انطلاق مؤتمر السياسة العامة 2021 في نسخته الرابعة بداية أكتوبر المقبل بقصر الإمارات في أبو ظبي

28.09.2021

مؤسسة تييري دي مونبريال، أبو ظبي

1- 3 أكتوبر 2021

يستضيف قصر الإمارات في أبو ظبي مؤتمر السياسة العالمية، في نسخته الرابعة عشرة منذ انطلاقته في عام 2008.

يستضيف المؤتمر مدير صندوق النقد الدولي قسم الشرق الأوسط وآسيا الوسطى، والمدير العام للوكالة الدولية للطاقة الذرية، حيث يجمع المؤتمر شخصيات بارزة من القارات الخمس، من قادة سياسة ورجال أعمال وأكاديميين صحافيين وذلك بهدف السعي إلى تحقيق الصالح العام، ويهدف الاجتماع إلى مساعدة المتضررين جميعًا في وقت تشهد فيه البلدان اضطرابات مستمرة.

تأسس المؤتمر على ثلاث أفكار رئيسية:

طبيعة العولمة، إذ ينطلق مؤتمر السياسة العالمية من حقيقة العولمة والترابط بين البلدان سواء كان ذلك على المستوى السياسي أو الاقتصادي أو البيئي.

العلاقات الدولية التي لا تزال تتمحور حول العلاقات بين الدول، فعلى الرغم من ظواهر العولمة، لا يزال العالم منظمًا حول الكيانات السياسية والدول، وتتميز كل دولة بإقليم وكتلة سكانية وحكومة تتشارك في الثقافة والقيم والمؤسسات المشتركة.

بناء النظام الدولي الجديد ليس مجرد مسألة تخص الدول، فمن أجل ضمان الحوكمة العالمية، يجب على الدول الإصلاح والتعاون، مع ذلك لا يمكن أن يقتصر تحقيق هذه الغاية على الدول بل يجب أن يشمل المنظمات غير الحكومية ومراكز الأبحاث.

يتم اختيار المشاركين على أساس مجموعة من المعايير، مثل العوامل الإقليمية والوظيفية. ويظل عدد المشاركين في كل مؤتمر محدودًا لضمان أن تكون الاجتماعات مثمرة.

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Patrick Achi : “Plus que jamais, la Côte d’Ivoire est vue comme l’une des terres d’avenir du continent africain !”

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Le premier ministre ivoirien raconte sa visite, aux Emirats Arabes Unis, la semaine dernière.

“Aux Emirats Arabes Unis, à la suite de mon intervention à la World Policy Conference, j’ai eu le plaisir d’échanger, au nom du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, avec le Ministre d’Etat en charge des Affaires Africaines, Sheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan.

Nous avons évoqué le renforcement des relations entre nos deux nations, avec notamment la nomination récente de l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis à Abidjan et l’ouverture prochaine de l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Abu Dhabi.

J’ai rencontré également M. Mohammed Saif Al Suwaidi, Directeur Général du Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement.

Nous avons convenu de renforcer notre coopération, autour notamment de l’accélération du secteur privé ivoirien.

De tels investisseurs regardent nos progrès, connaissent notre potentiel et veulent participer à la croissance de notre économie, afin de créer des emplois toujours plus nombreux pour notre jeunesse !”, a-t-il dit.

Sapel MONE

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Le premier ministre Patrick Achi séduit les Emirats Arabes Unis

03.10.2021

Source : Linfodrome

le-premier-ministre-patrick-achi-seduit-les-emirats-arabes-unisLe premier ministre Patrick Achi à droite déguisé en guide saoudien

En marge de la World Policy Conference qui s’est tenue aux Emirats Arabes Unis, le premier ministre Patrick Achi en a profité pour rencontrer les autorités du pays, pour évoquer plusieurs sujets de développement et de financement.

« Plus que jamais, la Côte d’Ivoire est vue comme l’une des terres d’avenir du continent africain ! » C’est ce qui ressort des échanges qui ont eu lieu.

« Aux Emirats Arabes Unis, à la suite de mon intervention à la World Policy Conference, j’ai eu le plaisir d’échanger, au nom du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, avec le Ministre d’Etat en charge des Affaires Africaines, Sheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan. » A annoncé Patrick Achi.

Il a été question du « renforcement des relations entre nos deux nations, avec notamment la nomination récente de l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis à Abidjan et l’ouverture prochaine de l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Abu Dhabi »

Ensuite  » J’ai rencontré également M. Mohammed Saif Al Suwaidi, Directeur Général du Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement », a t-il affirmé.

Avec eux  » Nous avons convenu de renforcer notre coopération, autour notamment de l’accélération du secteur privé ivoirien.

De tels investisseurs regardent nos progrès, connaissent notre potentiel et veulent participer à la croissance de notre économie, afin de créer des emplois toujours plus nombreux pour notre jeunesse ! » A martelé le premier ministre.

Carlos DOGBA

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Développement des pays africains : le Premier Ministre Patrick Achi plaide pour l’accès à des financements importants à faible coût

02.10.2021


© PRIMATURE PAR DR
LE PREMIER MINISTRE PATRICK ACHI PLAIDE POUR L’ACCÈS À DES FINANCEMENTS IMPORTANTS À FAIBLE COÛT

Abidjan – Le Premier Ministre ivoirien, Patrick Achi, a fait un plaidoyer le 1er octobre 2021 à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) en faveur d’un financement plus important des économies des pays africains, pour leur permettre d’accélérer leur développement.

C’était à l’ouverture de la 14ème édition de la World Policy Conference (WPC), une rencontre qui vise pour les décideurs, chercheurs et leaders d’opinions des cinq continents, à débattre de la marche du monde et à proposer des solutions pour résoudre les crises et améliorer l’avenir. Il y représentait le Président de la République Alassane Ouattara.

« Il faut donc, à tout prix, permettre aux pays africains d’accéder à des ressources de grande ampleur et à faible coût, pour qu’ils puissent investir dans les secteurs sociaux et les infrastructures, afin de créer un écosystème favorable à l’accélération de leur développement », a-t-il plaidé.

Pour le chef du gouvernement, si la crise sanitaire de la Covid-19 a perturbé fortement la marche du monde, elle a aussi changé le destin de l’Afrique par l’interruption de la dynamique de croissance amorcée depuis plus d’un quart de siècle. En outre, cette crise a désorganisé les chaînes de valeur et provoqué une recrudescence profonde des inégalités.

