Borrell se reúne en Rabat con su homólogo marroquí

28.10.2018

EFE 

El ministro español de Asuntos Exteriores, Josep Borrell, se reunió hoy en Rabat con su homólogo marroquí, Naser Burita, con ocasión de la celebración en la capital marroquí del World Policy Conference, foro fundado por un centro de estudios marroquí para debatir temas geopolíticos y económicos.

Borrell, que llegó esta mañana a Rabat acompañado de un reducido equipo de la diplomacia española, participará mañana en una mesa redonda sobre « Europa: desafíos estratégicos », una de las distintas mesas de debate en que se divide el foro.

Esta es la segunda visita de Borrell a Rabat en cuatro meses, pues sigue a la que el ministro hizo el pasado 28 de junio y en la que la cuestión migratoria estuvo en el centro de sus conversaciones con Burita.

En estos cuatro meses transcurridos, ese mismo tema migratorio se ha convertido en el centro de las relaciones entre España y Marruecos y aún entre las de Europa y Marruecos, dominada por la exigencia de Marruecos de recibir más fondos europeos para controlar mejor sus fronteras y evitar así las salidas masivas de emigrantes desde su territorio hacia Europa.

El ministro de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación se reúne en Rabat con Nasser Bourita, ministro de Asuntos Exteriores y Cooperación Internacional, en los márgenes de la « World Policy Conference »

28.10.2018

La Moncloa 

El ministro de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación ha sido invitado a participar en la  « World policy conference », conferencia que se celebra en Rabat del 26 al 28 de octubre, organizada para discutir los principales desafíos que afronta la comunidad internacional.

​Con ocasión de esta conferencia el ministro Josep Borrell  ha mantenido ayer sábado 27 de octubre un encuentro con su homólogo marroquí, Nasser Bourita.

Los ministros han hecho un repaso de la evolución de los principales temas de interés para ambos países reafirmando el compromiso de seguir profundizando las excelentes relaciones entre España y Marruecos  y su carácter estratégico.

Coincidieron en la necesidad de impulsar el partenariado euromediterráneo y de trabajar juntos  para intensificar las relaciones entre la UE y Marruecos y entre Europa y África. También han intercambiado opiniones sobre asuntos de  interés regional como las crisis en Libia y Siria así como sobre la cuestión del Sahara Occidental.

Los ministros acordaron seguir avanzando en la cooperación migratoria, tanto en el plano bilateral como multilateral, sobre el principio de la responsabilidad compartida, especialmente con vistas a la conferencia de Naciones Unidas sobre el Pacto global para las migraciones que tendrá lugar en Marrakech el próximo mes de diciembre.

Borrell y su homólogo marroquí apelan a la «responsabilidad compartida»

28.10.2018

Europa Press 

El ministro de Asuntos Exteriores, UE y Cooperación, Josep Borrell, y su homólogo de Marruecos, Nasser Bourita, han acordado seguir avanzando en materia de cooperación migratoria sobre la base de la « responsabilidad compartida », en el marco de una reunión mantenida el sábado en Rabat y en la que han tratado asuntos de actualidad internacional.

Borrell ha sido uno de los asistentes a la World Policy Conference organizada entre el 26 y el 28 de octubre en Rabat para discutir los principales desafíos que afronta la comunidad internacional. Aprovechando este viaje, los jefes de la diplomacia de España y Marruecos han mantenido una reunión bilateral.

Los ministros han repasado cuestiones de interés común « reafirmando el compromiso de seguir profundizando las excelentes relaciones entre España yMarruecos y su carácter estratégico », según un comunicado del Ministerio de Exteriores español. Asimismo, han acordado seguir impulsando la alianza entre la UE y Marruecos y entre Europa y África.

En el ámbito migratorio, Borrell y Bourita han apelado a la cooperación, tanto en el plano bilateral como multilateral, sobre el « principio de la responsabilidad compartida », especialmente con vistas el foro de la ONU que acogerá Marrakech en diciembre.

Exteriores también ha confirmado que, entre los asuntos de interés regional tratados en el encuentro, han figurado las crisis de Libia y Siria y la cuestión del Sáhara Occidental. 

Entretien à Rabat entre Nasser Bourita et Karin Kneissl

28.10.2018

Yabiladi 

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita a eu samedi un entretien à Rabat avec Karin Kneissl, ministre autrichienne des Affaires étrangères, en visite au Maroc. Une rencontre tenue en marge de la «World Policy Conference» qui se tient à Rabat, indique un communiqué du ministère.

Les deux ministres, qui ont passé en revue les relations entre le Royaume du Maroc et la République d’Autriche, se sont «félicités de l’excellence des relations d’amitié qui lient les deux pays qui célèbrent cette année le 235ème anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques».

Ils ont marqué l’intérêt de renforcer davantage les relations bilatérales qui sont aujourd’hui dans une dynamique positive et peuvent connaitre une plus grande impulsion.

Les deux chefs de la diplomatie se sont également félicités de la convergence de vues sur les sujets d’actualité abordés et ont convenu de poursuivre ce dialogue fructueux dans le cadre de consultations politiques plus régulières. «A ce titre, la ministre autrichienne a tenu à saluer le rôle de leadership du Maroc en tant que pôle de stabilité régionale et de partenaire crédible et responsable», poursuit le communiqué.

Les deux parties ont également procédé à un échange de vues sur les moyens de renforcer les relations entre le Maroc et l’Union européenne.

«L’occasion a été donnée à madame la ministre, dont le pays assure depuis le 1er juillet 2018 la Présidence de l’Union européenne, de réitérer l’importance du partenariat stratégique entre le Maroc et l’Union européenne et son engagement pour continuer à soutenir, auprès des instances communautaires, le renforcement de ce Partenariat prioritaire.»

A la World Policy Conference, la gouvernance d’un « monde résolument ouvert » en débat

28.10.2018

Mehdi Mahmoud, Telquel

Durant trois jours, la World Policy Conference réunit de hauts calibres de la gouvernance mondiale. Une ambition : déconstruire le présent pour mieux bâtir l’avenir, celui d’« un monde résolument ouvert ».

Un sommet pour questionner la gouvernance mondiale. Depuis le vendredi 26 octobre, le Sofitel de Rabat accueillait la onzième édition de la World Policy Conference (WPC). Décideurs politiques, chefs d’entreprise, diplomates… ce sont plus de 300 acteurs et experts qui se sont réunis durant trois jours, et se sont succédé durant différentes sessions plénières et ateliers avec l’ambition d’apporter un regard éclairé sur la situation mondiale à l’aune des principaux points chauds attendus durant les prochaines années. Parmi eux, les défis économiques, la révolution numérique, les phénomènes migratoires, tout en questionnant les enjeux stratégiques autour des États-Unis, de la Chine, de la Russie ou encore de l’Afrique.

« La gouvernance mondiale veut dire qu’un monde de plus en plus interdépendant ne peut rester raisonnablement ouvert que si des efforts de coordinations sont faits pour travailler ensemble et de manière positive », a ainsi déclaré, devant la presse, Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), organisateur de ces journées en partenariat avec l’OCP Policy Center.

Plusieurs fronts géopolitiques

Dans son discours d’inauguration, ce polytechnicien évoque « une métamorphose historique et sans précédent » concernant la situation mondiale. L’homme rodé aux relations internationales par son expérience du terrain, brosse une situation géopolitique délicate, marquée par plusieurs points chauds et « cruciaux ».

« L’exacerbation des identités nationales nous renvoie deux siècles en arrière », dépeint-il d’entrée. Une façon de cibler, avant toute chose, l’émergence préoccupante des populismes et du renfermement vers soi dans un contexte où la « mondialisation inquiète ».

Il évoque la nécessité de la construction d’un nouvel ordre au Moyen-Orient, appelle à évaluer les conséquences qui poussent l’Iran et la Russie à « l’hyperpuissance montante » et à comprendre les « raisons de l’expansion de la Chine en Afrique de la Chine ». L’Union européenne, elle, devra « envisager tous les enjeux géopolitiques par eux-mêmes » pour éviter « un échec qui serait un drame pour les pays membres, mais aussi pour l’ensemble de la planète ».

Les guerres de religion ? Un fait encore d’actualité « avec l’islamisme qui continue d’étendre ses ravages en terre musulmane et ailleurs », dit-il, tout en expliquant que cette question ne se limite pas seulement à l’islam, mais aussi aux autres religions, invoquant la séparation des églises orthodoxes russes et ukrainiennes.

Vers un Nouveau Monde bipolaire ?

« S’il me fallait caractériser le phénomène géopolitique dominant des trente prochaines années, je dirais sans hésiter : la rivalité entre la Chine et les EtatsUnis », résume Thierry de Montbrial. Une question qui reviendra souvent lors de la première journée de discussion, notamment lors de la première session plénière dédiée aux « Défis économiques majeurs des cinq prochaines années ».

Pour Qiao Yide, vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation (SDRF), la Chine n’est « pas encore prête à mettre au défi les États-Unis dans cette question de leadership lors des cinq prochaines années ». L’ancien ministre des Finances de la République de Corée, Il SaKong, observe « un retrait des États-Unis » dans ce rôle de leadership. Il estime que « la situation de l’économie mondiale est prise dans une forme de nacelle » et que « les pays de bonne volonté au niveau du G20 pourraient peut-être se substituer à ce rôle manquant ».

Bien plus critique, Marcus Noland s’inquiète d’une « sortie d’une politique planétaire qui conduit à une crise financière ». Cet ancien économiste principal au Conseil des conseillers économiques du bureau exécutif du président des États-Unis redoute les volontés belliqueuses de Donald Trump. Face à la Chine notamment : « Aux États-Unis, l’utilisation du statut de sécurité nationale est inquiétante surtout qu’il est essentiellement dirigé contre la Chine. Aujourd’hui, 12 % des avoirs américains sont sous protection, avec la menace d’accroitre les avoirs chinois. »

Couacs et perspectives

La crainte d’un retour à un monde bipolaire et dominé par la rivalité des puissances américaines et chinoises pose la question des pays émergents. Kemal Dervis, ancien ministre des Affaires étrangères turques s’interroge sur leurs rôles, notamment à l’aune de « l’opportunité offerte par les nouvelles technologies ». « La révolution numérique entraine un développement plus soutenu de l’économie mondiale. Mais qui en bénéficiera ? », s’interroge-t-il. Avant d’ajouter : « Il y a de nouvelles tendances pour que la distribution des revenus devienne plus inégalitaire. »

Le continent africain a été, lui, à l’honneur lors du premier discours. Un atelier de travail sur ses perspectives d’avenir y sera dédié par la suite. Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a souligné les « progrès remarquables » du continent, estimant « qu’il peut devenir un pilier de la croissance ». Mais cela se fera en « consolidant la stabilité politique et l’intégration internationale », alors « qu’une personne sur quatre sera africaine en 2050 ».

Au milieu de ces débats, on note néanmoins quelques ratés. Du côté libanais, l’un a été particulièrement remarqué, comme le relève le quotidien L’Orient Le Jour. Invité d’honneur de la WPC, le président Michel Aoun devait être représenté par son ministre de la Justice. Mais une série de « couacs » a fait que le discours présidentiel a été lu par… un employé marocain de l’ambassade du Liban. Le programme prévoyait aussi la lecture d’un discours du roi Mohammed VI en inauguration. Annulée sans autre forme d’explications.

