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Agenda 2020
Retrouvez les autres communications de Thierry de Montbrial
Le Covid 19 : le prix de l’incurie
Lettre 2
Le déconfinement : quelques enjeux
VisioconférenceLe système international saura-t-il se défendre du virus ?
Lettre 3
Le bien public mondial, au-delà des mots
Lettre 4
Conséquences et leçons d’un virus
Lettre 5
La justice et la force
Lettre 6
Les élections américaines et au-delà
Lettre 7
L’élection de Biden-Harris : un répit en vue de quoi ?
Lettre 8
L’Europe dans le monde : pour une refondation, modeste et efficace
Actes de conférence 2019
08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Il y a un an, à Rabat, lors de la 11e édition de la WPC, l’opinion dominante parmi les experts était que l’économie mondiale se portait bien, et que ses perspectives étaient favorables, sous la seule réserve de chocs politiques susceptibles de l’affecter. Or, ceux-ci n’ont pas manqué, au-delà même de la guerre commerciale.
Amadou Gon Coulibaly
Premier ministre de Côte d’Ivoire
L’événement qui nous réunit aujourd’hui, nous offre l’opportunité de mener des réflexions approfondies sur les défis auxquels l’Afrique et le monde font face.
Édouard Philippe
Premier ministre de France
« La politique est un peu semblable à la météo, que l’on progresse par temps clair ou par temps couvert, chaque fois, il faut percer les nuages de l’avenir. » Vous aurez sans doute reconnu ces mots de sa Majesté le roi Hassan II.
Débat
09:45 – 11:15 | Session plénière 1
Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine
Gabriel Felbermayr
Président du Kiel Institute for the World Economy, professeur d’économie et de politique économique à l’Université de Kiel
Olivier Blanchard
Ancien président de l’American Economic Association, ancien économiste en chef du FMI
Les taux d’intérêts sont incroyablement bas. Vous connaissez la courbe de rendement, la structure des taux d’intérêt qui se profile pour la zone Euro reste négative pour les 25 prochaines années, ce qui ne s’est jamais vu par le passé.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Éthiopie
Depuis 2007, […] l’économie mondiale tourne au ralenti ; elle n’a pas encore pu retrouver les taux de croissance qui ont été observés une décennie avant la crise financière.
Salaheddine Mezouar
Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, ancien ministre des Affaires étrangères, des Finances et de l’Industrie
[La Chine] a permis aux dirigeants africains de regagner une part de souveraineté dans les décisions de politique d’investissement et de développement.
Sergueï Storchak
Vice-ministre des Finances de la Fédération de Russie
Il y a de nombreuses preuves que la Chine est devenue une nouvelle superpuissance et, d’un point de vue russe, nous nous réjouissons de ce fait et franchement, nous comptons sur ce fait : c’est une aide véritable pour surmonter certaines difficultés en termes de différentes restrictions économiques et financières.
Il SaKong
Président honoraire de l’Institute for Global Economics, ancien ministre des Finances de la République de Corée, ancien président du comité présidentiel pour le Sommet du G20
Avec une baisse des exportations et des investissements des entreprises, l’économie de la Corée enregistre une croissance qui plafonne à l’heure actuelle aux alentours de 2 %.
Naoki Tanaka
Président du Center for International Public Policy Studies à Tokyo
J’aimerais rappeler le taux de croissance potentiel de la Chine. Trois facteurs permettent de le mesurer : le travail, le capital et l’innovation. La population active du pays diminue et je ne suis pas très optimiste en ce qui concerne le capital.
Débat
11:15 – 12:00 | Session plénière 2
La pérennité de la mondialisation – la position chinoise
Ronnie C. Chan
Président de Hang Lung Properties
Je ne peux m’empêcher de m’interroger pour savoir quel est, aujourd’hui, le pays le plus antimondialisé du monde. Ce n’est plus la Chine ; après avoir fait partie de la mondialisation, la Chine s’était repliée sur elle-même, et à présent elle est de nouveau mondialisée.
Eric Li
Fondateur et associé directeur de Chengwei Capital
Nous devons créer un monde plus en réseau. Il s’agit du pluralisme en réseau, par opposition à l’universalisme hégémonique, et je pense que c’est ce que la Chine proposera. Elle en est encore à ses débuts mais je pense que le monde devrait […] collaborer avec la Chine sur ce sujet.
Leung Chun-ying
Vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, ancien chef de l’exécutif de la région administrative spéciale de Hong Kong, République populaire de Chine
Hong Kong n’est pas un État souverain, Hong Kong fait partie de la Chine. Par conséquent, lorsque nous examinons la démocratie ou le processus de démocratisation à Hong Kong, nous ne devrions pas comparer Hong Kong à un État souverain.
Débat
12:00 – 12:30 | Session plénière 3
Conversation avec Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal
Jean-Paul Agon
PDG de L’Oréal
Je pense que l’avenir est le light footprint qui consiste à avoir une présence plus légère avec des investissements plus mobiles, plus agiles et plus adaptables qui vous permettent aussi de réallouer vos priorités et vos développements en fonction de l’évolution du monde.
Débat
12:30 – 14:30 | Déjeuner-débat
Son Excellence Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani
Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’État du Qatar
Bien que le Moyen-Orient soit une région en plein bouleversement, le Qatar considère la zone comme une région d’importance mondiale. Elle est à l’intersection mondiale des espaces aérien, maritime et terrestre, et c’est ici aussi qu’est née la foi.
Débat
14:30 – 15:45 | Session plénière 4
Commerce, investissement direct et Confiance
Virginie Robert
Cheffe du service international, Les Echos
Kristalina Georgieva, la nouvelle directrice générale du FMI, a lancé un sévère avertissement lors de son premier discours en public, la croissance mondiale ralentit à cause des tensions commerciales.
Débat
L’accord partiel entre la Chine et les Etats-Unis
Donald Trump est un protectionniste affirmé. Les personnes autour de lui ne sont pas des amis de l’OMC. Ils souhaiteraient revenir au temps du GATT lorsqu’il n’y avait pas de mécanisme de règlement des conflits.
Débat
Les dommages causés par la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis
Si vous regardez les gros agrégats macroéconomiques, l’investissement est de loin le plus volatile, et il réagit le plus aux informations nouvelles ou modifiées, et aussi à l’incertitude. Vous pouvez repousser l’investissement mais vous ne pouvez pas repousser autant la consommation.
Débat
La révision des accords commerciaux
DIl y a un côté positif et un côté négatif à ce récent accord commercial entre le Japon et les États-Unis. Du point de vue japonais, c’était plutôt un bon accord parce que nous avons pu éviter l’imposition de 25 %, les droits sur les automobiles japonaises devant être exportées vers les États-Unis.
Débat
La gouvernance de l’OMC
Les États-Unis sont un leader positif depuis plus de 70 ans dans le domaine de la politique commerciale, cela date d’avant le GATT, et ils ont utilisé la politique commerciale comme un élément de leur politique étrangère, comme un instrument de la politique de paix.
Débat
15:45 – 17:00 | Session plénière 5
La politisation du système international des paiements et l’avenir du système monétaire international
John Lipsky
Peterson Distinguished Scholar à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University ; ancien premier directeur général adjoint du FMI
La prédominance du dollar a survécu à la fin du système de Bretton Woods, passant d’un régime de changes flottants, résistant au choc pétrolier ainsi qu’à la crise de la dette en Amérique latine et, en 1990, à la période de ce que j’appelle la vraie mondialisation, avec l’entrée de la Chine et de l’Inde dans le système commercial mondial et la chute de l’Union soviétique.
Jeffry Frieden
Professeur au département du gouvernement à l’Université de Harvard
La suprématie du dollar repose en grande partie sur l’espoir que l’ordre politique américain protège et défend la valeur réelle de la devise américaine, ainsi que la stabilité et l’ouverture de son système financier.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration au Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint à la Banque du Japon
La confiance du marché compte beaucoup pour une devise internationale utilisée activement. Ce n’est pas seulement la confiance dans la valeur de la devise qui importe mais aussi la confiance dans son intégrité. L’ntégrité d’une devise n’est préservée que lorsque celle-ci fonctionne de manière appropriée comme moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur.
Hélène Rey
Professeure d’économie à la London Business School, membre de la Commission économique de la nation, membre du Haut Conseil de stabilité financière
Il est clair que l’euro est actuellement la deuxième devise. Cependant, il lui manque encore un actif sûr à l’échelle de la zone euro, équivalent aux valeurs du Trésor américain. L’Europe doit compléter l’architecture financière de la zone euro pour que l’euro puisse devenir une véritable devise mondiale.
Sergueï Storchak
Vice-ministre des Finances de la Fédération de Russie
« Nous vivons dans un monde où l’infrastructure financière d’un pays spécifique est utilisée comme une arme politique. C’est déplorable, mais c’est la réalité […] Cela peut être fait de différentes manières, mais ce qui est vraiment intéressant avec le dollar américain, c’est qu’il est indéniablement la principale monnaie de facturation. »
Jean-Claude Trichet
Président du conseil d’administration de Bruegel, président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Si nous voulons établir un équilibre approprié entre l’Europe et les États-Unis, le principal problème que nous avons en Europe, selon moi, est en grande partie de nature politique. Cela concerne aussi bien l’inexistence de valeurs du Trésor et d’obligations sûres, que la capacité géopolitique de dire à notre (nos) partenaire(s) : si vous nous faites du chantage, nous allons vous en faire aussi.