Ainsi, pour remettre les pays africains sur la trajectoire des pays développés, Patrick Achi a préconisé de mener de front trois transformations primordiales : la première transformation est celle du financement de leurs économies. « La redistribution par les économies développées de 25% de leurs Droits de Tirage Spéciaux (DST) permettrait de tripler l’enveloppe, sans affecter les niveaux d’endettement de nos États », a-t-il proposé.

Pour la seconde transformation, il a indiqué qu’elle vise à faire du développement du secteur privé une priorité absolue, une urgence nationale. Le secteur privé, a-t-il insisté, reste le véritable créateur de richesses et d’emplois.

La troisième transformation est l’impérieuse transformation culturelle des administrations, pour en faire demain, un allié indispensable de la croissance des entreprises.

En dépit des difficultés conjoncturelles , le Premier Ministre a affiché son optimisme pour l’avenir du continent africain. « Oui, par ces temps des tempêtes, il y a aussi ce temps des ambitions, ce temps des réinventions, ce temps des solutions », a-t-il conclu.

Le Premier Ministre Patrick Achi prenait part à la WPC, en marge de l’exposition Dubaï 2020, qui se déroulera à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU), du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022, autour du thème :  » Connecter les esprits, construire le futur ».

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World Policy Conference : Le Premier ministre Patrick Achi Abu Dhabi pour représenter le Chef de l’Etat Alassane Ouattara

01.10.2021

Par Yaya Kanté

Le Premier ministre Patrick Achi est à Abu Dhabi depuis hier Jeudi 30 septembre 2021, en vue de participer à la 14e rencontre de World Policy Conference(WPC). Patrick Achi, chef du gouvernement ivoirien a quitté Abidjan jeudi 30 septembre 2021, dans l'après midi pour Abu Dhabi où il doit représenter le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara à la 14e rencontre de World Policy Conference(WPC).

Photo: DR

Le Premier ministre Patrick Achi est à Abu Dhabi depuis hier Jeudi 30 septembre 2021, en vue de participer à la 14e rencontre de World Policy Conference (WPC). Patrick Achi, chef du gouvernement ivoirien a quitté Abidjan jeudi 30 septembre 2021, dans l’après midi pour Abu Dhabi où il doit représenter le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara à la 14e rencontre de World Policy Conference(WPC).

Le Premier ministre doit prendre la parole à cette rencontre qui réunit les décideurs et chercheurs de haut niveau du monde et à laquelle le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara a été personnellement convié, comme par le passé. En effet, le Président Alassane Ouattara avait participé à la 5e édition tenue en 2012 à Canne en France. Par la suite , le chef de l’État s’était fait représenter par feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly aux 11e et 12e éditions de WPC en 2018 et 2019.

Les assises de la WPC se tiennent du 1er au 3 octobre 2021 dans la capitale des Émirats Arabes Unis. Elles portent sur les politiques économiques pratiquées dans le monde. La Côte d’Ivoire qui est sur la voie de la transformation profonde de son économie est attendue à ce rendez-vous mondial.

La World Policy Conférence (WPC) a été fondée en 2008. Elle a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste. Cela suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et pour réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque nation.

La réunion annuelle de la WPC a une taille limitée, pour permettre aux participants de développer entre eux des liens durables. Elle rassemble des personnalités de haut niveau, originaires des cinq continents – dirigeants politiques et économiques, chercheurs et journalistes – dans l’esprit de tolérance seul propice à la recherche du bien commun. Au-delà des participants, cette réunion a pour but d’aider tous les publics concernés à une époque de bouleversements incessants.

La conférence qui est à sa 14e édition est organisée par la Fondation WPC, une fondation suisse reconnue d’intérêt général dont le siège est à Genève.

Dans le cadre de ses objectifs, la Fondation s’assigne notamment la mission de financer et superviser la World Policy Conference, conférence internationale constituant une tribune d’échanges et de réflexions sur l’économie mondiale et les relations internationales, œuvrant notamment à l’évolution de grands principes de gouvernance internationale, en particulier dans le domaine de l’économie.

La World Policy Conference est une initiative de l’Ifri, l’Institut français des relations internationales créé par le professeur émérite français, Thierry de Montbrial en 1979. Classé ces trois dernières années dans le trio de tête des think tanks les plus influents au monde par le Global Go To Think Tank Index Report de l’Université de Pennsylvanie, l’Ifri occupe également en 2019 le 3e rang du classement général.

Source Primature

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14e édition de World Policy Conference : Le Premier ministre Patrick Achi à Abu Dhabi pour représenter le Chef de l’Etat

30.09.2021

Le premier ministre Patrick Achi

Par La Rédaction

Le Premier Ministre Patrick Achi a quitté Abidjan cet après-midi pour Abu Dhabi où il représentera le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara à la 14e édition de World Policy Conference (WPC).

Le Premier Ministre prononcera un discours à cette importante rencontre qui réunit les décideurs et chercheurs de haut niveau du monde et à laquelle le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara a été convié.

Le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara a participé à la 5e édition tenue en 2012 à Canne en France.

Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a représenté le Président de la République aux 11e et 12e éditions de WPC en 2018 et 2019.

Les assises de la WPC qui se tiennent du 1er au 3 octobre 2021 dans la capitale des Emirats Arabes Unis portent essentiellement sur les politiques économiques pratiquées dans le monde. La Cote d’Ivoire qui est sur la voie de la transformation profonde de son économie est très attendue à ce rendez-vous mondial.

Fondée en 2008, la World Policy Conference (WPC) a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste. Cela suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et pour réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque nation.

La réunion annuelle de la WPC a une taille limitée, pour permettre aux participants de développer entre eux des liens durables. Elle rassemble des personnalités de haut niveau, originaires des cinq continents – dirigeants politiques et économiques, chercheurs et journalistes – dans l’esprit de tolérance seul propice à la recherche du bien commun. Au-delà des participants, cette réunion a pour but d’aider tous les publics concernés à une époque de bouleversements incessants.

La World Policy Conference est une initiative de l’Ifri, l’Institut français des relations internationales créé par le professeur émérite français, Thierry de Montbrial en 1979.

Classé ces trois dernières années dans le trio de tête des think tanks les plus influents au monde par le Global Go To Think Tank Index Report de l’Université de Pennsylvanie, l’Ifri occupe également en 2019 le 3e rang du classement général.

