Automobile : Renault mise encore plus sur le Maroc

30/10/2018

Le Point Afrique

Avec un nouvel objectif de 500 000 véhicules produits par an, la firme française accroît l’importance de son outil industriel en terre chérifienne.

L’industrie automobile est devenue le premier secteur d’exportation du Maroc.

© AFP

Le Maroc, futur pôle de production de prédilection pour Renault ? Les dernières déclarations de son PDG, Carlos Ghosn, vont en tout cas en ce sens. « Nous allons avoir une capacité de production au Maroc de 500 000 véhicules par an », a-t-il déclaré samedi, à Rabat, lors de la 11e édition de la World Policy Conference (WPC). L’événement permet à 250 personnalités issues de divers horizons d’échanger, entre autres, sur les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, sur le développement de l’Afrique ainsi que sur des sujets climatiques. S’il atteint un tel chiffre, le royaume deviendrait alors « un des principaux pôles de production de la marque automobile », a indiqué le dirigeant du groupe français. Pour l’atteindre, l’entreprise souhaite ainsi doubler la capacité de son usine de Casablanca. De 80 000 véhicules actuellement, elle passerait à 160 000 d’ici à 2022.

Entre demande marocaine… et export

Un nouvel objectif, donc, qui vise d’abord à répondre à une demande croissante des Marocains. Sur les neuf premiers mois de l’année en cours, une forte hausse des ventes de véhicules Dacia du constructeur a d’ailleurs été constatée, d’après des informations obtenues par le journal Les Échos. Vendredi, Carlos Ghosn a également affirmé que Renault au Maroc est l’exemple d’une « bonne coopération entre un groupe industriel qui apporte les investissements et l’emploi et un pays qui assure la compétitivité ». Et pour cause, l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur au Maroc, devant les phosphates. En 2017, elle a en effet enregistré une croissance de 7,3 %. Illustration de ce dynamisme, l’usine de Tanger – la première d’Afrique – produit aujourd’hui 340 000 voitures par an, devenant par la même une véritable plateforme d’exportation, avec plus de 60 % de sa production destinée à l’export.

Pour rappel, l’entreprise française possède aujourd’hui des usines en Roumanie, en Slovaquie et en Turquie. Une stratégie mise en œuvre par Renault mais également par d’autres constructeurs. De quoi lui permettre de figurer parmi les constructeurs automobiles les plus rentables au monde. Nul doute que l’arrivée de PSA, le groupe Peugeot, à Kénitra constituera un nouveau challenge de concurrence, mais, chez Renault, on est serein car, incontestablement, on semble avoir trouvé la bonne formule pour durer.

北 비핵화? 환상서 깨어나 현실 직시해야 » 북한세션 연사들 제언 왕지쓰 中베이징대 교수 « 핵무기 완전포기 안할 듯 »

30/10/2018

Kim Myungsoo / Yoon Woo-seop,  Maeil Business Newspaper & mk.co.kr

◆ 제11회 세계정책콘퍼런스 ◆

 

글로벌 석학과 오피니언 리더들은 북한 문제에 대해 한국, 미국 등 관련국 정부가 이상적 시나리오를 가정해 접근하고 있다고 진단하며 장기적인 한반도 평화와 번영을 위해 냉철하고 현실적인 정책을 펼쳐야 한다고 조언했다. 이는 지난 27일(현지시간) 모로코 라바트에서 열린 제11차 세계정책콘퍼런스(WPC) `북한` 세션에 참가한 연사들의 제언이다.

 

왕지쓰 중국 베이징대 국제관계학원 원장은 « 북한이 완전한 비핵화를 할 것이라는 환상에서 벗어나야 한다 »며 « 북한은 최대 무기이자 협상력인 핵무기를 결코 쉽게 포기하지 않을 것 »이라고 주장했다.

 

왕 원장은 이어 « 미국 정부가 북한의 비핵화 약속을 믿고 북한에 구애하는 상황인데, 이는 자칫 북한의 협상력을 높여주는 결과를 초래해 결국 미국 입장에서 아무것도 얻지 못하는 결과를 초래할 수 있다 »고 경고했다.

그는 또 « 이 같은 상황은 중국과 한국 등 주변국에도 대북 문제에 불리한 영향을 미칠 수 있다 »고 덧붙였다. 차히아긴 엘베그도르지 전 몽골 대통령은 « 미국과 북한, 한국과 북한 간 정상회담을 보면서 우리가 간과하는 것이 바로 가난하고 억압받는 북한 사람들이다. 북한 내 인권 문제를 언급하지 않으며 북한 문제를 제대로 풀기는 어려울 것 »이라면서 « 이번 북한과의 평화협상 과정에서 유일한 승자는 오직 김정은 국무위원장이다.

 

 

김 위원장의 외교전략에 순진하게 말려들어서는 안된다 »고 강조했다.

 

임성준 전 한국국제교류재단 이사장은 북한과의 협상에서 주도권이 이미 북한으로 넘어간 것으로 분석했다. 당초 미국은 북한에 대해 불가역적 비핵화를 요구했으나 어느 순간 북한 요구대로 완전한 북한 비핵화가 아닌 한반도의 비핵화로 목표가 바뀌었다는 설명이다. 임 전 이사장은 이를 두고 « 도널드 트럼프 미국 대통령이 `북한의 언어`를 사용하게 된 것 »이라며 « 만일 북한의 비핵화가 아닌 한반도의 비핵화를 목표로 한다면 한국은 미국이 제공하는 `핵우산`을 포기해야 할지도 모르는 상황에 처하게 될 것 »이라고 우려했다.

 

[라바트(모로코) = 김명수 기자 / 윤원섭 기자]

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« 전세계 분열은 트럼프 탓…금융위기 또 오면 美 대응 못할 것 »

30/10/2018

MK News

글로벌 리더들 `미들파워 부상` 한목소리

 

미국과 중국 세력대결로

글로벌 리더십 공백 생겨

한국등 중진국이 역할해야

 

AI 등 4차 산업혁명 기술

新세력균형 원동력 될 것

 

일부선 « 시스템 갖춘 미국

트럼프 재선 혼란 이겨낼것 »

김명수, 윤원섭 기자

지난 26일(현지시간) 모로코 라바트에서 개최된 제11회 세계정책콘퍼런스 `향후 5년간 주요 경제적 도전과제` 세션에서 참가자들이 토론을 하고 있다. 왼쪽부터 제프리 프리든 하버드대 교수, 케말 데르비슈 브루킹스연구소 선임연구원, 마커스 놀런드 피터슨연구소 부소장, 사공일 세계경제연구원 이사장, 차오이더 상하이개발연구재단(SDRF) 부회장. [윤원섭 기자]

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« 전 세계는 극심한 분열의 시대에 진입했다. 기술의 발달과 더불어 분권화된 세계에서 새로운 균형을 찾는 게 급선무다. »

 

글로벌 오피니언 리더들은 현재 전 세계가 처한 상황을 `분열과 분리의 시대`로 정의했다. 도널드 트럼프 미국 대통령이 `미국 우선주의`를 내세우며 미·중 무역갈등을 일으키고 있는 가운데 미국의 리더십이 약해지자 새로운 대항 세력의 필요성이 제기됐다.

미국과 중국, 이른바 G2 중심의 글로벌 지배구조에서 양국의 글로벌 리더십이 부재하자 한국 등 중진국들이 더 큰 역할을 할 수 있다는 설명이다.

 

지난 26일(현지시간) 모로코 라바트 소피텔자르댕 호텔에서 개최된 제11회 세계정책콘퍼런스(World Policy Conference·WPC) 개막식에서 아마두 공 쿨리발리 코트디부아르 총리는 협력의 부재를 현 글로벌 지배구조의 핵심 이슈로 꼽았다. 쿨리발리 총리는 « 최근 국가 간 협력 부족에도 불구하고 테러리즘은 물론 특정 국가와 외국인을 배격하는 배타주의와 고립주의가 확산되는 것을 국제 공조를 통해 막아야 한다 »고 역설했다.

 

미셸 아운 레바논 대통령은 « 그 어느 때보다 지금만큼 국제 공조 부재로 인한 국가 간 긴장감이 고조된 적이 없었다 »며 « 레바논은 외교력뿐만 아니라 전방위적 영역에서 글로벌 지배구조 재건을 위해 노력할 것 »이라고 말했다.

 

글로벌 지배구조의 빈 공간은 무엇보다 미국의 리더십 부재에 기인했다는 게 대다수 분석이었다.

 

제프리 프리든 하버드대 교수는 « 개방경제가 제2차 세계대전 이후 최대 위기 상태에 처했다 »고 진단하고 « 이 같은 위기는 트럼프 행정부에서 미국의 리더십 부재가 큰 역할을 했다 »고 밝혔다.

 

마이클 풀릴러브 호주 로위연구소 소장은 « 트럼프 대통령은 정상적인 외교를 하기보다 제로섬 철학에 기반해 이기는 데만 관심이 있다 »며 « 만일 2008년 같은 금융위기가 발생한다면 트럼프 대통령이 지금과 같은 역량으로는 대응하기 매우 어려울 것 »이라고 경고했다. 그는 이어 « 특히 미국이 대중국 관계에서 신냉전 정책을 펼침에 따라 향후 양국 관계가 심각한 충돌 양상으로 전개된다면 엄청난 후폭풍이 닥칠 것 »이라고 경고했다.

 

티에리 몽브리알 WPC 의장은 « 단일 긴축통화로서 달러의 지위가 심각한 도전을 받고 있다 »며 « 패권국의 영향력을 벗어나 중진국과 같은 새로운 세력이 글로벌 지배구조에서 더 큰 역할을 하게 될 것 »이라고 전망했다. 왕지쓰 베이징대 국제관계학원 원장은 « 트럼프 대통령은 미국뿐만 아니라 전 세계에 분열 세력(divisive force)이 됐다 »고 진단했다. 왕 원장은 그 증거로 △전 세계적 현상인 포퓰리즘 부상 △독재정권 확산 △국가 간 지정학 주도권 경쟁 심화 등을 꼽았다.

 

글로벌 리더십의 부재는 정치뿐만 아니라 경제 문제에서도 여러 문제점을 노정시켰다는 게 전문가들 의견이다.

 

사공일 세계경제연구원 이사장은 « 미·중 무역전쟁이 이어지는 가운데 미국의 리더십이 보이지 않는 상태에선 자유무역과 금융 안정성이 심각하게 위협받고 있다 »며 « 여기에 선진국 중앙은행의 긴축 통화 정책과 맞물려 또 다른 금융위기 가능성이 제기된다 »고 전망했다.

 

트럼프 대통령으로 인한 미국의 리더십 부재가 글로벌 지배구조를 약화시키는 요인이지만 결국 미국의 리더십은 트럼프 대통령을 초월해 영향력을 미칠 것이라는 분석이 많았다. 류진 풍산그룹 회장은 `트럼프 30대30대40 공식`을 소개했다.

즉 트럼프의 말은 30%는 믿고, 30%는 검증해야 하고, 나머지 40%는 믿을 수 없다는 말이었다. 류 회장은 아울러 트럼프 대통령의 재선 여부와 관계없이 미국 시스템이 트럼프를 능가할 것으로 확신했다.

 

이 같은 글로벌 지배구조의 혼란 속에 4차 산업혁명 기술이 탈중앙화된 구조에 맞게 새로운 균형을 찾아줄 것이라는 기대가 많았다. 케말 데르비슈 브루킹스연구소 선임연구원은 « 인공지능(AI), 블록체인 등 4차 산업혁명 기술은 탈중앙화된 세계에 걸맞은 경제성장을 가져다줄 것이고, 결국 G2 중심의 지배구조를 벗어나 새로운 세력 균형으로 이어질 것 »이라고 말했다.

