-hee (dont la présidence autoritaire dura de 1963 à 1979), avant d’arriver au pouvoir ? Aujourd’hui encore, on semble lire dans son regard intense, sinon inquiet, comme l’héritage de ce passé tragique. La Corée du Sud est une démocratie, mais est-elle aussi stable politiquement que prospère économiquement ?

Plus ouverts que les Japonais, plus organisés que les Chinois, les Coréens sont certes entrés, grâce au succès de leur économie, dans la cour des grands, sinon dans celle des très grands. En réalité, la Corée d’aujourd’hui, prise entre la Chine et le Japon, est à l’Asie – toute proportions gardées, bien sûr – ce que l’Europe (le dynamisme économique en moins) est au monde. Une Europe qui, prise entre les Etats-Unis et la Chine, est, elle aussi, un mélange de raffinement et de vieille civilisation qui laisse la réalité du pouvoir à d’autres.

Dominique Moïsi

Shigeo Iwatani

Ancien Secrétaire général du Trilateral Cooperation Secretariat (TCS). Auparavant, il a exercé la fonction d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon en Autriche (2010-2013) et au Kenya (2007-2010) et de consul général du Japon à Honolulu (2005-2007). Il a également été directeur du bureau des armes chimiques abandonnées au cabinet du Premier ministre (2002-2004) et ministre à l’ambassade du Japon en Chine, où il était en charge des affaires culturelles (1996-1998). Il est diplômé de la faculté de droit de l’université Hitotsubashi.

Tomasz Kozlowski

Ambassadeur et chef de la Délégation de l’Union européenne en République de Corée (depuis janvier 2011). Depuis 2004, il travaille au sein des institutions de l’UE à Bruxelles comme responsable Asie au Bureau du haut représentant Javier Solana puis comme conseiller principal pour l’Asie à la Commission européenne. Il a été ambassadeur de Pologne au Pakistan (accrédité simultanément en Afghanistan) de 2001 à 2003 ainsi que directeur Asie au ministère des Affaires étrangères à Varsovie de 2003 à 2004.

Mohammed Chraibi

Ambassadeur du Royaume du Maroc auprès de la République de Corée. Auparavant, S.E. M. Chraibi était directeur à la Direction des Finances, président du Groupe des 77 de l’année 2003 à Nairobi, et représentant permanent du Royaume du Maroc au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Il a également été ambassadeur de Sa Majesté le Roi du Maroc au Kenya, ainsi qu’auprès de l’Union des Comores et de la République des Seychelles. Il est diplômé de l’École nationale d’administration publique de Rabat.

Lim Hyung-Joon

Directeur du bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) en Corée depuis novembre 2011. Il a commencé à travailler pour le PAM en 2002 en tant qu’administrateur auxiliaire dans plusieurs pays avant d’entrer au siège du Programme à Rome, en Italie, où il était en charge des relations avec les bailleurs de fonds pour le continent asiatique. Il a rédigé des chroniques pour des journaux tels que Hankyoreh, l’un des plus grands quotidiens sud-coréens, de 1997 à 1998, et Hanwoolan, au milieu des années 2000. Il est titulaire d’une licence en sciences diplomatiques et du langage, d’un master en sciences politiques de l’université Hankuk des études étrangères (HUFS) et d’une maîtrise en administration publique de la John F. Kennedy School of Government de l’université Harvard.

Filimone Kau

Ambassadeur de la République des Fiji auprès de la République de Corée depuis 2012. Auparavant, S.E. M. Filimone Kau était secrétaire permanent au Ministère des Terres et des Ressources minérales, chef de l’équipe des relations publiques et médiatiques du National Council for Building a Better Fiji, directeur de l’information au Ministère de l’Information ainsi que représentant permanent adjoint et chargé d’affaires au Ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur auprès de la Mission des Fidji aux Nations-Unies. Il est titulaire d’une licence en histoire et politique de l’Université du Pacifique-Sud.

Vasyl Marmazov

Ambassadeur d’Ukraine en République de Corée. Auparavant, il avait occupé le poste de vice-doyen de la faculté de droit de l’université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev, d’avocat à la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg, et d’associé au sein du cabinet d’avocats ukrainien Yuris Law Offices. Il a également exercé la fonction de vice-ministre au ministère de la Justice, au ministère de l’Intérieur et au ministère de l’Économie de l’Ukraine. Il est titulaire d’un doctorat en droit de l’université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev. Il a également étudié à la London School of Economics (Royaume-Uni), au Sidney Sussex College (Cambridge, Royaume-Uni), à l’Institut international des droits de l’Homme (Strasbourg) et à l’université Stanford (États-Unis).

Ganbold Baasanjav

Ambassadeur de Mongolie en République de Corée. Auparavant, il avait exercé la fonction de directeur général du département Asie-Pacifique au ministère des Affaires étrangères et du Commerce de Mongolie (2008-2013). Il a également été ambassadeur de Mongolie au Vietnam (2004-2008), secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères de Mongolie (2001-2003) et directeur général du département des Affaires publiques au ministère des Relations extérieures de Mongolie (1998-2000). Il a étudié à l’Institut pédagogique de langue russe, à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou et à l’Université d’Hawaï, à Manoa, Honolulu, États-Unis.

Korea, Poland celebrate silver jubilee of relations

Poland and South Korea first made official contact during the 1988 Seoul Olympic Games under the watchful eyes of their governments. Polish youth and sports minister Aleksander Kwasniewski, who later became the country’s president, visited South Korea unofficially to discuss “pragmatic politics” befalling his communist nation.

Their shared desires for freedom and democracy soon paved the way for a vibrant East-West partnership into the 21st century. According to Polish Ambassador to South Korea Krzysztof Ignacy Majka, Poland’s political and economic transition and historical reconciliation with neighboring countries can provide inspirations to both South and North Korea.

“I am sure many of you remember the Hodori Tiger ― the mascot for the 1988 Seoul Games. That symbol became Asia’s economic tiger,” Majka said during a reception celebrating the 25th anniversary of relations between Poland and South Korea and the Polish Army Day.

In his keynote speech delivered at the Millennium Seoul Hilton hotel on Dec. 8, the ambassador noted, “Poland is South Korea’s largest investment destination in Central Europe; South Korea is Poland’s second largest economic partner in Asia after China.”

Since diplomatic relations were established in November 1989, bilateral trade volume has multiplied 60-fold to reach $4.3 billion last year. More than 150 South Korean firms, concentrated in the electronics and automobile sectors, are operating in Poland with accumulated investments of over $1.4 billion.

