Multilatéralisme. À l’épreuve du chaos mondial

30.10.2019 – Le Télégramme

Hubert Coudurier

manifestations qui secouent Hong-Kong ont été évoquées par des responsables chinois au congrès de l’Ifri. (Photo AFP)

Tous les ans à l’automne se tient le Congrès de l’Ifri (Institut français des relations internationales) sous l’impulsion de Thierry de Montbrial. Pour cette 12e édition, qui s’achevait il y a une dizaine de jours à Marrakech, les évènements de Hong Kong comme l’imprévisibilité de Donald Trump ou encore les convulsions du Moyen-Orient étaient au menu.

On ne saurait dire si la « World Policy Conference » est à la géopolitique mondiale ce qu’est Davos aux milieux d’affaires internationaux. Mais dans ce club anglais, qui est aussi un club des ex, mené à la baguette par l’ancien créateur du Centre d’analyse et de prévisions du Quai d’Orsay avec beaucoup de flegme et d’humour, on croise d’anciens gouvernants, conseillers du prince, industriels ou maîtres-espions heureux de se retrouver pour échanger à la tribune ou en coulisses.

Cette année, les Chinois ont fait grande impression en évoquant la situation à Hong Kong de façon directe (ce qui n’est guère dans leurs habitudes) et parfois brutale. En gros, ils considèrent que l’ancienne colonie britannique n’a pas plus de pouvoir que la ville de Paris ou Londres et qu’après la crise des gilets jaunes, ils n’ont pas de leçons à recevoir des Français en matière de répression des manifestants. Une prestation chinoise jugée arrogante par certains ou simplement réaliste par d’autres en indiquant qu’il ne fallait pas leur marcher sur les pieds.

« L’Europe conduite à subir »

Pour sa part, Emmanuel Macron ayant compris la nécessité de ne pas pousser les Russes dans les bras des Chinois, les Européens qui l’approuvent espèrent une avancée des discussions avec Moscou sur le Donbass, cette zone frontalière à haute tension entre l’Ukraine et la Russie. Tout comme une ouverture de pourparlers sur le Moyen-Orient. Pas d’inquiétude, selon Artem Malgim, vice-recteur à Moscou de l’université MGIMO : « Il n’y a que vous qui pensez en termes de condominium russo-chinois. Nous sommes vraiment distants de Pékin ». Ce à quoi l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, réplique : « Dans l’idéal, l’Europe ne devrait pas avoir à choisir entre les États-Unis et la Chine, mais adopter sa propre position. Toutefois, si elle n’y arrive pas, elle sera conduite à subir ».

On en revient toujours à la realpolitik de Donald Trump qui se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaines, fragilise les alliances et le système multilatéral, même si la politique américaine traduit une certaine forme de continuité. Mais les masques sont tombés. « Contrairement à ses prédécesseurs, dont Obama, Trump fut le premier à dire aux Chinois : arrêtez de voler nos technologies », le défend Renaud Girard, grand reporter au Figaro que l’on prendrait volontiers pour un diplomate. John Sawers, ancien patron du MI6, le service de renseignement britannique, physique à la James Bond, complète : « Obama était tellement intellectuel qu’il avait du mal à prendre des décisions. Trump les prend sans réfléchir ».

« Course contre la montre »

Autre question abordée : pourquoi l’Europe reste-t-elle les bras ballants devant cette tentative systématique de pilonner les institutions internationales, dont l’Onu, à laquelle elle ne tente pas de faire contrepoids ? « Parce que l’affrontement americano-chinois arrange les Européens », poursuit Sawers qui pense que malgré ses efforts méritoires, l’influence de Macron est nulle. Sachant que le rêve de Vladimir Poutine serait que le président Erdogan abandonne l’Otan !

Parmi les anecdotes de cette 12e conférence : le « débarquement » impromptu par le « Palais » du patron des patrons marocain, l’ancien ministre des Affaires étrangères qui avait commis l’erreur d’évoquer la situation algérienne, sujet hautement tabou. Ou encore le dîner sous la présidence du Rwandais Paul Kagamé, au physique de héron, dictateur accompli ayant fait de son pays une start-up admirée dans toute l’Afrique. Ou toujours le débat sur le réchauffement climatique entre le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, évoquant une « course contre la montre », et le président de Total, Patrick Pouyané, lui répliquant qu’il est « impossible de stabiliser la croissance énergétique avec une population qui croît ». Fabius qui n’aime guère la contradiction, en aurait été agacé.

© Le Télégramme

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CGEM Elects Mohamed Bachiri as Acting President

29.10.2019 – Morocco World News

Yahia Hatim

The former president, Salaheddine Mezouar, resigned as president of the General Confederation of Moroccan Enterprises on October 13, after his controversial statements about Algeria.

Rabat – The administration council of the General Confederation of Moroccan Enterprises (CGEM) has elected Mohamed Bachiri as acting president. The election took place at the CGEM headquarters, in Casablanca on October 28.

Bachiri is the General Manager of Somaca, a Moroccan car manufacturing company owned by French Renault. He previously served as the president of sectoral dynamics committee within CGEM.

The election of an acting president comes after the resignation of CGEM’s former president, Salaheddine Mezouar. Mezouar stepped down from the presidency after his controversial statements about Algeria drew criticism.

Speaking at the 12th annual World Policy Conference (WCP) in Marrakech, on October 12Mezouar expressed support for the Hirak (protest) movement in Algeria, emphasizing that such political protests “bring hope” to the region.

On October 13, the Moroccan Ministry of Foreign Affairs described Mezouar’s statement as “irresponsible.” Mezouar presented his resignation from chairing CGEM on the same day.

CGEM’s administration council also decided to elect the next president during a general assembly on January 22, 2020. The new president will chair the confederation for the next three years.

The council will accept applications for the position from October 31 to December 13. On December 16, the council will announce its initial shortlist.

The election of Bachiri as acting president did not meet any objections.

Bachiri said that he is “very honored for being designated for this responsibility” and that he is “aware of its importance.”

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VIDÉO. CGEM: VOICI LE NOUVEAU PRÉSIDENT PAR INTÉRIM DU PATRONAT

29.10.2019 – Le 360

Fatima El Karzabi et Khalil Essalak

© Copyright : adil gadrouz

Le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprise du Maroc (CGEM) a désigné, ce lundi 28 octobre, un nouveau président par intérim, en remplacement du président démissionnaire, Salaheddine Mezouar.