Une vitrine pour le Maroc

Pourtant, le Royaume et ses efforts ont particulièrement été distingués lors de ces trois jours de conférence. Stabilité, économie, politique et gestion de la question migratoire… nombreux sont les sujets sur lesquels les différents intervenants ont salué le Maroc. Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, a appelé « à pérenniser la présence de Renault au Maroc ». Satisfait du rendement des sites de la Somaca et de Tanger, c’est selon lui le fruit « d’une bonne coopération entre un groupe industriel, qui assure les investissements et l’emploi, et un pays, dans un sens où ce dernier assure la compétitivité. »

Le 28 octobre, lors d’une session consacrée à l’avenir de l’Europe, le ministre des Affaires étrangères espagnol, Josep Borell, s’est réjoui de la politique de coopération entre les deux pays. « L’Espagne et le Maroc ont montré une capacité de coopération très forte pour gérer les migrations. C’est quelque chose que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Méditerranée », a-t-il estimé. Dans un avenir proche, il espère un renforcement « d’une politique de coopération qui aidera le Maroc et l’Espagne ».

La veille, l’ancien ministre français de Nicolas Sarkozy Jean-François Copé a abondé dans le même sens, en estimant que le Maroc « œuvre incroyablement dans la gestion des flux migratoires ». Interpellé, par Assia Bensalah Alaoui, ambassadrice itinérante de Mohammed VI, sur l’omniprésence et l’instrumentalisation de cette question par les politiques européennes, le député français en a profité pour parler de l’importance des partenariats entre l’UE et le Maroc. Même son de cloche pour Bogdan Klich, chef de l’opposition au Sénat polonais : « Les réalisations conjointes entre l’Europe et le Maroc forment une longue liste dont beaucoup subsistent. Mais en matière d’État de droit, de constitution, vous avez des succès et l’Europe y a aussi aidé. Il est nécessaire de collaborer. »

Un think tank pour questionner les perspectives d’avenir

En clôture de la journée de samedi, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a tenu à rappeler que le « Le Maroc ne court pas derrière les headlines il est dans la mesure, jamais dans le suivisme ». Il ajoute que « dans ce monde en effervescence, le Maroc s’applique à cerner les dynamiques des changements, de les anticiper et de s’y adapter, notamment dans les domaines tels que le climat, la migration ou la lutte contre le terrorisme ». Nasser Bourita a ainsi tenu à rappeler le rôle majeur joué par le WPC, se réjouissant de la présence de cet « espace de réflexion durable » au Maroc.

« Les gouvernements doivent gérer les équilibres, avoir un sens de la mesure », revient Thierry de Montbrial. Ambitieuse, la World Policy Conference ? « Dans la vie, il faut réussir à imaginer que l’on peut changer le monde », explique le président de l’Ifri. Pour le géopolitologue, il est surtout question de « maintenir un monde résolument ouvert, c’est la question du présent ». Un présent, entre « un passé composé de remontée de barbarisme et le futur qui fait penser à la science-fiction », qui doit tendre « à cesser dès maintenant les déviations qui sont en train de miner la planète ».

ゴーン氏、ルノーによる日産・三菱自の完全子会社化改めて否定

28/10/2018

Nikkei

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【ラバト=白石透冴】仏ルノー・日産自動車・三菱自動車の3社の会長を兼務するカルロス・ゴーン氏は27日、モロッコの首都ラバトで、日産や三菱自がルノーの完全子会社になることはないと言明した。3社の資本関係見直しを進める同氏は6月に完全子会社化を否定したものの、その後は目立った発言を避けており臆測を呼んでいた。

 

取材に応じるルノーのカルロス・ゴーンCEO(27日、ラバト)

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取材に応じるルノーのカルロス・ゴーンCEO(27日、ラバト)

 

仏国際関係研究所がモロッコのラバトで開いている「世界政策会議」で、日本経済新聞などの取材に答えた。

 

ゴーン氏はルノーによる2社の完全子会社化を避ける方針に変わりはないかとの問いに「私は過去の発言を数カ月後に翻したりしない。言った言葉はそのままだ」と述べた。同氏は6月、三菱自動車の株主総会で「完全子会社になる可能性はゼロだ」と語っていた。

 

日産などからルノーとの経営統合を警戒する声が上がっていることに「全ての利害関係者が満足する計画を作る」とし、日産や三菱と調整しながら結論を出す姿勢を改めて強調した。

 

ゴーン氏はこれまで資本関係見直しを急ぐと発言していたものの、6月以降踏み込んだ発言をしていなかった。10月上旬、見直しは進んだかとの仏経済紙レゼコーの問いに「まだ(決定は)早すぎる」と答えている。ルノー筆頭株主の仏政府との擦り合わせが難航しているなどとの臆測が出ていた。

 

3社の連合を巡っては、仏政府が経営統合も含めて検討するようゴーン氏に迫っている。強いリーダーシップを持つゴーン氏が退任した後も、3社連合を機能させるためだと主張している。

 

ルノーは日産に43%を出資する一方、日産はルノーに15%、三菱に34%を出資している。3社はお互いの経営の独立を尊重しつつ、部品共有化などの効率化を進め利益を高めてきた。

 

Morocco to turn into Renault’s manufacture hub

28/10/2018

MENAFN

Morocco was suggested to be turning into a key manufacture hub for France’s Renault over the next years.

 

The statement was made by CEO of Renault Group Carlos Ghosn at the World Policy Conference (WPC) in Rabat.

 

The CEO of the French vehicle manufacturer confirmed that the couple of factories located in Casablanca and Tangier are expected to hit a capacity of 500,000 cars production annually.

 

Tangier plant, by now, has turned into a key production plant in Africa as it provides an annual vehicles capacity of 340,000, the CEO stressed, noting that 60 percent of the vehicles are exported overseas.

 

Morocco’s automotive sector recorded over 50 percent of an existing local sourcing rate with 85,000 workers.

 

 

وزير الخارجية الإسباني: “إحتضان مؤتمر السياسة العالمية يعكس المكانة التي يحضى بها المغرب دولياً”

28.10.2018

Rue 20 

أكد وزير الشؤون الخارجية والاتحاد الأوروبي والتعاون الإسباني، جوزيب بوريل، اليوم الأحد، أن انعقاد الدورة الحادية عشرة لمؤتمر السياسة العالمية بالرباط، “يعكس المكانة التي يحظى بها المغرب على الصعيد الدولي”.

وقال بوريل، الذي يقوم بزيارة للمملكة من أجل المشاركة في أشغال هذا اللقاء المنظم من 26 إلى 28 أكتوبر الجاري، في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء، “أهنئ المغرب على هذه المبادرة التي تعد الثانية من نوعها بالمملكة”.

وبعد أن أبدى “ارتياحه البالغ لانعقاد وسير هذا اللقاء رفيع المستوى”، أكد رئيس الدبلوماسيبة الإسبانية أن المؤتمر “مكننا من توطيد علاقاتنا بشكل أكبر ونسج صلات مع عدة مشاركين”.

وحاضر المسؤول الإسباني، اليوم الأحد، خلال جلسة موضوعها “أوروبا.. بعض الرهانات الاستراتيجية”، إلى جانب وزيرة الشؤون الخارجية النمساوية كارين كنيسل، والنائب الفرنسي العضو السابق في مجلس الحسابات وعضو البرلمان الأوروبي جون لوي بوغلونجي، وعضو مجلس اللوردات النائب السابق عن الحزب المحافظ البريطاني مايكل لوثيان، وكبير الباحثين ببروجيل وبمعهد “بيترسون للاقتصاديات العالمية” نيكولا فيرون.

ويلتئم خلال النسخة الحادية عشرة لمؤتمر السياسة العالمية أزيد من 250 شخصية رفيعة المستوى من 40 بلدا، وذلك بغية تبادل النقاش والحلول حول التغيرات المضطردة التي يشهدها العالم. كما تركز أشغال الدورة الـ 11 لهذا المؤتمر على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى.

وتم تصنيف هذا اللقاء العالمي الذي أسسه سنة 2008 تييري دومونت بريال رئيس المعهد الفرنسي للعلاقات الدولية، كثالث أفضل مؤتمر مركز تفكير في العالم سنة 2017، وذلك من قبل “غلوبل غو تو ثينك تانكس أنديكس” مؤشر أفضل مركز تفكير من جامعة بنسلفانيا.

Renault CEO: Morocco to be major production center

28/10/2018

United News of India

Morocco will become a major production center for the French car manufacturer Renault in the coming few years, CEO of Renault Group Carlos Ghosn here said. Renault’s two factories in Casablanca and Tangier will reach a production capacity of 500,000 vehicles per year, CEO Ghosn said at World Policy Conference (WPC), Xinhua reported.

He noted that Tangier plant has already become Africa’s leading production plant with 340,000 cars produced every year, adding that 60 per cent of the cars are exported abroad. The automotive sector in Morocco has a current domestic sourcing rate of more than 50 per cent and employs 85,000 people.

Organised on Oct 25-28, the WPC brings together top-level decision-makers, academics and opinion leaders from over 40 countries.

 

Borrell: le rapatriement des Marocains irréguliers, un exemple pour l’Europe

28.10.2018

Maghreb Online 

Les rapatriements dans leur pays des migrants marocains arrivés irrégulièrement en Espagne se déroulent de manière satisfaisante et constituent un exemple pour les pays européens confrontés à des flux migratoires similaires, a déclaré aujourd’hui à Rabat le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Borrell.

« Si seulement l’Europe pouvait avoir des accords acquittés comme ceux c’est le cas de l’Espagne avec le Maroc, tout serait beaucoup plus facile », a déclaré le ministre espagnol, qui participe ce week-end à un forum de débat sur la politique internationale organisé par le groupe d’étude marocain World Policy Conference.

Borrell, qui a déclaré ne pas avoir de chiffres sur ces rapatriements, a souligné que « le cas des ressortissants de pays tiers est différent », c’est-à-dire ceux qui arrivent en Espagne via le Maroc en provenance de pays subsahariens et que l’Espagne a commencé à retourner au Maroc depuis août dernier en vertu d’un accord signé en 1992.

Le soutien de l’Espagne au Maroc dans l’UE est pleinement justifié – a expliqué Borrell – car son contrôle des frontières « constitue pour nous une valeur ajoutée ».

À cet égard, il a confirmé que ce soutien espagnol avait permis à l’UE de fournir au Maroc 140 millions d’euros d’aides à la gestion migratoire, 70 millions d’aides financières directes et 70 à la Fondation Internationale et Ibéro-américaine pour l’Administration et les Politiques Publiques (FIIAPP, organisme publique de coopération).

Le Maroc, en collaboration avec l’UE, a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire

28.10.2018

Ayoub Lahrache, Le Matin 

Les participants à cet événement international se sont notamment intéressés à la politique migratoire adoptée par le Maroc.

Les travaux de la 11e édition de la World Policy Conférence se sont clôturés hier à Rabat. Abordant des thématiques d’ordre politique et économique, les participants à cet événement international se sont intéressés, entre autres, à la politique migratoire adoptée par le Maroc. Unanimement saluée, cette politique a été qualifiée d’expérience «remarquable».

Se déroulant du 26 au 28 octobre à Rabat, la 11e édition de la World Policy Conférence (WPC), comptant parmi les plus importantes conférences sur le plan international, a été une occasion propice de revenir sur certaines problématiques d’actualité géopolitique telle que la question migratoire. Dans ce sens, plusieurs intervenants ont souligné que «la politique migratoire adoptée par le Maroc est une success-story qui sert de modèle aux autres pays». Dans ce sens, le sénateur polonais Bogdan Klich a rappelé que le Royaume a accueilli un nombre important d’immigrés tout en facilitant leur intégration. Prenant part à un débat sur les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’ancien ministre de la Défense de la Pologne a souligné que «le Maroc, en collaboration avec l’Espagne et l’Union européenne (UE), a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire et a largement contribué au contrôle des flux migratoires».