Débat
17:00 – 18:00 | Session plénière 6
L’arme du droit et la mondialisation
Laurent Cohen-Tanugi
Avocat aux barreaux de Paris et de New York, ancien président de la mission interministérielle « L’Europe dans la mondialisation »
We seem to be moving from an era – from the end of World War II through the past 70 years – where law has been key to the building of an international world order based on the rule of law […] to a more chaotic system of international relations where law seems to be used more and more as a pretext for arbitrary or unilateral action.
Anne-Thida Norodom
Professeure de droit public à l’Université Paris Descartes, secrétaire générale de la Société française pour le droit international
Le lawfare peut être un outil utile lorsqu’il s’agit de communiquer sur la façon d’utiliser le droit dans les conflits modernes, et apparaît comme un substitut aux armes traditionnelles.
Stuart Eizenstat
Senior Counsel chez Covington & Burling LLP, ancien conseiller principal de la Maison-Blanche en politique intérieure auprès du Président Jimmy Carter, ancien ambassadeur des États-Unis auprès de l’UE
Pourquoi assistons-nous à un essor du lawfare ? Il y a une raison concrète, c’est que les grands États-nations sont conscients qu’il serait catastrophique de s’engager dans des conflits armés à l’ère nucléaire.
Lee Hye-min
Conseiller de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20, ancien vice-ministre du Commerce et négociateur en chef pour l’ALE entre la Corée et l’UE
La résurgence d’un unilatéralisme dans lequel les membres abusent de l’exception de sécurité nationale et paralysent le système de règlement des différends de l’OMC illustre parfaitement l’utilisation par les États du droit comme d’une arme dans les échanges internationaux.
Michael Møller
Ancien directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève
Le débat d’aujourd’hui sur l’arme du droit et la mondialisation est l’expression d’une préoccupation grandissante quant à l’effritement des principes fondamentaux de l’ordre international et même national.
Débat
19:00 | Dîner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Paul Kagame
Président de la République du Rwanda
L’Afrique n’est un prix à gagner ou à perdre pour personne. En aucun cas. Il est de notre responsabilité, en tant qu’Africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer le plein potentiel de notre continent.
Débat
08:30 – 09:45 | Session plénière 7
Technologie, société et politique
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
François Barrault
Président d’IDATE DigiWorld, président et fondateur de FDB Partners
La machine ne prendra jamais le contrôle de nos vies tant que nous serons raisonnables.
Jean-Yves Le Gall
Président du CNES, président de la Fédération internationale d’astronautique, président du Conseil de l’Agence spatiale européenne
Pour les changements climatiques, l’espace est très, très important, car sur les 50 variables climatiques essentielles définies pour mesurer le climat, 26, soit plus de la moitié, peuvent être observées uniquement depuis l’espace et avec des satellites
Susan Liautaud
Professeure de droit et de politique publique à l’Université de Stanford, présidente par interim du Conseil de la London School of Economics, fondatrice et directrice générale de Susan Liautaud & Associates Ltd
Nous devons redéfinir ce qu’est une société dans laquelle les démocraties fonctionnent, car dans la réalité, il ne s’agit plus des êtres humains et de leurs institutions. Ce qui relie les différents éléments, ce sont les machines, les applications et les données.
Holger Mey
Vice-président des concepts avancés chez Airbus à Munich, ancien PDG de l’Institute for Strategic Analyses à Bonn
La liberté et la sécurité n’ont pas une relation de compromis, comme on le dit souvent. […] Je pense que sans un certain degré de sécurité, nous n’avons probablement pas de liberté et nous ne pouvons jouir d’aucune liberté.
John Sawers
Président exécutif de Newbridge Advisory, conseiller à la Chatham House, ancien chef des services de renseignements (MI6) du Royaume-Uni
Le rôle de la technologie est central dans la rivalité entre grandes puissances qui va être le modèle de conception du monde pour la prochaine ou les deux prochaines décennies.
Débat
09:45 – 10:30 | Session plénière 8
Les cyberpuissances et la cybermenace
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
Malgré les efforts des gouvernements pour la conserver, une grande partie de la cyberpuissance est maintenant détenue par un nombre très limité d’entreprises.
Jean-Louis Gergorin
Ancien directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères
La menace cyber croît pour trois raisons : l’accélération de la transformation digitale dans toutes les activités, le constat que plus on se numérise plus on se vulnérabilise, l’implication croissante des États dans les cyberattaques visant les entreprises et les infrastructures critiques.
Meir Sheetrit
Ancien membre de la Knesset, ancien ministre des Renseignements et du Comité de l’Énergie atomique, ancien ministre de l’Intérieur
Cette attaque a été lancée à distance. Personne n’y est allé. Personne n’y a touché. Personne n’a attaqué et pourtant ils ont réussi à ruiner toute l’infrastructure iranienne de production d’uranium enrichi. […] Ce qui a démontré au monde entier qu’il était possible d’agir de loin.
Débat
10:30 – 11:15 | Session plénière 9
Le climat et l’environnement
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Laurent Fabius
Président du Conseil constitutionnel, ancien président de la COP 21, ancien Premier ministre français
Les gouvernements, dont certains sont climato-négationnistes ou climato-attentistes, portent une responsabilité éminente puisqu’il leur revient de travailler pour l’intérêt général de leur pays, et plus largement.
Patrick Pouyanné
PDG de Total
Le bon substitut au charbon, c’est le gaz. La seule énergie qui permet d’avoir un système énergétique fiable, pérenne, qui assure la saisonnalité de la demande et qui répond à l’intermittence. […] Croire que les énergies renouvelables vont régler le problème, ce n’est pas réaliste.
Débat
11:15 – 12:15 | Session plénière 10
La santé en Afrique : défis et opportunités
Brian A. Gallagher
PDG de United Way Worldwide
17 % de toutes les maladies recensées dans le monde concernent les Africains, qui ne représentent pourtant que 11 % de la population mondiale.
Nardos Bekele-Thomas
Coordinatrice résidente des Nations Unies en Afrique du Sud
Il y a un pays doté d’un système de soins de santé coûteux, faisant appel à la haute technologie et qui couvre 10 à 15 % de la population. Et, il y a un pays dont les soins de santé, en termes de qualité, vont d’insuffisants à médiocres. Ce deuxième pays présente les caractéristiques de tout pays moins développé.
Juliette Tuakli
Fondatrice et directrice médicale de Family CHILD & Associates, Ghana ; présidente du comité de gouvernance de United Way Worldwide
Il est nécessaire d’apporter des améliorations pour que le NHS [le Service national de santé] renforce et recommande l’accès aux soins, en particulier pour les femmes. Nous avons fait du bon travail pour réduire la mortalité et la morbidité infantiles.
Robert Sigal
Directeur général de l’Hôpital américain de Paris
Quel est le nombre de médecins pour 10 000 personnes ? L’Algérie en compte 18, le Maroc 7. L’Afrique du Sud compte 9 médecins pour 10 000 personnes. […] la proportion va même jusqu’à 0,5 médecin pour 10 000 personnes au Nigeria. Il y a donc clairement un problème quantitatif.
Pierre M’Pelé
Ambassadeur de Mercy Ships pour l’Afrique, directeur du bureau régional de Mercy Ships pour l’Afrique
Dans un pays de 100 millions d’habitants, il y a aujourd’hui environ 18 000 postes sanitaires. C’est impressionnant. Les infirmières et les dirigeantes du mouvement « Women Health Development Army » ont été au centre des progrès réalisés pour l’amélioration de la santé en Éthiopie. En Éthiopie, les femmes sont les agents du changement pour la santé.
Débat des panélistes
Débat
12:30 – 14:15 | Déjeuner-débat
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie
S’agissant de la vision du monde de Xi Jinping, j’ai toujours pensé que, dans les relations internationales, comprendre comment l’autre partie pense et pourquoi elle pense de cette façon constituait le commencement de la sagesse.
Débat des panélistes
Débat
14:15 – 15:45 | Session plénière 11
Incertitudes européennes
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe au New York Times
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères de France
Il faut distinguer les incertitudes immédiates et conjoncturelles, des incertitudes structurelles profondes, peut-être même vitales.
Volker Perthes
Président exécutif et directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik, l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité ; ancien sous-secrétaire général des Nations Unies
Une puissance montante, la Chine, n’est pas un partenaire à sous-estimer mais plutôt à conserver car nous ne voulons pas nous en séparer, comme certains Américains pensent qu’ils devraient le faire.
Ana Palacio
Ancien membre du Conseil d’État d’Espagne, ancienne vice-présidente de la Banque mondiale, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne
Aujourd’hui, nous sommes témoins d’une irrationalité grandissante et de l’omniprésence des émotions. Cependant, l’Europe reste finalement un concept juridique et tous nos instruments sont calibrés dans ce sens.
Artem Malgin
Vice-recteur de l’Université MGIMO, professeur au département des relations internationales et de la politique étrangère de Russie
L’organisation générale du commerce mondial implique des problèmes additionnels et complique les accords de l’Union européenne avec ses voisins et partenaires de longue date, dont l’Afrique ou l’ACP, puisque les Etats-Unis se comportent sur la scène du commerce mondial de façon totalement, disons-le, anti-OMC.