Note de presse de la Primature

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His Highness Sheikh Mohamed bin Zayed receives President of Rwanda

04.10.2021

His Highness Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, Crown Prince of Abu Dhabi and Deputy Supreme Commander of the UAE Armed Forces, received President of Rwanda, Paul Kagame, who is visiting the UAE to participate in the 14th World Policy Conference (WPC), currently hosted by Abu Dhabi from 1st to 3rd October.

His Highness Sheikh Mohamed bin Zayed welcomed the Rwandan President and his delegation and stressed the attention attached by the UAE to its relations with Rwanda in particular and the African continent in general based on cooperation, joint work, investment in the available opportunities for the sake of development, welfare and peace for all.

They discussed bilateral relations between the two friendly countries in various fields, especially in economy, trade, investment and other sectors.

His Highness Sheikh Mohamed and Kagame tackled regional and global issues of mutual interest. They also exchanged views on the themes and main issues addressed by the WPC and its importance to support prosperity and stability at the regional and global levels.

Among those who attended the meeting were Sheikh Mohammed bin Hamad bin Tahnoun Al Nahyan, the Chairman of Abu Dhabi Airports Company (ADAC); Sheikh Shakhbout bin Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, Minister of State; Ali bin Hammad Al Shamsi, Deputy Secretary-General of the Supreme National Security Council; Mohamed Mubarak Al Mazrouei, Under-Secretary of the Crown Prince Court of Abu Dhabi, and Hazaa Mohammed Khorsan Al-Qahtani, UAE Ambassador to the Republic of Rwanda.

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High Representative/Vice-President Borrell travels to Qatar, UAE and Saudi Arabia

30.09.2021

EU High Representative for Foreign Affairs and Security Policy/Vice-President of the European Commission, Josep Borrell, is travelling to Qatar, the United Arab Emirates and the Kingdom of Saudi Arabia today, 30 September, to Sunday, 3 October. This is his first official visit to the Gulf region as High Representative.

Today, High Representative Borrell is holding bilateral meetings in Doha, Qatar. He is scheduled to meet with Emir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, as well as with Deputy Prime Minister/Foreign Minister, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani. They will hold a joint press conference after their meeting, at 12:00 CET. Josep Borrell will also meet with the Advisor for National Security to the Qatari Emir, Mohammed Bin Ahmed Al Misnad.

On Friday, 1 October, High Representative Borrell will be in the United Arab Emirates to participate in the World Policy Conference (WPC) in Abu Dhabi at 12.45 CET. The debates will be livestreamed on the WPC website. He will have bilateral meetings in the margins, including with Albanian Prime Minister Edi Rama.

On Saturday, 2 October, High Representative Borrell will travel on to the Kingdom of Saudi Arabia. On Sunday, 3 October, he will meet in Riyadh with the Secretary-General of the Gulf Cooperation Council (GCC), Nayef bin Falah Al-Hajraf, and with Saudi Foreign Minister, Faisal bin Farhan Al Saud. They will hold a joint press conference after their meeting, at around 13:00 CET. In the afternoon, the High Representative will also have bilateral meetings with the Minister of Trade and Information, Majid bin Abdullah Al Qasabi, and with the Yemeni President Abdrabbuh Mansur Hadi.

Audiovisual coverage will be available on Europe by Satellite. The High Representative’s remarks will be published on the EEAS website.

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« La patience stratégique » de la Chine face aux Américains

04.10.2021

Par la rédaction de Mondafrique


La conférence sur la gouvernance mondiale (WPC) organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI) a passé au crible le week-end dernier, à l’Emirates Palace d’Abou Dhabi, la montée en puissance de la Chine.

Abou Dhabi de Michel TOUMA

C’est dans le cadre de l’hospitalité émiratie que s’est poursuivie au fastueux Emirates Palace d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis) la 14e session de la conférence internationale sur la gouvernance mondiale (World Policy Conférence, WPC), organisée – en dépit des contraintes dues à la Covid – par l’Institut français des relations internationales (IFRI). Près de 200 hauts responsables officiels, universitaires, experts et journalistes, venant des quatre coins du monde, ont participé à ces assises qui se sont poursuivies jusqu’au dimanche 3 octobre au soir.

Signe des temps : la place de plus en plus imposante qu’occupe la Chine sur l’échiquier international  Hiroyuki Akita, chroniqueur de Nikkei (Japon), a notamment relevé, d’entrée de jeu, trois facteurs qui caractérisent désormais l’influence chinoise grandissante. Il a souligné à ce propos que la nature de la rivalité sino-US a changé récemment. Avant la pandémie, cette rivalité se manifestait essentiellement dans le domaine des technologies de pointe. Mais avec l’apparition du coronavirus, ce bras de fer a pris une tournure politique, en ce sens que les Etats-Unis ont accusé pratiquement le régime communiste chinois d’être responsable de la pandémie, plus spécifiquement aux Etats-Unis.

Le deuxième facteur qui caractérise la nouvelle rivalité sino-américaine se manifeste au niveau de la place confortable qu’occupe désormais la Chine à l’échelle internationale du fait qu’elle se trouve dans une meilleure position que les pays occidentaux, a affirmé M. Akita qui indique à ce propos que l’armée chinoise a considérablement renforcé son potentiel militaire, plus particulièrement au niveau de ses forces navales avec le développement de ses sous-marins et ses navires de guerre.

Enfin, la grande question qui se pose depuis un certain temps est de savoir que faire pour juguler ce déferlement chinois. Le Japon et l’Australie ont tranché leur position à ce sujet en misant sur une alliance avec Washington, souligne M. Akita. Cette option paraît cependant plus difficile pour les petits pays.

La grave erreur de la Chine

Se voulant plus lucide et moins défaitiste, Renaud Girard, grand reporter au quotidien français Le Figaroa estimé de son côté que la Chine a commis « une grave erreur » en voulant s’imposer de manière prématurée sur la scène internationale. « La Chine a suivi une stratégie d’accommodement avec les puissances occidentales ainsi qu’avec certaines puissances asiatiques, dont notamment le Japon, a affirmé M. Girard. Elle a pratiquement acquis sa puissance technologique en tenant à l’égard de ces puissances le langage suivant, en substance : Nous n’avons pas beaucoup de moyens, aidez-nous. L’Occident a alors aidé la Chine à se développer, mais elle a tellement renforcé sa puissance qu’elle est devenue arrogante, ce qui n’est pas compatible avec le statut de puissance économique. Lorsqu’on bénéficie d’une puissance économique, on se montre humble ».