The two countries became strategic partners last year and economic cooperation has expanded to areas of information communication technology, defense, renewable energy and transport infrastructure.

The National Bank of Poland president and former Polish Prime Minster Marek Belka said in an improvised speech, “South Korea is a household name in Poland. Poles watch television with Korean TV sets produced in our country.”

Belka quipped, “During the 2002 Korea-Japan World Cup, we duly lost to South Korea to pave the way for your fantastic success in reaching the semifinals. Once again, congratulations!”

Military officers in green, black and blue uniforms paid tribute to Poland’s victory in the 1920 Battle of Warsaw, also known as the “Miracle on the Vistula River.”

Polish soldiers have served on U.N., NATO and EU missions around the world, the ambassador said; they were on the Neutral Nations Supervisory Commission duty in Korea’s Demilitarized Zone for the last 61 years.

Ministry of Foreign Affairs Ambassador Lee Sang-kyu explained that establishing relations with Poland helped South Korea’s Nordpolitik policy, aimed at normalizing ties with former communist bloc. Lee emphasized the strong investments in education and human resources, which enabled Poles and Koreans to pull through times of turbulent change.

Majka highlighted the Polish language faculty at the Hankuk University of Foreign Studies in Seoul ― Asia’s largest since being launched in 1987. Korean students are opening their eyes to educational opportunities in Poland, which offer musical and engineering excellence.

Polish artists have regularly been featured at film, jazz and performing arts festivals in South Korea. The city of Daegu ― home of the Polish Honorary Consulate as of last week ― will host the third Asia-Pacific International F. Chopin Piano Competition next year.

In a separate interview with The Korea Herald, Belka shed light on his country’s transition from a socialist command economy to a free market economy. He came to South Korea to serve as a panelist at the 2014 World Policy Conference in Seoul from Dec. 8-10.

“Throughout former Eastern Europe, the overwhelming aspiration was to go back to where we belonged originally, to be integrated into Western Europe,” Belka said. “The years of communism were unnatural for us. It was an intermission in our political and economic development.”

Belka said that the Poles’ desire to “catch up” with their Western European counterparts was a catalyst for change: “Poles were hungry for success. There was a natural drive to make up for our lost years, to improve our standard of living.” He added, “People understood perfectly well that they had to work longer, harder and smarter.”

Poland has since joined the EU, NATO and OECD, closing much of the gap with the West, Belka said. He explained that joining the European Union made his country pursue sound economic policies and structural reforms to make the economy “more resilient, flexible and adaptive.”

“Poland now has a stable and competitive economy,” according to Belka, who underscored Poland’s world-class engineering expertise and inexpensive labor force for foreign investment.

Poland and Germany ― at gunpoint during WWII ― developed “very good partnership, even friendship” after the war, largely due to Germany’s contrition, Belka said. “It was all built on clearing the past. Europeans don’t have a problem saying ‘I’m sorry. Forgive me for my past wrongdoings.’ It’s also normal to accept apologies.”

“In a sense we have grown out of these problems despite differences in our opinions,” Belka stressed. “There has been a real sense of being united in our common interest, in being European. If there’s anything from our experience that may be of use to East Asia, it would be our reconciliation and normalization.”

GÉOPOLITIQUE, LE DÉBAT Séoul – Relations inter-coréennes

Relations inter-coréennes. Depuis le début des années 90 et plus encore depuis l’explosion nucléaire de 2006, la République Populaire et Démocratique de Corée, la Corée du Nord apparaît comme un problème international majeur et un défi lancé à la région. Quelle priorité pour la péninsule? Réunification? Dénucléarisation? Qui souhaite la réunification de la Corée? Dans quelle mesure la Corée du Sud est-elle prisonnière du face-à-face avec son voisin du Nord?

Invités :

– Ambassadeur Choi, professeur à l’Université Yonsei à Séoul. Ancien ambassadeur de Corée aux USA et ancien chef de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire.
– Professeur Yoo, rédacteur en chef de la revue d’actualité Korea Analysis, publication d’Asia Centre.
– Francoise Nicolas, directeur du Centre Asie de l’Ifri.

GÉOPOLITIQUE, LE DÉBAT Séoul – 7ème édition de la World Policy Conference

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Quinzième puissance économique mondiale, à la fois membre de l’OCDE et du G20, la Corée du Sud fait partie du club «des pays qui comptent». L’objectif de Séoul peut-il se résumer à la volonté de hisser sa puissance politique au niveau de son dynamisme économique?

Invités :

– Thierry de Montbrial, président et fondateur de la World Policy Conference. Directeur général et fondateur de l’IFRI.
– Ambassadeur Choi, professeur à l’Université Yonsei à Séoul. Ancien ambassadeur de Corée aux USA et ancien chef de la Mission des Nations unies en Côte d’Ivoire.
– Ambassadeur Wu, ancien ambassadeur de Chine en France.
– Professeur Yoo, rédacteur en chef de la revue d’actualité Korea Analysis.

Fabius appelle à une action urgente sur le changement climatique

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a souligné l’urgence d’aboutir à un accord global sur le climat lors du sommet sur la question qui se tiendra en 2015 à Paris. Eitan Abramovich/AFP

WPC

De notre envoyé spécial à SÉOUL, Michel TOUMA | OLJ

13/12/2014

La 7e édition de la World Policy Conference qui s’est tenue à Séoul du 8 au 10 décembre en présence de près de 200 décideurs, experts, universitaires et hauts responsables du monde des affaires et de la presse s’est achevée par l’exposition des rapports présentés aux congressistes concernant les ateliers de travail organisés parallèlement aux sessions plénières. Ces ateliers de travail, qui ont porté sur des sujets pointus et qui revêtent de ce fait un caractère très technique, ont permis aux participants d’échanger leurs informations, analyses et prospectives dans leurs domaines respectifs.

Il ressort de l’atelier de travail portant sur l’agro-industrie en Afrique et en Asie qu’une coopération accrue se manifeste entre ces deux continents au niveau de la production agricole, notamment en ce qui concerne la production du riz qui constitue l’un des principaux aliments nutritifs dans ces régions.
Cette coopération au plan de la production agricole s’étend également aux champs scientifique et technique dans le but d’améliorer la qualité de la production du riz. L’Afrique bénéficie sur ce plan d’une aide substantielle de géants asiatiques, tels que la Chine et le Japon, à l’évidence, mais aussi de pays bénéficiant de moyens modestes, tels que le Vietnam. La raison réside dans le fait que l’Asie perçoit l’Afrique comme une source principale de produits alimentaires de base.

