Populism, nationalism are big threats to Europe: Former Italian PM Mario Monti

29.11.15

Italian economist, Mario Monti was sworn in as Prime Minister of Italy in November 2011, in the wake of the eurozone debt crisis to succeed Silvio Berlusconi. His government had introduced austerity packages to change the fundamentals of the country’s economy, and he is considered to have paved the way for Italy’s reforms that are being pushed forward by current Prime Minister Matteo Renzi. Former Italian Prime Minister Monti hoped the country’s latest reforms could reinstate “competitiveness of Italy’s economy, which is badly needed.” Maeil Business Newspaper met him for an interview at the 8th World Policy Conference (WPC) held from Nov. 20 – 22 in Montreux, Switzerland, and here is the Q&A:

Q: How do you see the future of the EU amid lingering concerns about one Euro because of terrorism, Grexit and Brexit?

▷A: I think that the European integration has always been built through reactions to crisis…. I don’t believe that we will see a GREXIT or BREXIT, so I don’t fear disintegration in this sense that one member of the eurozone leaving the eurozone or one member of the EU leaving the EU…. I am more concerned about the possible disintegration from within. That is not one member state, leaving, but each member state’s growing pressure by nationalistic, populistic, protectionist movement of political parties that seem no longer to appreciate the advantages of close cooperative working together or integrating with each other, which has been in my view, the key factor of post-developments in Euro. But see they want to give priority to the local, regional, national differences, and so on.

Q: In terms of the economy, what do you think about the future of Europe?

▷A: (Europe) in fact still is in a slow growth, partly because there was a financial crisis of many member states of the eurozone that has been surmounted. There has been big progress in domestic economic policies of each countries and improvements in the governance of Eurozone but they have been implemented slowly in town. Domestic demand of course is not helping growth. Terrorism, per se, fear comes from terrorism does not necessarily hamper economic growth. We’ve seen after the September 11 (attacks) in fact strong growth, also sustained by the long years of the very accommodating monetary policy conducted by (Alan) Greenspan of the Fed, (which) also created positive climate after terrorism…. But really crucial things … for the economy of the eurozone are concerns about refugees, migrants.

Q: What do you expect possible U.S. rate hikes to affect the global economy?

▷A: The global economy is likely to suffer shortly from the deceleration of China’s economy and sooner or later, probably sooner rather than later from an increase in U.S. interest rates…. So what seems to be the greatest danger for the economy and finances of emerging countries. Even Korea’s strength is likely to feel the impact of this…. So it is more and more important that there should be effective coordination of policies through existing mechanisms in formal ones like the G7, G8, G20 as well as the formal ones like the IMF.

Q: Do you think the biggest factor that could affect the global economy is China? Or US interest rate hikes?

▷A: The global economy is interrelated so there is no single isolated issue. But if I were to pick one, a little discussed biggest issue of all underlying problems of the global economy is increasingly the short-term horizon in making political decisions in most countries…it is the case in many countries, it is the case in the U.S., so the more short-term political horizon there is, the less…the leaders think long term.

Q: How do you assess the achievement of Prime Minister Matteo Renzi’s reform initiatives in Italy?

▷A: He is pursuing economic reforms vigorously, he has obtained parliamentary approval…, his government is in the stage of implementation of these reforms and I think they are going in the right directions. They should favor greater competitiveness Italy’s economy, which is badly needed. So I basically support this and I hope that he’s able to pursue this reform agenda whilst not deviating too much from budgetary discipline that Italy will have to pursue for several years.

By Lim Sung-hyun

Fabius à la conférence de Montreux : Les gouvernements ne sont pas les seuls concernés par la COP21

26.11.15

8E ÉDITION DE LA WPC

Les travaux de la WPC qui se sont tenus à Montreux, en Suisse, ont porté, parallèlement aux grands dossiers politiques et économiques, sur le problème du changement climatique, à la veille de la COP21. Aussi bien Laurent Fabius que Jean-David Levitte se sont montrés prudemment optimistes au sujet du succès du sommet de Paris qui s’ouvrira à la fin du mois.

Michel TOUMA (à Montreux) | OLJ

La géopolitique et les grands axes de la conjoncture internationale et moyen-orientale ont, certes, occupé une place prépondérante lors des travaux de la 8e édition sur la gouvernance mondiale organisée à Montreux par la World Policy Conference. À quelques jours de la tenue à Paris, fin novembre, du sommet mondial sur le changement climatique, ce volet de l’actualité – crucial pour le devenir de l’humanité – ne pouvait, à l’évidence, être relégué aux oubliettes par la WPC.

La session plénière qui a été consacrée à ce thème a été ouverte par une intervention en vidéoconférence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui était en déplacement au Brésil. Relevant que la COP21 allait s’ouvrir dans un contexte difficile, en allusion à la vague d’attentats terroristes, le chef du Quai d’Orsay a souligné que le maintien de ce sommet s’imposait du fait qu’il représente une rencontre « vitale pour le devenir de la planète ». « Les chefs d’État et représentants de 195 nations seront rassemblés au cours de ce sommet qui sera l’aboutissement de nombreux mois de discussions, a notamment déclaré M. Fabius. D’intenses efforts restent encore à déployer. Nous avons devant nous un projet d’accord. De nombreux points sont encore mis entre parenthèses, mais il y a une volonté d’aboutir. »

Le chef du Quai d’Orsay a rappelé sur ce plan les principaux objectifs qui ont été définis dans ce domaine : la limitation du réchauffement climatique à 2 ou 1,5 degrés ; et l’octroi par les pays riches d’une aide financière substantielle aux pays pauvres pour que ces derniers puissent contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. « Nous devons montrer que les pays riches sont déterminés à respecter leur engagement visant à verser à partir de 2020 des transferts de 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres pour lutter contre le réchauffement et nous devons garantir que ces efforts seront maintenus. »
Mettant l’accent sur l’importance de passer d’un « développement carboné à un développement décarboné », M. Fabius a affirmé que « le succès à Paris est à notre portée ». « Mais les gouvernements ne sont pas les seuls concernés, a-t-il précisé. Les entreprises privées, les collectivités, les associations doivent être, elles aussi, impliquées. Nous comptons sur vous pour la réussite de ce compromis. La COP21 devra être vraiment historique car il y va de l’avenir de la planète. »

Abondant dans le même sens que le chef du Quai d’Orsay, le directeur de l’Institut japonais de l’économie énergétique, Yukari Niwa Yamashita, a mis l’accent lui aussi sur l’importance du rôle des entreprises privées, notamment pour ce qui a trait aux technologies innovantes qui devraient être mises en place pour aboutir à l’objectif fixé pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Le rôle et la position du secteur privé dans ce domaine a d’ailleurs été exposé par le coprésident de LafargeHolcim, Bruno Lafont, qui a souligné que la plupart des entreprises européennes privées souhaitent un accord qui aille au-delà de la COP21. Déplorant le fait que la question du changement climatique ait été reléguée au deuxième plan en raison de la crise économique mondiale, M. Lafont a souligné qu’il est apparu au cours des 20 dernières années que ce problème revêt un caractère vital et nécessite des efforts de longue haleine. « Pour les entreprises privées, il est important de résoudre cette question, d’autant que limiter le réchauffement à 2 degrés aura des retombées technologiques et donc structurelles au niveau des entreprises. Sans ces dernières, il ne saurait y avoir de changement dans les émissions de gaz à effet de serre car ce sont elles qui apportent les innovations adéquates dans ce domaine. »
M. Lafont a affirmé dans ce cadre que certaines entreprises ont commencé il y a sept ans à réduire les émissions nocives. « Nous avons mobilisé le secteur du ciment en adoptant une approche sectorielle », a précisé le coprésident de Lafarge-Holcim, qui a relevé que « les villes qui existeront en 2050 n’existent pas aujourd’hui ». L’importance de cette donnée réside dans le fait que 60 pour cent des émissions de gaz carbonique sont dus aux transports.

Du nucléaire au réchauffement
C’est à un survol historique succinct du problème du réchauffement climatique que s’est livré pour sa part M. Jean-David Levitte, ancien conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy et membre du conseil consultatif international de l’Atlantic Council of the United States. « Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’humanité a découvert que nous avons la capacité de détruire la planète au moyen des armes nucléaires ou par le biais du réchauffement climatique, a notamment déclaré, en guise d’introduction à son intervention, M. Levitte. En ce qui concerne l’arme nucléaire, des accords de non-prolifération ont été négociés en 1968, puis les États-Unis et l’Union soviétique ont conclu un accord pour réduire les stocks d’armes nucléaires. Donc le processus de réduction de l’arsenal nucléaire est bien maîtrisé. »

M. Levitte a précisé dans ce contexte qu’en ce qui concerne le réchauffement climatique, le problème est différent, d’autant que la question ne se posait pas lorsque les institutions internationales ont été créées. C’est lorsqu’un groupe de scientifiques a été formé en 1988 pour plancher sur la question que les gouvernements et les experts ont pris conscience de la gravité du problème. « Le sommet de Rio en 1992 a constitué le point de départ de la grande aventure » de lutte contre le réchauffement climatique, a indiqué M. Levitte qui a précisé qu’au début de ce processus, nombre d’experts soulignaient que ce sont les grandes puissances industrielles qui devaient financer l’essentiel des efforts déployés dans ce domaine du fait qu’elles étaient, elles, responsables du réchauffement. Les États-Unis ainsi que la Chine – qui était en pleine croissance économique – ont toutefois rejeté cette approche.
Et M. Levitte d’indiquer que c’est lors du sommet de Copenhague, en 2009, que les objectifs de la lutte contre le réchauffement ont été fixés, à savoir : limiter à 2 degrés au maximum le réchauffement climatique, et octroyer aux pays pauvres, à partir de 2020, une aide de 100 milliards de dollars par an (assurés par les pays riches) afin de leur permettre de lutter contre le réchauffement.

M. Levitte s’est montré prudemment optimiste quant aux chances de succès de la COP21 du fait que les États-Unis et la Chine ont affirmé qu’ils souhaitaient faire un effort dans ce domaine. Dans un souci de demeurer réaliste et lucide, M. Levitte a tenu à souligner que le sommet de Paris « ne sera pas la fin de l’histoire ». « Il faudra convenir d’un rendez-vous dans cinq ans, a-t-il déclaré. Beaucoup de chemin reste à parcourir. Avec des représentants de 195 pays, c’est très difficile de négocier, d’où l’importance de la création de structures semblables au G20 qui regroupe en définitive les principaux pollueurs. La COP21 sera un succès limité, mais ce sera un bon pas en avant », a conclu en toute transparence M. Levitte.

Pour clore cette session, la parole a été donnée à un homme de religion pour refléter précisément le point de vue de l’Église au sujet de ce dossier. Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, a ainsi relevé, en substance, que le règlement du problème du réchauffement climatique n’est pas uniquement d’ordre scientifique, mais il revêt aussi un aspect moral et d’éthique du fait qu’il met en évidence dans ce contexte l’importance de l’individu et de la dignité humaine, dans toute l’acception du terme.

Mugur Isărescu, Răsvan Radu, Marius Stoian, Daniel Dăianu, Eugen Simion, Cătălin Predoiu, Traian Halalai, Daniela Lulache, Maya Simionescu şi Alexandra Gătej la World Policy Conference

25.11.15

Ora Noua2

EIGHTH EDITION / Nov. 20-22, 2015

Fairmont Le Montreux Palace

Montreux, Switzerland

Romania was represented by Mugur Isărescu, Răsvan Radu, Marius Stoian, Daniel Dăianu, Eugen Simion, Cătălin Predoiu, Traian Halalai, Daniela Lulache, Maya Simionescu and Alexandra Gătej.

For more details:

http://www.worldpolicyconference.com/2015-invited-guests/

Belka: lowering interest rates won’t be a catastrophe

25.11.15

Wojciech Rylukowski Poland AM

Lowering interest rates will be unnecessary and wrong, but it won’t be a catastrophe, said head of the central bank, Marek Belka. The Monetary Policy Council (RPP) kept interest rates unchanged at its last sitting, but said that in the coming months rates might be lowered slightly. “Every month that passes after the electoral campaign is advantageous…

À Montreux, Israéliens et Palestiniens prônent un retour aux négociations secrètes

25.11.15

8E ÉDITION DE LA WPC

L’une des sessions plénières tenues dans le cadre de la 8e édition sur la gouvernance mondiale organisée par la World Policy Conference à Montreux a porté sur un face-à-face, d’un grand intérêt, entre l’ambassadeur palestinien à Londres, Manuel Hassassian, et l’ancien négociateur israélien et actuel président de l’Institut d’Israël, Itamar Rabinovich.

Michel TOUMA (à MONTREUX) | OLJ

La question palestinienne a constamment été considérée par nombre d’analystes et de responsables politiques arabes comme étant l’un des détonateurs des crises qui ont secoué, et qui continuent de secouer, plusieurs pays de la région. Elle a été, en tout cas, le principal catalyseur de la déstabilisation du Liban dès la fin des années 60 et du déclenchement de la guerre libanaise, en 1975. Elle est aujourd’hui quelque peu éclipsée par l’expansion du terrorisme jihadiste dans le monde. Conscients de la nécessité d’éviter qu’elle ne tombe dans l’oubli, les organisateurs de la 8e édition de la World Policy Conference, qui s’est tenue à Montreux, en Suisse (voir L’Orient-Le Jour des 21 et 24 novembre), lui ont consacré une session plénière sous forme de face-à-face entre l’ambassadeur de Palestine à Londres, Manuel Hassassian, et l’ancien ambassadeur et négociateur israélien avec la Syrie et président en exercice de l’Institut d’Israël, Itamar Rabinovich.

Modérateur de cette séance, le journaliste américain Jim Hoagland, conseiller de la rédaction au Washington Post, a donné le ton en indiquant qu’il y a deux ans, il participait à une conférence internationale aux Émirats arabes unis à laquelle étaient conviés de nombreux intellectuels et responsables du Moyen-Orient, et il a été surpris de constater qu’il n’avait nullement été question du problème palestinien durant les débats.