Pour M. Girard, « la Chine est sortie trop tôt du bois, et de ce fait, elle a raté l’occasion de consolider d’abord son emprise en Asie ». En cherchant de la sorte à s’imposer de façon prématurée, elle a suscité la crainte des pays d’Asie qui ont réclamé ainsi le soutien des Etats-Unis, a souligné le journaliste du Figaro, qui affirme dans ce cadre que « la Chine ne veut pas contrôler le monde, mais plutôt l’Asie ». « En sortant du bois trop tôt, ajoute-t-il, elle a commis l’erreur stratégique de faire peur aux pays d’Asie, ce qui a coupé court à toute possibilité de coopération régionale. Elle s’est aliénée de la sorte l’Australie et elle a perdu sur ce plan une manche avec l’Aukus (le pacte de sécurité pour la zone indo-pacifique conclu entre les Etats-Unis, la Grande Bretagne et l’Australie). Il reste qu’elle n’a pas perdu la bataille car elle pratique la politique de la patience stratégique et attend que les Etats-Unis finissent par se lasser, et dans le même temps, elle mène une cyberguerre ».

Un point de vue coréen

La position, délicate, de la Corée du Sud dans un tel contexte a été exposée par Lee Hye Min, ancien ministre adjoint sud-coréen du Commerce, qui a d’abord relevé que 13 pour cent des exportations de la Corée du Sud sont destinées à la Chine. Il a indiqué en outre que les Etats-Unis et la Chine sont « deux partenaires indispensables pour la Corée du Sud afin de faire face à la Corée du nord ». « L’ordre international que nous prônons, a-t-il précisé, ne devrait pas être exclusif. La Corée veut rester un allié des Etats-Unis sans pour autant susciter l’ire de la Chine ».

Ce débat a été marqué par une intervention très remarquée (par vidéoconférence) de l’ancien Premier ministre d’Australie, Kevin Rudd, qui a notamment dressé un tableau de la politique interne en Chine, soulignant que le parti communiste chinois a opéré depuis neuf ans un net virage à gauche, ce qui s’est traduit par une répression contre toute contestation qui atteint même des aspects de la vie privée visant, entre autres, les homosexuels et les internautes. Cette orientation, indique Kevin Rudd, a évidemment des conséquences en matière de politique étrangère en termes de renforcement du sentiment nationaliste face au Japon ou les pays occidentaux. Sans compter, à l’évidence, la mise en place d’une politique d’expansion en direction de l’Afrique.

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Coup d’envoi à Abou Dhabi de la conférence sur la gouvernance mondiale

01.10.2021

Par la rédaction de Mondafrique

Près de 200 personnalités internationales participent à la quatorzième édition de la World Policy Conference (WPC)

Abou Dhabi, de Michel TOUMA

L’émirat d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis) accueille depuis ce matin, vendredi 1er octobre, la quatorzième édition de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC), organisée par l’Institut français des Relations internationales (IFRI), sous l’impulsion du fondateur et président de l’IFRI, Thierry de Montbrial.

Dans le cadre somptueux de l’Emirates Palace d’Abou Dhabi, près de 200 personnalités prestigieuses internationales, venant des quatre coins du monde, débattront pendant trois jours des grands thèmes de l’actualité mondiale dans différents domaines, dans l’esprit de la mission fixée par l’IFRI. Fondée en 2008, la WPC a pour but d’initier des débats et des échanges entre des experts et des hauts responsables de divers horizons afin de mieux comprendre les enjeux du monde moderne ainsi que la nature des rapports entre les acteurs internationaux, notamment les puissances moyennes, l’objectif étant de promouvoir une meilleure gouvernance mondiale.

Le nouveau monde

Cette quatorzième édition de la WPC sera axée sur des conférences et des tables rondes portant notamment sur des thèmes d’actualité « chaude », tels que l’évolution du monde après la pandémie de la COVID 19, les relations transatlantiques sous le mandat de Joe Biden, la réalité numérique à la suite de la pandémie, le positionnement de l’Europe dans la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine, les nouveaux défis de la gouvernance au niveau sanitaire, la gestion des matières premières, de l’énergie, de l’environnement et du climat, le système monétaire international, la sécurité alimentaire, la conquête de l’espace, la conjoncture en Afrique (notamment le nord-ouest de l’Afrique), le Moyen-Orient en 2030, l’Afghanistan et le Sahel, la Chine et les nouvelles orientations de la politique étrangère dans l’Est de l’Asie et la zone indopacifique …

Parmi les hauts responsables et personnalités attendus à Abou Dhabi pour participer à cette conférence internationale, figurent notamment le président de la République de Rwanda, Paul Kagame, le Premier ministre de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, le Premier ministre de la République d’Albanie, Edi Rama, l’ancien Premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, Bartholomew 1er, archévêque de Constantinople, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan al-Saoud, Mariam al-Mheiri, ministre d’Etat des Emirats arabes unis pour la sécurité alimentaire et la gestion de l’Eau, Joseph Borrell Fontelles, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, l’ancien Premier ministre d’Australie, Kevin Rudd, Khalifa Shaheen Almarar, ministre d’Etat des Emirats arabes unis, le président de l’Institut des études internationales et stratégiques de l’université de Pékin, Wang Jisi, Gilles Kepel, professeur à l’université de Paris, l’ancien vice-gouverneur de la Banque du Liban, Raëd Charafeddine, Riad Tabet, membre du directoire de l’IFRI, et Samir Nasr, président du centre libanais d’Etudes et consultations économiques (ECE).

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Crise transatlantique : le retour de la realpolitik


01.10.2021

La crise avec les Etats-Unis est l’occasion pour leurs alliés de retrouver des marges de manœuvre là où il y a désaccord et de réévaluer les termes de leurs soutiens et adhésions. Centré sur sa rivalité avec la Chine, Washington délaisse des espaces qui peuvent présenter des opportunités.

Le président américain, Joe Biden, lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre dernier.Le président américain, Joe Biden, lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre dernier. (REUTERS/Eduardo Munoz/)

Par Virginie Robert

La politique étrangère menée par Joe Biden a fait bouger les lignes avec une célérité inattendue et une brutalité certaine. Le manque d’égard de la Maison-Blanche , voire son cynisme, envers ses vieux alliés redonne, de fait, de la liberté d’action à ses partenaires. Les moyennes puissances doivent désormais faire la part de ce qu’elles attendent des Etats-Unis et de ce qu’elles peuvent faire sans eux, alors que s’organise son face-à-face avec la Chine.