Mohamed Bachiri, DG de la Somaca et président de la commission Dynamique sectorielle au sein de la CGEM, a été désigné, lundi 28 octobre, en tant que président par intérim de la confédération.

Sa désignation a eu lieu, au siège de la CGEM, par le Conseil d’administration. Elle semble être passée sans heurt.

La nomination de Bachiri intervient suite à la démission de Salaheddine Mezouar à cause de ses propos sur l’Algérie.

CGEM: après la démission de Mezouar, qui pour le remplacer? 

Salaheddine Mezouar avait démissionné de la présidence de la CGEM, suite à ses propos tenus sur la situation en Algérie lors de la «World Policy Conference de Marrakech».

Un communiqué du gouvernement, tombé le dimanche 13 octobre, l’avait recadré. Suite à quoi, Mezouar a présenté sa démission.

Le même conseil a également décidé de la date de tenue de la prochaine élection du nouveau président de la CGEM. Ce sera le 22 janvier prochain lors d’une assemblée générale élective. Les candidatures sont ainsi ouvertes du 31 octobre au 13 décembre prochain. Elles devront être validées ou rejetées le 16 décembre par le conseil précité.

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Total hesitant to join EU battery project due to China’s rise

21.10.2019 – Nikkei Asian Review

Togo Shiraishi and Maily Pene-Lassus, Nikkei staff writers

CEO Pouyanne wonders if European products can be competitive in Asia

PARIS — French energy giant Total is not yet ready to participate in the Pan-European battery project for electric vehicles, the company’s chief executive said in an interview with the Nikkei Asian Review.

CEO Patrick Pouyanne’s decision will impact the project, which seems to have chosen Total subsidiary plants for pilot production in a market increasingly dominated by Asian companies, especially Chinese.

Pouyanne stressed: “For now, we are thinking about it along with other manufacturers. Decisions are not made yet.” The interview took place at the World Policy Conference from Oct. 12-14 in Morocco.

In 2017, the European Commission launched an initiative to develop its own EV batteries by gathering European companies’ technologies. The EU, led by France and Germany, plans to kick off production in France in 2022 and in Germany in 2024. The project is expected to cost 6 billion euros ($6.66 billion), including around 1.2 billion euros in governmental subsidies. Inspired by the success of aerospace multinational Airbus, the EU has dubbed the project the “Airbus of batteries.”

French Finance Minister Bruno Le Maire announced in September that the EU was expecting to set up a pilot plant in the Nouvelle Aquitaine region in southwestern France by the end of the year. While he did not offer specifics, France is expected to use the factories of Saft, Total’s wholly owned battery-making subsidiary. Total’s prudence may force the EU to think again on the project.

The automotive battery market, which is growing around 9% annually, is dominated by a handful of Asian companies. As of 2017, the market was led by China’s CATL, with a 16% share, Japan’s Panasonic, with 15%, China’s BYD, with 10%, and South Korea’s LG Chem, with 7%, according to Tokyo-based Techno Systems Research.

Patrick Pouyanné, CEO of Total

Pouyanne said it is “obvious” that China’s foothold in the market will grow in the future, helped by state support. “I believe the Chinese have used electric cars and batteries in order to take the lead of the global automotive industry,” he said.

Will the subsidies be enough to change the landscape? “We’ll see. We will answer when we will know how much they are [really] ready to give,” said Pouyanne. “The real question should not be answered by states. The real question is, ‘Do European manufacturers believe that batteries made in Europe can be competitive in China, in South Korea or in Japan?,'” he asked, hinting concern over the project.

As for the feasibility of production in 2022, Pouyanne said: “I don’t know. That’s the word of the minister. States are expressing ideas, and then it is manufacturers that must lead sustainable operations.”

Total is not alone. Germany’s Robert Bosch, the world’s biggest auto parts supplier, has already stopped producing its own EV batteries. Europeans have not forgotten the lessons of the solar panel industry, which has been taken over by Chinese players, despite considerable public support by European countries.

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CGEM: Mohamed Bachiri choisi comme président par intérim

28.10.2019 – HuffPost

Salma Khouja

Ce dernier est directeur général de la Somaca.

ECONOMIE – Suite au départ tonitruant du patron des patrons, il y a presque deux semaines, la CGEM s’est retrouvée face à une situation inédite à laquelle une réunion du Conseil d’administration (CA), ce lundi, a tenté de trouver une sortie.

Le choix de l’organisation qui oscillait, depuis quelques jours, entre deux options: un président par intérim ou un “comité de transition”, s’est finalement porté sur la 1ère option. C’est Mohamed Bachiri, directeur général de la Somaca, qui a été choisi par le CA pour occuper le poste de président de la CGEM pendant quelques semaines, en attendant la tenue de nouvelles élections. Bachiri, au sein de la CGEM, a assuré la fonction de président de la Commission solutions sectorielles.

Au cours d’une conférence de presse tenue par la CGEM à cette occasion, lundi soir, David Toledano, président de la Fédération des industries de matériaux de construction, qui a présidé ce CA, a annoncé que le lancement des appels à candidatures est prévu le 31 octobre. “La date limite de candidature sera le vendredi 13 décembre. Conformément aux statuts, moins de 5 jours après, se tiendra un CA, qui devra valider les candidatures”, a-t-il expliqué à la presse. Et d’ajouter que du 16 décembre au 22 janvier se tiendra une campagne électorale suite à laquelle sera désigné officiellement le nouveau président de la CGEM.

Pour l’instant, le président par intérim se dit “fier et ému” de sa désignation à la tête de la CGEM provisoirement. “C’est un honneur, pour moi”, a-t-il déclaré aux médias, soulignant qu’il “mesure toute la responsabilité qu’il y a derrière cette désignation”. Et de relever la priorité d’assurer “la cohésion de la famille de la CGEM” et de “faire prévaloir l’intérêt général et celui de nos entreprises”.

Plus de temps à perdre, Bachiri s’est engagé à s’atteler à sa tâche “dès demain”, a-t-il promis, estimant urgent que “la CGEM reprenne son fonctionnement normal dès demain”. Urgence dont les membres de la CGEM sont convaincus. “Nous étions dans une situation inédite” a estimé Safia Fassi Fihri, présidente de la Commission juridique. Et d’ajouter que les membres de la confédération s’en sont remis à la compétence générale du CA qui a décidé “la nomination d’une personne éligible”. “Les présidents de fédérations et de régions de la CGEM ne pouvaient pas pourvoir à ce poste, on a donc choisi notre président par intérim auprès des présidents de commissions ayant plus de trois ans d’ancienneté”, a-t-elle précisé.