Le changement climatique
Un autre atelier de travail non moins important a porté sur l’environnement, l’énergie et le changement climatique. Fait significatif, il a eu lieu au même moment que le Sommet des Nations unies sur le changement climatique, qui tenait ses travaux à Lima (voir la correspondance de Suzanne Baaklini à Lima dans L’Orient-Le Jour).
Cet atelier de travail s’est ouvert sur un message spécial, par vidéoconférence, du chef du Quai d’Orsay, Laurent Fabius, qui a appelé à une action urgente que devraient mener toutes les parties concernées afin de lutter efficacement contre le changement climatique. M. Fabius a souligné en outre la nécessité impérieuse d’aboutir à un accord global sur ce plan lors du sommet sur la question qui se tiendra en 2015 à Paris.

Au niveau des débats et des échanges qui ont marqué cet atelier de travail, le rapport présenté à ce propos aux congressistes, en séance plénière, par Marie-Claire Aoun, directrice du Centre sur l’énergie à l’Institut français des relations intérieures (Ifri), souligne notamment qu’au stade actuel, la Chine est la principale source de la croissance de la demande en énergie, mais, dans un avenir plus ou moins proche, l’Inde, l’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique latine seront aussi à l’origine d’une demande croissante en énergie. Aujourd’hui, l’Asie est au centre des défis qui se posent en matière d’environnement et d’énergie. Si l’Asie ne parvient à faire face à ces défis, le monde entier s’en ressentira.
Le rapport de Marie-Claire Aoun souligne que les débats lors de l’atelier de travail précité ont mis en relief le fait que le changement climatique a un impact négatif sur la sécurité alimentaire et sur l’approvisionnement en eau, de même qu’il a pour effet d’accroître les maladies infectieuses ainsi que la pollution de l’air, laquelle a été identifiée comme l’un des principaux facteurs à risques pour la santé en Chine.

Les participants à l’atelier de travail ont fait état dans ce cadre d’une évolution dans l’attitude des entreprises travaillant dans le domaine de l’énergie à l’égard du problème du changement climatique, en ce sens que ces entreprises prennent des mesures pour rationaliser davantage l’utilisation de l’énergie. Il y a un an, l’ex-PDG de Total, Christophe de Margerie – tué récemment dans un accident d’avion à Moscou et auquel le président de l’Ifri, Thierry de Montbrial, a rendu un vibrant hommage à la clôture de la WPC – avait lancé une initiative visant à renforcer la coordination entre les entreprises de pétrole nationales et internationales afin de faire face au problème du changement climatique.

Il reste qu’en dépit de tous les efforts déployés, les émissions de gaz carbonique continuent de croître. Le récent accord entre les États-Unis et la Chine au sujet du changement climatique constitue, à n’en point douter, un message fort, mais tous les espoirs sont fondés sur le sommet de Paris en 2015. Dans la pratique, les experts réunis à Séoul ont mis l’accent sur la nécessité de développer les énergies renouvelables et de stimuler la production de voitures électriques, parallèlement à l’utilisation comme source d’énergie du gaz naturel, lequel est toutefois considéré par nombre de spécialistes comme une étape transitoire dans la recherche d’une solution radicale au problème de l’utilisation rationnelle des sources d’énergie sur la planète.
Quant aux perspectives du sommet de Paris de 2015, les participants à l’atelier de travail ont souligné que si un accord est réellement conclu lors de ces assises, il faudra alors passer du stade de la détermination des objectifs à celui de l’application concrète des termes de l’accord.

 

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Визит А.Торкунова и А.Панова в Японию и Республику Корея

3–9 декабря ректор МГИМО А.Торкунов и заведующий кафедрой дипломатии А.Панов посетили Японию и Республику Корея.

В Токио состоялись встречи с рядом ведущих японских политических и общественных деятелей, представителями деловых кругов и средств массовой информации, учеными. Среди них — бывшие премьер-министры Е.Нода и Ю.Хатояма, генеральный секретарь МИД Японии К.Кодзуки, бывший заместитель генерального секретаря ЛДП М.Судзуки. Отдельно состоялась встреча с членом императорской фамилии принцессой Хисако Такамадо, книга детских сказок которой была переведена и издана при содействии МГИМО.

Реакция собеседников позволила составить впечатление, что широкие политические, общественные и деловые круги Японии всерьез озабочены ухудшением отношений по линии Запад-Россия, что наносит немалый ущерб российско-японским отношениями и требует принятия мер по выравниванию ситуации.

В Сеуле А.Торкунов и А.Панов совместно с заместителем министра иностранных дел России И.Моргуловым приняли участие в работе VII форума «Глобальное управление», организованного влиятельной международной организацией World Policy Conference.

На открытии форума выступил президент Республики Корея Пак Гэн Хе. В дискуссии приняли участие представители правительственных и политических кругов Республики Корея, в том числе министр иностранных дел Юн Бун Се, бывший премьер-министр Ли Хон Ку, старший секретарь по внешней политике и национальной безопасности администрации президента Ю Чул Ки, а также делегаты из европейских стран, включая депутата парламента Франции Тьерри Мариани, главу департамента планирования МИД ФРГ Томаса Беггера, бывшего премьер-министра Финляндии, заместителя генерального секретаря ОЭСР Мари Кивиниеми, генерального комиссара по вопросам стратегии канцелярии премьер-министра Франции Жака Пизани-Ферри.

Среди участников также присутствовали высокопоставленные представители политических, научных и деловых кругов США, Японии, Китая, Турции, Израиля, Саудовской Аравии, Индии. Монголию представлял посол в Республике Корея Б.Ганболд, выпускник МГИМО.

В рамках работы форума с докладами выступили члены российской делегации. И.Моргулов представил сообщение на заседании, посвященном проблемам безопасности в Восточной Азии и Европе, А.Торкунов — на заседании по проблематике перспектив развития обстановки на Корейском полуострове, А.Панов — на заседании по тематике геополитических и геоэкономических вызовов на пространстве Евразии.

В своих выступлениях спикеры сделали акцент на раскрытии многосторонней активной деятельности российской дипломатии по преодолению кризисных проявлений в мировой политике, экономике, сфере безопасности. Усилия России направлены на недопущение возврата к эпохе «холодной войны», на развитие конструктивных отношений с учетом национальных интересов всех участников международного общения.