Il faut faire un tri fondé « sur l’analyse objective de nos intérêts et de nos moyens », explique Thierry de Montbrial, fondateur de la World Policy Conference dont la quatorzième édition se tient à Abu Dhabi cette fin de semaine. La realpolitik fait son retour.

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« La Maison-Blanche est plus polie mais reste brutale »

01.10.2021

Pour Thierry de Montbrial, président-fondateur de l’Institut français des relations internationales et de la World Policy Conference qui se tient cette année à Abu Dhabi, la nouvelle donne mondiale impose à la France de revoir les fondements de sa politique étrangère. Il livre ici ses pistes.

Thierry de Montbrial, economiste et geopolitologue

Thierry de Montbrial, economiste et geopolitologue (Dominik BUTZMANN/LAIF-REA)

Quelle leçon pouvons-nous tirer de la crise transatlantique qui est née de la nouvelle alliance Aukus ?

Cet incident est un révélateur. La politique étrangère américaine est entrée dans une nouvelle phase depuis au moins Obama, pour des raisons objectives : la nécessité pour eux du « pivot » vers l’Asie. Ceux qui pensaient que l’élection de Joe Biden marquerait un retour au bon vieux temps se sont trompés. La Maison-Blanche est un peu plus polie, mais elle est brutale. Ce qui reste extraordinaire, c’est la parenthèse de 40 ans qu’a représentée l’Alliance atlantique, avec une continuité unique dans l’histoire des Etats-Unis.

De mon point de vue, la « mort cérébrale » de l’Alliance atlantique, comme le dit Macron, date de 1991 [NDLR : la dissolution de l’URSS]. On n’avait jamais vu une alliance survivre aussi longtemps après la disparition de sa cause originelle. Elle s’est maintenue parce qu’on a fait l’élargissement de l’Europe à marche forcée dans le cadre atlantique, ce qui en retour a été perçu comme une menace par la Russie. Pour les Américains, seules existent les « institutions euro-atlantiques ». L’Europe, c’est pour le marché. L’affaire des sous-marins a mis les contradictions au grand jour.

Que doit-on en tirer comme conclusion ?

 En politique étrangère, sur le long terme, on a le poids de son économie. Pour peser, il faut des moyens. Un pays incapable de mener ses réformes économiques ne peut pas maintenir indéfiniment « son rang », pour parler comme de Gaulle. Il faut donc, comme il l’a voulu en 1958, que la France reprenne la maîtrise de son destin économique. Sinon, sa crédibilité à l’intérieur même de l’Europe continuera de s’affaiblir. Faute de renverser le cours des choses, on ira de crise en crise.

Depuis la chute de l’Union soviétique, notre liberté d’action vis-à-vis des Etats-Unis n’a fait que diminuer. Il ne faut pas confondre la souveraineté, qui est une notion juridique, et l’indépendance, c’est à dire la capacité de résister aux forces qui nous entrainent là où on ne veut pas aller. Je crois nécessaire de procéder à une évaluation précise de la réalité de notre indépendance dans l’interdépendance, pour parler cette fois comme Edgar Faure, aussi bien au sein de l’Union européenne que de l’Alliance atlantique.

Concrètement, comment la France doit se positionner face à l’Aukus ?

Nous devons réfléchir au fondement même de notre politique étrangère, dont le narratif (membre permanent du Conseil de Sécurité, possession de l’arme nucléaire…) a peu changé depuis le général de Gaulle. Nous n’avons aucune raison de quitter l’Alliance atlantique, mais nous n’avons aucun intérêt à la voir se transformer en alliance anti-chinoise. Nous pouvons et nous devons contribuer à la liberté de navigation dans l’ Indo-Pacifique , mais l’Alliance atlantique n’est pas faite pour cela.

Nous ne sommes évidemment pas équidistants entre les Etats-Unis et la Chine, mais les intérêts français ou européens sont loin d’être identiques aux intérêts américains. Et en matière de sécurité, l’instabilité de notre voisinage au Sud et à l’Est devrait constituer notre préoccupation principale. L’essentiel des maigres moyens dont nous disposons doit être concentré dans ces directions.

Les Britanniques, qui sont géographiquement en Europe, ne font pas cette analyse, puisqu’ils rejoignent cette alliance ?

Pendant quelques décennies, une partie de l’opinion anglaise a sincèrement voulu jouer le jeu européen. Mais la Grande-Bretagne est une île attirée par le grand large et par les terres anglophones. Boris Johnson essaye de rejouer la partie de la relation spéciale avec les Etats-Unis. Les Anglais ne se sont jamais sentis complètement à l’aise en Europe.

Les plus européens d’entre eux n’ont jamais partagé la vision des pères fondateurs de l’Union européenne. Cela dit, nous conserverons beaucoup d’intérêts communs, comme la liberté de navigation. Nous n’avons pas besoin de l’ Aukus , qui est une institution anglo-américaine pur sucre.

Selon vous, quelle serait la priorité pour l’Europe en termes de politique étrangère : définir sa position par rapport à la Chine, sa politique indo-pacifique ou construire son autonomie stratégique ?

L’expression autonomie stratégique reflète actuellement un rêve plus qu’une réalité. Elle heurte les Allemands attachés à l’Alliance atlantique comme à un totem. En pratique il faut commencer par identifier clairement les intérêts stratégiques que les membres de l’Union européenne ont vraiment en commun, et nous entendre sur les priorités. Les Polonais et les Français, par exemple, ne voient pas les choses de la même manière.

Donc, plutôt Chine ou indo-pacifique ?

Nous devrions nous intéresser prioritairement aux risques liés à l’instabilité de notre voisinage. Il n’en est pas moins vrai qu’au-delà le maintien de la liberté de navigation par exemple est fondamentale. Nous ne pouvons y contribuer que marginalement par rapport aux Etats-Unis, en contrepartie de quoi nous devons assumer davantage la charge de notre sécurité sur nos flancs. Tel devrait être le véritable « partage du fardeau » que réclament les Etats-Unis, et non la soumission à leurs vues.

Quant à la Chine, on en revient toujours au même point. Les Allemands y ont des intérêts commerciaux ; ils vont tout faire pour les ménager. Comme ils le font avec la Russie. Aucun pays en Europe ne veut être acculé à un affrontement brutal avec la Chine. Comment donc faire face aux pressions américaines ? D’où l’importance de récupérer une certaine liberté d’action.

 Pourquoi ne pas suivre la stratégie anti-chinoise américaine ? C’est une menace plus grande que l’Union soviétique des années 1990, qui était moribonde.