Bachiri qui entame donc une mission décisive pour la CGEM a pris aussi un “engagement moral”: ne pas convoiter la présidence en janvier prochain. Toutefois, “après les prochaines élections, qui sait?”, plaisante-t-il. Suspense donc, jusqu’à fin janvier 2020.

Pour rappel, le 13 octobre dernier, le désormais ex-président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, avait adressé, par mail, à l’ensemble de ses collaborateurs sa lettre de démission de ses fonctions à la tête du patronat. Une démission inattendue qui intervenait quelques heures après un recadrement cinglant de la part du gouvernement envers le patron des patrons, suite à des propos qu’il a tenus sur la situation actuelle en Algérie, à l’occasion d’une conférence organisée dans le cadre de la World Policy Conference à Marrakech.

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Entretien avec Ana Palacio, avocate internationale et ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères

23.10.2019 – Le Matin

Mohamed Amine Hafidi

Entretien avec Ana Palacio – «Le Maroc est un partenaire indispensable pour les Européens en Afrique subsaharienne»

«Quand les Européens se retrouvent droit au mur, ils réagissent. Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de réagir et savoir quelle est notre vraie valeur ajoutée et comment revoir notre copie».

En marge de la World Policy Conference à Marrakech, le Matin-Eco a rencontré Ana Palacio, avocate internationale. L’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères revient dans cet entretien sur le phénomène du protectionnisme et des mouvements nationalistes qui gagnent plusieurs pays développés, ainsi que sur l’évolution des relations maroco-européennes, notamment en lien avec le continent africain.

Le Matin-Eco : Le monde traverse actuellement de nombreux bouleversements géopolitiques et économiques dus, entre autres, à la montée du protectionnisme, notamment en Europe. Quelle est votre lecture de cette situation ?
Ana Palacio 
: Je crois que l’Europe vit actuellement une certaine confusion. Une situation qui, selon moi, doit changer et je demeure optimiste. Vous savez, quand les Européens se retrouvent dos au mur, ils réagissent. Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de réagir et de savoir quelle est notre vraie valeur ajoutée et comment revoir notre copie. Dans ce tumulte mondial, je suis convaincue que l’Europe a un rôle à jouer, à condition de conserver les bannières universelles du droit et de l’individu. L’Europe, par exemple, maintient sa position sur la protection des données personnelles, selon laquelle ces données doivent appartenir à l’individu. En revanche, en Chine, ces données appartiennent au gouvernement, et chez les Américains, elles sont du domaine des grandes entreprises qui les achètent implicitement.

Quelle est, selon vous, l’origine de ce mouvement nationaliste qui gagne plusieurs pays développés ?
Après la Deuxième Guerre mondiale, en particulier après la chute du Mur de Berlin, on avançait que la rationalité avait triomphé. Nous avons vécu dans un monde établi par des règles, des institutions et le respect des lois. Aujourd’hui, le nationalisme perce, à travers des personnalités charismatiques. En Europe, les gens suivent ces mouvements, car ils sont bien nostalgiques. Cependant, ce qu’on remarque, c’est que dans ces sociétés, où des personnalités «légitimes», souvent guidées par leurs intérêts personnels, l’irrationnel gagne du terrain. Le meilleur exemple est le Brexit. Est-ce que c’est dans l’intérêt des Britanniques ? Non. Mais ceci n’empêche pas les Britanniques qui scandent «Bring my great Britain back» d’applaudir cette décision, car ils sont évidemment nostalgiques.

Comment entrevoyez-vous l’évolution des relations maroco-européennes ?
Le Maroc jouit d’une position géographique stratégique, ce qui en fait un partenaire indispensable pour les Européens pour offrir de la vraie valeur ajoutée à l’Afrique subsaharienne. Ce rôle est d’autant plus accentué grâce à la politique étrangère volontariste de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique. Aujourd’hui, l’Afrique recèle d’énormes opportunités et l’Europe commence à peine à avoir une vraie politique africaine. On commence à comprendre que l’Afrique doit figurer parmi nos principales priorités. Toutefois, pour des raisons historiques, notamment le colonialisme, nous avons besoin d’un partenaire qui connait et comprend très bien cette région, et c’est là où le rôle du Maroc intervient.

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Mezouar, la gaffe de trop

23.10.2019 – Maroc Hebdo

Wissam El Bouzdaini

Démission du président de la CGEM suite à ses propos sur l’Algérie

En s’exprimant au sujet des protestations en Algérie, le désormais ex-patron des patrons a franchi une ligne rouge.

Pour le moins, les membres du conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ne s’attendaient sans doute pas à devoir se réunir tard dans la soirée de ce dimanche 13 octobre 2019 au siège de la principale organisation patronale du Royaume, boulevard Mohamed-Abdou à Casablanca. Et pour cause: qui pouvait imaginer, plus tôt dans la journée, la démission de Salaheddine Mezouar de son poste de président? «J’ai le profond regret de porter à votre connaissance que j’ai pris la décision pour des raisons de contraintes personnelles majeures de démissionner de la présidence de la CGEM à compter de ce jour,» avait, ainsi, étayé le désormais ex-patron des patrons dans un mail parvenu aux membres de la confédération peu après les coups de 15h.

“Une démarche irréfléchie”
Personne n’est dupe: s’il est des contraintes, elles ont, évidemment, moins à voir avec la vie privée de M. Mezouar, comme il le prétend, qu’avec la sortie au vitriol qu’il avait, quelques heures plus tôt, essuyée de la part du gouvernement suite à ses commentaires, faits la veille dans la ville de Marrakech, sur la situation interne de l’Algérie. S’exprimant lors de la douzième édition de la World Policy Conference (WPC), une conférence consacrée à la politique internationale avec la participation de parties prenantes venues d’horizons divers, l’intéressé avait, ainsi, avancé que «le pouvoir militaire [algérien] devra accepter de partager le pouvoir»; allusion au mouvement de protestation en cours dans la voisine de l’Est depuis le 16 février 2019. «Ce que j’observe en Algérie est porteur d’espoir. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Algérie ne reviendra pas en arrière (…). La solution à la problématique algérienne aujourd’hui, c’est d’amener le pouvoir algérien à accepter la solution du partage du pouvoir. Mais il devra composer avec ceux avec lesquels il a mené une guerre interne pendant dix ans. Parce que c’est l’une des rares forces organisées qui restent encore en Algérie. Toutes les formations politiques historiques sont rejetées, structurellement, radicalement, par la population,» avait-il déclaré.