Участники форума обсудили широкий круг проблем, сделали ряд выводов о необходимости ускорить принятие мер для нормализации международной обстановки. Мировому сообществу необходимо объединить усилия для решения неотложных политических и экономических проблем, таких, как борьба с терроризмом, урегулирование ситуации на Ближнем Востоке и в Африке, предотвращение распространения оружия массового поражения, улучшение глобальной экономической конъюнктуры.

Кроме того, в Сеуле прошла встреча с президентом Всемирной федерации ассоциаций содействия ООН Пак Су Джилем. Стороны обсудили вопросы сотрудничества Российской ассоциации содействия ООН с Всемирной федерацией и планы работы на следующий год.

Секретариат ректора
Кафедра дипломатии

Moyen-Orient : on rebat les cartes ?

Il y a un an exactement, lors de la World Policy Conference organisée par l’Ifri (Institut français des relations internationales, le premier think tank français) à Monaco, le prince saoudien Turki Al-Faiçal, ex-patron des services de renseignements du royaume et ancien ambassadeur à Washington, ne mâchait pas ses mots, à la grande surprise de la salle, vis-à-vis de la politique américaine deBarack Obama. Washington était accusé de vouloir se réconcilier avec l’Iran au détriment de l’Arabie saoudite. Il est vrai que les Américains avaient alors entamé des pourparlers discrets, sinon secrets, en Oman, avec des représentants iraniens.

Un an plus tard, les relations ne se sont pas améliorées, loin de là, entre Washington et Riyad. Les deux anciens alliés tentent de donner le change, car ils ne veulent, ni ne peuvent, se passer l’un de l’autre. Ils ont un nouvel ennemi commun : les djihadistes de Daech. Mais du côté saoudien, la confiance est rompue.

La volonté affichée à Doha (Qatar) lors du récent sommet des six pays du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn et Oman) de créer une police régionale sur le modèle d’Interpol, une force navale commune basée à Bahreïn, et un futur commandement militaire conjoint montre le souci des pays du Golfe de renforcer leur indépendance vis-à-vis de leurs alliés occidentaux, en particulier américains, auxquels ils ont jusqu’alors confié leur sécurité. Même si la concrétisation de ces projets risque de demander encore du temps.

L’État islamique, Bachar el-Assad et l’Iran

Deux grands dossiers enveniment chaque jour un peu plus les relations entre Riyad et Washington. Et ils ne sont pas près de trouver une solution.

Le premier est leur divergence de vue sur la Syrie et la lutte contre Daech. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont pour premier souci le départ de Bachar el-Assad. Pour l’Arabie saoudite, le problème est à Damas et non à Bagdad. Les avions saoudiens et émiratis sont donc engagés dans les forces de la coalition internationale, mais ils se cantonnent à bombarder Daech, au-dessus de la Syrie.

Américains et Européens ont une autre politique. Le renversement de Bachar el-Assad n’est plus d’actualité. La priorité est la guerre contre les djihadistes. Les avions français et britanniques bombardent les infrastructures djihadistes exclusivement au-dessus de l’Irak. Les États-Unis, engagés sur les deux fronts, semblent, ces derniers temps, privilégier aussi les bombardements au-dessus du territoire irakien. Ils estiment que la majorité des forces de Daech sont constituées d’Irakiens qui se battent sur leur terrain et que leur chef, el-Baghdadi, l’est aussi. Exact, mais c’est en Syrie que les djihadistes se réfugient et disposent de bases arrière. « La guerre ne se terminera pas en Irak tant que la Syrie ne sera pas en paix », rappelle Patrick Cockburn, correspondant du quotidien The Independentau Moyen-Orient, dans un excellent et récent livre, Le Retour des djihadistes. Aux racines de l’État islamique (1).

 

Deuxième objet du contentieux saoudo-américain : l’Iran. L’Arabie saoudite a une double inquiétude. D’une part, la menace djihadiste devient pour elle un problème de politique intérieure qui risque de la déstabiliser. 135 islamistes, supposés être des partisans de Daech, ont été arrêtés ces derniers jours dans le royaume, tandis que certains secteurs – minoritaires – de la population applaudissent les victoires djihadistes. D’autre part, la guerre contre Daech en Irak a renforcé la présence militaire de l’Iran dans ce pays et obligé les États-Unis à oublier leur grande animosité à l’égard du régime des ayatollahs. Au grand dam des Saoudiens. Pour eux, l’Iran est l’ennemi traditionnel chiite et le pays qui lui dispute l’hégémonie dans la région.

Les forces iraniennes sur le terrain irakien

L’éviction de Saddam Hussein par les Américains et l’arrivée des chiites au pouvoir à Bagdad avaient permis aux Iraniens de s’installer peu à peu dans le pays. Politiquement d’abord, en soutenant Al-Maliki, le Premier ministre chiite du pays de 2006 à 2010 ; puis son successeur, en 2014, lorsque Al-Maliki, détesté, a dû jeter l’éponge. Militairement ensuite, en envoyant des conseillers militaires de la force Al-Qods, l’unité spéciale des Gardiens de la révolution, pour encadrer certaines unités de l’armée irakienne.

Depuis le printemps dernier, l’avancée des djihadistes vers Bagdad puis la prise de Mossoul, en juin, les Iraniens d’Al-Qods (ils seraient plusieurs centaines) sont impliqués directement dans les combats. Ils dirigent et supervisent les offensives des milices chiites irakiennes. Ils assureraient aussi le travail de renseignements pour l’armée. Mal entraînée, aux officiers corrompus (on vient de découvrir la « présence » de 50 000 militaires fantômes), l’armée irakienne va recevoir l’aide de 1 500 militaires américains supplémentaires (ils étaient déjà 600) dans le cadre de sa formation.

L’aide militaire iranienne à l’Irak est désormais officielle. En octobre dernier, Ibrahim Al-Jaafari, le ministre irakien des Affaires étrangères déclarait : « Nous n’avons aucune peur de dire que nous avons sollicité notre voisin, l’Iran, dans la guerre contre Daech. » Auparavant, Mahmoud Barzani, le président du Kurdistan autonome, avait reconnu que « l’Iran était parmi les premiers pays à avoir envoyé des armes aux combattants kurdes ». La presse iranienne officielle salue de son côté le commandant Soleiman, patron d’Al-Qods, qui dirige les combats sur le terrain.