Prenant part également à ce débat, l’ancien ministre français du Budget et actuel maire de Meaux, Jean-François Copé, a salué l’expérience «remarquable» du Maroc dans le domaine de l’immigration, ainsi que les progrès réalisés par le pays dans d’autres secteurs. Revenant sur la problématique migratoire en Europe, M. Copé a souligné la nécessité d’harmoniser la vision européenne de façon à trouver une solution européenne collective et un terrain d’entente. L’actuel avocat au barreau de Paris a également insisté sur l’importance de la conciliation des positions en étroite collaboration avec les pays de l’autre rive de la Méditerranée. Proposant des pistes de solution pour la crise actuelle, le responsable a appelé à miser sur la réussite des parcours d’intégration et à la mise en place d’une politique de voisinage basée sur des partenariats permanents. Par ailleurs, lors de cette 11e édition de la World Policy Conférence, la participation du président-directeur général du Groupe français Renault, Carlos Ghosn, n’est pas passée inaperçue. Ce dernier a en effet déclaré que le Maroc, pays hôte de la 11e édition de la WPC, est destiné à devenir l’un des principaux pôles de production du constructeur automobile français. Intervenant samedi, dans le cadre de cette conférence, M. Ghosn a rappelé que «Renault portera sa capacité de production au Maroc à 500.000 véhicules par an». En visite au Maroc depuis le 25 octobre, M. Ghosn a tenu à rappeler que l’usine de Tanger, la première d’Afrique, produit aujourd’hui 340.000 voitures par an. Dans ce sens, le responsable a souligné que «l’usine est devenue une véritable plateforme d’exportation, puisque plus de 60% de sa production est destinée à l’export». Accueillant quelque 250 personnalités de haut niveau, issues de 40 pays et de divers horizons, la 11e édition de la WPC a été l’occasion de mener la réflexion autour des défis économiques et politiques majeurs des prochaines années. Futur de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme… ainsi que d’autres thématiques, ont fait l’objet d’une dizaine de séances de débat. Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international avait été classé troisième meilleure conférence de think tanks au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Pour Carlos Ghosn, rien n’arrêtera la mondialisation

28/10/2018

Sophie Fay, Le Nouvel Obs

Le président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a livré sa vision de la mondialisation à l’occasion de la 11e World Policy Conference réunie à Rabat du 26 au 28 octobre.

Au Maroc, Carlos Ghosn est une star, poursuivie par les photographes, les caméras, la presse locale. Depuis que Renault a ouvert une usine à Tanger en 2012, où 340 000 voitures sont produites chaque année, l’économie du pays a changé. Le secteur automobile est devenu le premier exportateur du pays, devant le tout puissant Office des Phosphates (OCP). PSA s’est aussi installé.  Et le PDG de Renault vient d’annoncer le doublement des capacités d’un autre site de production dont il est l’actionnaire majoritaire, celui de la Somaca à Casablanca. Au total ce seront 500.000 véhicules qui seront produits au Maroc en 2022.

 

Au passage, le tout puissant patron de l’Alliance (Renault-Nissan-Mitsubishi), premier constructeur mondial (14 millions de véhicules), est venu disserter sur la mondialisation à la World Policy Conference, organisée par le fondateur de l’Ifri, Thierry de Montbrial du 26 au 28 octobre, à Rabat.

L’arrivée de Renault au Maroc est, en elle-même, une fable de la globalisation et un exemple de la concurrence entre pays pour attirer les entreprises. Le PDG étudiait au milieu des années 2000 plusieurs sites pour augmenter sa production : en Roumanie, en Turquie ou en Slovénie. L’info étant publique, le premier ministre marocain a demandé à le voir. Carlos Ghosn se souvient :Nous avons pris un café et il m’a dit : le Roi et moi avons vu vos déclarations, nous pensons que cette augmentation de capacité,  le Maroc peut la prendre.

 

Le projet de l’usine de Tanger était lancé. Aujourd’hui, le site produit des modèles Dacia, comme les Logan ou Sandero, que le groupe exporte hors de France sous la marque Renault. « Mais l’usine est une plateforme et demain, elle peut accueillir Nissan ou Mitsubishi, explique-t-il. Il n’y a pas de projet aujourd’hui, mais tout est possible « . Pour Carlos Ghosn, « la beauté de l’Alliance, c’est que chaque groupe peut avoir des priorités stratégiques différentes ».

 

A gros traits, cela donne un partage géographique du monde : à Nissan, les Etats-Unis ; à Renault l’Europe et l’Afrique ; à Mitsubishi, l’Asie du Sud Est et le Moyen-Orient, sans oublier, pour tous, la Chine, et pour les deux des trois constructeurs de l’Alliance dont c’est le pays d’origine, le Japon.

 

Incertitude totale sur le Brexit

 

Que devient toutefois ce modèle très global, si les coups de boutoir contre la mondialisation se font plus durs et remettent en cause les chaîne de valeur intégrées mondialement ? Le vote en faveur du Brexit, la remise en question des accords commerciaux par Donald Trump, la volonté farouche de chaque pays de bénéficier d’échanges plus équilibrés ne sont-ils pas autant de menaces ? Pour Carlos Ghosn, ce sont « des corrections mais pas une remise en question ». Il développe :

« A long terme – c’est-à-dire pour moi dix ans et plus – la globalisation est une tendance forte qui va continuer, mais à court terme, il va y avoir des hoquets. Rien de tragique, mais des secousses dangereuses si vous n’y êtes pas préparé. »

 

Exemple, le Brexit : « l’incertitude est totale, cela ne peut que nous affecter. » Ou les tensions sino-américaines : « il y a un risque. » Mais il note que les turbulences finissent pas s’arranger : l’accord de libre échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, le fameux Nafta, dénoncé par Donald Trump, a fini par être remplacé par un autre accord :

« Il avait 20 ans d’âge, les Etats-Unis disent : on le reprend. Maintenant on a un nouvel accord et de la visibilité sur les 20 prochaines années. »

 

Il dédramatise, donc, reconnaissant qu’on peut au bout de vingt ans juger que les conditions de l’échange ont changé et qu’elles ne sont plus justes sans que cela remette en cause la mondialisation. « Les pays disent : nous voulons des échanges plus équilibrés, nous avons trop de déficits, mais ils ne demandent pas la fermeture des frontières. »

 

Ces préoccupations, Carlos Ghosn en a l’habitude : au Maroc, il est sans cesse interpellé sur le taux d’intégration de l’usine de Tanger, qui, à 50%, est jugé insuffisant. De quoi s’agit-il ? De la proportion de pièces dans les voitures qui sont produites localement. Car comme le résume le PDG, les constructeurs automobiles aujourd’hui sont d’abord des architectes, des assembleurs. La présence locale de sous-traitants est donc un facteur clef pour l’emploi. En livrant ces réflexions, Carlos Ghosn a fait un aveu, plutôt contre-intuitif :

« Les gens font une erreur de perception sur la mondialisation : ils pensent que les entreprises globales aiment la mondialisation. C’est faux ! Ils se trompent ! Quand vous êtes en concurrence contre tout le monde, partout, c’est très difficile. C’est beaucoup plus confortable d’être seul ou peu nombreux sur un marché local, protégé. »

 

Alors pourquoi diable les multinationales poussent-elles autant pour cette intégration mondiale ? « Nous soutenons la globalisation parce qu’elle nous ouvre des marchés. Mais elle profite surtout au consommateur, à l’acheteur. Le risque est pour lui in fine, si cette tendance ralentit : les produits seront plus chers et l’accès au dernières technologies moins répandus. Mais localement ce sera plus facile pour le producteur et pour les salariés ». Salariés, qui sont aussi les consommateurs…

 

Besoins de mobilité malgré le réchauffement climatique

 

Il redoute toutefois que « les bénéfices à court terme [d’un repli] ne soient pas durables ». Pour être clair, il cite « l’exemple parfait » à ses yeux : le Brésil, un marché protégé par des barrières protectionnistes, notamment pour l’acier. « Cela vous permet d’être paresseux, moins exigeant avec vos syndicats, tout en continuant à gagner de l’argent, sans trop d’efforts. C’est le rêve de tout le monde », assure-t-il, en forçant le trait. Sauf que cela finit mal…

 

Et pour l’automobile, l’expansion mondiale ne risque-t-elle pas de se heurter aux mesures nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique ? Cela dépend où, répond le PDG, qui donne quelques chiffres : aux Etats-Unis, 850 voitures pour 1000 habitants, en Europe, 600, au Maroc, 100, en Inde, 50, en Indonésie, 20. Pour lui les besoins de mobilité sont donc encore infinis. « La mobilité a une vocation sociale », rappelle-t-il.

 

Sans possibilité de se déplacer, pas de liberté à ses yeux. Et c’est pour lui la raison d’être de l’Alliance. « Le premium – comme BMW, Mercedes, Jaguar – , c’est une toute petite niche, 8% du marché mondial. Nous nous adressons à 100%. Le low cost – que certains traitent par le mépris – c’est la noblesse du marché », rappelle-t-il aux journalistes marocains, qui se demandent si Renault produira un jour chez eux des voitures électriques au losange, plutôt que des Dacia.

 

« Il a 7 milliards d’habitants sur terre. 1 milliard vit avec plus de 1000 dollars par mois, je m’intéresse aussi aux 6 autres milliards. »

 

La Kwid, sa fierté

 

D’ailleurs, une des fiertés du patron franco-brésilo-libanais au moment où il parlait à Rabat, c’est la Kwid, mentionnée à plusieurs reprises. « On voulait faire une voiture fiable à 4.000 dollars, pour le marché indien.  On a demandé aux ingénieurs français : ‘impossible’, ont-ils répondu ; puis aux Japonais : même réponse. Puis aux Indiens qui ont dit : ‘pas de problème.’ Là on s’est demandé si la qualité pouvait être aux rendez-vous. Deux non, un oui, que faire ? On les a fait travailler ensemble : ils ont réussi à faire ce qu’aucun d’eux n’aurait fait sans mélanger leurs cultures. Le mariage des trois a permis de faire une percée en Inde. »

 

La voiture, lancée au Brésil, fait un tabac en Amérique latine, dixit le PDG, et va servir de base pour un modèle en Chine. Au passage, le Carlos Ghosn a rendu hommage à son prédécesseur, Louis Schweitzer, présent à la World Policy Conference, qui le premier en vendant les Dacia en France a eu l’intuition de ce syncrétisme.

 

Tout le secret, réside donc dans la capacité à faire vivre ses cultures ensemble et à les marier. « C’est très difficile », a bien martelé Carlos Ghosn, comme s’il devait justifier sa faramineuse rémunération. Il a donné sa recette : « Les gens sont prêts à coopérer s’ils ont un projet commun qui ne menace pas leur identité. »  Et pour cela, il ne faut aucun double discours, toujours faire ce qu’on a dit. On attend désormais de savoir comment il va consolider capitalistiquement cette Alliance dont il reconnaît qu’elle est si spécifique. Il n’en dira pas plus. Pour ne pas se contredire.

Economie mondiale : le risque géopolitique fait un retour en force

28/10/2018

Virginie Robert, Les Echos

« Le moindre doute des investisseurs sur une sortie éventuelle de l’Italie de l’euro peut précipiter la sortie de 2.000 milliards d’euros », affirme Olivier Blanchard, du Peterson Institute for International Economics. – ALBERTO PIZZOLI / AFP

Réunis à Rabat à la World Policy Conference, des experts de la finance et des affaires internationales ont relayé les inquiétudes liées à la montée des populismes.

Alors qu’un candidat d’extrême droite  est aux portes du pouvoir au Brésil et que  Rome et Bruxelles s’opposent sur le budget italien , le risque politique sur l’économie globale fait un retour en force dans les esprits.

 Il y a un rejet général de la globalisation.

