Le régime Assad vivement stigmatisé au cours des séances de la WPC à Doha

24.11.16

Michel TOUMA (à Doha) | OLJ

Une conférence internationale sur la gouvernance mondiale ne pouvait pas, en toute logique, ne pas plancher sur le dossier du terrorisme international et de la situation explosive au Moyen-Orient. Au cours de deux tables rondes, des intervenants de différents horizons se sont ainsi penchés sur ces thèmes au cours de la 9e session annuelle de la World Policy Conference (WPC) qui s’est tenue pendant trois jours, du 20 au 22 novembre, à l’hôtel Sheraton de Doha, au Qatar, à l’initiative de l’Institut français des relations internationales, IFRI (voir L’Orient-Le Jour des lundi 21 et mardi 22 novembre).

Ce rendez-vous annuel organisé sous l’impulsion du président et fondateur de l’IFRI, Thierry de Montbrial, permet à plus d’une centaine d’éminentes personnalités du monde politique, économique, académique, des affaires et de la presse, venant des quatre coins de la planète, de débattre des grands sujets à caractère stratégique qui marquent les développements dans le monde dans les différents domaines de l’actualité.
Au cours du débat portant sur l’avenir du Moyen-Orient, un dénominateur commun s’est dégagé des discussions entre les intervenants : une stigmatisation du régime de Bachar el-Assad, et l’importance d’une action multilatérale globale qui devrait s’attaquer aux racines profondes des problèmes auxquels est confronté le M-O afin de trouver une issue aux crises qui secouent la région.

« Le futur est certes encore imprévisible, mais face aux défis actuels, nous devons coopérer tous ensemble », a notamment souligné Youssef Amrani, membre du cabinet royal au Maroc, qui a mis l’accent sur la nécessité de « ne pas occulter les menaces qui planent sur l’Afrique du Nord ». Il a appelé dans ce cadre à « détruire l’extrémisme » et à « œuvrer en vue de trouver une alternative au radicalisme », ce qui nécessite, précise-t-il, de « travailler sur les mentalités » et d’induire « une stratégie inclusive », dans le respect du pluralisme.

Saëb Erakat, négociateur en chef au nom de l’Autorité palestinienne, a abondé dans le même sens, appelant à « redéfinir notre système éducatif et à défendre le droit de la femme », d’autant que « nous faisons face à une culture de la haine ». Dans son exposé critique de la situation présente au Moyen-Orient, le responsable palestinien a par ailleurs déploré que pour certaines parties internationales, Bachar el-Assad est considéré comme « un bon ou un mauvais dictateur suivant les circonstances ». « Ce double jeu doit cesser », a-t-il notamment déclaré.

L’ancien Premier ministre syrien

Riad Hijab, ancien Premier ministre syrien qui a abandonné son poste en 2012, fuyant la Syrie pour rejoindre l’opposition, a rebondi sur la situation dans son pays, soulignant qu’il ne s’agit plus de lutter contre le régime Assad « qui a perdu le contrôle d’une bonne partie de la Syrie ». « La lutte revêt désormais un caractère existentiel », a relevé M. Hijab qui a dénoncé à cet égard la présence sur le territoire syrien de « dizaines de milices confessionnelles et sectaires étrangères ». Stigmatisant les exactions du régime contre la population civile, l’ancien Premier ministre syrien a abondé dans le même sens que les autres intervenants, affirmant que la lutte contre le terrorisme doit être « une lutte globale ».

Rappelant que le président Barack Obama a clairement souligné que « Bachar el-Assad a perdu sa légitimité » du fait des massacres qu’il a perpétrés contre son propre peuple, Riad Hijab s’est prononcé pour la mise en place d’un « gouvernement transitoire qui ne devrait pas englober ceux qui ont commis des massacres, dont notamment Bachar el-Assad ». L’objectif qui devrait être atteint, a relevé l’ancien Premier ministre syrien, est d’aboutir à un système politique pluraliste.
Déplorant la passivité de l’administration américaine à l’égard de la guerre en Syrie et des massacres perpétrés par le régime Assad, Riad Hijab a stigmatisé la politique de veto pratiquée par la Russie, précisant que Moscou a usé à cinq reprises de son droit de veto à l’Onu afin de bloquer des résolutions sur la guerre syrienne.

L’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a tenu des propos plus nuancés, appelant à l’instauration d’un cessez-le-feu durable en Syrie et déplorant le fait que la communauté internationale « n’agit pas suffisamment pour faire face au monde nouveau » auquel nous sommes confrontés. « Le 11/9 (les attaques contre New York et le Pentagone) et le 9/11 (l’élection de Donald Trump) montrent que nous sommes entrés dans un nouveau monde », a déclaré M. Moratinos qui a affirmé que la véritable stabilité au Moyen-Orient passe par le règlement du problème israélo-palestinien. Et l’ancien chef de la diplomatie espagnole d’appeler les pays arabes et l’Union européenne à prendre l’initiative de proposer un plan de paix, sans attendre les États-Unis à ce propos.

Itamar Rabinovich

Ancien ambassadeur d’Israël à Washington et actuellement président de l’Institut d’Israël, basé à Washington, Itamar Rabinovich a rappelé dans ce cadre que lui-même, de concert avec Saëb Erakat, avait longtemps lutté pour l’adoption de la solution des deux États pour régler le conflit israélo-palestinien. Analysant la situation au Moyen-Orient, M. Rabinovich a relevé qu’au XXe siècle, la Turquie et l’Iran ne comptaient pas parmi les acteurs politiques au M-O, ce qui n’est plus le cas actuellement. « Ce facteur doit être pris en considération », a déclaré l’ancien ambassadeur d’Israël qui a ajouté sur ce plan que la conjoncture dans la région devrait être examinée aussi en ayant à l’esprit qu’il existe six États dans la région dont les fondements ont été détruits, en l’occurrence la Syrie, l’Irak, la Libye, le Yémen, le Soudan et le Liban. « Le défi est d’édifier des États stables dans ces pays », a souligné M. Rabinovich qui a affirmé sur un autre plan que « l’avenir du Hezbollah dépend du sort de la Syrie, d’où le fait que l’Iran s’investit beaucoup en Syrie ».
Le président (saoudien) du Centre de recherche du Golfe (Gulf Research Center), Abdulaziz Othman bin Sager, a dénoncé de son côté la tentative de « détruire l’identité et l’appartenance arabes au profit de structures confessionnelles ». Le responsable saoudien a déclaré dans ce cadre que le printemps arabe a été exploité pour implanter des milices étrangères et faciliter les ingérences non arabes.
En conclusion, le responsables saoudien a affirmé, comme les autres intervenants, que le terrorisme constitue une menace pour tous les pays et nécessite ainsi une coopération globale de toutes les parties concernées.

Kowal: Czy zamieszkamy na Marsie?

23.11.16

Paweł Kowal

Epoka po komunizmie zmieniła świat nie tylko dlatego, że poddał się Związek Sowiecki, a Stany Zjednoczone i Europa Zachodnia doszły do szczytu potęgi.

Nawet nie tylko z powodu Solidarności i upadku muru w Berlinie. Nie byłoby gwiezdnego czasu po komunizmie, naszej belle epoque, bez wielkiego skoku technologii. Bez internetu, telefonii komórkowej (Michaił Gorbaczow zdążył ją wypróbować), bez wielkich telewizji informacyjnych. To te zjawiska wspólnie dały pożądany efekt, tak samo jak 500 lat wcześniej wielkie odkrycia geograficzne osiągnęły synergię z wynalezieniem druku.

Dzisiaj już wiemy, że znów szykuje się wielki przełom. Znowu wielka polityka zbiega się z wielkimi zmianami technologicznymi. Z jednej strony przez Zachód przechodzi pochód populistów: że w dzisiejszym kształcie może nie przetrwać Unia Europejska, a polityka USA może się bardzo zmienić. W opinii obserwatorów prezydent Trump przynajmniej w pierwszej kadencji będzie realizował swoje zapowiedzi, to oznacza poważne zmiany w Europie, szczególnie w naszych stronach. Pełna niewiadomych jest polityka Władimira Putina, a nawet wyniki wyborów w Niemczech i we Francji w przyszłym roku. O tym przez kilka dni rozmawiali uczestnicy dorocznego spotkania World Policy Conference organizowanego przez think tank IFRI. Swoją drogą może czas już, by takie spotkanie odbyło się w Polsce?

Co wynika z tegorocznej konferencji, która zakończyła się w Katarze? Po pierwsze – że nie cały świat żyje tymi problemami, przez które nie może spać Zachód. Nasze problemy dotykają wszystkich, ale znacznie mniej niż przed dekadami. Po drugie, o Wielkiej Zmianie zadecydują wielkie wynalazki, które obejmą oddziaływaniem całe narody. Sztuczna inteligencja, tani grafen, możliwość błyskawicznego przemieszczania się między metropoliami z prędkością odrzutowca, w specjalnych tunelach, zdalne samochody (zapowiadane już przez Stanisława Lema), całkowicie spersonalizowana diagnostyka medyczna? Wszystkie te rzeczy czekają gdzieś w laboratoriach na dalszą obróbkę lub wprowadzenie w życie. Nie wiadomo, czy wszystko to się ziści, ale wystarczy tylko kilka wielkich korekt na miarę wprowadzenia internetu i świat będzie inny niezależnie od woli Putina, Trumpa czy Unii Europejskiej. Kiedy Thierry de Montbrial, francuski intelektualista, politolog z wyjątkowym, bo także politechnicznym wykształceniem, prowokacyjnie pyta w Dausze, czy za 100 lat zasiedlimy Marsa, dotyka istoty sprawy. Można powiedzieć, że pyta o to, czy dramatycznie szybki rozwój nauki posłuży człowiekowi, czy skończy się wielką awanturą i wojną, która nauczy świat pokory.