(Lire aussi : « Au cours des 30 dernières années, nous avons assuré la stabilité au M-O », affirme le vice-ministre iranien des AE)

L’ambassadeur Rabinovich a d’emblée défini en peu de mots la cause de ce déclin d’intérêt : « L’Autorité palestinienne est faible et le président palestinien est à la fin de sa carrière ; l’administration américaine ne fait pas ce qu’il faut pour aboutir à un règlement ; et un gouvernement de droite est en place en Israël. » En dépit de ce constat cinglant, M. Rabinovich a rappelé les fondements sur lesquels devrait être bâti, selon lui, le règlement du problème palestinien, à long terme, et, dans l’immédiat, en tenant compte du contexte présent. « Il est vital pour nous de séparer les deux peuples (israélien et palestinien) et d’aboutir à la solution basée sur deux États qui coexisteraient en paix, souligne-t-il. Mais compte tenu des données objectives actuelles, il faudrait mettre en place une solution intermédiaire et transitoire. Il y a plus d’un an, le secrétaire d’État John Kerry avait fait des propositions concrètes sur ce plan, prévoyant des concessions de la part des deux parties. Reprenons donc ces propositions pour ensuite relancer les pourparlers sur la solution définitive. Il s’agit dans ce cadre de rétablir la confiance entre nous. Mais l’OLP rejette une telle phase transitoire. »

L’ambassadeur Hassassian a effectivement accordé peu d’importance à cette approche. « Le conflit dépasse les questions d’ordre territorial, a-t-il notamment relevé. Pour nous, il s’agit d’un problème existentiel. Si le processus (de paix) a été un échec, c’est parce qu’il n’y a pas d’équilibre et d’égalité entre les deux parties. La partie dominante veut imposer ses conditions, et ceux qui sont censés jouer un rôle de médiateur (les États-Unis) prennent toujours position en faveur d’Israël. Le problème se pose au niveau de l’état d’esprit des Israéliens. Mahmoud Abbas n’est pas un président faible. Il a été l’exemple même du pragmatisme politique. Mais par leur attitude, les dirigeants israéliens ont pratiquement délégitimé Mahmoud Abbas, ce qui a eu pour résultat de pousser de nombreux Palestiniens dans les bras du Hamas. »
Mettant l’accent sur la nécessité de relancer les pourparlers de paix sur base d’un équilibre égalitaire entre les négociateurs, M. Hassassian a illustré le facteur relatif à « l’état d’esprit des Israéliens » en affirmant qu’ « avec des personnalités comme Rabinovich, nous pouvons aboutir à une solution ». « Je suis d’accord sur 80 pour cent des idées avancées par M. Rabinovich, a souligné l’ambassadeur palestinien, mais avec le gouvernement fasciste de droite qui est en place en Israël, il n’y a pas d’espoir. Nous nous tournons vers les instances internationales. L’Union européenne devrait jouer un rôle-clé au Proche-Orient et nous ne voulons pas que les États-Unis prennent les négociations de paix en otage. Les propositions de John Kerry ne sont pas à la hauteur des aspirations du peuple palestinien. Israël a délégitimé le courant modéré et pragmatique représenté par Mahmoud Abbas, ce qui a renforcé les extrémistes, à l’instar de Daech et du Front al-Nosra. »

Pour des négociations secrètes
La qualificatif de « fasciste » attribué par M. Hassassian au gouvernement israélien actuel a été rejeté par M. Rabinovich. « Je ne porte pas particulièrement le gouvernement actuel dans mon cœur, a-t-il souligné sur un ton serein, mais je refuse qu’on le qualifie de fasciste. Par ailleurs, l’émergence du Hamas n’est pas dû à l’échec du processus de paix. Cette organisation est la branche armée des Frères musulmans palestiniens. Si nous désirons progresser sur la voie de la paix, dites-nous ce que vous reprochez aux propositions de Kerry. »

L’ambassadeur palestinien s’est alors empressé de souligner que les propositions de Kerry sont « caduques ». « Si vous rejetez le terme de fasciste, je dirais alors que le gouvernement israélien est extrémiste et colonialiste, a ajouté M. Hassassian. Quant au Hamas, ce n’est pas une organisation terroriste, mais ses partisans ont été poussés au désespoir. »

Les deux intervenants se sont livrés à ce stade du débat à une courte digression en évoquant brièvement la guerre syrienne, en réponse à une question du modérateur. « Ce qui m’inquiète, c’est l’Iran et le Hezbollah, beaucoup plus que l’opposition syrienne, a souligné M. Rabinovich. À cet égard, la position du gouvernement israélien de se tenir à l’écart de cette crise est à mon sens une position sage. »

Quant à l’ambassadeur palestinien, il s’est livré à une autocritique en faisant allusion de manière implicite au cas du Liban, entre autres, sans le nommer. « Nous avons payé un prix énorme du fait de notre implication dans les problèmes internes arabes, a-t-il relevé. Nous avons par conséquent adopté une attitude de distanciation concernant la Syrie, mais nous sommes malgré tout pour les aspirations du peuple syrien. »
Revenant ensuite au cœur du problème, à savoir la nécessité de relancer le processus de paix palestino-israélien, les deux intervenants ont insisté sur l’importance des négociations secrètes, relevant, comme l’a fait M. Hassassian, que c’est ce qui a permis le succès des pourparlers d’Oslo. Le député israélien (de gauche) Meir Sheetrit a pris alors la parole pour souligner que « l’erreur du processus d’Oslo a été de fragmenter la dynamique de paix, d’avoir négocié étape par étape au lieu de discuter de tout le processus dans sa globalité en même temps ». « Cela a permis à chaque partie de manœuvrer sur chaque point alors qu’il aurait fallu négocier tout en même temps, ce qui a brisé l’élan de paix », a affirmé le député israélien qui a souligné en outre qu’il est anormal que les deux dirigeants israélien et palestinien Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas ne se rencontrent pas pour relancer la dynamique de paix. Et d’ajouter que « les deux parties doivent s’asseoir ensemble sans les États-Unis, de préférence en présence de la Ligue arabe qui a proposé un plan de paix » lors du sommet tenu à Beyrouth.

Durant l’intervention de M. Sheetrit, l’ambassadeur palestinien acquiesçait, d’un mouvement de la tête, à tous les propos du député israélien, soulignant que ces propos constituaient sa propre conclusion au débat. Ce qui a amené M. Rabinovich à relever que cette position de M. Hassassian apportait sur ce plan la preuve que « le déplacement jusqu’à Montreux valait la peine ».

« النهار » في منتدى الحوكمة العالمية في مونترو النزوح عزّز الإرهاب والمصارف المركزية في المواجهة

25.11.15

An Nahar 2

الدورة الثامنة لمنتدى الحوكمة العالمية.
 
 

صحيح ان الهواجس الغربية حيال موضوع الارهاب وسبل مواجهته طغت بشكل كبير على أعمال منتدى الحوكمة العالمية الذي نظمه مؤتمر السياسة الدولية  » World Policy Conference » مدى ثلاثة أيام على ضفاف بحيرة ليمان في مدينة مونترو السويسرية، لكنها لم تلغ اهتمام المؤتمرين الذين تجاوز عددهم ٤٠٠ شخصية سياسية واقتصادية وفكرية وأكاديمية بالتحديات الاقتصادية والمالية التي تواجه العالم اليوم، بدءا من أزمة المناخ والمياه والطاقة مروراً بالنفط وصولا الى تداعيات أزمة اللجوء السوري وغيره على دول أوروبا.
تمثل هذا الاهتمام بأن خصصت الجلسة الافتتاحية للبحث في النظام الاقتصادي العالمي القائم على مفترق طرق، ومستقبل عمل المصارف المركزية. ولاحظ المنتدون ان الاقتصاد العالمي يعيش في حال من التخبط في ظل التراجع الكبير في معدلات النمو، وخصوصا في الصين، فضلا عن التباطؤ الحاصل في أوروبا والمشاكل الناجمة عن الصراع في الشرق الاوسط وأزمة اللاجئين. وكان تركيز على الصعوبات التي تواجهها بعض الدول في إرساء السياسات الاقتصادية المناسبة نتيجة غياب الوعي لأهمية الإصلاح وضرورته، وهو ما وضع المصارف المركزية في خط المواجهة الأمامي في الدفاع عن الاقتصاد وتعزيز النمو والحفاظ على الاستقرار الاقتصادي. وتم تحديد ثلاثة أهداف لسياسات المصارف المركزية تتمثل بالنمو والتوظيف واستقرار الأسعار والأجور والقطاع المالي.
وبدا ان كل الأدوات استعملت للتوصل الى تحقيق هذه الأهداف. ونجحت سياسة الاحتياط الأميركي الفيديرالي في تحديد معدل الفائدة بصفر، مما سمح بالتوصل تدريجا الى الأهداف، إن على صعيد النمو او على صعيد البطالة التي انخفضت الى النصف.
وركز المتحاورون على صعوبة العمل ودقته بالنسبة الى حكام المصارف المركزية، حيث يتحملون مسؤولية سياسية من دون ان يملكوا أي شرعية انتخابية، وهذا غير طبيعي لأن الامر يعود الى الحكومات في تحمل مسؤولياتها كاملة، ولا سميا في ما يتعلق بالسياسات الضريبية والمالية والإصلاحات الهيكلية وتشجيع الاستثمار وجذب الرساميل والعمل على تجاوز الآثار السلبية للأزمة المالية التي انفجرت عام ٢٠٠٨.
وركز النقاش على الدور المهم الذي تؤديه المصارف المركزية والذي يهمش الى حد ما دور وزارات المال.
وتوقع جان كلود تريشيه، الرئيس السابق للمصرف المركزي الأوروبي، عودة الى الوضع الطبيعي نهاية السنة، إذ كشف عن ان الاحتياط الفيديرالي الأميركي قد يعود بالفوائد الى مستويات أكثر طبيعية نهاية ٢٠١٥ وسنة ٢٠١٦.
وبدا هذا الوضع شبيهاً بما يشهده لبنان، حيث يساند مصرف لبنان الاقتصاد عبر حوافز وقروض ميسرة، في غياب الإصلاحات الهيكلية وعجز المالية العامة.
ودعا المتحاورون الى التنسيق بين كل السياسات لفاعلية أكبر، بخاصة ان الأزمة الاقتصادية كانت طويلة، مما يعوق عودة العافية الى الحلقة الاقتصادية العالمية.
الملف الذي استأثر بحيز مهم من النقاشات تمثل في أزمة اللاجئين التي تقض مضاجع الغرب، ليس بسبب التداعيات الاقتصادية والاجتماعية وإنما أيضاً في شكل أكبر بسبب الارتدادات السياسية، إذ رأى عدد من المحاضرين ان التدفق الهائل للنازحين عزز الأعمال الإرهابية. وفي مداخلته، شدد وزير الخارجية الفرنسي السابق هوبير فيدرين على ضرورة إعادة إرساء ضوابط صارمة على الحدود داخل منطقة « شنغن »، وإنشاء نوع من حرس الحدود، لافتا إلى أن اليونان لم يكن لديها الوسائل الكافية لتشديد الرقابة على تدفق الهجرة غير الشرعية، واقترح إعادة بناء « شنغن » على أساس كيان إقليمي أكثر تماسكا، مشيرا الى ان بعض السياسيين بلغوا حد المطالبة بالإبقاء على »شنغن » محدودة لعدد محدود من البلدان »، مستثنياً بلهجة ساخرة، فرنسا ودول الفرنكوفونية.
وعبر عضو المنتدى رياض تابت، الذي أبرز في أكثر من مداخلة وجهة نظر لبنان من المسائل المطروحة، عن أسفه لتصنيف الاوروبيين أزمة اللاجئين بانها مشكلة أوروبية حصرا. وقال: « المشكلة ليست أوروبية، وعلينا أن نعالجها من المصدر. ففي لبنان أكثر من 1,5 مليون لاجئ سوري، عدا عن مليونين في تركيا والأردن. ساعدوا الدول المضيفة على التعامل مع هذه المشكلة لمنع اللاجئين من التدفق الى أوروبا ».
ورد تابت على اتهام لبنان بتزوير جوازات سفر للاجئين، مذكرا بأن الارهابيين الذين ضبطوا في فرنسا يحملون جوازات اوروبية، وبالتالي ليسوا في حاجة الى جوازات مزورة!

sabine.oueiss@annahar.com.lb

Terror outfits becoming terror regimes

Tuesday, November 24, 2015, Azar 3, 1394, Safar 12, 1437

A senior Iranian diplomat has described the potential establishment of “terrorist regimes” as the most dire threat facing the world today.

The acts of Daesh confirm that the great and main threat” in today’s world is the transformation of terrorist organizations into terrorist regimes,” Iran’s Deputy Foreign Minister for Arab and African Affairs Hossein Amir-Abdollahian said on Sunday.

He made the remarks while addressing the annual meeting of the World Policy Conference (WPC) in the Swiss city of Montreux on Sunday.

“It is regrettable that over the past years, the national and democratic uprisings of the people of the region have been derailed by terrorists,” he said, adding that due to certain ,regional governments’ poor leadership and imprecise understanding of their respective countries’ internal developments “weapons and terror and not ballot boxes are determining the fate of the nations.”

Takfiri terrorism, which threatens world security and targets all governments, nations and religions, is “the product of the interventionist and irresponsible behavior of certain regional and extra-regional players in the Middle East and North Africa region,” he said.

The Iranian official described Daesh as an “artificial group,” which has nothing to do with any divine religions.

The Iranian deputy foreign minister further ruled out military approaches for the settlement of regional crises, including those in Syria, Yemen, Iraq, Lebanon and Libya, saying that the conflicts should be resolved only through diplomatic channels.

Gravest Global Threat

24.11.15

Financial Tribune 2

A senior diplomat described the potential establishment of “terrorist regimes” as the most serious threat facing the world. “The acts of Daesh [the so-called Islamic State militant group] confirm that the greatest threat in today’s world is transformation of terrorist organizations into terrorist regimes,” Deputy Foreign Minister for Arab and African Affairs Hossein Amir-Abdollahian said. He made the remarks in an address to the annual meeting of the World Policy Conference in the Swiss city of Montreux on Sunday, Press TV reported. “It is regrettable that over the past years, national and democratic uprisings of the people of the region have been derailed by terrorists,” he said. Amir-Abdollahian noted that due to certain regional governments’ poor leadership and imprecise understanding of their respective countries’ internal developments, “weapons and terror and not ballot boxes are determining the fate of the nations”. Terrorism, which threatens world security and targets all governments, nations and religions, is “the product of the interventionist and irresponsible behavior of certain regional and extra-regional players in the Middle East and North Africa region”, he added.

Moscou et Téhéran, indéfectibles soutiens de Bachar Al Assad

24.11.15

Vladimir Poutine a rencontré hier le Guide suprême iranien. Ensemble, ils refusent qu’un règlement politique soit dicté à Damas.