Michael Lothian
Membre de la Chambre des Lords, ancien député du parti conservateur au Royaume-Uni
Il y a un vide immense en Europe en termes de forces militaires, mais je ne les vois pas prendre la forme d’une force européenne, car certains pays ne voudraient pas y prendre part.
Enrico Letta
Doyen de la Paris School of International Affairs à Sciences Po Paris, ancien président du Conseil italien
Je pense que l’Europe peut être la troisième superpuissance, seulement en étant unie et en jouant un rôle de chef de file sur deux sujets principaux, qui sont des sujets d’importance pour l’avenir : […] le changement climatique et […] l’humanisme technologique.
Débat des panélistes
Débat
15:45 – 16:45 | Session plénière 12
Où va l’Amérique latine ?
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Andrés Rozental
Conseiller en politique à la Chatham House, président de Rozental & Asociados, ancien ambassadeur du Mexique au Royaume-Uni
La région ne va pas bien. Des pays comme le Brésil et le Mexique, les deux plus grandes économies de la région, enregistrent une croissance minimale et, dans le cas de mon pays, celle-ci est nulle.
Carlos Ivan Simonsen Leal
Président de la Fondation Getulio Vargas, Brésil
Le désastre s’est manifesté avec force après le début du deuxième mandat de Dilma Rousseff et cela a été très rapide. Le PIB a commencé à chuter. Le taux d’investissement a énormément baissé. Il y a eu un manque de confiance et Dilma a même été mise en accusation après deux ans de son second mandat pour avoir désobéi aux lois fiscales.
Miguel Ángel Moratinos
Haut-Représentant pour l’Alliance des civilisations des Nations Unies, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Connaissez-vous la pression des réformes fiscales en Amérique latine ? La moyenne est de 10 %, contre 40 % en Allemagne, 38 % en Espagne et 50 % en Suède. On ne paye pas d’impôt et aucune réforme fiscale n’a été introduite.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier de la Banque mondiale
Au niveau de l’ensemble du continent, qui est en plus tiré vers le bas par le Venezuela qui pèse beaucoup sur la croissance macroéconomique du continent, on est juste au-dessus de zéro selon les dernières estimations du FMI pour cette année, même s’il anticipe un rebond l’année prochaine, grâce notamment au redressement du Brésil.
Débat
16:45 – 19:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Finance et économie
Jean-Claude Trichet
Président du conseil d’administration de Bruegel, président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Je vois du populisme et un niveau de frustration chez nos concitoyens, dans toutes les économies avancées sans exception. Je constate que l’inflation est extraordinairement faible. Le fonctionnement de notre système présente une anomalie, la courbe de Phillips ne fonctionne plus depuis la crise comme elle l’avait fait par le passé.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier de la Banque mondiale
L’objectif social de l’entreprise est de trouver des solutions rentables pour la planète et ses habitants. Non pas le profit comme une fin en soi, mais le profit comme un moyen pour atteindre une finalité donnée. […] Le capitalisme doit être relié aux gens, aux territoires, etc.
Daniel Dăianu
Président du Conseil fiscal et conseiller du gouverneur (affaires de la zone euro), ancien membre du conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie
Le monde est de plus en plus sauvage, fragmenté et dissonant pour tous les acteurs et à bien des égards. On observe une érosion massive du multilatéralisme, en regard de ce qui a prévalu après la Seconde Guerre mondiale, à savoir l’ordre international libéral.
Jeffry Frieden
Professeur au département du gouvernement à l’Université de Harvard
Certains pensent que la mondialisation a créé des gisements de richesses non mérités et qu’elle a contribué au déclin de communautés et de régions entières. C’est une perception très répandue et pas seulement américaine, française ou brésilienne. Elle est pratiquement mondiale […].
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration au Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint à la Banque du Japon
Dans l’économie mondiale, la fabrication est en grande partie influencée par le cycle dit du silicium. La phase d’expansion la plus récente a commencé début 2016 et a culminé début 2018. Si la règle des deux ans se maintient, alors ce sera début 2020 ou vers le début de l’année que le cycle touchera son point bas et commencera à se redresser.
Hur Kyung-wook
Président du Korean Bretton Woods Club, ancien conseiller au Bureau de recherche macroéconomique de l’ASEAN+3, ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances, ancien économiste au FMI
Pendant la crise de 2008, nous avons bénéficié d’une coordination mondiale. Le G20 a joué un rôle essentiel. […] Mais aujourd’hui, cette gouvernance fait défaut, et nous disons commodément qu’il existe une soi-disant nouvelle norme à propos de ce faible taux d’intérêt, etc.
André Lévy-Lang
Professeur associé émérite en finance à l’Université Paris-Dauphine
Je voudrais revenir rapidement sur l’état du secteur financier 12 ans après la crise. Les États-Unis sont en très bonne forme, de même que le système financier américain. Cela ne fait aucun doute. Mais en Europe, nous avons un problème. À l’heure actuelle, la valeur de marché, la capitalisation boursière des grandes banques européennes est très inférieure à leur valeur nette comptable.
John Lipsky
Peterson Distinguished Scholar à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University ; ancien premier directeur général adjoint du FMI
Un point commun qui relie les perspectives moroses de croissance mondiale est la faiblesse connue des investissements fixes dans les biens d’équipement, les équipements et les logiciels.
Hélène Rey
Professeure d’économie à la London Business School, membre de la Commission économique de la nation, membre du Haut Conseil de stabilité financière
Nous ne comprenons pas exactement pourquoi [les taux réels] sont si bas. Cela contraint massivement la politique monétaire. Cela fait courir un risque financier énorme, non seulement au secteur bancaire, mais aussi au secteur des assurances et aux différents types de gestionnaires d’actifs, aux fonds de pension, etc.
Débat
Atelier n°2 – Énergie et environnement
Nobuo Tanaka
Président de la Sasakawa Peace Foundation, ancien directeur exécutif de l’AIE
Les femmes sont beaucoup plus touchées par le changement climatique, en particulier dans les pays africains. Elles sont plus nombreuses à être agricultrices et, avec le changement climatique, elles doivent faire beaucoup plus d’efforts pour aller chercher de l’eau dans des endroits plus éloignés.
Olivier Appert
Conseiller du centre énergie de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie (comité français du Conseil mondial de l’énergie)
Aujourd’hui, l’attention se porte surtout sur le solaire et l’éolien, du fait de leur développement spectaculaire et de la réduction de coûts qu’ils induisent. Cependant, la bioénergie moderne détient le rôle dominant, car elle est la seule source renouvelable capable de fournir de l’énergie pour tous les usages.
Leila Benali
Économiste en chef ; directeur de la stratégie, de l’économie et de la durabilité à l’Arab Petroleum Investments Corporation
Le secteur de l’énergie est vraiment en concurrence avec d’autres secteurs jugés beaucoup plus intéressants par les investisseurs en termes de rendement. Le problème, c’est que l’écart est vraiment grand.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard, ancien président du National Intelligence Council, ancien sous-secrétaire d’État aux Affaires économiques
Je pense qu’à terme, nous allons nous orienter vers le solaire. Ce terme se situe dans plusieurs décennies et je pense que le gaz naturel assurera la transition vers le solaire. Le gaz naturel est un excellent substitut au charbon pour la production d’électricité, mais aussi pour d’autres usages.
Cosmin Ghita
PDG de Nuclearelectrica, Roumanie
Les réalités d’aujourd’hui exigent une action immédiate. Selon les données de l’AIE, la consommation d’énergie dans le monde a augmenté de 2,3 %, pour la seule année 2018. C’est près de deux fois le taux de croissance moyen depuis 2010.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business sur le lien entre l’énergie et le climat, président de FairCourt Capital à Londres, membre du comité stratégique d’Elion House à Singapour
De nombreux chefs d’État sont venus à Rio pour faire de merveilleux discours et se sont mis d’accord sur une déclaration orientée vers l’action. […] Ces discours ont-ils été suivis d’actions ? Non, rien de sérieux ne s’est produit. Nous devons faire quelque chose de concret. Nous ne pouvons pas délaisser toutes ces jeunes générations, ni maintenir ce fossé entre les générations.
Ali Zerouali
Directeur de la coopération et du développement international de la Moroccan Agency for Sustainable Energy
Pouvons-nous imaginer un instant de revenir aux énergies fossiles ? Il y aurait une pression telle sur les prix des ressources fossiles que cela hypothéquerait une croissance déjà atone actuellement. Les énergies renouvelables se démarquent des énergies fossiles dans la mesure où il n’y a pas de compétition entre les pays.
Débat
Atelier n°3 – L’Afrique
Robert Dossou
Ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle, président de l’Association africaine de droit international
Les années 90 ont vu la naissance de très grandes espérances sur le continent africain et une grande émergence du continent sur la scène internationale. En outre, les chefs d’État africains ont pris conscience de cette nécessité de résoudre tous les anciens problèmes qui freinaient l’Afrique.
Sean Cleary
Fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation, président de Strategic Concepts (Pty) Ltd
Nous devons également étudier comment utiliser les organisations régionales africaines et l’institution continentale qu’est l’Union africaine pour permettre la croissance et le développement durable.