 

[라바트(모로코) = 김명수 기자 / 윤원섭 기자]

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Le Maroc, partenaire incontournable pour régler la question migratoire

Libération.ma – 30 octobre 2018

La World Policy Conference débat des approches et partenariats à même de permettre de relever les défis

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Josep Borrell, et son homologue marocain, Nasser Bourita, ont convenu de continuer à faire progresser la coopération en matière d’immigration sur la base de la « responsabilité partagée », et ce dans le cadre d’une réunion tenue samedi à Rabat et au cours de laquelle ils ont examiné différentes affaires internationales.                                                  

Selon un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères relayé par Europa Press, Josep  Borrell a participé à la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC) tenue sous le thème « Europe: quelques enjeux stratégiques » et organisée du 26 au 28 octobre à Rabat pour débattre des principaux défis auxquels fait face la communauté internationale.

Profitant de ce déplacement, les chefs de diplomatie de l’Espagne et du Maroc ont tenu une réunion bilatérale au cours de laquelle ils ont passé en revue les questions d’intérêt commun « réaffirmant l’engagement de continuer à approfondir les excellentes relations entre l’Espagne et le Maroc et leur caractère stratégique ». Ils ont également convenu de continuer à promouvoir le partenariat entre l’UE et le Maroc et entre l’Europe et l’Afrique.

S’agissant de la question migratoire, Josep Borrell et Nasser Bourita ont lancé un appel à la coopération, tant au niveau bilatéral que multilatéral, sur le « principe de la responsabilité partagée », notamment dans la perspective du Forum des Nations unies que Marrakech accueillera en décembre.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères a également confirmé que les  crises libyenne et syrienne et la question du Sahara marocain figuraient parmi les questions d’intérêt régional abordées lors de ladite réunion.

Dans un entretien avec la MAP, Josep Borrell a indiqué que cette séance de travail a été une occasion de discuter de la migration et de la coopération maroco-espagnole, relevant que la migration en provenance de l’Afrique subsaharienne représente un problème majeur pour l’Europe.

Évoquant le rôle joué par le Royaume en faveur du développement de l’Afrique, il a souligné que l’Europe est tenue de prendre « beaucoup plus » au sérieux le continent africain, notant que « l’Afrique devrait être un objectif fondamental de l’action économique européenne ».

Le ministre espagnol a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance de l’entraide pour résoudre le problème migratoire, estimant que la construction de murs frontaliers ne contribue pas à mieux gérer les flux migratoires, tout en se félicitant de l’organisation à Rabat de cette édition du WPC, ce qui « reflète la place qu’occupe le Maroc à l’échelle internationale » dans plusieurs domaines.

Pour sa part, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a déclaré lors d’une séance plénière tenue dans le cadre de la WPC, que la voie choisie par l’Union européenne (UE) s’articule autour de l’établissement de réseaux plus étoffés entre l’UE et ses partenaires.

La ministre a également insisté sur le renforcement des partenariats pour une connectivité durable,  notamment avec les pays asiatiques, précisant que cette approche pourrait relever des défis au profit des citoyens, tant en Europe qu’en Asie.

Ainsi et afin d’établir des partenariats stratégiques structurants, elle a insisté sur la nécessité d’appliquer les règles relatives à la transparence, notamment en ce qui concerne les modes de passation des marchés publics, appelant au respect des règles de la concurrence de la propriété intellectuelle et au partage des risques.

Après avoir mis l’accent sur les relations sino-européennes, la ministre autrichienne a estimé que l’Europe et la Chine s’entendent mutuellement sur des principes essentiels, tout en mettant en place une méthodologie qui respecte les intérêts des citoyens, relevant que leur initiative pourra développer la reconstruction d' »un multilatéralisme efficace » pour relever les défis actuels.

Il convient de signaler que la 11ème édition de la World Policy Conference réunit plus de 250 personnalités de haut niveau, provenant de plus de 40 pays et de divers horizons, en vue d’échanger des réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Les travaux de cette édition ont porté sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et d’autres sujets.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Fathallah Oualalou : « Il est important de s’ouvrir à l’Asie »

30 octobre 2018

Publié par Ouchagour Leila, Aujourd’hui Le Maroc

Entretien avec Fathallah Oualalou, ancien ministre de l’économie et des finances

Quand la Chine s’éveillera …le monde tremblera. En moins d’un siècle, l’Empire du Milieu s’est transformé en une économie en pleine croissance puis une puissance économique mondiale. C’est l’évènement économique du début du XXIe siècle. Cette transformation interpelle le Maroc, le Maghreb, l’Afrique et l’espace sud-méditerranéen. Présent lors de la World Policy Conference qui s’est déroulée à Rabat du 26 au 28 octobre 2018, Fathallah Oualalou, ancien ministre de l’économie et des finances et auteur de «La Chine et nous», a répondu à nos questions sur les leçons que nous devrions tirer de la grande transformation que vit la Chine et les défis qui attendent le monde actuel.

ALM : Le monde actuel est en constante mutation. Selon vous quels sont les grands défis auxquels il faudra faire face dans les prochaines décennies ?

Fathallah Oualalou : Je tiens tout d’abord à dire que c’est important que la World Policy Conference se tienne au Maroc. Maintenant pour ce qui est des problématiques qui se posent pour le monde actuel, on pourrait s’interroger dans ce sens sur les tendances et les difficultés qui sont liées aux mutations que connaît le monde. Pour les trente prochaines années, les tendances sont assez claires à commencer par la grande confrontation économique et certainement géopolitique entre la Chine et les Etats-Unis. Le monde d’hier était bipolaire (USA-URSS), celui d’aujourd’hui est unipolaire et celui de demain sera certainement multipolaire avec la Chine et les USA. Autre grand défi, celui de s’adapter aux grands changements apportés par la révolution numérique. Celle-ci est menée en grande partie par les Etats-Unis mais aussi par la Chine. Cette guerre commerciale va de plus en plus s’orienter vers une guerre technologique.

Quelles sont les réponses que nous en tant que Marocains devrons trouver pour ces évolutions ?

Nous devrons nous, en tant que Marocains, Maghrébins, Méditerranéens et Africains, essayer de trouver une réponse aux risques liés à ces changements. Ainsi, le déplacement du centre de rayonnement de l’économie va vers l’Asie et il est certain que cette guerre commerciale va entraîner une solidarité entre les économies asiatiques, ce que j’appelle «l’asiatisme» avec le rapprochement entre le Japon, la Corée et la Chine (malgré les contradictions qui peuvent exister entre ces pays). Partant de là, il faut rester optimiste dans la mesure où l’Afrique à laquelle nous appartenons intéresse le monde entier. Il faut savoir que le 21ème siècle et pour des considérations avant tout démographique va être africain. A titre d’exemple, l’urbanisation massive que le monde va connaître dans les années à venir sera en grande partie en Afrique. Ce continent attire les investisseurs chinois. Comme vous le savez, la Chine est actuellement en train de construire «sa route de la soie». Celle-ci passe en grande partie par l’Afrique. Par conséquent, le Maroc en tant que pays africain et en même temps faisant partie de l’approche euro-méditerranéenne peut avoir un rôle important dans cette transformation.

En quoi justement pourra consister le rôle du Maroc dans cette nouvelle configuration ?

La place du Maroc dans ce contexte est liée à sa géographie. Par la force des choses, nous sommes un pays afro-euro-méditerranéen.  Par conséquent, il est important pour nous de s’ouvrir à la multipolarité. Les relations avec l’Europe doivent rester importantes et nous espérons que l’Europe se réveillera parce que face au contexte actuel il faut que le monde euro-méditerranéen soit fort. En interne il est essentiel qu’on réfléchisse sur nos relations avec l’Asie. Il est donc important de maîtriser nos relations avec l’Europe et l’Afrique (la proximité) et en même temps de s’ouvrir sur ce que j’appelle «le lointain», à savoir l’Asie.

Comment construire un lien à long terme avec les pays de l’Asie, notamment les deux puissances économiques émergentes, à savoir l’Inde et la Chine ?

Ce lien peut se faire par l’Afrique.  Aujourd’hui l’Afrique aura de plus en plus (pour des considérations démographiques) des besoins alimentaires immenses et là à partir de notre phosphate nous pouvons être un élément de présence en Afrique. La question alimentaire pour le continent est à la limite urgente. C’est pour cela que la réflexion sur la gouvernance mondiale sur le plan économique est essentielle et le fait d’accueillir une réunion comme celle-ci n’est pas anodin. Il faut par ailleurs qu’on se prépare en interne pour être au niveau du grand dialogue avec le monde de demain.

Quand un ancien argentier du Royaume analyse les grands enjeux économiques actuels

30/10/2018

Par Ismail Benbaba (Le 360)

Kiosque360. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances appelle à s’ouvrir davantage à l’Asie. Pour Fathallah Oualalou, il ne fait aucun doute que cette partie du monde sera la plaque tournante de l’économie mondiale dans toutes prochaines années. Voici ses arguments.

Fathallah Oualalou appelle s’ouvrir à l’Asie. Dans une interview accordée au journal Aujourd’hui Le Maroc de ce mardi 30 octobre, l’ancien ministre de l’Economie et des finances livre sa vision des enjeux actuels du monde, les mutations en cours, la place du Maroc sur l’échiquier international… Il estime ainsi que pour les 30 prochaines années, les tendances sont assez claires à commencer par la grande confrontation économique et certainement géopolitique entre la Chine et les Etats-Unis. L’autre défi, selon lui, concerne l’adapation aux grands changements apportés par la révolution numérique.

«Nous devons en tant que Marocains, Maghrébins, Méditerranéens et Africains, essayer de trouver une réponses aux risques liés à ces changements», soutient Fathallah Oualalou. Pour lui, le déplacement de rayonnement de l’économie va vers l’Asie, et il est certain que cette guerre commerciale va entraîner une solidarité entre les économies asiatiques. Il appelle à rester optimiste dans la mesure où l’Afrique intéresse le monde entier, ajoutant que le Maroc en tant que peut avoir un rôle important dans cette transformation.

«Il est important pour nous de nous ouvrir à la multipolarité. Les relations avec l’Europe doivent rester importantes et nous espérons que l’Europe se réveillera parce que face au contexte actuel il faut que le monde euro-méditerranéen soit fort. En interne, il est essentiel qu’on réfléchisse sur nos relations avec l’Asie, maîtriser nos relations avec l’Europe et l’Afrique et en même temps de s’ouvrir sur ce que j’appelle le lointain, à savoir l’Asie», affirme-t-il.

Clôture à Rabat de la 11e édition de la World Policy Conference

29.10.2018

Le Matin 

La conférence a réuni des responsables politiques et économiques, des experts et des leaders d’opinion de plus de 40 pays différents.

La 11e édition de la World Policy Conference (WPC) a pris fin, dimanche soir à Rabat, après avoir réuni, trois jours durant, un parterre de responsables politiques et économiques, d’experts et de leaders d’opinion de plus de 40 pays différents. La WPC, qui a connu la participation de plus de 250 personnalités de haut niveau, a été l’occasion d’échanger les réflexions, d’exprimer les préoccupations et d’examiner les solutions aux bouleversements incessants que connaît le monde.

S’exprimant à la clôture de l’édition 2018, le président de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et fondateur de la WPC, Thierry de Montbrial, a indiqué que cette conférence mondiale vient renforcer la coopération «significative» avec le Maroc, saluant l’implication de l’ensemble des participants et la qualité des débats menés à cette occasion.    