‘Dialogue is key to settlement of global disputes’

23.11.16

QNA/Doha

Qatar believes in dialogue as the principal method in handling issues and disputes, and the ideal means of exchanging views in global political challenges, HE the Minister of State for Foreign Affairs Sultan bin Saad al-Muraikhi has said.
Addressing the 9th World Policy Conference, currently underway in Doha, the minister said the current global challenges are getting more complex every day, requiring more collective co-operation so as to achieve global peace.
The minister added that Qatar is an advocate of peace and believes in bringing people together regardless of their race, beliefs, languages and culture.
He said that people are all partners in the ownership of the planet and to protect it by tackling challenges and coming up with solutions and building human values.
The risks of instability and the absence of law anywhere affect states and societies, he said, adding that the effects of political conflicts and disputes as well extremism and the absence of the rule of law are no longer exclusive to a single place or culture.
HE al-Muraikhi said Qatar has worked through mediation to achieve stability in several areas of the world where conflicts and disputes are present.
Qatar has offered aid to countries going through post-conflict transitional periods and supported reform in many countries out of the belief that reconciliation and national settlements are the way towards stability and paving the way for the rule of law, he said.
The political instability in the Arab world is a source of concern for Qatar, the minister said, adding that the reasons differ from one country to another. He noted that the rule of law is always absent wherever there are ethnic or sectarian conflicts, extremist groups, tribal fanaticism, terrorism, and wars.
He said that whole nations get destroyed and peoples displaced, and hence, they flee under pressure to other areas such as Europe, creating other problems rather than solving the main one.
HE al-Muraikhi said that the absence of a solution to the Palestinian issue since 1948 did not make Palestinian refugees forget about their villages and cities, stressing that it is about time the international society recognises the right of an independent Palestinian state to exist with Jerusalem as its capital.
The 68-year-old conflict in Palestine is legal in nature, the minister said, adding that Israel continues to refuse to listen to international law and implement several Security Council resolutions. The consequent Israeli governments opted to use force and violence against the Palestinian people instead of addressing their legitimate demands that are backed by the international law.
As for Yemen, the Qatari minister said a coup occurred there against a legitimate elected government, which also means the issue is legal in nature, while the current war would have never happened if those who carried out the coup hadn’t violated the law that compels all sides to respect the legitimate government.
In Syria, al-Muraikhi said, peaceful demonstrations calling for reform and basic freedoms have turned into full-fledged war for five years because the regime refused to respect its own laws and human rights by listening to the demands of the people, opting instead to use military force against peaceful protesters.
The situation in all these countries as well as others calls for a review to the global stance towards them and whether enough has been done to stop the destruction and bring hope and stability back to these people, the minister said.
He added that the law has been violated in each of these cases, resulting in chaos, which can only be stopped through comprehensive national settlement and restoring the rule of law.
The minister of state for foreign affairs said that the political chaos that is created by some regional and international powers have led to the erosion of the sovereignty of weak states and their inability to defend the citizen’s right to a decent living. That is what is really happening in Iraq, Syria, Yemen, Libya and Palestine, and others, al-Muraikhi said.

The Royal Academy participates in the ninth edition of the World Policy Conference

23.11.16

The Real Academia de Ciencias Económicas y Financieras of Spain (RACEF) has participated in the World Policy Conference, that has held its ninth edition in Doha (Qatar) between 20 and 22 November. His Vice-President, Lorenzo Gascón has participated in a conference attended also by former Minister of Algeria and Correspondent Academician of the RACEF Mohamed Laichouibi.

Organized by the Institut Français de Relations Internationales, this edition was attended by personalities such as the Prime Minister of Qatar, Sheik Abdullah bin Naser bin Khalifa Al Thani; The Minister of Public Health of Qatar, Sheikh Mohamed bin Hamad Al Thani; The Minister of Foreign Affairs and Cooperation of Spain Miguel Ángel Moratinos; or the President of the European Central Bank Jean-Claude Trichet, among other prominent international figures of politics or business. The sessions were led by the founder and president of the Institut Français de Relations Internationales and Correspondent Academician for France of the RACEF Thierry de Montbrial.

La Real Academia participa en la novena edición de la World Policy Conference

23.11.16

La Real Academia de Ciencias Económicas y Financieras (RACEF) ha participado en la World Policy Conference, que ha celebrado su novena edición en Doha (Qatar) entre el 20 y el 22 de noviembre. Su Vicepresidente, Lorenzo Gascón ha asistido participado en unas jornadas a las que también ha asistido el Ex Ministro de Argelia y Académico Correspondiente de la RACEF Mohamed Laichouibi.

Organizada por el Institut Français de Relations Internationales, esta edición ha contado con la presencia de personalidades como el Primer Ministro de Qatar, el jeque Abdulá bin Naser bin Jalifa Al Thani; el Ministro de Sanidad de Qatar, el Jeque Mohamed bin Hamad Al Thani; el Exministro de Asuntos Exteriores y Cooperación de España Miguel Ángel Moratinos; o el Expresidente del Banco Central Europeo Jean-Claude Trichet, entre otras destacadas figuras internacionales de la política o los negocios. Las sesiones estuvieron dirigidas por el fundador y presidente del Institut Français de Relations Internationales y Académico Correspondiente para Francia de la RACEF Thierry de Montbrial.

Remus Borza, la a lX-a ediție a World Policy Conference

22.11.16

În perioada 20-23 noiembrie se desfăşoară, la Doha, în Qatar, cea de-a lX-a ediție a World Policy Conference.

În fiecare an, la acest eveniment participă sute de personalități din întreaga lume (șefi de stat, premieri, miniștri, diplomați, bancheri, academicieni, profesori, șefi de mari companii, ziariști etc). La această ediție s-au discutat teme de mare actualitate: America după alegerea lui Trump, UK după Brexit, Rolul Turciei în Europa după puciul eșuat, Viitorul Orientului Mijlociu, Africa – noul El Dorado al secolului XXI, Viitorul Uniunii Europene, Combaterea Terorismului, Noile schimbări în economia globală, Criza hidrocarburilor, Sănatate și Educație etc.

Comandat de ALDE Brașov. Editat de SC ABC Medianet Galaxy SRL Cod unic AEP 11160008

Remus Borza, la a lX-a editie a World Policy Conference

22.11.16

Remus Borza, alaturi de Thierry de Montbrial, academician francez, presedinte al Institutului Francez de Relatii Internationale, presedinte al World Policy Conference, membru al Comitetului Director al Grupului Bilderberg

In perioada 20-23 noiembrie se desfasoara, la Doha, in Qatar, cea de-a lX-a editie a World Policy Conference.

In fiecare an, la acest eveniment participa sute de personalitati din intreaga lume (sefi de stat, premieri, ministri, diplomati, bancheri, academicieni, profesori, …citeste toata stirea

Sursa: News Brasov

Cheikh Tidiane Gadio : Mutualiser les forces pour aider l’Afrique à défendre l’Afrique…

22.11.16

À l’occasion de la World Policy Conference, tenue cette année à Doha au Qatar (20-22 novembre), le Docteur Cheikh Tidiane Gadio, Président de l’IPS, et Nathalie Delapalme, Directrice exécutive à la Fondation Mo Ibrahim, ont co-animé un Panel sur « Sécurité et développement économique en Afrique ».

La « World Policy Conference », un rendez-vous annuel initié, depuis 9 ans par Thierry de Montbrial, Président de l’IFRI, réunit des experts de haut niveau et des membres d’instituts académiques et des leaders de Think Tank de référence de tous les continents pour faire le point sur l’état du monde et proposer des perspectives.

Dr. Gadio, seul panéliste originaire de l’Afrique sub-saharienne, a séduit les participants, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, par une analyse et des propositions loin de la langue de bois et appelant sans ambages à une rupture paradigmatique urgente sur les questions de sécurité et de développement en Afrique.

Selon le Président de L’IPS, l’Afrique, en ayant refusé la vision et le plaidoyer panafricanistes de Nkrumah et de Cheikh Anta, n’a tout simplement « pas de stratégie » et a inscrit son action dans  l’errance, le tâtonnement et l’éternel recommencement.

Un coup c’est le brillant « Plan de Lagos », le lendemain c’est le « Traité d’Abuja », le surlendemain c’est « la vision et les missions de l’Union africaine », sitôt supplanté par le Nepad, lui même bousculé par le bouquet (final?) qu’est le fameux « Agenda 2063 » qui choisit d’inscrire l’urgence des grands ensembles et de la Renaissance africaine dans un incroyable et long processus de 50 ans. Ce dernier plan, déjà concurrencé par la fièvre épidémique des « Plans émergents » individuels, souvent irréalistes et solidement ancrés dans la poursuite suicidaire des « chevauchées individuelles pour un échec collectif », contient un aveu de taille: ce que la Corée du Sud a réalisé en 2 décennies l’Afrique s’engage à le faire en …100 ans.

Le Docteur Gadio a rappelé que ce pays asiatique qui était au niveau du Sénégal et du Ghana en 1960 a, aujourd’hui, un PIB équivalent à celui des 25 pays d’Afrique regroupés dans le marché du Nord-est et du Sud du continent.

Au total a-t-il conclu ce chapitre, parmi  les 54 pays de l’Afrique hyper-balkanisée (et en voie de balkanisation continue), que lèvent le doigt ceux qui ont réussi les fondamentaux du développement: agriculture, éducation santé, infrastructures et embryon d’industrialisation!

Par ailleurs, Il a déploré la faiblesse des réponses africaines aux défis sécuritaires et la résistance, au nom d’une souveraineté factice et très relative, à la mutualisation des forces et des compétences pour aider « l’Afrique à défendre l’Afrique », « l’Afrique à protéger l’Afrique ». Face au carré infernal des Shebabs en Somalie et au Kenya, Daesh en Libye et en Egypte, Aqmi au Mali et dans le Sahel et Boko Haram au Nigeria et dans le BASSIN du Lac Tchad, le danger de déménager l’épicentre du terrorisme mondial en Afrique est loin d’être une vue de l’esprit. 22 pays du continent sont désormais directement affectés par le fléau du Terrorisme et les métastases continuent!!!