Elisabeth Guigou
Présidente de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, ancienne ministre, ancienne députée et présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Les migrations incontrôlées sont une tragédie pour l’Afrique, parce que ce sont ses talents qui partent et, pour l’Europe, vous avez bien vu ce que cela produit : la montée des extrêmes, la montée du populisme, la fermeture des frontières. Il n’y a pas de solution, sauf si nous affrontons ces questions ensemble.
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut panafricain de stratégies, paix, sécurité et gouvernance, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal
Depuis 20 ans, j’ai toujours défendu l’idée que l’UE n’était pas notre modèle. Nous voulons le modèle que nos leaders et nos grands penseurs ont posé : Kwamé Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Marcus Garvey. Nous voulons les États-Unis d’Afrique. Nous voulons une Afrique unie.
Karim Lotfi Senhadji
Directeur général d’OCP Africa
Nous voyons d’un côté que le monde va devoir relever le défi de la sécurité alimentaire, mais que d’un autre côté, notre continent possède aujourd’hui toutes les potentialités pour pouvoir répondre à ce défi de la sécurité mondiale, non seulement pour sa population, mais aussi pour le reste du monde.
Pierre M’Pelé
Ambassadeur de Mercy Ships pour l’Afrique, directeur du bureau régional de Mercy Ships pour l’Afrique
Nous avons dit que l’Afrique avait fait d’énormes progrès dans le domaine de la santé. L’espérance de vie a augmenté parce que la mortalité a presque diminué de 37 %. Nous avions une espérance de vie de 40 ans, maintenant de plus de 60 ans et même 65 ans dans beaucoup de pays.
Juliette Tuakli
Fondatrice et directrice médicale de Family CHILD & Associates, Ghana ; présidente du comité de gouvernance de United Way Worldwide
Nous regardons de pauvres gens construire des villes sur un sol dont nous savons qu’il sera submergé d’ici quelques années et rien n’est dit à aucun niveau. Nous devons commencer à prendre au sérieux les économies vertes, […] il s’agit là d’une autre sphère dans laquelle la société civile devrait jouer un rôle.
Aminata Touré
Présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal
La question de la corruption, c’est une question qui se pose, mais qui se pose pour le monde entier. Voilà un autre stéréotype dont nous souffrons depuis longtemps : l’Afrique, terre de la corruption. Néanmoins, les plus grands scandales de corruption ne sont pas en Afrique : Enron, Exxon, Madoff.
Débat
08:00 – 09:00 | Rapports des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Rapport
Hélène Rey
Professeure d’économie à la London Business School, membre de la Commission économique de la nation, membre du Haut Conseil de stabilité financière
There is a lot of weakness in investment, which has been linked to deep uncertainty.
Atelier n°2 – Rapport
Nobuo Tanaka
Président de la Sasakawa Peace Foundation, ancien directeur exécutif de l’AIE
Carbon dioxide emissions are growing 2% per year, and this is the trajectory of the average growth of C02 since the Industrial Revolution.
Atelier n°3 – Rapport
Robert Dossou
Ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle, président de l’Association africaine de droit international
Le passé colonial pèse encore à certains égards et la bonne gouvernance appelle la mise en oeuvre de meilleures normes.
09:00 – 10:15 | Session plénière 13
Moyen-Orient / Afrique du Nord et de l’Ouest
Volker Perthes
Président exécutif et directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik, l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité ; ancien sous-secrétaire général des Nations Unies
Dans nombre d’États de la région, on observe une dissolution au niveau de l’État, que ce soit en Libye, au Mali, en Syrie ou au Yémen : l’ordre est ébranlé par la guerre civile, la guerre ou la faiblesse de l’État qui a sapé les institutions et les relations sociales.
Mohamed Ibn Chambas
Représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel
D’une manière générale, la menace qui pèse sur le Sahel est liée en particulier aux groupes terroristes sévissant dans le nord du Mali et ayant des liens déclarés avec des groupes terroristes internationaux, tels que Al-Qaïda, l’État islamique, etc.
Memduh Karakullukçu
Fondateur et vice-président du Global Relations Forum
Le Moyen-Orient se porterait mieux avec un engagement constructif des parties extérieures, à condition que celles-ci, en particulier l’UE et les États-Unis, s’adaptent aux nouvelles réalités de la configuration du pouvoir tant au niveau international que régional.
Abdulaziz Othman bin Sager
Président du Gulf Research Center, Arabie Saoudite
Aujourd’hui, l’Arabie saoudite est confrontée à des défis très stratégiques à ses frontières nord et sud : côté nord, l’Iran continue de soutenir toutes les milices, qui sont entièrement financées, entraînées et soutenues par les Gardiens de la révolution iraniens, et côté sud, l’Iran soutient la milice au Yémen.
Dong Manyuan
Vice-président du China Institute of International Studies
Non, la Chine ne cherche pas à intervenir par procuration au Moyen-Orient ; non, elle ne cherche pas à combler le vide du pouvoir ; et non elle ne cherche pas à changer le régime.
Débat
10:15 – 11:15 | Session plénière 14
Commerce illicite transfrontalier : un facteur de déstabilisation pour l’économie mondiale
Alvise Giustiniani
Vice-président, prévention du commerce illicite chez PMI
Il y a quelques années, l’OCDE a publié un rapport sur le commerce illicite et en a évalué les dimensions : elle est parvenue à un chiffre stupéfiant de plus de 2 000 milliards de dollars pour le chiffre d’affaires du commerce illicite dans le monde.
Laurent Marcadier
Ancien magistrat, conseiller chargé des affaires juridiques du Groupe LVMH
L’industrie du faux constitue aujourd’hui la seconde activité criminelle mondiale derrière le trafic de stupéfiants.
Carlos Moreira
Fondateur et PDG de WISeKey
Au cours de ces cinq dernières années, une nouvelle technologie est apparue, technologie qui pourrait bien être le début de la résolution du problème, et dont le nom est la blockchain.
Jean-François Thony
Procureur général, président de l’Institut international de Syracuse
Il n’y a pas qu’une forme de commerce illicite, mais il prend autant de formes qu’il y a de produits objets du commerce. De plus, les organisations criminelles qui l’organisent sont protéiformes, et ne répondent pas à une typologie unique.
Débat des panélistes
Débat
11:15 – 12:45 | Session plénière 15
Les conséquences de Trump, acte III
Jim Bittermann
Correspondant européen pour CNN à Paris
Où s’exerce l’influence de Trump dans le monde, et les conséquences de ses trois années de présidence ? Force est de constater qu’aucune région n’est épargnée.
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre pour Le Figaro
Macron, selon moi, a eu l’intelligence de comprendre que Trump était très sensible aux rapports personnels, qu’il ne lisait pas beaucoup les notes qu’on lui faisait, très sensible aux explications directes entre dirigeants. Il l’a bien compris et cet aspect particulier de la personnalité de Trump peut avoir des conséquences néfastes.
Motoshige Itoh
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, professeur à l’Université Gakushuin, membre du Conseil sur la politique économique et fiscale au Japon
M. Trump est peut-être la première expression du populisme, et ce populisme pourrait se poursuivre par la suite. Tant que la mondialisation perdure, la démocratie reste menacée par la montée du populisme. […] Quel que soit le prochain président, Trump, ou un autre candidat de gauche, démocrate ou autre, le plus important reste de nous préparer à composer avec le populisme.
Jean-Claude Gruffat
Président du conseil d’administration de Competitive Enterprise Institute, Washington DC
Les Américains, les citoyens américains ne se soucient de la politique internationale qu’à partir du moment où elle affecte leurs seuls intérêts personnels ou dès lors qu’ils appartiennent à une communauté très importante et susceptible d’influencer la vie politique.
Josef Joffe
Directeur de la rédaction de l’hebdomadaire allemand Die Zeit
Il est important de relever la continuité. Je ne veux pas comparer Obama et Trump en termes d’entorse à l’étiquette ni de malveillance, mais en politique étrangère, force est de constater plus de similitudes qu’il n’y paraît.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
Xi Jinping a dit quelque chose que peu d’analystes ont mentionné, surtout en Occident. Nous avons, a-t-il déclaré, 1 000 bonnes raisons d’entretenir des raisons cordiales avec les États-Unis, et aucune raison d’empoisonner ces relations. Cette déclaration est très importante, car l’attitude générale de la Chine est d’obtenir un compromis.
John Sawers
Président exécutif de Newbridge Advisory, conseiller à la Chatham House, ancien chef des services de renseignements (MI6) du Royaume-Uni
Son mépris des alliances signifie pour les autres pays du monde, […] qu’ils ne compteront plus sur les États-Unis comme ils le faisaient auparavant. Ils devront rééquilibrer leurs relations et devront devenir plus autonomes pour assurer leur défense et leur sécurité. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais c’est une conséquence de Trump.
Débat des panélistes
Débat
13:00 – 15:00 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Aminata Touré
Présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal
Concernant la démocratie, nous avons changé de présidents de manière pacifique au fil du temps. Nous avons ce que nous appelons une armée républicaine, ce qui signifie que nous avons une armée qui suit les règles de la démocratie.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Éthiopie
L’Éthiopie n’a pas de pétrole, ni de diamants, ni d’autres ressources importantes, et sa croissance est entièrement le fruit du dur labeur des Éthiopiens et de l’accent mis sur l’attraction des investissements.