La WPC est plus qu’une simple conférence. C’est un haut lieu d’échange constructif et respectueux destiné à tisser des liens et capitaliser une richesse à la faveur de la diversité des points de vue et des opinions, a-t-il relevé.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC 2018, figuraient les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, la politique de Trump, l’initiative «One Belt One Road», les enjeux stratégiques de l’Europe et le problème de la Corée du Nord. Les travaux de cette onzième édition ont également porté sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets. Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales, cet événement international a été classé troisième meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Ministre espagnol des AE : La tenue à Rabat de la WPC «reflète la place qu’occupe le Maroc à l’échelle internationale»

L’organisation à Rabat de la 11e édition de la World Policy Conference «reflète la place qu’occupe le Maroc à l’échelle internationale» dans plusieurs domaines, a affirmé, dimanche, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération, Josep Borrell. «Je félicite le Maroc pour cette initiative, la deuxième du genre dans le Royaume», a dit, dans une déclaration à la MAP, M. Borrell, en visite dans le Royaume pour participer aux travaux de cette rencontre, organisée du 26 au 28 octobre. Se disant «très satisfait de la tenue et du déroulement de cette rencontre de très haut niveau», le chef de la diplomatie espagnole a souligné que cette rencontre, «nous a permis de renforcer davantage nos relations et de nouer de contacts avec plusieurs participants». Le responsable espagnol est intervenu dimanche lors de la séance plénière portant sur «Europe : quelques enjeux stratégiques», aux côtés de Karin Kneissl, ministre autrichienne des Affaires étrangères, de Jean-Louis Bourlanges, député français, ancien membre de la Cour des comptes et député européen, Michael Lothian, membre de la Chambre des Lords, ancien député du Parti conservateur, et Nicolas Véron, senior fellow à Bruegel et au «Peterson Institute for International Economics».

أخبار المغرب/ اختتام أشغال الدورة ال11 لمؤتمر السياسة العالمية بالرباط

29.10.2018

Alsharq Times 

اختتام أشغال الدورة ال11 لمؤتمر السياسة العالمية بالرباطو م ع نشر في العمق المغربي يوم 29 – 10 – 2018اختتمت أشغال الدورة ال11 لمؤتمر السياسة العالمية، مساء أمس الأحد في الرباط، بعد أن جمع، على مدى ثلاثة أيام، نخبة من المسؤولين السياسيين والاقتصاديين والخبراء وقادة الرأي من أزيد من 40 بلدا من مختلف أرجاء العالم. وشكل مؤتمر السياسة العالمية، الذي عرف مشاركة 250 شخصية رفيعة المستوى، مناسبة لتبادل الأفكار، والتعبير عن الانشغالات وتدارس الحلول بشأن الاضطرابات المتواصلة التي يعرفها العالم.وقال رئيس المعهد الفرنسي للعلاقات الدولية، ومؤسس مؤتمر السياسة العالمية، تييري دي مونتبيريال، في كلمة خلال اختتام الدورة 2018، إن هذا المؤتمر العالمي يأتي ليعزز التعاون الملحوظ مع المغرب، مشيدا بانخراط كافة المشاركين وجودة المناقشات التي جرت بهذه المناسبة. وأضاف أن مؤتمر السياسة العالمية هو أكثر من مجرد مؤتمر، إنه مكان رفيع لتبادل الأفكار البناءة والمحترمة وهو مخصص لنسج العلاقات وتثمين الثراء من خلال تنوع وجهات النظر والآراء. وشملت مواضيع دورة 2018 لمؤتمر السياسة العالمية، على الخصوص، مستقبل روسيا، والدين والسياسة بالصين، وتأثير الأنترنيت على الحكامة العالمية، والهجرات ومستقبل التعددية الثقافية، ومبادرة “وان بيلت وان راود”، ومستقبل الأورو والرهانات الاستراتيجية لأوروبا، ومشكل كوريا الشمالية. كما تركزت أشغال هذه الدورة على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى. وتم تصنيف هذا اللقاء العالمي الذي أسسه سنة 2008 تييري دي مونتبريال رئيس المعهد الفرنسي للعلاقات الدولية، كثالث أفضل مؤتمر مركز تفكير في العالم سنة 2017، وذلك من قبل “غلوبل غو تو ثينك تانكس أنديكس” مؤشر أفضل مركز تفكير من جامعة بنسلفانيا.انقر هنا لقراءة الخبر

Infrastructures : L’Afrique a besoin de 100 milliards de dollars par an

29.10.2018

Carrédirect 

L’émergence de la Chine pourrait constituer un exemple pour les pays africains qui devraient également concentrer leurs efforts sur la stabilité politique, la paix et la sécurité, la réduction du gap en infrastructures, l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires, l’industrialisation du continent, le maintien d’un cadre macroéconomique fort et l’accélération de l’intégration régionale.

Croissance de la population mondiale, tendance de plus en plus vers une bipolarisation sino-américaine, révolution numérique, montée des nationalismes, changements climatiques…Tels étaient en partie les défis majeurs discutés lors de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC) qui s’est tenue du 26 au 28 octobre 2018 à Rabat. Pas moins de 250 experts, décideurs et leaders d’opinions de plus de 40 pays se sont donc réunis à cette occasion afin de mener ensemble une réflexion sur les problématiques que connaît le monde. A l’ouverture de cet événement, Thierry de Monbrial, fondateur et président de la WPC, a expliqué que «le monde d’hier marque toujours notre présent de son empreinte. La technologie, disaient certains, allait abolir les frontières et favoriser l’avènement rapide d’une mondialisation heureuse. Au lieu de quoi on assiste à une exacerbation des réalités nationales, qui nous renvoie irrésistiblement aux deux siècles passés». Face aux contradictions du monde actuel et malgré les avancées réalisées, les pays africains peinent à se frayer un chemin vers la prospérité économique. «L’Afrique a besoin de 100 milliards de dollars par an pour répondre à ses besoins en infrastructures. A titre d’exemple, les 48 pays d’Afrique subsaharienne avec environ 800 millions d’habitants génèrent à peu près la même électricité que l’Espagne qui a une population de plus de 45 millions d’habitants», souligne Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de Côte d’Ivoire. Selon lui, l’émergence de la Chine pourrait constituer un exemple pour les pays africains qui devraient également concentrer leurs efforts sur la stabilité politique, la paix et la sécurité, la réduction du gap en infrastructures, l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires, l’industrialisation du continent, le maintien d’un cadre macroéconomique fort et l’accélération de l’intégration régionale.

Prémices d’une guerre froide entre les USA et la Chine

Durant les cinq prochaines années, le monde devra faire face à de nombreux challenges dont la rivalité entre les Etats-Unis d’Amérique (puissance actuelle) et la Chine (puissance en devenir). La guerre commerciale lancée entre l’Empire du Milieu et les Etats-Unis sonne en effet comme le début d’une guerre froide entre les deux puissances mettant ainsi en doute la possibilité de voir un multilatéralisme s’installer. «Celui-ci ne peut s’accomplir sans les Etats-Unis», explique Kemal Dervis, ancien directeur du PNUD, ancien ministre des affaires économiques de Turquie et ancien vice-président de la Banque mondiale.

De son côté, Markus Noland, vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics, souligne que la politique commerciale de Trump peut être considérée comme l’un des éléments d’une guerre froide plus large entre les États-Unis et la Chine. Lors de la première journée, les intervenants se sont également penchés sur le devenir du commerce international.

La manière avec laquelle les Etats-Unis déconstruisent les relations internationales fait qu’on bascule dans une incertitude globale qui impacte notamment le monde des affaires, selon Patrick de Castelbajac, directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus.

En sa qualité de directeur général adjoint de l’OMC, Karl Brauner a pour sa part relevé que le mécanisme de règlement des différends a «connu un grand succès au cours des 23 dernières années dans l’OMC», précisant dans ce sens qu’il y a un fort niveau de coopération au sein de l’organisation. Quant à Suzane Hayden, ancien procureur principal du ministère de la justice des Etats-Unis et membre du conseil d’experts de PMI Impact, elle a déclaré que les pays et les industries devraient accorder une plus grande attention au commerce illégal qui affecte en fin de compte la stabilité du système économique indiquant que les partenariats public-privé font partie de la solution pour lutter contre le commerce illégal et le trafic.

«Migrations» : La collaboration entre le Maroc et l’Espagne en exemple

La question épineuse des migrations et de l’avenir du multiculturalisme a été abordée lors de cette 11ème édition. A ce sujet, Bogdan Klich,  sénateur, chef d’opposition au Sénat polonais et membre du Parlement européen, a mis en avant l’expérience du Maroc dans le domaine. «Le Maroc a pu accueillir plus de 50.000 migrants du Sahel et a pu collaborer avec l’Espagne sur cette question. C’est une réussite pour le Maroc et l’Espagne», estime-t-il. D’autres thématiques ont été mises en exergue au cours de cette édition telles que l’avenir de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, l’avenir de l’euro, l’initiative «One Belt One Road», les enjeux stratégiques de l’Europe et le problème de la Corée du Nord.

Ciudadanos pregunta a Borrell por los temas del Sahara que trató en Rabat

29.10.2018

EFE 

El diputado de Ciudadanos Fernando Maura ha preguntado al ministro de Asuntos exteriores, Josep Borrell, por los avances en el proceso de descolonización del Sáhara Occidental que se hayan podido tratar en su reciente reunión con su homólogo marroquí.

Borrell se reunió el pasado sábado con el ministro de Asuntos Exteriores de Marruecos, Naser Burita, con ocasión de la celebración en la capital marroquí del World Policy Conference, foro fundado por un centro de estudios marroquí para debatir temas geopolíticos y económicos.

Según Exteriores, ambos ministros trataron temas de interés bilateral y asuntos relacionados con el Sáhara Occidental, aunque no se hace mención a cuáles fueron dichos asuntos.

Por ello, el diputado de Ciudadanos ha registrado en el Congreso una serie de preguntas sobre los asuntos tratados.

Entre otros temas, Maura ha pedido que el ministro explique por escrito en qué consistieron dichas conservaciones sobre el Sáhara Occidental y cuál es el estado actual de las negociaciones dentro del marco de las Naciones Unidas.

También quiere saber cómo « tiene previsto el Gobierno dar cumplimiento a las resoluciones judiciales sobre la explotación de recursos naturales del Sáhara Occidental por parte del Reino de Marruecos », ha informado Ciudadanos por medio de una nota. 

Gon Coulibaly : “ Cette rencontre permet au continent africain de s’imprégner des réalités et tendances mondiales ”

29.10.2018

Guy-Assane Yapy, Fraternité Matin

M. le Premier ministre, pouvez-vous nous situer les enjeux de cette importante conférence pour les états africains ?

Comme vous le savez, cette conférence réunit de hautes personnalités politiques, économistes, chercheurs, leaders d’opinions, etc., pour réfléchir sur l’état de la gouvernance dans le monde. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas imaginer la mise en oeuvre de politiques économiques dans nos Etats africains sans regarder tout ce qui se passe autour de nous. Les relations financières, dans le monde, ont des incidences économiques qui impactent le développement de nos états. Et le fait de participer à une telle rencontre permet au continent africain de s’imprégner des réalités et tendances mondiales.

Quel était alors l’intérêt pour un pays comme la Côte d’Ivoire ?