En soi, le diagnostic est, à quelques généralisations près, plutôt juste et est d’ailleurs repris en Algérie même, au sein du mouvement de protestation. Mais pour le gouvernement marocain, il s’agit d’une «démarche irresponsable, maladroite et irréfléchie», qu’il «dénonce» dans le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidents à l’étranger. «M. Salaheddine Mezouar (…) a cru devoir commenter la situation interne en Algérie (…). Cette déclaration a soulevé des questionnements au niveau de la classe politique et de l’opinion publique quant à son timing et ses véritables motivations,» fustige l’Exécutif. Et de poursuivre que «la CGEM ne peut se substituer au gouvernement de Sa Majesté le Roi dans la prise de positions sur les questions internationales et notamment le développement dans ce pays voisin». Une quinzaine de minutes plus tard, M. Mezouar quittait son poste.

Un diagnostic plutôt juste
Sans doute qu’en connaisseur des rouages de l’Etat, qu’il a servi plus de onze ans durant à différents postes de ministre (Industrie, Commerce et Mise à niveau de l’économie; Économie et Finances; Affaires étrangères et Coopération), il avait compris que ses propos avaient indisposé jusqu’aux plus hautes sphères: l’expression «gouvernement de Sa Majesté», utilisée à deux reprises dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, est, à cet égard, sans ambages et indique que la réaction de l’Exécutif est, sinon, à mettre au crédit du Palais, du moins qu’elle a été validée par lui. «Il a franchi une ligne rouge,» commente, laconique, une source proche du gouvernement, sans vouloir en dire plus.

  1. Mezouar est, on le sait, habitué des professions de foi à tout le moins hasardeuses: chef de la diplomatie, il avait assuré en octobre 2015, au journal télévisé de la chaîne Médi 1, avoir déstabilisé -le terme original, «faâfaâ», est intraduisible en français-, au cours d’entretiens bilatéraux, son homologue suédoise Margot Wallström, dont le pays discutait à l’époque la possibilité de reconnaître la pseudo «République arabe sahraouie démocratique» (RASD) comme souveraine sur les provinces sahariennes du Royaume.

Attitude de non-ingérence
M. Mezouar aurait même eu droit, une année plus tôt, à une colère du roi Mohammed VI, après avoir attaqué, sans les désigner, les autorités françaises, alors en froid avec le Maroc, lors d’une réunion des partis de la majorité dans la ville de Rabat: le Souverain l’aurait, selon nos sources, vertement tancé lors d’un conseil des ministres qui s’était tenu trois jours plus tard. La question algérienne est, ceci dit, autrement délicate. Déjà, le 16 mars 2019, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait tenu à indiquer que «le Royaume du Maroc a décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux récents développements en Algérie».

Car il faut dire que toute prise de position publique du Maroc et de ses autorités quant aux protestations algériennes est de nature à créditer les allégations des médias proches de l’armée de la voisine de l’Est d’une présumée tentative marocaine de déstabiliser le pays: c’est d’ailleurs suite à une de ces allégations que M. Bourita s’était prononcé. Ainsi, la junte algérienne peut détourner l’attention pour la diriger contre le Royaume. Le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, avait d’ailleurs mis en cause, le 11 avril 2019, «certaines parties étrangères, partant de leurs antécédents historiques avec notre pays, poussant certains individus au devant de la scène actuelle en les imposant comme représentants du peuple en vue de conduire la phase de transition».

Dans l’absolu, M. Mezouar a bien sûr le droit de donner ses avis et opinions sur ce qui lui chante, du moment qu’il n’engage pas l’Etat marocain: dans les couloirs du gouvernement même, beaucoup s’accordent à ce propos. Mais en même temps, les autorités marocaines ne pouvaient pas ne pas prendre publiquement leurs distances avec lui, car dans le cas contraire on aurait compris que l’aval lui aurait été donné pour épiloguer à sa guise; surtout qu’il s’agit de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Royaume. Le principal concerné est, pour sa part, resté injoignable pour nous en dire plus sur les motivations de son retrait. Le plus ironique dans l’histoire est que le ministère des Affaires étrangères avait coup sur coup, en décembre 2016, mis à l’amende l’ancien Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, et l’ancien secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Hamid Chabat, pour avoir respectivement condamné les bombardements russes de l’Est de la ville d’Alep, en Syrie, et pour avoir qualifié la Mauritanie de «province marocaine». A l’époque, le ministre n’était autre que M. Mezouar luimême: le voilà qui fait à son tour les frais de la retenue des autorités marocaines…

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La gouvernance mondiale en débat

23.10.2019 – Maroc Hebdo

Mustapha Sehimi

World Policy Conference à Marrakech

Une bonne dizaine de thèmes couplés à des ateliers sur les défis auxquels est confrontée la mondialisation.

Les travaux de le 12ème édition de la World Policy Conférence (WPC) qui se sont déroulés à Marrakech, du 12 au 14 octobre 2019, ont été centrés sur les multiples hypothèques qui pèsent aujourd’hui sur la mondialisation. Le parterre -les intervenants et les participants, soit quelque 250 éminentes personnalitésa voulu mettre à plat les contraintes actuelles et s’employer à débattre des pistes nouvelles pour les surmonter. Les perspectives économiques sont préoccupantes avec une décélération de la croissance et des tensions géopolitiques. Le commerce international ralentit. La guerre commerciale entre les Etats Unis et la Chine nourrit de fortes incertitudes et constitue une sorte d’accélérateur de la crise.

Règles de jeu communes
Globalement, se pose la question de la gouvernance mondiale; elle se retrouve également dans chaque pays autour de problèmes comme la relance de la croissance, la protection sociale, la résorption d’un chômage structurel et à une répartition plus équitable des fruits de la croissance. Autant de thèmes qui ont articulé les trois jours de travaux de la WPC. Une bonne dizaine de thèmes couplés à des ateliers sur les défis auxquels est confrontée la mondialisation. La Chine constitue aujourd’hui un grand sujet dans cette problématique. Rien d’étonnant que deux sessions plénières lui aient été consacrées.