« Il y a un rejet général de la globalisation », souligne Jeffry Frieden, professeur à Harvard University, « et la finance est une cible centrale ». L’intégration financière, qui n’a profité qu’à quelques uns, le rejet des politiques d’austérité en Europe, comme la rancoeur de ceux qui ont dû accorder des transferts vers les pays qui en avaient besoin, la peur d’une crise de la dette souveraine ou de la devise …, « tout cela mène à une rébellion d’ordre politique, à  une nouvelle sorte de populisme dont Jaïr Bolsonaro est l’une des illustrations ».

« L’économie réelle est au mieux de sa forme »

Pourtant, observe Olivier Blanchard, du Peterson Institute for International Economics , « l’économie réelle est au mieux de sa forme, et il n’y a rien d’inquiétant à lire dans les chiffres ».  Même après le troisième trimestre avec les légers ralentissements de la croissance en Europe, en  Chine ou aux Etats-Unis.

Car ces derniers confirment la reprise la plus équilibrée jamais enregistrée après une crise. Certes, la guerre commerciale peut fragiliser des situations, mais davantage par les incertitudes qu’elle crée, qui risquent de peser sur les investissements à long terme. Dans l’immédiat, « c’est au niveau géopolitique que les choses vont mal, et pourraient empirer », abonde-t-il.

Le risque italien

« L’euro est incompatible avec des gouvernements populistes irresponsables », prévient Olivier Blanchard. « Le moindre doute des investisseurs sur une sortie éventuelle de l’Italie de l’euro peut précipiter la sortie de 2.000 milliards d’euros. Personne ne pourra les sauver et ils se retrouveront du jour au lendemain avec la lire », affirme-t-il. Les moyens demandés seraient démesurés pour l’Union européenne. Et sans la volonté politique d’accepter des réformes en échange d’une aide via un outil encore jamais utilisé comme l’OMT (Outright Monetary Transactions), il n’y aura pas d’instrument à disposition pour les aider.

L’ancien président de la banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, est un peu plus optimiste : « La situation actuelle des Italiens est meilleure que celle des Grecs à l’époque et les Grecs ne voulaient pas quitter l’euro. On trouvera une solution ». Une situation à manier avec prudence, insiste Ashoka Mody, professeur à Princeton, qui rappelle que « si  le problème grec a été résolu, le ressentiment des Grecs qui ne sont pas maîtres de leur politique budgétaire pour les années qui viennent, est gigantesque ».

Introspection

Parmi les risques latents, en sus du contexte politique, Jean-Claude Trichet s’inquiète des  hauts niveaux d’endettements.  « L’épicentre de la dernière crise était dans les économies développées. Le niveau de dette a pu baisser dans le secteur privé, mais pas dans le secteur public. Quant aux pays en développement, leur dette a quintuplé, surtout grâce à la Chine », explique-t-il. Il est également préoccupé comme beaucoup par le peu de moyens qui seront à la disposition des gouvernements et des banques centrales pour réagir en cas de crise après des années d’assouplissement quantitatif.

Des politiques sociales ?

D’où une nécessaire introspection des milieux financiers. Avant la prochaine crise, il est devenu urgent «de développer de nouveaux modèles qui incluent davantage de politiques sociales », assure Jeffry Frieden. Bertrand Badré, ancien directeur financier de la Banque mondiale et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, estime de son côté qu’il faut « repenser le type d’économie que l’on veut financer. Trop d’argent va là où on n’en a pas besoin… comme les obligations allemandes à rendement négatif ! »

WPC : Des ministres européens se penchent sur les enjeux stratégiques en matière des relations étrangères et de la migration

28.10.2018

Xinhua

RABAT, 28 octobre (Xinhua) — Des ministres européens ont examiné, dimanche à Rabat lors de la 11ème édition de la World Policy Conference (WPC), les différents enjeux stratégiques en Europe en matière des relations étrangères et de la migration.

Intervenant lors d’une séance plénière la WPC, sous le thème « Europe: quelques enjeux stratégiques », la ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl a indiqué que la voie choisie par l’Union Européenne (UE) s’articule autour de l’établissement de réseaux plus étoffés entre l’UE et ses partenaires.

La ministre autrichienne a également insisté sur le renforcement des partenariats pour une connectivité durable, notamment avec les pays asiatiques, précisant que cette approche pourrait relever des défis au profit des citoyens, tant en Europe qu’en Asie.

Ainsi et afin de tisser des partenariats stratégiques structurants, Mme Kneissl a souligné la nécessité d’appliquer les règles relatives à la transparence, notamment en ce qui concerne les modes de passation des marchés publics, appelant au respect des règles de la concurrence de la propriété intellectuelle et au partage des risques.

De son côté, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, a déclaré que cette séance se veut une occasion de discuter de la migration et de la coopération maroco-espagnole, relevant que la migration en provenance de l’Afrique subsaharienne représente un problème majeur pour l’Europe.

Borrell a souligné que l’Europe est tenue à prendre « beaucoup plus » au sérieux le continent africain, notant que « l’Afrique devrait être un objectif fondamental de l’action économique européenne. »

Le ministre espagnol a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance de l’entraide pour résoudre le problème migratoire, estimant que la construction de murs frontaliers ne contribuent pas à mieux gérer les flux migratoires.

La 11ème édition de la World Policy Conference réunit plus de 250 personnalités de haut niveau, provenant de plus de 40 pays et de divers horizons, en vue d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Les travaux de cette édition portent sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et d’autres sujets.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (IFRI), cet événement international a été classé 3ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

L’Autriche aspire à hisser les relations bilatérales avec le Maroc

Publié par: Maroc diplomatique avec MAP   28.10.2018

La ministre autrichienne des affaires étrangères, Karin Kneissl, a souligné, samedi à Rabat, la volonté de son pays de hisser les relations bilatérales avec le Maroc.

Liés par des relations profondes, le Maroc et l’Autriche ambitionnent de booster davantage leur coopération dans différents domaines, a insisté Mme Kneissl lors d’un point de presse à l’issue d’entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, au cours desquels elle a notamment salué le leadership du Maroc en tant que pôle de stabilité régionale et de partenaire crédible et responsable.

Par ailleurs, la ministre autrichienne a salué le rôle du Maroc dans la préservation de la paix et de la sécurité en méditerranée, notant le respect dont jouit le Royaume auprès de la communauté internationale.

De son côté, M. Bourita s’est félicité des bonnes relations qu’entretiennent le Maroc et l’Autriche, faisant savoir que les entretiens avec son homologue autrichienne ont porté essentiellement sur les moyens de renforcer ces liens.

« Le Maroc et l’Autriche sont liés par plusieurs points: un dialogue politique, une coopération fructueuse et un partenariat consulaire. Nous aspirons à développer davantage ces relations entre les deux pays qui célèbrent cette année le 235-ème anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques », a-t-il indiqué.

Cette rencontre a été une occasion idoine pour mettre l’accent sur les relations Maroc-Union Européenne (UE), dont la présidence est assurée par l’Autriche depuis le 1er juillet 2018, a affirmé le ministre, ajoutant que les questions d’intérêt commun, la coopération internationale et la paix et la sécurité internationale ont été également à l’ordre du jour.

Dans ce sens, M. Bourita a salué l’intérêt accordé par l’Autriche à la consolidation des liens entre l’Europe et les pays du sud de la Méditerranée, relevant que l’Autriche a contribué au renforcement des relations Maroc-UE et au développement du dialogue euro-méditerranéen autour de plusieurs questions relatives au développement, à la sécurité, la paix, la migration et le crime organisé. Il a dans ce sens salué l’invitation du Maroc pour prendre part, décembre prochain à Vienne, au travaux d’une rencontre sur l’Afrique et l’Europe.

La ministre autrichienne des affaires étrangères est en visite dans le Royaume dans le cadre de sa participation à la 11è édition de la World Policy Conference (WPC) qui se tient à Rabat du 26 au 28 octobre.

L’AMEE participe à la Onzième édition de la World Policy Conference, Rabat, 26-28 octobre 2018

28/10/2018

Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE)

Monsieur Saïd Mouline, Directeur Général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique a participé à la Onzième édition de la World Policy Conference qui s’est tenue du 26 au 28 octobre à Rabat.

Plusieurs thèmatique ont été abordé lors des travaux de cette onzième édition :  les défis économiques majeurs des cinq prochaines années, les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les enjeux stratégiques de l’Europe, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

Lors de cette conférence et à l’issue d’un atelier sur «L’ENERGIE » M. Mouline a souligné l’importance de l’efficacité énergétique « le moyen le plus économique et le plus rapide pour les pays d’atteindre les NDC’s est l’Efficacité Energétique ».

Il est à rappeler que la WPC a été Fondée en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et a pour mission la réflexion sur les bouleversements incessants que connaît le monde actuel, sur les solutions pour y parer, et le développement de liens durables entre ses participants. Cette conférence internationale rassemble des acteurs politiques, économiques, académiques et médiatiques issus de plus de 40 pays – des grandes puissances à de moyens et petits pays, y compris des pays émergents, en assurant ainsi une diversité et une pluralité de débats. La WPC s’est distinguée comme 3e meilleure conférence de think tank au monde en 2017 d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Rabat : 11ème édition de la WPC “reflète la place qu’occupe le Maroc à l’échelle internationale”

Publié par: Maroc diplomatique avec MAP      28 octobre, 2018

L’organisation à Rabat de la 11ème édition de la World Policy Conference « reflète la place qu’occupe le Maroc à l’échelle internationale » dans plusieurs domaines, a affirmé; dimanche, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Josep Borrell.

« Je félicite le Maroc pour cette initiative la deuxième du genre dans le Royaume », a dit dans une déclaration à la MAP, M. Borrell, en visite dans le Royaume pour participer aux travaux de cette rencontre, organisée du 26 au 28 courant.

Se disant « très satisfait de la tenue et du déroulement de cette rencontre de très haut niveau », le chef de la diplomatie espagnole a souligné que cette rencontre, « nous a permis de renforcer davantage nos relations et de nouer de contacts avec plusieurs participants ».

Le responsable espagnol doit intervenir dimanche lors de la séance plénière portant sur « Europe: quelques enjeux stratégiques », aux côtés de Mme Karin Kneissl, ministre autrichienne des Affaires étrangères, de Jean-Louis Bourlanges, député français, ancien membre de la Cour des comptes et député européen, Michael Lothian, membre de la Chambre des Lords, ancien député du parti conservateur, et Nicolas Véron, senior fellow à Bruegel et au « Peterson Institute for International Economics ».

La 11ème édition de la World Policy Conference réunit plus de 250 personnalités de haut niveau, de plus de 40 pays et de divers horizons, en vue d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Les travaux de cette onzième édition portent également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et d’autres sujets.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

11e Conférence sur la gouvernance mondiale – La Côte d’Ivoire à l’honneur à Rabat

27.10.2018

Guy-Assane Yapy, Fraternité Matin 

À l’ouverture de la World Policy Conference, hier, une place de choix a été accordée à la République de Côte d’Ivoire.