Nous sommes venus porter notre voix à cette réflexion pour dire la manière dont nous voyons l’organisation de ce monde. Ce qui nous permet d’avoir une meilleure répercussion des avancées en termes de gouvernance mondiale sur notre économie et les conditions de vie de nos populations. Notre propos a porté sur les forces et les faiblesses du continent africain. Et nous nous sommes attelés à montrer qu’il y a eu beaucoup de progrès et que l’avenir est prometteur. Nous avons aussi écouté les autres pour ajuster nos politiques économiques en tenant compte de l’environnement international avec toujours comme objectif, l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Quel est le rôle de la communauté internationale ?

L’Afrique ne peut pas être un continent isolé du monde. De ce fait, les événements qui se produisent de part et d’autre ont des impacts sur l’Afrique. C’est la raison pour laquelle la solidarité internationale est nécessaire. Mais, j’insiste toujours sur le fait que la responsabilité doit d’abord reposer sur les Africains eux-mêmes. Et je reste absolument optimisme sur l’avenir du continent africain.

Les contradictions du monde n’incitent pas à l’optimisme

29.10.2018

François Nordmann, Le Temps

OPINION. La rivalité croissante entre la Chine et les Etats-Unis va structurer les relations internationales des trente prochaines années. C’est le constat de la World Policy Conference qui s’est tenue à Rabat, relate notre chroniqueur François Nordmann

La rivalité croissante entre la Chine et les Etats-Unis va structurer les relations internationales des trente prochaines années, a déclaré Thierry de Montbrial, président de la World Policy Conference à l’ouverture de la 11e édition, qui s’est tenue à Rabat du 26 au 28 octobre derniers.

En 2049, la Chine célébrera le centenaire de la révolution de Mao Tsé-toung, ce qui devrait sceller l’ascension du pays au rang de première puissance mondiale. Avec la nouvelle «Route de la soie» terrestre et maritime, Pékin poursuit un projet de nature économique qui lui permet d’étendre son influence géopolitique. En même temps le Parti communiste chinois renforce son emprise à l’intérieur de la Chine, dont il contrôle tous les aspects de la vie sociale. La recherche de nouveaux débouchés pour écouler la surcapacité de la production chinoise en acier, en ciment et autres matériaux sert de justification à cette gigantesque entreprise qui transformera l’Asie centrale en la désenclavant et en la dotant d’infrastructures nouvelles – routes, voies de chemin de fer, ports et aéroports… Il s’agit aussi de garantir l’approvisionnement de la Chine en énergie. Soixante pays sont associés à cette initiative, ouverte à tous ceux qui veulent y participer et destinée à faciliter les échanges commerciaux, de capitaux et de personnes. Mais les investissements colossaux auxquels elle donne lieu favorisent l’endettement des pays partenaires avant qu’ils n’en bénéficient. La taille même de la République populaire crée une relation inégale avec ces derniers.

Les républicains abandonnent le libre-échange

Le phénomène Trump a nourri la plupart des discussions consacrées aux Etats-Unis. Il a transformé le Parti républicain naguère partisan du libre-échange en un parti protectionniste, tandis que le centre s’est effondré. Il divise le pays en se dressant contre les démocrates. Le 45e président a aussi transformé la politique mondiale en amplifiant le courant populiste anti-immigrés, hostile aux minorités – il est à la tête d’un mouvement qui va du Brésil à la Pologne… Refusant d’apparaître comme le leader du monde libre, il s’est retiré de l’Accord de Paris sur le climat, de l’accord nucléaire avec l’Iran et même de l’Union postale universelle. Il a transformé le rôle de la présidence en s’en prenant à d’autres institutions de la vie publique des Etats Unis, la Justice, le FBI, la presse, et jusqu’à la Réserve fédérale. Il insulte ses adversaires aussi bien que ses alliés tout en affichant sa sympathie pour les hommes politiques autoritaires tels que Poutine, Xi Jinping ou Kim Jong-un. Accusant la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis de tricher par le jeu des organismes multilatéraux, il renégocie non sans succès des accords bilatéraux avec la Corée du Sud, le Mexique et le Canada. Ces pays lui font quelques concessions relativement mineures – diminution de quotas, accroissement des importations américaines – après quoi il peut se vanter d’une grande victoire.

Trump en force

On peut penser que l’accord avec la Chine suivra le même modèle et que l’on arrivera – au cours des prochaines semaines – à une entente sur le plan commercial et peut-être même sur les droits de propriété intellectuelle. Les problèmes stratégiques et militaires quant à eux subsisteront. On constate que la conclusion du nouvel accord avec le Mexique et le Canada a redoré le blason de Trump et lui a permis de remonter sa cote dans l’opinion publique, tout comme l’élection du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême. A une semaine des élections de mi-mandat, la vague bleue favorable aux démocrates a été stoppée, même si normalement ceux-ci devraient pouvoir encore emporter la Chambre des représentants. Mais les républicains devraient conserver le Sénat et même y accroître légèrement leur majorité.

La conférence a encore abordé notamment la situation en Corée du Nord et au Moyen-Orient ainsi que l’état de l’économie mondiale et de la finance internationale. Il s’en dégage une vue pessimiste et peu rassurante pour les Occidentaux d’une période de transition qui apparaît instable et tendant vers l’éclatement de l’ordre mondial.

Глава МИД Австрии выступает за укрепление партнерства между Европой и Азией

29.10.2018

Power and Industry of Russia

Укрепление взаимодействия между европейскими и азиатскими государствами может помочь справиться с вызовами в интересах их граждан. Так считает министр иностранных дел Австрии Карин Кнайсль.           

Она заявила об этом в ходе пленарной сессии «Европа: некоторые стратегические задачи» в рамках 11-й Конференции по вопросам мировой политики (World Policy Conference), которая состоялась в Марокко. Мероприятие посетили более 250 гостей высокого уровня из 40 стран мира.

«Чтобы создать структурированное стратегическое партнерство, необходимо применять правила, касающиеся прозрачности в вопросах сделок в сфере государственных подрядов, уважать правила конкуренции и интеллектуальной собственности», — подчеркнула Кнайсль.

Конференция, основанная главой Французского института международных исследований Тьерри де Монбриалем, проводится в марокканском Марракеше с 2008 года. Гости мероприятия обмениваются мнениями по актуальным проблемам мировой политики, предлагают способы решения кризисов и конфликтов. В 2018 году это темы, связанные с развитием стран Африки, перспективами в сфере энергетики, мировой миграцией, переменами климата.

Melilla borders : Moroccan-Spanish working groups never met, reveals Borrell

29.10.2018

Yabiladi

On September the 13th in Rabat, and after the Morocco’s Director General of the Customs Administration met with his Spanish counterpart, the two parties agreed to create a «joint working group» to examine the closure of borders separating Melilla and northern Morocco.

Six weeks later, the joint working group never met, said Spanish Foreign Minister Josep Borrell during a press briefing held Saturday, 28th of October.

«You know, a month is not enough to act quickly» on some problems, said the Spanish Minister as reported by El Pais.

He said that the Pedro Sanchez government is putting pressure «on Morocco to have a working group». But «this group will meet» soon, he announced.

On August the 1st, 2018, Morocco decided to close its commercial borders with Melilla. The decision was highly criticized in the enclave, especially by entrepreneurs and businessmen.

On Thursday, August 30, 2018, the government’s Spokesperson, Mustapha El Khalfi, said that the measure was a decision of «sovereignty» taken to «develop the activity of the new port of Nador», in Northeastern Morocco.

 

Migration : Borrell plaide pour une «responsabilité partagée» avec le Maroc

29.10.2018

Yabiladi 

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération, Josep Borrell, et son homologue marocain Nasser Bourita, ont convenu de continuer à améliorer la coopération sur le dossier migratoire, sur la base d’une «responsabilité partagée», indique l’agence Europa Press.

Josep Borrell a en effet participé à la World Policy Conference, organisée du 26 au 28 octobre à Rabat, pour débattre des principaux défis de la communauté internationale. En marge de son séjour, il s’est entretenu samedi avec son homologue marocain lors d’une réunion bilatérale.

Les ministres ont examiné des questions d’intérêt commun, «réaffirmant l’engagement dans la poursuite de l’approfondissement des excellentes relations entre l’Espagne et le Maroc, notamment leur caractère stratégique», a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué. Ils ont également convenu de continuer à promouvoir le partenariat entre l’UE et le Maroc et entre l’Europe et l’Afrique.

Sur le front migratoire, les deux ministres ont lancé un appel à la coopération, tant au niveau bilatéral que multilatéral, sur le «principe de la responsabilité partagée», notamment dans la perspective du forum des Nations unies que Marrakech accueillera en décembre.

World Policy Forum : La dimension humaine sous la menace de la montée des régimes autoritaires

29.10.2018

La nouvelle Tribune 

La dimension humaine doit être impérativement placée au centre de la gouvernance mondiale, a indiqué, dimanche à Rabat, l’ambassadeur itinérant du Roi Mohammed VI, Assia Bensalah Alaoui.

« La dimension humaine est souvent ignorée sinon bafouée face à la montée de la violence notamment chez les régimes autoritaires et les réseaux internationaux de criminalité », a insisté Mme. Bensalah Alaoui, qui intervenait lors d’un débat à l’occasion de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC).

« La violence est également devenue une violence verbale voire factuelle chez certains leaders », a-t-elle déploré, notant que cette violence engendre des divisions au sein de la nation, mais également entre les nations.

Qualifiant d’inadmissible toute forme de violence, notamment celle faite aux femmes, Mme Bensalah Alaoui s’est par ailleurs félicitée de l’attribution du prix Nobel de la paix à des femmes, la Yézidie Nadia Murad et la gynécologue congolaise Denis Mukwege, y voyant une manière de réparer les injustices subies par les femmes.

D’autre part, l’ambassadeur itinérant a mis en avant le lien entre la migration, l’identité et la diaspora, soulignant la nécessité de capitaliser la richesse de la diversité des cultures, qui peut être bénéfique non seulement aux pays d’accueil, mais également à ceux d’origine, comme c’est le cas avec la diaspora marocaine.

Pour sa part, le directeur de l’Observatoire « Pharos », Pierre Morel, a jeté la lumière sur l’interaction directe entre la mondialisation et la réflexion identitaire.

L’identité est un concept complexe qui évolue avec le temps en fonction de multiples contextes, a précisé l’ancien représentant spécial de l’Union européenne pour l’Asie centrale et la crise en Géorgie, appelant à ne pas radicaliser l’identité et la ramener à une seule dimension.

La religion est un élément mobilisateur de la réflexion identitaire mais ne la définit pas à elle seule, a-t-il ajouté, préconisant « le pluralisme culturel et religieux face à l’approche réductrice de l’identité et aux réductions auxquelles sont sujets les minorités religieuses ».

Ont notamment participé à ce débat, qui a été consacré à diverses thématiques allant de la conjoncture internationale à la globalisation des firmes internationales, le senior fellow à l’OCP policy center et ancien ministre de l’Economie et des finances, Fathallah Oualalou, le vice directeur de l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO), Artem Malgin, le Doyen de l’École d’affaires publiques et internationales d’IE University, Manuel Muñiz, et le Président émérite de la Fondation McCall MacBain, ancien Secrétaire général de l’OCDE, Donald Johnston.

La 11ème édition de la World Policy Conference a réuni plus de 250 personnalités de haut niveau, de plus de 40 pays et de divers horizons, en vue d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Les travaux de cette onzième édition ont porté sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et d’autres sujets.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Géopolitique. L’impuissance occidentale

29/10/2018

Hubert Coudurier, Le Télégramme

La World Policy Conference (WPC) ou Conférence sur la politique mondiale a lieu chaque année. La onzième édition s’est tenue à Rabat (Maroc). Ci-dessus, au centre : le chef de la diplomatie espagnole, Josep Borrell, s’entretient avec son homologue marocain, Naser Burita.