Depuis la 11ème édition de la WPC, voici un an, les perspectives économiques mondiales se sont assombries. Des chocs politiques se sont ainsi multipliés, surtout du fait de l’aggravation de la guerre commerciale entre Washington et Pékin. Il faut y ajouter d’autres chocs en Iran ou au Brésil, lesquels ne sont pas négligeables. Cette nouvelle situation est-elle lourde, durable pouvant remettre en cause la mondialisation? Il faut ajouter dans cette même ligne que la position chinoise conduit à s’interroger sur la pérennité de la mondialisation. La Chine oeuvre pour une modification des institutions de la gouvernance globale en s’appuyant sur l’évolution intervenue dans les rapports de forces. De Leur côté, les Occidentaux -surtout les Américains- dénoncent les avantages asymétriques dont bénéficie, à leurs yeux, la Chine.

Impérialisme juridique
Un tel état d’esprit pèse sur le commerce, l’investissement direct et le climat de confiance. Le président Donald Trump privilégie le retour au bilatéralisme, qui avantage le plus fort sur le court terme. Mais qu’en sera- t-il sur le moyen et le long termes? L’économie internationale ne peut en effet se développer que dans le respect de règles de jeu communes. La polarisation du système international des paiements autour du dollar a conduit à la soumission à la loi américaine, ce qui porte atteinte à la souveraineté des Etats. Comment s’émanciper de cette situation et conduire à ce que des grandes monnaies (euro, renminbi,…) deviennent à terme des monnaies de réserve à côté du dollar?

Que peut le droit pour conforter la mondialisation? Constitue-t-il une arme efficace? L’application extraterritoriale des lois américaine n’est-elle pas l’expression d’une forme d’impérialisme juridique et l’un des instruments de la guerre économique? Autre fait: l’impact de la quatrième révolution industrielle sur les pouvoirs publics et les systèmes politiques. Leur autorité et leur légitimité ne sont-elles de plus en plus battues en brèche par les changements technologiques de l’ère digitale? Tout se bouleverse sous nos yeux: le marché, les schémas d’emploi, les systèmes commerciaux, les relations humaines. Avec les robots, les voitures autonomes, les réseaux et les médias sociaux, l’intelligence artificielle, l’impression 3D, les algorithmes,…: autant de vecteurs d’un nouveau monde qui n’en finit pas de se transformer. La technologie moderne offre de la praticité et de l’efficience mais n’a-t-elle pas un coût élevé en termes de cohésion sociale et de confiance. Cette révolution de la communication est mise à profit par des courants populistes et des autocrates établis pour enjamber les partis politiques traditionnels et certains médias pour mobiliser et contrôler les réactions Populaires. La gouvernance Trump avec le primat du plébiscite par Twiter traduit bien cette mutation vers un système international démondialisé.

Avec les cyberpuissances et la cybermenace, la WPC s’est interrogée sur ces phénomènes. De plus en plus, différentes menaces se manifestent comme le hacking, les fake news et récemment les deep fake news. Que faire? Qu’est-ce que la cyber- puissance aujourd’hui? Quelles sont ses capacités offensives et défensives? Cette situation pousse en tout cas à faire avancer une nouvelle pensée stratégique.

Importance majeure
Avec le thème du climat et de l’environnement, pour Laurent Fabius, ancien président de la COP 21, le diagnostic n’est guère encourageant. Quatre ans après le grand rendez- vous de Paris, les pays restent tous à la traîne dans la transition énergétique. Il y a eu une prise de conscience universelle en la matière mais le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris a été un coup d’arrêt dans l’application des engagements pris. L’Afrique n’était pas absente avec le problème de la santé, ses défis et ses opportunités. Des régions et des secteurs réussissent mieux en matière de soins que d’autres. Des séances ont été également consacrées aux incertitudes européennes, à la situation actuelle en Amérique latine, au Moyen-Orient ainsi qu’en Afrique du Nord et de l’Ouest. Ces espaces revêtent une importance géopolitique majeure. Les effets de celle-ci sur la mondialisation, pas seulement économique, sont sensibles à la stabilisation du monde arabe huit ans après le «printemps arabe», qui n’est toujours pas assurée ni garantie.

Commerce illicite
La mondialisation subit également les effets du commerce illicite transfrontalier et génère en particulier des situations de déstabilisation. Ce commerce enregistre une croissance annuelle moyenne de 20% et il a été évalué à quelque 700 milliards de dollars. Il pénalise les économies de nombreux pays ainsi que leurs recettes fiscales. Il a su se hisser au stade numérique en se focalisant sur une dizaine d’activités. Il est adossé à des circuits logistiques et commerciaux de produits matériels et immatériels. Autant de questions abordées lors de ces assises de la WPC.

Quelle projection de croissance pour 2020 et au-delà? Comment soutenir l’économie réelle? Ne faut-il pas arrêter et appliquer de nouvelles règles financières accompagnées de règlementations, de principes de précautions, normes et codes? Comment assurer et garantir des conditions de concurrence équitable dans la finance mondiale et arriver à un consensus mondial? Les menaces ne manquent pas dans le monde et elles sont liées à des reclassements géopolitiques et géoéconomiques, à la montée de la Chine ainsi qu’à l’unilatéralisme américain, exacerbé par l’avènement de Donald Trump. La WPC aide pour sa part à mieux comprendre les enjeux et les tendances et à s’interroger sur les nouvelles conduites stratégiques appropriées.

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Patrick Pouyanné se demande si les produits européens peuvent être compétitifs en Asie.

27.10.2019 – Planète Business

Le géant français de l’énergie, Total, n’est pas encore prêt à participer au projet paneuropéen autour des batteries pour véhicules électriques, a déclaré le directeur général de la société dans un entretien au média Nikkei Asian Review.

La décision du directeur général Patrick Pouyanné pourrait avoir un impact sur le projet, qui devait vraisemblablement voir le jour dans les usines d’une filiale de Total dans le cadre d’une production pilote sur un marché de plus en plus dominé par des sociétés asiatiques, notamment chinoises.

Patrick Pouyanné a ainsi déclaré : “Pour le moment, nous y réfléchissons avec d’autres fabricants. Les décisions ne sont pas encore prises.” Son interview a eu lieu lors de la World Policy Conference, organisée du 12 au 14 octobre derniers au Maroc.