Un nouveau pas dans l’engagement iranien a été franchi en novembre, lorsque l’aviation de Téhéran a bombardé des positions djihadistes à sa frontière avec l’Irak. Washington parle alors de « raids aériens avec des avions F-4 Phantom », sans plus de précision, survenus aux confins irako-iraniens. Téhéran commence par démentir puis se tait. L’intervention iranienne a largement fait reculer Daech dans l’est et le nord-est de l’Irak. Téhéran ne se cache plus aujourd’hui de son implication contre les djihadistes, qui la place, de fait, du côté des Américains.

Une situation qui n’est pas faite pour rassurer les Saoudiens. À un moment où leur allié américain, fort de son gaz de schiste, a moins besoin du pétrole saoudien, ils craignent que cette cohabitation de fait sur le terrain militaire (ce n’est pas encore une coordination, dit-on de part et d’autre) entre les États-Unis et l’Iran face à leur ennemi commun, Daech, ne se fasse à leur détriment. Ils se préparent au pire en resserrant les rangs du camp sunnite.

(1) Édition Équateurs Documents

Climat : vers un accord a minima à Lima

La conférence de l’Onu sur le climat a été prolongée d’une journée ce samedi. Les dossiers les plus importants pourraient n’être réglés qu’à Paris, en 2015.

Les négociations sont difficiles. Après une nuit de consultations, les négociateurs ont repris samedi à Lima les discussions avec l’espoir d’arracher un compromis sur les engagements que les pays devront prendre courant 2015 pour ouvrir la voie à un accord ambitieux à Paris afin de lutter contre le réchauffement.

La Conférence de l’ONU sur le climat, qui a commencé le 1er décembre, a vu jusqu’au dernier jour initialement prévu, vendredi, les pays développés et les pays en développement s’affronter.

Les délégués aux traits tirés après deux semaines de pourparlers et une nuit très courte ont repris place en séance plénière, peu avant 11H00 locales, dans l’une des grandes tentes blanches provisoires dressées pour la conférence sur le site du Pentagonito, le ministère péruvien de la Défense.

L’accord espéré à Lima d’ici quelques heures doit donner un cadre général aux contributions : périmètre, contenu, mode d’évaluation. Une adoption par consensus d’un texte est absolument nécessaire, mais semblait encore lointaine après les premières interventions en séance.

« Il sera difficile d’accepter des contributions sans mention des financements (dans les contributions des pays développés) », a déclaré le représentant du Soudan, au nom du groupe Afrique. « Notre groupe est inquiet (…) et ne sera pas en mesure de poursuivre à partir de ce qui a été mis sur la table », a-t-il estimé.

« Les lignes rouges ne sont malheureusement pas évoquées dans ce texte », a également lancé le représentant de la Malaisie. « Les contributions doivent tenir compte de l’adaptation (…), a-t-il déploré.

Si un accord sur les contributions nationales n’était pas trouvé à Lima, cette 20e conférence de l’ONU sur le climat n’aura pas tenu ses promesses, alors que le compte à rebours pour parvenir dans un an à accord engageant l’ensemble des pays est amorcé.

Les pays riches souhaitent que les engagements, ou contributions nationales, soient centrés sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre et qu’ils s’appuient sur des informations précises et transparentes, pour rendre possible une évaluation.

De nombreux pays du Sud – surtout le groupe Afrique, les petits Etats insulaires, l’Arabie saoudite, les Philippines – ne sont prêts à des engagements précis sur les trajectoires de réduction d’émissions qu’en échange de garanties financières pour atteindre ces objectifs, comme pour s’adapter au réchauffement et à ses impacts grandissants.

Un manque d’ambition ?

La Chine et l’Inde, premier et quatrième émetteur dans le monde, sont quant à elles opposées à un système d’évaluation trop contraignant.

Les contributions doivent faire état des objectifs nationaux de réduction pour qu’au niveau global, les émissions baissent de 40 à 70% d’ici à 2050, une nécessité pour parvenir à limiter à 2°C la hausse de la température de la planète.

Au-delà de ce seuil, les scientifiques estiment que les impacts seraient graves et irréversibles, et mettraient en danger de nombreuses populations.

Le nouveau texte présenté samedi « appelle avec insistance » les pays développés à des « actions ambitieuses de réduction et d’adaptation, en particulier en direction des pays les plus vulnérables face au changement climatique ». Ce n’est sans doute pas la feuille de route espérée par les pays en développement sur les financements promis. La barre de 100 milliards de dollars d’aide annuelle en 2020 doit être atteinte, mais le chemin pour y parvenir reste flou.

Le périmètre obligatoire des contributions, qui restent une démarche volontaire, demeure vague et mentionne l’adaptation et des moyens de mises en oeuvre, outre la réduction des émissions.

L’article 12 précise que les informations suivantes devront être présentées : objectifs, année de référence, calendrier de mise en oeuvre, méthodologie adoptée et des arguments sur l’équité et le niveau d’ambition de la contribution.

Quant à l’évaluation, elle devra avoir lieu au cours d’une réunion intermédiaire dans les négociations, à Bonn en juin 2015, dans « le respect de la souveraineté nationale ». Le texte ne fait pas mention de l’agrégation des contributions par rapport à l’objectif de 2°C.

« Ce texte ne comporte pratiquement rien pour les pays les plus pauvres et vulnérables », a estimé Harjeet Singh de l’ONG ActionAid International. « Les pays riches manquent à leurs obligations, même s’ils font des tout petits pas dans la bonne direction », a ajouté le militant indien.

Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot a regretté que« les négociateurs soient un peu sous cloche » dans l’enceinte de la conférence » et « n’entendent pas l’urgence à agir » dictée par la science et relayée par la mobilisation de la société civile.

VIDEO :

http://videos.lesechos.fr/3934173726001

Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur à Paris, explique quelles sont les conséquences du réchauffement climatique sur la santé au XXIème siècle. Propos recueillis par Michel de Grandi à la World Policy Conference de Séoul.

Source AFP

Thierry de Montbrial : « L’absence de leadership mondial rend la situation très dangereuse »

Fondateur de l’Institut français des relations internationales, Thierry de Montbrial a également créé la World Policy Conference qui se tient cette année à Séoul du 8 au 10 décembre, et dont « Les Echos » sont partenaires. Plus de 200 experts et personnalités débattront notamment de l’organisation de la sécurité en Asie de l’Est et en Europe, des perspectives de la péninsule coréenne ou encore de la géo-économie de l’Eurasie.