Seul le Tchad, avec son engagement sans réserve au Mali, au Nigeria, au Cameroun et au Niger, a été à la hauteur des urgences sécuritaires mais à quel prix. Puisque à force de se projeter avec ses ressources limitées sur plusieurs théâtres d’opérations, ce pays sahélien, qui subit gravement la chute brutale des cours du baril fait face maintenant à une très difficile situation économique. Parmi ceux qui ont bénéficié de la sollicitude du Tchad, puissances régionales et surtout les organisations internationales en charge de la sécurité internationale, qui a réellement mis la main à la poche en guise de solidarité réciproque avec le Tchad?

Le Président de l’IPS a conclu sa contribution, selon le document, en lançant un appel pour un sursaut africain dans une perspective fédéraliste et dans le cadre de regroupements régionaux forts, intégrés au plan économique et politique, capables demain d’être des interlocuteurs crédibles et respectés dans un monde des « global players » comme la Chine, les USA, l’Inde, le Canada, l’Europe unie et le Brésil…

L’élection de Trump décortiquée au WPC de Doha

22.11.16

DOHA, de notre envoyé spécial Michel TOUMA | OLJ

Les perspectives d’avenir de l’Union européenne ; les retombées de l’élection présidentielle américaine ; la lutte contre le terrorisme ; la conquête de l’espace, sous l’angle de la grande aventure technologique et du défi pour la gouvernance ; la stabilité politique et économique de l’Asie de l’Est ; ainsi que trois ateliers de travail parallèles portant sur les thèmes « Finance et économie », « Énergie et climat », « la Chine en transition » : tel était le programme particulièrement dense, très diversifié et d’une haute portée stratégique qui a meublé la deuxième journée de la Conférence internationale sur la gouvernance mondiale (« World Policy Conference », WPC), qui se tient depuis dimanche dernier à l’hôtel Sheraton de Doha, au Qatar, à l’initiative de l’Institut français des relations internationales (Ifri, dirigé par Thierry de Montbrial). Une centaine d’éminentes personnalités du monde politique, économique, académique, des affaires et de la presse, venant des quatre coins du monde, se penchent pendant trois jours sur les grands dossiers qui ont un impact sur les impératifs d’une bonne gouvernance mondiale dans différents domaines d’activité. Les travaux de cette 9e session de la WPC s’achèveront aujourd’hui, mardi.

L’un des thèmes débattus au cours de la journée d’hier a porté sur les tenants et les aboutissants ainsi que sur l’impact possible de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Cette question a été au centre d’une table ronde modérée par Jim Hoagland, conseiller de la rédaction du Washington Post.
Premier à intervenir dans le cadre de ce panel, l’ancien ambassadeur de France à Washington, François Bujon de l’Estang, actuellement président de FBE International Consultants, a d’abord analysé succinctement les facteurs qui ont pavé la voie à l’élection de Donald Trump, relevant à ce propos que le nouveau chef de la Maison-Blanche a principalement œuvré à capitaliser sur le vote des électeurs blancs qui ont un ressentiment à l’égard de la mondialisation parce qu’ils s’en sentent exclus.

« Ces électeurs blancs répugnent à voter traditionnellement, mais Trump a réussi à les mobiliser et il a bâti sa campagne sur leur colère vis-à-vis de l’establishment et de la mondialisation, indique l’ancien ambassadeur de France. Par contre, Hillary Clinton a axé sa campagne sur les jeunes, les femmes et les minorités, mais, en fin de parcours, elle a obtenu dix millions de voix de moins que Barack Obama à la dernière élection présidentielle. Hillary Clinton aurait peut-être été une bonne présidente des États-Unis, mais elle était une mauvaise candidate. Elle incarnait tout ce que le gros des électeurs blancs rejettent. »

L’élection du candidat républicain a mis en relief, à l’évidence, la profonde division de la société américaine et du Parti républicain lui-même, et elle a été accueillie avec surprise et beaucoup de réserves en Europe, relève François Bujon de l’Estang qui indique que les Européens souhaitaient une victoire de Hillary Clinton. « Les Européens, précise l’ancien ambassadeur français, n’étaient pas très à l’aise avec l’administration du président Obama et avaient bon espoir qu’avec Hillary Clinton, les relations des États-Unis avec l’Europe allaient se réchauffer. L’Europe a en effet été gênée par le mandat de Barack Obama. Celui-ci n’a en effet aucune racine européenne, il est originaire d’Afrique et se désintéressait de l’Europe durant son premier mandat. Les Européens n’étaient donc pas très confortables avec lui. »

Il reste que, pour le diplomate français, l’élection de Donald Trump suscite beaucoup d’inquiétudes en Europe pour de multiples raisons. Sur le plan macroéconomique, d’abord, si le nouveau président américain se lance, comme il l’a dit, dans une politique de développement, à grande échelle, des infrastructures, cela risquerait de relancer l’inflation et donc de provoquer une augmentation des taux d’intérêt, ce qui porterait préjudice aux Européens, précise Bujon de l’Estang qui ajoute dans ce cadre que le problème des échanges commerciaux constitue également une source d’inquiétude pour l’Europe, Trump ayant mené campagne ouvertement contre la politique de libre-échange, ce qui laisse planer le risque d’une relance de l’isolationnisme.

Autre source de préoccupation pour les dirigeants européens, ajoute le diplomate français : la possibilité que « l’effet Trump » ait un impact sur la série d’échéances électorales cruciales, prévues en Europe dans les prochains mois, à commencer par l’élection du 4 décembre en Autriche, où le candidat d’extrême droite est en bonne position, en passant aussi par les scrutins présidentiel et législatif en France et les élections en Allemagne, en 2017.

L’impact vu d’Asie

Ces appréhensions ne sont toutefois pas partagées par l’ancien ambassadeur du Japon aux États-Unis, Ichiro Fujisaki, qui estime que la relation de Washington avec l’Asie ne va pas fondamentalement changer après l’élection de Trump. Les États-Unis ont besoin d’alliés, souligne-t-il, et de ce fait, que ce soit avec les pays d’Asie ou même avec l’Otan, il ne faut pas s’attendre à des bouleversements notables. Certes, précise l’ancien ambassadeur du Japon, le partage des responsabilités et les contributions financières en matière de politique de défense pourraient être renégociés, mais cela n’affectera pas les relations dans le fond, ajoute Ichiro Fujisaki, qui affirme que le système international « ne risque pas de s’effondrer ».

Cet optimisme ne semble pas totalement partagé par le président-directeur général du groupe Poongsan, de la République de Corée du Sud, Jin Roy-ryu, qui relève la vague de changements perceptible un peu partout dans le monde, soulignant notamment que l’élection de Donald Trump a révélé que le peuple américain aspirait à un changement et a exprimé par ce vote sa colère face aux disparités socio-économiques provoquées par la mondialisation. Estimant que l’on assistera sous l’impulsion du président Trump à un passage d’une politique libérale à une politique plus conservatrice, le responsable coréen a souligné qu’à son avis, des « ajustements » seront apportés aux accords conclus par les États-Unis avec certains pays. Quant à la question de la présence militaire américaine à l’étranger, Jin Roy-ryu indique que, vraisemblablement, le nouveau chef de la Maison-Blanche demandera au Japon et aux membres de l’Otan de participer davantage au financement du système de défense occidentale.

Contribution libanaise aux ateliers de travail

Parallèlement aux grands dossiers politiques à caractère stratégique, la WPC planche également sur des questions non politiques tout aussi vitales en termes de gouvernance mondiale. L’un des ateliers de travail organisés hier dans ce cadre avait pour thème « Finance et économie ». Le Liban était présent à cette séance en la personne du premier vice-gouverneur de la Banque du Liban, Raëd Charafeddine, qui a présenté un exposé axé sur « le pont entre la finance et l’économie ».

M. Charafeddine a souligné à ce propos qu’après la crise internationale de 2008, les Banques centrales dans le monde ont connu une certaine mutation dans leur rôle qui est passé de celui d’un simple régulateur supervisant le secteur financier à celui d’un acteur économique en bonne et due forme. « Les Banques centrales n’ont plus uniquement pour tâche de préserver la stabilité financière et de mettre en application les standards internationaux, mais elles ont désormais pour mission de développer des politiques monétaires non conventionnelles pour stimuler leur économie, a indiqué le premier vice-gouverneur de la BDL. La création d’emplois, la croissance économique et le développement social sont devenus ainsi les nouvelles priorités des Banques centrales. »

Évoquant le cas spécifique de la BDL, M. Charafeddine a souligné que la Banque centrale libanaise a été à l’avant-garde de cette nouvelle approche, la loi l’ayant mandaté de préserver la monnaie ainsi que la stabilité économique. « Au cours des deux dernières décennies, a-t-il précisé sur ce plan, la BDL n’a épargné aucun effort pour garantir la résilience et la réussite du secteur bancaire libanais qui constitue l’épine dorsale de l’économie libanaise (…). Plus récemment, dans un contexte de marasme économique dû à des tensions locales et régionales, provoquées notamment par les retombées de la crise syrienne sur l’économie libanaise, la BDL a lancé en 2013 sa première mesure incitative, et, à la lumière des résultats palpables obtenus, elle a renouvelé cette mesure incitative pendant trois années consécutives, à raison d’un milliard de dollars par an en moyenne. Ces crédits incitatifs, accordés par le biais du secteur bancaire, ont joué un rôle-clé dans la stimulation de divers secteurs de l’économie libanaise : soutien aux secteurs traditionnels ; développement des ressources humaines par le biais de l’éducation, de la recherche et de l’innovation ; soutien à la classe moyenne grâce aux crédits au logement et sauvegarde de l’environnement. »

M. Charafeddine a également indiqué que la BDL a autorisé les banques à participer, pour la première fois, au capital des start-up, ce qui a eu pour effet d’accroître de manière exponentielle le nombre de start-up. Enfin, le premier vice-gouverneur de la BDL a fait état de la récente opération d’ingénierie financière, lancée par la BDL pour accroître ses réserves en devises étrangères, ce qui a permis d’attirer plusieurs milliards de dollars au Liban et de porter ses avoirs en devises à un niveau record de 41 milliards de dollars. Du même coup, la balance des paiements, qui marquait un déficit de 1,7 milliard de dollars en mai 2016, a enregistré un excédent de 555 millions de dollars en septembre 2016, a relevé en conclusion Raëd Charafeddine devant l’auditoire d’experts arabes, occidentaux et asiatiques.