Moscou et Téhéran maintiennent un front uni qui risque d’altérer la grande coalition voulue par François Hollande contre l’Etat islamique (EI) en s’opposant à la mise en oeuvre d’une transition politique à Damas. Vladimir Poutine a rencontré lundi le Guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. « Personne ne peut et ne doit imposer de l’extérieur au peuple syrien des formes quelconques de gouvernance de leur Etat ou dire qui doit le diriger. Ce n’est qu’au peuple syrien d’en décider  » a affirmé le président russe à l’issue de l’entretien. Cette position est éloignée de celle défendue par les Etats-Unis et désormais par la France – dont la première priorité a longtemps été l’éviction du président syrien, mais qui est désormais prête à accepter un régime de transition pourvu que l’EI soit éradiqué. Barack Obama a été très clair sur les enjeux du ralliement des Russes et des Iraniens à la coalition lors du sommet de l’Apec à Manille. « A un moment donné, il va falloir que les Russes et les Iraniens prennent une décision fondamentale. Est-ce qu’ils croient qu’ils peuvent soutenir Assad et gagner militairement sur le terrain en Syrie contre toutes les oppositions ?  » Ou vont-ils comprendre qu’il « vaut mieux sauver l’Etat syrien et travailler avec la communauté internationale et les Nations unies pour trouver un gouvernement qui soit véritablement légitime ?  »

Or le Guide suprême a affirmé lundi que Bachar Al Assad« est le président légal et élu par le peuple syrien  » et que « les Etats-Unis n’ont pas le droit d’ignorer ce vote et ce choix ». Si « les terroristes ne sont pas anéantis […], ils vont étendre leurs activités destructrices en Asie centrale et dans d’autres régions ».

Vision très vindicative

Les Iraniens ont une vision du conflit syrien à la fois plus large et plus vindicative que d’autres. Elle est plus large, car il s’agit à leurs yeux d’une crise régionale qui inclut tout à la fois la Syrie, l’Irak mais aussi le Yémen. Elle est aussi très vindicative, puisque leurs critiques sont dirigées contre leur principal ennemi, Riyad.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, principal négociateur iranien à Vienne, l’a redit dimanche à Montreux lors de la World Policy Conference :« L’Arabie saoudite a utilisé des terroristes pour renverser Bachar Al Assad, elle a donné des moyens militaires en Libye et met la pression sur le Yémen depuis sept mois. » Il a dénombré une quarantaine de groupes armés en Syrie, comme s’il fallait souligner l’impossibilité, pour l’heure, d’aller vers une solution politique.

Même en soutenant Assad, l’Iran laisse entendre qu’il pourrait trouver sa place dans la coalition à partir du moment où elle lutte sur le terrain contre l’EI. Le général Qasem Soleimani, à la tête des forces spéciales Al Qods, a en effet supervisé leurs manoeuvres dans le pays, comme il a aidé dès cet été à préparer l’offensive russe sur le territoire syrien. Celle-ci a d’abord visé les groupes rebelles opposé à Bachar Al Assad, mais, depuis l’attentat contre un avion de ligne russe, l’EI a été ciblé. Les militaires russes, américains et français se sont même coordonnés, faisant croire à un rapprochement plus serré entre les parties. C’est le défi de la semaine diplomatique de François Hollande.

Virginie Robert, Les Echos

Address by Governor Mugur Isarescu – The future of central banking

24.11.15

Bancherul

Address by Governor Mugur Isărescu during the plenary session – The future of central banking

World Policy Conference, the 8th edition, 20-22 November 2015, Montreux, Switzerland

Parts of this address have been presented by Governor Mugur Isărescu during the plenary session “The future of central banking”, which also featured as speakers:

Jean-Claude Trichet – former President of the European Central Bank
Jacob Frenkel – Chairman of JPMorgan Chase International, former Governor of the Bank of Israel
Marek Belka – President of the National Bank of Poland

– as prepared for delivery –

Ladies and gentlemen,

It is a great honour to address the audience during this symposium on the future of central banking, although I must confess from the very beginning that the topic itself is not easy to tackle. We all know that economists seldom reach a consensus when analysing the past. It is all the more difficult for them to agree on the future, especially when we refer to central bankers, who are known to be among the most cautious economists…

Personally, I think I have enough reasons to be wary of any predictions of what is in store for us, particularly over the medium and long term. I started my career as an economist in a research institute back in August 1971, when the Bretton Woods System was just collapsing. In 1990, shortly after the fall of communism, I became Governor of the National Bank of Romania, having to put into practice the transition from a monobank-type system to a two-tier system, while the country’s economy was going through major changes from the ruinous central planning to a market economy. As a matter of fact, in retrospect, I can say that my entire career has spanned several decades marked by truly ground-breaking policy and paradigm shifts. Some of the recent ones, such as quantitative easing and close to zero or even negative monetary policy rates, would have been inconceivable even a few years (not decades) before they occurred!

The experience acquired through the years, both as a researcher and as governor, makes me reluctant to engage in speculations on the future of central banking in 10 or 20 years’ time, particularly at the current juncture when the global economy is in a state of flux. Nevertheless, there are a few old and new things about central banking which I believe will continue to be relevant in the future.

I would start by pointing out that, in the extremely complex post-crisis economic and financial environment, the mission of a central bank cannot be simple. There are so many transformations going on right now, after the global crisis not only invalidated certain elements of mainstream economics, but also changed the order of priorities on policymakers’ agenda.

Still, I do not believe the crisis has shattered the consensus on what central banks should be pursuing – central banking has always been about the preservation of, to quote Charles Goodhart, “the three aspects of stability”, namely price stability, (external) currency stability and financial stability. Nor has the crisis brought about the sudden realisation that these aspects of stability do in fact condition each other – central bankers, maybe even more so emerging-market central bankers, have long been keenly aware that failure to ensure one kind of stability is bound to jeopardise the achievement of the others. What the crisis has indeed challenged is the widespread conviction that meeting one particular stability criterion, while necessary in order to achieve the others, is also a sufficient condition to do so – after all, maintaining price stability, while valuable in itself, has proved insufficient to ward off major financial or macroeconomic instability. As a matter of fact, Andrew Crockett claimed ever since 2003 that the “peace dividend” yielded by the successful war against inflation had not lived up to expectations and therefore the battlefront against financial instability should not be overlooked.

Nevertheless, it is widely accepted that price stability should remain the overriding objective of a central bank and I do not see this approach changing in the future, at least in Europe. It is expected, however, that central banks will make more explicit their concern for all the “three aspects of stability” in their policy decisions, realising that price stability and financial stability are much more intertwined than we used to think. I believe this development has farther-reaching consequences when it comes to the future of central banking. I can easily imagine, some years down the road, a more “normal” world in which unconventional monetary policy tools are a thing of the past, since their relevance is ultimately circumstantial, but I cannot imagine a future where the explicit concern for financial stability and the macroprudential policy are not central banking fixtures.

To be frank, the NBR has never had the luxury of being concerned exclusively with price stability and interest rate setting in the belief that financial stability and exchange rate stability will follow. In a world with freely moving capital, the idea of being able to manage aggregate demand exclusively via interest rates would have been an illusion: the interest rate hikes required to manage aggregate demand and anchor expectations would have entailed further capital inflows and an unsustainable nominal appreciation, thus boosting foreign currency lending and creating vulnerabilities on the financial stability front.

That is why, when introducing inflation targeting in 2005, the NBR opted for the “light” version of the strategy, which meant retaining the managed float feature of the exchange rate regime. The actual form inflation targeting took in Romania thus matched the “managed-floating plus” concept introduced by Goldstein in 2002, considered the most suitable choice for an emerging-market economy involved in the global capital market, as it combines the managed float part, allowing for FX market interventions in order to smooth out excessive volatility, with an inflation targeting monetary policy strategy and an active pursuit of measures to limit the degree of currency mismatches in the economy.

What are the challenges of adding explicit concern about financial stability to the standard objective of price stability? Should monetary policy lean against the wind sooner and possibly harder than it would normally? Even though now, with the benefit of hindsight, one could say that higher interest rates in the run-up to the crisis may have alleviated some of the issues that led to it, I believe that it is best to let monetary policy focus on price stability and deal with the objective of financial stability via dedicated macroprudential policy instruments – doing otherwise is likely to severely complicate communication with the public, complicating expectations management and ultimately undermining monetary policy credibility and effectiveness.

It is indeed of critical importance to make sure that the tasks entrusted to the central bank are feasible. Not as clear-cut or simple as before the global crisis, but feasible! Otherwise, if the monetary authorities are overburdened with possibly conflicting goals, the major risk is to render them inefficient and unable to deliver a single one of their objectives.

Before the crisis, when talking about the policy mix anyone would think of the coordination between monetary and fiscal policies. Afterwards, when financial instability has undermined macroeconomic stability, despite low and stable inflation, it became obvious that additional tools are needed in complementing monetary policy in countercyclical management. As macro-prudential tools emerged as the most important candidates, it makes sense to assign the objective of financial stability to the central bank, if the central bank is given control of the supervisory and regulatory instrument.

In the recent period some economists have asserted that central banks tend to fuel speculative bubbles by keeping monetary policy rates too low. This behaviour can create incentives for banks to overleverage or reduce efforts in screening borrowers, or can lead other economic agents to seek more risks in order to yield higher returns. The effects are likely to be worse if monetary policy is too accommodative for too long during expansions. This led to the conclusion that other instruments, which can directly affect leverage or risk taking, are required.

Because the cost of cleaning up after an asset-price bubble burst can be very high, as proved by the recent financial crisis, early interventions by the central bank might be needed when a severe bubble is identified. In this context, macro-prudential instruments are the best option, without excluding de plano the recourse to monetary policy instruments.

Given the fact that the policy rate is an inadequate tool to deal with overleverage, excessive risk taking, or apparent deviations of asset prices from fundamentals, there are other instruments at the policymaker’s disposal: countercyclical regulatory tools. Thus, if leverage appears excessive, regulatory capital ratios can be increased; if liquidity appears too low, regulatory liquidity ratios can be introduced and, if needed, increased; to dampen housing prices, loan-to-value ratios can be decreased; to limit stock price increases, margin requirements can be increased.

As I said earlier, the NBR has always had to juggle the “three aspects of stability” and that called for the deployment of alternative instruments, such as the full use of the reserve requirement ratios and recourse to administrative measures. Reserve requirement ratios were increased up to 20 and 40 percent for lei- and forex-denominated liabilities respectively, and the list of administrative measures included: enforcing a maximum loan-to-value ratio, introducing debt service ceilings relative to households’ monthly disposable income, setting limits on banks’ forex exposure vis-à-vis unhedged borrowers, using differentiated coefficients in stress tests (higher for exposures to EUR than lei, with even stricter coefficients for CHF- and USD-denominated credit).

Even though at the time our modus operandi was seen as deviating from the orthodoxy of central banking, during the global crisis or in its aftermath, macroprudential instruments are now part of the mainstream and forex interventions re-entered the arsenal of many central banks, including some of those using a free floating regime before the crisis.

If the importance of macro-prudential instruments was revealed by the global crisis and the forex interventions of central banks went back in fashion during the same period, there is a fact well known from the conventional economic wisdom, but highlighted once again by the crisis: the countercyclical stance of both monetary and fiscal policies is essential for ensuring a smooth trajectory of the economy. We all saw how unsustainable public finances and high levels of debt have impeded the effectiveness of a stability-oriented monetary policy. This was also the case of Romania, where the fiscal impulse was positive during the period of rapid growth before the financial crisis, contributing to the overheating of the economy and fuelling the imbalances accumulated in the economy. Moreover, the pro-cyclicality of the fiscal policy during the pre-crisis period exhausted the fiscal space needed to stimulate the economy in recession, leading to the need to reduce the budget deficit during the crisis (primarily due to financing constraints) and to perpetuating the pro-cyclicality of fiscal policy. As stated by Fritz Zurbrügg (2012), successful monetary policy is predicated on healthy fiscal policy, and vice versa, and to achieve stability and prosperity in the long term, fiscal and monetary policies must both focus on sustainability.

In the past, the high fiscal deficit has resulted in the fiscal dominance of monetary policy with its inevitable monetisation of the government debt, but nowadays most central banks no longer directly finance government expenditure. Today, this kind of dominance is manifested through the inability or unwillingness of fiscal authorities to control long-run expenditure/GDP ratio.

The recent period has outlined a different form of dominance: financial dominance, defined as the inability or unwillingness of the financial sector to absorb its losses. The presence of financial dominance constrains the manoeuvre room of both fiscal and monetary policies, due to the fact that fiscal authorities and/or central banks have to bail-out the financial sector. As pointed out by Benoît Cœuré (2015), for monetary policy, the problem stems mostly from inadequate supervision, at both micro-level (if supervisors show too much forbearance to under-capitalised banks, they can end up effectively shifting the burden onto monetary policy) and at macro-level (if supervisory policies allow banks to grow too rapidly, and then deleverage too slowly, it can also push the central bank into doing more), which can turn out in the ineffectiveness of monetary policy transmission mechanism.

Let me say a few words about the issues of central bank independence in the context of required cooperation with the government in the post-crisis world. As we all know, from a historical perspective the prevalence of central bank independence is a relatively new institutional development, seen as a solution to the problem of time inconsistency of monetary policy and the stagflation of the ’70s. Is the post-crisis reality likely to dissolve the consensus about central bank independence? After all, the danger of inflation is hardly a pressing concern nowadays (but rather the lack of it) and the pursuit of financial stability is ultimately a shared responsibility, since it implies close cooperation with the government and other authorities and may ultimately involve recourse to public funding.

I share Stanley Fisher’s view that it would be a costly mistake to give up central bank independence. That would mean “the benefits of having a central bank that can take a longer term and apolitical view of what is good for the economy and take actions in support of that view will be lost”. If a long-term perspective and a shield against political pressure are required for achieving price stability, these may be even more important if explicit concern for financial stability is added. And frankly, I do not see the need for close cooperation with the government as something that implies abandoning central bank independence, but rather as a pre-requisite – which has always been there – for promoting effective policies. Irrespective of how well-designed the policies of the central bank may be, they cannot substitute for a consistent macroeconomic policy mix, and in the absence of this consistency they are likely to achieve at best sub-optimal outcomes.

Having said that, I think there are a few questions worth asking – I must confess I do not have the answers, but I believe that the future of central banking hinges upon them.

– Would it be necessary to promote a certain tactical flexibility in the conduct of monetary policy, so that central banks might carry out adjustments in terms of objectives as well, not only instrument-wise? Such an approach would diminish the predictability of monetary policy, but would allow, when need be, for financial stability considerations to prevail over the inflation objective.

– Is the reassessment of the desirable level of inflation suitable? How low is too low? The same as for capital inflows, we can ask ourselves in the case of price stability as well: how much of a good thing is too much?

– Will the policy instruments which have been resorted to in the context of the global crisis become an integral part of the new conventional framework? If macroprudential tools are here to stay, the future of non-conventional monetary policy instruments is less certain. Will the central banks keep using these instruments or will they abandon them at some point in time? I fully share the belief of the Governor of Banco de España Luis Linde (2013) that monetary policy – conventional or not – cannot solve the ultimate causes behind the loss in investors’ confidence or the tensions in financial or banking markets; in fact, its main role is to provide time to adopt the necessary measures to reform and/or adjust.