Après la participation du président de la république, Alassane Ouattara en décembre 2012, c’est le premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l’État, Amadou Gon Coulibaly qui a représenté le Chef de l’État à la 11e édition de la World Policy Conference (WPC), du 26 au 28 octobre à Rabat au Maroc. Lors de la cérémonie d’ouverture, hier, à Sofitel Rabat, le Pr. Thierry de Montbrial, fondateur et président de la WPC, a planté le décor. « Cette conférence vise à atteindre un monde plus ouvert qui, indépendamment des différences, interagit. Le conflit entre l’ancien et le nouveau temps ne se réduit pas à la contradiction infligée par la mondialisation et les innovations technologiques », a-t-il dit. Après quoi, place a été faite au premier ministre ivoirien pour prononcer le discours officiel de cette importante conférence. Il était face à un auditoire constitué de plus de 350 hautes personnalités politiques, administratives et des experts venus de plus de 40 pays du monde. Amadou Gon Coulibaly a, avant tout, traduit à sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc, les salutations et les amitiés du président de la république de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara. Avant de livrer son message sur le thème ‘’Forces et faiblesses de l’Afrique d’aujourd’hui’’. Amadou Gon Coulibaly a indiqué que « l’Afrique dispose de bases fondamentales solides pour devenir un pilier de la croissance et de la prospérité mondiale ». Et d’ajouter qu’« il est de la responsabilité des dirigeants africains de mettre en place des politiques et des stratégies capables de relever nos défis ». Ce qui a amené le Chef du gouvernement ivoirien à définir les sept priorités sur lesquelles les gouvernements africains pourraient mettre l’accent pour parvenir à une meilleure gouvernance du continent. Il s’agit de la stabilité politique, la paix et la sécurité, la réduction du gap en infrastructures, l’accent sur l’éducation et la formation des jeunes, l’amélioration du climat des affaires, l’industrialisation, le maintien d’un cadre macroéconomique robuste, et l’accélération de l’intégration régionale. Selon le chef du gouvernement ivoirien, si les pouvoirs publics arrivent à mettre en synergie ces sept priorités, ce serait le décollage définitif de tout le continent noir. Car, a-t-il rappelé dans son discours, « le journal, “the Economist”, qui avait qualifié l’Afrique en mai 2000 de “Continent sans espoir (Hopeless Continent)”, a transformé ses titres pour devenir : “Afrique montante (Africa rising)” puis “l’Afrique Aspirante (Aspiring Africa)” ». Le premier ministre ivoirien a également mentionné la place de choix qui revient au secteur privé pour atteindre cette transformation de l’Afrique. « Les gouvernements ne pourront y arriver seuls. Le secteur Privé a un grand rôle à jouer. Il reste le moteur de la croissance en Afrique”, a t-dit. Amadou Gon Coulibaly a alors appelé les opérateurs économiques à améliorer leur productivité et leurs performances pour tirer le meilleur parti des opportunités en Afrique. Il les a aussi exhortés à mettre l’accent sur l’innovation technologique comme dans les autres économies émergentes notamment l’Asie et enfin, à travailler avec les gouvernements pour trouver des solutions aux facteurs qui entravent sa capacité à produire et exporter des biens. À la fin de son message, le premier ministre a reçu de vives ovations de toute l’assemblée réunie à rabat au Maroc. Puis, il s’est prêté aux questions des hommes et femmes de la presse locale et internationale, à la sortie de la salle de conférences du Sofitel Rabat. Avant qu’Amadou Gon Coulibaly ne reçoive en audience plusieurs hautes personnalités politiques, diplomatiques et hommes d’affaires.

Amadou Gon Coulibaly reçu par son homologue marocain

27.10.2018

Guy-Assane Yapy, Fraternité Matin

Saâdeddine El Otmani, premier ministre du royaume du Maroc, ne pouvait rester indifférent au passage de son homologue ivoirien sur son territoire. C’est la raison pour laquelle il a reçu le Chef du gouvernement ivoirien et les membres de sa délégation pour un déjeuner à sa résidence à Rabat, le 26 octobre. L’occasion était propice pour les deux personnalités d’échanger en tête-à-tête. À la fin du déjeuner, le premier ministre marocain a soulevé un coin du voile de leurs échanges. « Nous nous sommes entretenus aujourd’hui, pour voir la manière d’améliorer davantage les relations bilatérales sur les plans économique, commercial, culturel, les échanges entre les universités, etc. Il faut diversifier et renforcer davantage les rapports entre nos deux pays, même s’ils sont déjà très excellents ». Amadou Gon Coulibaly a remis des présents très symboliques à son hôte du jour.

Borrell viaja hoy a Rabat para participar en la World Policy Conference

27.10.2018

Europa Press 

El ministro de Asuntos Exteriores, UE y Cooperación, Josep Borrell, viaja este sábado a Rabat por segunda vez desde que asumió su cargo, en esta ocasión para asistir al foro de debate World Policy Conference, según han informado fuentes de su Departamento.

Borrell participará este sábado en una cena que ofrece el ministro de Asuntos Exteriores marroquí, Nasser Bourita, y el domingo intervendrá en el foro, con una ponencia que pondrá el foco en la gestión de las migraciones. Precisamente esta misma semana el presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, cifraba en 140 millones de euros la ayuda que la Unión Europea brindará a Marruecos para este fin.

La World Policy Conference, que celebra su undécima edición, es un foro creado por el presidente ejecutivo del Instituto Francés de Relaciones Internacionales, Thierry de Montbrial.

En esta ocasión los participantes hablarán de diversos temas, entre ellos los grandes retos económicos de los próximos cinco años, el futuro de Rusia, religión y política en China, así como su iniciativa ‘One belt one road’; migración y multiculturalismo, el futuro del euro, las consecuencias del mandato de Donald Trump, comercio internacional, desarrollo, educación y energía y clima.

Maroc-Côte d’Ivoire : Rencontre entre El Othmani et Amadou Gon Coulibaly

27.10.2018

Yabiladi

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a été reçu vendredi à Rabat, par le chef du gouvernement Saadeddine El Othmani, en marge de la 11e édition de la «World Policy Conference» (WCP) qui se tient du 26 au 28 octobre à Rabat.

Selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP), les deux responsables «se sont félicités des excellentes relations entre leurs deux pays». «La coopération entre Rabat et Abidjan touche désormais presque tous les domaines grâce à l’offensive diplomatique du Président Alassane Ouattara et de Sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc», poursuit-on de même source.

AIP rappelle que depuis février 2017, 14 accords bilatéraux ont été signés entre les deux pays et concernent les domaines de la défense, de la santé, des PME dirigées par les femmes, du transfert des compétences, du transport, de la finance, des assurances, des logements sociaux, etc.

Au niveau des échanges commerciaux entre les deux pays, ils ont quasiment triplé ces dernières années, passant d’environ 40 milliards de FCFA (652,8 millions de dirhams) à plus de 100 milliards FCFA (1,6 milliard de dirhams) aujourd’hui, conclut la dépêche.

World Policy Conference : Rabat accueille les débats sur la question migratoire

27.10.2018

La nouvelle Tribune

La politique migratoire adoptée par le Maroc est une « success story » qui sert de modèle aux autres pays, ont souligné, vendredi à Rabat, les intervenants à la 11-ème édition de la World Policy Conference (WPC).

Le Maroc est une expérience réussie en matière de gestion des questions liées à la migration internationale, en accueillant un nombre important d’immigrés et en veillant à faciliter leur intégration, s’est félicité le sénateur polonais Bogdan Klich, ancien ministre de la défense et membre du parlement européen, lors d’un débat sur les migrations et l’avenir du multiculturalisme.

Le Maroc, en collaboration avec l’Espagne et l’Union européenne (UE), a favorisé l’instauration d’une situation de paix migratoire et a largement contribué au contrôle des flux migratoires, a-t-il relevé, appelant à renforcer davantage cette coopération de migration et de sécurité entre les deux rives de la Méditerranée.

« Nous sommes conscients des défis auxquels fait face le Maroc pour contrôler la situation et des efforts déployés pour protéger la frontière européenne », a-t-il dit, notant qu’après la fermeture de la route entre la Libye et l’Italie, le Maroc est devenu la cible numéro un et sera confronté à de sérieux menaces, notamment le transit des groupes terroristes.

Il a, de même, évoqué l’élargissement des perspectives de coopération entre le Maroc et l’UE, ainsi que les réalisations communes dans différents domaines, ajoutant que la question migratoire et la lutte contre le terrorisme figurent à la tête des préoccupations.

Il a regretté, en ce sens, la propagation inquiétante du populisme en Europe centrale qui risque de mettre en danger le processus démocratique dans la région.

De son côté, l’ancien ministre français du Budget, Jean François Copé, maire de Meaux et avocat au barreau de Paris, a salué l’expérience remarquable du Maroc dans le domaine de l’immigration, ainsi que les progrès accomplis dans plusieurs secteurs.

Sur la crise migratoire eu Europe, il a souligné la nécessité d’harmoniser la vision européenne, de trouver une solution européenne collective et un terrain d’entente et de concilier les positions et ce, en étroite collaboration avec les autres pays de la Méditerranée.

Pour gérer la situation, il a appelé à une politique de voisinage basée sur des partenariats permanents et à miser sur la réussite du parcours d’intégration, ajoutant que dans les pays d’accueil les migrants doivent être acceptés à la différence de leur background et de leurs cultures…

Pour sa part, Jim Hoagland, Conseiller de la rédaction du Washington Post, a relevé que la migration a une double facette: elle contribue à la croissance économique et démographique mais peut engendrer une crise humanitaire.

Il faut reconnaître les différences culturelles et sociales et non pas les utiliser pour diviser et créer des tensions, a-t-il insisté, notant que l’arrivée au pouvoir des populistes n’a pas apporté des solutions à la question migratoire comme attendu mais au contraire elle a produit un changement malsain.

Quant au ministre hongrois de la justice, Laszlo Trocsanyi, il est revenu sur l’installation des partis populistes à la tête des pays de l’Europe centrale et les retombées de cette vague de populisme sur la démocratie.

Il a également appelé à accroître la solidarité entre les pays européens et à travailler ensemble pour faire face aux défis migratoires.

Cette 11-è WPC, qui réunit plus de 250 personnalités de haut niveau de divers horizons, venus de plus de 40 pays, est l’occasion d’échanger les réflexions, préoccupations et solutions autour des bouleversements incessants que connaît le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3-ème meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC-2018, initiée sous le thème de la gouvernance mondiale (25-28 octobre), figurent également les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de Trump, l’initiative One Belt One Road, les enjeux stratégiques de l’Europe et le problème de la Corée du Nord.

Les travaux de cette onzième édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets. 

Crise migratoire et montée des populismes : ce qu’en disent les droites européennes

27.10.2018

Mehdi Mahmoud, Telquel 

Lors d’une session plénière de la World Policy Conférence intitulée « Les migrations et l’avenir du multiculturalisme », le 26 octobre à Rabat, des personnalités occidentales et d’Europe centrale mettent en garde sur la vague populiste qui touche l’Europe et livrent des regards différents sur la question migratoire, non sans un mot d’ordre : agir vite.

Ils exhortent la gouvernance mondiale à faire davantage. Quatre experts ont pris la parole à l’occasion de cette première journée de la World Policy Conférence, qui se déroule du 26 au 28 octobre pour parler de la question migratoire. Le sujet était attendu et la salle du Sofitel de Rabat, quasiment pleine au moment où démarrait la quatrième session plénière de l’événement organisé par l’Institut français de relations internationales avec la participation de l’OCP.

Alors que les pays de l’Union européenne se divisent sur le sort des migrants, et que certains d’entre eux ont décidé de fermer leurs portes, Jean-François Copé, László Trócsányi, Bogdan Klich et Jim Hoagland étaient les invités du panel. Ils viennent d’Occident ou d’Europe centrale, hommes politiques de droite ou observateur assidu, les quatre appellent à une prise en compte immédiate du problème. D’autant, qu’elle devra être l’oeuvre d’un travail d’ensemble de l’Union européenne, afin d’éviter un essor des extrémismes. Extraits choisis.

Jean-François Copé, maire de Meaux et ancien ministre délégué au Budget sous la présidence Nicolas Sarkozy.

L’enjeu pour l’Union européenne est de trouver une solution collective au problème migratoire. Il est important d’harmoniser les analyses et voir de quelle manière travailler ensemble. Le piège serait d’avoir une vision manichéenne, qui distinguerait des nationalistes et des humanistes. L’un des enjeux clés consisterait à voir quoi faire à l’échelle européenne. Le problème, aujourd’hui, est de trouver un terrain d’entente et de concilier les propositions des différents Etats membres.