La menace soviétique était objective après la Seconde Guerre mondiale. L’Alliance atlantique fut un grand succès parce que les Etats-Unis avaient évidemment intérêt à ce que le continent européen ne tombe pas sous la coupe des Soviétiques. La question posée actuellement par la Chine est très différente. Où se trouve aujourd’hui la menace chinoise sur l’Europe ? Les Européens ont des intérêts à défendre. Il faut commencer par bien les identifier. Nous n’avons pas besoin d’une alliance militaire pour cela. Plus tard, tout dépendra des circonstances.

Mais si la liberté de navigation, et donc de commerce, est menacée en Asie du Sud-Est ?

Le fameux article V du traité de l’Atlantique Nord stipule que si l’un des Etats membres est attaqué, les autres doivent faire ce qu’ils peuvent pour le défendre. Mais l’extension subreptice de la puissance n’est pas une attaque. Une éventuelle invasion de Taïwan par la Chine serait d’une tout autre nature et aurait d’immenses conséquences internationales. Mais ce genre de risque ne doit pas conduire les Européens à s’écarter de leurs priorités dictés par la géographie.

C’est pourtant la question qu’a posée Theresa May à Boris Johnson, après le ralliement à Aukus ?

Je suis convaincu depuis longtemps que la question de Taïwan est une question majeure pour les prochaines années. Elle est au coeur de la rivalité sino-américaine. Les Européens pèsent peu – je ne dis pas rien – dans cette affaire. En revanche, ils doivent s’intéresser de près, par exemple, à la compatibilité de la politique étrangère du président Erdogan avec le maintien de la Turquie dans l’Alliance atlantique. Intéressons-nous de plus près à notre périphérie ! Notre flanc sud, l’Afrique du Nord, le Sahel, le golfe de Guinée… Notre flanc sud-est qui est le Moyen-Orient. Et bien sûr notre flanc Est, c’est-à-dire le monde ex-soviétique.

En France, nous avons un héritage diplomatique et militaire remarquable mais l’état de notre économie limite nos moyens. Du point de vue de nos capacités, Taïwan n’est pas une priorité en matière de sécurité et de défense. Au niveau européen, il faut rechercher avec nos partenaires quels sont nos intérêts vraiment communs. Il faut retourner à la base. Et ne pas nous laisser vassaliser par les Etats-Unis, dont les erreurs au Moyen-Orient depuis quarante ans ont contribué à notre affaiblissement.

Joe Biden menace-t-il davantage la stabilité du monde que Donald Trump ?

La décision de retrait d’Afghanistan répond à la lassitude des Etats-Unis. Ils l’ont fait, mal, et sans consulter personne. Ceux qui s’en remettent durablement aux Etats-Unis pour leurs intérêts vitaux le font à leurs risques et périls. Trump pouvait faire n’importe quoi. Biden est beaucoup plus prévisible. Le bulldozer américain est engagé à 100 % sur la question chinoise et tentera d’écraser tout ce qui se met en travers.

Un pays ne peut déléguer à personne ses intérêts vitaux. S’il est coincé, il choisit un protecteur et, en ce cas, en accepte les conditions, quelles qu’elles soient. En sommes-nous à ce point ? Je ne crois pas. Et devons-nous abandonner l’idéal d’une Europe moins dépendante ? Certainement pas.

Pour retrouver du poids diplomatique, la France et l’Europe doivent donc renforcer leur force économique ?

Aujourd’hui, la France est une grande puissance moyenne. Le nouveau non-alignement, c’est faire entendre la voix de ceux qui ne veulent pas devenir les vassaux des Etats-Unis ou de la Chine, même si évidemment dans notre cas nous sommes beaucoup plus proches des Américains. Nous avons encore de beaux restes. Si nous, Français, et nous, Européens, voulons prétendre à un rôle de leader des puissances moyennes, nous devons valoriser notre modèle d’une puissance démocratique et non impérialiste.

L’incident des sous-marins peut provoquer un réveil. Elle nous oblige à sortir de notre naïveté vis-à-vis des Etats-Unis. La tradition industrielle, diplomatique et militaire française a encore des racines vigoureuses. Le déclin n’est pas irréversible. Les Allemands peuvent eux aussi participer au projet d’une Europe plus européenne : à la manière de Jean Monnet, celle des petits pas. Quant à nous, pratiquons la modestie ambitieuse !

 Nicolas Barré et Virginie Robert

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Jean-Paul Villain

Directeur de la stratégie de l’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA). M. Villain est également un invité permanent du comité d’investissement d’ADIA. Il a commencé sa carrière en tant que professeur adjoint de finance à l’Université de Paris, avant de rejoindre la Banque Paribas en 1971 en tant que gestionnaire de portefeuille, puis responsable des investissements au sein du département de gestion des actifs. Il a rejoint ADIA en 1982, en tant que directeur régional pour l’Europe avant d’être nommé gestionnaire principal de fonds pour tous les actifs financiers. Il revient chez Paribas en 1987 pour devenir le premier directeur général et directeur des investissements de la nouvelle société de gestion d’actifs Paribas. En 1992, il rejoint ADIA en tant que directeur régional pour les actifs européens avant d’être promu en 1995 au poste de conseiller, puis de conseiller principal pour la stratégie d’investissement. Il a ensuite été Head of the Tactical Asset Allocation Unit puis Head of the Strategy Unit. M. Villain est membre du comité d’investissement de l’Abu Dhabi Benefits and Retirement Fund, le fonds de pension des citoyens d’Abu Dhabi. De 2004 à 2013, il a été administrateur de l’Abu Dhabi Commercial Bank (ADCB) et gouverneur de la British Community School in Abu Dhabi (BSAK). En 2007, le président de la République française l’a fait Chevalier de la Légion d’Honneur. En 2014, il a été nommé Officier de l’Empire britannique par Sa Majesté la Reine d’Angleterre. En décembre 2020, le président de la République française l’a fait Officier de la Légion d’Honneur. Il a suivi des études à Paris en politique, économie et sciences (mathématiques appliquées).

Ahmed Ali Al Sayegh

Ministre d’État au cabinet des Émirats arabes unis depuis septembre 2018. Fort de trois décennies d’expérience internationale et de gestion d’entreprise, S.E. soutient activement le gouvernement dans ses initiatives et ses efforts pour les plans de diversification économique de la nation et l’avenir durable des Émirats arabes unis. S.E. occupe un certain nombre de postes, notamment : président d’Abu Dhabi Global Market (ADGM), membre du conseil d’administration d’Abu Dhabi Development Fund, membre du conseil d’administration d’Etihad Aviation Group, vice-président d’Emirates Nature – WWF et coprésident du UAE-UK Business Council.