– How much room for trade-off among different goals is available? I believe that we should try to learn as much as possible from the past mistakes. And I refer here not only to the recent past! The lessons of the last 7 years, while important, should not make us forget the lessons of the last 50 years, among which, to name but three, are the following:

– Accommodating other objectives should not put in danger price stability on the medium-run;

– Inflation expectations cannot be ignored;

– The independence of central banks is connected with their performance in delivering price stability.

Irrespective of how we see now the future of our profession and institutions, it is apparent that the central bankers cannot afford to live in an ivory tower. They have to stay open-minded and to keep close contact with the shifting economic and financial reality in order to be able to articulate and implement efficient policies. And if you still want me to foretell the future, I will end my speech by making a prophecy: what a central bank can or cannot do will remain a topic of heated debate for many decades.

20-22 November 2015

References

Cœuré, B., “Independence and Interdependence in a Monetary Union”, Lamfalussy Lecture Conference organised by Magyar Nemzeti Bank in Budapest, 2 February, 2015.

Crockett, A., “International Standard Setting in Financial Supervision”, Lecture at the Cass Business School, City University, London, February 5, 2003

Goodhart, C., “The Changing Role of Central Banks”, BIS Working Papers No 326, 2010

Goldstein, M., “Managed Floating Plus and the Great Currency Regime Debate”, Institute for International Economics Policy Analyses in International Economics, No. 66, 2002

Linde, Luis M., “The Changing Role of Central Banks”, the 4th Future of Banking Summit, organised by Economist Conferences, Paris, 26 February, 2013.

Zurbrügg, F., “Fiscal and Monetary Policy – Interdependence and Possible Sources of Tension”, the University of Lucerne, Lucerne, 21 November, 2012.

Débat hallucinant

24.11.15

Par SAMIR CHAOUKI

Les travaux de la World Policy Conference à Montreux (Suisse) ont, une nouvelle fois, été à la hauteur des attentes, mais de tous les panels qui étaient à la fois riches en débats d’idées et même en propositions, celui sur l’immigration a bien retenu l’attention. Normal, puisque les récents événements ont tendance à pousser vers un amalgame facile entre immigration et terrorisme. Cependant, ce qui a retenu mon attention, c’est l’audace inégalable avec laquelle le cousin de Bachar Al-Assad était venu défendre un régime sanguinaire. Ribal Al-Assad, présenté comme le directeur de l’Organisation démocratie et libertés, a fait des raccourcis hallucinants. Il n’a ni plus ni moins appelé à des sanctions à l’égard de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie ! Il défend une thèse qui plaide pour une implication de ces trois États dans l’émergence du phénomène Daech, et saisit l’occasion pour revendiquer l’éradication des groupes armés en Syrie, les qualifiant de terroristes. En d’autres termes, Al-Assad junior est venu dire au monde : «Ratissez tout ce qui bouge en Syrie et épargnez Al-Assad, c’est le sauveur !». Je voulais l’interpeller sur trois points, mais le modérateur a précipité la fin des débats, faute de temps. J’avais envie de lui dire, lui qui dirige une organisation au nom de la démocratie et des libertés que, premièrement, si démocratie il y avait en Syrie, ce pays n’en serait pas arrivé là. Deuxièmement, si Al-Assad avait choisi de se retirer, il aurait épargné son pays, son peuple et plusieurs siècles de civilisation. Troisièmement, avec 200.000 morts, des millions de réfugiés et un pays en ruine, le régime syrien continue à se comporter comme si de rien n’était. Hallucinant !

World Policy Conference : Regards croisés sur un monde en ébullition

24.11.15

LesEco1

Politique monétaire non conventionnelle, développement économique, réchauffement climatique, immigration, terrorisme…autant de thématiques débattues au plus haut niveau lors de la 8e édition de la World Policy Conference à Montreux, en Suisse.

L’ombre des attentats de Paris a plané sur les travaux de la World Policy Conference (WPC) qui regroupait, en fin de semaine passée, une pléiade de personnalités du monde politique et économique. Thierry de Montbrial, fondateur et président du WPC, a ouvert les débats en s’arrêtant sur les objectifs de la conférence et les raisons qui justifient les thématiques choisies, mais aussi en insistant sur la pertinence d’ouverture sur toutes les tendances et courants de pensées. «Notre objectif est de contribuer à la bonne gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des Nations», a-t-il déclaré. Une diversité ressentie dans les thématiques choisies, qui respectent l’actualité qui prévaut, et la multitude de pays représentés lors des débats. En plénières ou en ateliers, il a été question de l’ordre économique mondial, l’énergie, l’avenir des métiers des banques centrales, l’économie et la finance, la Chine comme puissance montante, les accords commerciaux, la sécurité en Asie, l’avenir du Moyen-Orient, la sécurité alimentaire, les problèmes de l’eau….etc.

La «magie» des banques centrales
Au panel des banques centrales, la confiance multidimensionnelle est impérative entre les peuples et les gouvernants et quand les équilibres entre couches sociales se creusent cette confiance s’ébranle. On soutient que pour maintenir les équilibres, «il faudrait sécuriser le secteur bancaire sachant qu’on demande trop aux banques centrales qui interviennent depuis un certain temps au-delà de leur mission principale», martèle Daniel Daianu, membre de directoire de la Banque centrale de Roumanie. En effet, cette question a été débattue en long et en large dans le panel de l’avenir des métiers des banques centrales où Jean-Claude Trichet, ex-président de la BCE, est intervenu pour apporter un éclairage sur l’apport des banques centrales.

«En 2008, après le dépôt de bilan de Lehman Brothers, nous avons été en présence d’une menace très grave d’effondrement complet du système financier des pays avancés et par voie de conséquence du monde entier ce qui aurait pu se traduire par une forte dépression de type et ce qui s’est passé en 1929. Et c’est grâce à l’audace des banques centrales en dépit des conditions extrêmement difficiles que l’on a dépassé ce cap au moment où l’économie réelle a continué à manger son pain noir, mais sa situation aurait pu être pire si ce n’est l’intervention des banques centrales. C’est ce qui a fait croire que ces banques ont solution à toutes les problématiques, ce qui n’est pas vrai», précise Trichet.

COP21 et la taxe carbone
Dans son mot d’ouverture, le président fondateur, Montbrial, a évoqué le sommet de COP21 estimant «qu’il y a encore un aspect de la gouvernance mondiale qu’il faudrait souligner, il s’agit de la complexité politique mais aussi technique, sans précédent, des négociations quand on aborde un sujet réellement planétaire». Et d’ajouter que «malgré leur expérience millénaire, les diplomates en sont encore à tâtonner, et la négociation sur le climat a, également de ce point de vue, une importance capitale». Mais ce qui a ravivé le débat c’est surtout cette question de la taxe carbone et la question qui s’est imposée est : Faut-il une adhésion totale par contrainte ou par conviction? À commencer par le ralliement des deux puissances qui sont les USA et la Chine qui développaient une certaine réticence avant de se résigner, selon des sources confirmées, quant à la nécessaire adhésion aux efforts mondiaux qui tendent à réduire les émissions à effet de serre. «On verra bien si cela se concrétisera dans dix jours à Paris, lors de la COP21», renchérit Im-Kook Park, président de la Fondation coréenne des études stratégiques. Et afin de préciser cette question, Philipe Chalmin, expert mondial en matières premières, croit savoir «qu’il ne faut surtout pas que le prix du carbone soit taxé en fonction de l’offre et de la demande, sachant que les États peuvent manipuler l’offre», il est rejoint par Richard Cooper, professeur de l’économie internationale à Harvard qui soutient «qu’aux USA, on est allergique au mot taxe et le mieux serait de proposer un forfait».

Économie et finance
Les questions d’ordres économique et financier ont alimenté un panel rehaussé par la modération de Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque mondiale et ancien président de la BCE. Marek Belka, président de Narodowy Bank de la Pologne, paraît être passionné par la politique monétaire non conventionnelle, rappelant, au passage, que «les banques ont pris des décisions courageuses et nécessaires comme la stimulation de l’économie qui était en crise profonde et le temps accordé aux autorités pour assainir le secteur bancaire».

S’agissant des effets secondaires de cette politique non conventionnelle de réduction de taux d’intérêt, il ajoute «qu’elles peuvent être déstabilisatrices pour les politiques économiques dans de nombreux pays émergents. La Pologne, dont je suis issu, est comme le Mexique mais nous sommes traités par les marchés différemment». Sur un autre registre, Trichet s’est attardé sur le rôle névralgique joué par les banques centrales, comme cité ci-haut, en rappelant que «dans le monde anglo-saxon, il était impensable, avant la crise, que la Banque centrale dirait que votre politique fiscale était mauvaise et qu’il fallait la changer. Dans un autre contexte, le gouverneur de la Banque d’Angleterre ne l’aurait jamais dit sans être exposé à la contre-attaque du gouvernement».

Force est de constater donc que depuis la crise de 2008, les banques centrales ont recours à des politiques non conventionnelles. Cependant, les débats ont relevé aussi que l’on serait en fin de cycle et la FED se préparerait déjà à monter ses taux directeurs de 0,25% qu’elle annoncerait en début du mois de décembre, après avoir mis fin au programme d’achat de bons de Trésor il y a un an. Ce serait alors une rupture avec une politique monétaire adoptée depuis sept années. Politique monétaire non conventionnelle = quand la Banque centrale agit sur l’offre de la monnaie dans le but de remplir son objectif de triple stabilité, à savoir la stabilité du taux d’intérêt, la stabilité des taux des changes et la stabilité des prix.

Immigrés, pas tous des terroristes
Ce panel était très animé car traitant d’une thématique d’actualité chaude qu’est l’immigration et ses conséquences notamment juste après les attentats de Paris. Faut-il continuer à recevoir les flux migratoires ou arrêter ce processus pour mieux filtrer les marrées humaines qui ambitionnent de fouler le sol européen. Une question au cœur de la problématique de la Syrie dont aucun intervenant n’a pu développer un quelconque scénario de sortie de crise. Al-Assad, dont le cousin est venu défendre les thèses, n’a pas été évoqué; par contre l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie ont été fortement critiqués et accusés de soutenir des courants islamiques au Proche-Orient.

En revanche, les besoins économiques de l’Europe en matière de ressources humaines, à cause des déficits démographiques, plaident pour une facilitation de l’immigration. Hubert Vedrine, ancien ministre des Affaires étrangères de France, exige une cogestion entre les pays de départ, de transit et d’arrivée à un niveau supérieur à ce qui est fait valeur aujourd’hui.

«Par ailleurs, il faut absolument distinguer les demandes d’immigration du droit d’asile et tout amalgame entre les deux est porteur de risque quant à la sécurité de milliers de demandeurs d’asile», argumente Vedrine. Enfin, après les attentats de Paris et les infiltrations, depuis la Belgique vers la France, de plusieurs terroristes, le contrôle frontalier a été préconisé par certains conférenciers qui plaident pour un rétablissement des frontières extérieures de Shenguen avec une police européenne, une idée qui émerge pour la première fois.


Le clash qui n’a pas eu lieu

Le dernier panel réservé aux questions d’immigration qui préoccupent l’Europe a été dominé par la guerre civile en Syrie. Invité à prendre part à ce panel, Khalid Bin Mohammed Al Attiyah, ministre des Affaires étrangères du Qatar, ne s’y pas présenté, en guise de protestation contre la présence du cousin d’Al-Assad. Ce dernier, Ribal Al-Assad, directeur de l’Organisation démocratie et liberté, a bien profité de cette absence pour déverser tout le venin du régime syrien sur l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Un discours en total déphasage avec la réalité du terrain qui le résume en deux mots. «Ce sont ces trois États qui encouragent Daech auquel cas il faudrait que la communauté internationale s’y intéresse et puis d’autres groupes terroristes s’activent en Syrie pour défoncer la stabilité du pays»! En d’autres termes, il demande au monde entier de mener une guerre à tous ceux qui se soulèvent contre un Bachar Al-Assad qu’il considère comme le sauveur de la Nation. Sidérant.


«Les bonnes nouvelles viennent d’Afrique»

Lors d’un panel dédié à l’agriculture et particulièrement à la contribution potentielle de l’Afrique pour faire face au défi de la sécurité alimentaire globale, lié à la croissance démographique et l’élévation du niveau de vie dans le monde qui se traduit par une demande alimentaire de plus en plus importante, Mustapha Terrab est intervenu pour apporter son éclairage sur le rôle dévoué à notre continent :

«L’Afrique a la capacité de relever ce défi, avec les autres bien sûr. Cela suppose des investissements importants et l’adoption des nouvelles technologies sans oublier que beaucoup de besoins sont déjà disponibles en Afrique. Si on prend, par exemple, la formation des engrais, c’est un composé de trois molécules, le phosphate, la potasse et l’azote, tous disponibles en Afrique. Il faut donc combiner les facteurs de production et nouer des partenariats avec ces pays pour produire ce dont on a besoin pour l’agriculture avec une bonne formation, qui est déjà disponible au Maroc dans certains domaines d’agriculture, sans oublier des succès dans d’autres pays africains comme l’Éthiopie. Très clairement, la question de la valeur ajoutée de la transformation se pose avec acuité en agriculture, en agrobusiness, dans les chaînes de valeur et dans l’organisation de production en Afrique.

Cela suppose des investissements en logistique, en infrastructures, en formation…sans occulter la question cruciale de financement. Mais à ce niveau, il y a lieu de rappeler que le système financier africain s’est nettement développé. En somme, dans un monde perturbé, les bonnes nouvelles viennent de l’Afrique avec des perspectives globalement optimistes, notamment dans le secteur agricole. Le continent est donc au cœur de la solution aux défis qui nous attendent notamment sur cette question de sécurité alimentaire dont l’essentiel devrait être assuré en Afrique de par sa taille, ses marges d’amélioration et d’exploitation. Cela suppose de s’approprier cet agenda avec un niveau de transformation intéressant afin d’en tirer le maximum de valeur ajoutée. L’avenir en Afrique est rassurant partant d’un potentiel de capital humain très intéressant et capable d’apporter les réponses nécessaires à toutes ces problématiques».

« Au cours des 30 dernières années, nous avons assuré la stabilité au M-O », affirme le vice-ministre iranien des AE

24.11.15

LLJ2

Hossein Amirabdollahian.
 

Michel TOUMA | OLJ

Le rôle de l’Iran, et dans son sillage du Hezbollah et des autres alliés de Téhéran, a été maintes fois évoqué lors de la 8e édition de la World Policy Conference qui a clôturé ses travaux dimanche à Montreux, en Suisse.