새정치연합 « 朴통일대박론, 말아닌 행동 뒤따라야 »

【서울=뉴시스】배민욱 기자 = 새정치민주연합은 8일 박근혜 대통령이 제7차 세계정책회의의 기조연설에서 한반도의 통일이 « 동북아를 넘어 세계 인류에게 ‘대박’이 될 것 »이라고 발언한 것과 관련, « 말이 아니라 구체적인 행동이 뒤따라야 한다 »고 밝혔다.

유기홍 수석대변인은 이날 브리핑에서 « 박근혜 정부는 대북 전단살포 문제 하나 제대로 관리하지 못해 2차 고위급 회담의 기회를 놓쳤다 »며 « 결과적으로 지난 2년 간 박근혜 정부는 그토록 ‘대박’이라고 부르던 통일을 위한 그 어떤 성과도 이루지 못했다 »고 말했다.

유 수석대변인은 « ‘한반도 신뢰프로세스’, ‘유라시아 이니셔티브’, ‘실크로드 익스프레스’ 등 박근혜 정부의 대북정책과 남북관계는 ‘말잔치 대박’이었지 실제 내용은 ‘쪽박’이었던 것 »이라고 지적했다.

그는 « 내년이면 박근혜 정부도 반환점을 돈다 »며 « 박근혜 정부는 지금이라도 5·24 조치 해제와 금강산 관광 재개, 남북대화 복원 등 구체적인 행동을 통해 실질적인 성과를 만들어 내야 한다 »며 « 이를 지렛대 삼아 동북아 외교를 주도해야 한다 »고 강조했다.

The Korean ‘jackpot’: Is reunification worth the gamble?

This week, policymakers, business leaders, academics, civil society representatives and journalists from all five continents gathered in Seoul for the 7th annual World Policy Conference. Launched in 2008, this conference has grown into one of key venues for conversation on global governance. The agenda included security governance, inequality, globalization, climate change, ISIS and the Middle East, the agriculture industry in Africa, and Big Data.

But it is perhaps not surprising, given that the conference venue was only 50 kilometres away from the most heavily militarized border in the world, that the prospects for the Korean peninsula received much of the spotlight.

Indeed, South Korean President Park Geun-hye’s Trustpolitik and her ambitious “Jackpot theory” for the reunification of the two Koreas was much discussed. Despite some domestic grumbling about the colloquial nature of the term, President Park’s “Jackpot theory” has become her signature calling-card and one of her most treasured policy initiatives since she assumed office in early 2013.

Contrary to the conventional view that Korean reunification will create enormous economic burden for the South, President Park argues that it will actually provide a “huge leap forward” for the Korean economy by bringing together South Korea’s capital and technological advancement with North Korea’s labour and natural resources. The synergy created from merging of two economies will result in exponential growth, akin to hitting a “jackpot” for the Korean peninsula, Northeast Asia, and the global economy as a whole.

President Park elaborated on the theory at length at a speech delivered in the city of Dresden (in what used to be East Germany) in March, where she made a three-point proposal to North Korea for the “humanity, co-prosperity and integration” of the two Koreas if the North would dismantle its nuclear weapons program. This proposal includes regular family reunions between two Koreas and a “1,000 day package project” for North Korean moms and infants. To promote co-prosperity, South Korean companies would invest in infrastructure-building and develop joint projects on natural resources. Lastly, the proposal calls upon Pyongyang to establish an inter-Korean exchange and cooperation office to promote people-to-people exchanges in research, culture, and sports.

As expected, the North Korean media immediately scoffed at this proposal, calling it a scheme to destroy the North Korean government. Nevertheless, the speech (which was broadcast live in South Korea) galvanized debate about the future of two Koreas, especially for the younger generation.

The Dresden speech was certainly not the first attempt by a sitting Korean president to devise a framework for engaging with the North and improving inter-Korean relations. The essence of the “Jackpot theory” contains many of the key elements from previous administrations, such as denuclearization, economic aid, and the reunion of broken families across the border. Yet, compared to President Kim Dae-Jung’s “Sunshine policy” or President Lee Myung-Bak’s “Grand Bargain”, both of which were ultimately unsuccessful, President Park’s approach appears to be far more detailed, bolder and innovative.

Previous administrations in the Blue House have attempted to lure North Korea with economic incentives or impose measures to chastise the North for provocative action. However, neither the carrot nor the stick has proven effective at promoting denuclearization or opening up the North Korean economy, let alone having any meaningful impact on North Korea’s dire humanitarian situation. Furthermore, scholars have criticized Seoul’s appeasement of the Kim regimes. Decade of bilateral aid have only strengthened the North Korean regime and continued to fuel the development of nuclear weapons and other military capability, rather than addressing real political and economic problems.

Despite these failed attempts, the South Korean government has every reason to try to engage the North. Surrounded by powerful neighbours in a region with the highest concentration of military capabilities in the world, the geostrategic realities of the Korean peninsula has always necessitated a careful and persistent appraisal of the neighbour’s capacities and priorities. The United States has had a “special relationship” with South Korea since the latter was founded, to the great consternation of the North. And even without considering “what-if” scenarios involving North Korea’s nuclear weapons, there are enough conventional weapons on both sides of the DMZ to inflict immediate and serious harm on both Seoul and Pyongyang due to their proximity to the border.

Living next to a nuclear North Korea, of course, is a risky endeavour not only for South Korea but also for the entire region of Northeast Asia, thereby posing a serious threat to the world peace. Amongst the wide range of security threats facing our world today, none compares in magnitude to a nuclear Armageddon. In the words of Dr. Ramesh Thakur, “A mix of hubris and arrogance on the part of nuclear armed states expose us to the risk of sleepwalking to a nuclear disaster.” For a Nuclear Armageddon to break out, deterrence needs to break down only once, and anything from a human error to a system malfunction, not to mention the risk of proliferation due to state collapse or leadership failure, are all possible with a regime as totalitarian and unpredictable as North Korea. Numerous attempts at six-party talks have failed to bring a peaceful resolution for dealing with nuclear North Korea, largely because of the irreconcilable goals and priorities of each party involved. At its core, bilateral and multilateral efforts to engage with North Korea have failed not because of lack of will but because of lack of trust across the negotiating table.