En 2017, la Commission européenne a lancé une initiative visant à développer ses propres batteries de véhicules électriques en réunissant les technologies des entreprises européennes. L’UE, dirigée par la France et l’Allemagne, prévoit de démarrer la production en France en 2022 et en Allemagne en 2024. Le projet devrait coûter 6 milliards d’euros, dont environ 1,2 milliard d’euros en subventions gouvernementales. Inspirée par le succès de la multinationale aérospatiale Airbus, l’UE a surnommé ce projet «Airbus des batteries».

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé en septembre que l’UE envisageait d’installer une usine pilote dans la région Nouvelle-Aquitaine, dans le sud-ouest de la France, d’ici la fin de l’année. La France devait utiliser les usines de Saft, filiale de fabrication de batteries détenue à 100% par Total. La prudence de Total pourrait obliger l’UE à repenser le projet.

Le marché des batteries automobiles, qui croît d’environ 9% par an, est dominé par une poignée de sociétés asiatiques. En 2017, le marché était dominé par le chinois CATL (16%), le japonais Panasonic (15%), le chinois BYD (10%) et le sud-coréen LG Chem (7%), selon Techno Systems Research, basée à Tokyo.

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Patrick Pouyanné : “Je ne veux pas que Total finisse comme un dinosaure”

26.10.2019 – Le Journal du Dimanche

Rémy Dessarts

 

Le PDG de Total Patrick Pouyanné détaille comment il transforme le leader mondial pour réduire sa dépendance au pétrole.

Son agenda est planétaire. Nous avons rencontré le patron de Total Patrick Pouyanné à Marrakech où, après avoir dîné avec Paul Kagame, président du Rwanda, il participait à un débat avec Laurent Fabius sur l’avenir de la planète dans le cadre de la World Policy Conference. Juste après notre entretien, il s’est envolé vers New Dehli pour y annoncer un partenariat important dans le gaz naturel. “On nous classifie encore souvent dans la catégorie ‘Big Oil’, mais en réalité nous sommes déjà ‘big energy’ c’est-à-dire une société qui est un grand acteur de l’énergie impliquée dans le pétrole, le gaz et l’électricité”, confie-t-il.

Comment les prix du pétrole vont-ils évoluer?
Il y a plusieurs sources d’incertitude. D’abord, la croissance économique mondiale commence à être endommagée par les guerres commerciales. En raison du conflit avec les États-Unis, l’économie chinoise ne tourne plus au même rythme, or c’était l’un des moteurs majeurs de la croissance économique mondiale depuis 2000. Et il y a en plus aujourd’hui un affrontement entre les États-Unis et l’Europe. On assiste à une remise en question profonde de la globalisation, qui a sous-tendu la prospérité depuis les années 1990 et qui permettait d’aider les populations des pays émergents à sortir de la pauvreté. Par ailleurs, cette croissance plus faible se traduit par moins de demande de matières premières, et notamment de pétrole, du coup ça tire les prix vers le bas.…

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World Policy Conference : déclaration de Cheikh Tidiane Gadio

13.10.2019

Le Matin

“Le monde va mal”, alerte Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, qui reste optimiste quant à la capacité du continent africain de rebondir grâce à ses ressources inépuisables. “Mais au milieu de tout ça, il y a des pays qui donne de l’espoir, comme le Maroc qui enregistre des progrès remarquables grâce au leadership de S.M. le Roi Mohammed VI”, souligne-t-il en marge de sa participation à la 12e édition de la World Policy Conference (WPC) à Marrakech.

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World Policy Conference : déclaration de Elisabeth Guigou

13.10.2019

Le Matin

VIDEO – Elisabeth Guigou, Présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures méditerranéennes, appelle l’Europe et l’Afrique à s’unir pour faire face aux défis mondiaux. Participant à la 12e édition de la World policy conférence (WPC), elle a rappelé le grand intérêt de dialoguer et d’échanger les points de vues entre les différentes parties prenantes.

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World Policy Conference : déclaration de Jean-Yves Le Gall, président du CNES

13.10.2019

Matin TV

VIDEO – Intervenant à la session plénière sur la Technologie, la société et la politique, en marge de la 12e édition de la World Policy Conférence, Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales (CNES), a rappelé, dans une déclaration au Matin, que les deux aspects de la révolution industrielle sont la digitalisation et la globalisation. Il a également insisté sur le rôle primordial des technologies spatiales qui constituent une source indispensable pour surveiller les changements dans le monde.

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World Policy Conference : déclaration de Patrick Pouyanné, PDG de Total

13.10.2019

Le Matin

VIDEO – Prenant part à la 12e édition de la World Policy Conference, Patrick Pouyanné, PDG de Total, indique que les énergies renouvelables sont certes les ressources de l’avenir, mais qu’il faut en parallèle développer la technologie de stockage de cette énergie et optimiser son exploitation en diminuant les pertes. Il a également cité l’initiaitve du Maroc pour mixer énergie renouvelable et Gaz. “ça aussi c’est le futur, et c’est aussi la vision stratégique de Total”, précise-t-il.

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VIDEO. Marrakech. World Policy Conference : terrorisme au Sahel, Chine-Afrique… Un responsable onusien s’exprime

15.10.2019

Moussa Diop et Abderrahim El-Tahiry – Le 360 Afrique

VIDEO – Crise sécuritaire au Sahel, risques de contagion et défense des relations Afrique-Chine, pourtant décriées par les occidentaux… Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial de Guterres, chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, livre ses explications pour le 360 Afrique.

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La WPC 2019 sous le regard de la présidente du CESE sénégalais

13.10.2019

Mohammed Zainabi

VIDEO – La présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal, Aminata Touré, a fait bien entendre la voix de l’Afrique à la 12e édition de la World Policy Conference (WPC). Evénement de trois jours, qui a démarré samedi 12 octobre à Marrakech, en présence de nombreux participants venus des quatre coins du monde.

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L’info en face avec Jean-Claude Trichet

16.10.2019

Le Matin

VIDEO – En marge de la 12e édition de la World Policy Conference, Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, fait un tour d’horizon de l’état de l’économie mondiale. Crise de croissance, facteurs de risques, perspectives de développement, économie africaine,… les messages clés de l’expert dans l’Info en Face.