WORLD POLICY CONFERENCE LE CNES PRÉSENT À LA NEUVIÈME ÉDITION À DOHA (QATAR) “SPACE AS A MAJOR TECHNOLOGICAL AND GOVERNANCE ADVENTURE”

22.11.16

Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, est intervenu lundi 21 novembre, lors de la neuvième édition de la World Policy Conférence qui se tient à Doha (Qatar) du dimanche 20 au mardi 22 novembre, lors d’une séance plénière sur le thème “Space as a Major Technological and Governance Adventure”.

Fondée en 2008, la World Policy Conference (WPC) est une organisation indépendante qui a pour objectif de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des nations. Sa réunion annuelle, de dimension humaine, rassemble des personnalités de haut niveau originaires des cinq continents, dirigeants politiques et économiques, représentants de la société civile, chercheurs et journalistes, dans un climat de confiance et un esprit de tolérance, pour réfléchir, débattre et proposer des solutions constructives aux grands enjeux régionaux et internationaux.

Lundi 21 novembre, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, est intervenu sur le sujet “Space as a Major Technological and Governance Adventure”. Il a rappelé le rôle de l’espace dans la vie de tout un chacun et a développé les cinq domaines d’intervention du CNES : Ariane, les sciences, l’observation, les télécommunications et la défense.

Il est revenu sur les changements profonds que connait actuellement le secteur spatial avec d’une part, l’émergence de nouvelles puissances spatiales qui se distinguent par l’importance et la diversité de leurs efforts et d’autre part, l’apparition du NewSpace aux États-Unis, qui met en œuvre de nouveaux acteurs et de nouvelles activités avec des méthodes et des approches innovantes.

Enfin, il a précisé les trois défis majeurs à relever. Tout d’abord, celui de l’innovation qui devient juste cruciale dans le contexte décrit précédemment. Ensuite, celui du climat et le rôle des satellites dans la lutte contre le changement climatique, notamment pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre et le niveau des eaux ; il a en particulier rappelé que, en plus d’observer 26 des 50 variables climatiques essentielles, les satellites se révèlent être un atout hors normes pour l’étude et la préservation du climat. Enfin, le défi de l’exploration, en particulier de Mars qui devient  “The New Frontier” du secteur avec la multiplication des projets issus des agences spatiales et des industriels historiques de l’espace et où l’Europe est présente avec le projet ExoMars et la participation du CNES à Insight et Mars 2020.

Pour conclure, le Président du CNES a rappelé l’étonnant ratio qui caractérise l’économie du spatial, à savoir que pour un euro investi, 20 euros sont générés. Le spatial est le seul secteur à ce jour à produire autant de retombées économiques, une vraie bonne raison de poursuivre les efforts en sciences, nouvelles technologies et protection du climat, mais aussi d’être l’élément clé du monde multimédia d’aujourd’hui et de le rester.

Benaouda Abdeddaïm: World Policy Conference: Norbert Röttgen rode un discours de campagne de la candidate Merkel

22.11.16

http://http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/benaouda-abdeddaim-world-policy-conference-norbert-rottgen-rode-un-discours-de-campagne-de-la-candidate-merkel-2211-887399.html

Après avoir déclaré qu’Angela Merkel se présentera pour un 4ème mandat, Norbert Röttgen s’est rendu à Doha à l’occasion du World Policy Conference. Alors que le but de son déplacement était de débattre sur l’avenir de l’UE, c’est aussi l’occasion pour lui de prononcer un discours de campagne pour la chancelière allemande. Comment compte-t-il s’y prendre ? – Good Morning Business, du mardi 22 novembre 2016, sur BFM Business.

France’s Ayrault condemns ‘total war’ in Syria

21.11.16

By RFI

French Foreign Affairs Minister Jean-Marc Ayrault slammed a “strategy of total war” by Russia and President Bashar al-Assad’s regime in Syria while visiting the Gulf state of Qatar on Sunday. He said France will bring together nations that want an end to the assault on Aleppo and the Syrian war.

After meeting Syrian opposition negotiator Riad Hijab, Ayrault strongly condemned the Assad government’s bombing of the besieged city “where nearly 300,000 people live, lacking food, medicine and medical care”.

“There is a strategy of total war, which can only result in the partition of Syria and strengthening Daesh [the Islamic State armed group],” he told the AFP news agency.

Russian forces are not taking part in the current assaults on Aleppo, but are bombing the neighbouring province of Idlib.

Syrians trapped between regime and terrorists

Speaking at a World Policy Conference in Doha earlier, Ayrault declared that the Syrian people are “caught in a vice” between a “barbarous regime” and “terrorist groups lacking any scruples at all”.

“Some people claim that we just have to choose the lesser of two evils: leave the task of getting rid of Daesh to the regime of Bashar al-Assad,” he said in a reference to Mosow’s justification for its backing of Assad.

He called for “more to be done to maintain an alternative to the bloody regime of Bashar al-Assad” and argued that the provinces of Iraq that have been seized from IS should become “examples of peaceful coexistence and governance that respects diversity”.

Assad government rejects Aleppo autonomous administration

Syria will not accept a Un proposal of an autonomous rebel adminstration in east Aleppo, Assad’s Foreign Affairs Minister Walid Muallem said after meeting UN peace envoy Staffan de Mistura in Damascus on Sunday.

“We told him that we reject that completely,” he told reporters. “How is it possible that the UN wants to reward terrorists?”

On Sunday rebels retaliated with a barrage of rockets into the government-held west of the city, killing at least eight children at a school in the Furqan neighbourhood, according to Syrian state media.

Kevin Rudd on China’s Future – World Policy Conference Interview

21.11.16

https://youtu.be/AlI7QuaoPx8

On November 21, 2016, John Andrews, Contributing Editor for The Economist interviewed ASPI President Kevin Rudd about China’s future at the World Policy Conference. Over the next ten years, Rudd predicated that China is likely to have a “Chinese Communist Party still strongly in power,” and “a strengthened Xi Jinping leadership.” Rudd also estimated that China’s economic transformation program would be “sufficiently successful” to “grow the economy at something north of 5 percent.”

The question he wonders about is “the extent to which China will have turned the corner on the question of environmental sustainbility, air pollution, and climate change. The policies are beginning to be in place. I don’t know how effective they are going to be,” Rudd said. (3 min., 40 sec.)

Comprehensive international support mandatory to resolve Israel-Palestine conflict- Qatar’s PM urges UN

21.11.16

Author: Gaurav sarma

While addressing the gathering at the opening ceremony of the 9th edition of the World Policy Conference at Doha Sheraton Hotel on Sunday, His excellency the Prime Minister and Minister of Interior Sheikh Abdullah bin Nasser bin Khalifa al-Thani cited some major issues concerning the Israel-Palestinian conflict.

He highlighted that the biggest challenge in the Middle East remains the difficulties and obstacles facing the peace process between the Palestinians and Israel.

He stressed on the fact that peace and stability in the region can only be achieved through full commitment by Israel to the foundations and principles of the peace process in accordance with the two-state solution agreed upon by the international community on the basis of international legitimacy decisions, as reported by the Gulf Times.

He noted that the absence of a comprehensive and just solution to the Palestinian issue threatens all attempts to pursue and consolidate the stability and security in the Middle East and indeed the world.

He also referred to the suffering of the Syrian people at the hands of the current Syrian regime, pointing out that it has disastrous effects on the overall situation in the Middle East and is a threat to the preservation of the unity of Syria’s territory and its people.

He added that the humanitarian crisis in Syria requires the support of all countries of the world to address the problem, reiterating the need for the international community, especially the United Nations, to develop a comprehensive perspective on the settlement of conflicts.

Al-Thani further explained that the phenomenon of terrorism has become a serious threat to the Middle East and global stability in economic, political, social, security and development areas.

He stressed that it should not be limited to the security aspects, but a need for collective efforts to confront terrorism at the national, regional and international level, including cultural, intellectual, ideological, economic, social and media fronts, is what the problem really needs.

He also noted that development challenges must be faced and its risks and negative effects on the political and social stability must be overcome, especially in the least developed countries.

As stated by al-Thani, Qatar has spared no effort in providing development assistance and fulfilling its international obligations in this regard for many regions of the world, adding that the country has made great achievements in sustainable development, particularly in areas such as education, health, employment, youth, human rights and economic growth , under the leadership of His Highness the Emir Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani.

Israel-Palestinian conflict resolution to be primary goal of Middle East countries

Echoing similar views as the Prime Minister, Foreign Minister of France, Jean-Marc Ayrault, noted that the peace in the Middle East region cannot be achieved unless a fair solution to the Palestinian-Israeli conflict is found out.

He stressed the importance of carrying on with efforts to implement the two-state solution, highlighting the power of dialogue, negotiation and reconciliation in facing challenges and  pointed on the importance of creating a partnership between the East and the West.

Ayrault further noted that France has multifaceted relations that can’t be reduced to economic aspects, adding that the ISIS group wants to turn France into an enemy for the Islamic world, which is a kind of talk that calls for segregation, and drags the world to conflict among civilisations.