Autre défi qui me parait essentiel, celui du contrôle des frontières. L’Europe doit contrôler l’ensemble des frontières européennes et non, seulement, celle d’un pays. Sur la question de l’immigration, il faut mettre de côté l’idéologie et les bons sentiments, avec un seul objectif : réussir le parcours d’intégration de ceux qui viennent en Europe. Nos partis politiques, en Europe, ont de grandes difficultés à agir et offrir des réponses structurelles aux partis populistes qui émergent et s’installent. Ces réponses concrètes doivent être données rapidement, sinon il sera trop tard.

En France, jusqu’aux années soixante, nous étions adeptes de l’assimilation. On optait alors pour un prénom français, on le parlait dans l’espace public et on laissait ses convictions religieuses chez soi. Depuis, on a opté pour le multiculturalisme. On a pensé que cette culture d’origine du migrant pouvait prévaloir sur les lois. C’est le problème en France. L’aspect religieux, avec l’avènement de l’islamisme cristallise cela. Je m’étais moi-même engagée pour une loi interdisant la burqa.

Il me semble évident d’accroitre l’aide aux premiers pays concernés par ces questions migratoires. Il faut une aide, qui soit suivie, et coopérer avec eux. Le Maroc, par exemple, est l’un des pays qui œuvre remarquablement dans ce sens. Nous, Européens, nous devons d’être à leurs côtés, car nous partageons également une même tradition et de nombreux points communs.

László Trócsányi, ministre hongrois de la Justice

Lorsque l’on évoque ces questions migratoires et ses perceptions en Europe centrale, il est important de prendre en compte la théorie de la responsabilité. Est-ce que l’Europe Centrale a la même responsabilité dans ces flux que les pays d’Europe occidentale ? Cette Europe centrale, qui a été fermée pendant quarante-cinq ans avec le rideau de fer et qui désormais assiste à une déstabilisation de toute une région. Est-ce qu’elle a participé à un export de la démocratie ? Je n’en suis pas sur et certain. La vision est forcément différente qu’en Occident, car il n’y a pas la même histoire, les mêmes implications.

Bogdan Klich, chef de l’opposition au Sénat polonais, ancien ministre de la Défense et membre du Parlement européen

La gestion du Maroc doit servir d’exemple, en matière de coopération avec l’Europe. Le Royaume a pu accueillir 50.000 personnes d’origines subsahariennes, tout en réussissant à collaborer avec d’autres pays pour protéger les frontières européennes. Je pense notamment à sa coopération avec l’Espagne, qui est une success-story.

Le problème de la migration est qu’elle est devenue l’une des raisons principales de l’expansion du populisme en Europe centrale. L’Europe, centrale et occidentale, connait une résurgence dangereuse de ces manifestations populistes. Elle est aussi due au fait que les institutions ne sont pas prêtes à traiter des questions sensibles et cela constitue une menace pour le système démocratique.

L’ONG Freedom House (financée par le gouvernement américain et qui étudie sur la démocratie dans le monde, ndlr) explique qu’il y a eu plus de régimes autoritaires qui se sont renforcés plutôt que des régimes démocratiques renforcés. Dix-neuf pays ont connu un recul de leur démocratie. Cette tendance, d’abord visible en Europe centrale, l’est devenue en Europe occidentale. À mon sens, leurs sources sont les mêmes.

Il est nécessaire de renforcer le contrôle des frontières de l’Union européenne en mettant en place un engagement plus profond et efficace de l’agence Frontex. Celle-ci doit permettre de renforcer la zone de voisinage entre la zone méridionale et la zone de l’est.

Jim Hoagland, conseiller de la rédaction du Washington Post

Il me semble nécessaire de poser une question : est-ce que le populisme est une réponse effective à la migration et aux autres aspects de la mondialisation qui posent problème ? La migration est un résultat et, en même temps, une cause des changements politiques profonds qui s’opèrent sous nos yeux. À travers les réseaux sociaux, nous en savons plus sur d’autres pays, mais nous voyons aussi les effets des différentes politiques. Les avancées technologiques font que l’on peut mobiliser d’autres personnes et transformer la politique sous une forme de plébiscite.

Trump et d’autres leaders sont convaincus que l’on peut changer le problème par la politique. C’est une mauvaise lecture à mon sens. Trump a identifié un problème, qu’il s’applique à rendre pire. C’est une politique dangereuse, qui vise à démanteler la gouvernance mondiale telle que nous la connaissons. Malheureusement, on risque de se retrouver dans un monde plus chaotique. Cela a fait la part belle aux populismes et créé des divisions en Europe centrale et occidentale.

L’un des aspects majeurs qu’il faudra prendre en compte reste la démographie. On dit que l’expansion démographique en Europe s’est stabilisée, mais c’est un euphémisme : la population se rétrécit à cause du taux de fécondité qui se réduit pour de nombreuses raisons, dont un environnement peu satisfaisant. Inversement, force est de constater que vingt-trois pays africains ont les taux de fécondité les plus élevés du monde. D’ici 2050, la population africaine va tripler, et une grande partie vivra avec moins de deux dollars par jour.

L’effet combiné de ces changements démographiques, avec ceux des réseaux sociaux, doit permettre d’amener les gens à savoir à qui faire confiance. Et de qui se méfier. Nous ne sommes pas une génération éprouvée, nous n’avons pas connu la Seconde Guerre mondiale. C’est l’occasion pour nous de nous mobiliser et d’agir sur un monde en constante mutation. La migration représente une crise. Tout le bruit que l’on entend et qui s’y réfère a tendance à ne pas nous permettre d’aborder la question avec toute l’urgence qu’elle demande. Les politiques doivent aussi reconnaitre avec honnêteté les problèmes sociaux des migrations. Il faut arrêter de les utiliser pour segmenter et diviser.

Aoun à la WPC : Le Liban est porteur d’un espoir, celui de partager un idéal humaniste

27/10/2018

Michel Touma, L’Orient Le Jour

La première journée de la 11e session de la Conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC), qui se tient depuis hier à Rabat à l’initiative de l’Institut français des relations internationales (IFRI), a abordé des thèmes à caractère sociétal, avant que les dossiers géopolitiques soient débattus. Les premiers panels de l’après-midi ont porté sur deux problématiques d’une brûlante actualité : « Les migrations et l’avenir du multiculturalisme » et « Comment préparer les enfants et les jeunes à l’emploi au XXIe siècle ».

 

Au cours de la séance inaugurale qui a eu lieu hier matin, un message du président Michel Aoun avait été lu aux conférenciers, soulignant entre autres que « le Liban est porteur d’un espoir, celui de faire vivre et de partager un idéal humaniste qui unit les peuples ».

 

La communication de ce message avait été marquée par un déplorable couac libanais. Invité d’honneur de cette rencontre prestigieuse, qui poursuivra ses travaux jusqu’à demain dimanche, le président Aoun aurait dû être représenté par le ministre sortant de la Justice Salim Jreissati, qui devait donner lecture du message du chef de l’État. M. Jreissati a toutefois préféré ne pas faire le déplacement afin de suivre de près les tractations sur la formation du gouvernement. Les services de la présidence ont alors décidé que le message du général Aoun serait lu par l’ambassadeur du Liban au Maroc, Ziad Atallah. Sauf que celui-ci est anglophone et ne pouvait donc pas lire le texte, en français, qui a été finalement présenté aux conférenciers par… un employé marocain de l’ambassade! Le conseiller du président de l’IFRI Thierry de Montbrial, Riad Tabet, avait pourtant déployé des efforts soutenus afin que le Liban soit à l’honneur au cours de cette conférence…

 

Il reste que l’idéal humaniste évoqué par le chef de l’État dans son message était présent en filigrane dans les interventions lors des panels de l’après-midi.

 

L’émigration en Europe

D’entrée de jeu, l’ancien ministre français délégué au Budget Jean-François Copé a abordé sans complaisance le problème de l’immigration en Europe, relevant que dans le contexte présent, les clivages politiques n’opposent plus tant la gauche à la droite, mais plutôt le populisme aux partis traditionnels. M. Copé a déploré, dans ce cadre, l’incapacité des pays démocratiques en Europe à intégrer les migrants qui ont une religion, des cultures et des traditions différentes. Le défi à relever aujourd’hui est l’intégration de ces nouveaux venus, a affirmé l’ancien ministre français qui s’est prononcé pour un contrôle plus strict des frontières en Europe.

Copé a établi une distinction entre les migrants qui fuient une situation de crise dans leur pays et ceux « qui débarquent en Europe pour d’autres raisons et avec lesquels nous devons faire preuve de fermeté ». « Si les responsables politiques évoquent souvent le problème de l’immigration, c’est parce que les gens nous en parlent », a déclaré M. Copé, qui a souligné la nécessité de « réussir le parcours de l’intégration ». L’ancien ministre français a rappelé à cet égard que jusqu’aux années 60, il était question en France d’« assimilation », en ce sens que pour les immigrés, les prénoms devaient être français et la maîtrise de la langue française nécessaire. « Après les années 60, nous avons abandonné l’assimilation au profit du multiculturalisme », a ajouté M. Copé.

 

Le ministre hongrois de la Justice, Laszlo Trocsanyi, a souligné quant à lui la nécessité d’un contrôle plus strict des frontières externes de l’Europe.

 

Le cas du Liban

Intervenant ensuite au cours des débats, Riad Tabet a évoqué le cas du Liban comme modèle de multiculturalisme avec ses 18 communautés formant le tissu social libanais. Relevant que les Libanais ont réussi à mettre sur pied « un système consensuel qui fonctionne », M. Tabet a souligné que dans la conjoncture présente, le Liban est le pays le plus stable de la région. M. Tabet a indiqué, sur ce plan, que les Libanais planchent actuellement sur l’élaboration d’une charte universelle des valeurs communes à toutes les religions, précisant qu’un dossier a été présenté à ce propos aux Nations unies.

 

Les enfants et l’emploi

Au chapitre des conditions de l’accès des enfants et des jeunes au marché de l’emploi, Brian Gallagher, président-directeur général de l’ONG américaine United Way of America/United Way Worldwide, a évoqué le défi que représente l’intelligence artificielle au niveau de l’emploi, soulignant que « plus on investit sur les jeunes, plus nous obtenons un retour important ». De son côté, Juliette Tuakli, PDG et médecin-chef de l’ONG CHILDAccra au Ghana, a déploré que dans certains pays africains, de gros investissements sont effectués pour développer les infrastructures sans qu’un effort semblable soit entrepris au niveau de l’éducation des jeunes en vue d’assurer les compétences requises pour garantir le bon fonctionnement de ces infrastructures.