 

La XIe World Policy Conference (WPC) qui s’achève à Rabat (Maroc), sous la férule du sémillant Thierry de Montbrial, directeur de l’Ifri (Institut français des relations internationales), reste un club où se côtoient tous les ans diplomates, chefs d’entreprise et anciens ministres de la planète.

 

De notre envoyé spécial au Maroc. Dans l’attente du résultat des Midterms, aux États-Unis, pour savoir si le phénomène Trump s’enracine ou pas, la crainte d’un nouveau krach financier est dans tous les esprits réunis par le think tank (littéralement « réservoir de pensée ») français. Si l’on considère que, depuis la crise de 2008, la communauté internationale a pris des mesures protectrices, « il faut identifier comment un nouveau choc pourrait survenir du fait de multiples causes : récession aux États-Unis, ralentissement de l’activité en Chine, etc », estime Karl Brauner, directeur général adjoint de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Mais, comme le confiait en aparté un expert monétaire : « Dans l’ordre des facteurs, le principal risque vient de la crise italienne plus que de la remontée des taux d’intérêt, outre-Atlantique. D’abord, toute relance serait inefficace car compensée par cette poussée des taux. Ensuite, la BCE n’interviendrait pas, obligeant les Italiens à sortir de l’euro. »

On ne parle pas assez d’économie

Autre thème de débat : l’impuissance stratégique des Occidentaux au Moyen-Orient : « Tout se passe désormais dans le club d’Astana (*), entre Russes, Turcs et Iraniens qui débattent sur la manière de mettre fin au siège d’Idleb (Syrie) », note Renaud Girard, du Figaro. Par ailleurs, à la lueur de l’affaire Khashoggi, les Occidentaux réalisent qu’ils ont été bien naïfs de qualifier le Saoudien MBS (Mohammed ben Salmane) de « grand réformateur » alors que sa seule action notable, outre cet assassinat barbare, est d’être englué dans la guerre au Yémen.

Sans même parler de l’incapacité occidentale, depuis trente ans, à accoucher d’un processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Jugeant qu’on parle trop de politique dans cette région et pas assez d’économie, Odeh Aburdene, président d’OAI Advisors, considère « qu’il n’y aura ni prospérité ni croissance sans une éducation de qualité. Étant frileux sur le risque, les Arabes se contentent d’exporter du pétrole mais ne savent pas fabriquer et produire ».

Redistribution des cartes

Au final, c’est la remise en cause de l’ordre international issu de la Seconde Guerre mondiale qui inquiète, tant elle a fini par engendrer une redistribution des cartes qui n’était pas encore perceptible lors de la chute du Mur de Berlin. « La question centrale pour l’Europe est de savoir si elle sera, à l’avenir, un acteur ou un spectateur de cette recomposition mondiale. Du coup, le prolongement naturel du Vieux continent reste l’Afrique mais de façon plus partagée, contrairement à la colonisation qui n’était qu’un moyen d’extraire les richesses », analyse Karim El Aynaoui, directeur de l’OCP Policy Center.

L’affrontement entre les États-Unis et la Chine

Il n’empêche, comme le soulignait Thierry de Montbrial dans son discours introductif, le phénomène majeur de ce nouveau siècle est l’affrontement entre les États-Unis et la Chine. « Déjà, en 2001, George W. Bush voulait faire de cet enjeu l’axe principal de sa politique étrangère. Le 11-Septembre l’en a détourné. Aujourd’hui, Donald Trump revient brutalement sur le sujet en se plaçant surtout dans l’ordre commercial, au sens large », poursuit le créateur du CAP (Centre d’analyse et de prévision) du Quai d’Orsay. Pour autant, il serait hasardeux d’analyser ce phénomène avec la grille de lecture d’une nouvelle guerre froide. Les temps ont changé.

À l’inverse, l’Europe devra réintégrer la Russie dans son orbite, plutôt que de laisser la Chine l’attirer dans son grand dessein des « Routes de la soie ». À cet égard, l’Inde, qui se sent encerclée par les projets d’infrastructures chinois au Bangladesh, au Sri Lanka ou même au Cachemire, pourrait se révéler un allié précieux pour l’Occident afin de contrebalancer la montée en puissance de l’Asie-Pacifique.

 

* Astana est la capitale du Kazakhstan. L’accord d’Astana est un traité signé le 4 mai 2017 par la Russie, l’Iran et la Turquie et portant sur la création de quatre zones de cessez-le-feu en Syrie. Le texte n’a été validé ni par le régime syrien ni par l’opposition en exil.

 

RENAULT PRODUIRA PLUS AU MAROC

29/10/2018

Bertand Dampierre, Société

Renault a décidé d’augmenter la production de l’usine Somaca de Casablanca, au Maroc, pour y produire 160 000 véhicules par an. Le Maroc deviendra donc l’un des principaux pôles de production de la marque au losange dans le monde.

Objectif 500 000

 

Le constructeur automobile Renault va porter la capacité de production de ses usines au Maroc, situées à Casablanca et à Tanger, à 500 000 véhicules par an. C’est ce qu’a annoncé ce week-end Carlos Ghosn, le président-directeur général de Renault, lors d’un voyage officiel à Rabat, la capitale du royaume marocain. « Nous allons avoir une capacité de production au Maroc de 500 000 voitures par an, faisant du Royaume l’un des principaux pôles de production de Renault, surtout que l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur au Maroc », a-t-il expliqué lors d’une conférence tenue dans le cadre de la 11e édition de la World Policy Conference (WPC).

L’usine Somaca de Casablanca n’est d’ailleurs pas la seule usine marocaine d’importance pour le groupe, puisque celle de Tanger fabrique déjà annuellement 340 000 véhicules, et s’avère donc être devenue une plate-forme d’exportation pour la marque au losange et ses autres déclinaisons, en premier lieu Dacia.

 

Un plan pour l’Afrique

 

Cette décision s’inscrit pleinement dans le plan stratégique Drive The Change mis en oeuvre par Renault, plan dont un des objectifs principaux est de faire progresser les ventes du groupe dans la zone Afrique, Moyen Orient et Inde de 500 000 à 800 000 véhicules d’ici 2022.

Dans ce contexte, la capacité de production de la Société marocaine de constructions automobiles (Somaca) va donc être doublée. Renault détient 79 % du capital de cette usine, le reste du capital étant détenu par son concurrent PSA. Capable pour l’instant de produire environ 80 000 véhicules par an, la Somaca en produira donc le double dès 2022.

Actuellement, à travers ses deux marques principales, Renault et Dacia, le constructeur automobile français représente un tiers des immatriculations au Maroc. Le but est d’y accroître ses parts de marché et de faire du Maroc la base arrière de la conquête du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.

الرباط تتحول لقِبلة لرؤساء الدبلوماسية الدولية في مؤتمر ‘السياسة العالمية’

29.10.2018

Rue 20 

 

قارب وزراء أوروبيون اليوم الأحد بالرباط، مختلف الرهانات الاستراتيجية بأوروبا في مجال العلاقات الخارجية والهجرة.

وفي كلمة خلال الجلسة الرئيسية حول موضوع “أوروبا: بعض الرهانات الاستراتيجية”، والمنعقدة في إطار الدورة 11 لمؤتمر السياسة العالمية، أكدت وزيرة الشؤون الخارجية النمساوية، السيدة كارين كنايسل، أن السبيل الذي اختاره الاتحاد الأوروبي يتمحور حول إرساء شبكات موسعة بينه وبين شركائه.

كما ألحت الوزيرة على ضرورة تقوية الشراكات من أجل تشبيك مستدام، لا سيما مع البلدان الآسيوية، موضحة أن من شأن هذه المقاربة رفع كل التحديات التي تواجه المواطن، إن بأوروبا أو بآسيا.

ولغاية نسج شراكات استراتيجية مهيكلة، سجلت السيدة كنايسل الحاجة الى إعمال قواعد الشفافية، لاسيما بشأن صيغ تمرير الصفقات العمومية، داعية الى احترام قواعد المنافسة واقتسام المخاطر.

وبعدما ألقت الضوء على العلاقات الصينية الأوروبية اعتبرت المسؤولة النمساوية أن أوروبا والصين يتقاسمان نفس الرؤى حول المبادئ الرئيسية، عبر إرساء منهجية تحترم مصالح المواطنين، مبرزة أن من شأن هذه المبادرة تنمية “نظرية تعددية أطراف فعالة” من أجل رفع التحديات الراهنة.

من جهته، قال وزير الشؤون الخارجية الإسباني، جوسيب بوريل، في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء، إن اللقاء يشكل فرصة لمناقشة قضية الهجرة والتعاون المغربي الإسباني، معتبرا الهجرة القادمة من أفريقيا جنوب الصحراء مشكلة حقيقية بالنسبة لأوروبا.

وبعدما ذكر بالدور الهام الذي تضطلع به المملكة بغية تنمية إفريقيا، أكد بوريل أن أوروبا ملزمة بأن تقدر إفريقيا حق قدرها، مشيرا إلى أنه “يتعين أن تكون إفريقيا هدفا مهما بالنسبة للعمل الأوروبي الاقتصادي”.

وسلط الوزير الإسباني في هذا الصدد الضوء على أهمية التعاضد لحل إشكال الهجرة، معتبرا أن بناء جدارات لا يسهم في حسن تدبير تدفقات الهجرة.

ويلتئم خلال النسخة الحادية عشرة لمؤتمر السياسة العالمية أزيد من 250 شخصية رفيعة المستوى من 40 بلدا، وذلك بغية تبادل النقاش والحلول حول التغيرات المضطردة التي يشهدها العالم.

كما تركز أشغال الدورة الـ 11 لهذا المؤتمر على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى.

وتم تصنيف هذا اللقاء العالمي الذي أسسه سنة 2008 تييري دومونت بريال رئيس المعهد الفرنسي للعلاقات الدولية، كثالث أفضل مؤتمر مركز تفكير في العالم سنة 2017، وذلك من قبل “غلوبل غو تو ثينك تانكس أنديكس” مؤشر أفضل مركز تفكير من جامعة بنسلفانيا.

Pour Hubert Védrine, «Donald Trump cautionne les comportements de Netanyahou et Poutine»

29/10/2018

Pascal Airault, L’Opinion

La politique du locataire de la Maison Blanche a été passée au crible, ce week-end à Rabat, lors de la World Policy Conference

 

« Trump n’est pas un isolationniste théorique, mais un égoïste brutal, confie Hubert Védrine. Il veut simplement avoir les mains libres ».

 

La politique de Donald Trump a animé les débats de la onzième édition de la World Policy Conférence (WPC), du 26 au 28 octobre, à Rabat au Maroc. Le président américain, en campagne cette semaine pour conserver une majorité républicaine au Sénat et à la Chambre des représentants, rebat les cartes de la diplomatie et de l’économie mondiale.

« Près de deux ans après l’élection de Donald Trump, force est de constater que son action n’est pas dépourvue de cohérence et que le recours systématique à la loi du plus fort a donné des résultats », souligne Thierry De Montbrial, président de la WPC. Pour Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, « son comportement fait sauter les inhibitions », notamment sur le climat. « Il y a de la cohérence dans sa vision des rapports de force du monde, explique-t-il. Il y a un effet d’entraînement : il cautionne le comportement de Poutine et de Netanyahou ».