Les organisateurs de la WPC ont invité le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, chargé du département arabo-africain, Hossein Amirabdollahian, à exposer dans ce cadre la politique de Téhéran au Moyen-Orient. En sa qualité de modérateur de cette session de travail, le président de la WPC, Thierry de Montbrial, a annoncé la couleur, d’entrée de jeu, en posant le problème de la crise de confiance qui marque les rapports entre la République islamique iranienne et l’Occident.
Éludant la question, le vice-ministre iranien a commencé son exposé – écrit – en soulignant que le Moyen-Orient traverse « une période de transition qui se traduit par le fait que nous passons de l’ancienne perception de la sécurité à un nouvel ordre ». « Cette période de transition impose une nouvelle politique sécuritaire, a affirmé Hossein Amirabdollahian. Il faut prendre en considération les événements de ces dernières années, en rapport notamment avec les conséquences des soulèvements arabes, plus particulièrement au niveau du terrorisme. Daech illustre le danger auquel le monde est confronté. Le principal danger à cet égard réside dans le risque que certaines organisations terroristes se transforment en gouvernements terroristes. Le terrorisme instrumentalise les populations, ce qui provoque la situation délétère à laquelle est confrontée la région. »
Affirmant qu’il n’existe « aucun rapport entre la religion et le terrorisme » et que « la religion est instrumentalisée » sur ce plan, le responsable iranien a souligné que la riposte à la recrudescence du terrorisme devrait se faire par des moyens militaires, certes, mais elle devrait aussi englober le développement socio-économique ainsi que la lutte contre la pauvreté. M. Amirabdollahian a préconisé dans ce cadre une coopération internationale, « car il faut affronter ce problème ensemble ».
Se lançant ensuite dans la langue de bois de la position officielle iranienne, l’intervenant a repris les thèses traditionnelles de Téhéran concernant les problèmes de la région, se livrant à ce propos à des critiques acerbes à l’égard de l’Arabie saoudite, du Qatar, de la Turquie et d’Israël. Il a stigmatisé dans ce contexte le refus de reconnaître les droits humains de la population palestinienne, « ce qui a suscité un accroissement du radicalisme ». M. Amirabdollahian a par ailleurs souligné qu’après la conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien, « le moment est venu de réclamer le désarmement d’Israël, auquel dont s’atteler la communauté internationale ».

Les principes de la position iranienne
Évoquant le dossier du terrorisme, le vice-ministre iranien a affirmé que « sans une détermination collective et une coopération internationale, on ne pourra pas lutter contre le terrorisme », dénonçant le fait que « le radicalisme se soit propagé en Syrie, au Yémen et en Irak ». « Nous stigmatisons l’attitude barbare des groupes terroristes qui tuent femmes et enfants », a déclaré M. Amirabdollahian, qui a avancé une série de principes définissant la position officielle de Téhéran concernant les crises qui ébranlent le Moyen-Orient : « L’Iran estime que les crises régionales ne peuvent pas être réglées par les voies militaires, car cela ne ferait qu’accroître l’extrémisme ; toutes les sources de financement du terrorisme doivent être éliminées, car elles aboutissent à l’acquisition d’armes ; l’Iran estime que la sécurité de ses voisins est importante et nous espérons que les pays de la région accepteront le dialogue et la solution politique ; l’Arabie saoudite ne doit pas mettre en danger la sécurité de la Syrie, de l’Irak et la Libye pour préserver sa sécurité ; l’Iran condamne l’intervention étrangère au Yémen ; nous souhaitons que les pays voisins contribuent à la lutte contre le terrorisme. »
Le responsable iranien a conclu son exposé écrit en soulignant qu’un « démembrement de l’Iran provoquerait un chaos dans la région ».

La réponse de l’Iran à la crise de confiance
Ouvrant le débat au terme de l’intervention de M. Amirabdollahian, M. Thierry de Montbrial est revenu sur le problème de la crise de confiance qui marque les rapports entre la République islamique iranienne, d’une part, et les pays occidentaux, Israël et l’Arabie saoudite « qui estime que sa survie est en question », d’autre part. « Comment rétablir la confiance », a demandé M. de Montbrial.
Répondant à la question du président de la WPC, le vice-ministre iranien a déclaré, imperturbable : « Au cours des trente dernières années, depuis la révolution islamique, nous avons déployé d’intenses efforts pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région. Le rôle de l’Iran a été dans ce cadre très constructif. Nous avons eu des approches positives pour combattre le terrorisme et l’Iran a joué un rôle très important dans la région, d’où le fait que nous avons envoyé de hauts responsables et des conseillers en Irak et en Syrie. L’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie n’ont pris aucune mesure pour combattre Daech. Au contraire, certains services de renseignements ont établi des rapports avec l’État islamique. Il est temps que ces pays rendent des comptes aux peuples de la Syrie et de l’Irak ».

Et de poursuivre sur sa lancée : « Certains ont soutenu des groupes terroristes pour combattre Bachar el-Assad et soutenir les sunnites en Iran. L’Iran joue un rôle très positif en luttant contre le terrorisme. L’Arabie saoudite utilise la force pour régler les problèmes de la région. Si nous agissons ensemble, nous pourrons lutter contre le terrorisme, mais certains pays ont fait de mauvais choix pour combattre Bachar el-Assad. La situation actuelle résulte des erreurs stratégiques commises par certaines instances internationales et régionales. Le terrorisme cherche à frapper tout le monde. Nous devons donc déployer tous les efforts possibles pour que l’Iran puisse jouer un rôle positif. » M. Amirabdollahian a souligné dans ce cadre qu’en Syrie, l’Iran a envoyé « des conseillers, alors que le Hezbollah assure la sécurité aux frontières en coopération avec le gouvernement central ».
Le vice-ministre iranien a reproché en outre aux pays européens de « ne parler que de Daech, alors que Daech n’est pas le seul groupe terroriste ». « Il existe en Syrie, a-t-il précisé à ce sujet, une quarantaine d’organisations terroristes, telles que Qaëda, al-Nosra, Ahrar el-Cham, Daech islamique, etc. Certaines d’entre elles se sont déployées au sud du Yémen. Par conséquent, pour combattre le terrorisme, il faut une action politique commune et une action sur le terrain, car autrement ils vont s’étendre en Europe et à Moscou. En Irak, la priorité des États-Unis a été d’éradiquer un seul groupe terroriste, alors qu’il y en avait d’autres. »
Et M. Amirabdollahian de conclure en appelant l’Europe à « prendre conscience du fait qu’il existe de nombreux groupes terroristes autres que Daech, notamment au sud du Yémen ».

Unanimité des intervenants à Montreux pour une action concertée contre le terrorisme

24.11.15

LA 8E ÉDITION DE LA WPC

Les différents dossiers en rapport avec les retombées de la situation présente au Moyen-Orient – du Liban au Yémen, en passant par la Syrie et l’Irak – ont été largement débattus au cours de plusieurs sessions de travail de la World Policy Conference, à Montreux.

Michel TOUMA (à Montreux) | OLJ

La situation au Moyen-Orient, sous l’angle notamment des dossiers du terrorisme, de la guerre syrienne, des rapports avec l’Iran et du blocage du processus de paix israélo-palestinien, a occupé une large place des travaux de la 8e édition de la Conférence sur la gouvernance mondiale (la World Policy Conference) qui s’est tenue du 20 au 22 novembre à Montreux, au bord du lac Léman, en présence d’une centaine de personnalités du monde politique, diplomatique, académique, économique, financier et de la presse (voir L’Orient-Le Jour du samedi 21 novembre).

La session placée sous le thème de « l’avenir du Moyen-Orient » a été axée principalement, comme il fallait s’y attendre, sur l’expansion du terrorisme jihadiste et les moyens de combattre et annihiler ce fléau. Les intervenants ont souligné à l’unisson la nécessité impérieuse d’une action commune concertée sur ce plan. Un point sur lequel a insisté la présidente de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, Élisabeth Guigou, qui a appelé à dépasser les premières réactions émotionnelles – tout à fait normales – suscitées par les derniers attentats de Paris et de Beyrouth pour amener « l’Europe, l’Afrique et le monde arabe, jusqu’au Liban, à agir ensemble pour faire face à l’ennemi commun ». « Les avenirs de l’Europe, du monde arabe et de l’Afrique sont liés », a affirmé Élisabeth Guigou, qui a estimé qu’un « combat interne devrait être mené au sein même de l’islam pour stopper la radicalisation », parallèlement à la lutte contre la pauvreté et le chômage « qui sont le terreau de l’extrémisme ». Mme Guigou a relevé en outre qu’une « action au sol » sera en définitive nécessaire afin de lutter contre le terrorisme de Daech, précisant toutefois qu’une telle opération ne pourrait pas être l’œuvre de la France, mais elle devrait être du seul ressort « des puissances de la région ».

(Lire aussi : « Au cours des 30 dernières années, nous avons assuré la stabilité au M-O », affirme le vice-ministre iranien des AE)

L’option de la « responsabilité partagée » dans les efforts visant à faire face au terrorisme a été évoquée par M. Youssef Amrani (cabinet royal du Maroc) qui a appelé à « déconstruire le discours des jihadistes » dans la mesure où il constitue « une menace pour le monde ». « Il faut battre en brèche la logique de Daech », a ajouté à cet égard M. Amrani.
Abondant dans le même sens, Mme Mona Makram Ebeid, sénatrice égyptienne, a rappelé que le président égyptien Sissi avait récemment mis l’accent, lors d’une visite au cheikh d’al-Azhar, sur l’importance d’une « réforme du discours religieux ». « Le président Sissi a été le premier à mettre en garde la communauté internationale contre le danger que représente le terrorisme à l’échelle mondiale », a souligné Mona Makram Ebeid, qui a rendu dans ce cadre un vibrant hommage au président Sissi « qui a adopté des dispositions en faveur des femmes et des chrétiens ». « Le président Sissi a effectué une visite à une église copte, ce qui est une première », a indiqué sur ce plan Mme Makram Ebeid.

La Russie et les musulmans
La volonté conjointe des différents acteurs internationaux, et régionaux, de calmer le jeu en Syrie, en mettant en place notamment un cessez-le-feu durable, a été mise en évidence par Vitaly Naumkin, membre de l’Académie des sciences russe et directeur scientifique de l’Oriental Studies Institute, qui a relevé que cette volonté commune s’est exprimée lors de la dernière conférence de Vienne consacrée à la Syrie. « Mais comment parvenir à cette cessation des combats ? »
s’est interrogé l’intervenant russe qui a eu du mal à cacher les appréhensions de son pays concernant la tournure prise par les événements dans la région, relevant notamment à cet égard qu’il existe près de 20 millions de musulmans en Russie, la plupart sunnites, et que les imams des mosquées ont souvent de la difficulté à juguler l’extrémisme dans ces milieux.

M. Naumkim a indiqué en outre dans ce contexte que 2 500 jihadistes russes participent aux combats aux côtés de Daech, sans compter quelque 4 000 autres venant d’Asie centrale. « Il faudrait chercher à comprendre pourquoi ces organisations extrémistes attirent ces jeunes », a souligné le conférencier russe, qui a relevé que Daech « a entamé le processus de création d’un État, ce qui attire de nombreux extrémistes ». M. Naumkim a mis l’accent en outre sur la difficulté de dégager une vision commune sur l’identité de la faction terroriste à laquelle doivent faire face les puissances internationales et régionales. « La France et la Russie, a-t-il précisé à ce propos, ont une vision commune de l’identité des terroristes. Par contre, pour les Émirats arabes unis, par exemple, le principal groupe terroriste est le Hezbollah, pour la Turquie, c’est le PKK, pour l’Égypte, ce sont les Frères musulmans. »

Le point soulevé par l’intervenant russe concernant la nécessité de comprendre les causes profondes de la vague d’engagements dans les rangs de l’État islamique a été repris par le conseiller de la rédaction au Washington Post, Jim Hoagland, qui a estimé que « ce à quoi nous assistons au Moyen-Orient est, entre autres, une réaction violente à la mondialisation qui exerce une trop forte pression sur certaines structures sociales, claniques ou tribales ».
L’une des personnalités présentes à cette session de travail a rebondi sur la question en relevant que depuis la Seconde Guerre mondiale, l’un des éléments de l’ordre régional au M-O était de préserver la stabilité des régimes en place, « or le désengagement américain a créé un vide dans lequel se sont engouffrés des acteurs étatiques et non étatiques, et parallèlement, l’absence de stratégie européenne unifiée dans cette région du monde a créé un second vide » qui a accentué le phénomène.

L’Europe et le problème des réfugiés
Une telle absence de stratégie ou de politique unifiée de l’Union européenne à l’échelle du M-O s’est fait ressentir, sans conteste, au niveau de la crise des réfugiés – ou des migrants, pour reprendre la terminologie européenne. L’afflux sans précédent de réfugiés a incontestablement favorisé d’une certaine manière la vague de terrorisme dont l’Europe a été le théâtre ces derniers jours. C’est du moins ce qu’ont souligné la plupart des intervenants à la session consacrée à « la crise des réfugiés en Europe ». Ce facteur pousse nombre de responsables officiels et de commentateurs politiques à préconiser des mesures strictes pour faire face à ce problème.

L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a souligné la nécessité, dans ce cadre, de rétablir un contrôle strict aux frontières de la zone Schengen, suggérant, entre autres, de mettre sur pied une sorte de garde-frontières. Relevant que la Grèce ne semble pas avoir les moyens de contrôler fermement les flux d’émigration clandestine, M. Védrine a suggéré de rebâtir un Schengen sur base d’un ensemble territorial plus cohérent, précisant que certains responsables politiques vont même jusqu’à réclamer « un Schengen restreint, basé sur un nombre limité de pays », excluant notamment la France et les pays francophones, a relevé Hubert Védrine sur un ton un tantinet ironique.

Intervenant dans le débat, M. Riad Tabet, qui a exprimé à maintes reprises les thèses libanaises lors de cette 8e édition de la WPC, a déploré le fait que les intervenants perçoivent la crise des réfugiés comme un problème exclusivement européen. « Le problème n’est pas européen, il faut le régler à la source, a souligné Riad Tabet. Il existe au Liban plus de 1,5 million de réfugiés syriens, sans compter les 2 millions présents en Turquie et les réfugiés qui ont trouvé refuge en Jordanie. Aidez donc les pays d’accueil à faire face à ce problème pour, précisément, éviter que ces réfugiés affluent vers l’Europe. »

Riad Tabet
Riad Tabet a réfuté en outre le point soulevé par certains intervenants qui ont affirmé que des passeports falsifiés sont fabriqués à Beyrouth. M. Tabet a relevé à ce sujet, fort à propos, que les derniers événements ont montré que les terroristes résident en Europe même et sont détenteurs de passeports européens et, par voie de conséquence, ils ont les moyens d’agir sans avoir besoin de passeports falsifiés.
Le point soulevé par Riad Tabet a, en tout état de cause, mis en relief la nécessité impérative d’une action multinationale conjointe et concertée pour faire échec à la vague de terrorisme qui s’est étendu au sein même des sociétés européennes.