It is under such historical context that we must carefully assess President Park’s Trustpolitik before dismissing it as mere political rhetoric. Trustpolitik begins on the Korean peninsula, but it aims to expand into building trust in North East Asia and creating an infrastructure of trust and confidence in the Eurasia region. On land and sea, a rise of extreme nationalism and territorial disputes are fuelling public anger in many parts of Northeast Asia, in addition to Russia’s expansionist tendencies, the rise of China, and widening inequalities gaps between the rich and the poor across the region. Regional instability in Northeast Asia can no longer be seen as an isolated problem. Through trade, immigration, and human connections, we live in an interconnected world where we are affected by each other’s behaviours whether we realize it or not.

As critics point out, Trustpolitik and the “Jackpot theory” are extremely ambitious and optimistic. But unless the two Koreas can learn to trust each other and focus their attention on a collective future, countless rounds of negotiations on nuclear weapons program will fail to yield any fruitful results. Too often, third parties, especially neighbouring countries and the United States, have exercised too much influence on inter-Korean relations. The two Koreas, and its peoples whose lives have been shattered by the Cold War and the Korean War, offer too many compelling and tragic stories to prolong the division.

Ultimately, reunification will necessarily be a long and evolving process, requiring diligent planning and incremental execution. It is unreasonable to expect that any single framework or a strategy alone will be sufficient. The case of Germany provides ample evidence of the complicated nature of reunification and President Park and Chancellor Merkel have had a number of discussions on their visions and experiences. There are many lessons to learn, but the real challenges will only begin to surface in the aftermath of political agreement, much of which will require trial and error on a case-by-case basis.

The real potential for Trustpolitik and the “Jackpot theory” lies in mobilizing public opinion and starting the dialogue for a more peaceful future on the Korean peninsula. Once we accept that there will be no quick blueprint for the reunification, we can better appreciate these new frameworks as starting points for moving the dialogue forward.

Already, despite all the criticisms, the “Jackpot theory” is bringing more media attention and encouraging public discussions on the viability of reunification. But we must remember that hitting a jackpot against all the odds requires persistence, patience and a willingness to keep trying even when things look impossible.

Bakan Yardımcımız Mehmet CEYLAN, Dünya Politika Konferansına Katıldı

Bakan Yardımcımız Mehmet CEYLAN, Güney Kore’nin başkenti Seul’de 8-10 Aralık 2014 tarihlerinde düzenlenen 7. Dünya Politika Konferansına (World Policy Conference-WPC) katıldı.

Uluslararası ilişkiler alanında bilimsel araştırmalar yürüten, konferans ve tartışma forumları düzenleyen Fransız Uluslararası İlişkiler Enstitüsü (« Institut Français des Relations Internationales »- IFRI) tarafından her yıl gerçekleştirilen toplantı marjında, “Avrupa ve Doğu Asya’da Güvenlik Yönetişimi”nden, “Küresel Çerçevede Afrika”ya, “Avrasya’nın Jeopolitiği ve Jeoekonomisi”nden “Ticaret ve Politika İlişkisi”ne kadar pek çok uluslararası konu ele alındı.

Konferansta ülkemizi Bakan Yardımcımız Mehmet CEYLAN temsil etti. Bakan Yardımcımız CEYLAN, ayrıca, toplantının üçüncü gününde gerçekleştirilen Öğlen Oturumu’nda bir konuşma gerçekleştirdi ve Türkiye’nin geçtiğimiz on yıl içerisinde edindiği kalkınma tecrübesi ile ilgili olarak katılımcılara bilgi verdi.

Bu çerçevede Bakan Yardımcımız, makroekonomik göstergeler, sosyal alanda yapılan reformlar, fiziksel altyapıda yapılan iyileştirmeler, 10. Kalkınma Planı ile Dönüşüm Programları, bölgesel kalkınma ve kalkınma yardımlarında yaşanan artış gibi hususlarda önemli mesajlar verdi.

Ceylan;DÜNYA POLİTİKA KONFERANSI’NA Katıldı

DÜNYA POLİTİKA KONFERANSI’NA (WORLD POLICY CONFERENCE-WPC) KALKINMA BAKAN YARDIMCISI MEHMET CEYLAN’IN KATILIMI KONUSUNDA BASIN AÇIKLAMASI YAPILDI..

 

 

Dünya Politika Konferansı(World Policy Conference-WPC) Güney Kore’nin başkenti Seul’de 8-10Aralık 2014 tarihlerinde düzenlendi..Konferansta ülkemizi Kalkınma Bakan Yardımcısı Mehmet CEYLAN temsil etti.

Bu çerçevede Kalkınma Bakan Yardımcısı  Mehmet Ceylan,  makroekonomik göstergeler, sosyal alanda yapılan reformlar, fiziksel altyapıda yapılan iyileştirmeler, 10. Kalkınma Planı ile Dönüşüm Programları, bölgesel kalkınma ve kalkınma yardımlarında yaşanan artış gibi hususlarda önemli mesajlar verdi.

Uluslararası ilişkiler alanında bilimsel araştırmalar yürüten, konferans ve tartışma forumları düzenleyen Fransız Uluslararası İlişkiler Enstitüsü (“InstitutFrançaisdesRelationsInternationales”- IFRI) tarafından her yıl gerçekleştirilen toplantı marjında, “Avrupa ve Doğu Asya’da Güvenlik Yönetişimi”nden,“Küresel Çerçevede Afrika”ya, “Avrasya’nın Jeopolitiği ve Jeoekonomisi”nden“Ticaret ve Politika İlişkisi”ne kadar pek çok uluslararası konu ele alındı.

CEYLAN, ayrıca, toplantının üçüncü gününde gerçekleştirilen Öğlen Oturumu’nda bir konuşma gerçekleştirmiş ve Türkiye’nin geçtiğimiz on yıl içerisinde edindiği kalkınma tecrübesi ile ilgili olarak katılımcılara bilgi verdi..

Park looking to mend fences with Japan

In another reconciliatory gesture toward Japan, Monday, President Park Geun-hye renewed calls for a trilateral summit between Seoul, Tokyo and Beijing.

 

« In order to boost multilateral cooperation in Northeast Asia, it is important for Korea, China and Japan to join forces more than anything else, » Park said in a keynote speech at the World Policy Conference (WPC) in Seoul. The WPC is an annual international forum which seeks to foster global governance.

« The government will make efforts to ensure that a trilateral summit can take place based on a meeting of foreign ministers in the near future. »

Her remarks came weeks after she first made the diplomatic offer of a three-way meeting on Nov. 13 in Myanmar. Such a trilateral summit last took place in May 2012 in China.