 

 

Suite : https://www.lopinion.fr/edition/international/hubert-vedrine-donald-trump-cautionne-comportements-netanyahou-poutine-166936

Brexit : Les grands industriels inquiets et confrontés à d’immenses difficultés

29/10/2018

Benaouda ABDEDDAIM, BFM BUSINESS

Lors de la World Policy Conference, organisée du 26 au 28 octobre à Rabat, les représentants d’Airbus et de Nissan ont exprimé leurs inquiétudes.

 

Le directeur général à la stratégie d’Airbus en est à espérer un « mauvais » accord de sortie du Royaume-Unis de l’Union européenne (UE), plutôt qu’une absence d’accord. Ces craintes d’une rupture sans acte de divorce ont été exprimées au cours de la World Policy Conference, organisée du 26 au 28 octobre à Rabat (Maroc) par l’Institut français des relations internationales. Patrick de Castelbajac n’a pas vraiment cherché à ménager les autorités britanniques.

Pour lui, non seulement le « niveau de charge administrative est énorme pour l’outil de travail » mais , en plus, cette charge s’exerce sur fond « d’une impréparation » suscitant chez l’avionneur européen de très fortes inquiétudes.

La plus significative porte sur l’approvisionnement en composants. Patrick de Castelbajac explique que cela conduit a 80 000 allers-retours annuels entre la Grande-Bretagne et le continent. « Il faut 2 à 3 millions de pièces pour fabriquer un avion, souligne-t-il, si l’une d’elles est bloquée dans le circuit durant ne serait-ce qu’une semaine, le temps devient alors impossible à rattraper pour continuer à sortir 3 avions par jour ».

Des files d’attente de poids-lourds au port de Douvres représentent sa hantise. Or, les services britanniques des douanes ne semblent toujours pas en mesure de garantir la fluidité de la circulation. Son chef pense même qu’il faut compter sur 4 ou 5 ans pour que le nouveau système soit optimal. Cela contraint Airbus et ses sous-traitants à constituer des réserves (1 milliard d’euros programmés). Et le patron de la stratégie  de raconter que son entreprise, comme de nombreuses autres, sont activement à la recherche de locaux de stockage dans le Nord de la France.

Autre écueil en vue : la certification des composants. Invoquant le recouvrement de sa souveraineté, Londres entend ne plus dépendre de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, dès lors qu’elle relève de la juridiction de la Cour de justice de l’Union européenne. Or, sans visa de cette agence, la pièce ne peut pas être assemblée. Le dirigeant d’Airbus se garde de menacer d’un retrait de Grande-Bretagne (14 000 emplois directs). Néanmoins, il prévient : « Cela nous force à revoir notre relation », alors même qu’il présente ce site national comme le plus compétitif du groupe.

Nissan mécontent également

Toujours à cette World Policy Conference, le président du groupe automobile Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a également déploré, sur le fond, « une totale incertitude du Brexit », avec la perspective d’un impact négatif sur les activités britanniques. Cependant, à ses yeux, il ne s’agira somme toute, sur le long terme, que d’un soubresaut parmi ceux de la mondialisation, un « hoquet » dit Carlos Ghosn, comme peuvent l’être le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine ou bien la refonte de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena).

Lors d’une autre session, à destination de ceux qui en douteraient encore, un ancien président du Parti conservateur, Michael Lothian, aujourd’hui membre de la Chambre des Lords, a insisté sur le caractère inexorable de la sortie de l’UE. Et il a repris cette idée de simples turbulences de court ou moyen terme, en exprimant la conviction que le sens des intérêts mutuels de son pays et des 27 finiront bien par l’emporter. Son auditoire n’en a pas semblé vraiment convaincu.

 

 

Olivier Blanchard : «Le Maroc a pris la bonne décision»

29.10.2018

Souad Badri, Le Matin 

«Le Maroc a pris la bonne décision en demandant la LPL qui équivaut à une police d’assurance pas chère mais très utile en situation de crise». La déclaration est de l’ancien économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, qui était l’invité de L’Info en Face. Et ce, en marge de la 11e édition de l’OCP Policy Conference, tenue en fin de semaine dernière à Rabat (www.lematin.ma).

Blanchard réagit ainsi à l’annonce faite le 23 octobre par Mohamed Benchaâboun lors de son point de presse pour présenter le projet de loi de Finances 2019.

Si le Maroc peut prétendre à une nouvelle Ligne de précaution et liquidité (LPL), c’est parce qu’il «s’est bien comporté du point de vue macroéconomique et que le FMI lui fait confiance», assure Blanchard en précisant que l’institution de Bretton Woods n’exerce aucune influence sur les options économiques des pays qu’elle soutient. Karim El Aynaoui, directeur général de l’OCP Policy Center, abonde dans le même sens. «Le Maroc est éligible à cette ligne de liquidité grâce à son équilibre économique. C’est une assurance qui donne une certaine crédibilité vis-à-vis des investisseurs étrangers, mais à côté, il faut un travail sérieux d’évaluation de cette ligne qui engendre quand même des coûts». Cette LPL suscite des débats et pour jouer la transparence, El Aynaoui appelle à communiquer sur cette décision et à expliquer ses tenants et aboutissants.  À noter que le montant de cette LPL n’a pas encore été arrêté. Selon l’argentier du Royaume, les pourparlers avec le FMI se poursuivent : «Nous espérons qu’elle sera au rendez-vous d’ici la fin de l’année». Pour rappel, le premier accord entre le FMI et le Maroc au titre de la LPL avait été approuvé en août 2012 et portait sur un montant de 6,21 milliards de dollars. Le deuxième accord de 24 mois était d’un montant de cinq milliards de dollars et avait été validé en juillet 2014. La troisième LPL, d’un montant de 3,61 milliards de dollars, remonte à 2016 et est arrivée à échéance le 22 juillet dernier.

【說好中國故事】出席國際會議感外界對中國仍存誤解 梁振英望多作交流溝通以起「解惑釋疑」作用

29.10. 2018

Speakout  

在摩洛哥Rabat市舉行、為期兩天半的第十一屆World Policy Conference剛結束,親自到當地出席的全國政協副主席梁振英隨即發表文章,提到雖然部份會議的議題和中國沒直接關係,但不少討論都旁及中國的影響和作用,中國的發展極為迅速,外界對中國不理解,認為要不斷加強溝通和交流的工作。

 

梁振英的文章題為〈做好在國際社會的解釋和說明工作〉,稱是次World Policy Conference的主題為Global Governance (全球管治),主要內容包括經濟挑戰、移民及多邊主義的未來、中國的宗教和政治、中東問題、特朗普的後果、朝鮮問題、一帶一路、歐羅的未來、歐洲的基本策略性問題等。是次會議參加者有三百人,來自政商學界,以歐美人士為主,而亞洲人中,中國內地來了3人、香港7人(包括三位在香港居住的法國人和一位學生)、日本6人、韓國5人和印度2人。

 

他表示,雖然部份議題和中國沒有直接關係,但不少討論都旁及中國的影響和作用,有些負面觀點明顯是出於對中國事物認識不深和不全面,包括對「一帶一路」倡議動機的猜測和所謂的中國擴張主義等:「中國的發展極其迅速,外界對中國不理解,我們要不斷加強溝通和交流的工作。香港人和西方交往的經驗比較豐富,可以在這些國際會議上發揮作用,用事實做好解釋和說明工作。」

 

梁振英又提到,是次會議有關「一帶一路」的討論會上,香港商人陳啟宗為主持人,邀得前印尼貿易部副部長、一位印度企業家和梁振英本人發言並接受與會者提問,認為至少起了一些解惑釋疑的作用:「如果有機會,我鼓勵大家多參加這類會議,助力國家,講好中國故事。」

Außenministerin Karin Kneissl nimmt an internationalen Konferenzen in Rabat und Athen teil

29.10.2018

Bundesministerium für Europa, Integration und Äußeres

Nach Teilnahme an ‚World Policy Conference‘ in Marokko folgte ‚EU-Arab-World-Summit‘ in Griechenland

Außenministerin Karin Kneissl reiste am Freitagabend, den 26. Oktober 2018, nach Marokko um dort an der jährlich stattfindenden ‚World Policy Conference‘ teilzunehmen. Bei dieser zum nunmehr 11. Mal stattfindenden Konferenz sprach die Außenministerin über den Übergang vom transatlantischen zum pazifischen Zeitalter sowie über den wirtschaftlichen Aufstieg Chinas und dessen Einfluss in Südosteuropa, dem Nahen Osten und Afrika.

 

Die Konferenz in Rabat bot zudem auch die Möglichkeit eines Wiedersehens mit dem marokkanischen Außenminister Nasser Bourita, mit dem Karin Kneissl bereits Ende September in New York ein ausführliches Gespräch am Rande der UN-Generalversammlung geführt hatte. Die Außenministerin betonte einmal mehr die stabilisierende Rolle Marokkos in der Region und besprach Möglichkeiten zur Eindämmung der illegalen Migration. Des Weiteren traf Karin Kneissl auch zu einem Austausch mit dem spanischen Außenminister Josep Borrell Fontelles  zusammen. Im Gespräch zu aktuellen internationalen Entwicklungen verwies Außenministerin Karin Kneissl auch darauf, dass die Kooperation der EU mit seinen mediterranen Nachbarländern ein wichtiger Faktor für regionale Stabilität sei.

 

An die Konferenz in Marokko anschließend nahm Außenministerin Karin Kneissl am Montag den 29. Oktober 2018 am „EU-Arab-World-Summit“ in Athen, Griechenland, teil. Dort eingetroffen nützte Außenministerin Karin Kneissl die Gelegenheit für Arbeitsgespräche mit dem griechischen Premierminister Alexis Tsipras und dem stellvertretenden Premierminister von Palästina, Nabil Rudeineh. Die Rede von Außenministerin Karin Kneissl mit dem Titel „Why World War I is not yet over in the Middle East“ thematisierte das Aufbrechen des Osmanischen Reiches nach dem Ersten Weltkrieg und die damit einhergehenden Grenzziehungen, deren Nachwirkungen bis heute anhalten.

Renault élargit ses perspectives de développement au Maroc

29 octobre 2018

Publié par Kawtar Tali

Une capacité de production pour atteindre 160.000 véhicules par an à l’horizon 2022

Un nouveau coup de pouce non seulement à l’industrie automobile nationale mais également à l’investissement étranger au Maroc. Renault portera sa capacité de production au Royaume à 500.000 véhicules par an dont 340.000 produits à l’usine de Tanger. C’est l’objectif attendu du projet d’extension de la Société marocaine de constructions automobiles (Somaca) portant sur le dédoublement de sa capacité de production pour atteindre 160.000 véhicules par an à l’horizon 2022. Cette ambition a été exprimée par Carlos Ghosn, président-directeur général du Groupe Renault, lors d’une audience royale jeudi à Marrakech à laquelle a pris part également Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique.

Le Souverain a été informé dans ce sens du détail de ce projet d’extension inscrit dans le cadre du plan d’accélération industrielle. Un dispositif qui mise gros sur l’industrie automobile, un des métiers mondiaux du Maroc dont la capacité globale de production devrait atteindre un million de véhicules et 200 milliards de dirhams de chiffres d’affaires à l’export à l’horizon 2025. Les ambitions de Carlos Ghosn ont été également réitérées lors de la 11ème édition de la World Policy Conference ainsi que lors de la rencontre organisée à l’École Mohammadia d’ingénieurs (EMI) sur la collaboration entre l’entreprise, l’université et l’État. Le numéro 1 du Groupe Renault a souligné que ce projet d’extension de Somaca fera du Maroc l’un des principaux pôles de production du groupe. Une transition en ligne avec les orientations du Royaume de devenir une grande puissance dans l’industrie automobile et de la dynamique que connaît le secteur désormais premier exportateur du Maroc. «Il s’agit d’une bonne coopération entre un groupe industriel, qui apporte les investissements et l’emploi, et un pays, qui assure la compétitivité, ce qui permet la réalisation de choses importantes», exprime dans ce sens Carlos Ghosn.