Ayrault : Miser sur Assad pour se débarrasser de Daech serait une erreur morale et stratégique

21.11.16

M. T. | OLJ

Dans son intervention à l’ouverture de la 9e Conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy conference, WPC), qui a entamé ses travaux hier matin à Doha à l’initiative de l’Institut français des relations internationales, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a effectué un survol rapide de la conjoncture internationale, en s’attardant notamment sur l’impact du terrorisme à l’échelle mondiale et sur la situation en Syrie. M. Ayrault a notamment dénoncé les épreuves subies par le peuple syrien « victime d’un régime barbare qui a provoqué la mort de 300 000 personnes et forcé à l’exode la moitié de la population ». Relevant, en substance, que ni le régime Assad ni Daech (acronyme arabe de l’État islamique, EI) ne respectent les droits de l’homme, le ministre français a souligné qu’il n’est pas concevable de « confier à Bachar el-Assad la tâche de se débarrasser de Daech ». « Ce serait une erreur non seulement morale, mais aussi stratégique », a-t-il déclaré, avant de stigmatiser « le pouvoir sanguinaire de Bachar el-Assad ».
« Je tiens à condamner avec la plus grande force à nouveau les attaques, les bombardements et les tirs d’artillerie sur Alep où vivent près de 300 000 personnes, privées de denrées alimentaires, de médicaments et de soins » , a en outre déclaré le ministre.
Évoquant en outre la conjoncture internationale, M. Ayrault a souligné que nous vivons dans « un monde incertain » car la « logique planétaire nécessite une action de tous dans un certain nombre de domaines, tels que le commerce international, la sécurité ou l’environnement ». La menace terroriste frappe partout, dans tous les continents. « Cette menace est mondiale, la riposte doit donc être mondiale », a-t-il affirmé en mettant l’accent sur la nécessité d’« agir sans relâche dans ce domaine tout en restant attachés à nos principes ».
M. Ayrault a par ailleurs mis en garde contre « l’aventure isolationniste et contre l’unilatéralisme ». « Partout émergent des nationalismes qui peuvent déboucher sur des chocs de civilisation, a-t-il relevé. Le terrorisme a pour but de nous entraîner dans un choc de civilisations et dans un manichéisme qui débouche sur un clivage entre l’Orient et l’Occident. C’est de notre responsabilité commune de construire une coopération entre le monde arabe et l’Occident. »
Soulignant la nécessité d’« encourager l’Iran à devenir un acteur responsable dans la région », M. Ayrault a déclaré que « la logique de Yalta et de Sykes-Picot n’est plus de mise », en ce sens que l’Occident n’est plus en mesure de « redécouper les frontières » de manière unilatérale. « Il n’existe pas de fatalité au Moyen-Orient et la guerre dans cette région n’est pas inévitable », a déclaré le chef du Quai d’Orsay qui a mis l’accent sur le fait que « la stabilité régionale passe par une solution au problème palestinien ». En conclusion, M. Ayrault a condamné les attaques contre le territoire saoudien « qui menacent la stabilité régionale ».

La bataille de Raqqa

Le patron du Quai d’Orsay a repris les principaux thèmes de son intervention au cours du point de presse qu’il a tenu au terme de la séance d’ouverture de la conférence. Il a notamment réitéré ses attaques virulentes contre le régime Assad, affirmant qu’« un dialogue avec Bachar el-Assad ne mènerait à rien ». Il a rejeté dans ce cadre l’option préconisée par certaines parties en Occident, selon laquelle la situation en Syrie impose qu’il faut choisir entre le régime de Bachar el-Assad et l’État islamique.
Le chef de la diplomatie française a souligné à ce propos qu’un éventuel dialogue avec Bachar el-Assad « serait stérile et ne mènerait à rien ». Qualifiant une nouvelle fois le régime Assad de « barbare » et stigmatisant les bombardements contre les quartiers assiégés d’Alep, M. Ayrault s’est déclaré opposé à toute « partition de la Syrie », indiquant par ailleurs que la bataille de Raqqa avait commencé « et durera longtemps ». Il a précisé à ce propos que le problème qui se pose au stade actuel est de savoir qui remplacerait l’EI une fois la localité libérée. Il a préconisé dans ce cadre que toutes les composantes du tissu social syrien soient présentes à Raqqa après sa libération. « Ce serait ainsi un modèle pour une Syrie unie », a-t-il notamment déclaré.
Interrogé en outre sur les nouvelles orientations de la politique étrangère des États-Unis après l’élection de Donald Trump, le chef du Quai d’Orsay a estimé qu’il fallait attendre de connaître l’identité du futur secrétaire d’État avant de se prononcer sur la question.

La Conférence sur la gouvernance mondiale dénonce la vague d’isolationnisme

21.11.2016

Michel TOUMA (à Doha) | OLJ

« Le temps n’est plus de rêver à une mondialisation naïve », met en garde le président de l’IFRI, à qui l’on doit la tenue de cette neuvième édition de la WPC au Qatar.

Comme à l’accoutumée, c’est à l’élaboration d’un choix très diversifié de thèmes et de domaines que s’est attelé l’Institut français des relations internationales (IFRI), sous la houlette de son fondateur et président Thierry de Montbrial, en vue de préparer le programme de la 9e édition de la Conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui s’est tenue cette année à l’hôtel Sheraton de Doha, au Qatar. La conférence, qui a ouvert ses travaux hier matin, se poursuivra aujourd’hui, lundi, et demain, mardi, en présence d’éminentes personnalités du monde politique, économique, académique et de la presse, venant des quatre coins de la planète.
Cette 9e édition de la WPC intervient dans un contexte international très particulier, marqué, notamment, par la recrudescence des conflits armés en Syrie, en Libye, en Irak et au Yémen, par la persistance de la menace terroriste, par les incertitudes (lourdes de conséquences) suscitées par l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, et surtout par le doute qui s’est installé sur l’avenir de la mondialisation, comme le souligne Thierry de Montbrial, ce qui laisse craindre l’émergence d’une vague d’isolationnisme, de nationalisme populiste et de repli identitaire un peu partout dans le monde.
Ce sont principalement ces appréhensions qui ont sous-tendu les discours prononcés à l’ouverture de la conférence, hier en début de matinée, par le Premier ministre et ministre de l’Intérieur du Qatar, cheikh Abdallah ben Nasser al-Thani, le président de l’IFRI et le chef du Quai d’Orsay, Jean-Marc Ayrault (voir par ailleurs les propos de M. Ayrault à la séance d’ouverture de la conférence et lors du point de presse qui a suivi).
Dans son intervention, Thierry de Montbrial a évoqué d’emblée le résultat de l’élection présidentielle américaine qui a « stupéfié le monde, à commencer par les élites tant américaines qu’européennes, aveuglées par des certitudes » (…). « Ces élites, a souligné le président de l’IFRI, n’ont pas su interpréter les forces profondes qui pourtant depuis des années aux États-Unis traversent aussi bien les démocrates que les républicains ». Relevant que « certains parlent d’une crise de la démocratie dans la première puissance mondiale », M. de Montbrial a déclaré que « cette crise, seulement latente jusqu’à la défaite de Hillary Clinton, n’est pas uniquement américaine, mais elle est occidentale » (…). « Longtemps, la démocratie libérale a paru une condition nécessaire pour le succès à long terme du développement économique et social, a souligné le président de l’IFRI. Cette perception est aujourd’hui mise à mal. L’idéal de la démocratie libérale inspire de moins en moins le reste du monde depuis les échecs de la transition postsoviétique et du très mal nommé printemps arabe. C’est une réalité qu’il faut regarder en face. »
Pour M. de Montbrial, « la mondialisation libérale a apporté d’immenses bénéfices partout sur la planète (…), mais ces bénéfices ne sont pas bien répartis » (…). « La colère contre l’explosion des inégalités, les revenus non gagnés ou la corruption est un phénomène général qui contribue grandement à expliquer le rejet des élites », a-t-il souligné, avant de relever à ce propos que « le risque est devenu sérieux que la dérive populiste des démocraties ne conduise à la montée des nationalismes, donc au rejet de l’autre, et au retour au processus de fragmentation politique et économique du monde ». Et d’ajouter que « l’objectif de la libéralisation des échanges doit être poursuivi, sur une base de réciprocité, et en veillant à mettre en place des politiques de compensation au bénéfice des parties perdantes ». « Ce n’est pas seulement une question de morale, a poursuivi le président de l’IFRI. La désintégration économique et sociale est la cause la plus fondamentale des migrations incontrôlées, des vagues de réfugiés et du terrorisme. »
M. de Montbrial a souligné dans ce cadre que « l’intégration européenne doit se poursuivre », d’autant que « l’avenir de l’Otan est ouvertement en question ». Et d’affirmer que « le temps n’est plus de rêver à une mondialisation naïve (…), mais il faut apprendre à mieux vivre la mondialisation réelle, c’est-à-dire avec un degré d’interdépendance appelé à s’approfondir ».

Légalité internationale

Prenant à son tour la parole, le Premier ministre du Qatar a déploré « les failles du système international qui pâtit de la politique de deux poids, deux mesures, dans le traitement des problèmes auxquels sont confrontés les peuples ». Cheikh Abdallah al-Thani souligne toutefois que malgré ces failles, « nous devons œuvrer fermement à titrer profit des progrès scientifiques et de tout ce que l’humanité a produit », d’où l’importance d’une « coopération internationale et d’un partenariat véritable entre les États sur le double plan régional et international ».
Soulignant la nécessité de rester attaché à « la légalité internationale », le Premier ministre qatari a abordé la conjoncture régionale, soulignant que « le plus grand défi auquel est confronté le Proche-Orient réside dans les obstacles qui entravent le processus de paix entre les Palestiniens et Israël ». Dénonçant, en outre, « la catastrophe endurée par le peuple syrien du fait du régime syrien », cheikh Abdallah al-Thani a stigmatisé « les atteintes au droit international et au droit humain dans les villes et les villages en Syrie aux mains du régime syrien ».
Après avoir déploré la tiédeur des réactions de la communauté internationale face au drame syrien, le PM qatari a relevé que le terrorisme constitue « un grave danger pour la stabilité du Moyen-Orient et pour la stabilité internationale », ce qui nécessite une réaction « globale sur les plans national, régional et international, dans les domaines culturel, idéologique, économique, social, de la pensée et de l’information ».