Khalifa Shaheen Almarar

Son Excellence Khalifa Shaheen Almarar a été nommé ministre d’État des Affaires étrangères et de la Coopération internationale aux Émirats arabes unis en février 2021, après avoir été ministre adjoint chargé des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et directeur du département des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères à Abu Dhabi. Auparavant, il a été ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Émirats arabes unis auprès de la République de Turquie, de la République islamique d’Iran et de la République arabe syrienne, et ambassadeur non résident auprès de la République d’Arménie.

Cheikh Shakhbut bin Nahyan Al Nahyan

Son Excellence Cheikh Shakhbut bin Nahyan Al Nahyan a été nommé au gouvernement fédéral en tant que ministre d’État au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en février 2021. Auparavant, S.E. a occupé le poste d’ambassadeur des Émirats arabes unis auprès du Royaume d’Arabie saoudite. Il a joué un rôle essentiel dans la promotion et le développement des relations mutuelles, le renforcement de la coopération bilatérale dans divers domaines et la réalisation des intérêts communs des peuples des deux pays frères. Avant cela, S.E. a travaillé au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Hend Al Otaiba

Her Excellency Hend Al Otaiba was named Ambassador of the United Arab Emirates to France in July 2021. Previously, she led the UAE Foreign Ministry’s (MoFAIC) Strategic Communications Department, where she was responsible for representing the country’s foreign policies, serving as the principal point of contact for international media, and overseeing the communications efforts of the UAE’s diplomatic missions. Ambassador Al Otaiba joined MoFAIC in April 2017 as an advisor to the Foreign Minister. She was appointed to establish and head the Strategic Communications Department in 2019. Previously, she served as Director of Communications at Abu Dhabi Media, following a period managing cultural programs at the Abu Dhabi Tourism and Culture Authority, during which she worked on the Louvre Abu Dhabi. She received her Master’s degrees from the Paris Sorbonne Abu Dhabi and the UAE National Defense College.

Salem Mohammed Al Zaabi

Directeur du département de la coopération internationale en matière de sécurité au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Émirats arabes unis. Il a débuté sa carrière diplomatique en tant qu’attaché de défense des EAU en France et officier de liaison auprès de l’OTAN, avant d’être affecté comme commandant du corps des transmissions puis directeur de la formation des forces armées émiriennes, et enfin comme directeur exécutif pour la politique et la coopération au ministère de la Défense, avant de prendre sa retraite avec le grade de Général de division et de rejoindre le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale début 2017.

Ermal Dredha

Ambassadeur de la République d’Albanie à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis, depuis 2016. M. Dredha a rejoint le ministère des Affaires étrangères en 2001. Au cours de sa carrière, il a occupé différents postes au sein du MOFA. De 2010 à 2013, il a été directeur du protocole d’État au ministère albanais des Affaires étrangères, et de 2013 à 2016, il a été consul général de la République d’Albanie à Bari, en Italie. Il est titulaire d’une maîtrise en relations internationales de l’université de Tirana.

Nada Mourtada-Sabbah

Secrétaire générale du conseil des universités aux Émirats arabes unis (The University Leadership Council — ULC). La professeure Mourtada-Sabbah a été membre fondatrice du corps enseignant de l’Université américaine de Sharjah lors de son inauguration en 1997. Nommée vice-chancelière (fondatrice) pour le développement et les anciens étudiants de l’Université américaine de Sharjah en 2009 elle a eu un rôle pilier de l’avancement institutionnel de l’université et de son corps enseignant jusqu’en 2015, lorsqu’elle a été nommée secrétaire générale de l’ULC. Elle a occupé des postes de professeure invitée dans de grandes universités et institutions de recherche aux États-Unis et en Europe, notamment à l’Université de Californie à Berkeley, Michigan (Ann Arbor), le Congressional Research Service (Congrès des États-Unis), et au Center for Congressional & Presidential Studies de l’université américaine de Washington DC. Elle a notamment publié Globalization and the Gulf (UK : Routledge, 2007) et The Supreme Court of the United States (UC Berkeley). Elle a été invitée à siéger en tant que membre du conseil de l’université catholique de Saint Benedict au Minnesota, membre du conseil de l’Amideast, et membre de la commission de protection des monuments nationaux de France.

Khaldoon Khalifa Al Mubarak

Son Excellence Khaldoon Khalifa Al Mubarak est président-directeur général du groupe Mubadala. Grâce à la croissance organique, aux acquisitions et aux fusions, Mubadala est devenue une entreprise au chiffre d’affaires de 282 milliards de dollars, avec des actifs dans plus de 50 pays et six bureaux internationaux. Outre ses responsabilités commerciales, S.E. occupe un certain nombre de responsabilités au sein du gouvernement des Émirats arabes unis et du gouvernement d’Abou Dabi, notamment : membre du Conseil exécutif d’Abou Dabi depuis 2006, membre fondateur du Conseil suprême des affaires financières et économiques d’Abou Dabi, envoyé spécial présidentiel en Chine depuis 2018 et président fondateur de l’Executive Affairs Authority d’Abou Dabi.

Abdul Aziz Al Ghurair

Son Excellence Abdul Aziz Al Ghurair est le président du conseil d’administration de Mashreq. Auparavant, S.E. a été PDG de Mashreq pendant près de 30 ans et, sous sa direction, Mashreq est passé d’une petite banque locale à une institution financière de premier plan dans la région, centrée sur le client et connue pour ses produits et services innovants. En outre, S.E. est également membre du conseil d’administration du groupe de sociétés Abdullah Al Ghurair, l’un des groupes commerciaux les plus importants et les plus prospères des Émirats arabes unis et du Moyen-Orient, dont les activités s’étendent sur plus de 20 pays et dont les racines commerciales remontent à un demi-siècle.

Faruk Tuncer

Cofondateur et président-directeur général de Polyteia. Entrepreneur et professionnel des politiques publiques, il est passionné par la façon dont la technologie transforme les gouvernements et les villes. Polyteia offre aux dirigeants des villes des solutions de gouvernance fondées sur les données. Son expérience professionnelle antérieure s’étend du secteur non lucratif au secteur public. Il a travaillé en tant que chef de projet pour la LEAD Academy, une startup sociale basée à Berlin qui promeut le leadership pour le bien public. Il est également partenaire de Quinoa, une entreprise sociale allemande qui propose un modèle éducatif alternatif aux enfants issus de milieux défavorisés.