Il est à rappeler que Somaca a exporté son premier véhicule fabriqué au Maroc en 2017. Depuis cette date, la société est devenue une véritable plate-forme d’exportations, soit 60% de sa production destinée au marché international. D’un point de vue global, le secteur automobile marocain connaît actuellement un grand essor. Le taux d’intégration locale est de plus de 50% générant de l’emploi à 85.000 personnes au niveau national. Ces chiffres sont appelés à se consolider davantage du fait de la vision tracée pour cette industrie. Le secteur compte aujourd’hui huit écosystèmes stratégiques, en l’occurrence le câblage automobile, l’intérieur véhicule et sièges, le métal/emboutissage, les batteries automobiles, les poids lourds et carrosserie industrielle, les moteurs et transmission et l’écosystème PSA.

En seulement trois ans, le secteur a réalisé un additionnel de 30 milliards de dirhams, soit un chiffre d’affaires de près de 70 milliards de dirhams en 2017 contre 40 milliards de dirhams en 2014. Le secteur automobile a enregistré sur la même période une forte création d’emplois, soit 83.845 postes créés, ce qui représente 93% de l’objectif fixé à l’horizon 2020. Le Maroc est devenu au fil des ans une destination de choix pour d’importants constructeurs et équipementiers internationaux. Un choix expliqué par la stabilité politique et économique du pays, son positionnement géostratégique, sa compétitivité et ses infrastructures industrielles conformément aux normes internationales. Ce sont ces facteurs-là qui ont encouragé des groupes de renom tels que PSA Peugeot Citroën, Saint-Gobain, Yazaki, Delphi, SNOP, GMD et Bamesa à s’implanter au Maroc et y développer des plates-formes industrielles à forte valeur ajoutée. Des implantations qui sont accompagnées par un fort élan de formation qui s’érige pour sa part comme étant un chantier stratégique du Plan d’accélération industrielle défini à l’horizon 2020.

Renault compte doubler sa capacité de production à Casablanca d’ici à 2022

Publié par: Maroc diplomatique

Date: 29 octobre 2018

L’usine de Renault Maroc, la Somaca s’apprête à mettre les bouchées doubles. Le constructeur automobile français a annoncé le jeudi 25 octobre qu’il doublera la production de son unité casablancaise pour atteindre 160.000 véhicules produits par an.

« Nous allons avoir une capacité de production au Maroc de 500.000 voitures par an, faisant du Royaume l’un des principaux pôles de production de Renault, surtout que l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur au Maroc« , a affirmé Carlos Ghosn, président de Renault, lors d’une séance plénière tenue dans le cadre de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC).

L’usine de Tanger est numéro un en Afrique vu qu’elle produit aujourd’hui 340.000 voitures par an avec 60% de la production destinée à l’exportation. L’année passée, le secteur automobile a été en tête du secteur industrielle en termes d’exportation au Maroc.

L’objectif pour le royaume est d’atteindre le million de voitures fabriquées localement, pour des revenus de 30 milliards de dollars à l’horizon 2025.

De nouveaux modèles phares de la marque roumaine Dacia devraient arriver dans le courant de 2019 : il s’agit des Dacia Sandero et Duster.

Au Maroc, Dacia figure en tête du secteur automobile en terme de ventes de véhicules, le tiers des véhicules vendus sur le marché marocain en 2018, avec 30.12% de parts de marché et plus de 35 421 unités vendues. Parmi les modèles Dacia les plus vendus, on retrouve le Logan, le Dokker et le Sandero.

Abdellah Chbani

World Policy Conference : A Rabat, l’effet Trump fait encore parler de lui

29-10-2018

Par Sara El Hanafi

Le Boursier

Les conséquences des politiques du Président américain Trump sur les relations économiques et politiques mondiales ont été discutées, ce 27 octobre à Rabat, par d’éminentes personnalités, invitées dans le cadre de la 11e édition de la World Policy Conference.

L’effet Trump sur l’économie mondiale continue à faire parler de lui. Les conséquences des décisions et politiques du Président atypique des Etats-Unis ont fait l’objet d’un panel de la 11e édition de la World Policy Conference, organisée par l’Institut français des relations internationales et OCP Policy Center à Rabat, du 26 au 28 octobre.

Parmi les décisions phares, le retrait ou la renégociation entamés par les Etats-Unis de plusieurs accords commerciaux et de libre-échange qui ont façonné le commerce international pendant des années. Des mesures qui se sont accompagnées par l’imposition de centaines de millions de dollars de droits douaniers sur des biens importés par le pays de l’Oncle Sam, dans une approche totalement protectionniste, induisant des bouleversements dans les relations économiques et commerciales internationales.

Steven Erlanger, Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe pour le New York Times, a indiqué que « même avant d’accéder à la présidence, Donald Trump estimait que les différents accords commerciaux signés par les Etats-Unis étaient injustes pour le pays ». Un constat partagé par Michael Fullilove, ancien conseiller du Premier ministre australien, qui affirme avoir relevé une hostilité remarquée de Trump pour ces accords.

Au delà de cet aspect, Michael Fullilove dépeint un profil raisonné du président américain: « Trump n’est pas fou, ni stupide. Il a un regard cohérent sur la place que tiennent les Etats-Unis dans le monde, tout en ayant une admiration particulière pour ceux qu’il appelle les hommes forts, à savoir Vladimir Poutine ou Kim Jong-Un ».

Pour sa part, Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, qualifie Trump de « facteur d’aggravation de la violence américaine ». Il évoque à titre d’exemple le blocus sur l’Iran, décidé avec l’Arabie saoudite de Mohammed Ben Salmane et l’Israël de Benyamin Netanyahu.

« Les sanctions unilatérales n’ont certes pas été inventées par Trump, mais lui s’en sert d’une façon très violente », explique M.Védrine. « Dans l’état actuel des choses, un président comme lui peut prendre en otage toute l’économie mondiale dollarisée. »

Il ajoute que les actions du Président américain ont un effet de démoralisation sur les alliés du pays, aussi bien en Europe qu’en Asie: « Ils sont déboussolés et désemparés, et n’ont pas de visibilité sur ses prochaines actions », indique M.Védrine.

Mais l’économie américaine se porte mieux

En dépit de ces conséquences négatives à l’international, Rozlyn Engel, ancienne Directrice du Bureau de l’analyse macroéconomique du Département du Trésor des Etats-Unis, affirme que le flair des affaires de Trump a eu des impacts positifs sur l’économie américaine.

« En termes de politique économique domestique, l’administration Trump a stimulé la croissance » a-t-elle indiqué, en mentionnant le dernier rapport du Département du commerce américain qui fait état d’une croissance du PIB américain de 3,5% pour le troisième trimestre de 2018; après un taux de 4,2% enregistré au trimestre précédent. Des niveaux de croissance qui n’ont pas été enregistrés depuis 2005, selon le New York Times.

Rozlyn Engel évoque également l’indice de compétitivité du World Economic Forum, qui classe dans sa dernière édition de 2018 les Etats-Unis comme l’économie la plus compétitive du monde. Une place que l’économie américaine n’a pas occupée depuis une décennie.

11ème édition World Policy Conference : Allocution d’ouverture de Nasser Bourita

Publié par: Maroc diplomatique   28 octobre, 2018

A l’occasion de l’ouverture de la 11ème édition de la World Policy Conference qui réunit plus de 250 personnalités de haut niveau, provenant de plus de 40 pays et de divers horizons, en vue d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita a prononcé une allocution dont voici le texte:

Cher Thierry De Montbrial,

Cher.e.s collègues et ami.e.s, Excellences, Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de vous souhaiter, à toutes et à tous, la bienvenue à la 11e édition la World Policy Conference, qui se tient sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste.

L’on ne pouvait espérer meilleur cadre pour notre rencontre ce soir, que cette fière citadelle : Chellah – témoin d’hier et d’aujourd’hui ; parfait symbole d’authenticité, de profondeur historique et de brassage culturel.

Je suis convaincu que les échanges, comme ceux que la World Policy Conference a abrité ces derniers jours, sont essentiels.

– Le monde a besoin de réflexion libre, dépassionnée et décomplexée sur la chose internationale ;

– Le monde a besoin d’une ouverture d’esprit pour discuter de sujets complexes ;

– Il a besoin de tolérance intellectuelle, pour parler de questions sensibles ;

– Il a besoin de diversité de perspectives, pour enrichir le débat et, même, sortir des sentiers battus.

Beaucoup l’ont compris, mais peu ont su le faire. Dans la profusion des espaces et fora de réflexion, la World Policy Conference a su se frayer une place parmi les meilleurs.

Elle a su, surtout, préserver une pertinence et une identité propres, qui lui ont permis une longévité remarquable. Elle offre un exemple de ce que doit être un espace de libre réflexion : durable, et non pas éphémère ; créatif, et non pas redondant ; audacieux et non pas suiviste.

Cher Thierry De Montbrial,

Un succès porte toujours la marque de son instigateur. Celui de la WPC porte clairement votre marque. Comme vous, elle a l’âme pionnière.

Grâce à vous, la World Policy Conference mobilise; mobilise beaucoup et mobilise bien : Aussi loin que porte mon regard dans la salle, je repère des visages familiers d’esprits brillants : collègues (MAE d’Autriche, d’Espagne), éminentes personnalités, journalistes, et universitaires.

Je tiens, aussi, à féliciter toutes celles et ceux qui contribuent à porter ce projet. Les réussites – les vraies, les pérennes – sont souvent collectives. Le Partenariat avec l’OCP Policy Center apportera, sans nul doute, une plus-value à la WPC. Je salue, ici, M. Karim El Aynaoui et ses équipes, pour leur professionnalisme et leur engagement.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

May you live in interesting times”, dit l’adage chinois. Nous y sommes bel et bien. Nous vivons une séquence « intéressante » de l’histoire du monde. Ceci est un constat, pas un satisfecit. « Intéressant » n’est pas bon ou mauvais. « Intéressant » c’est remarquable ; c’est captivant pour l’esprit ; c’est empli d’enjeux ; et c’est tout cela à la fois.

Mais, « intéressant » n’est certainement pas « confortable« . Notre temps n’a rien d’une mer sans vagues. Bien au contraire. Les évolutions sur la scène internationale sont continues, simultanées, parfois effrénées, souvent imprévisibles ! Je ne vous apprends rien : nous vivons, je crois, une époque de transformations profondes des relations internationales. Tout n’est que raccourci : un groupe Whatsapp est un forum de négociation ; un tweet est une position nationale ; une querelle de tweets est une crise diplomatique ! Les fondamentaux des relations internationales s’en trouvent bousculés. Les frontières, la souveraineté, la responsabilité, même le droit applicable … Les menaces autant que les opportunités, ignorent les frontières.

Cela impose des schémas nouveaux, moins portés sur le formalisme, davantage tournés vers l’efficacité. Cela ouvre, aussi, la porte à une forme d’horizontalité déterminée par les avantages comparatifs et le bénéfice mutuel, transcendant les clivages communs (Nord/Sud, acteurs étatiques/acteurs non-étatiques, coopération triangulaire …).