« Rejet de l’autre »

La séance inaugurale a ensuite été suivie d’une intervention de l’ancien Premier ministre de Turquie, Ahmad Davutoglu, en sa qualité d’« invité de marque ». D’entrée de jeu, M. Davutoglu s’est demandé si « l’on se dirige vers la gouvernance mondiale ou vers le désordre mondial ». « L’imprévisibilité règne partout », a-t-il affirmé, relevant que le XIXe siècle était celui de « l’équilibre des pouvoirs », alors que le XXe siècle était celui de « l’ordre international ». « Le XXIe siècle sera-t-il celui de la gouvernance mondiale basé sur la coopération internationale ? » s’est-il interrogé.
Après avoir stigmatisé les crimes de guerre perpétrés en Syrie, l’ancien PM turc a relevé que « nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faut agir contre toute forme de terrorisme ». Il a cependant souligné sur ce plan qu’il existe « partout un climat d’islamophobie et de rejet de l’autre ». « Nous devons agir ensemble contre le terrorisme, mais nous devons rejeter l’exclusion et prôner au contraire une politique inclusive (…) pour faire face à l’isolationnisme et à l’extrémisme », a conclu Davutoglu.
L’intervention de l’ancien PM turc a été suivie et complétée d’un large débat sur « l’avenir du Moyen-Orient » dans le cadre d’un panel regroupant des intervenants arabes, européen, chinois et israélien.

Diplomates et politiques du monde entier suspendus aux lèvres de Donald Trump

21.11.16

Pascal Airault

De Pékin à Berlin, les déclarations provocatrices et protectrices du futur président américain et sa propension à l’isolationnisme suscitent des inquiétudes

Dans sa propriété de Bedminster, dans le New Jersey, Donald Trump poursuit ses consultations afin de former son gouvernement. Il a reçu l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, le général retraité du corps des Marines et ex-patron du commandement central de l’armée américaine, James Mattis, ainsi que son farouche adversaire républicain de la primaire, Mitt Romney. James Mattis pourrait obtenir la direction du Pentagone et le gouverneur Romney le poste de secrétaire d’Etat.

De notre envoyé spécial à Doha (Qatar)

À Doha, les responsables politiques et analystes de la planète se perdent en conjectures sur les grandes évolutions internationales que la victoire de Donald Trump risque d’entraîner. L’ombre du milliardaire américain plane sur les débats de la 9e édition de la World Policy Conference, organisé dans la capitale qatarie par l’Institut français des relations internationales (Ifri).

En Europe, on se demande quelle sera la politique du futur président américain lorsqu’il prendra ses fonctions, le 20 janvier. La relation transatlantique est pleine d’incertitudes à l’heure où l’UE va négocier, pour la première fois de son histoire, la sortie de l’un de ses membres. À Londres, beaucoup redoutent un moindre engagement américain au sein de l’Otan, structure qualifiée de «​désuète ​ » par Trump durant la campagne.

«​C’est une grande crainte pour le Royaume-Uni, tout comme la perspective d’un rapprochement avec la Russie sur le dos de l’Ukraine et l’éventuelle levée des sanctions américaines auxquels le gouvernement de Theresa May est opposé », explique John Kerr, membre de la chambre des Lords. Cet ex-ambassadeur britannique à Washington redoute aussi que les États-Unis s’intéressent moins à la Grande-Bretagne, une fois sortie de l’Union européenne. Il prédit des jours difficiles à son pays qui devra alors renégocier, en position de faiblesse, un accord de libre-échange avec son partenaire.

Le leadership de Merkel. « La nouvelle donne aux États-Unis ouvre une période d’insécurité dans un contexte d’instabilité mondiale, confie le député allemand Norbert Röttgen, président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag. L’Europe est atteinte d’une crise des mentalités, voit l’émergence des nationalismes et connaît le repli de certains États. L’alliance occidentale doit être préservée ».

Selon le parlementaire CDU, la chancelière devrait encore accroître son leadership. «​ Si elle est réélue, Angela Merkel s’investira davantage en matière de politique étrangère et de défense pour contribuer à la sécurité collective que les Américains ont jusqu’à présent assurée, ajoute-t-il. Elle a promis d’augmenter la participation allemande à l’Otan et de consacrer 2​ % du PIB à la Défense ​ ». C’est aussi l’objectif français d’ici 2​018.

«​Nous avons besoin d’une industrie de la défense européenne », plaide Élisabeth Guigou, la présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Français comme Allemands veulent que Trump, qualifié d’isolationniste par les experts, maintienne le leadership américain pour promouvoir les valeurs occidentales. Ils restent fermes sur le maintien des sanctions imposées à la Russie pour son rôle en Ukraine alors que l’Américain pourrait être tenté de les lever.

« La remise en cause en cause des frontières est un jeu dangereux », soutient Jean-Marc Ayrault, le patron du Quai d’Orsay qui souhaite sauver les accords de Minsk, admettant implicitement que le processus de paix entre Kiev et les séparatistes est en panne. L’Europe espère aussi que Trump restera attaché au multilatéralisme et ne remettra pas à cause l’accord sur le climat, difficilement acquis à Paris, et celui signé avec l’Iran sur le nucléaire.

Au Moyen-Orient, la virulence de la campagne américaine et la montée de l’extrémisme en Europe préoccupent. « Est-ce que l’on se dirige vers la gouvernance mondiale ou vers le désordre mondial ? interroge l’ancien Premier ministre de Turquie, Ahmad Davutoglu. L’imprévisibilité règne partout… On espère que les conflits actuels ne mèneront pas à la 3e guerre mondiale​ ». A Ankara, les dossiers prioritaires à discuter avec les Américains sont l’avenir de l’Irak et de la Syrie, et l’extradition du prêcheurFethullah Gülen, accusé d’être derrière la tentative de coup d’Etat de juillet. Le président Erdogan semble prêt à faire des concessions en Syrie à condition que les combattants kurdes du PYD repassent de l’autre côté de l’Euphrate.

Réflexes protectionnistes. Les pays du Golfe attendent, quant à eux, une réimplication américaine dans la région, se demandent comment va se traduire la fermeté de Trump à l’égard de l’Iran et craignent qu’il lâche du lest sur le départ de Bachar al-Assad en Syrie. Sur ce point, ils ont le soutien de Paris, toujours fervent du ni-ni (Ni Daech, ni le régime de Bachar al-Assad) au cours d’une transition qui reste à négocier.

Le négociateur Palestinien, Saeb Erakat, dénonce la rhétorique de Naftali Bennet, ministre israélien de l’Education, qui a célébré la victoire de Trumpen annonçant la mort de la « solution des deux États » (l’un, Israélien ; l’autre, Palestinien). Erakat espère que le prochain président tiendra sa parole de résoudre la crise israélo-palestinienne. Pour lui, seule la solution d’une cohabitation pacifique des deux États est acceptable – mais pas suffisante pour enrayer la radicalisation de la jeunesse des pays arabes. « 55 % de notre population a moins de 20 ans, souligne Saeb Erakat. Aucun penseur n’a réussi a construire un contre discours face à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation État islamique ».

Du côté chinois, les autorités craignent la montée des réflexes protectionnistes en Europe et aux États-Unis, ce qui pourrait avoir un effet sur le principal bénéficiaire de la mondialisation. Mais l’on veut croire que Trump, après ses déclarations hostiles de campagne, saura ménager la deuxième puissance mondiale. «​Rien n’est certain dans la relation que nous aurons avec les Etats-Unis », explique Wang Jisi, président de l’Institut des études stratégiques et internationales de Pékin.

Chez le voisin japonais, on estime que le courant est passé entre l’Américain et le Premier ministre, Shinzo Abe, lors de leur premier entretien à New York, jeudi dernier. « La politique américaine ne va pas changer en profondeur, tente de rassurer Ichiro Fujisaki, ex-ambassadeur du Japon à Washington. Elle va continuer à reposer sur des alliances fortes même si l’administration devrait demander un plus grand partage du fardeau ». Là-bas aussi, comme en Europe, Trump a appelé les pays à payer davantage pour la protection américaine.

제9회 세계정책콘퍼런스 / 글로벌 리더 진단

21.11.16

‘세계는 극한 불확실성 시대에 직면했다. 국제 공조를 통한 포용적 해법을 찾는 것이 시급한 상황이다.’

글로벌 오피니언 리더들은 현재 세계가 처한 상황을 ‘불확실성이 지배하는 시대’로 정의했다. 특정한 이데올로기나 방향성 없이 전 인류가 기존 질서를 부정하고 있지만 대안은 찾지 못하는 사회라는 의미다.

불확실성의 시대를 해결하는 해법으로는 포용(inclusivity)을 제시했다. 정치적으로 많은 사람을 포용할 수 있는 체제를 구축하고 경제적인 불평등성을 해소하는 것이 불확실성의 시대를 극복해 나갈 원칙으로 지목됐다.

20일(현지시간) 카타르 도하 셰러턴호텔에서 개최된 제9회 세계정책콘퍼런스(World Policy Conference·WPC) 개막식에서 압둘라 빈 나세르 빈 할리파 알사니 카타르 총리는 “최근 세계는 안보와 경제 침체로 불확실성이 높아지고 있다”고 진단했다.

알사니 총리는 특히 최근 중동은 물론 세계 평화를 위협하는 갈등요인인 팔레스타인과 이스라엘 문제와 시리아 사태 등을 해결하는 과정에서 국제적인 공조가 중요하다고 역설했다. 그는 “테러리즘에 대처하기 위해서는 개별 국가뿐만 아니라 국제적인 공조가 절대적으로 필요하다”고 강조했다.

아흐메트 다우토을루 전 터키 총리는 불확실한 시대를 해결해 나갈 해법으로 ‘포용’을 키워드로 한 근본적인 혁신을 강조했다. 다우토을루 총리는 “지난 10년간 발생했던 것을 모두 다 잊어야 한다”며 “과거의 해법이 미래에 발생할 문제를 해결해주지 못할 것”이라고 강조했다. 그는 영국의 유럽연합(EU) 탈퇴(브렉시트), 도널드 트럼프의 미국 대통령 당선 등에 대해 과거의 기준으로 해석하면 안 될 것이라고 지적했다.