Zaki Laïdi

Ancien conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE. Il est professeur à Sciences Po depuis plus de 20 ans. Il a précédemment été conseiller spécial de Pascal Lamy, commissaire européen au commerce, puis conseiller stratégique du Premier ministre français de 2014 à 2017. Fondateur du think tank Telos, il a été directeur exécutif du think tank français En Temps Réel. Ses domaines de recherche sont l’Europe en tant qu’acteur mondial, le commerce et la politique, et la politique mondiale. C’est un écrivain prolifique : il est l’auteur de nombreux livres, travaux universitaires, articles, commentaires dans la presse, etc. Il a été décoré de la Légion d’honneur. Il est titulaire d’un doctorat en relations internationales de Sciences Po Paris.

Sarah Al Amiri

Son Excellence Sarah bint Yousef Al Amiri est ministre d’État aux technologies avancées des Émirats arabes unis et présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis. En tant que ministre d’État chargée de la technologie avancée, S.E. dirige les efforts du ministère de l’Industrie et de la Technologie avancée des EAU visant à favoriser l’adoption des technologies de la quatrième révolution industrielle et à promouvoir la recherche et le développement dans le secteur des sciences et technologies avancées, afin de créer de nouvelles industries qui favorisent le passage à une économie fondée sur la connaissance. Ces efforts contribuent, à leur tour, à la mission générale du ministère qui consiste à renforcer la base industrielle des Émirats arabes unis, à assurer une valeur ajoutée dans le pays et à accroître la compétitivité des industries locales.En tant que présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis, S.E. est chargée de superviser le rôle innovateur de l’Agence dans le secteur spatial, garantissant ainsi sa contribution à l’économie nationale et au développement durable des Émirats. Avant d’occuper son poste de ministre, S.E. était directrice de la recherche et du développement au MBRSC, où elle a créé le département de la connaissance et de la recherche du Centre et mis en place des systèmes d’assurance produit et de fonctionnalité. Elle a également participé aux projets DubaiSat-1 et DubaiSat-2, ainsi qu’au développement du projet KhalifaSat. S.E. Sarah Al Amiri est titulaire d’une licence et d’un Master en ingénierie informatique de l’Université américaine de Sharjah.

Patrick Achi

Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire depuis mars 2021. Il a précédemment occupé les fonctions de secrétaire général de la présidence puis de ministre d’État. Il a également été simultanément secrétaire exécutif du Conseil national de politique économique en charge du plan stratégique 2030 et du programme quinquennal du gouvernement  » Côte d’Ivoire Solidaire 2021-2025 « . Avant cela, il a occupé le poste de ministre des Infrastructures économiques. Avant de rejoindre la fonction publique, il a acquis une expérience significative dans le secteur privé en tant qu’entrepreneur et consultant en stratégie et en gestion. Il est titulaire d’une maîtrise en physique de l’Université de Cocody en Côte d’Ivoire, d’un diplôme d’ingénieur de l’École supérieure d’électricité (Supélec) et d’un master en gestion de l’Université de Stanford.

Haruka Sakamoto

Médecin traitant et Senior Fellow à Tokyo Foundation for Policy Research. Diplômée de l’université de médecine de Sapporo, elle a travaillé pendant plusieurs années en tant que médecin au St Luke’s International Hospital à Tokyo. Elle a ensuite obtenu une bourse à la Banque mondiale et été diplômée de l’université Harvard T.H. Chan School of Public Health. Elle obtient son doctorat en santé publique à l’Université de Tokyo en 2021. De 2011 – 2013 à 2016, elle s’est fortement impliquée dans les activités de politique de santé en travaillant au ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être du Japon, au service de coopération international. Dans le cadre de son travail, elle a participé à des rencontres de l’OMS, du G7 et à des Bilateral Cooperation Activities avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Elle travaille actuellement en tant que professeur associée à la Tokyo Women’s Medical University et en tant que Senior Manager au Health and Global Policy Institute (HGPI). Elle concentre ses recherches sur le renforcement des systèmes de santé, sur le financement des soins de santé et sur la politique en matière de santé mondiale.

Cheikh Nahayan Mabarak Al Nahayan

Son Excellence Cheikh Nahayan Mabarak Al Nahayan occupe le poste de ministre de la Tolérance et de la Coexistence des Émirats arabes unis depuis octobre 2017. S.E. Cheikh Nahayan a rejoint le gouvernement fédéral en 1990 et a assumé plusieurs portefeuilles, notamment ceux de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ministre de l’Éducation et ministre de la Culture et du Développement des connaissances. S.E. Cheikh Nahayan a également été chancelier de l’Université des Émirats arabes unis de 1983 à 2013, chancelier des Higher Colleges of Technology de 1988 à 2013 et président de l’Université Zayed de 1998 à 2013.

Ebtesam Al Ketbi

Présidente et fondatrice de l’Emirates Policy Center, qui est l’un des plus importants groupes de réflexion du monde arabe. Le Dr Al Ketbi est professeur de sciences politiques à l’université des Émirats arabes unis. En reconnaissance de son rôle et du grand respect dont elle jouit en tant que membre de l’élite distinguée des Émirats arabes unis et de la région du Golfe, le Dr Al Ketbi a été nommée en 2015 membre de la Commission consultative du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG). Elle a également été choisie en 2018 pour figurer dans la liste des 50 femmes les plus influentes du monde arabe. En 2019, le Dr Al Ketbi a reçu le prix Women Super Achiever Award lors du Congrès mondial du leadership féminin. En 2021, elle a été choisie comme conseillère au sein de la Commission mondiale pour la politique post-pandémique.

Hiroyuki Akita

Chroniqueur pour Nikkei. Il écrit régulièrement des commentaires et des chroniques, des analyses portant principalement sur les affaires étrangères et la sécurité internationale. Il a rejoint Nikkei en 1987 et a travaillé au département des informations politiques, où il a couvert les politiques étrangères et de sécurité du Japon, ainsi que la politique intérieure. Il a été rédacteur principal et rédacteur en chef, et a également travaillé au sein de la « Leader Writing Team » du Financial Times à Londres entre octobre et décembre 2017. Auparavant, il a été correspondant à Pékin et correspondant principal à Washington. À Pékin, il a couvert des événements majeurs tels que la mort de Deng Xiaoping et la rétrocession de Hong Kong à la Chine. À Washington DC, il a couvert la Maison Blanche, le Pentagone et le Département d’État pendant l’administration Bush.