La World Policy Conference : Les débats axés sur le terrorisme

24.11.15

Impact24

La présidente de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, Élisabeth Guigou. Photo : DR

Toutes les sessions de travail de la World Policy Conference à Montreux se sont focalisées sur les dossiers ayant un lien direct avec le terrorisme mondial en passant par le Moyen-Orient, a révélé le quotidien libanais l’Orient Le Jour.

Rien n’a été omis lors des travaux de cette 8e édition de la Conférence sur la gouvernance mondiale (la World Policy Conference) qui s’est tenue du 20 au 22 novembre à Montreux, au bord du lac Léman, en présence d’une centaine de personnalités du monde politique, diplomatique, académique, économique, financier et de la presse. Tout les dossiers liés au terrorisme ont été évoqués et largement débattus, notamment la situation au Moyen-Orient, la guerre syrienne, les rapports avec l’Iran et le blocage du processus de paix israélo-palestinien, selon L’Orient-Le Jour.

Cette session placée sous le thème de «l’avenir du Moyen-Orient» a axé ses débats sur la propagation inquiétante du terrorisme et les moyens pour éradiquer ce fléau. Lors des débats, tous les participants ont été unanimes à déclarer qu’il est devenu nécessaire la mise en place d’une action commune contre ce terrorisme. Un point sur lequel a insisté la présidente de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, Élisabeth Guigou, appelant «l’Europe, l’Afrique et le monde arabe, jusqu’au Liban, à agir ensemble pour faire face à l’ennemi commun». «Les avenirs de l’Europe, du monde arabe et de l’Afrique sont liés», a-t-elle affirmé. Il en est de même pour la lutte contre la pauvreté et le chômage «qui sont le terreau de l’extrémisme». Appuyant les actions militaires, Mme Guigou a relevé qu’«une action au sol sera en définitive nécessaire afin de lutter contre le terrorisme de Daech», précisant toutefois qu’«une telle opération ne pourrait pas être l’œuvre de la France, mais elle devrait être du seul ressort des puissances de la région».

Abondant dans le même sens, plusieurs participants ont déclaré que la responsabilité des efforts visant à lutter contre le terrorisme qui constitue une menace pour le monde, doit être partagée par l’ensemble des pays.

Le conflit syrien a été également évoqué lors de cette conférence par plusieurs participants qui ont souligné la volonté conjointe des différents acteurs internationaux et régionaux, de trouver une solution politique en mettant en place notamment un cessez-le-feu durable. A ce sujet, Vitaly Naumkin, membre de l’Académie des sciences russe et directeur scientifique de l’Oriental Studies Institute, a relevé que «cette volonté commune s’est exprimée lors de la dernière conférence de Vienne consacrée à la Syrie». «Mais comment parvenir à cette cessation des combats?», s’est-il interrogé.

Le problème de l’afflux sans précédent de réfugiés qui a incontestablement favorisé la vague de terrorisme en l’Europe ces derniers jours, a été soulevé par la plupart des intervenants. Ce sujet a poussé de nombreux responsables et de commentateurs politiques à prendre des mesures strictes pour faire face à ce problème, notamment rétablir un contrôle draconien aux frontières de la zone Schengen.