15:00 – 16:30 | Session plénière 16
Young Leaders
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
James Stuewe
Gestionnaire, secteur public, Canada
Je ne crois pas qu’il soit raisonnable de supposer que les gens accepteront tout simplement des changements de taxes, des augmentations de prix, des changements de comportement à cause du changement climatique. Voilà le défi à relever.
Xavier Ploquin
Ancien conseiller en charge de l’énergie, de l’industrie et de l’innovation au sein au sein du cabinet du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire
Le programme politique du Président Macron prévoyait un plan climat, lequel a été adopté en 2017. Il y a beaucoup de choses dans ce plan, je dirais donc simplement qu’il conduit à l’adoption de la neutralité carbone à l’horizon 2050, ce qui représente un énorme pas en avant.
Peter Bruce-Clark
Associé directeur de Social Impact Capital
Les principes de l’économie circulaire constitueront la base de la prospérité des pays en ce début de siècle. Je crois que les pays qui les adopteront sans réserve, en soutenant financièrement, en encourageant et créant d’énormes industries tournées vers la lutte contre le changement climatique, seront plus riches que ceux qui ne s’engagent pas sur cette voie.
Jihane Ajijti
Responsable du développement commercial, du numérique et de la communication chez OCP Africa
L’Afrique doit augmenter ses rendements afin de pouvoir nourrir la population croissante dans le contexte du changement climatique. Dans cette optique, nous devons soutenir la chaîne de valeur agricole sur tout le continent afin de favoriser l’investissement et la modernisation de l’agriculture.
Wu Liang
Cofondateur et directeur des systèmes d’information de Green City Solutions
Nous avons fait des recherches et découvert qu’il existe une technologie vieille de millions d’années capable de résoudre en partie le problème de la pollution. Nous avons découvert des cultures de mousse spéciales, que nous avons brevetées dans notre propre système et qui sont littéralement capables d’absorber la pollution de l’air et de la convertir en biomasse.
Polina Vasilenko
Fondatrice et PDG d’HelioRec
Je suis fondatrice et PDG de la société HelioRec, qui construit des centrales solaires flottantes, une solution de production d’électricité innovante et rentable.
Debate
16:30 – 17:30 | Session plénière 17
Nouvelles tendances de politiques étrangères en Asie de l’Est
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe au New York Times
Chiyuki Aoi
Professeure de sécurité internationale à la Graduate School of Public Policy à l’Université de Tokyo
Nous vivons actuellement une époque où les valeurs et idéaux libéraux sont fortement contestés de l’intérieur par des forces favorisant le populisme et l’unilatéralisme, par opposition au multilatéralisme ; et également de l’extérieur, par des entités qui remettent fondamentalement en question les modes libéraux de gestion des relations politiques.
Kim Hong Kyun
Ancien représentant spécial pour les questions de paix et de sécurité de la péninsule coréenne
La Corée du Sud est au bord du divorce avec son voisin le plus proche, le Japon, avec lequel nous partageons des valeurs communes, des intérêts communs en matière de sécurité, et un allié.
Douglas Paal
Distinguished Fellow au Carnegie Endowment for International Peace, ancien directeur des affaires asiatiques au sein du Conseil national de sécurité américain
La politique américaine vis-à-vis de la Chine, passée du dialogue à l’endiguement, est en train d’éroder les « rayons » ou liens avec les pays d’Asie ; ces derniers, qui ont tous des relations différentes avec la Chine, éprouvent donc des difficultés à faire face au retour de bâton à venir s’ils tentent également de rester proches des États-Unis.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
Trump a tenté de résoudre la question nucléaire nord-coréenne en instaurant une relation personnelle avec Kim Jong-un, mais à ce jour il n’a pas réussi.
Débat des panélistes
Débat
17:30 – 19:00 | Session plénière 18
Débat final
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi du Maroc
Pouvons-nous nous départir de ces modes de vie dévastateurs pour la planète ? Sans naïveté et avec une volonté affirmée, je pourrais dire – et cela évidemment choquera plus d’un car c’est là le paradoxe – qu’ici et maintenant La Méditerranée, grâce à plus de 2 000 ans de sagesse adaptative, pourrait devenir le laboratoire du monde ?
Karl Kaiser
Associé du projet sur l’Europe et les relations transatlantiques au Belfer Center for Science and International Affairs, professeur adjoint émérite en politique publique à la Harvard Kennedy School, ancien directeur du German Council on Foreign Relations, ancien conseiller auprès des chanceliers Brandt et Schmidt
Dans un monde bipolaire, dominé par la rivalité du G2 Chine États-Unis, les États-Unis continueront d’avoir besoin de l’EuropeLes États-Unis ne peuvent pas permettre à la Chine de dominer la frange occidentale de l’Eurasie. C’est un fait géopolitique établi. L’Europe a également besoin des États-Unis pour survivre face à ce type de rivalité.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, ancienne députée, Distinguished Lecturer au département de sciences politiques de l’Université américaine du Caire
Si l’Egypte et l’Arabie saoudite mènent à bien leurs ambitieux plans économiques et sociaux et atteignent de hauts niveaux de croissance et d’emploi, cela améliorera le niveau de vue et soulagera la pression intérieure.
Manuel Muñiz
Doyen de la School of Global and Public Affairs à l’IE University et professeur Rafael del Pino de pratique de la transformation globale
Cette collision avec la Chine est très structurelle, et connectée à des tendances très profondes ayant trait à la façon dont fonctionne l’économie dans le domaine numérique et à la capacité de la technologie à modifier la durabilité d’un régime autoritaire […].
Fathallah Oualalou
Ancien ministre de l’Économie et des Finances du Royaume du Maroc
L’Afrique et les pays sud-méditerranéens doivent se rassembler […] et crédibiliser leur système politique et leur stratégie économique. Tout cela doit rendre à la Méditerranée sa sérénité, son dynamisme, sa centralité, nécessaires pour un monde plus équilibré, plus multipolaire […].
Yoichi Suzuki
Adjunct Fellow au Japan Institute for International Affairs, ancien assistant spécial du ministre des Affaires étrangères du Japon, ancien négociateur en chef de l’accord de partenariat économique Japon-UE
La Chine parle de modèles propres à chacun. Ce n’est pas suffisant. Pour éviter de tomber dans des pièges de dette ou d’accélération du réchauffement climatique, un développement de critères multilatéraux est indispensable.
Débat
Rapport 2019
Programme 2019
CNN
Grup Servicii Petroliere
Actes de conférence 2018
08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
La technologie, disaient certains, allait abolir les frontières et favoriser l’avènement rapide d’une mondialisation heureuse. Au lieu de quoi, on assiste à une exacerbation des réalités nationales, qui nous renvoie irrésistiblement aux deux siècles passés.
Amadou Gon Coulibaly
Premier ministre de Côte d’Ivoire
L’Afrique dispose de bases solides pour devenir un pilier de la croissance et de la prospérité mondiale.
Général Michel Aoun
Président du Liban
La reconnaissance de l’unité de la famille humaine dans sa diversité et sa pluralité et l’attention portée à la dignité unie de toute personne se doivent de recevoir un élan dans la responsabilité de protéger tout être humain.
Sa Sainteté Bartholomée Ier
Archevêque de Constantinople, Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique
De cette interdépendance globale devaient naître plus de qualités, plus de libertés, voire plus de démocratie. Cependant, se servant des échecs de la mondialisation comme d’un bouc émissaire utile, le populisme en fait le lit de la haine de l’autre.
09:45 – 11:45 | Session plénière 1
Défis économiques majeurs des cinq prochaines années
Jeffry Frieden
Professeur à l’Université de Harvard
Kemal Dervis
Senior Fellow du programme économie mondiale et développement à la Brookings Institution, ancien directeur du PNUD, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie, ancien vice-président de la Banque mondiale
Nous vivons désormais dans un monde beaucoup plus multipolaire, même si à l’heure actuelle, les États-Unis et la Chine sont de loin les deux géants dominants.
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics, ancien économiste principal au Conseil des conseillers économiques du Bureau exécutif du Président des États-Unis
En fin de compte, l’administration Trump se concentre sur le dénouement des accords passés et l’institution de restrictions frontalières. Il est encore difficile de savoir si le protectionnisme n’est qu’un moyen d’arriver à ses fins.
Il SaKong
Président de l’Institute for Global Economics, ancien président du Comité présidentiel pour le sommet du G20, ancien ministre des Finances de la République de Corée
C’est pourquoi il est urgent qu’ils s’efforcent conjointement de ressusciter le processus du sommet du G20 dans le but de combler le manque de leadership mondial pour être en mesure d’affronter correctement les défis économiques mondiaux des cinq prochaines années.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation (SDRF)
Le plus important est la manière dont la Chine traite l’escalade commerciale avec les États-Unis. Tout le monde sait que la guerre commerciale n’a pas été initiée par la Chine, mais à cet égard également, je pense que la Chine peut en faire plus.
Débat des panélistes
Débat
Jeffry Frieden
Professeur à l’Université de Harvard
Karl Brauner
Directeur général adjoint de l’OMC
L’OMC permet une mondialisation guidée par des règles et nous remplacerions la primauté droit par des accords au jour le jour, ce qui serait très mauvais.
Patrick de Castelbajac
Directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus
Je pense que pour nous tous, pour les grandes entreprises aujourd’hui, l’incertitude du Brexit et les conséquences possibles nous obligent à revoir notre vision de ce que nous ferons demain au Royaume-Uni.