 

La séance inaugurale

Pour en revenir à la séance inaugurale, le message adressé par le président Aoun aux conférenciers souligne que le Maroc, « terre de rencontres, d’histoire, de beauté et de traditions, poursuit sa marche vers la modernité, sous la conduite de Sa Majesté (le roi Mohammad VI) qui régule, commande et arbitre pour que le vivre-ensemble perdure dans le présent et l’avenir de tout un peuple ». « Cette conviction du vivre-ensemble entre cultures, civilisations et religions différentes continue de nous inspirer, nous Libanais, souligne le message du président Aoun. Elle a fait du Liban plus qu’un pays, un message pour l’Orient comme pour l’Occident, comme l’a décrit Sa Sainteté le pape Jean-Paul II. » Après avoir rappelé qu’il avait lancé l’an dernier à la tribune des Nations unies une initiative pour faire du Liban « un centre mondial de dialogue interreligieux, interculturel et interracial », le chef de l’État s’est demandé comment le monde pourrait « retrouver un ordre mondial qui permettrait à nos enfants de vivre dans un monde pacifique, prospère, plus juste et mieux gouverné ». « Le Liban, conclut le message, ne manquera pas de prendre part à ces débats, car il demeure porteur d’un espoir : celui de faire vivre et partager un idéal humaniste qui unit les peuples. »

 

Une métamorphose sans précédent historique

Au début de la séance inaugurale, le président de l’IFRI, Thierry de Montbrial, a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment souligné que « plus on avance dans le XXIe siècle, plus ses contradictions éclatent ». « Bien des promesses de la révolution technologique qui nous submerge entrent dans le champ de la réalité, a relevé M. de Montbrial. On parle de quatrième révolution industrielle, mais ce dont il s’agit est une métamorphose sans précédent historique et d’une tout autre ampleur que celles du passé. » Le président de l’IFRI a, d’autre part, souligné que d’aucuns estimaient que « la technologie allait abolir les frontières et favoriser l’avènement rapide d’une mondialisation heureuse ». « Au lieu de quoi, a-t-il ajouté, on assiste à une exacerbation des réalités nationales qui nous renvoie irrésistiblement aux deux siècles passés. » M. de Montbrial a d’autre part affirmé qu’à son avis, « le phénomène géopolitique des trente prochaines années sera la rivalité entre la Chine et les États-Unis ». Et de souligner à ce propos que « la direction actuelle de l’empire du Milieu n’hésite pas, contrairement à celles qui l’ont précédée, à affirmer haut et fort des objectifs de puissance ».

A la WPC, Fabius prône un Pacte international de l’Environnement sous l’égide de l’Onu

27/10/2018

Michel Touma, L’Orient Le Jour

Laurent Fabius au cours de sa causerie axée sur l’environnement. A l’arrière-plan, Thierry de Montbrial, fondateur de l’IFRI

CONFÉRENCE INTERNATIONALE

La conférence sur la gouvernance mondiale organisée par l’IFRI poursuit ses travaux dans la capitale marocaine.

C’est par un brillant exposé de Laurent Fabius sur l’état des lieux de l’environnement dans le monde et les perspectives d’avenir sur ce plan que s’est achevée tard vendredi soir la première journée de la conférence internationale sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui se tient à Rabat à l’initiative de l’Institut français des Relations internationales (IFRI), en présence de plus de 200 personnalités de haut rang venant d’une quarantaine de pays.

 

L’ancien ministre français des Affaires étrangères et actuel président du Conseil constitutionnel avait été chargé par l’ex-président François Hollande de plancher sur la préparation du sommet international COOP21 qui s’était tenu dans la capitale française en 2015 et qui avait débouché sur l’Accord de Paris définissant le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est donc en sa qualité de principal artisan de cette COOP21 et de l’Accord de Paris que M. Fabius a abordé le dossier de l’environnement, notamment au plan du réchauffement climatique.

 

D’emblée, l’ancien chef du Quai d’Orsay évoque la teneur d’un rapport publié récemment aux Etats-Unis qui expose les dix plus grands risques qui menacent le monde au cours des prochaines années. Les risques se rapportant à l’environnement figurent dans ce classement parmi les cinq premiers. Pour bien illustrer son propos au plan des graves retombées de la détérioration sans cesse grandissante de l’environnement, M. Fabius cite un autre rapport qui relève que près de 66 millions d’espèces ont disparu dans le monde, tandis qu’un document de l’Agence internationale de l’Energie indique qu’en 2015 et 2016 les émissions de gaz carbonique s’étaient stabilisées, mais en 2017 et 2018 elles sont reparties à la hausse.

 

Partant de ce constat qui suscite les inquiétudes un peu partout dans le monde, M. Fabius fait état de démarches qui ont été entreprises au niveau des Nations-Unies en vue d’élaborer et de faire approuver un Pacte international de l’environnement sous l’égide de l’Onu. Mettant l’accent sur l’importance d’un tel Pacte, l’ancien chef du Quai d’Orsay précise que ce document aura pour but de définir le cadre général de l’action qui devrait être entreprise à différents niveaux de l’activité socio-économique à l’échelle internationale afin d’endiguer les effets de la dégradation de l’environnement.

 

Un tel Pacte, souligne M. Fabius, est d’autant plus urgent que le plafond tolérable pour l’augmentation de la température de la terre, soit 1,5 degré, semble devoir être atteint plus tôt que prévu, en l’occurrence en 2030. Pour apprécier l’ampleur du danger qui plane à cet égard sur la planète, l’ancien ministre français indique qu’une augmentation de 2 degrés de la température entrainerait une hausse du niveau des mers de … 10 mètres, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Une augmentation incontrôlée de la température de la terre aura un effet dévastateur sur la biodiversité, a affirmé M. Fabius à ce propos.

 

Face à de tels dangers, une action radicale au niveau de tous les acteurs de l’activité socio-économique est devenue impérative et urgente car tout accroissement des émissions du gaz carbonique a, en termes climatiques, des effets irréversibles. Et M. Fabius de souligner que le premier des acteurs qui doit assumer ses responsabilités dans ce domaine est le citoyen dans sa vie quotidienne. Le deuxième acteur concerné est sans conteste le secteur économique, les entreprises devant prendre les mesures qui s’imposent afin d’endiguer la détérioration climatique. Idem pour les villes qui sont responsables entre 70 et 80 pour cent des émissions de gaz carbonique. Quant aux gouvernements, M. Fabius déplore le fait que certains Etats font marche arrière ou du moins ne déploient pas les efforts requis en la matière.

 

Soulignant la nécessité de stimuler encore davantage la recherche et le développement technologique dans ce secteur, l’ancien chef du Quai d’Orsay conclut en tirant la sonnette d’alarme : si le dérèglement climatique se poursuit au rythme actuel, les conséquences qui en résulteront auront pour effet de provoquer des mouvements de migration d’une très grande ampleur.

Carlos Ghosn encense le Maroc et la voiture électrique

27.10.2018

Mehdi Mahmoud, Telquel

Le 25 octobre, le constructeur français a annoncé que son usine de Casablanca, qui produit les Logan et Sandero Dacia, va doubler sa capacité de production. Son PDG, Carlos Ghosn, l’a réaffirmé lors de la World Policy Conference soulignant « être satisfait » de son activité au Maroc.

Entre le Maroc et Renault, c’est une affaire qui roule et plus encore. Invité lors d’une session plénière de la World Policy Conférence (WPC), qui a lieu en ce moment à Rabat, le PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsishi, Carlos Ghosn est revenu sur son plan au Maroc. Le 25 octobre, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy et le PDG de Renault ont annoncé devant le roi Mohammed VI du projet d’extension de la Société marocaine de constructions automobiles (SOMACA) qui prévoit de doubler sa production d’ici 2022.

« Il y a deux jours, nous avons annoncé le doublement de la capacité de production de la Somaca, qui passera de 75 000 à 150 000 voitures », a expliqué le PDG du constructeur automobile. Reconduit à la tête de Renault par l’État-actionnaire français le 15 février, Carlos Ghosn s’est dit « satisfait » des retours de sa coopération avec le Maroc.

« Lors de la discussion que j’ai eu avec Mohammed VI, et certains officiels, j’ai cru comprendre que le Maroc était très content d’avoir développé un pôle industriel qui contribue à sa balance commerciale », a expliqué le PDG de l’Alliance automobile.

L’occasion aussi pour Carlos Ghosn de retracer rapidement l’aventure de Renault au Maroc. D’abord en évoquant l’implantation à la Somaca, « il y a plus de cinquante années » jusqu’à sa prise de participation dans le capital, permettant de faire passer les capacités de production de 10.000 initialement, à 75.000 aujourd’hui. Mais le PDG de Renault a surtout insisté sur l’installation du site tangérois, dont l’hypothèse, « au départ, n’était pas une planification de Renault ».

Il explique alors que l’idée à été glissée en 2006. Au départ, Renault prospectait du côté de la Roumanie, de la Turquie ou encore de la Slovénie pour trouver un site afin d’augmenter ses capacités de production. Mis au courant par cette démarche, l’ancien Premier ministre, Driss Jettou, l’avait alors sollicité, écrivait TelQuel en 2015. « Il m’avait alors confié que lui, et le roi, pensaient que le Maroc pouvait prendre cette augmentation de capacité, » raconte aujourd’hui Carlos Ghosn. L’idée germe pendant « cinq, six mois », Tanger sort de terre en février 2012 et est désormais « la première usine d’Afrique, exportant 80 % de sa production », poursuit-il.

Exemple d’une bonne coopération

« Désormais l’Usine Renault-Nissan de Tanger produit 340 000 voitures et on espère une progression de 500 000 à l’avenir », explique le PDG qui souligne que le site tangérois est devenu « l’un des principaux pôle de production de Renault ».

Un message qu’il place en exemple, alors qu’il était invité à parler de la stratégie de l’AllianceRenault-Nissan-Mitsishi et des prochains défis du secteur automobile et industriel. « Quand il y a une bonne coopération entre un groupe industriel, qui assure les investissements et l’emploi, et un pays, dans un sens où ce dernier assure la compétitivité, on peut faire beaucoup de bonnes choses. Nous sommes très contents d’être au Maroc, » déclare-t-il.

Une partenariat que le PDG explique ne pas retrouver entièrement au Brésil par exemple : « Au Brésil, ça fait longtemps qu’on se plaint de nombreux murs de protection dans l’industrie. Il faut ouvrir les portes et permettre à la concurrence mondiale de jouer son rôle. » Entre 2010 et 2015, le groupe a investi l’équivalent de près de 39 milliards de dirhams au Brésil et prévoit d’en investir 1,3 autres de plus avant 2019.

Autrement, au cours de cette discussion, qui a duré quarante-cinq minutes avec le directeur de l’Institut français des relations internationales Thierry de Montbrial, le PDG de Renault a apporté son regard sur la mondialisation. À contre-courant de ce qui s’est dit durant ce sommet, il explique que la « mondialisation ne risque pas de s’arrêter sur le long terme », malgré les incertitudes liées au duel économique États-Unis-Chine ou encore au Brexit britannique.

Cependant, cette « globalisation n’est pas quelque chose de facile pour les entreprises, car elle les met en compétition sur tous les marchés ». Enfin, il a souligné que Renault allait se positionner pour porter « la révolution des automobiles électriques ». Rappelant qu’il a été un précurseur dans ce secteur, la voiture électrique constitue selon lui l’une des réponses au réchauffement de la planète :  « Ce qui va avoir un impact sur le changement climatique, c’est la masse des voitures qui seront produites ».

A határvédelemmel Magyarország nemzetközi kötelezettségeit teljesíti

27/10/2018

Igazságügyi Minisztérium

Trócsányi László igazságügyi miniszter panelbeszélgetésen vett részt a World Policy Conference globális nemzetközi fórumon, Rabatban 2018. október 26-án pénteken. A beszélgetés keretében Jean-François Copé, Meaux polgármestere, korábbi miniszter, Jim Hoagland a Washington Post szerkesztője és Bogdan Klich lengyel szenátor a migráció és multikulturalizmus kérdéséről vitázott.

Trócsányi László hangsúlyozta, hogy a migrációt meg kell különböztetni a menekültügytől, a menekültekre nemzetközi normák vonatkoznak, addig a bevándorlás tekintetében minden ország szabadon dönt. Ma az európai országok többsége azonban nem tesz különbséget a fogalmak között. Magyarország nemzetközi kötelezettségeit teljesíti, akkor is amikor az Európai Unió külső határát védelmezi.