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World Policy Conference : déclaration de Assia Bensalah Alaoui

15.10.2019

Mohamed Sellam & Aissa Saouri – Le Matin

VIDEO – Prenant part à la 12e édition de la World Policy Conference qui s’est tenue à Marrakech, Assia Bensalah Alaoui, ambassadeur itinérant de S.M. le Roi Mohammed VI, rappelle dans une déclaration à Matin TV le rôle fondamental que joue le Maroc dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

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World Policy Conference : déclaration de Robert Dossou

14.10.2019

Mohamed Sellam & Aissa Saouri – Le Matin

VIDEO – Robert Dossou, ancien ministre des affaires étrangères et ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, qui a pris part à la 12e édition de la World Policy Conference tenue à Marrakech, a insisté sur l’importance de mettre en valeur le continent qui regorge de plusieurs atouts. Le Maroc est un modèle qu’il faut suivre, rappelle-t-il.

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World Policy Conference : déclaration de François Barrault

13.10.2019

Le Matin

VIDEO – “Nous assistons à une véritable transformation technologique qui va accélérer considérablement les changements, que ce soit pour les consommateurs mais également au niveau de la gouvernance dans les pays”, indique François Barrault, Président de l’IDATE DigiWorld, au micro Le Matin, en marge de la 12e édition de la World Policy Conference à Marakech.

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World Policy Conference : déclaration de Ana Palacio

13.10.2019

Mohamed Sellam & Aissa Saouri – Le Matin

VIDEO – Le Maroc est l’un des rares pays à avoir une politique africaine claire qui s’est traduite, entre autre, par son retour à l’Union africaine. “Le Maroc a un rôle à jouer en étant le partenaire de choix de l’Europe pour agir en Afrique subsaharienne”, déclare na Palacio, ancien membre du Conseil d’Etat d’Espagne et ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne, en marge de la 12e édition de la World Policy Conference à Marrakech.

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World Policy Conference : déclaration de Laurent Fabius

13.10.2019

Mohamed Sellam & Aissa Saouri – Le Matin

VIDEO – Prenant part à la 12e édition de la World Policy Conference, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et ancien président de la COP 21, regrette le non-respect par certains pays ou entreprises des engagements de l’accord de Paris. “Nous devons tous faire des efforts pour arriver à respecter l’accord que tous les pays du monde ont signé”, a-t-il noté en rappelant le rôle que joue le Maroc notamment au niveau des énergies renouvelables.

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World Policy Conference : déclaration de Karim El Aynaoui

12.10.2019

Mohamed Sellam & Aissa Saouri – Le Matin

VIDEO – Prenant part à la 12e édition de la World Policy Conference, Karim El Aynaoui, Directeur du think tank Policy Center for the New south, souligne que le Maroc reste un pays stable avec des performances de croissance plutôt robustes.

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Les propos de Mezouar sur l’Algérie désavoués par le gouvernement marocain (vidéo)

14.10.2019

AtlasInfo

VIDEO – Après des déclarations sur la situation intérieure en Algérie lors de la World Policy Conference à Marrakech, désavouées par un communiqué cinglant du ministère marocain des Affaires étrangères, l’ancien diplomate et actuel patron du patronat marocain, salaheddine Mezouar, vient de démissionner de son poste, ce dimanche 13 octobre, via un courriel électronique.

Le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce la démarche irresponsable, maladroite et irréfléchie de M. Salaheddine Mezouar, président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), qui a cru devoir commenter la situation interne en Algérie lors d’une conférence internationale tenue à Marrakech, indique le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’étranger.

Cette déclaration a soulevé des questionnements au niveau de la classe politique et de l’opinion publique quant à son timing et ses véritables motivations, précise le ministère dans un communiqué.

La CGEM, poursuit la même source, “ne peut se substituer au gouvernement de SM le Roi dans la prise de positions sur les questions internationales et notamment le développement dans ce pays voisin”, ajoutant que la position du Royaume du Maroc à ce sujet est “claire et constante”.

“Le Royaume du Maroc a, en effet, décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux développements en Algérie. Le Maroc s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Il n’a ni à se mêler des développements internes que connaît ce pays voisin, ni à les commenter de quelque manière que ce soit”, conclut le communiqué.

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Return to multilateralism needed to solve region’s problems

16.10.2019

Dr. Dania Koleilat Khatib, Arab News

The world policy conference was held in Marrakesh, Morocco, over the weekend. At the inauguration, the president of the French Institute of International Relations, Thierry de Montbrial, stressed on the importance of multilateralism in attempts to solve today’s problems. This need was reiterated in a speech made on behalf of French Prime Minister Edouard Philippe.

Today, the world looks like the Wild West. The institutions that were created in the aftermath of the Second World War don’t seem to be able to exert any influence or steer the course of events. Axes are being formed to navigate through foreign affairs. This reminds us of the toxic alliances that led to the breakout of the First World War.

Today’s problems in the Middle East are reinforced by unilateralism. Countries like Turkey and Iran are acting on their own, as are world powers like the US. Turkey has decided that the Kurds constitute a threat on its southern border. The US, which was incapable of offering any guarantees to the Turks or containing the Kurds’ expansionism, suddenly decided to withdraw to let Turkey finish the job. The world condemns the Turkish incursion into Syria, yet the Europeans cannot afford to call it an invasion as President Recep Tayyip Erdogan has threatened to send the 3.6 million Syrian refugeesit hosts to Europe if they do so.

Analyzing Turkey’s incursion, some say it will ultimately lead to the annexation of parts of northern Syria. However, if we look at the big picture, Turkey’s behavior is more or less in line with today’s global trends. Each country is ready to act on its own and flex its muscles when it can. The established framework for cooperation that was put in place after the Second World War is weaker than ever. Multilateralism is fading away and unilateralism is on the rise.

The problems the region is facing are due to unregulated political competition and the US attitude is encouraging this trend. Campaigning on the slogan “America first,” Donald Trump adopted unilateralism as a guiding framework for his foreign policy. Through this policy, the US is undermining the global institutions it helped create to guarantee harmonious relations among nations. By weakening these institutions, which have traditionally been responsible for the world order, the different states — or what we can call medium powers — are trying to create a zone of influence of their own. They are driven by opportunism as well as insecurity. Seeing the world order crumbling, they seek to create an order of their own, at least in their own neighborhood.