Suzanne Hayden
Ancien Procureur principal du ministère de la Justice des Etats-Unis, membre du Conseil d’experts de PMI Impact
Les gouvernements en particulier ont tendance à se concentrer sur ce qui leur est le plus préjudiciable à un moment donné en matière de commerce […]. Cependant, les criminels ne font pas preuve d’une telle discrimination.
Itoh Motoshige
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, professeur à l’Université Gakushuin, membre du Conseil japonais sur la politique économique et fiscal
Les Abenomics constituent des politiques expansionnistes très, très peu orthodoxes, associées à un objectif d’inflation, dont nous avons constaté le succès. Pour sortir de ce très grave manque de demande, nous aurons peut-être besoin d’une méthode similaire.
Débat
11:45 – 12:15 | Session plénière 2
Discussion
Jean-Paul Agon
Président-directeur général, L’Oréal
Une entreprise internationale quant à elle est une entreprise basée quelque part qui vend ses produits partout dans le monde. Une entreprise mondiale est une entreprise qui est déjà basée partout dans le monde.
Débat
12:15 – 12:45 | Session plénière 3
Discussion
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Jean-Yves Le Gall
Président du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), président de la Fédération Internationale d’Astronautique (IAF), président du Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA)
L’Afrique marque l’ouverture d’un nouveau chapitre spatial. Dorénavant, sous l’effet de la numérisation et de la militarisation, le coût des satellites baisse très sérieusement, et un nombre grandissant de pays se dotent d’un programme spatial.
Débat
13:00 – 14:45 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Olivier Blanchard
Fred Bergsten Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics, ancien économiste en chef du FMI
Le grand défi, pour un économiste, est de comprendre comment ces risques politiques et géopolitiques peuvent se répercuter sur l’économie à relativement court terme.
Débat
15:00 – 16:00 | Session plénière 4
Les migrations et l’avenir du multiculturalisme
Sean Cleary
Fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation, président de Strategic Concepts (Pty) Ltd
La migration semble devoir s’accentuer, tout d’abord en raison des niveaux d’instabilité géopolitique, des incertitudes, des écarts entre les situations personnelles, l’économie, etc., dans les pays développés et en développement, et de l’impact incertain du changement climatique dans de nombreuses régions du monde en développement.
Jean-François Copé
Ancien Ministre délégué au Budget, maire de Meaux, avocat au Barreau de Paris
Ce qui est nouveau aujourd’hui, quand on observe la situation politique dans les démocraties, c’est que cette division se situe entre les populistes et les partis de gouvernement traditionnels. […] Aujourd’hui, l’enjeu réside dans la capacité des démocraties à faire face à ce genre de problème.
László Trócsányi
Ministre de la Justice de Hongrie
Il faut donner la liberté aux Etats; il faut montrer les valeurs européennes en pratique. C’est la raison pour laquelle l’accord de Schengen est très important.
Bogdan Klich
Sénateur, chef de l’opposition au Sénat polonais, ancien ministre de la Défense, membre du Parlement européen
Aujourd’hui, dans certains pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Ouest, nous assistons à la réapparition de tendances politiques très dangereuses, à savoir le populisme et le nationalisme.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Les pressions migratoires que nous avons observées ont entraîné des victoires populistes, mais je ne suis pas sûr d’avoir vu le populisme et les partis populistes proposer des solutions aux pressions qui ont créé leurs victoires.
Débat des panélistes
Débat
16:00 – 17:00 | Session plénière 5
Préparer les enfants et les jeunes à l’emploi au 21e siècle
Brian A. Gallagher
Président-directeur général d’United Way of America/United Way Worldwide
C’est dans les trois premières années de sa vie que le développement du cerveau de chaque enfant est le plus important. Si nous souhaitons intervenir de manière positive, les premières années de la vie d’un enfant semblent être la meilleure période pour le faire.
Juliette Tuakli
Membre du Conseil de direction de United Way Worldwide, PDG et médecin-chef de CHILDAccra, Ghana
En Afrique, préparer la jeunesse à son avenir passe avant tout par la santé. Rien n’est plus douloureux à observer que des jeunes ayant accès à l’éducation, mais incapables d’apprendre car leur santé ne le leur permet pas. C’est d’autant plus douloureux qu’on peut l’éviter !
Eduardo de Campos Queiroz
PDG de la Fondation Maria Cecilia Souto Vidigal, Brésil
La santé, l’éducation et le développement social doivent aller de pair pour aider les familles, en particulier les plus vulnérables.
Chittaranjan Kaul
Directeur du Centre for Learning Resources, Inde
Se doter d’ambitions à long terme nous aide à naviguer habilement à travers les défis à court terme de l’éducation de nos enfants.
Débat des panélistes
Débat
17:00 – 17:45 | Session plénière 6
Religion et politique en Chine
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Franciscus Verellen
Directeur du Centre EFEO de Hong Kong, ancien directeur de l’Ecole Française d’Extrême-Orient
Les relations internationales et la souveraineté représentent de nos jours des dimensions importantes de la politique religieuse chinoise, en particulier en plaçant les organisations religieuses étrangères sous l’autorité du Parti communiste et en réglementant les activités religieuses des étrangers en Chine.
Jean-Pierre Cabestan
Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeur et directeur du département de science politique et d’études internationales de l’Université baptiste de Hong Kong
Le fait que les élites et les contre-élites chinoises comptent de plus en plus de chrétiens constitue à la fois une préoccupation pour les autorités et un facteur de changement politique potentiel.
Débat
17:45 – 19:15 | Session plénière 7
Moyen Orient
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe, New York Times
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre pour Le Figaro
J’ai pris le parti de contempler le Moyen-Orient de l’extérieur. Ce que je constate de plus frappant, c’est l’impuissance stratégique de l’Occident au Moyen-Orient.
Odeh Aburdene
Président d’OAI Advisors, membre du Council on Foreign Relations
Aucune de ces puissances, si l’on se base sur l’alignement actuel, ne peut espérer avoir l’hégémonie au Moyen-Orient. L’instabilité perdurerait mais aucun pouvoir unique ne serait dominant.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et ancienne députée, Distinguished Lecturer au département de sciences politiques de l’Université américaine du Caire
L’Égypte détient cependant plusieurs cartes géopolitiques qui, si elles sont jouées de manière rationnelle, peuvent être des atouts majeurs.
Miguel Ángel Moratinos
Ancien Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne, ancien représentant spécial de l’UE pour le processus de paix au Moyen-Orient
Pourquoi est-ce que les pays du sud-est de la Méditerranée, plutôt que de se battre sur les démarcations des réserves de pétrole et de gaz, ne créent-ils pas une sorte d’autorité supérieure européenne qui peut distribuer et coordonner l’usage et l’exploration de l’énergie ?
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute (Washington et Jérusalem), professeur émérite en histoire du Moyen-Orient à l’Université de Tel Aviv, Distinguished Fellow au sein de la Brookings Institution
La normalisation de l’Etat syrien, de la vie en Syrie et de la politique syrienne va prendre encore de nombreuses années et la région, ainsi que le reste du monde, vaont devoir continuer à vivre avec un problème syrien qui doit devra être mieux géré à l’avenir.
Débat des panélistes
20:00 | Cocktail & Dîner débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Laurent Fabius
Président du Conseil constitutionnel, ancien Premier ministre français
La menace environnementale et climatique n’est pas du même ordre que les autres. C’est une course de vitesse entre les actions qu’on peut avoir et les objectifs qu’on doit poursuivre.
Débat
08:30 – 10:15 | Session plénière 8
Les conséquences de Trump
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe, New York Times
Michael Fullilove
Directeur exécutif du Lowy Institute, ancien conseiller du Premier ministre australien
Trump ne s’intéresse pas vraiment à la résolution des problèmes politiques. Il veut montrer qu’il gagne.
Rozlyn Engel
Ancienne Directrice du Bureau de l’analyse macroéconomique du Département du Trésor des États-Unis, chercheur non résident du programme Géo-économie et Stratégie de la Fondation Carnegie pour la paix international
Le phénomène Trump est véritablement construit autour d’un électeur américain blanc, de la classe moyenne inférieure, qui est en difficulté, qui a beaucoup souffert au cours des deux dernières décennies.
Ichiro Fujisaki
Président du Nakasone Peace Institute, ancien vice-ministre japonais des Affaires étrangères, ancien ambassadeur du Japon aux Etats-Unis
Il est dommage que les États-Unis se soient retirés de l’Accord de Partenariat Transpacifique (TPP) et de l’Accord de Paris, mais nous allons œuvrer nous-mêmes avec des pays ayant les mêmes idées.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’Université de Pékin
Certains estiment que Trump aide la Chine. Il endommage la position des États-Unis dans le monde, ce qui laisse place à l’essor de la Chine.
Ryu Jin Roy
Président-directeur général de Poongsan Group, vice-président du Conseil économique Corée-Etats-Unis, vice-président de la Fédération des industries coréennes
L’Amérique et le monde survivront à Donald Trump, que cela prenne deux ou quatre ans de plus.
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
Le protectionnisme, la démagogie, le populisme ne sont pas la voie à suivre mais un mouvement rétrograde. En reculant, nous épuisons la planète et la civilisation dans laquelle nous vivons.