다우토을루 전 총리는 “정치와 경제에서 위기가 발생하고 있지만 미국 EU 러시아 중국 등은 모두 자국에 유리한 해법만 찾으려고 하고 있다”고 비판했다. 그는 이어 “테러리즘은 물론 특정 국가와 외국인을 배격하는 배타주의와 고립주의가 확산되는 것을 국제 공조를 통해 막아야 한다”고 지적했다. 그는 특히 “해법을 찾는 데 있어 최대한 많은 사람이 참여할 수 있는 포용적인 체제를 구축하는 것이 중요하다”고 강조했다. 그는 “고립주의와 배타주의가 확산되면 세계 전쟁이 발생했다”며 “대화와 평화적인 방법으로 국제 공조 체제를 구축하는 것은 제3차 세계대전을 막는 방법이 될 수 있다”며 긴장감을 높였다.

장마르크 에로 프랑스 외무장관은 세계가 당면한 불확실성의 문제를 해결하기 위해 미국 도널드 트럼프 정부와 협력해 나갈 것이라고 강조했다. 에로 장관은 “테러 위험이 높아지고 경제·정치적으로 불확실성이 심해지는 현 시대에는 집단적인 해법을 찾는 것이 매우 중요하다”고 했다. 그는 이어 “새로 등장할 트럼프 정부와의 대화를 통해 강한 공조 체제를 구축할 것”이라고 강조했다. 그는 또 “유엔 등 국제기구를 통해 세계적인 공동 대응 방안을 수립하는 것도 중요하다”고 지적했다.

티에리 드 몽브리알 프랑스 IFRI 소장 겸 WPC 회장은 “트럼프 당선을 일으켰던 미국의 거대한 변화를 누구도 예측하지 못할 만큼 세계는 불확실성이 커지고 있는 상태”라고 진단했다.

그는 또 “그동안 유럽과 미국의 자유민주주의는 경제·사회 발전의 전제조건으로 인식됐지만 이런 인식이 점차 사라지고 있다”고 지적했다. 자유시장을 근본으로 한 세계화에 대해 걱정하는 목소리가 높아지고 있지만 이를 대체할 새로운 체제는 형성되지 않고 있어 불확실성이 커지고 있다는 분석이다.

몽브리알 소장은 “정치적인 불평등과 경제적인 소득불균형, 기득권층의 부패 문제가 기존 엘리트에 대한 반감을 확산시키는 이유”라고 지적했다. 그는 이어 “하지만 세계화를 거부하고 파편화되면서 보호무역과 지역주의가 확산되는 것은 막아야 한다”고 강조했다.

브렉시트와 관련해 존 커 전 주미 영국대사는 “형식적으로 영국의 EU 이탈이 가능하더라도 경제·정치적 관계를 재정립하는 데 시간이 무척 많이 소요될 것”이라고 전망했다. EU와 맺고 있는 관세동맹과 국제무역기구(WTO)와의 관계 등 경제적 관계뿐만 아니라 미국 등 다른 나라와의 정치적 관계를 재정립하는 것은 많은 시간이 소요되고 이에 따라 불확실성도 커질 것이라는 전망이다.

국가 간 공조뿐만 아니라 국가 내에서는 기업과 정부 간에 새로운 관계를 정립해야 한다는 목소리도 나왔다. 이날 열린 ‘정부와 기업 간의 관계와 윤리’ 세션에서 크리엥삭 차레온웡삭 전 태국총리 자문관은 “기업과 정부가 사회 발전을 위해 공동으로 기여할 수 있는 관계를 새롭게 만들어야 한다”고 주장했다. 마리 키비니에미 경제협력개발기구(OECD) 사무차장은 “기술 발전으로 정부가 기업들의 조세회피를 방지할 수 있는 여러 방법을 추진할 수 있다”며 “정부는 기업이 사회에 대해 보다 강한 책임감을 갖도록 할 수 있을 것”이라고 지적했다.

■ 세계정책콘퍼런스(WPC)는

프랑스 국제관계연구소(IFRI) 주최로 진행되는 글로벌 포럼으로 매년 국가를 바꿔가며 개최된다.

 주요 국가의 정부 고위 관계자, 기업 최고경영자(CEO) 등 300여 명의 오피니언 리더들이 모여 세계가 직면한 문제점을 진단하고 해법을 모색하는 행사다. 올해 행사는 9회로 ‘글로벌 지배구조(Global governance)’를 주제로 카타르 도하에서 열렸다.

이번 행사에는 케빈 러드 전 호주 총리, 장클로드 트리셰 전 유럽중앙은행(ECB) 총재, 도널드 존스턴 전 경제협력개발기구(OCED) 사무총장 등이 참석했다. 국내에서는 장대환 매경미디어그룹 회장, 최태원 SK 회장, 류진 풍산 회장, 주철기 재외동포재단 이사장, 박태호 전 통상교섭본부장, 박인국 고등교육재단 이사장, 이혜민 G20 국제협력대사, 허경욱 전 OECD 대사 등이 참석했다.

[도하(카타르) = 위정환 부장 / 노영우 기자]
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Les institutions de la gouvernance mondiale sont en panne

21.11.2016

Chronique, Le Temps, François Nordmann

Il n’y a plus de forum global où l’on traiterait des affaires du monde, on n’y aborde plus que les seuls intérêts nationaux, chacun pour soi. Il faudrait en revenir au sens d’une commune destinée, restaurer la nécessité du dialogue, est convaincu François Nordmann

Dans un contexte général difficile, complexe et mouvant, l’incertitude, l’impossibilité de prévoir raisonnablement les événements, de déceler à l’avance les facteurs qui conditionnent les choix démocratiques et les décisions des Etats affectent durablement les relations internationales.

La volatilité des opinions, la mobilisation contre les politiques éprouvées, la mise en cause des acquis de la mondialisation par ceux qui n’en profitent pas mettent en lumière la fragilité de la situation actuelle.

La recherche commune de solutions en voie de se briser

M. Davutoglu, ancien premier ministre turc, constatait le 20 novembre dernier dans une intervention à la World Policy Conference qui se tient actuellement à Doha (Qatar) que la gouvernance mondiale reculait. La tendance à rechercher en commun des solutions internationales aux grands problèmes – migration, changement climatique, lutte contre la pauvreté, terrorisme, non-prolifération, régulation financière – fondées sur des valeurs et des intérêts bien précis est en voie de se briser.

Les organes destinés à piloter la gouvernance mondiale (G-8, G-20, Etats parties à des traités spécifiques) sont en panne. On navigue à vue: on ne sait pas où en sera la politique internationale dans six mois, dans un an.

Antithèse de la mondialisation

Pour l’orateur, l’ordre international établi en 1945 a évolué depuis la fin de la Guerre froide vers un système de gouvernance mondiale. L’ONU s’est enrichie de procédures plus souples qui prônaient le dialogue et témoignaient de la volonté de résoudre des problèmes transnationaux en commun, par des actions, des transactions (ou des restrictions) librement consenties dans l’intérêt de tous.

Aujourd’hui, l’ensemble des règles et des valeurs qui sous-tendaient l’ordre mondial sont de moins en moins respectées. Le populisme est en ascendant, et il est susceptible de dégénérer en vil nationalisme, nourri de nostalgie pour un âge d’or mythique. Il est l’antithèse de la mondialisation.

Equilibre des pouvoirs porteur de tous les dangers

De ce fait, on en revient au système de l’équilibre des pouvoirs du XIXe siècle, imprévisible, dépourvu de valeurs partagées, reposant sur la force et porteur de tous les dangers.

La crise de l’UE, qu’expriment la sortie de la Grande-Bretagne, le conflit avec la Pologne et la Hongrie, et la division entre le nord et le sud du continent, la guerre de Syrie et la profonde instabilité du Moyen-Orient, les interrogations qui accompagnent l’élection du président Trump aux Etats-Unis, pour ne rien dire des périls qui s’amoncellent sur l’Asie sont préoccupants.

Le droit de la guerre fait place à la punition collective

Comme on le voit à Alep, le droit de la guerre fait place à la punition collective. La culture politique est devenue celle de l’exclusion, de la xénophobie. Cet état d’esprit, répandu par des autocrates populistes sur fond de chômage n’est pas sans rappeler les années 1930, qui ont conduit comme on le sait à la guerre mondiale.

Il n’y a plus de forum global où l’on traiterait des affaires du monde, on n’y aborde plus que les seuls intérêts nationaux, chacun pour soi. Il faudrait en revenir au sens d’une commune destinée, restaurer la nécessité du dialogue, lutter pour l’inclusion et redoubler d’efforts pour éviter une nouvelle guerre mondiale.

Président fondateur de la Conférence, Thierry de Montbrial voit dans la colère contre les inégalités, les revenus non gagnés et la corruption l’origine du fameux rejet des élites.

Eviter la désintégration économique

Les Occidentaux ne sont pas épargnés par ces phénomènes mais ils n’en conservent pas moins le droit de continuer à défendre leurs valeurs et corriger leurs erreurs.

Face au risque de fragmentation politique et économique, il convient de poursuivre l’objectif de libération des échanges, sur une base de réciprocité, tout en mettant en place des politiques de compensation au bénéfice des parties perdantes.

C’est ainsi que l’on parviendra – au prix de mille difficultés – à éviter la désintégration économique et sociale, cause fondamentale des migrations incontrôlées, des vagues de réfugiés et du terrorisme.

President Trump, the Future of Great Power Relations and the Role of the UN

21.11.16

An Address to the World Policy Conference

French Institute of International Relations

Doha

21 November 2016

It’s good to be back in Doha.

It’s good to be back in the Gulf with so many friends from the Arab world.

And its good to be participating in this World Policy Conference, convened by the French Institute of International Relations, with so many friends and colleagues from the wider international community.

We are here because we are committed global citizens who share a common concern for the future of our fragile global order.

As the ancient Chinese curse would have it, we live in interesting times.

In fact, these times are far too interesting.

Where none of us can project with any confidence the futures that lie ahead for our world and our planet.

The Centrality of Global Order

I have an old-fashioned view.

I believe that fundamental to all our global futures is the underlying architecture of the global order.

The uncomfortable truth is what we blithely call the global order is a most fragile thing.

It is as if in this post-modern, post-factual world, we have lost our collective historical memory of what global disorder is like.