« النهار » في منتدى الحوكمة العالمية في مونترو: الإرهاب حضر بقلق من دون آليات لمواجهته

24.11.15

An Nahar

جانب من جلسات المنتدى حول الشرق الاوسط.

لم يخفف هدوء مدينة مونترو الساكنة على ضفاف بحيرة ليمان السويسرية، منسوب الهواجس التي تشغل الغرب من جراء خطر الارهاب الجهادي والذي تعاظم بعد هجمات باريس الأخيرة. فشكل هذا الموضوع، إلى ملف اللجوء والتحديات الاقتصادية والمالية أبرز محاور جلسات منتدى الحوكمة العالمية الذي انعقد في طبعته الثامنة في فندق « مونترو بالاس » بتنظيم من مؤتمر السياسة الدولية، « world Policy Conference ».

أكثر من ٤٠٠ شخصية سياسية وإقتصادية وفكرية وأكاديمية، التقت مدى ثلاثة أيام لتبادل الأفكار حول التحديات التي تشغل العالم اليوم، والتي اختار رئيس المؤتمر تييري دو منبريال ان يضعها في شقين: الجيوسياسي والجيو إقتصادي، حيث الأعمدة الاقتصادية التي تستعملها الدول لغايات جيوسياسية.
وعليه، يضع دو منبريال ما يشهده الشرق الاوسط في هذا السياق، مستشهدا بقول إيكليزياستي أن « لا جديد تحت الشمس، ولا جديد بالتالي حيال مسألة التعايش بين الحضارة والبربرية ». فالتعايش السلمي بين الطوائف، والذي أسهب رئيس وزراء بينين في عرض تجربة بلاده مع التعدد الطائفي، بات مسألة جيوسياسية. و »التلاعب السياسي الكريه والوحشي بالإسلام عبر قادة « شيطانيين » يتلاعبون بعقيدة الشباب لتحويلهم الى فدائيين، بات خطراً كونياً، وأولى ضحايا هذا المد الإرهابي الذي طال فرنسا ويهدد دولا أخرى هو العالم الإسلامي، وأي دولة في المنطقة لن تخرج منه سالمة إذا استمر ».
ولم يستبعد دو منبريال ان يسهم الاتفاق النووي في قلب هذا المنحى، لكن الامر يتطلب في رأيه، الكثير من الجهود بين القوى الإقليمية والدولية الكبرى المعنية مباشرة.
لم تكن إليزابيت غيغو، رئيسة لجنة العلاقات الخارجية في البرلمان الفرنسي، بعيدة من هذه القراءة، إذ دعت في محاضرة عن مستقبل الشرق الاوسط الى ضرورة  » العمل معاً لأن مستقبل أوروبا وأفريقيا والشرق الاوسط مترابط بالجغرافيا والتاريخ والقيم والعلاقات الإنسانية ». وإذ سألت كيف نتحرك معاً؟ دعت الى استراتيجية موحدة لإحتواء تنظيم  » داعش » وإسقاطه، مشترطة وجود كل اللاعبين بمن فيهم روسيا والولايات المتحدة الأميركية. ورأت ان الحل العسكري ليس كافياً، بل ثمة حاجة الى عمل سياسي، منوهة بنتائج اجتماعات فيينا التي ويا للأسف لم تتظهر كفاية نتيجة هجمات باريس ». وقالت ان مواجهة  » داعش » يجب ان تتم عبر تجفيف منابعه ( البترول والتهريب).
عن إيران والشرق الاوسط، تلا نائب وزير الخارجية الايراني حسين أمير عبد اللهيان محاضرة مكتوبة لم تخل من الرسائل الايرانية التي تحدد السياسة الايرانية العامة، لكنه قدم مقاربة أكثر واقعية عندما تحدث عن « مرحلة انتقالية من النظرة القديمة للأمن الى النظام الجديد تتطلب سياسة أمنية جديدة »، مشيرا الى ان تنظيم  » داعش » يمثل الخطر الذي يتهدد العالم، معربا عن تخوفه من ان « تتحول التنظيمات الإرهابية الى حكومات إرهابية، لان الارهاب يستغل العالم والدين »، وأكد ان لا علاقة  بين الدين والإرهاب، وان الرد يكون بالوسائل العسكرية وبالانماء الاقتصادي والاجتماعي ومحاربة الفقر ايضاً. والتعاون الدولي مطلوب لتحقيق ذلك ».
وقال إنه بعد توقيع الاتفاق النووي، « حان الوقت للمطالبة بتجريد إسرائيل من السلاح »، لافتا الى ان « الحلول العسكرية تزيد التطرف »، وداعيا الى تجفيف مصادر التمويل لأنها تؤدي إلى التسلح ». وأعرب عن اهتمام إيران بأمن جيرانها، آملا ان « يوافقوا على الحوار والحل السياسي ». وقال ان « على السعودية ألا تضع امن سوريا والعراق وليبيا في خطر من أجل حماية أمنها ». ورأى ان « تقطيع أوصال إيران سيثير الفوضى في المنطقة ».
وعن السؤال الاساسي لرئيس المؤتمر تييري دو منبريال عن أزمة الثقة بين إيران والغرب وكيفية إعادتها قال اللهيان انه « مقابل جهود إيران لإحلال الاستقرار ومواجهة الارهاب، لم تتخذ أي من السعودية او قطر او تركيا أي إجراء لمحاربة « داعش »، والبعض دعم مجموعات إرهابية لمحاربة الرئيس بشار الاسد كما دعم السنة في إيران، وان المملكة تستعمل القوة لمعالجة أزمات المنطقة. ولو عملنا معا لنجحنا في محاربة الارهاب، ولكن بعض الدول اتخذ قرارا خاطئاً بمحاربة الاسد، والوضع الحالي هو نتيجة أخطاء استراتيجية اقترفتها بعض القوى الاقليمية والدولية »، مشيرا إلى أن « الارهاب يسعى إلى ضرب العالم كله. ففي سوريا اوفدنا مستشارين، في حين أن حزب الله وفر الامن على الحدود بالتعاون مع الحكومة المركزية ».
وسجل اللهيان مأخذا على الدول الاوروبية أنها لم تتحدث الا عن « داعش » في حين أن « داعش » ليس التنظيم الارهابي الوحيد، كاشفا عن اكثر من 40 تنظيماً ارهابياً. ودعا الى « عمل سياسي وميداني مشترك، والا وسينتشر هؤلاء في اوروبا وروسيا ». وأكد عضو الاكاديمية الروسية للعلوم فيتالي نومكين هذا الواقع عندما تحدث عن 2500 جهادي روسي مع « داعش » ونحو 4000 قادمين من آسيا الوسطى، منبهاً إلى صعوبة التوصل إلى رؤية مشتركة حول هوية  » الزمرة الارهابية » التي تواجه العالم ومشيرا إلى ان لدى روسيا وفرنسا هذه الرؤية، فيما تتعارض لدى الامارات العربية مثلا التي ترى الارهاب في حزب الله، او مصر التي تراه في الاخوان المسلمين!
من جهته، اعلن وزير الخارجية القطري خالد بن محمد العطية ان موقف بلاده حيال سوريا لم يتبدل، وهو يصر على تلازم مساري محاربة  » داعش » وتغيير النظام ولو بشكل تدريجي. وهو مقتنع بأن لا تقسيم لسوريا او العراق وان الأمور والمناقشات مع روسيا مستمرة للتوصل الى قواسم مشتركة، مصراً على ان تتولى الحكومة التي ستنشأ كامل صلاحيات الرئاسة، وانه متأكد من ان « الشعب السوري نفسه لا يمكن ان يقبل بالعودة الى الوراء  »
وشدد على ان كل الدول مصرة على محاربة  » داعش » ، وهذا لن يمنع بتاتاً ان يعمل على بناء السلطة السياسية البديلة في سوريا ».

sabine.oueiss@annahar.com.lb

제8차 세계정책콘퍼런스(WPC)

24.11.15

MK4

2011년 금융위기에 이은 재정위기 후폭풍이 전 유럽을 휩쓸면서 이탈리아는 국가 부도 위기에 내몰렸다. 위기의 순간 이탈리아의 선택은 저명한 경제학자 출신 마리오 몬티 총리(72)였다. 여러 부정부패로 리더십을 상실한 뒤 경제위기 주범으로 몰려 실각한 실비오 베를루스코니의 후임으로 수혈된 그는 과감한 긴축정책으로 이탈리아의 체질을 바꿔갔다. 그는 긴축정책에 대한 국민의 피로감과 정치적 혼란으로 1년 6개월간 짧게 재임했지만 현재 마테오 렌치 총리(40)가 추진하는 각종 이탈리아 개혁작업의 신호탄을 쏘아올린 주인공이다. 몬티 전 총리는 렌치 총리의 개혁 작업에 대해 « 많은 개혁 조치들이 실제 액션으로 이어져 이탈리아의 경쟁력을 되살려주길 기대한다 »며 « 다만 개혁 어젠더를 추진하는 데 있어 예산에 얽매여서는 오히려 독이 된다 »고 충고했다. 지난 20~22일 스위스 몽트뢰에서 개최된 제8차 세계정책콘퍼런스(WPC)에서 그를 만났다. 다음은 일문일답.

―최근 발생한 파리 테러에 대해 어떻게 생각하나.

▷이슬람국가(IS) 세력의 이번 테러는 전 세계 테러리즘에서도 보기 드문 양상을 띠고 있다. 특히 상징적인 대상을 공격한 게 아니라 콘서트장, 축구장 등을 공격함으로써 일반 시민들의 공포감을 극대화하려고 했다. 테러에서 한 단계 더 나아가 진짜 전쟁과 같은 일이 벌어졌다. 테러를 근절하기 위해선 다양한 측면에서 또 다양한 수준에서 협력이 이뤄져야 한다. 유로존 국가들은 오랫동안 외교 어젠더였던 상호이해의 관점을 이슬람 사회에도 적용하려는 노력이 필요하다.

―그렉시트, 브렉시트에 이어 잇따른 테러로 ‘하나의 유럽’에 대한 의구심이 커지고 있다.

▷유럽과 유로존은 위기에 대한 반작용(reaction)을 통해 성장해왔다. 많은 어려움에도 불구하고 그렉시트, 브렉시트와 같은 일은 벌어지지 않을 것으로 믿는다. 유로존의 한 멤버라는, 유럽연합(EU) 일원으로 산다는 통합의식이 있기 때문이다. 정작 더 큰 우려는 각 국가 내에서 발생하는 분열이다. 유럽의 번영을 이끌었던 것은 각 회원국들의 협력이었다. 하지만 이런 회원국 간 협력에 따른 이득을 인정하지 않는 민족주의자, 포퓰리스트 등의 압력이 더 커지고 있다. 그들은 민족주의적이고 지역주의적인 차별화에 더 우선순위를 두고 있다.

―향후 유로존 경제를 전망한다면.

▷유럽은 여전히 저성장을 겪고 있다. 유로존의 많은 나라들이 아직 금융위기와 재정위기 후유증에서 벗어나지 못했기 때문이다. 각 회원국들이 국내 경제정책을 개선하고 유로존의 거버넌스도 제 역할을 하면서 위기를 극복하는 과정에 있지만 여전히 내수 침체로 어려움을 겪고 있다. 최근 잇따른 테러가 유로존 경제에 직접적인 타격을 주진 않을 것이다. 과거 미국의 9·11 사태 때도 유럽은 강한 성장세를 이어갔다. 테러보다 더 심각한 문제는 유럽의 난민 문제, 이민자 문제다. 심각한 외부 위협이 될 수 있다.

―미국 금리 인상이 글로벌 경제에 어떤 영향을 미칠까.

▷세계 경제는 단기적으로 중국 경제의 경착륙과 조만간 단행될 미국의 금리 인상으로 어려움을 겪을 것이다. 신흥국 경제에도 커다란 리스크가 될 것이다. 한국 역시 예외는 아니다. 이 때문에 세계 경제를 좌우할 글로벌 의사결정을 조율하는 게 매우 중요해졌다. G7, G8, G20 등과 같은 모임과 국제통화기금(IMF) 같은 국제기구가 제 역할을 해야 한다.

―내년 세계 경제에 영향을 미칠 가장 큰 변수가 있다면.

▷글로벌 경제는 여러 변수가 결합돼 있기 때문에 한 가지 변수로 좌우되지 않는다. 다만 한 가지를 꼽으라면 정치적 변수다. 많은 사람들이 주목하지 않고 있지만 글로벌 경제에 부정적인 영향을 미치는 가장 근본적인 문제는 각국이 정치적 의사결정을 하는 데 있어 점점 근시안적 결정에 의존한다는 것이다.

 민주주의를 채택한 대다수 나라에서 근시안적 정치가 활개를 치며 장기적 관점에서 국가의 앞날을 내다보는 정치를 몰아내고 있다.

―현재 마테오 렌치 이탈리아 총리가 주도하는 개혁작업을 평가한다면.

▷렌치 총리는 엄격한 경제개혁을 추진하고 있고 상당 부분 의회의 협조도 받고 있다. 현재 이런 개혁 조치들을 실행하는 단계에 있는데 실제 액션으로 이어져서 이탈리아 경제의 경쟁력을 되살려주길 기대한다. 다만 개혁 어젠더를 추진하는 데 있어 예산에 너무 얽매이는 것은 오히려 독이 될 수 있다.

[몽트뢰(스위스) = 임성현 기자]
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제8차 세계정책콘퍼런스(WPC)

24.11.15

MK3

« 유럽 경제는 회복 중이고 내년 글로벌 경제도 적절한 성장세를 이어갈 것이다. »

장클로드 트리셰 전 유럽중앙은행(ECB) 총재는 저성장에 신음하는 글로벌 경제에 낙관론을 피력했다. 세계정책콘퍼런스(WPC)에 참석한 그는 매일경제와 인터뷰하면서 « 유럽 경제가 내년에는 1.8%, 2017년에는 1.9% 성장할 것으로 전망된다 »며 « 느린 속도지만 분명히 성장하고 있다 »고 밝혔다. 그는 유럽연합 내 5~6개국이 ‘소버린 리스크’로 자금조달이 어려웠지만 해결 수순에 들어갔다고 설명했다. 그는 « 유럽 경제에 긍정적인 요인은 엄청난 충격을 가져왔던 각국의 재정위기를 거의 극복했다는 것 »이라며 « 부정적인 변수는 아직 유럽의 구조개혁이 마무리되지 못했다는 것 »이라고 지적했다. 특히 유럽의 잠재성장률은 구조개혁 성과에 달렸다는 게 그의 주장이다. 최근 중국 등 신흥시장의 부진에 이어 미국의 금리 인상이 예고되며 글로벌 경제가 또다시 침체에 빠지는 게 아니냐는 우려가 커지고 있다.