It is from this perspective that Turkey’s behavior can be analyzed. Erdogan, driven by opportunism and insecurity, conducted the incursion into Syria. In an article published in the Wall Street Journal, the Turkish presidenthighlighted his rationale. He said that no one has come to Turkey’s aid on the issue of the refugees. He also said that Turkey needs to fend for itself when facing the potential threat from the People’s Protection Units (YPG) — an organization ideologically linked to the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK). Though the Syrian Democratic Forces did not fire a single shot toward Turkey, in the absence of multilateralism it is hard to argue with Erdogan or to hold him accountable.

If we look at the big picture, Turkey’s behavior is more or less in line with today’s global trends.

Dr. Dania Koleilat Khatib

 

Without a framework to solve problems in a consensual manner and to offer equitable solutions, countries are acting on their own. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu tells his constituency that today there is a golden opportunitythat has not existed since 1967 to grab land from Palestinians and build more settlements. Iran, meanwhile, is unbridled and acts as if the Strait of Hormuz is its own property.

Condemnations by the Arab Leagueor the EU will not solve the complications created by Turkey’s move into Syria. What we need in northern Syria, as well as for other problems in the region, is more integration in the framework of the UN institutions. We will probably not see this under Trump, who has deliberately destroyed multilateralism by abandoning treaties such as the Trans-PacificPartnership and the Paris Agreement on climate change, and has even stated a desire to withdraw from the World Trade Organizationwhile consistently undermining NATO and the EU. Added to that, US unilateralism is not coupled with increased engagement. On the contrary, what we see is extreme disengagement, bordering on irresponsibility. On the threats facing the Kurds, who were the main US allies in the fight against Daesh, Trump simply said: “Let Assad, China or the Russians protect them.” When we have such an irresponsible attitude from a superpower, how can we expect a country like Turkey to act responsibly? For Erdogan, it is simple: He is killing two birds with one stone by alleviating the burden of the Syrian refugees and creating a buffer zone between the YPG and the south of Turkey.

Our region is being shattered by political competition and proxy wars. This situation could go on for another 20 years unless multilateralism is restored as the framework with which to solve problems and reach solutions.

Dr. Dania Koleilat Khatib is a specialist in US-Arab relations with a focus on lobbying. She holds a Ph.D. in politics from the University of Exeter and is an affiliated scholar with the Issam Fares Institute for Public Policy and International Affairs at the American University of Beirut.

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Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Calls for Expanding Regional Security in Middle East

12.10.2019

HE Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani called for expanding regional security in the Middle East and the conclusion of a security agreement based on the fundamental principles of security, the rules of good governance and the achievement of minimum level of security to achieve peace and prosperity, stressing that despite the geopolitical tensions in the region, Qatar still believes in the feasibility of this arrangement.

In a speech at the World Policy Conference (WPC) in Marrakesh, Morocco, on Saturday, HE the Foreign Minister recalled the invitation of HH the Amir Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani to conclude a regional security treaty in the Middle East. He pointed out that the region desperately needs a sustainable framework to ensure long-term peace and stability, considering that the sequence of events in the region demonstrated the practical need for a sustainable approach to regional collective security.

He recalled the remarks of HH the Amir at the UN General Assembly when His Highness said that a regional security system is critical to maintaining the security and stability of the Middle East in general and the Gulf region in particular.

HE the Foreign Minister noted that during the 2018 Munich Security Conference, HH the Amir called for collective action to resolve differences. He added that in his previous participation in the WPC, he called for an enforcement mechanism to end conflicts.

HE Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs stressed that what the Middle East needs is a collective regional mechanism (binding) based on agreed principles in the field of security and a set of rules of governance and respect for sovereignty and equality among its members. He pointed out that this means that all countries need to agree on non-interference in the internal and external affairs of each other.

Most importantly, in order not to use ethnic diversity and minorities as a pretext for intervention, countries of the region must build systems that respect the rules of coexistence in the international community, hoping that these initial steps will provide the necessary incentive and pave the way for peace and prosperity in the region, he stressed.

Furthermore, HE the Foreign Minister underlined the importance of expanding the scope of the agreement, not only security issues but also cooperation, dialogue and economic and political dimensions to build trust among members.

HE Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani said that the unbalanced policies in the region and the aggressive miscalculations are not practical tools to implement the policies. He pointed out that the region has witnessed in the past months and years unprecedented tensions caused by miscalculation.

He considered the idea of plotting scenarios, to examine the balance of power, to be dangerous, that endangers Qatar and the region instead of merely exert maximum pressure or isolation. He underscored that there is a potential for greater gains in cooperation and working together to contain threats within a regional collective security project.

HE the Foreign Minister affirmed that achieving stability in the Middle East will undoubtedly become more likely if there is a basis for stability in those countries that need the support of friendly countries, adding that with a stable foundation, the countries of the region can work together with these countries to promote trade, regional development, good governance and productive use of energy sources.

At the beginning of his speech to the conference, HE the Minister asked about ways to move from crisis management in the MENA region to the search for comprehensive solutions through a regional security system.

HE the Foreign Minister noted that HH the Amir spoke a few weeks ago to the UN General Assembly about the many challenges faced by the MENA region, including crises, conflicts, threats, diplomatic tensions and violent interventions, adding that the region witnessed the failure of regional and multilateral organizations to resolve disputes, as well as the failure or refusal to hold perpetrators accountable.

He said that although the Middle East is in turmoil, Qatar considers it a vital region of global significance.

HE Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani pointed out that the Middle East is the first home for diplomatic speeches and agreements dating back to around 2500 BC, according to the discoveries of archaeologists.

The Middle East is a vital energy resource, a pillar of international financial networks and a crossroads of human migration, he said regretting that it suffers division, conflicts, mistrust, and lack coordination.

HE the Foreign Minister asked: Why are conflicts in the Middle East resistant to both regional and global diplomacy? Why are some countries allowed to use “denial diplomacy” which rejects diplomacy as a legitimate means of international action?

He pointed out that the region witnessed firsthand how this strategy causes destabilization and uncertainty. He added that although this strategy is commonly used by terrorist networks, war criminals and militias, the region has witnessed a trend of “denial diplomacy” among some regional countries, which are waging war, blockade, and disrespect for regional and international mechanisms.

HE the Foreign Minister expressed his thanks to the WPC organizers, underscoring that he believes in the WPC’s role in promoting a more open, prosperous and just world and exploring non-aggressive ways for countries to adapt to each other at all levels while respecting the culture and fundamental interests of each nation.

Read the article on the Ministry of Foreign Affairs’ website oron Gulf Times