Mesdames et Messieurs,

Dans ce monde en effervescence, le Maroc s’efforce de cerner les dynamiques du changement, de les anticiper, sinon de s’y adapter. Il garde le cap, avec pour capital : sa crédibilité, sa pro-activité et sa responsabilité. La crédibilité est une essence, pour un Royaume qui a traversé les siècles.

– La crédibilité, c’est se projeter dans le temps long, c’est porter la loyauté en valeur, en interpellant ses propres partenaires sur les questions essentielles, comme il a fait sur le statut d’Al-Qods (Etats-Unis), ou encore sur l’état du monde arabe. – La crédibilité, c’est ne pas plier à l’instantanéité, ni capituler face à la pression. Le Maroc veille jalousement à son discernement critique. Il ne court pas derrière les « head- lines » ; il est dans la mesure, jamais dans le suivisme.

La pro-activité, est cette tendance naturelle du Maroc à prendre le lead sur des thématiques structurantes, à l’interne, autant qu’à l’international. On le voit, par exemple, sur la thématique des changements climatiques, où le leadership de Sa Majesté le Roi, Que Dieu L’assiste, s’est exprimé, notamment, à travers le Sommet africain pour l’Action. Il a donné corps aux engagements de la COP, en créant : la Commission Sahel (Présidée par le Niger), la Commission du Bassin du Congo (Présidée par le Congo) et la Commission des Etats Insulaires (Présidée par les Seychelles).

– On le voit, également, sur les questions de migration, ou l’engagement du Royaume est porté par une Vision Royale, contenue dans l’Agenda Africain pour la Migration – qui a été endossé par les Chefs d’Etat africains. Le Pacte Mondial, qui sera adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre prochains, en sera une consécration internationale. – On le voit, aussi, sur la lutte contre le terrorisme, à travers une approche inclusive, courageuse et innovante, qui s’attaque à la source du mal, et non pas seulement à ses symptômes.

La responsabilité, enfin, c’est décider librement et assumer totalement. Le Maroc écoute, mais ne reçoit pas d’instructions. Il se concerte, mais décide en toute indépendance.

– La responsabilité, c’est aussi se départir de la complaisance, dans un esprit de franchise constructive.

– C’est l’état d’esprit du Maroc, lorsqu’il interpelle ses partenaires euro-méditerranéens, face au constat que la construction de l’espace de stabilité et de prospérité partagée, tant souhaité par les deux rives, ne s’est pas réalisée, à ce jour, et que l’UpM doit se réinventer. C’est ce même état d’esprit qui anime le Maroc, lorsqu’il interpelle les pays maghrébins sur l’état du non-Maghreb et sur la flamme de l’intégration, qui s’éteint dans le silence.

Cher.e.s collègues et ami.e.s, Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je m’arrête là. Mais, sachez que c’est un réel plaisir d’être parmi vous ce soir. Merci cher Thierry de rendre cela possible. Je vous remercie de votre attention – et de votre patience.

Rappelons que les travaux de cette édition portent sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et d’autres sujets.

Immigration : Le Maroc remercie l’Espagne pour les 140 millions d’euros promis par Bruxelles

Huffpost, le 29/10/2018

Nasser Bourita et son homologue espagnol ont confirmé l’aide de l’UE accordée au Maroc.

INTERNATIONAL – Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a remercié, ce week-end à Rabat, son homologue espagnol Joseph Borell pour l’implication de l’Espagne auprès de l’Union européenne qui a promis d’accorder à Rabat 140 millions d’euros pour mettre fin à l’immigration clandestine.

Joseph Borell prenait part ce week-end à un débat sur la gouvernance mondiale lors du 11e forum World Policy Conference au Sofitel de Rabat. SelonEl Pais, il aurait souligné, lors d’un diner samedi soir avec Nasser Bourita, le rôle “important” de l’Espagne dans le processus de lutte contre l’immigration illégale.

“Nous avons commencé les discussions avec 70 millions d’euros, nous en avons maintenant 140, la moitié en soutien budgétaire direct et l’autre par le biais d’organisations de coopération” a-t-il relevé, ajoutant qu’il a été difficile de secouer l’inertie administrative de Bruxelles. “Mais tout le monde a fait preuve de bonne volonté. Et le ministre (Nasser Bourita, ndlr) a exprimé sa satisfaction et sa reconnaissance pour l’aide apportée par l’Espagne” a déclaré Borell, dont les propos ont été rapportés par le quotidien espagnol.

Les deux ministres ont ainsi profité de leur rencontre pour examiner l’évolution des principales questions présentant un intérêt pour les deux pays, et ont réaffirmé leur volonté de continuer à approfondir les “excellentes” relations entre le Maroc et l’Espagne, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères espagnol. Ils ont convenu d’avancer sur la coopération en matière d’immigration, “tant au niveau bilatéral et multilatéral, sur le principe de la responsabilité partagée, notamment en vue de la Conférence des Nations Unies sur le Pacte mondial pour les migrations qui se tiendra à Marrakech en décembre prochain” explique le communiqué.

Comme tous les responsables espagnols en visite à Rabat, le ministre a salué l’engagement du Maroc dans la lutte contre l’immigration. “Le Maroc est un pays doté d’une très grande capacité organisationnelle et administrative. Mais tout ce qu’il fait pour protéger ses frontières et faire face aux flux migratoires lui coûte cher. Et dans la mesure où cela a une valeur ajoutée pour les Européens, il est logique que nous contribuions à assumer ce coût. Ne le faisons-nous pas avec la Libye, ne le faisons-nous pas avec la Turquie? Ils ont le droit de réclamer l’attention” a soulevé Borell.

Au fil des discussions, les deux chefs de la diplomatie ont convenu de la nécessité de promouvoir le partenariat euro-méditerranéen et de travailler ensemble à l’intensification des relations entre l’UE et le Maroc et entre l’Europe et l’Afrique. Des échanges sur des questions régionales telles que les crises en Libye et en Syrie, ainsi que la question du Sahara ont été abordées, précise le ministère espagnol dans son communiqué.

World Policy Conference/Gouvernance mondiale : Les défis des 5 prochaines années

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L’économiste.com

Par Amin Rboub | Le 29/10/2018 |

Rabat a accueilli la 11e édition de l’un des 3 meilleurs think tank au monde!

Révolution numérique, protectionnisme US, monde bipolaire, populisme… les menaces

L’Afrique : Au-delà des idées reçues

Les cinq prochaines années s’annoncent pleines de défis majeurs, tant sur le plan économique que géopolitique et technologique, qui mettent à mal la gouvernance mondiale. Dans ce même contexte, la révolution technologique apporte dans son sillage de nombreuses promesses, des opportunités mais aussi des menaces multiples.

«L’automobile autonome, la circulation 3D à l’intérieur des villes, les maisons et les cités dites intelligentes, l’omniprésence des robots et des objets connectés, la perspective d’une agriculture verticale et florissante jusque dans le désert, ou encore l’homme augmenté, la fracture digitale…. Voilà quelques exemples parmi d’autres de ce monde de demain», analyse Thierry De Montbrial, président-fondateur de la World Policy Conference (WPC). L’événement s’est tenu du 26 au 28 octobre, à Rabat, en partenariat avec OCP Policy Center.

Défis économiques, migrations, multiculturalisme, montée des populismes et des extrémismes, les conséquences de Trump, la Corée du Nord, la Chine, énergie & climat, l’Afrique ou encore l’impact d’un monde hyperconnecté sur la gouvernance mondiale… Ce sont là autant de thématiques débattues par des experts de haut niveau venus déconstruire le discours pour repenser et analyser les bouleversements incessants que traverse le monde actuel.

Plus  de 250 personnalités, experts, ministres, chercheurs, hommes politiques, académiques, leaders d’opinion, grands patrons… issus de plus de 40 pays ont contribué au débat et enrichi l’analyse. Ce qui a permis une diversité, voire un décryptage pluriel de la 11e édition de la World  Policy Conference, initiée par De Montbrial, qui plus est président de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Protectionnisme, unilatéralisme US ou encore les sorties tonitruantes de Donald Trump -alimentées d’insultes et menaces tant vis-à-vis de ses alliés que de ses adversaires- auront fait l’objet de critiques virulentes de l’ensemble des débats de ce think tank sur la gouvernance politique mondiale.

«Qui aurait imaginé que les leviers de l’économie seraient détournés pour devenir des armes à des fins politiques», s’interroge De Montbrial. «S’il me fallait caractériser le phénomène géopolitique dominant des 30 prochaines années, je dirais sans hésiter la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis», pronostique-t-il.

Mais pourquoi 30 ans?, s’interroge le président du think tank. Parce que la direction actuelle de l’Empire du Milieu n’hésite pas à affirmer haut et fort ses objectifs de croissance contre vents et marées. Des ambitions motivées par la célébration du centenaire de la victoire de Mao Zedong en Chine, analyse le président de WPC.

Pour lui, tous les enjeux géopolitiques des prochaines années tourneraient autour de ce phénomène qui prend des allures de «méga guerre froide» avec le risque de retour à un monde bipolaire. D’autant plus que la Russie et l’Iran se jettent dans les bras de l’hyper-puissance montante (la Chine). De surcroît, ils favorisent l’extension de l’influence chinoise en Europe, Afrique et au Moyen-Orient voire ailleurs. Du coup, de nombreux experts n’écartent pas le scénario d’une guerre atypique entre la Chine (2e puissance mondiale) et les Etats-Unis (numéro 1).

D’autres encore estiment qu’une telle guerre est peu probable en l’absence d’une détérioration massive de la gouvernance économique mondiale. De toute façon, même si les instances du multilatéralisme résistent encore aux attaques du 45e Président américain, la question de survie du dollar en tant qu’unique monnaie de réserve mondiale est désormais posée. C’est dire l’urgence de «construire une gouvernance mondiale» qui ne soit pas soumise aux caprices d’une puissance dominante, quelle qu’elle soit.

Industrialisation accélérée de l’Afrique

L’Afrique a réalisé des efforts considérables avec une croissance qui oscille autour de 7 et 10% ces dernières années. Les IDE sont en nette croissance (42 milliards de dollars en 2017). Le taux de pauvreté a reculé (43% en 2012 à 35% en 2015), avec une baisse significative des conflits armés et une montée des libertés et réformes.

«C’est une Afrique montante et aspirante», analyse Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de la Côte d’Ivoire. Selon ce politique, certes le continent est sorti des conflits, mais il va falloir consolider cette stabilité politique. Aux yeux de Coulibaly, le continent noir a besoin de 100 milliards de dollars par an pour répondre à ses besoins d’infrastructures. L’Afrique possède 60% des terres arables non exploitées au monde. Plus encore, d’ici 2050, 1 personne sur 4 sera africaine, avec la plus importante main d’œuvre au monde!

«Des fondamentaux solides certes, car le continent dispose des fortes bases de la croissance et la prospérité mondiale, mais il y a encore des faiblesses, des risques et des limites. D’où des politiques et une meilleure gouvernance pour relever les défis d’un monde de moins en moins prévisible», insiste le Premier ministre.

Parmi les priorités du continent, il cite la stabilité politique, la paix et la sécurité. S’ensuit la réduction du gap en infrastructures en mobilisant davantage les ressources. Autre priorité, selon Coulibaly, l’éducation et la formation des jeunes de 6 à 16 ans, en mettant le focus sur la formation professionnelle et la technologie, le digital. Bien entendu, l’amélioration du climat des affaires est un préalable pour attirer les IDE. Enfin, le salut viendrait de l’industrialisation du continent. «La transformation économique du continent passe par l’industrialisation. Ce qui permettra de créer des emplois et monter dans la chaîne des valeurs».