그는 « 글로벌 경제가 갑자기 하강 국면에 들어간 것은 사실 »이라며 « 이머징마켓의 부진이 특히 심각하기 때문인데 그전의 높은 성장세를 감안하면 크게 우려할 수준은 아니다 »고 설명했다.

 그는 이어 « 올해 글로벌 경제의 성장이 다소 실망스러운 것은 사실이지만 내년에는 적절한 성장세를 나타낼 것 »이라고 전망했다. 지역별·국가별 성장 불균형에 따른 통화전쟁 가능성에 대해 그는 « 미국이 금리를 인상하고 유럽이 금리를 동결시킨다면 이는 미국과 유럽의 서로 다른 경제상황 때문 »이라며 « 각국의 상이한 통화정책은 저마다 처한 환경에 따른 것일 뿐이고 이를 통화전쟁으로 부르는 것은 과도한 해석 »이라고 지적했다. 최근 파리 테러가 유럽 경제에 미치는 영향은 제한적일 것으로 내다봤다. 그는 « 경제적 관점에서만 보면 테러가 유럽의 경제성장에 미치는 영향은 일시적일 것 »이라며 « 다만 유럽 각국이 협력해 대처해야 한다 »고 말했다.
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제8차 세계정책콘퍼런스(WPC)

24.11.15

MK2

이토 모토시게 도쿄대 교수, 존 립스키 존스홉킨스대 교수, 마리오 몬티 전 이탈리아 총리, 사공일 세계경제연구원 이사장(왼쪽부터) 등이 글로벌 거버넌스에 대해 토론하고 있다.

지난 20~22일 스위스 몽트뢰에서 개최된 제8차 세계정책콘퍼런스(WPC)는 불과 일주일 전 발생한 이슬람국가(IS)의 파리 테러로 뒤숭숭한 분위기 속에서 진행됐다. 매년 ‘글로벌 거버넌스’를 주제로 열리고 있는 콘퍼런스로서 이번에는 위기 극복을 위한 글로벌 거버넌스의 중요성이 새삼 강조됐다. ‘파리 테러에 대한 미국의 시각’ ‘유럽의 난민 위기’ 등 유럽 테러 관련 세션이 긴급 편성됐다.

WPC 창립자인 티에리 몽브리알 프랑스국제관계연구소장은 « 문명 사회는 파리 테러와 같은 야만적 행위에 분노하고 있다 »며 « 진정한 글로벌 거버넌스를 구축하려는 국제적인 정책만이 20세기와 달리 테러와 같은 비극이 반복되지 않는 21세기를 만들 수 있다 »고 밝혔다. 그는 « 그 어떤 종교나 이데올로기도 정복욕을 가지면 평화에 독이 된다 »고 덧붙였다.

디디에 부르칼테르 전 스위스 대통령은 기조연설을 통해 « 유럽이 테러 사태, 난민 문제 등으로 그 어느 때보다 큰 위기에 처했고 기로에 섰다 »며 « 국제적인 커뮤니티를 만들어 창조적인 외교력을 발휘함으로써 극단적인 폭력을 근절시켜야 한다 »고 밝혔다. 그는 « 유럽의 잇따른 테러는 난민정책과도 연계된 복잡한 문제에서 비롯된 것 »이라며 « 글로벌화가 경제성장을 가져온 것과 동시에 불평등을 심화시킴으로써 전 세계 정치·사회·경제에 불안정을 야기하고 있다 »고 지적했다. 그는 이어 « 유엔도 개혁을 통해 국제 분쟁 해결에 실질적인 역할을 하도록 해야 한다 »며 « 글로벌 거버넌스를 통해 평화적 국제질서를 다시 복구해야 한다 »고 주장했다.

유엔은 물론 국제통화기금(IMF), 세계은행(WB) 등과 같은 공식 기구와 함께 G8, G20 등 강대국들의 커뮤니티 역시 제 역할을 해야 한다는 목소리가 높았다. ‘기로에 선 국제질서’ 세션에 참석한 존 립스키 존스홉킨스대 교수는 « 비공식적인 글로벌 커뮤니티인 G7, G8, G20 등은 사실 막강한 힘을 가지고 있지만 내부 합의에 어려움을 겪는다 »며 « 미국만으로는 국제질서를 회복할 리더십을 기대할 수 없기 때문에 현존하는 비공식·공식 국제기구를 최대한 활용해야 한다 »고 주장했다. ‘파리 테러에 대한 미국의 시각’세션에 참석한 넬슨 커닝햄 전 빌 클린턴 미국 대통령 특별자문관은 « 파리 테러는 마치 9·11사태를 떠올리게 하는 끔찍한 사건 »이라며 « 미국의 모든 대선 후보들이 저마다 파리 테러에 대한 의견을 밝혔는데 힐러리 클린턴이 가장 핵심을 잘 짚어냈다 »고 평가했다.

 힐러리 클린턴 전 미국 국무장관은 « IS는 봉쇄가 아닌 격퇴의 대상 »이라며 버락 오바마 정부의 미온적인 대처를 비판하면서 사실상 지상군 투입을 주장한 바 있다.

한편 ‘역사적 관점에서 본 아시아 안보’ 세션에선 한국·중국·일본 패널이 각각 참석해 역사를 둘러싼 3개 국가의 냉랭한 입장 차를 드러내 관심을 끌었다. 한국 측 김학준 한동대 석좌교수가 일본군 위안부와 독도 문제 등에 대한 일본의 책임 있는 자세를 주문하자 유키오 오카모토 전 일본 총리 자문역은 « 진정한 사과는 용서와 함께 가야 한다 »며 « 독일엔 (자신을 용서해주는) 프랑스가 있지만 일본엔 없다 »고 말했다. 특히 그는 « 중국은 일본과의 관계 개선 의지를 보이지만 한국은 그렇지 않다 »며 « 한국의 행보를 보면 1000년이 지나도 일본을 용서하지 않을 것 같다 »고 덧붙였다.

[몽트뢰(스위스) = 임성현 기자]
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제8차 세계정책콘퍼런스(WPC)

24.11.15

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« 향후 글로벌 경제를 위협할 가장 큰 리스크는 정치다. 근시안적인 정치가 경제도 나라도 망치고 있다. »

마리오 몬티 전 이탈리아 총리가 포퓰리즘과 민족주의에 휘둘리는 전 세계 정치시스템에 일침을 가했다.

지난 20~22일 스위스 몽트뢰에서 열린 제8차 세계 정책 콘퍼런스(WPC)에 참석한 몬티 전 총리는 매일경제와 인터뷰하면서 « 민주주의를 채택한 상당수 나라에서 근시안적 정치가 활개를 치면서 장기적 시각을 가진 정치를 몰아내고 있다 »고 말했다. 그는 « 많은 사람이 주목하지 않고 있지만 글로벌 경제에 부정적인 영향을 미치는 가장 근본적인 문제는 각국 정치에 있다 »며 « 각국이 정치적 의사결정을 하는 데 있어 점점 근시안적 결정에 얽매이고 있다 »고 지적했다.

그렉시트(그리스의 유럽연합(EU) 탈퇴), 브렉시트(영국의 EU 탈퇴) 공포에 이어 최근 전 세계를 경악하게 한 이슬람국가(IS) 파리 테러까지 발생하면서 ‘단일 유럽’에 대한 의구심이 커지는 상황이다. EU 붕괴 가능성에 대해 몬티 전 총리는 « 유럽은 위기에 대한 ‘반작용’을 통해 성장해왔다 »며 « EU 멤버 중 하나라는 통합 의식이 있기 때문에 염려하는 일이 벌어지지는 않을 것 »이라고 선을 그었다.

 하지만 그는 « EU 문제보다 더 심각한 것은 유럽 각국에서 벌어지는 분열상 »이라며 « 유럽을 번영으로 이끌었던 EU를 인정하지 않는 민족주의자들과 포퓰리스트들이 최근 영향력을 확대하고 있다 »고 염려했다.

그는 « 유럽 각국이 글로벌 금융위기 후유증을 극복하는 과정에 있지만 최근 발생한 테러가 유럽 경제에 직접적인 타격을 주지는 않을 것 »이라며 « 테러보다 더 심각한 것은 유럽의 난민과 이민자 정책 »이라고 지적했다.

몬티 전 총리는 « EU로서는 심각한 위협이고 해결책을 찾지 못한다면 유럽 경제에도 커다란 타격이 불가피하다 »고 설명했다. 저명한 경제학자 출신인 몬티 전 총리는 2011년 부패와 경제위기에 대한 책임을 지고 물러난 실비오 베를루스코니 총리 후임으로 임명돼 1년6개월간 임시 위기관리 정부에서 구원투수로 활약했다.

[몽트뢰(스위스) = 임성현 기자]
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Russie – Iran : Accord sur la Syrie, et bien au-delà…

24.11.15

La diplomatie mondiale bouge, et nous allons essayer de suivre ça de près, en nous concentrant sur les faits, qu’ils plaisent ou ne plaisent pas. L’événement d’hier, c’était la rencontre à Téhéran entre Vladimir Poutine et l’ayatollah Ali Khamenei, et le message est clair : une démonstration d’unité, qui va bien au-delà de la crise syrienne, pour des pays qui sont alliés, et souvent concurrents.

 Actualitedudroit

La Syrie…

Cette visite intervient à un moment très particulier, c’est-à-dire deux jours après la résolution du Conseil de sécurité qui écarte l’action militaire internationale et invite les Etats à agir militairement contre les groupes terroristes en Irak et en Syrie, mais en coopération avec les gouvernements. Une résolution qui équivaut à une démission de Fabius, et signe le renversement des alliances de la France.

Sur la question syrienne, les deux pays affichent leur unité, et ceux qui souhaitaient une prise de distance avec le régime syrien, pour répondre au camp occidental qui commence à relativiser le départ de Bachar El-Assad, en sont pour leurs frais. En cela, la rencontre n’est pas une révélation, mais une confirmation, alors que les troupes iraniennes sont présentes au sol à côté de l’armée nationale syrienne, et que l’Iran et la Russie coopère militairement.

Pour Poutine, «personne ne peut et ne doit imposer de l’extérieur au peuple syrien des formes quelconques de gouvernance de leur Etat ou dire qui doit le diriger. Ce n’est qu’au peuple syrien d’en décider »Khamenei répond en écho : « Bachar El-Assad est le président légal et élu par le peuple syrien, et les Etats-Unis n’ont pas le droit d’ignorer ce vote et ce choix. De plus, si les terroristes ne sont pas anéantis, ils vont étendre leurs activités destructrices en Asie centrale et dans d’autres régions ».

Daech en Syrie n’est qu’une partie du problème. Lors d’un rencontre russo-iranienne, Il faut ajouter l’Irak, le Yemen et le Caucase,… et mettre en cause clairement les Saoudiens. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, principal négociateur iranien à Vienne, était dimanche à Montreux lors de la World Policy Conference, pour dire : « L’Arabie saoudite a utilisé des terroristes pour renverser Bachar Al Assad, elle a donné des moyens militaires en Libye et met la pression sur le Yémen depuis sept mois. »

Ces deux Etats se retrouvent dans cette approche globale, et ils feront tout pour assumer leur retour au premier plan sur le Moyen-Orient.

Un accord très large

L’accord s’est également exprimé sur trois autres plans.

Le premier est celui du transfert de systèmes de missiles S-300 à Téhéran, réglé par un décret daté d’hier. L’ambassadeur d’Iran en Russie Mehdi Sanaei a confirmé que « l’Iran et la Russie ont signé un nouveau contrat et la procédure de livraison des S-300 a commencé ».

Le deuxième est la levée de l’interdiction de vente et de livraison de matériel technologique lié au nucléaire, notamment pour les sites nucléaires de Fordo et d’Arak, en conformité avec la résolution de l’ONU n° 2231, faisant suite à l’accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances. Moscou autorise également « l’exportation depuis l’Iran d’uranium enrichi, d’un volume supérieur à 300 kg, contre le transfert vers l’Iran d’uranium naturel ».

Le troisième est l’accord trouvé lors du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG, douze pays membres) de Téhéran auquel, outre MM. Poutine et Rohani, assistent les présidents du Venezuela, Nicolas Maduro, de la Bolivie, Evo Morales et du Nigeria, Muhammadu Buhari.

L’Iran possède des réserves considérables, évaluées à 33 trillions de mètres cubes, et la levée des sanctions internationales qui sera effective en 2016, suite par l’accord nucléaire de juillet, va permettre d’augmenter sa production. Selon l’accord qui se dessine, l’Iran passerait du chiffre actuel de 173 milliards de mètres cubes de gaz par an, essentiellement destinés à son marché intérieur, à un objectif de 600 milliards, bouleversant le marché des exportations.

Enfin, le ministre russe de l’Économie Alexeï Oulioukaïev, a déclaré qu’après une année de récession due à la baisse des prix du pétrole et aux sanctions prononcées pour la situation ukrainienne, l’économie russe avait retrouvé une croissance de 0,6% en 2014.

Le message est donc celui d’une union forte entre la Russie et l’Iran, deux pays qui n’ont jamais eu des relations faciles. Ces deux Etats, qui ne peuvent prétendre à une mainmise sur le Moyen-Orient, vont chercher à se placer au cœur des solutions qui sont à trouver, et la question syrienne n’est qu’un élément d’un redéploiement qui va prendre de l’ampleur. Les États-Unis et les pays européens qui s’estimaient il y a peu suffisamment puissants pour sanctionner ces Etats qu’il fallait mettre à la raison – car l’ordre occidental avait vocation à tout dominer – se retrouvent face à un défi : considérer ces Etats comme des puissances, reconnaitre ces peuples et ces grandes civilisations comme des alter ego, et reconstruire une politique étrangère.

Russie – Iran : Accord sur la Syrie, et bien au-delà…, par Gilles Devers

24.11.15

Sahar2

IRIB- La diplomatie mondiale bouge, et nous allons essayer de suivre ça de près, en nous concentrant sur les faits, qu’ils plaisent ou ne plaisent pas.

L’événement d’hier, c’était la rencontre, à Téhéran, entre Vladimir Poutine et l’Ayatollah Ali Khamenei, et le message est clair : une démonstration d’unité, qui va bien au-delà de la crise syrienne, pour des pays, qui sont alliés, et, souvent, concurrents.

La Syrie…

Cette visite intervient, à un moment très particulier, c’est-à-dire, deux jours après la résolution du Conseil de sécurité, qui écarte l’action militaire internationale et invite les Etats à agir, militairement, contre les groupes terroristes, en Irak et en Syrie, mais en coopération avec les gouvernements. Une résolution, qui équivaut à une démission de Fabius, et signe le renversement des alliances de la France.

Sur la question syrienne, les deux pays affichent leur unité, et ceux qui souhaitaient une prise de distance avec le régime syrien, pour répondre au camp occidental, qui commence à relativiser le départ de Bachar al-Assad, en sont pour leurs frais. En cela, la rencontre n’est pas une révélation, mais une confirmation, alors que les troupes iraniennes sont présentes, au sol, à côté de l’armée nationale syrienne, et que l’Iran et la Russie coopèrent militairement.

Pour Poutine, «personne ne peut et ne doit imposer de l’extérieur au peuple syrien des formes quelconques de gouvernance de leur Etat ou dire qui doit le diriger. Ce n’est qu’au peuple syrien d’en décider». Khamenei répond en écho: «Bachar al-Assad est le Président légal et élu par le peuple syrien, et les Etats-Unis n’ont pas le droit d’ignorer ce vote et ce choix. De plus, si les terroristes ne sont pas anéantis, ils vont étendre leurs activités destructrices, en Asie centrale, et dans d’autres régions».

Daech, en Syrie, n’est qu’une partie du problème. Lors d’un rencontre russo-iranienne, Il faut ajouter l’Irak, le Yémen et le Caucase,… et mettre en cause, clairement, les Saoudiens. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, principal négociateur iranien, à Vienne, était, dimanche, à Montreux, lors de la World Policy Conference, pour dire : «L’Arabie saoudite a utilisé des terroristes, pour renverser Bachar al-Assad, elle a donné des moyens militaires, en Libye, et met la pression sur le Yémen, depuis sept mois».

Ces deux Etats se retrouvent, dans cette approche globale, et ils feront tout, pour assumer leur retour, au premier plan, sur le Moyen-Orient.

Un accord très large

L’accord s’est, également, exprimé, sur trois autres plans.

Le premier est celui du transfert de systèmes de missiles S-300 à Téhéran, réglé par un décret, daté d’hier. L’ambassadeur d’Iran, en Russie, Mehdi Sanaï a confirmé que «l’Iran et la Russie ont signé un nouveau contrat, et la procédure de livraison des S-300 a commencé».

Le deuxième est la levée de l’interdiction de vente et de livraison de matériel technologique lié au nucléaire, notamment, pour les sites nucléaires de Fordow et d’Arak, en conformité avec la résolution de l’ONU, n° 2231, faisant suite à l’accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances. Moscou autorise, également, «l’exportation, depuis l’Iran, d’uranium enrichi, d’un volume supérieur à 300 kg, contre le transfert vers l’Iran d’uranium naturel».

Le troisième est l’accord trouvé, lors du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, (FPEG, douze pays membres), de Téhéran, auquel, outre MM. Poutine et Ohani, assistent les présidents du Venezuela, Nicolas Maduro, de la Bolivie, Evo Morales et du Nigeria, Muhammadu Buhari.

L’Iran possède des réserves considérables, évaluées à 33 trillions de mètres cubes, et la levée des sanctions internationales, qui sera effective, en 2016, suite de l’accord nucléaire de juillet, va permettre d’augmenter sa production. Selon l’accord qui se dessine, l’Iran passerait du chiffre actuel de 173 milliards de mètres cubes de gaz, par an, essentiellement, destinés à son marché intérieur, à un objectif de 600 milliards, bouleversant le marché des exportations.

Enfin, le ministre russe de l’Économie, Alexeï Oulioukaïev, a déclaré qu’après une année de récession, due à la baisse des prix du pétrole et aux sanctions prononcées pour la situation ukrainienne, l’économie russe avait retrouvé une croissance de 0,6%, en 2014.

Le message est, donc, celui d’une union forte entre la Russie et l’Iran, deux pays, qui n’ont jamais eu des relations faciles. Ces deux Etats, qui ne peuvent prétendre à une mainmise sur le Moyen-Orient, vont chercher à se placer au cœur des solutions, qui sont à trouver, et la question syrienne n’est qu’un élément d’un redéploiement, qui va prendre de l’ampleur. Les États-Unis et les pays européens, qui s’estimaient, il y a peu, suffisamment; puissants; pour sanctionner ces Etats; qu’il fallait mettre à la raison – car l’Ordre occidental avait vocation à tout dominer – se retrouvent face à un défi : considérer ces Etats, comme des puissances, reconnaître ces peuples et ces grandes civilisations, comme des alter ego, et reconstruire une politique étrangère.

Moscou et Téhéran, indéfectibles soutiens de Bachar Al Assad

24.11.15

Actualitedudroit

© Les Echos Poutine et Khamenei, qui se sont rencontrés lundi à Téhéran, maintiennent un front uni qui risque d’altérer la grande coalition voulue par François Hollande contre l’Etat islamique (EI).

Moscou et Téhéran maintiennent un front uni qui risque d’altérer la grande coalition voulue par François Hollande contre l’Etat islamique (EI) en s’opposant à la mise en œuvre d’une transition politique à Damas. Vladimir Poutine a rencontré lundi le Guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. « Personne ne peut et ne doit imposer de l’extérieur au peuple syrien des formes quelconques de gouvernance de leur Etat ou dire qui doit le diriger. Ce n’est qu’au peuple syrien d’en décider  »,a affirmé le président russe à l’issue de l’entretien. Cette position est éloignée de celle défendue par les Etats-Unis et désormais par la France – dont la première priorité a longtemps été l’éviction du président syrien, mais qui est désormais prête à accepter un régime de transition pourvu que l’EI soit éradiqué.

Obama très clair

Barack Obama a été très clair sur les enjeux du ralliement des Russes et des Iraniens à la coalition lors du sommet de l’Apec à Manille. « A un moment donné, il va falloir que les Russes et les Iraniens prennent une décision fondamentale. Est-ce qu’ils croient qu’ils peuvent soutenir Assad et gagner militairement sur le terrain en Syrie contre toutes les oppositions ?  »Ou vont-ils comprendre qu’il « vaut mieux sauver l’Etat syrien et travailler avec la communauté internationale et les Nations unies pour trouver un gouvernement qui soit véritablement légitime ?  »

Or le Guide suprême a affirmé, lundi, que Bachar Al Assad « est le président légal et élu par le peuple syrien  »et que « les Etats-Unis n’ont pas le droit d’ignorer ce vote et ce choix  ». Si« les terroristes ne sont pas anéantis […], ils vont étendre leurs activités destructrices en Asie centrale et dans d’autres régions ».

Vision très vindicative

Les Iraniens ont une vision du conflit syrien à la fois plus large et plus vindicative que d’autres. Elle est plus large, car il s’agit à leurs yeux d’une crise régionale qui inclut tout à la fois la Syrie, l’Irak, mais aussi le Yémen. Elle est aussi très vindicative, puisque leurs critiques sont dirigées contre leur principal ennemi, Riyad.

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, principal négociateur iranien à Vienne, l’a redit dimanche à Montreux lors de la World Policy Conference : « L’Arabie saoudite a utilisé des terroristes pour renverser Bachar Al Assad, elle a donné des moyens militaires en Libye et met la pression sur le Yémen depuis sept mois. » Il a dénombré une quarantaine de groupes armés en Syrie, comme s’il fallait souligner l’impossibilité, pour l’heure, d’aller vers une solution politique.

Même en soutenant Assad, l’Iran laisse entendre qu’il pourrait trouver sa place dans la coalition à partir du moment où elle lutte sur le terrain contre l’EI. Le général Qasem Soleimani, à la tête des forces spéciales Al Qods, a en effet supervisé leurs manœuvres dans le pays, comme il a aidé dès cet été à préparer l’offensive russe sur le territoire syrien. Celle-ci a d’abord visé les groupes rebelles opposé à Bachar Al Assad, mais, depuis l’attentat contre un avion de ligne russe, l’EI a été ciblé. Les militaires russes, américains et français se sont même coordonnés, faisant croire à un rapprochement plus serré entre les parties. C’est le défi de la semaine diplomatique de François Hollande.

La World Policy Conference : Les débats axés sur le terrorisme

24.11.15

Impact24

La présidente de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, Élisabeth Guigou. Photo : DR

Toutes les sessions de travail de la World Policy Conference à Montreux se sont focalisées sur les dossiers ayant un lien direct avec le terrorisme mondial en passant par le Moyen-Orient, a révélé le quotidien libanais l’Orient Le Jour.

Rien n’a été omis lors des travaux de cette 8e édition de la Conférence sur la gouvernance mondiale (la World Policy Conference) qui s’est tenue du 20 au 22 novembre à Montreux, au bord du lac Léman, en présence d’une centaine de personnalités du monde politique, diplomatique, académique, économique, financier et de la presse. Tout les dossiers liés au terrorisme ont été évoqués et largement débattus, notamment la situation au Moyen-Orient, la guerre syrienne, les rapports avec l’Iran et le blocage du processus de paix israélo-palestinien, selon L’Orient-Le Jour.

Cette session placée sous le thème de «l’avenir du Moyen-Orient» a axé ses débats sur la propagation inquiétante du terrorisme et les moyens pour éradiquer ce fléau. Lors des débats, tous les participants ont été unanimes à déclarer qu’il est devenu nécessaire la mise en place d’une action commune contre ce terrorisme. Un point sur lequel a insisté la présidente de la commission parlementaire française des Affaires étrangères, Élisabeth Guigou, appelant «l’Europe, l’Afrique et le monde arabe, jusqu’au Liban, à agir ensemble pour faire face à l’ennemi commun». «Les avenirs de l’Europe, du monde arabe et de l’Afrique sont liés», a-t-elle affirmé. Il en est de même pour la lutte contre la pauvreté et le chômage «qui sont le terreau de l’extrémisme». Appuyant les actions militaires, Mme Guigou a relevé qu’«une action au sol sera en définitive nécessaire afin de lutter contre le terrorisme de Daech», précisant toutefois qu’«une telle opération ne pourrait pas être l’œuvre de la France, mais elle devrait être du seul ressort des puissances de la région».

Abondant dans le même sens, plusieurs participants ont déclaré que la responsabilité des efforts visant à lutter contre le terrorisme qui constitue une menace pour le monde, doit être partagée par l’ensemble des pays.

Le conflit syrien a été également évoqué lors de cette conférence par plusieurs participants qui ont souligné la volonté conjointe des différents acteurs internationaux et régionaux, de trouver une solution politique en mettant en place notamment un cessez-le-feu durable. A ce sujet, Vitaly Naumkin, membre de l’Académie des sciences russe et directeur scientifique de l’Oriental Studies Institute, a relevé que «cette volonté commune s’est exprimée lors de la dernière conférence de Vienne consacrée à la Syrie». «Mais comment parvenir à cette cessation des combats?», s’est-il interrogé.

Le problème de l’afflux sans précédent de réfugiés qui a incontestablement favorisé la vague de terrorisme en l’Europe ces derniers jours, a été soulevé par la plupart des intervenants. Ce sujet a poussé de nombreux responsables et de commentateurs politiques à prendre des mesures strictes pour faire face à ce problème, notamment rétablir un contrôle draconien aux frontières de la zone Schengen.

« Le Moyen-Orient passe à un nouvel ordre politique »

23.11.15

Sahar

IRIB- Pour le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé du département arabo-africain, la situation actuelle du Moyen-Orient traduit une transition politique et sécuritaire pour passer à un nouvel ordre.

S’exprimant lors de la Conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC), à Montreux en Suisse, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que de nombreux problèmes du passé restaient encore non-réglés dont le plus important était l’ingérence récurrente des puissances extrarégionales dans les affaires des pays du Moyen-Orient. « Le Moyen-Orient se trouve actuellement dans la phase de transition vers le nouvel ordre sécuritaire et le secret de l’efficacité de ce nouvel ordre est la coopération collective des gouvernements et la prise en compte des revendications légitimes des peuples de la région », a déclaré Amir-Abdollahian. Dans une autre partie de son discours consacré au terrorisme, il a affirmé que les crimes commis par Daech confirmaient le fait que le grand danger principal contemporain était la mutation des organisations terroristes en de gouvernement terroriste.

ME transitioning from old to new political order: Iranian diplomat

23.11.15

Mehr2

MONTREUX, Nov. 23 (MNA) – Iranian deputy FM Amir-Abdollahian speaking at World Policy Conf. on Sun. said the current situation in the Middle East is the sign of a transition from the old political order toward a new one.

Iranian deputy Foreign Minister for Arab-African Affaris Hossein Amir-Abdollahian made the remarks on Sunday during his speech on the topic of ‘Iran and Crises in West Asia’ at the World Policy Conference (WPC) in the Swiss city of Montreux.

He added that in spite of the new shift in the political order in the region, some long-standing issues have remained the same, the most important of which is the repeated intervention of trans-regional powers in the Middle East affairs; “these interferences are often in the form of military intervention which only makes the situation in West Asia all the more complicated,” he said.

“The Middle East in its current transitional phase needs a new security order which can be effective only via endogeneity, collective efforts by all governments and consideration of regional people’s legitimate demands,” said the Iranian diplomat.

Amir-Abdollahian voiced his regret over the fact that national and pro-democratic uprisings in the region had been offset by terrorists and due to the inaccurate understanding of some neighboring countries’ leaders of domestic developments, ‘weapon and terror’ have become the deciding factor for nations’ future as opposed to ‘ballot boxes.’

Elsewhere in his speech, the Iranian official focused on the crisis of terrorism in the region, saying “the atrocities committed by the ISIL bear testament to the fact that the gravest threat in today’s world is if terrorist organizations should turn into terrorist governments.”

“The Takfiri terrorism that has tarnished world security and targeted all nations and religions is the result of interventionist and irresponsible behavior of some regional and trans-regional players in the Middle East and North Africa,” he said.

Amir-Abdollahian stressed that following Iran’s nuclear accord and Syrian government’s agreement to chemical weapons disarmament, now it is time for the international community to ‘seriously put on agenda the demand for the disbarment of the occupying Zionist regime.”

Elsewhere, the Iranian diplomat noted that all countries were needed to put forward a common plan for rooting out terrorism, adding “terrorists’ access to financial resources, advanced weapons and military training camps must be blocked and eliminated. »

Amir-Abdollahian then leveled harsh criticism at Saudi Arabia for its military aggression in Yemen, saying the Islamic Republic backs Geneva talks and UN measures for holding Yemeni-Yemeni dialogues and the formation of an all-inclusive government of national unity in the war-stricken country.