Hubert Védrine
Ancien Ministre français des Affaires étrangères
Les Etats-Unis reviendront un jour, non pas à la théorie du multilatéralisme, mais à la pratique de la coopération internationale, quand ils auront constaté l’échec relatif du chacun pour soi durant la présidenceTrump, sur la question chinoise et d’autres questions.
Débat des panélistes
Débat
10:15 – 10:45 | Session plénière 9
Discussion
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Carlos Ghosn
Président-directeur général de Renault-Nissan-Mitsubishi, Président-directeur général de Renault et Président du Conseil d’administration de Nissan Motor et de Mitsubishi Motors Corp
Les gens sont prêts à coopérer lorsqu’ils ont un projet commun à condition que cette coopération ne menace pas leur identité. C’est la même chose avec les entreprises.
Débat
10:45 – 12:00 | Session plénière 10
Le problème de la Corée du Nord
Vuk Jeremić
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), ancien ministre des Affaires étrangères de Serbie
The North-Korean issue has been dominating the agenda of international relations for decades.
Tsakhia Elbegdorj
Ancien Président de Mongolie
Je ne pense pas que la société nord-coréenne changera sous le régime actuel.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’Université de Pékin
Il existe une chose très particulière entre la Chine et la Corée du Nord : leur affinité idéologique de longue date.
Douglas Paal
Vice-président des études de Carnegie Endowment for International Peace
Trump aura satisfait à la volonté américaine de séparer les Corées de la Chine.
Yim Sung-Joon
Conseiller chez Lee International IP & Law Group, ancien vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Corée
Pour la première fois dans les négociations entre les États-Unis et la Corée du Nord, Washington a essentiellement accepté, que ce soit ou non de bonne grâce, les souhaits de la Corée du Nord quant au déroulement des opérations.
Hosoya Yuichi
Professeur à la faculté de droit de l’Université Keio, ancien membre du comité consultatif du Japan’s National Security Council
Le Japon peut également jouer un rôle très important dans le processus de reconstruction de la Corée du Nord une fois que le rapprochement et les pourparlers de paix auront avancé.
Georgy Toloraya
Directeur du Centre de stratégie russe en Asie à l’institut d’économie de l’Académie des sciences de Russie
Nous vivons maintenant la période la plus pacifique et la plus prometteuse pour la Corée depuis de nombreuses années.
Débat des panélistes
Débat
12:00 – 13:00 | Session plénière 11
One Belt, One Road
Ronnie C. Chan
Président de Hang Lung Properties
The Silk Road accomplished something geo-economically and a little bit geopolitically, but the cultural exchange has perhaps affected the world more than anything else.
Leung Chun-Ying
Vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, ancien Premier ministre de de la Région administrative spéciale de Hong Kong en République populaire de Chine
On a beaucoup parlé des réussites et des échecs des projets d’infrastructures internationaux et régionaux, mais il existe en réalité cinq connectivités au titre de la BRI : la connectivité politique, celle des installations, celle du commerce, celle des capitaux et la connectivité entre les peuples.
Shiv Vikram Khemka
Vice-président de SUN Group, Président exécutif de The Global Education & Leadership Foundation, Inde
La Russie considère donc aujourd’hui la BRI comme une formidable opportunité pour encourager la croissance en Russie, créer une plus grande connectivité avec l’Asie et une stratégie viable d’engagement avec l’Est.
Bayu Krisnamurthi
Ancien Vice-ministre du Commerce d’Indonésie
Je pense que la BRI doit servir les objectifs du développement durable : réduction de la pauvreté, sécurité alimentaire, sécurité énergétique, création d’emplois, etc.
Débat des panélistes
Débat
13:15 – 15:00 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Mustapha Bakkoury
Président de la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen)
Aujourd’hui, au niveau des technologies renouvelables, il y a une maturité avérée qui est incontestable. Par contre, ce qui ne l’est pas forcément, c’est notre approche pour utiliser telle ou telle technologie.
15:15 – 16:15 | Session plénière 12
L’avenir de l’euro
Jean Pisani-Ferry
Titulaire de la chaire Tommaso Padoa-Schioppa à l’Institut universitaire européen et Senior Fellow à Bruegel
Nous sommes confrontés à une nouvelle situation en Italie, qui ne concerne pas les différends à court terme entre le gouvernement italien et l’UE sur le budget, mais plus fondamentalement l’échec de l’Italie dans la zone euro.
Ashoka Mody
Économiste et professeur associé Charles and Marie Robertson en politique économique internationale à la Woodrow Wilson School de l’Université de Princeton
L’euro a été une source de division et continuera à l’être car les intérêts sont naturellement différents.
Jean-Claude Trichet
Président du Conseil d’administration de l’Institut Bruegel et ancien président de la BCE
Ce qui manque en Europe par rapport aux États-Unis, c’est une union bancaire et une union du capital à part entière, car cette union joue un rôle plus important que le canal budgétaire aux États-Unis pour assurer la stabilité et contrer les chocs asymétriques de la croissance.
Olivier Blanchard
Fred Bergsten Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics, ancien économiste en chef du FMI
Au niveau de l’euro, il faut une inflation moyenne plus élevée, afin de permettre aux pays qui doivent déprécier de le faire sans nécessiter une diminution des salaires nominaux. C’est le travail de la BCE.
Débat des panélistes
Débat
16:30 – 19:00 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Finance et économie
Jean-Claude Trichet
Président du Conseil d’administration de l’Institut Bruegel et ancien président de la BCE
Les conflits et les tensions géopolitiques dans de nombreuses régions du monde pourraient également nuire au maintien de la croissance mondiale.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation (SDRF)
Si les deux plus grandes économies sont en phase de ralentissement dans le cycle économique, elles vont ralentir l’économie du reste du monde.
Jean-Claude Meyer
Vice-Chairman International de Rothschild & cie
Notre seul espoir est de ne pas assister à une crise profonde, mais simplement à un ajustement, à un scénario d’atterrissage en douceur.
Jeffry Frieden
Professeur à l’Université de Harvard
Le système financier est à bien des égards une créature de la politique publique et il est fortement affecté par les politiques publiques.
Daniel Daianu
Membre du Conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie, membre du Conseil européen des relations étrangères, ancien ministre des Finances de Roumanie
En dépit de chaînes d’approvisionnement mondiales et de fortes interdépendances de l’économie mondiale, l’accent est également mis sur des accords régionaux.
Itoh Motoshige
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, professeur à l’Université Gakushuin, membre du Conseil japonais sur la politique économique et fiscale
Une politique monétaire drastique est très importante en cas de position critique de déflation.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Nous commençons à être obsédés par l’arbre de la prochaine crise financière et nous avons oublié la forêt de la crise climatique.
Débat
Atelier n°2 – Énergie et climat
Nobuo Tanaka
Président du Conseil de la Sasakawa Peace Foundation, ancien directeur exécutif de l’AIE
Le Japon peut-il concurrencer les autres pays avec un coût aussi élevé de l’électricité ? Comment pouvons-nous atteindre un mix énergétique moins cher en utilisant plus d’énergies renouvelables, etc. pour être compétitifs ?
Olivier Appert
Président du Conseil Français de l’Energie et du Comité français du Conseil Mondial de l’Energie
L’objectif clairement annoncé est de rendre l’Amérique indépendante en termes d’énergie, et l’indépendance énergétique d’Obama a été remplacée par la domination énergétique.
Leila Benali
Présidente de l’Arab Energy Forum
L’industrie est de plus en plus consciente du fait que le stockage de l’énergie revêt une importance primordiale.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard, ancien président du National Intelligence Council, ancien sous-secrétaire d’État aux Affaires économiques
À court terme, nous devons avant tout empêcher la construction de nouvelles centrales au charbon, qui contribuent grandement au changement climatique et sont très polluantes.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business (NUCB) sur le lien entre l’énergie et le changement climatique, auditeur de SOC Corporation à Tokyo, président de FairCourt Capital à Londres et membre du comité stratégique d’Elion House à Singapour
Du point de vue de la politique climatique, la Chine consolide sa position de leader tant dans le déploiement des énergies renouvelables que dans la mise en place d’un vaste marché du carbone.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président Stratégie et Climat, Total
Nous pensons sincèrement qu’une société pétrolière et gazière comme la nôtre, en combinant ces différents leviers, peut progressivement réduire la teneur en carbone des produits énergétiques qu’elle vend à ses clients.
Débat
Atelier n°3 – L’Afrique
Nathalie Delapalme
Directeur exécutif de la Mo Ibrahim Foundation
La capacité à fournir des perspectives d’emploi aux jeunes générations qui arrivent de façon massive sur le continent est un défi majeur, qui peut faire basculer le continent africain et son voisinage immédiat.
Uri Dadush
Senior Fellow de l’OCP Policy Center et chercheur non-résident à Bruegel
La convergence et la libéralisation des échanges internationaux ne fonctionnent que si elles s’accompagnent du renforcement des politiques intérieures.
Elisabeth Guigou
Présidente de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, ancienne députée et présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Si nous voulons des relations franco-africaines, et surtout européennes-africaines, qui soient à la hauteur des enjeux que nous devons affronter ensemble, alors il faut inventer un nouveau partenariat qui soit un partenariat d’égal à égal.
Mostafa Terrab
Président-directeur général du Groupe OCP
Nous devons en effet nous poser la question de la pertinence du libre-échange si nous ne sommes pas en mesure de produire les biens et les services à échanger à l’intérieur du continent.