 

Magyarország igazságügyi minisztere a szolidaritás kapcsán kifejtette, hogy Közép-Európa más fajta felelősséget érez, mint a Nyugat-Európai államok, amely sajátos történelmi fejlődésének köszönhető. Fontos a kontextus megfelelő értelmezése, Magyarország nem erőltette politikáját demokrácia-exporton keresztül más államokra, nem vett részt semmilyen formában a gyarmatosításban.

 

Trócsányi László visszautasította a populizmussal kapcsolatos nézeteket, jelezvén, hogy Európában szokássá vált, hogy amennyiben valaki nem fogadja el az európai mainstream gondolatvilágát, akkor megkaphatja a populista jelzőt.

 

Jelenleg az Európai Unió külső határainak védelmezése az egyik terítéken lévő kérdés. A Schengeni együttműködés megőrzése az európai államok közös felelőssége – hangsúlyozta a miniszter.

 

Trócsányi László a konferencia margóján megbeszélést folytatott Jean Francois Copéval valamint Thierry de Montbriand-al, a Francia Nemzetközi Kapcsolatok Intézetének igazgatójával.

 

Maintien de la dynamique de croissance en Afrique : Amadou Gon Coulibaly déroule des stratégies

27/10/2018

Fratmat.info

A l’ouverture de la 11ème édition de la « World Policy Conference », le 26 octobre 2018 à Rabat, au Maroc, le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a indiqué des stratégies devant permettre à l’Afrique de maintenir sa dynamique de croissance.

« Il est de la responsabilité des dirigeants africains de mettre en place des politiques et stratégies capables de relever nos défis », a indiqué le Premier ministre ivoirien.

 

Pour Amadou Gon Coulibaly, les gouvernements africains pourraient mettre l’accent sur sept (7) priorités, à savoir : la stabilité politique pour la paix et la sécurité ; la réduction du gap en infrastructures ; l’éducation et la formation des jeunes ; l’amélioration du climat des affaires ; l’industrialisation pour assurer la transformation structurelle de l’économie africaine ; le maintien d’un cadre macroéconomique robuste pour gagner et consolider la confiance des investisseurs ; et l’accélération de l’intégration régionale pour permettre aux entreprises d’avoir accès à des marchés de grande taille et faciliter les échanges.

 

Il a invité à une synergie d’actions pour faire de l’Afrique un des piliers de l’économie mondiale. « Les gouvernements ne pourront y arriver seuls. Le secteur privé a un grand rôle à jouer. Il reste le moteur de la croissance en Afrique », a-t-il conclu.

Le Maroc deviendra un pôle de production de Renault avec 500 000 véhicules par an

27/10/2018

Par Le360 (avec MAP)

Renault portera sa capacité de production au Maroc à 500.000 véhicules par an, faisant du Royaume l’un de ses principaux pôles de production, a indiqué Carlos Ghosn, le Président directeur général du Groupe français, ce samedi à Rabat.

« Nous allons avoir une capacité de production au Maroc de 500.000 voitures par an, faisant du Royaume l’un des principaux pôles de production de Renault, surtout que l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur au Maroc », a affirmé le PDG de Renault Carlos Ghosn, lors d’une séance plénière tenue dans le cadre de la 11e édition de la World Policy Conference (WPC).

Ghosn a rappelé, dans ce sens, que l’usine de Tanger, la première d’Afrique, produit aujourd’hui 340.000 voitures par an, notant qu’elle est devenue une véritable plateforme d’exportation, puisque plus de 60% de sa production est destinée à l’export.

Le PDG de Renault a souligné qu’il s’agit là d’une bonne coopération entre un groupe industriel, qui apporte les investissements et l’emploi, et un pays, qui assure la compétitivité, ce qui « permet la réalisation de choses importantes », notant la volonté politique du Maroc de devenir une grande puissance dans l’industrie automobile.

Ghosn avait mis l’accent, hier, vendredi, lors d’une rencontre organisée à l’École Mohammadia d’ingénieurs (EMI), sur la collaboration entre l’entreprise, l’université et l’État, la qualifiant d' »importante » et à même de permettre aux recherches mises en place, d’aboutir au progrès scientifique.

Il a également évoqué l’essor que connaissent les voitures autonomes, notant que la sécurité est l’une des raisons principales qui contribuent au développement de ces véhicules, étant donné que ceux-ci permettent d’éliminer la majorité des causes de décès sur les routes.

Cette 11e WPC, qui a réuni plus de 250 personnalités de haut niveau de divers horizons, venus de plus de 40 pays, a été l’occasion d’échanger des réflexions, des préoccupations et des solutions autour des bouleversements incessants que connaît actuellement le monde.

Fondé en 2008 par Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cet événement international a été classé 3e meilleure conférence de think tank au monde en 2017, d’après le Global Go-To Think Tanks Index de l’Université de Pennsylvanie.

Parmi les thèmes inscrits au programme de la WPC-2018, initiée sous le thème de la gouvernance mondiale (25-28 octobre), figurent les défis économiques majeurs pour les cinq prochaines années, les futurs de la Russie, la religion et la politique en Chine, l’impact d’un monde connecté sur la gouvernance mondiale, les migrations et l’avenir du multiculturalisme, l’avenir de l’euro, les conséquences de la présidence sous Trump, l’initiative « One Belt One Road », les enjeux stratégiques de l’Europe et la problématique de la Corée du Nord.

Les travaux de cette 11e édition porteront également sur les enjeux du commerce international, l’éducation, le développement de l’Afrique, les questions énergétiques et le climat, l’état de l’économie mondiale et bien d’autres sujets.

مؤتمر السياسة العالمية: الدعوة إلى تعزيز التعاون من أجل التجارة متعددة الأطراف

marrakechalaan 27 octobre 2018

دعا المشاركون في الدورة الحادية عشرة لمؤتمر السياسة العالمية، اليوم الجمعة 26 أكتوبر بالرباط، إلى تعزيز التعاون في مجال التجارة متعددة الأطراف، لمواجهة التحديات الاقتصادية الرئيسية في السنوات الخمس المقبلة.

وشدد المتدخلون، ومن بينهم وزراء سابقون وخبراء وباحثون، على أهمية “التعاون وتضافر الجهود بين الدول والحكومات” وكذا الالتزامات متعددة الأطراف من أجل اقتصاد عالمي قادر على مواجهة الأزمات الاقتصادية المحتملة، مشيرين إلى أنه “لا يمكن تحقيق تعددية الأطراف بدون ريادة القوى المتوسطة”.

وأبرزوا دور التكنولوجيات الحديثة في تنمية الاقتصاد العالمي، مشيرين إلى أن هذا البعد التكنولوجي كان محصورا في السابق في قطاعات معينة، وهو ما يقتضي تسريع انتشاره وجعله دامجا ومنصفا للبلدان المتجاورة.

وفي كلمة بالمناسبة، قال رئيس معهد الاقتصادات العالمية، الرئيس السابق للجنة رئاسة قمة مجموعة العشرين، والوزير السابق في جمهورية كوريا، إيل ساكونغ، “إننا نعيش اليوم في عالم اقتصادي مترابط إلى حد كبير، وهو ما يحتم على المجتمع الدولي بلورة سياسات للتنسيق والتعاون من شأنها مواجهة كافة التحديات المطروحة أمام العالم”.

وبعد أن استعراض النظام الاقتصادي العالمي والحكامة العالمية، أشار ساكونغ إلى أن من شأن الالتزامات الكبرى متعددة الأطراف والتنسيق بين السياسات الاقتصادية للبلدان أن يقللا من خطر حدوث أزمة اقتصادية جديدة، معربا عن الأسف لوجود عجز في الريادة الاقتصادية العالمية.

من جانبه، سلط ماركوس نولاند، نائب الرئيس التنفيذي ومدير الدراسات في معهد بيترسون للاقتصاد الدولي، الضوء على الوضع السياسي والاقتصادي في الولايات المتحدة الأمريكية، الذي أنهى توافقا قديما حول أهمية وجود نظام تجاري مفتوح “، واتجه بالتالي نحو نظام حمائي.

واعتبر هذا الباحث غير المقيم في مركز الشرق والغرب والمحلل الاقتصادي الرئيسي في مجلس المستشارين الاقتصاديين في المكتب التنفيذي لرئيس الولايات المتحدة، في هذا الصدد ، أنه من الضروري التوصل إلى توافق سياسي بين الحزبين الجمهوري والديمقراطي بشأن نظام تجاري ليبرالي وأكثر انفتاحا.

من جهته قال نائب الرئيس والأمين العام لمؤسسة شنغهاي لأبحاث التنمية، كياو ييدي إن “امبراطورية الوسط ستواصل الاضطلاع بدور مهم في النظام التجاري العالمي”.

وأبرز أن الصين مدعوة الي اتخاد تدابير للحفاظ على معدل نمو مرتفع والحفاظ على الاستقرار الداخلي والخارجي ومواصلة تنفيذ الإصلاحات الاقتصادية”، مشيرا إلى أن الحرب التجارية بين الصين والولايات المتحدة يجب أن تنتهي “.

وبالنسبة للمغرب، أعرب نائب المدير العام لمنظمة التجارة العالمية، كارل برونر، عن إعجابه بمسلسل الإصلاحات الاقتصادية التي تباشرها المملكة.

وركز في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء على الاستثمارات الكبرى التي يقوم بها المغرب، والتي تتعلق بشكل خاص بصناعة السيارات وصناعة الطائرات، مستحضرا في السياق ذاته المقاربات “المبتكرة” التي تتبناها المملكة في المجال الفلاحي.

وفي ما يتعلق بالانعكاسات المترتبة عن خروج بريطانيا من الاتحاد الأوروبي، شدد باتريك دي كاستيلباجاك، نائب المدير العام المنتدب للاستراتيجية ولشركة إيرباص الدولية، على أن خروج المملكة المتحدة من الاتحاد الأوروبي سيكون له تأثير كبير وسيغير بشكل جذري علاقة البريطانيين ببقية العالم.

وقال “إن أوروبا تأسست على قاعدة التجارة الحرة، مع تدفق الأشخاص والبضائع ورؤوس الأموال عبر الحدود دون إجراءات شكلية “، مشيرا الى أنه في الوقت الذي سيتم فيه وضع هذه التدابير الجمركية فإن وتيرة النمو ستنخفض بشكل كبير.

وفي مجال صناعة الطائرات في المغرب، قال دي كاستيلباجاك إن المملكة تمثل سوقا مهمة بالنسبة لشركة إيرباص في شمال افريقيا “مع خطوط مهمة ذات تنافسية عالية”.

ويلتئم مؤتمر السياسة العالمية للتفكير بشأن الاضطرابات المتواصلة التي يعرفها العالم، وكذا في الحلول الرامية للتصدي لها، وتعزيز الروابط المستدامة بين المشاركين. وقد تم اختيار هذا المؤتمر كثالث أفضل مؤتمر لمجموعة تفكير في العالم سنة 2017 بحسب مؤشر جامعة بنسلفانيا لتصنيف مراكز البحوث العالمية (غلوبال غو تو ثينك ثانك إندكس).

ويتطرق هذا المؤتمر الذي ينظم في الفترة ما بين 26 و28 أكتوبر الجاري، لمواضيع تتعلق بالخصوص بالتحديات الاقتصادية الكبرى للسنوات الخمس المقبلة، ومستقبل روسيا، والدين والسياسة بالصين، وتأثير الأنترنيت على الحكامة العالمية، والهجرات ومستقبل التعددية الثقافية، ومستقبل الأورو والرهانات الاستراتيجية لأوروبا، ومشكل كوريا الشمالية.

كما تركز أشغال الدورة ال11 لهذا المؤتمر، بحسب المنظمين، على رهانات التجارة الدولية، والتربية والتعليم، وتنمية إفريقيا، وقضايا الطاقة والمناخ، وحالة الاقتصاد العالمي، إلى جانب مواضيع أخرى.