After all, it was only one life-time ago that we saw global disorder on a grand scale.

And before 1945, when we built the current global order, global disorder had in fact been the dominant reality in the history of international relations.

In fact, it can be argued that historical forces of inertia, entropy and chaos constitute the “steady state” of international relations.

And that the global order we have had for the last 70 years, which remarkably was able to navigate our way peacefully through a nuclear-armed Cold War for 40 of those 70 years, has been an historical anomaly.

I therefore start from the simple proposition that a functioning global order is infinitely better than disorder – and that a global rules-based order is infinitely better than the alternative.

But given the vast array of historical forces, both geo-political and geo-economic, currently at work against our current order, forces which are strong, persistent and destructive, the incremental fragmentation, fracturing and potential destruction of the order will continue.

To avoid this will require deliberate, conscious diplomatic effort to sustain the legitimacy, functional effectiveness and institutional utility of the current order.

This means strong political leadership and policy resolve actively to maintain the agreed machinery and decision-making processes of our order – including the UN, the IMF, the WTO and the wider machinery of the more than 600 international treaties we have agreed to as an international community over the last 70 years.

Global order is not inherently self-sustaining.

It requires continuing work.

Business as usual does not work.

It is not that the current order and its core institutions will collapse tomorrow  morning.

They are more likely to simply fade away, as the critical mass of forces currently corroding the order continue to grow.

Unless we collectively decide to the contrary.

Nature of the Current Order

The current global order is an untidy amalgam of great power politics,  global rules-based institutions, and a growing number of non-state actors who have orders, or non-orders, all of their own.

That was in large part the nature of the deal struck in 1945, with the exception of the role of non-state actors.

And that has remained the essential dynamic ever since.

Great power politics speaks for itself.

It is based on core national interests and how these can be preserved within the framework of the current current system.

When the great powers work well together, the rest of the order usually functions well.

The reverse applies as well.

As for global and regional institutions, centred on the UN-based multilateral system, their effectiveness will depend on the willingness of states to allow them to function properly, as well as the competence of the internal management of these institutions.

Non-state actors represent the most dynamic area of change in the order over the last seventy years.

The number of non-state actors has proliferated.

As has their size and influence in relation to the state itself.

This applies to global corporations whose private assets exceed the public revenue of many states.

It applies to non-government organisations whose resources may now exceed those of UN humanitarian agencies.

And most notoriously it applies to terrorist organisations whose explicit mission is the disruption and even destruction on the existing interstate system.

These are the various elements of what might broadly be described as the current global order, or emerging global disorder, as it increasingly seems to be.

Great Power Relations: US-Russia, US-China and Russia-China

Lets look at each of these elements in turn, starting with the state of great power relations.

As of today, great power relations are in their worst state in a quarter of a century.

In US-Russia relations, we appear to have come close to a second cold war.

The causal factors are many and cumulative: the invasion of Iraq; the proposed NATO expansion for Georgia and Ukraine; the Russian action in Ukraine; the imposition of financial sanctions by the west on Russia; close physical encounters between US and Russian military aircraft and naval vessels; various forms of cyber warfare, including American accusations of Russian interference in the recent US presidential election campaign arising from the theft of internal email communications from within the Democratic Leadership Council.

These are not small matters.

In US China relations, tensions over the East China Sea, the South China Sea, and the broader competition for strategic space in East Asia and the West Pacific, has created the worst corrosion in strategic trust between the China  and the US since normalisation.

Again, these are not small matters either.

These factors are also set against the background over the last three years of a much deeper strategic rapprochement between  China and Russia, overcoming, at least for the period ahead, centuries of mutual strategic hostility.

We have therefore seen the most profound  realignment in the strategic triangle between Beijing, Moscow and  Washington since Nixon, when the US engaged China in a broader, defacto containment strategy against the Soviet Union. This has now been turned on its head.

And on top of all this, we now have the election of President Trump and the new uncertainties this creates at the deepest level concerning the  future global posture of the US in general, and in his specific China and Russian strategies he embraces.

At this stage we simply don’t know.

Will Trump seek to re-normalise relations  with Russia?

Yes, based on everything he has written and said.

But we do not know how far he will go on Syria, Ukraine and sanctions.

Nor do we know how President Putin will respond, and with what level of flexibility.

But we are no longer in a static situation, as we have been in what has become an  increasingly zero-sum relationship over the last several years.

These major foreign policy questions are at least now all in play.

For how long and with what strategic result we cannot tell.

With China US relations, things are on balance more likely to get worse than better.

Contrary to some superficial reporting on China popping champagne corks on Trump’s election to the Presidency, the bottom line is that it was clear throughout the election campaign that Trump believes that China is in large part responsible for what he defines as America’s economic decline.

He has threatened a general tariff of 48% on Chinese goods.

And he has stated he will declare China a currency manipulator within his first 100 days.

The problem with these threats is that they go to the core of his domestic economic narrative, and are deeply problematic to abandon outright.

Furthermore, it might just be that on these questions that he is to be taken at his word.

At a minimum, we are likely to see an escalation in economic and foreign policy friction between the two.

Although neither side at this stage has an interest in this spilling over into the security domain.

Overall, however, it is possible to see the US Russia relationship and the US China relationship swapping places over the next twelve months in terms of which is likely to become the most problematic for Washington.

Although the caveat remains that it is still too early to tell what Trump will actually do.

But from the perspective of rebuilding a functional global order, it is in all our interests that all three great powers increasingly normalise their relations.

The State of our Global Institutions

This brings us to the second pillar of the current global order which is the state of our principal global institutions,  and their ability to anticipate and respond to the principal global challenges we now face.

This is critical given the speed, intensity and complexity of the current globalisation process.

These have created a series of challenges where the demand for effective global governance across multiple policy domains now vastly exceeds the supply of such global governance.

This growing deficit in effective global governance has been compounded by the hollowing out of the traditional “autonomy” of the nation state itself, as an inevitable consequence of the globalisation process itself.

The result is that the state is left in no-man’s land – without the policy reach to effectively deal with problems  which have become as much international as they are national; while at the same time still held accountable by local political constituencies for actually solving  such problems, while being effectively powerless to do so.

This in turn has caused the large scale abandonment of the politics of the traditional centre, which has been deemed powerless to act.

And a parallel embrace of the politics of the extremes.

We now see this unfolding across the world.

The political integrity of the mainstream nation state is therefore brought into question.

But so too is the political integrity of the various  institutions of global and regional governance, as these too are rarely sufficiently resourced or empowered to resolve the policy  challenge at hand.

And so once again, we find ourselves in no-man’s land, stranded between both weak nation states on the one hand, and weak global and regional institutions on the other.

Yet this is merely the background against which the new drama that is Trump now unfolds.

First, Trump is by nature a bilateralist, rather than a multlaterlaist. Because that’s where the “art of the deal” is to be struck, rather than, in Trump’s mind, through some interminable multilateral process.

Second, he is by nature an nationalist, isolationist and America Firster, rather than an internationalist.

Third, his priorities are principally domestic, rather than foreign, and it is the domestic lens through  which he views the world.

Fourth, there is the added challenge of Trump’s attitude to free trade (potentially the end of the WTO);

And finally, of course, there is the climate change ( and perhaps the end of the UNFCCC, or at least American participation in the Paris Treaty)

For these reasons, our global and regional institutions are more likely, rather than less, to be marginalised by the Trump presidency.

These institutions will therefore require strong advocacy from others in the international community to keep them afloat.

They will also need a comprehensive program of reform for the institutions themselves to demonstrate their institutional effectiveness.

That’s why I spent much of the last two years working as Chair of the Independent Commission  on Multilateralism focusing on the practical, conceptual and institutional reform of the UN organisation.

This report, entitled “UN 2030 – Rebuilding Order in a Fragmenting World,” was released in September.

It contains 12 generic principles of UN reform to guide future reform efforts overall.

As well as a further 55 recommendations dealing with specific reforms across the various programs of Peace and Security, Sustainable Development, Human Rights, Humanitarian Support and management. personnel and budget.

The report can be found on the website of the International Peace Institute, and I commend it to your attention.

I do not propose to outline it here.

It has released it so far in New York, DC, London, Paris and Berlin.

And in early November I was invited to brief the Security Council on the report as well.

But unless the incoming Secretary General takes UN reform as a first priority, the institution itself will continue to atrophy, states will increasingly walk around it in dealing with major global challenges, with the risk of the UN over time simply “dying the death of a thousand cuts.”

Non-State Actors

My report on UN reform also deals extensively with the impact of non-state actors. on the institutions of global governance, and more broadly the global order.

Corporations.

Civil Society.

And how the UN now requires new, comprehensive partnership frameworks to extend the multilateral tent to fully embrace their work.

Unless this is done, global goals, like the Sustainable Development Goals, will end up as a dead letter: elegant phrases, but failing to translate into measurable reality.

On the question of terrorism, this should become the unifying force for great, middle and small powers alike.

The logic is clear.

Terrorism is a fundamental assault on the state and inter state system itself.

It must therefore become the centrepiece of concerted global action – from prevention though to interdiction, and elimination.

If the current state-based global order does not respond effectively to both the opportunities and threats presented by the proliferation of non-state actors, then the order itself, and the institutions that support it, will be seen as increasingly marginal by the peoples of the world.

And it is these same peoples who are currently abandoning the global political centre, and its underlying ideational assumption, in growing numbers.

Conclusion

For the future of the global order, therefore, there are many grounds for pessimism.

But professional pessimism, however detached, however analytical, and indeed however fashionable, provides no basis for policy.

We are not the hapless victims of the silent forces of historical determinism.

We as global citizens, and the peoples, economies and governments we may represent, are also active agents of global political change.

If we choose to be.

Not just interested observers.

But as passionate actors.

Seeking to preserve, reform and revitalise the institutions of global governance for the future.

Because in history there has always been a thin line between civilisation and barbarism.

Between a global commons, and an atavistic nationalism.

Between the multilateral institutions on international arbitration, and the bilateral application of sheer brute force.

And it is our collective choice which side of that line we will defend for our common global future.