« If Japan sincerely resolves the issue of comfort women, Korea is willing to hold a summit with Japan, » said Chin Chang-soo, a senior analyst on Korea-Japan relations at the Sejong Institute.

« Park seems to have made such remarks to make tangible progress in the frayed bilateral relations, » he added.

Seoul-Tokyo ties are probably at their lowest ever due to a long-running feud over historical issues including the latter’s sexual enslavement of Korean and other women during World War II. Since Prime Minister Shinzo Abe took office in December 2012, the Japanese government has attempted to deny the existence of such war crimes.

Lee Won-deog, international relations professor at Kookmin University, said that the President is taking advantage of the proposal for fence-mending.

« Through the trilateral meeting, Park is attempting to improve relations with Japan, » Lee said. « While Japan is ready for the meeting, China also has no reason to reject the summit because Korea, the host country, is strongly pushing for it. »

« Although a Korea-Japan summit will not happen anytime soon, the trilateral meeting is a helpful tool to remedy fractured ties. »

Cheong Wa Dae is seeking to bring together the foreign ministers from the three countries this month, to lay the groundwork for the envisioned three-way summit at an early date.

« A productive foreign ministers’ meeting will pave the way for the summit — maybe early next year, » Lee said.

Prof. Kim Youl-soo at Sungshin Women’s University said whether or not the trilateral meeting will be held is up to China, which has urged Japan to show a sincere attitude toward the issues of history and territory.

« China will closely watch Japan’s moves in the future, but I think Japan is not likely to take provocative action that will put the summit at stake because the summit also counts for Japan itself, » Kim said.

Also Monday, Park said that North Korea’s nuclear weapons program is a destabilizing factor in Northeast Asia as well as on the Korean Peninsula.

« The North sticks to a policy of simultaneously pursuing nuclear and economic development, which is incompatible and contradictory, » she said.

As part of resolving the North Korea issue, Park advocated her « trustpolitik » — a policy based on transforming the Korean Peninsula from a zone of conflict into a zone of trust.

Since the beginning of this year, President Park has stressed the importance of Korean unification under her « unification bonanza » initiative. In July, she launched the Presidential Committee for Unification Preparation.

« The peaceful unification of the two Koreas will usher in a new era of peace and prosperity in Northeast Asia and eventually, it will be a bonanza for the international community, » Park said.

Park calls N.K. threat to the world

Speaking at the World Policy Conference in Seoul, Park also vowed to flesh out her “Eurasia” initiative as a platform to create new growth engines and build regional trust. The initiative calls for the linking of energy and logistics infrastructure across the continent.

윤병세 외교부 장관, 글로벌 거버넌스 분야 세계적 정책포럼인 제7차 세계정책회의(WPC) 만찬 기조연설을 통해 상호 연계된 세계의 도전과 한국의 기여방안을 역설

윤병세 외교부 장관은 12.8(월) 여의도 콘래드 호텔에서 열린 프랑스 국제관계연구소(Institut Francais des Relations Internationales) 주관 제7차 세계정책회의(World Policy Conference)에 참석, 만찬을 주최하고 ‘상호 연계된 세계에서 한국의 역할’을 주제로 연설했습니다.

朴 “北, 동북아 다자협력에 참여를”

박근혜 대통령이 지난달 아세안(ASEAN) 정상회의에서‘한·중·일 3국 정상회의 개최’를 전격 제안한 데 이어 이를 계기로 본격화할 동북아 다자협력에 북한도 참여하기를 희망한다고 밝혔다. 이는 우리 정부가 동북아 역내 정상외교는 물론 북핵 문제 해결을 위한 다자협력에도 주도적으로 나서겠다는 강한 의지를 표현한 것으로 풀이된다.

박 대통령은 8일 오전 서울 여의도 콘래드호텔에서 열린 제7차 세계정책회의(World Policy Conference) 기조연설을 통해 “한국 정부는 가까운 시일 내에 한·중·일 외교장관 회담을 기초로 3국 간 정상회의가 이뤄질 수 있도록 노력해 나가고자 한다”고 했다. 이어 “미국 러시아 등 주요 이해관계국들과도 동북아 평화협력 구조를 발전시키는 데 힘을 모을 것”이라며 “북한도 이에 참여하기를 희망한다”고 말했다. 박 대통령은 특히 “역내 국가들이 원자력 안전과 기후변화, 재난구호, 에너지 안보 등 구체적이고 실용적인 분야에서 협력과 대화의 관행을 축적하면 유럽에서와 같이 다자 간 협력 프로세스로 발전해 나갈 수 있을 것”이라고 제안했다.

박 대통령은 기조연설에서 한국 정부는 △한반도에서 신뢰 구축 △동북아에서 신뢰 회복 △유라시아 이니셔티브 추진 등 크게 세 가지 방향에서 동아시아 신뢰 결핍을 풀기 위한 ‘신뢰 외교’를 추진하고 있다고 밝혔다.

박 대통령은 “동아시아 갈등 기저에는 신뢰 결핍이 자리 잡고 있으며, 동아시아 제반 문제 해결은 냉전의 고도로 남아 있는 한반도 문제 해결에서 시작돼야 한다”고 강조했다. 박 대통령은 “북한은 핵 개발과 경제건설 병진이라는 양립할 수 없는 모순된 정책으로 북한 주민 인권과 인도적 상황을 악화시켜 왔다”며 “지난 11월 18일 유엔총회에서 북한 인권결의안이 가결되자 북한은 초강경 대응을 선포하며 ‘핵전쟁’을 언급하는 등 국제사회를 위협하고 있다”고 지적했다. 이어 “중요한 것은 북한 태도”라며 “북한이 핵을 포기하고 민생을 위한 길로 나온다면 우리는 국제사회와 힘을 모아 북한 경제 발전을 지원할 것”이라고 했다.

특히 박 대통령은 “통일은 한국뿐만 아니라 동북아를 넘어 세계 인류에게 대박이 될 것”이라고 강조했다.

▶ 세계정책회의(WPC) : ‘프랑스판 다보스포럼’을 표방하며 프랑스 대표적인 싱크탱크인 프랑스국제관계연구소(IFRI)가 2008년부터 주최해온 국제정책 포럼으로, 매일경제가 미디어파트너로 참여하고 있다. 이 포럼이 아시아 지역에서 열리는 것은 이번이 처음이다.

[김선걸 기자]
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