Othman El Ferdaous
Secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement auprès du ministre marocain de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique
Un accord de libre-échange ne fonctionnera pas s’il n’y a pas de continuité territoriale.
Juliette Tuakli
Membre du Conseil de direction de United Way Worldwide, PDG et médecin-chef de CHILDAccra, Ghana
Nous devons consolider nos politiques intérieures afin de disposer de contrats sociaux plus judicieux entre l’État et les populations.
Lionel Zinsou
Co-président de SouthBridge, ancien Premier ministre du Bénin
La modernisation du secteur informel par le numérique est extrêmement efficace, parce qu’il y a dans l’informel des principes de productivité et d’efficacité remarquables
Hailemariam Desalegn
Ancien Premier ministre de l’Ethiopie
La zone de libre-échange constitue assurément l’un des moyens d’intégrer notre continent, il s’agit d’un jalon très important.
Débat
20:00 | Cocktail & Dîner de Gala
Nasser Bourita
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Royaume du Maroc
Les fondamentaux des relations internationales se trouvent bousculés. Les frontières, la souveraineté, la responsabilité, même le droit applicable … Les menaces autant que les opportunités, ignorent les frontières.
08:30 – 09:45 | Session plénière 13
Young Leaders
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
Mathilde Pak
Economiste dans la Division de l’analyse des politiques structurelles du Département des affaires économiques à l’OCDE
Les plateformes de la « gig economy » semblent plutôt intéressantes du point de vue de l’innovation. […] Le premier défi à relever pour les décideurs est donc d’adapter la réglementation actuelle.
Marco Janmaat
Fondateur et directeur de VR Owl, Pays-Bas
Notre monde actuel a développé un système numérique où les écrans sont omniprésents. […] Demain, avec la réalité augmentée, nous pourrons diffuser toutes ces informations numériques via un verre.
Natasha Franck
Fondatrice et PDG de Eon Group, Etats-Unis
L’Internet des objets soulève également de nouveaux défis, au croisement de la politique, du big data et d’une production responsable.
Tarek Ouertani
Directeur Marketing de ProGlove, Allemagne
La technologie évolue rapidement et nous devons faire évoluer la réglementation au même rythme.
Hermine Durand
Cheffe de la division de Bordeaux de l’Autorité de Sûreté Nucléaire
Si la transition numérique est nécessaire pour améliorer la réglementation des centrales nucléaires dans l’intérêt des citoyens, elle doit toutefois être réalisée avec la plus grande prudence.
Débat
09:45 – 11:00 | Session plénière 14
Europe : quelques enjeux stratégiques
Ali Aslan
Présentateur et journaliste, Deutsche Welle TV
Josep Borrell
Ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération et ancien président du Parlement européen
La migration n’est un phénomène ni temporel ni conjoncturel. Ce n’est pas une question de gestion, mais de stratégie pour l’avenir. Cela ne va pas passer, cela augmentera.
Karin Kneissl
Ministre autrichien des Affaires étrangères
Pour avancer ensemble, il est nécessaire d’appliquer les règles, la transparence, l’ouverture dans la passation des marchés publics, le respect de ces règles de concurrence, notamment de la propriété intellectuelle et le partage des risques.
Michael Lothian
Membre de la Chambre des Lords, ancien député du Parti conservateur
Le Royaume-Uni quitte certes l’Union Européenne, mais ne quitte pas l’Europe. […] Nous sommes une partie inséparable de l’Europe.
Nicolas Veron
Senior Fellow à Bruegel et au Peterson Institute for International Economics
L’achèvement de l’union bancaire et sa transformation en une union des marchés de capitaux est ce qui fera ou défera le rôle international futur de l’euro.
Jean-Louis Bourlanges
Député français, ancien membre de la Cour des comptes et député européen
Nous avons, après une période de disparition illusoire de la menace, une montée vigoureuse de toutes les menaces qui crée, à nouveau, une pression à l’unification européenne extrêmement forte.
Débat des panélistes
11:00 – 12:30 | Session plénière 15
Impacts d’un monde connecté
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
François Barrault
Président de IDATE DigiWorld, Président et fondateur de FDB Partners
La grande révolution que la technologie a apportée est l’accès instantané aux connaissances et aux informations partout et à tout moment.
Chang Dae-Whan
Président du Maekyung Media Group, membre de la Commission mondiale sur la gouvernance d’Internet, ancien Premier ministre intérimaire de la République de Corée
Les villes intelligentes peuvent résoudre des problèmes que même les gouvernements ne peuvent résoudre. Elles sont un facteur très important de la gouvernance mondiale dans ce monde connecté.
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
La confiance est fondamentale pour toutes les interactions humaines, que ce soit dans les affaires ou entre les États, et la technologie modifie fondamentalement la manière dont la confiance est gérée.
Tobby Simon
Membre de la Commission mondiale pour la gouvernance d’internet (GCIG) et de la Commission trilatérale, fondateur et président de la Synergia Foundation
Le plus grand défi au niveau national pour les politiciens et les législateurs du monde entier est la nécessité de trouver un équilibre entre les énormes avantages de l’ouverture et de la connectivité mondiales, et les priorités et politiques nationales.
Francis Gurry
Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI)
En ce qui concerne l’impact du monde connecté sur la gouvernance, plus la connexion est étroite, plus la dépendance créée est grande et plus la dépendance est grande, plus la vulnérabilité et le risque sont importants.
Débat
12:45 – 14:30 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Hailemariam Desalegn
Ancien Premier ministre de l’Ethiopie
Nombre d’entre nous renvoient les jeunes à un avenir lointain alors qu’ils ne cessent d’affirmer qu’ils sont aussi la force motrice de l’Afrique contemporaine.
Lionel Zinsou
Co-président de SouthBridge, ancien Premier ministre du Bénin
La fécondité n’explique rien de notre croissance démographique. Elle est le fait de l’espérance de vie qui s’allonge à raison de l’amélioration nutritionnelle, de l’amélioration éducative et des progrès considérables de la santé publique.
Debat des panélistes
14:45 – 15:45 | Rapports des ateliers parallèles
Ihssane Guennoun
Program Officer, OCP Policy Center
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business (NUCB)
La Chine met son système énergétique au vert très rapidement et le processus va s’accélérer.
Ihssane Guennoun
Program Officer, OCP Policy Center
Les migrants ne doivent pas être perçus comme une menace, mais plutôt comme une opportunité de contribuer à la croissance du continent européen comme du continent africain.
Jean-Claude Trichet
Président du Conseil d’administration de l’Institut Bruegel et ancien président de la BCE
L’endettement a continué d’augmenter après la crise, dans une moindre mesure dans les économies avancées, mais beaucoup plus vigoureusement dans les économies émergentes.
15:45 – 17:45 | Session plénière 16
Débat final
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi du Maroc
L’immense rapidité du changement technologique est déjà une source d’inquiétude. […] Les inégalités et les disparités croissantes, à cet égard, peuvent créer des quantités massives de « réfugiés numériques ».
Stuart Eizenstat
Associé, Covington & Burling LLP
Trump a transformé des décennies de politique commerciale américaine bipartite, manifestant une profonde méfiance vis-à-vis des accords commerciaux multilatéraux, et cherchant plutôt des actions unilatérales pour parvenir à des accords bilatéraux ou régionaux qui, a-t-il affirmé, sont essentiels à notre sécurité nationale.
Donald Johnston
Président émérite de la Fondation McCall MacBain, ancien Secrétaire général de l’OCDE
Alors que les États-Unis quittent la scène mondiale, la Chine pourrait devenir l’instigateur des règles internationales et le leader mondial du commerce et de la finance.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien directeur général du Bureau des politiques commerciales et vice-ministre des Affaires internationales du Japon
En réalité, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine concerne l’hégémonie, en particulier dans le domaine de la cybertechnologie, du cyberespace, de l’IA, etc.
Bernardino León Gross
Directeur général de l’Emirates Diplomatic Academy aux Emirats arabes unis, ancien Représentant spécial du secrétaire général et chef de la mission de l’ONU en Libye
L’idée de l’OTAN arabe, de cette alliance militaire des pays du Golfe avec l’Egypte et la Jordanie, est plus forte que jamais.
Pierre Morel
Directeur de l’Observatoire Pharos, ancien représentant spécial de l’Union Européenne pour l’Asie centrale et la crise en Géorgie
Tout le monde est contre l’unilatéralisme officiellement et tout le monde se met à le pratiquer. […] Nous avons du multi unilatéralisme.
Artem Malgin
Vice-recteur de l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO)
Nous avons besoin du multilatéralisme, car les réglementations multilatérales reposent généralement sur de magnifiques tendances, de grands changements.
Manuel Muñiz
Dean of the School of International Relations at IE University and Rafael del Pino Professor of Practice of Global Transformation, Senior Associate at Harvard’s Belfer Center for Science and International Affairs
Nous vivrons alors dans un monde avec plus de murs, moins de circulation des personnes et moins de commerce, ce qui signifie fondamentalement que nous vivons le retour de l’histoire.
Fathallah Oualalou
Senior Fellow de l’OCP Policy Center, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Royaume du Maroc
Le monde multipolaire, le monde du partage est un monde qui reconnaît l’apport de toutes les civilisations.
Débat
17:45 | Clôture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference