Gabon VP: Morocco’s African Policy ‘Bold and Decisive Move’ Towards Global Economic Equity

09.11.17

By Morocco World News

Rabat – High level international delegations have started their debates on Africa’s economic potential at the MEDays International Forum.

“Morocco‘s new vision for Africa is a bold and decisive move towards more balanced North-South partnership relations,” said Gabonese Vice President Pierre-Calver Maganga Moussavou on Wednesday at the opening ceremony of the 10th MEDays Forum held November 8 to 11 in Tangier.

“Since his accession to the throne, King Mohammed VI has made Africa a priority in the Kingdom’s diplomacy,” Moussavou noted.

“Morocco has a clear vision in terms of human development and transfer of expertise and skills, according to a win-win logic,” the Gabonese official said.

The event came a week after King Mohammed VI’s speech dedicated to the continent at the 10th World Policy Conference, which kicked off in Marrakech on Friday, November 3.

The monarch gave further proof that Africa has become central in Morocco’s foreign policy. King Mohammed VI has advocated for a bigger role for Africa on the world stage, expressing confidence that the continent will achieve progress, provided efforts are joined by its children.

“Given the recent developments and the clear progress made by Africa, it is of the utmost importance that our continent be front and center of a redesigned world stage,” said King Mohammed VI.

In its push towards South-South cooperation, Morocco managed to win the trust of many African partners that joint efforts and collaboration will enhance the continent’s social, economic and political development.

“Morocco’s new approach in its relations with the African continent has given a new meaning to a South-South cooperation,” said the Gabonese Vice President.

This cooperation “can promote co-development and move away from conventional practices that have marked North-South relations, without losing [Morocco’s] status as a privileged partner for Europe and the rest of the world,” Moussavou said.

In terms of bilateral cooperation, Maganga Moussavou said that the signed agreementsbetween Morocco and Gabon “will enable his country to benefit from Morocco’s experience in several areas, including housing and income-generating activities.”

Silence the Guns

The African Union (AU) has managed to “silence the guns” over the past three years, Alpha Condé, AU Chairperson and president of the Republic of Guinea, said Wednesday in Tangier.

Nevertheless, though conflicts have decreased, various challenges are pushing Africa away from achieving its objective of silencing the guns by the year 2020, he pointed out at the opening ceremony of the 10th MEDays Forum.

Greater attention is paid now by the international community to the AU’s conflict resolution mechanisms, as evidenced by the G5 Sahel Force, an African initiative hailed by the major powers, including the United States, which has finally agreed to participate in its financing, the AU chairperson noted.

Africa has “the potential to take control of its destiny and achieve its development,” he stressed, noting that Morocco can play an important role in the transformation of the African economy.

In this regard, the AU chairperson commended Morocco’s return to the Pan-African organization.

A Geostrategic Meeting

The Gabonese Vice President said that the MEDays forum has become one of the most important geopolitical and economic events organized in Morocco by a non-governmental structure and has gradually emerged as a geostrategic meeting in Africa and in the Arab world.

Placed under the patronage of King Mohammed VI, the 10th edition of MEDays will discuss the new economic power of Africa, sustainable development, and current geopolitical issues under the theme “From defiance to challenges: the era of major upheavals.”

This year’s forum is expected to host more than 3,000 participants and 150 high-level speakers, including several former heads of state and government, ministers, political decision-makers, business leaders, academics, and representatives of civil society and the media.

The panelists include Dioncounda Traoré, former minister of Mali, Martin Ziguele, former prime minister of Central African Republic, Taieb Baccouche, general secretary of the Arab Maghreb Union, and others.

Védrine : Je ne pense pas que Trump soit une simple parenthèse, et je n’écarte pas sa réélection

9.11.17

By Michel Touma

Le bilan de la première année du mandat du président Donald Trump a été au centre d’un débat sortant des sentiers battus, lors des travaux de la 10e édition de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui s’est tenue à Marrakech, à l’initiative de l’Institut français des relations internationales (IFRI, basée à Paris), sous l’impulsion du fondateur et directeur de l’IFRI et de la WPC, Thierry de Montbrial. Des intervenants de renommée internationale, d’horizons très diversifiés, se sont prononcés sur ce bilan, exposant des perceptions plus nuancées et peu reflétées dans la grande presse ou les médias traditionnels.

L’ancien ambassadeur US en République fédérale d’Allemagne et ancien secrétaire d’État adjoint pour les Affaires européennes et canadiennes, Richard Burt, relève ainsi qu’il ressort des échos que l’on reçoit de Washington qu’il existe une impression dans certains milieux que Trump « est président depuis 10 ans » ! Une petite boutade qui pourrait être interprétée négativement (du fait d’une gesticulation médiatique excessive) ou aussi positivement (en se basant sur des réalisations à différents niveaux, notamment économiques et sécuritaires). L’ancien diplomate japonais Yukio Okamoto – qui a été conseiller spécial de deux Premiers ministres du Japon de 1996 à 1998 et de 2001 à 2004 – penche pour la seconde interprétation, soulignant que « Trump est un bon président pour le Japon, car il place les questions sécuritaires en tête de ses priorités, ce qui est important pour nous ». Indiquant que « cinquante missiles ont été lancés par la Corée du Nord depuis l’arrivée au pouvoir du président nord-coréen Kim Jong-un » (en 2013), M. Okamoto précise que les sanctions économiques ont un effet « très lent » et que, par voie de conséquence, « il faut faire face à la menace nucléaire réelle de la Corée du Nord en mettant en place au plus tôt des mesures dissuasives ».

Cette perception positive de la politique suivie par le président Trump se reflète également dans les propos de Ryu Jin-roy, président-directeur général du puissant groupe industriel sud-coréen Poongsan, qui relève avec satisfaction que le président Trump « va baisser les taxes sur les sociétés ». « L’économie américaine se développe et le chômage baisse », indique l’industriel sud-coréen qui affirme que « les sondages montrent que le président Trump est très populaire », et du fait des « succès économiques enregistrés, il remportera les prochaines élections à la Chambre des représentants et au Sénat ». Il souligne toutefois que le problème auquel est confronté le chef de la Maison-Blanche réside dans les enquêtes ouvertes sur le plan interne, « mais cela ne va pas aller jusqu’à l’impeachment ».

« Le président Trump est l’homme qu’il faut pour régler le problème de la Corée du Nord », affirme encore Ryu Jin-roy. Même perception positive du côté russe. Alexander Panov, membre du groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, estime ainsi que « le président Trump est le leader d’une révolution jeune et il représente la classe moyenne fatiguée de l’establishment américain ».

C’est un point de vue beaucoup plus mitigé qu’exprime – et pour cause – Juan Gallardo, important homme d’affaires et industriel mexicain, qui a été l’un des pères de l’accord de libre-échange entre les USA et le Mexique. Il indique notamment dans ce cadre que l’affaire de la construction d’un mur entre les deux pays « a créé un fort ressentiment » au Mexique. « C’est la façon avec laquelle cette question du mur a été présentée qui pose problème », précise Juan Gallardo. « Aussi bien les États-Unis que le Mexique ont intérêt à ce que les frontières soient bien contrôlées, car il existe un important trafic d’armes à ces frontières en direction du Mexique », a-t-il ajouté.

Trump l’imprévisible
Au niveau du Vieux Continent, les avis exprimés à la WPC sont plus partagés. L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, relève ainsi que l’élection de Trump « n’a toujours pas été bien comprise par les démocrates américains et par les milieux de la gauche en Europe ». « Je ne pense pas que Trump soit une simple parenthèse (…), et je n’écarte pas sa réélection », a-t-il souligné, estimant lui aussi que l’impeachment est « peu probable, car les républicains ne le lâcheront pas : l’électorat le soutient ».

« Le président Trump a dit au cours de sa campagne qu’il sera imprévisible et sur ce plan il tient sa promesse », a affirmé, non sans ironie, l’ancien chef du Quai d’Orsay, en apportant un bémol à son point de vue : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les pasdaran « applaudissent à la politique de Trump ». M. Védrine ajoute dans ce contexte que la chancelière allemande Angela Merkel a bien résumé la situation après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en déclarant que « nous (les Européens) ne pouvons plus compter sur les Américains, et nous devons donc nous organiser en conséquence ».

Un point de vue partagé par l’ancien chef des services de renseignements britanniques, John Sawers, qui souligne que « nombre de pays estiment qu’ils ne doivent plus compter sur les États-Unis, ce qui offre des opportunités à la Chine » (…) « qui veut faire reculer la dominance américaine dans le monde ». M. Sawers – qui affirme que « les risques de conflit avec la Corée du Nord sont sérieuses » – déplore « le manque d’expérience de Trump ». « Nous avons un président américain sur lequel nous ne pouvons pas compter », enchaîne l’ancien chef des SR britanniques qui ajoute que « la Chine voit dans l’administration US une opportunité de surclasser les États-Unis » et, de fait, « la Chine, dans beaucoup de domaines, remplacent déjà les États-Unis ».

Le banquier qui a ‘signé tous les billets en euros’ dit que le concept derrière le bitcoin est un ‘progrès extraordinaire’

9.11.2017
by Marie-Catherine Beuth

Alors que le bitcoin n’en finit pas d’atteindre des sommets — 7900 dollars effleurés mercredi 7 novembre 2017 — les banquiers redoublent de prudence sur la crypto-monnaie.
Dans un entretien au quotidien suisse Le Temps, l’ancien président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, affirme que “ce n’est pas une monnaie”.
Jean-Claude Trichet explique:
“Les monnaies sont des instruments de compte, d’échange et de conservation de la valeur. Le bitcoin peut être un instrument de compte et d’échange, mais pas de conservation de valeur, il n’y a qu’à voir les variations des prix, c’est un instrument de spéculation. Pourquoi pas, mais alors ce n’est pas une monnaie. Une monnaie méritant ce nom doit être sous la garde d’une institution qui assure le contrôle de son émission et qui se sent responsable de sa crédibilité. J’ai signé tous les billets de banque en euros, j’ai tendance à considérer que cela veut dire quelque chose de garantir la crédibilité d’une monnaie.”
Celui qui a présidé aux destinées de la BCE de 2003 à 2011 a toutefois une autre raison de surveiller de près le bitcoin et les autres crypto-monnaies. Le banquier est captivé par la blockchain:
“Si je rejette la prétention des ‘cryptomonnaies’ d’être des monnaies, derrière elles se trouve le concept de ‘blockchain’, un progrès assez extraordinaire rendu possible par la technologie actuelle et qui peut peut-être être transposé dans plusieurs autres secteurs.”
La blockchain est une base de données distribuée, transparente et sécurisée qui a pour but d’établir un lien de confiance entre différents agents d’un système. Finance, enseignement, journalisme, assurance, industrie musicale… sont donc tous des secteurs potentiellement concernés.

MAROC: L’AMCI ET L’AFD COMPTENT RENFORCER LEUR PARTENARIAT POUR UNE AFRIQUE ÉMERGENTE

9.11.17

By Le 360

#Maroc : L’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et l’Agence française de développement (AFD) comptent consolider leurs partenariats. Objectifs, contribuer à l’émergence de l’Afrique.

Dans le sillage de la politique royale visant le développement durable du continent africain, l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) consolide ses partenariats avec des institutions de renom (ONU, JICA, AFD, etc.) pour contribuer à l’émergence de l’Afrique. C’est dans cette optique, que s’est inscrite la rencontre entre Mohamed Methqal, Ambassadeur directeur général de l ‘AMCI, et Rémy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement (AFD), en marge de la World Policy Conference, visant à renforcer la coopération bilatérale aþn de contribuer à l’émergence de l’Afrique.

Les activités de l’AMCI en Afrique ont été présentées au directeur général de l’AFD, notamment au niveau des volets de formation du capital humain et de la réalisation des projets de développement. En saluant le travail multidimensionnel accompli par le Maroc en Afrique sous le leadership du roi Mohammed VI, Remy Rioux a souligné la possibilité d’un accompagnement par l’AFD des projets menés en Afrique par le Maroc. Dans cette optique, les deux parties ont identifé les pistes complémentaires de collaboration entre les deux agences au profit du développement de l’Afrique.

Emmanuel Macron, PS… Le retour remarqué et contesté de Dominique Strauss-Kahn

8.11.2017
by Marie-Pierre Haddad

ÉCLAIRAGE – L’ancien directeur du Fonds monétaire international n’hésite pas à donner son avis sur la politique française. Au risque d’éveiller la colère de certains socialistes.

Des commentaires “d’outre-tombe” ? Depuis quelques semaines, l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) n’hésite pas à commenter l’actualité politique français. En ligne de mire : le président de la République et le Parti socialiste.

De façon très discrète, Dominique Strauss-Kahn a opéré un retour dans la vie politique. En janvier 2017, en pleine campagne présidentielle et à quelques jours de la primaire de la gauche, Paris Match dévoilait qu’Emmanuel Macron aurait pris contact avec l’ancien ténor du PS. “Les deux hommes se voient régulièrement”, écrivait alors le magazine. Dans Le Parisien, un ami du socialiste confiait : “Si vous écrivez qu’ils se sont vus régulièrement pendant cette période, vous ne commettrez pas d’erreur”.

Macron “est en train d’agir étonnamment bien”
Selon ce proche de l’ancien président du Fonds monétaire international, ce dernier “sent le souffre”. En octobre dernier, il avait donné une leçon de politique à Emmanuel Macron. Lors d’un hommage rendu à l’ancienne ministre Nicole Bricq, décédée cet été, Dominique Strauss-Kahn a déclaré : “Quand on est sûr de ce que l’on pense, on peut faire des compromis avec des adversaires d’hier et peut-être de demain (…) Parce qu’elle savait que les valeurs de gauche et les valeurs de droite ne sont pas les mêmes. Les mêler, ce n’est pas les confondre, les faire avancer ensemble, c’est savoir garder leur équilibre”.

Alors que certains observateurs y ont vu une critique lapidaire de la politique d’Emmanuel Macron, l’entourage du président de la République affirmait que tout ceci n’était qu’un “malentendu”. “Le Président pense que DSK n’était pas parti pour dire du mal de lui et que beaucoup d’observateurs ont mal saisi le sens profond du discours”, explique un proche au Journal du Dimanche. Même modération chez les proches de l’ancien poids lourd socialiste : “Macron et DSK se connaissent. Ça remonte au dernier quinquennat. Un jour, Dominique m’a dit : ‘Il y quelqu’un dont on m’assure qu’il est supérieurement intelligent, très bon, un certain Emmanuel Macron'”.

Un mois plus tard, Dominique Strauss-Kahn n’a pas résisté à l’envie de faire un nouveau commentaire sur la politique du chef de l’État. Dans un entretien pour la World Policy Conference, il a indiqué qu”il (Emmanuel Macron, ndlr) est en train d’agir étonnamment bien (…) Macron n’est ni gauche, ni droite. Je voudrais qu’il soit de gauche et de droite (…) et c’est une bonne chose que les deux puissent travailler ensemble”. Il a ajouté ensuite que si Emmanuel Macron “saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant les trente précédentes années”.

DSK achève le soldat PS
L’ancien maire de Sarcelles a également dressé un constat défaitiste concernant le Parti socialiste. “Ce parti qui est le mien – et je le dis avec tristesse – mais c’est comme ça, n’a pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait et donc il est temps qu’il disparaisse”, a-t-il expliqué. Et il est donc “temps qu’une autre force, peut-être avec une partie des mêmes membres, apparaisse.Je crois que le PS n’a pas d’avenir et je crois que c’est une bonne chose, que le temps est venu de renouveler le centre-gauche français”.

Ce discours a fait bondir les fidèles au Parti socialiste. “Je n’ai pas l’habitude de commenter les commentaires et en particulier quand c’est des voix d’outre-tombe”, a répliqué Boris Vallaud sur France 2. Ce qui m’intéresse, c’est savoir ce que l’on fait après une défaite monumentale (…) et dont on peut se demander si ce n’est pas (la défaite) d’une offre politique, et de la social-démocratie, ce qui est bien plus grave”. Et d’ajouter : “Le problème est peut-être que le Parti socialiste a accompagné la mondialisation, au lieu de se poser la question de ce tournant de la mondialisation, (…) de la réorganisation du capitalisme, qui a fait beaucoup de victimes, car ce qui a gagné dans la bataille politique et culturelle, c’est le néolibéralisme”.
Qui était le PS ces dernières années ? Qui a conduit le PS jusqu’ici ? Dominique Strauss-Kahn et d’autres.

Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée, a indiqué qu’il est “toujours gênant d’entendre des gens qui sont guidés plus par la rancoeur que par la raison. Si Dominique Strauss-Kahn n’a pas pu concourir à l’élection présidentielle, le Parti socialiste n’y est pas pour grand-chose. Aujourd’hui, le voir éteindre la lumière en partant parce qu’il n’est plus lui-même dirigeant de ce parti, ça a quelque chose de très triste, parce que c’est une intelligence, un talent, et qu’il est aujourd’hui dans une forme de nihilisme qui est difficilement compréhensible”.

Le député poursuit son attaque à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn. “Qui était le PS ces dernières années ? Qui a conduit le PS jusqu’ici ? Dominique Strauss-Kahn et d’autres. Donc voir cette génération expliquer que finalement elle a échoué, et que parce qu’elle a échoué on doit tout arrêter, ça a quelque chose de très difficile à comprendre”.

Interview with Dr Sékou Kouréissy Condé

10.11.17
by Moez Bhar

Our reporter had the chance to interview Mr. Sékou Kouréissy Condé who is an African civil society representative and President of African Crisis Group, based in Ouagadougou. Koureissy condé is an impressive political African figure who is well versed in foreign and African Affairs. He is the former Guinean Minister of Security and foreign affairs and he currently teaches at Columbia University as well as New York University.

As a civil society Activist in Africa, what kind of message would you like to address to your African colleagues ?
First of all I would like to thank you for giving me the opportunity to discover another dimension of Afrika News. The World Policy Center is a space of gathering that I really appreciated. I take the opportunity to congratulate the organisers and to thank them for inviting the African civil society in general and particularly for inviting me.
That’s said, I would like to tell the African Civil society organisation and African citizens that Africa is currently entering an important, new and decisive phase in its evolution.
The center of the world has shifted. Europe is no longer the center of the world nor is America. Asia is becoming the center of the world, and as a result Europe is getting closer to Africa, and this somehow put us in the same basket and we become partners in a way.
I would like to call the existing civil society organisations to mobilize, rally, and to promote values of citizenship and Pan-Africanism.
And what is Africa offering in this regard? We offer a demography. We offer a major and experimented human capital, even more than it was in 1945 and during the Cold War, along with valuable and preserved natural resources. Africa today counts 1 billion and soon 1.5 billion inhabitants. The continent will count 2 billion inhabitants in 35 years , which is a strong demographic capacity.
Concerning African states, they lack civil society organizations. So, I would like to call the existing civil society organisations to mobilize, rally, and to promote values of citizenship and Pan-Africanism. That is, to make Africa the United States of Africa, the united citizens of Africa.
Africa, with its five poles, is a gigantic resource of wealth that we can put to use to prepare for the end of the millennium. So Africa should measure up to the challenges ahead. African civil society organisations should address African issues related to peace, development, education, environmental protection and public health care. These should be tackled in a cross border and transnational manner. I do not say, I must be Guinean, Tunisian, Algerian, Moroccan, Togolese, Nigerian or Burkinabe to react, we must consider Africa as an indivisible unit.

You are the president of the African Crisis group -an African crisis management group recognized in the field of mediation in Africa- what do you think of the rise of terrorism in Africa and what solution do you propose to African leaders?
The rise of terrorism is not limited to African countries but rather a violence that seems to engulf the world, to quote-unquote “unite in a certain way”, to show that the human being is fragile and that real solidarity is necessary and indispensable.
What do Westerners offer? They offer high technology, sophisticated intelligence, and good living conditions. On another note, what does Africa offer? Africa offers social energy, social bonds, cultural and traditional values, and this is a an asset that has not been sufficiently used. The African borders are fragile, and the functioning of African states carries the seeds of conflict and the administration that we inherited carries them as well, notably the political system and the African democracy.
African leaders should be aware of the social role of citizens in conflict resolution and the fight against terrorism.
Besides, the violence linked to poverty, which is a form of values corruption, is multiplying. African leaders should be aware of the social role of citizens in conflict resolution and the fight against terrorism. We need to revalorize families, schools and informal regulation systems. We need to talk to each other, we need dialogue, and we need to make civic and moral education a priority for governments. We’ve become very selfish and individualistic, and finally the corrupt people benefit from it. Africa has a solution! This solution is social, it requires the gathering of the organizations of the civil society around a single priority.
This is why i suggested two things, during the World Policy Conference :
The first suggestion lies within the organization and implementation of a parliament for West African civil society organizations, which is an innovative recommendation, which will be a parliament that does not legislate but rather propose innovative solutions. We have taken a first step, we have met with Senegalese civil society and we are in the process of continuing the consultations. When the time comes, we will decide together what form it will take. We will also plan consultative meetings in different places, and step by step we will expand to other parts of Africa. It’s an innovative idea that I presented and it was warmly welcomed.
The second suggestion, is the African meeting of civil society organizations that I called “RISCA”. These African organizations must take the time to meet up like governments, foreign ministers and representatives of the armed forces meet when there are conflicts, and not only through think tanks that we appreciate and promote, but also in terms of formal meetings where we get to choose sectors that we will study and discuss. The outcome will be dispatched to different countries, which will enable civil society to be on the same level of information.

The African population is mostly young. However we are witnessing a lot of disorder and disorientation among young people ? What do you think?
The youth are our future. You are absolutely right, today young people have a lack of reference, It’s a leadership problem. Our governors don’t take the time to incite and encourage the youth to dream. For example, when we look to Western societies, you can see that they did not invent anything, they have inherited culture, architecture and a lifestyle that they have gradually improved and strengthened and that’s what’s missing in Africa. It is the state that must take care of these issues.
The issue of young people is a matter of training, education and follow-up. However, today consumerism comes before education and training, whereas 15 years ago it was the opposite. Back then, the African world was still in its resistance phase. Today, young people are more efficient, they are taking part of the globalization in this digital era. They are making enormous efforts compared to previous generations, but i have to insist on the fact that they lack supervision and support of the governments, and this is a real threat.
The lack of supervision and reinforcement of the learning capacities of young people can result in the youth abandoning their pursuits, which is the real threat. The young people are the ones who will build a valued and positive Africa.

World Policy Conference: CNES At 10th Edition In Marrakesh “Galileo And Autonomous Vehicles”

8.11.17

By Public

The 10th edition of the World Policy Conference (WPC) was held in Marrakesh, Morocco, from Friday 3 to Sunday 5 November. Founded in 2008, the WPC is an independent organization which aims to contribute to improving all aspects of governance, with a view to promoting a world that is more open, more prosperous, fairer and more respectful of the diversity of states and nations. Its annual meeting brings together leading figures from all five continents-political and business leaders, representatives of civil society, academics and journalists-in a climate of trust and a spirit of tolerance to examine, discuss and suggest constructive solutions to the challenges facing the world today.

CNES President Jean-Yves Le Gall spoke at the plenary session on ‘The Future of Transportation: Connectivity and Governance’, where he emphasized the role that space plays in our everyday lives and addressed the subject of autonomous vehicles, especially how Europe’s Galileo geolocation system is set to help enable them in the future.

In service since 15 December 2016, Galileo features four key discriminators that make it a great asset for autonomous vehicles:

• A service offering 10-metre accuracy around the globe; indeed, Galileo is even more accurate than GPS.
• An authentication service that allows users to ensure they are receiving the right signals and not being spoofed.
• Enhanced signals to assure better positioning resilience in urban environments.
• Close interoperability with GPS designed into the system from the outset.

Jean-Yves Le Gall then underlined some of the key issues facing autonomous vehicles. The first of these is institutional and regulatory, for while safety today remains mostly in the hands of drivers, tomorrow it will be assured by autonomous systems. Governments will therefore need to promote trials of driverless systems while maintaining and even improving road safety. The second issue is of a technological and industrial order, with plans to roll out solutions covering five levels of autonomy over more than 10 years and the need for certification to standards of accuracy, integrity and resilience as stringent as those applied in civil aviation.

In conclusion, Jean-Yves Le Gall said: ‘Driverless cars are on the way to becoming reality and to hasten their advent I firmly believe there is a strong need to conduct trials to allow industry to craft innovations for autonomous vehicles, and to give governments enough data to inform policy decisions and legislation. Cooperation between the public and private sectors will be a guarantee of success in this regard.’

World Policy Conference Les principes d’une gouvernance mondiale légitime décortiqués à Marrakech

8.11.17

By Sen360FR

Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cet événement d’envergure a été l’occasion de plancher sur les moyens à même d’améliorer la gouvernance mondiale et d’échanger sur ce qui divise pour tenter de résoudre les crises qui secouent la planète. Les sujets abordés avaient pour finalité, comme chaque année, d’éclairer et d’accompagner l’actualité, dont le développement en Afrique, l’intelligence artificielle et l’avenir du travail humain, les tendances au Moyen-Orient et l’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump.

La cérémonie d’ouverture de ce haut lieu de débat a été marquée par le message royal adressé aux participants et dans lequel le Souverain a notamment affirmé qu’«il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la communauté internationale en…

Lire l’article au complet sur Afn360

World Policy Conference: Les incertitudes au Moyen-Orient

8.11.2017

By WMNews24

La région, toujours plus divisée, peine à trouver son système de sécurité collective
La Russie veut occuper cette place de «puissant», tenue par les Etats-Unis il y a 20 ans

La monarchie marocaine, rempart contre la fondamentalisme
Incertitudes et divergences, le Proche-Orient questionne. La session dédiée aux tendances du Moyen-Orient était une des plus suivies à Marrakech lors de la 10e WPC. Depuis la chute de l’Union soviétique, cette région est entrée dans une zone de turbulences avec des conséquences dramatiques pour la plupart des pays de la zone, mais aussi pour l’Europe et pour le Monde.

Avec un plan de paix mis aux oubliettes, et de nouveaux acteurs comme l’Iran, la Russie et la Turquie, avec qui il faut aujourd’hui compter, la région, toujours plus divisée, peine à trouver son système de sécurité collective. Elle en aurait pourtant bien besoin.

Proposer un discours commun fédérateur
«Déjà, dans ce climat chaotique, nous ne devons pas dissocier le Maghreb et le Moyen-Orient», lance le chargé de mission au cabinet royal, Youssef Amrani. «Nous devons proposer un discours commun fédérateur, en particulier pour les jeunes et les femmes, et déconstruire celui du repli», ajoute-t-il.

«Ce qui passe notamment par l’emploi». Si ces pays, malgré les nombreuses crises traversées, ont montré leur résilience, ils n’ont par contre pas montrer leurs perspectives post-pétrolières, d’où les incertitudes. Le retour du fait national, soulevé par le journaliste et reporter de guerre au Figaro, Renaud Girard, pourrait à lui seul résumer la tendance actuelle au Moyen-Orient.

«Les Printemps arabes et le numérique ont fait que les populations ont été submergées par une vague religieuse sans précédent», dit-il. Du coup, deux forces se font face, celle favorable à la démocratie et celle au droit dicté par Dieu. «Mais ni l’une ni l’autre n’a gagné». Entre fracture religieuse chiite/sunnite, nouvelles alliances, unités territoriales en danger… «la grande puissance qui tire son épingle du jeu est la Russie de Poutine», insiste-t-il.

«La seule capable de mettre les rebelles syriens autour de la table. La réconciliation entre l’Arabie Saoudite et l’Iran passera par la Russie, qui occupe cette place de “puissant”, tenue par les Etats-Unis il y a 20 ans». Pour Stuart Eizenstat, associé au Covington and Burling LLP et ancien conseiller du Président Jimmy Carter et ancien Ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, le Maroc est un des rares pays de la région à avoir accompli de grands progrès en matière de lutte contre l’extrémisme.

«La Monarchie marocaine joue le rôle de rempart contre le fondamentalisme», souligne-t-il. Il estime aussi que l’un des principaux objectifs de Trump est d’empêcher «la montée en puissance de l’armée iranienne dans la région». D’où la volonté de la Maison-Blanche de réviser les termes de l’accord sur le nucléaire iranien.

Plus de justice économique
Une des grandes difficultés de la région est le constat de perspectives économiques divergentes alors même que les besoins convergent. «Les questions économiques et financières, qui devraient être au centre des débats, sont marginalisées», estime l’ancien Ministre des Finances du Liban et actuel Directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour. En effet, si ces pays ont enregistré des taux de croissance acceptables, ils n’ont pas réussi à opérer une vraie transformation et à diversifier leurs économies.

Assèchement des liquidités, tensions diplomatiques, taux de chômage élevés, sont autant de risques qui émergent. Alors pour initier un taux de croissance plus élevé et surtout plus inclusif, Azour a quelques pistes. «Travailler sur les compétences en passant d’une éducation école/université à une éducation sur toute la carrière. Il s’agit également d’améliorer l’accès aux marchés, à la finance. Bref travailler à plus de justice économique».

l’article apparu sur l’economiste Maroc

original article sur l’economiste Maroc

Les énergies renouvelables sont-elles vraiment l’avenir?

8.11.17

by ZAKARIA BOULAHYA
Medias24 Afrique

Est-il pertinent de tout miser sur les énergies renouvelables ? C’est la question abordée en marge des travaux de la 10e édition du World Policy Conference, qui s’est tenue à Marrakech du 3 au 5 novembre derniers.

“Notre combat contre le réchauffement climatique est une obligation, pas une option”, martèle d’emblée Nobuo Tanaka, ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie.

Si, en dehors des USA, il y a un quasi-consensus autour des Accords de Paris – signés à l’issue de la COP 21, plusieurs experts internationaux s’interrogent sur la pertinence du fort engouement en faveur des énergies renouvelables.

Le Maroc vise, à l’horizon 2030, un mix énergétique composé à 52% d’énergies renouvelables. Cependant, il tire encore une grande partie de son énergie des centrales à charbon, qui sont parmi les plus nocives pour l’environnement.

Le royaume n’est pas un cas isolé, bien au contraire. Plusieurs économies avancées tirent massivement leur énergie de ce combustible, malgré sa nocivité.

Le charbon a toujours la côte

“L’Allemagne s’est engagée à renoncer au nucléaire, mais le charbon représente encore 50% de sa consommation énergétique. S’il y a actuellement une réflexion sur l’instauration d’une taxe sur ce combustible afin d’en limiter la consommation, les discussions sont très ardues en raison de la puissance du lobby du charbon”, souligne Friedbert Pflüger, directeur du centre européen pour l’Energie et la sécurité des ressources.
Rappelons qu’au titre des annonces faites au lendemain des Accords de Paris, l’Allemagne s’était fixé une réduction de 40% de ses émissions de CO2 à l’horizon 2020. Un objectif inatteignable selon plusieurs experts, qui l’assimilent avant tout à une annonce politique. En 2018, cette réduction n’atteindra en effet que 28%…
Même cas de figure du côté du Japon. Echaudé par la catastrophe de Fukushima, le gouvernement japonais a décidé la construction de 44 centrales thermiques au charbon, et ce malgré l’engagement du pays en faveur des énergies propres. Ce que relativise Tatsuo Masuda, professeur à l’université de Nagoya: “L’engagement du Japon pour les énergies renouvelables ne doit, en aucun cas, constituer un obstacle au développement des entreprises nippones”.

En clair, la croissance d’abord, l’écologie ensuite… Un dogme adopté par plusieurs pays dans le monde, avec à leur tête la Chine qui consomme 50% du charbon mondial et dispose, au même titre que les USA, de 200 ans de réserves.

Le retour du nucléaire

“Il existe un réel intérêt à orienter les efforts de R&D vers le charbon. Ce sera certainement, au même titre que le pétrole, une importante source d’énergie au cours des prochaines décennies. A nous de donner jour à une technologie qui permet de l’exploiter de façon propre”, estime André Caillet, ancien président du Conseil mondial de l’énergie.

Pour autant, les experts s’accordent sur un point: il sera difficile de voir un futur où les économies reposeront essentiellement sur les énergies renouvelables. Principalement en raison de l’intermittence des ressources et des problèmes liés au stockage de l’électricité.

Quelle alternative peut-on alors adopter, si l’on veut atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du siècle? Certains pays privilégient le nucléaire – notamment la Chine, l’Inde et la Russie, qui comptent orienter leurs efforts vers l’agrandissement de leur parc de centrales nucléaires. Afin de disposer d’une source d’énergie qui reste parmi les plus compétitives, malgré les inconvénients en termes de sécurité et de gestion de déchets radioactifs.

Le gaz est-il une bonne alternative?

“On se focalise trop sur les énergies renouvelables, alors qu’on devrait d’abord songer à remplacer le charbon par le gaz”, observe Friedbert Pflüger, qui appelle à “adopter une démarche plus pragmatique, avec moins d’idéologie et de politique”.

Plusieurs experts considèrent en effet le recours au gaz comme le partenaire adéquat au développement des énergies renouvelables. “On a l’habitude de critiquer les USA mais force est de constater qu’ils ont fortement baissé leurs émissions de CO2 grâce aux gaz de schiste”, souligne André Caillet. Les techniques d’extraction de ce combustible ont connu une amélioration ces dernières années, et le prix très compétitif du gaz influence grandement les stratégies énergétiques de nombreux pays, loin de tout parti-pris politique.

Si l’avenir des orientations énergétiques demeure assez vague – surtout à l’orée du pic du pétrole prévu en 2030; la seule certitude est que les énergies renouvelables continueront à longtemps cohabiter avec les combustibles fossiles, en l’absence d’une politique volontariste en la matière. Attention toutefois, car “le changement climatique avance plus rapidement que les décisions politiques”, avertit Le Pr Masuda.

World Policy Conference

8.11.2017

by Centre spatial guyanais

Le CNES a participé à la dixième édition à Marrakech de la World Policy Conference (WPC) sur le thème «Le véhicule autonome et Galileo». Fondée en 2008, cette organisation indépendante a pour objectif d’améliorer la gouvernance et promouvoir la diversité des États et des nations.

World Policy Conference : Les principes d’une gouvernance mondiale légitime décortiqués à Marrakech

8.11.17

by Mokhtar Grioute
lematin.ma

Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cet événement d’envergure a été l’occasion de plancher sur les moyens à même d’améliorer la gouvernance mondiale et d’échanger sur ce qui divise pour tenter de résoudre les crises qui secouent la planète. Les sujets abordés avaient pour finalité, comme chaque année, d’éclairer et d’accompagner l’actualité, dont le développement en Afrique, l’intelligence artificielle et l’avenir du travail humain, les tendances au Moyen-Orient et l’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump.

La cérémonie d’ouverture de ce haut lieu de débat a été marquée par le message royal adressé aux participants et dans lequel le Souverain a notamment affirmé qu’«il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique. À la lumière des récents développements et des avancées reconnues de l’Afrique, il est primordial que notre continent soit au centre d’un échiquier mondial redessiné et qu’il se fasse entendre sur la scène internationale», a dit Sa Majesté le Roi.

Dans un message similaire, le Président français, Emmanuel Macron, a, de prime abord, qualifié les autorités marocaines de «partenaires solides dans cette entreprise» dans la mesure où c’est la troisième fois que la WPC se déroule au Maroc sous le Haut Patronage de S.M. le Roi. Et d’ajouter : «L’ouverture du Maroc sur le monde, et notamment à l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain». Il a également fait observer qu’il avait fait sien l’objectif de la WPC consistant à «réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte et capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables».
Dans son allocution d’ouverture, le président fondateur de la WPC, Thierry de Montbrial, avait rappelé l’état d’esprit du lancement en 2008 de cette Conférence annuelle qui se donne pour objectif de «contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects en vue de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux des États». À son tour, l’archevêque de Constantinople, Bartholomée 1er, s’est attardé sur le rôle des religions dans la résolution des crises qui secouent le monde, notant à cet égard que le Maroc a été précurseur en matière de dialogue interreligieux. Tout en mettant en évidence les efforts du Royaume dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de l’instrumentalisation de la religion à des fins de destruction, il s’est réjoui de «la tenue de la WPC au Maroc, terre de paix et de dialogue interreligieux».

Le point d’orgue de cette édition, outre les 16 sessions plénières et les 4 ateliers, reste sans nul doute le débat ayant réuni la Première ministre serbe, Ana Brnabic, et son homologue albanais, Edi Rama, qui se sont retrouvés sur scène où ils ont abordé ce qui les divise dans la très sensible région des Balkans. L’autre point chaud qui fait sans arrêt débat à la WPC était la question du Moyen-Orient. Intervenant lors d’une session plénière consacrée à cette question, Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet Royal, a estimé que «le Moyen-Orient est appelé à se doter d’instruments novateurs pour pouvoir gérer cette étape charnière de son histoire, notamment en se dotant d’une véritable architecture de sécurité, et à promouvoir une intégration régionale efficiente et constructive pour un meilleur avenir de la région et de ses populations». Pour cela, la région «devrait promouvoir une stratégie commune pour faire face aux défis multiformes à travers notamment la promotion de politiques publiques ambitieuses et mieux adaptées au contexte et aux réalités socioculturelles et environnementales», a-t-il dit. Pour sa part, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun, a souligné que la croissance moyenne annuelle en Afrique était de 5% lors de la dernière décennie et que «le continent commence à offrir une visibilité aux investisseurs».

S’exprimant lors de la plénière intitulée «Investir en Afrique», elle a fait remarquer qu’avec «une expérience de 20 ans d’entreprises marocaines dans 30 pays africains, nous pouvons mesurer l’amélioration du paysage d’investissement (taxes et tarifs attractifs, réglementation, partenaires de co-investissement, stratégies sectorielles et administration plus réceptive)». Après avoir relevé que l’Afrique bénéficie d’un dividende démographique avec un terreau de talents et un marché de consommation intéressant, Mme Bensalah-Chaqroun a toutefois signalé que les investisseurs désireux de monter des projets dans le continent se trouvent désormais confrontés à quelques défis, dont l’absence d’un cadre législatif, le «Doing Business» ou la bureaucratie et le manque de ressources humaines qualifiées. Lui succédant, le PDG du Groupe OCP, Mostafa Terrab, a plaidé pour une corrélation en Afrique entre le développement de l’agriculture et la protection de l’environnement, comme c’est le cas pour le Maroc, estimant que l’un des problèmes majeurs du continent réside dans le financement de l’agriculture.

Terrab : L’engagement du Maroc envers l’Afrique est un ancrage à son identité africaine

07.11.17

By Bouzoggaghe Aimen

Un message royal adressé aux participants à la World Policy Conference 2017

«Je suis heureux de voir que les engagements pris par le Maroc, en vue d’accélérer la croissance agricole et de réaliser un développement durable en Afrique, contribuent utilement à satisfaire, à l’échelle continentale, les besoins alimentaires de tous les Africains».

«4 milliards de dollars est l’investissement d’OCP dans la production d’engrais en Afrique». Les propos émanent de Mostafa Terrab, PDG de l’Office, lors de son intervention vendredi dans la World Policy Conference 2017 (WPC) qui s’est tenue du 3 au 5 novembre à Marrakech. M. Terrab n’a pas manqué de rappeler devant plusieurs personnalités venues des quatre coins du monde les efforts continus d’OCP en faveur du développement de l’Afrique, en particulier dans le domaine agricole.

Le PDG du groupe a affirmé que OCP joue un rôle très important dans la «révolution verte» du continent. S’exprimant lors de la deuxième session plénière de la WPC, sous le thème «Investir en Afrique», M. Terrab a révélé que l’Afrique serait en mesure de répondre aux besoins alimentaires mondiaux, puisque 60% des terres arables non exploitées sont en Afrique. Il a également souligné que pour accompagner la croissance agricole de l’Afrique, il faut développer un écosystème durable. Selon le PDG d’OCP, l’engagement du Maroc envers l’Afrique en termes d’investissement vise à confirmer et ancrer son identité africaine, parce que très souvent il est dissocié de son africanité par plusieurs institutions internationales qui le lient à la région Mena plus qu’à l’Afrique.

Par ailleurs, le message royal adressé aux participants de la WPC 2017, dont lecture a été donnée par Yassir Zenagui, conseiller du Souverain, a également mis l’accent sur l’Afrique.

«… Africain convaincu, Je plaiderai donc, une nouvelle fois, pour l’accompagnement de cette Afrique qui a su se forger sa propre destinée, à la faveur de réformes structurelles audacieuses engagées, à moyen et long termes, dans de multiples secteurs. Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles», indique Sa Majesté le Roi dans sa lettre. «Notre continent regorge également d’énormes ressources naturelles qu’il importe de valoriser pleinement», rappelle le Souverain. Et de poursuivre : «Dans ce sens, la transformation du secteur agricole, la mise en place de passerelles et de synergies avec son pendant industriel permettront également de créer des emplois. La transformation de l’agriculture africaine devra s’opérer à tous les niveaux, de la production primaire à la valorisation agro-industrielle. Elle permettra de mieux exploiter le potentiel agricole considérable de notre continent, en l’occurrence ses terres arables, et de pallier les difficultés socio-économiques subies par les acteurs de ce secteur, difficultés liées notamment à une productivité relativement faible». «Cela nous conduit à évoquer le concept de «Révolution verte». Cette révolution verte que nous souhaitons repose sur le renouvellement profond des technologies, des modes de production, adapté au contexte africain et au changement climatique», a indiqué SM le Roi. «Je suis heureux de voir que les engagements pris par le Maroc, en vue d’accélérer la croissance agricole et de réaliser un développement durable en Afrique, contribuent utilement à satisfaire, à l’échelle continentale, les besoins alimentaires de tous les Africains», s’est félicité le Souverain. Créée en 2008 par Thierry de Montbrial, la World Policy Conference, rappelle-t-on, est organisée chaque fin d’année, réunissant d’éminentes personnalités mondiales issues d’horizons divers, pour débattre afin de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects pour promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et respectueux de la diversité des Etats et des nations.

Thierry de Montbrial : «Le Maroc, l’un des rares pays à avoir réussi à garder sa stabilité»

07.11.17

By Bouzoggaghe Aimen

Entretien avec Thierry de Montbrial, fondateur et président de la World Policy Conference

Thierry de Montbrial, fondateur et président de la World Policy Conference (WPC), était le premier à introduire en 1979 la notion de think tank en France en créant l’Institut français des relations internationales (IFRI). Depuis, il consacre sa vie au progrès de l’humanité dans un cadre harmonieux. En 2008 il a créé la WPC, un rendez-vous annuel où d’éminentes personnalités du monde politique, économique et social discutent autour des questions de la gouvernance mondiale. En marge de la 10ème édition de la WPC, M. De Montbrial a bien voulu nous accorder cet entretien.

ALM : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer l’Institut français des relations internationales ?

Thierry de Montbrial : J’ai été nommé premier directeur du Centre d’analyse et prévisions du ministère français des affaires étrangères en 1973, à ce moment-là j’ai commencé à voyager beaucoup dans le monde entier, ce qui m’a permis de découvrir les think tanks qui existaient dans plusieurs pays comme les Etats-Unis et l’Angleterre et je me suis dit que ce serait bien de créer la même chose en France, c’était le point de départ de l’IFRI.

ALM : En 2008, vous avez créé la WPC, quels sont ses objectifs ?

Thierry de Montbrial : Il se trouve que pendant toutes ces années j’ai voyagé énormément dans le monde, j’ai développé des réseaux personnels et institutionnels considérables et j’étais convaincu que l’idéologie de la mondialisation heureuse était fausse. J’étais aussi convaincu que si le monde était de plus en plus intégré avec de plus en plus d’interdépendance, il fallait aussi une gouvernance et des règles du jeu de plus en plus strictes, sinon j’étais sûr qu’on allait avoir de très grandes difficultés que ce soit dans l’ordre économique ou dans l’ordre politique. C’est dans cette vision que la WPC a démarré. La première édition a été organisée à Evian et les évènements m’ont tout de suite donné raison, puisque la première édition était en octobre 2008 et que ça a eu lieu quelques semaines après la faillite de Lehman Brothers, ensuite dans l’ordre politique il y a eu le soi-disant Printemps arabe et tout le dérapage que nous connaissons depuis. Aujourd’hui l’idée d’une gouvernance mondiale respectueuse de la diversité des peuples et des nations commence un peu à être acceptée et la WPC a pour objectif de développer concrètement aussi cette vision.

ALM : Les intervenants sont toujours des personnalités éminentes qui ont très souvent un agenda chargé, comment réussissez-vous à les convaincre de participer à la WPC?

Thierry de Montbrial : Comme je vous ai dit, j’ai d’abord un passé personnel (rires), je connais beaucoup de monde et je voyage beaucoup, mon réseau ne cesse de se développer, et il y a un moment où ça fait un effet boule-de-neige, la réputation de la WPC commence à s’établir de plus en plus et les gens commencent à nous faire confiance. En fait, comme tout dans la vie ça se construit progressivement.

ALM : Vous travaillez depuis plus de 40 ans pour une géopolitique de paix, quelles sont vos motivations ?

Thierry de Montbrial : Je pense qu’il doit y avoir aussi une dimension spirituelle, je crois qu’on est sur terre pour faire quelque chose, c’est pour ça que je consacre un peu ma vie à une modeste contribution pour voir comment améliorer les choses, mais pour ça il faut aussi être réaliste, je crois que si on veut contribuer à soigner les malheurs de l’humanité il faut éviter les idéologies simplistes, et il faut avoir une vision éthique des choses mais il faut aussi regarder le monde tel qu’il est et c’est pour ça que je me méfie beaucoup des idéologues.

ALM : Pensez-vous que le Maroc jouit d’une bonne gouvernance ?

Thierry de Montbrial : Le Maroc est tout d’abord une nation qui a une histoire et je crois que la monarchie marocaine a démontré dans des moments difficiles qu’elle était adaptée aux besoins du pays. Le Roi Mohammed VI a démontré sa capacité de faire face positivement à des situations extrêmement difficiles, quand on regarde tous les périls auxquels quelques pays sont soumis, notamment le Maroc, je crois que ce dernier est l’un des rares pays qui a réussi à garder sa stabilité. Je pense aussi que chaque pays doit avoir les institutions qui lui correspondent et c’est pour ça que dans ma propre vision des choses, je crois que les pays occidentaux en particulier doivent s’abstenir de donner des instructions ou d’essayer de changer les régimes des autres.

Ahmet Davutoglu bezoekt famillie Jawad Marun

07.11.17

By De Moslimkrant

De voormalige Turkse minister-president, Ahmet Davutoglu, bracht gisteren, een bezoek aan de familie van de jonge Marokkaan Jawad Marun.

Jawad ging na de oproep van de Turkse president Erdogan om de pleinen op te gaan, de straat op in Istanbul, de stad waar hij al 7 jaar als vertaler werkte. Jawad kwam om het leven toen soldaten het vuur openden op de demonstranten.

Bij het bezoek van Davutoglu en zijn vrouw was ook de Turkse ambassadeur in Rabat Ethem Barkan Öz aanwezig. De Turkse delegatie, bracht ook een bezoek aan het graf van wijlen Jawad Marwan.

Davutoglu, die beschreven wordt als de architect van het internationale beleid van Turkije onder de heersende AK-partij, bezocht enkele bezienswaardigheden in Tanger met zijn vrouw. Hij kwam naar Tanger na het bijwonen van de tiende World Policy Conference dat in Marrakech plaats vond.

Het Turkse ministerie van Binnenlandse Zaken riep eerder de 32-jarige Jawad Marun postuum uit tot 15-juli-martelaar en betaalde aan zijn familie een martelaarstegemoetkoming van ruim 24.000 EURO.

Maroc: 50% des emplois actuels menacés par l’intelligence artificielle?

7.11.17

by SAMIR EL OUARDIGHI
Medias24 Afrique

L’intelligence artificielle impacte de plus en plus la vie quotidienne de la planète. Si elle représente une opportunité de nouveaux emplois dans le monde développé, l’IA menace les PVD et les pays émergeants, qui n’ont pas préparé leur reconversion dans les secteurs comme le textile ou l’offshoring ….

Lors de la 10ème édition de gouvernance mondiale de la World policy conférence qui s’est tenue à Marrakech du 2 au 5 novembre, un atelier d’experts s’est penché sur l’avenir du travail face aux avancées technologiques de l’intelligence artificielle qui se substitue à la main d’œuvre humaine.

Pour Masood Ahmed, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie du FMI, dans moins de 10 ans, l’IA va créer beaucoup d’emplois dans les pays développés tout en détruisant 50% des emplois dans les pays en voie de développement et les nations émergentes.

Inquiet, il pense que le développement de la robotisation a été anticipé par les nations avancées alors que les autres pays vont souffrir, car ils ne se sont pas préparés à reconvertir leur population.

Ainsi le Vietnam ou la Chine qui produisent plusieurs millions de baskets par an risquent de perdre de très nombreux emplois, car ils n’ont pas formé cette catégorie d’employés à de nouvelles compétences.

Les usines de textile au Maroc qui n’ont pas anticipé la robotisation en cours pourraient donc ne pas survivre, sachant qu’elles emploient, chacune, des milliers d’employés appelés à devenir inutiles.

Un autre de ses métiers de prédilection comme l’offshoring sera aussi impacté par le chômage car les call-center ne nécessiteront bientôt plus d’intervention humaine avec le développement croissant des algorithmes de communication.

Il faut donc revoir les systèmes d’éducation et de formation pour réussir la transition industrielle occasionnée par l’IA qui sera plus importante en termes de bouleversements humains que celle des 300 dernières années.
Sans agenda politique national permettant de s’adapter aux développements inéluctables de cette technologie qui menace des millions d’emplois, les experts pensent que les pays non préparés seront confrontés à des tensions sociales chez les jeunes incapables de s’insérer dans les métiers de pointe.

Moins pessimiste, la secrétaire générale adjointe de l’OCDE pense que ces craintes sont exagérées car certains métiers pourront être automatisés et d’autres pas. L’ancienne 1er ministre de Finlande avance que cette technologie va détruire des emplois tout en en créant beaucoup d’autres.

Tout comme son collègue, Mari Kiviniemi a donc recommandé de se préparer à une croissance des inégalités sur le marché du travail en adoptant des politiques publiques pour améliorer l’éducation de base dans les pays peu avancés.

World Policy Conference: l’Afrique a-t-elle un avenir?

7.11.17

By ZAKARIA BOULAHYA
Medias24 Afrique

La gouvernance mondiale était au cœur des débats de la 10e édition du “World Policy Conference” (WPC), qui s’est tenue à Marrakech du 3 au 5 novembre. Réunissant un panel éclectique de politiques, diplomates et acteurs économiques, cette édition a notamment abordé la question des opportunités d’investissement en Afrique.

Le continent a occupé une place centrale dans le message royal adressé aux participants: “Les grandes aspirations des citoyens, notamment africains, ne peuvent se concrétiser qu’à travers des programmes inclusifs de développement humain et économique, qui s’inscrivent dans une dimension régionale ou continentale”.
Avec 1,2 MM d’habitants, un PIB de 250 MM de dollars et un énorme potentiel de croissance, l’Afrique est à bien des égards le continent de l’avenir. “C’est la terre des superlatifs”, une formule de Thierry de Montbrial – fondateur du WPC, qui décrit avec justesse les opportunités que présente le continent. A condition de surpasser certains obstacles règlementaires et logistiques, tout en prêtant attention au maintien des équilibres macroéconomiques.

“Plusieurs pays africains entament des réformes courageuses, mais on constate un repli des investissements étrangers et un accroissement de la dette publique des Etats. Les déséquilibres macroéconomiques structurels démontrent que de nombreux pays africains n’ont pas retenu les leçons à tirer des programmes d’ajustement structurel” constate Jean-Michel Severino, président d’Investisseurs & Partenaires.

Si les Etats africains connaissent une certaine disparité aussi bien dans leur croissance qu’en termes de modèle économique, plusieurs intervenants considèrent le secteur privé comme la véritable locomotive du développement en Afrique.

“Il faut rompre avec la politique des investissements étatiques, qui ne font qu’aggraver la dette publique sans avoir de résultats probant en termes de création de richesse et d’emplois. La tendance peut être inversée en renforçant le rôle du privé, dont la dette est encore faible et ne représente que le tiers du PIB africain” souligne Rémy Rioux, DG de l’Agence française de développement.

Le privé à la rescousse?

Renforcer le rôle du privé semble, en théorie, une piste prometteuse pour relancer la croissance africaine. Encore faut-il mettre en place un cadre propice à l’épanouissement de ces entreprises. Forte de son expérience en Afrique, Miriem Bensalah – présidente de la CGEM, estime que plusieurs carences structurelles nécessitent une intervention volontaire des Etats africains:

– Le cadre légal et règlementaire est souvent flou, voire inexistant. Les procédures sont opaques, ce qui compromet la viabilité des investissements.

– Education: le manque de ressources humaines qualifiées oblige souvent les investisseurs – notamment marocains, à supporter des coûts élevés de formation.

– Energie: le coût est non-compétitif en Afrique, plus cher de deux à trois fois comparé au sud de l’Europe.

– Connectivité et logistique: seulement 20% des routes africaines sont goudronnées. De plus, les coûts logistiques sont exorbitants, atteignant jusqu’à 20% du PIB dans certains pays africains

– Absence de plateformes intégrées Plug & Play.

Autant de réformes à mener si l’on veut assurer un avenir aux millions de jeunes africains au chômage. En 2050, ils seront plus de 450 millions de demandeurs d’emploi. Or, les prévisions de croissance indiquent que seuls 250 millions de postes pourront être créés à cet horizon. Un gap conséquent qui entraînera certainement des flux migratoires, avec les problèmes qui vont avec…

World Policy Conference: Les incertitudes au Moyen-Orient

7.11.17

By Badra BERRISSOULE
Maghress

Incertitudes et divergences, le Proche-Orient questionne. La session dédiée aux tendances du Moyen-Orient était une des plus suivies à Marrakech lors de la 10e WPC. Depuis la chute de l’Union soviétique, cette région est entrée dans une zone de turbulences avec des conséquences dramatiques pour la plupart des pays de la zone, mais aussi pour l’Europe et pour le Monde.

Avec un plan de paix mis aux oubliettes, et de nouveaux acteurs comme l’Iran, la Russie et la Turquie, avec qui il faut aujourd’hui compter, la région, toujours plus divisée, peine à trouver son système de sécurité collective. Elle en aurait pourtant bien besoin.

Proposer un discours commun fédérateur
«Déjà, dans ce climat chaotique, nous ne devons pas dissocier le Maghreb et le Moyen-Orient», lance le chargé de mission au cabinet royal, Youssef Amrani. «Nous devons proposer un discours commun fédérateur, en particulier pour les jeunes et les femmes, et déconstruire celui du repli», ajoute-t-il.

«Ce qui passe notamment par l’emploi». Si ces pays, malgré les nombreuses crises traversées, ont montré leur résilience, ils n’ont par contre pas montrer leurs perspectives post-pétrolières, d’où les incertitudes. Le retour du fait national, soulevé par le journaliste et reporter de guerre au Figaro, Renaud Girard, pourrait à lui seul résumer la tendance actuelle au Moyen-Orient.

«Les Printemps arabes et le numérique ont fait que les populations ont été submergées par une vague religieuse sans précédent», dit-il. Du coup, deux forces se font face, celle favorable à la démocratie et celle au droit dicté par Dieu. «Mais ni l’une ni l’autre n’a gagné». Entre fracture religieuse chiite/sunnite, nouvelles alliances, unités territoriales en danger… «la grande puissance qui tire son épingle du jeu est la Russie de Poutine», insiste-t-il.

«La seule capable de mettre les rebelles syriens autour de la table. La réconciliation entre l’Arabie Saoudite et l’Iran passera par la Russie, qui occupe cette place de “puissant”, tenue par les Etats-Unis il y a 20 ans». Pour Stuart Eizenstat, associé au Covington and Burling LLP et ancien conseiller du Président Jimmy Carter et ancien Ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, le Maroc est un des rares pays de la région à avoir accompli de grands progrès en matière de lutte contre l’extrémisme.

«La Monarchie marocaine joue le rôle de rempart contre le fondamentalisme», souligne-t-il. Il estime aussi que l’un des principaux objectifs de Trump est d’empêcher «la montée en puissance de l’armée iranienne dans la région». D’où la volonté de la Maison-Blanche de réviser les termes de l’accord sur le nucléaire iranien.

Plus de justice économique
Une des grandes difficultés de la région est le constat de perspectives économiques divergentes alors même que les besoins convergent. «Les questions économiques et financières, qui devraient être au centre des débats, sont marginalisées», estime l’ancien Ministre des Finances du Liban et actuel Directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour. En effet, si ces pays ont enregistré des taux de croissance acceptables, ils n’ont pas réussi à opérer une vraie transformation et à diversifier leurs économies.

Assèchement des liquidités, tensions diplomatiques, taux de chômage élevés, sont autant de risques qui émergent. Alors pour initier un taux de croissance plus élevé et surtout plus inclusif, Azour a quelques pistes. «Travailler sur les compétences en passant d’une éducation école/université à une éducation sur toute la carrière. Il s’agit également d’améliorer l’accès aux marchés, à la finance. Bref travailler à plus de justice économique».

FERTILISANTS : BONNE MOISSON D’OCP EN AFRIQUE

7.11.17

By Ayoub NAÏM
Les eco.ma

Plus de 4 milliards de dollars ont été investis en Afrique par le Groupe OCP. Le leader mondial des phosphates commence à concrétiser la révolution verte dans plusieurs pays du continent. Toutefois, un grand effort en matière d’investissement et de mise à niveau des infrastructures reste à fournir.

«Nourrir le monde»: voici l’ambition affichée par le Groupe OCP pour l’Afrique. Depuis le lancement de sa stratégie continentale, plusieurs millions de tonnes de fertilisants ont été exportées, et plusieurs programmes d’accompagnement exécutés. Aujourd’hui, la première moisson est prometteuse. À l’occasion de la 10e édition du World Policy Conference, tenue du 3 au 5 novembre dernier à Marrakech, le PDG du géant mondial des phosphates, Mostafa Terrab, est revenu sur l’expérience du groupe dans le continent. OCP y a investi plus de 4 milliards de dollars en fertilisants. Et pour cause, le potentiel agricole est énorme avec pas moins de 60% des terres arables du monde. Chez certains pays africains clients du groupe, cela s’est traduit par un bond considérable dans la consommation d’engrais et de fertilisants. Entre 2015 et 2017, la Guinée a multiplié par 5,8 sa consommation, le Nigeria par 2,5 fois et l’Éthiopie a connu une hausse de 50% de l’utilisation de ce type de produits (voir infographie). D’ailleurs, ce pays a pratiquement réalisé 80% des objectifs de la déclaration d’Abuja sur les engrais en faveur de la révolution verte africaine.

Défis
Si les ambitions sont énormes, les défis le sont tout autant. «Les challenges sont en réalité perceptibles en termes de financement», souligne Mostafa Terrab, PDG du groupe OCP. Pour réaliser plus de croissance, l’Afrique a besoin d’améliorer son écosystème d’entreprises et de fournir un véritable effort sur le développement de l’infrastructure. «Ce n’est que de cette manière que nous réaliserons nos objectifs et ambitions en la matière», précise Terrab. Les débats des différents experts intervenant dans le cadre des deux panels consacrés au développement et à l’investissement en Afrique ont permis de relever les difficultés à ce niveau. «Il faut dire que plusieurs pays du Nord et institutions financières ont fait preuve de frilosité devant la révolution mobile en Afrique. Le même scénario est peut-être en train de se répéter avec l’agriculture», prévient le PDG d’OCP. L’effort est d’ailleurs soutenu pour le renforcement de certaines infrastructures comme les routes, les chemins de fer, l’électrification dans certains pays. Souvent, ces derniers ont recours à leurs fonds souverains pour financer de tels projets. Un investissement qui a permis de raviver des infrastructures parfois sous-exploités ou non exploités. «Après la surprise du mobile, nous pensons que l’agriculture sera la seconde vraie surprise. La révolution verte n’est malheureusement pas encore pleinement reconnue», souligne Terrab.

Rattrapage
Selon le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka, le continent doit absolument opérer un rattrapage sur le plan de l’infrastructure et de la couverture en électricité. «Il est important de veiller à assurer une interconnexion inter et intra-pays pour permettre d’améliorer le flux d’investissement et assurer ce développement du continent», explique l’actuel SG du Parti de l’Istiqlal à l’occasion d’une intervention dans le cadre du World Policy Conference. Selon les experts, le développement des infrastructures de base devraient particulièrement intéresser les investisseurs étrangers et grands bailleurs de fonds durant les prochaines années. Toutefois, selon Cheikh Tidiane Gadio, président de l’Institut des stratégies panafricaines (IPS) et ex-ministre des Affaires étrangères du Sénégal, l’Afrique ne doit compter que sur elle-même. «Ce qui est important, c’est que l’Afrique aide l’Afrique. Nous espérons que l’intégration prochaine du Maroc au sein de la CEDEAO permettra de secouer cette intégration régionale. Il faut changer de paradigme et arrêter les chevauchées solitaires», explique l’ex-officiel sénégalais. Le défi de la révolution verte est également environnemental. «Nous voulons que la corrélation entre agriculture et environnement ne soit pas négative. Nous avons soutenu la révolution verte en Amérique latine, notamment au Brésil et en Inde. Aujourd’hui, nous pensons que l’Afrique sera le continent qui nourrira le reste du monde», explique Terrab. Dans ce sens, le groupe OCP offre un large panel de produits personnalisés, en fonction des besoins et des réalités environnementales de chaque pays. «Il s’agit de formules de fertilisants spécialement conçues pour réduire considérablement l’impact environnemental», précise Terrab.

Karim El Aynaoui, DG d’OCP Policy Center

Gouvernance : «L’Afrique sera la Chine de demain»

Les Inspirations ÉCO : Dans quelle mesure la mise en place d’infrastructures opérationnelles et d’écosystèmes industriels permet-elle l’accompagnement du développement industriel et humain de l’Afrique ?

Karim El Aynaoui : La mise en place d’infrastructures efficaces est incontournable pour l’accompagnement de l’activité économique qui prospère dans les différentes régions du continent. Que ce soit une économie dynamique comme le Nigeria ou à bas revenu comme le Burkina Faso ou le Niger, les infrastructures routières, les dépôts de stockage, les chaînes logistiques permettent de véhiculer la production vers les lieux où la demande est importante. La présence de ce type d’équipement permet d’opérer une véritable baisse des prix dans ces régions. Ces équipements permettent d’assurer un développement agricole, de réussir l’intégration géographique, de concrétiser une certaine densité dans l’infrastructure de réseau et de permettre une diffusion des prix pour laquelle la technologie est un atout majeur. En gros, cela nous permet d’avoir des marchés unifiés. Ce raisonnement est également valable par grande région africaine et communauté économique régionale.


L’enjeu est également celui de la sécurité alimentaire…
Il est aujourd’hui clair que les réserves de production sur le plan mondial sont situées essentiellement en Afrique. Ce décollage agricole servira d’abord le marché local qui connaît une croissance démographique importante, qui se traduira par une hausse importante des besoins. L’Afrique est encore, aujourd’hui, un importateur net de produits alimentaires; ce développement agricole permettra non seulement de combler la demande locale, mais il renforcera également la capacité de l’Afrique à exporter massivement des produits agricoles. Cette ambition ne peut se réaliser sans un système financier efficient qui permet aux agriculteurs de se financer et un système d’assurances agricoles performant permettant de répondre aux sécheresses et aux chocs climatiques.

Le Maroc a, il y a quelques mois, décidé de revenir à sa famille africaine en réintégrant l’Union africaine et en engageant son adhésion à la CEDEAO. Cela ne permet-il pas, justement, de ressusciter une certaine gouvernance africaine ?

Je crois qu’il s’agit d’un juste retour de l’histoire. On ne change pas la géographie! Le Maroc est en Afrique pour des raisons à la fois historiques et économiques. Aujourd’hui, le continent africain est un véritable lieu de dynamique de croissance. Pendant longtemps, le Maroc était ancré dans l’Union européenne qui constituait le vrai relais de croissance. La dynamique de croissance a maintenant basculé en Afrique et le Maroc doit s’y intégrer. Nous sommes une petite économie et nous devons donc nous assurer une part d’export, mais nous sommes également porteurs de valeurs de paix, d’une société ouverte sur les partenariats de développement Sud-Sud, gagnant-gagnant. Tout cela s’inscrit dans le sens de l’histoire et cela ira en s’approfondissant. Le défi pour l’Afrique, dans les 30 prochaines années, sera de répondre aux besoins de 25 à 30 millions de jeunes qui arriveront sur le marché du travail. Il faut vraiment le voir comme une opportunité plutôt que comme un défi. Il est important pour l’Afrique de répondre aux besoins de cette société mais aussi d’apporter une contribution qui gagnera graduellement en importance pour l’économie mondiale. Cela suppose aussi de bonnes politiques publiques. Pour assurer cette intégration, il faut mieux s’organiser et cela passe par la stabilité, la sécurité et la mise en place de grandes infrastructures transnationales en matière de réseau électrique, de routes, de télécoms et autres. Le Maroc peut apporter sa contribution au même titre que les autres pays. C’est pour cela qu’il a décidé de revenir dans les institutions dans lesquels se dessine la gouvernance du continent.

Justement, nous ne sommes pas seuls en Afrique. D’autres pays sont déjà bien installés dans le continent. Croyez-vous au partenariat tripartite?

Après s’être tournés largement vers l’Asie et notamment la Chine, les pays avancés sont en train de réaliser l’importance de l’Afrique. Peut-être que la Chine de demain sera l’Afrique. Dans ce sens, ils voient dans certains pays comme le Maroc un véritable relais. Il s’agit d’un pays à revenu intermédiaire très connecté à l’Europe, très intégré de par ses différents accords commerciaux qui le lient à pas moins de 55 pays. Ils voient le Maroc, entre autres pays, une opportunité de s’insérer et de revenir en Afrique. La diversification des partenariats est aussi vraie pour l’ensemble du continent. N’oubliez pas qu’on a une présence grandissante de puissances comme la Chine, le Brésil, l’Inde et dans un moindre mesure la Russie. Cette diversification des partenaires globaux de l’Afrique a déjà commencé en réalité. C’est une évolution qui se poursuivra sans doute.

Βαρθολομαίος: Δυστυχώς η θρησκεία μετατράπηκε τον 20ό αιώνα σε όργανο επιβολής εξουσίας Δημοσιεύτηκε στις 7 Νοεμβρίου 2017 από Angel

07.11.17

από Angel, Exapsalmos

Η σημασία του διαλόγου των θρησκειών για την επικράτηση της ειρήνης και της καταλλαγής μεταξύ διαφορετικών λαών και πολιτισμών βρέθηκε στο επίκεντρο της ομιλίας που πραγματοποίησε ο Οικουμενικός Πατριάρχης Βαρθολομαίος κατά την έναρξη της 10ης διεθνούς Συναντήσεως του «World Policy Conference», η οποία ξεκίνησε τις εργασίες της το πρωί στο Μαρακές του Μαρόκου.

«Δυστυχώς η θρησκεία μετετράπη καθ΄όλη την διάρκεια του εικοστού αιώνα σε όργανο επιβολής εξουσίας, καταφέρνοντας να εκτρέψει ακόμα και αυτή τη φύση του θρησκευτικού λειτουργήματος: το να είναι δηλαδή παράγοντας ειρήνης, συμφιλιώσεως και διαλόγου», σημείωσε, μεταξύ άλλων, ο Οικουμενικός Πατριάρχης.
«Για να καταλάβουμε αυτό που συμβαίνει σήμερα στον κόσμο, πρέπει να αναλογιστούμε τον ρόλο της θρησκείας μέσα στην ανθρωπότητα. Αυτό που κάποιοι ονομάζουν “επιστροφή στην θρησκεία” ή “επιστροφή στον Θεό” μέσα σε μια κοινωνία “μετά-κοσμική” δεν είναι παρά η ενεργοποίηση μιας ουσιαστικής διάστασης της ανθρωπότητας που, αν και είναι πολύ στενά συνδεδεμένη με την ταυτότητα, δεν αποτελεί τόσο σημείο ταύτισης, όσο σημείο διάστασης μεταφυσικής και πνευματικής» πρόσθεσε ο Οικουμενικός Πατριάρχης.

Σημείωσε δε ότι «εξάλλου, η Αγία και Μεγάλη Σύνοδος της Ορθόδοξης Εκκλησίας, που έγινε τον Ιούνιο του 2016, μας υπενθύμισε τη σημασία του διαθρησκειακού διαλόγου: Ο ειλικρινής διαθρησκειακός διάλογος συμβάλλει στην ανάπτυξη αμοιβαίας εμπιστοσύνης, στην προώθηση της ειρήνης και της καταλλαγής».

Οπως τόνισε ο κ. Βαρθολομαίος «η Εκκλησία αγωνίζεται για να καταστήσει αισθητή την “άνωθεν ειρήνην” επί της γης. Η αληθινή ειρήνη δεν επιτυγχάνεται με την δύναμιν των όπλων, αλλά μόνον δια μέσου της αγάπης, ήτις “ου ζητεί τα εαυτής”. Ανάμεσα στους μεγάλους θρησκευτικούς θεσμούς, το Οικουμενικό Πατριαρχείο Κωνσταντινουπόλεως κατέχει, εκ της ιστορίας του, μία θέση ιδιαίτερη. Παρά το γεγονός ότι κατά τη διάρκεια δύο χιλιετιών αντιμετώπισε βαθιές ανατροπές και ρήξεις, οι οποίες υπήρξαν συχνά τραυματικές, το Πατριαρχείο μας παρέμεινε πάντοτε ενεργό, απόδειξη του ότι μπορεί να επιζήσει και να αποτελέσει φορέα πολιτισμού στο πέρασμα των αιώνων. Από την ύπαρξή της και μόνον, η Ορθόδοξη Εκκλησία συμβάλλει στο να δώσει νόημα και ελπίδα σε ένα κόσμο που αγωνιά, που αναζητεί σήμερα τον δρόμο του».

Ο μόνος θρησκευτικός ηγέτης που προσκλήθηκε
Αξίζει να σημειωθεί ότι ο Οικουμενικός Πατριάρχης είναι ο μόνος θρησκευτικός ηγέτης που προσκλήθηκε και εφέτος να μιλήσει στην έναρξη του «World Policy Conference». Προηγουμένως τους συμμετέχοντες υποδέχθηκε ο Πρόεδρος του Ιδρύματος IFRI (Institut Franҫais des Relations Internationales), που έχει την ευθύνη διοργάνωσης του εν λόγω Διεθνούς Συνεδρίου, κ. Thierry de Montbrial και αναγνώσθηκαν χαιρετισμοί του Βασιλιά του Μαρόκο Μοχάμεντ Στ’ και του Προέδρου της Γαλλικής Δημοκρατίας κ.Εμμανουέλ Μακρόν.

Στο Διεθνές Συνέδριο, οι εργασίες του οποίου θα ολοκληρωθούν την Κυριακή, 5 Νοεμβρίου, συμμετέχουν σημαντικές προσωπικότητες από τον πολιτικό, ακαδημαϊκό και επιχειρηματικό κόσμο. Τον Οικουμενικό Πατριάρχη, στην πρώτη επίσκεψή του στο Μαρόκο, συνοδεύουν ο Μητροπολίτης Γαλλίας Εμμανουήλ και ο κ.Παντελεήμων Βίγκας, Άρχων Μ. Χαρτοφύλαξ της Μ.τ.Χ.Ε.

Saâd Eddine El Othmani s’entretient à Rabat avec Ana Brnabić

7.11.17

by Le Matin

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, s’est entretenu, dimanche à Rabat, avec la présidente du gouvernement serbe, Ana Brnabić, des moyens à même de renforcer les relations de coopération entre les deux pays dans différents domaines. Lors de cette entrevue, les deux parties se sont félicitées du niveau des relations d’amitié liant le Maroc et la Serbie, indique un communiqué du département du Chef du gouvernement.

En visite au Maroc dans le cadre de sa participation à la dixième édition de la «World Policy Conference» (WPC) à Marrakech, Mme Brnabić a fait part de l’estime que porte son pays au Royaume du Maroc eu égard aux étapes qu’il a franchies sur la voie des réformes économiques et politiques, sous la conduite sage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. La présidente du gouvernement serbe a salué, par la même occasion, l’attachement du Maroc aux lois et aux normes internationales ainsi que son engagement permanent en faveur des différentes initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité et à assurer les conditions propices à la stabilité et au développement dans le monde.

Les principes d’une gouvernance mondiale légitime décortiqués à Marrakech

7.11.17

By Mokhtar Grioute
Le Matin

La dixième édition de la «World Policy Conference» (WPC) a eu lieu, du 3 au 5 novembre à Marrakech, avec la participation de quelque 400 leaders politiques, dirigeants d’entreprises, intellectuels et responsables religieux venus des quatre coins du globe.

Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cet événement d’envergure a été l’occasion de plancher sur les moyens à même d’améliorer la gouvernance mondiale et d’échanger sur ce qui divise pour tenter de résoudre les crises qui secouent la planète. Les sujets abordés avaient pour finalité, comme chaque année, d’éclairer et d’accompagner l’actualité, dont le développement en Afrique, l’intelligence artificielle et l’avenir du travail humain, les tendances au Moyen-Orient et l’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump.

La cérémonie d’ouverture de ce haut lieu de débat a été marquée par le message royal adressé aux participants et dans lequel le Souverain a notamment affirmé qu’«il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique. À la lumière des récents développements et des avancées reconnues de l’Afrique, il est primordial que notre continent soit au centre d’un échiquier mondial redessiné et qu’il se fasse entendre sur la scène internationale», a dit Sa Majesté le Roi.

Dans un message similaire, le Président français, Emmanuel Macron, a, de prime abord, qualifié les autorités marocaines de «partenaires solides dans cette entreprise» dans la mesure où c’est la troisième fois que la WPC se déroule au Maroc sous le Haut Patronage de S.M. le Roi. Et d’ajouter : «L’ouverture du Maroc sur le monde, et notamment à l’Afrique, se renforce chaque année, recoupant les efforts français d’un lien d’intégration plus intense entre l’Europe et le continent africain». Il a également fait observer qu’il avait fait sien l’objectif de la WPC consistant à «réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte et capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables».

Dans son allocution d’ouverture, le président fondateur de la WPC, Thierry de Montbrial, avait rappelé l’état d’esprit du lancement en 2008 de cette Conférence annuelle qui se donne pour objectif de «contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects en vue de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux des États». À son tour, l’archevêque de Constantinople, Bartholomée 1er, s’est attardé sur le rôle des religions dans la résolution des crises qui secouent le monde, notant à cet égard que le Maroc a été précurseur en matière de dialogue interreligieux. Tout en mettant en évidence les efforts du Royaume dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de l’instrumentalisation de la religion à des fins de destruction, il s’est réjoui de «la tenue de la WPC au Maroc, terre de paix et de dialogue interreligieux».

Le point d’orgue de cette édition, outre les 16 sessions plénières et les 4 ateliers, reste sans nul doute le débat ayant réuni la Première ministre serbe, Ana Brnabic, et son homologue albanais, Edi Rama, qui se sont retrouvés sur scène où ils ont abordé ce qui les divise dans la très sensible région des Balkans. L’autre point chaud qui fait sans arrêt débat à la WPC était la question du Moyen-Orient. Intervenant lors d’une session plénière consacrée à cette question, Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet Royal, a estimé que «le Moyen-Orient est appelé à se doter d’instruments novateurs pour pouvoir gérer cette étape charnière de son histoire, notamment en se dotant d’une véritable architecture de sécurité, et à promouvoir une intégration régionale efficiente et constructive pour un meilleur avenir de la région et de ses populations». Pour cela, la région «devrait promouvoir une stratégie commune pour faire face aux défis multiformes à travers notamment la promotion de politiques publiques ambitieuses et mieux adaptées au contexte et aux réalités socioculturelles et environnementales», a-t-il dit. Pour sa part, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun, a souligné que la croissance moyenne annuelle en Afrique était de 5% lors de la dernière décennie et que «le continent commence à offrir une visibilité aux investisseurs».

S’exprimant lors de la plénière intitulée «Investir en Afrique», elle a fait remarquer qu’avec «une expérience de 20 ans d’entreprises marocaines dans 30 pays africains, nous pouvons mesurer l’amélioration du paysage d’investissement (taxes et tarifs attractifs, réglementation, partenaires de co-investissement, stratégies sectorielles et administration plus réceptive)». Après avoir relevé que l’Afrique bénéficie d’un dividende démographique avec un terreau de talents et un marché de consommation intéressant, Mme Bensalah-Chaqroun a toutefois signalé que les investisseurs désireux de monter des projets dans le continent se trouvent désormais confrontés à quelques défis, dont l’absence d’un cadre législatif, le «Doing Business» ou la bureaucratie et le manque de ressources humaines qualifiées. Lui succédant, le PDG du Groupe OCP, Mostafa Terrab, a plaidé pour une corrélation en Afrique entre le développement de l’agriculture et la protection de l’environnement, comme c’est le cas pour le Maroc, estimant que l’un des problèmes majeurs du continent réside dans le financement de l’agriculture.

Youssef Amrani : «Le Moyen-Orient est appelé à se doter d’instruments novateurs pour pouvoir gérer cette étape charnière de son histoire»

7.11.17

By Le Matin

Le Moyen-Orient est appelé à se doter d’instruments novateurs pour pouvoir gérer cette étape charnière de son histoire, notamment en se dotant d’une véritable architecture de sécurité dans la région, a affirmé vendredi dernier, à Marrakech, Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet royal.

«Le Moyen-Orient est appelé à promouvoir une intégration régionale efficiente et constructive pour un meilleur avenir de la région et de ses populations», a ajouté M. Amrani lors d’une session plénière sous le thème «Tendances au Moyen-Orient» dans le cadre de la dixième édition de la World Policy Conference (WPC). Pour cela, le Moyen-Orient devrait promouvoir une stratégie commune pour faire face aux défis multiformes, et ce à travers la promotion de politiques publiques ambitieuses et mieux adaptées au contexte et réalités socioculturelles et environnementales de la région. Et de rappeler que justement, le Maroc a considéré les transformations en cours dans la région comme une opportunité. M. Amrani a conclu son intervention en soulignant que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé, lors de son dernier discours devant le Parlement, à faire du modèle de développement du Maroc un axe majeur du développement économique et social, mieux adapté aux besoins des Marocains.

Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a souligné pour sa part, que le monde arabe est dans une économie post-pétrolière, qui exige une diversification de ses économies, notant que la jeunesse arabe ultra-connectée est capable d’opérer la transformation de la société à travers les nouvelles technologies. M. Azour a appelé à travailler sur les compétences et sur cette jeunesse en facilitant l’accès au financement pour les très petites et moyennes entreprises (TPME) et les startups, appelant à encourager l’initiative et le secteur privé, car, selon lui, «l’emploi au secteur public tue la croissance». De son côté, Stuart Eizenstat, associé au Covington and Burling LLP, a noté que le Maroc a accompli de grands progrès en matière de lutte contre l’extrémisme. «La monarchie marocaine joue le rôle de rempart contre le fondamentalisme», a-t-il dit. Concernant le conflit arabo-israélien, M. Eizenstat a relevé que c’est une priorité pour l’administration américaine actuelle, même si la colonisation israélienne complique et retarde toute solution de deux États.

À rappeler que c’est l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération Miguel Angel Moratinos qui assurait la modération de cette session plénière. Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la dixième édition de la World Policy Conference a offert l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Cette rencontre internationale de grande envergure contribue également à améliorer la gouvernance dans ses dimensions de réflexion, de décision et de contrôle, afin de promouvoir un monde plus ouvert et plus respectueux de la diversité. Elle offre également l’opportunité d’une réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif pour l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement des pays. Au programme de cette conférence figuraient pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur «L’avenir de l’Europe du Sud-Est», «Investir en Afrique», «Tendances au Moyen-Orient», «L’économie mondiale», «L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump», «L’Union européenne et le monde», «le développement de l’Afrique», en plus de 4 ateliers sur «Finance et économie», «Énergie et climat», «La Chine» et «la Russie dans vingt ans». La cérémonie d’ouverture de cet événement a été marquée par un message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain, M. Yassir Znagui.

Nizar Baraka : «S.M. le Roi Mohammed VI a fait du renforcement de la coopération Sud-Sud et de l’orientation vers l’Afrique un choix stratégique pour le Maroc»

7.11.17

By Le Matin

«Le Souverain a fait du renforcement de la coopération Sud-Sud et de l’orientation vers l’Afrique un choix stratégique pour le Maroc», a indiqué M. Baraka lors d’une session plénière sous le thème «Le développement de l’Afrique», dans le cadre de la dixième World Policy Conference (WPC), qui se tient du 3 au 5 novembre à Marrakech. M. Baraka a en outre souligné que le continent noir a un «potentiel énorme» pour se développer, à condition de relever plusieurs défis, liés à la sécuritaire et à la stabilité, la fragmentation, la démographie, les changements climatiques et à la la prospérité partagée.

À cet égard, le responsable marocain a appelé les États africains à mettre leur capital naturel au service du développement humain, rattraper le retard dans les infrastructures, accroître la connectivité et les échanges entre les pays africains (l’Afrique est le continent le moins intégré), améliorer le climat des affaires et réaliser l’autosuffisance alimentaire, sachant que 60% des terres arables se trouvent en Afrique. M. Baraka a aussi appelé à former cette jeunesse africaine pour relever les défis de l’économie du savoir et leur permettre de s’intégrer au nouveau modèle économique. Pour sa part, le président de l’Institut panafricain des stratégies (IPS) et ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, a souligné que l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) va permettre de transformer le fonctionnement de ce groupement économique et va faire bénéficier les pays membres de son expérience dans tous les domaines. Cheikh Tidiane Gadio a noté que le terrorisme se déplace en Afrique, un continent menacé par ce fléau auquel les États n’ont pas les moyens nécessaires pour trouver des réponses adéquates. «Nous avons besoin de solutions innovantes pour répondre au terrorisme, au défi sécuritaire et aux flux migratoires», a-t-il insisté.

L’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, a quant à elle souligné que l’Afrique subsaharienne est la deuxième région du monde qui a réalisé la croissance la plus rapide après l’Asie, grâce à la baisse des conflits et au retour de la stabilité, notant que «les élections démocratiques devraient devenir la norme en Afrique». «Les pays africains sont appelés à améliorer la bonne gouvernance et promouvoir le principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes», a-t-elle soutenu, faisant remarquer que l’Afrique change de jour en jour, notamment avec l’émergence de nouveaux dirigeants africains jeunes ancrés dans leur culture et dotés d’une vision économique claire. Et de conclure que l’Afrique a besoin de modèles économiques différents.

L’ancien Premier ministre du Bénin, coprésident de la Fondation Africa France, Lionel Zinsou, a fait observer, à son tour, que l’Afrique est le continent le moins touché par la crise mondiale de 2008, phase pendant laquelle le continent noir a réalisé son décollage. Il a, en outre, mis en relief le rôle de la diaspora africain dans la réalisation de cette croissance soutenue. M. Zinsou a passé en revue un certain nombre de problèmes «communs» à tous les pays africains, dont le chômage, les besoins considérables en capitaux et en investissements, l’urbanisation galopante et une croissance sans emploi. «Nous avons un modèle unique où la croissance ne résout pas le chômage», a-t-il dit dans ce contexte.

Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la dixième édition de la World Policy Conference a offert l’opportunité de débattre des grands enjeux régionaux et internationaux. Au programme de cette conférence figuraient pas moins de 16 sessions plénières portant notamment sur «L’avenir de l’Europe du Sud-Est», «Investir en Afrique», «Tendances au Moyen-Orient», «L’économie mondiale», «L’Amérique et le monde un an après l’élection de Donald Trump», «L’Union européenne et le monde», «Le développement de l’Afrique», en plus de quatre ateliers sur «Finance et économie», «Énergie et climat», «La Chine» et «la Russie dans vingt ans». La cérémonie d’ouverture de cet événement a été marquée par le message royal adressé aux participants, dont lecture a été donnée par le conseiller du Souverain Yassir Znagui.

World Policy Conference: Comment dégager les opportunités de demain

7.11.17

By Badra BERRISSOULE
L’économiste.com

En trois jours, la World Policy Conférence (WPC) a fait un tour d’horizon complet sur les changements qui s’opèrent dans le monde: le conservatisme des USA et les conséquences de la politique de Donald Trump, la crise des Balkans, la division de l’UE, la sécurité en Asie, la montée en puissance de la Chine. Et d’autres sujets plus pointus, mais tout aussi importants comme la révolution numérique ou encore l’intelligence artificielle et sa menace sur l’avenir du travail humain.

La conférence n’a pas la prétention de résoudre les problématiques économiques et politiques, mais se propose de livrer des réflexions pour contribuer à une bonne gouvernance. A Marrakech, les participants s’inquiétaient davantage des virages de Trump. Tant sur le plan économique -où ils voient dans le protectionnisme américain un risque pour l’économie mondiale-, que sur sa politique étrangère où le personnage reste imprévisible.

Pour son 10e anniversaire, tout comme lors de son premier sommet il y a 10 ans, la WPC, fondée par Thierry de Montbrial, a choisi Marrakech pour tenir sa rencontre annuelle soutenue en cela par l’OCP Policy Center. Et tout naturellement, le décryptage de l’Afrique était au cœur du débat.

«Il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques»
Dans son message adressé aux participants à la WPC, le Souverain marocain a été très clair: «Il est temps de reconfigurer les priorités stratégiques de la Communauté internationale en reconsidérant l’apport de l’Afrique. A la lumière des récents développements et des avancées reconnues du continent, il est primordial que notre continent soit au centre d’un échiquier mondial redessiné et qu’il se fasse entendre sur la scène internationale». L’occasion est saisie pour revenir sur le potentiel du continent, sa résilience face aux crises, mais aussi sur les défis.

Sans aller vers l’afro-pessimisme, Cheikh Tidiane Gadio, ancien Ministre des Affaires étrangères du Sénégal, rappelle que l’Afrique ne va pas aussi bien que semble laisser croire sa croissance. «Comment pourrait-on parler de croissance alors que le continent réalise un PIB de 2.500 dollars par habitant. Comment pourrait-on parler de sécurité alors que Bokoharam fait beaucoup plus de victimes que Daech et que la communauté internationale fait la sourde oreille. Comment pourrait-on parler de potentiel alors que l’Afrique est en train de perdre son plus grand atout, à savoir sa jeunesse qui émigre».

Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, rappelle de son côté que le continent doit chaque année absorber des millions de jeunes qui font leur entrée sur le marché du travail. Exercice très difficile! Alors faut-il tourner le dos à l’Afrique et ne plus y investir? Non! Aux yeux de tous les participants, le développement et l’organisation de l’Afrique représentent un enjeu planétaire.

Pour Miriem Bensalah, Présidente du patronat marocain, il y a trois défis à relever pour continuer les investissements économiques dans ce continent. Le premier est une régulation claire et une plus grande souplesse bureaucratique qui, en leur absence, compromettent la viabilité des investissements. Le deuxième défi concerne l’éducation car, l’Afrique manque cruellement de ressources qualifiées. Le 3e défi est celui de l’infrastructure où il existe un énorme déficit.

Révolution verte africaine
Malgré ces contraintes, le Maroc reste le deuxième investisseur africain en Afrique, comme le rappelle si bien Nizar Baraka, Président du Conseil économique, social et environnemental et les entreprises marocaines y croient. Parmi elles, l’OCP animé par le challenge de créer une véritable révolution verte africaine à l’instar de ce qui a été fait en Inde ou au Brésil. L’Afrique, qui compte plus de 65% des terres arables, sera dans les prochaines années le grenier du monde, rappelle Mostafa Terrab, PDG du Groupe OCP.

Et la fertilisation est le pilier majeur dans le développement de son agriculture. «Le groupe phosphatier y investit plus de 4 milliards de dollars en fertilisants mais, pour réaliser plus de croissance, nous avons besoin d’écosystèmes d’entreprises et d’infrastructures, qui nous permettront de réaliser nos objectifs en la matière». Bonne nouvelle: grâce aux investissements de l’OCP, une voie ferrée inutilisable depuis 25 ans a été remise sur les rails et désenclave toute une région dans son périmètre.

Les recommandations royales
A l’ouverture de cette 10e édition de la WPC, le Souverain a tenu à donner sa vision pour l’Afrique à travers la lettre royale lue en son nom par son conseiller Yassir Znagui. On retiendra notamment son plaidoyer pour l’accompagnement de cette Afrique qui a su se forger sa propre destinée, à la faveur de réformes structurelles audacieuses engagées. «Il est de notre devoir de promouvoir des stratégies novatrices et des politiques ambitieuses, fondées sur les succès d’ores et déjà acquis et s’inspirant d’initiatives mondiales réussies, adaptées à la diversité de nos réalités sociales, économiques et culturelles», insiste le Souverain. Par ailleurs, la richesse de l’Afrique en capital humain constitue, aujourd’hui, une opportunité unique pour son développement… la jeunesse africaine, loin de constituer un handicap, s’avère un atout majeur.

World Policy Conference: Les incertitudes au Moyen-Orient

7.11.17

by Badra BERRISSOULE
L’économiste.com

Incertitudes et divergences, le Proche-Orient questionne. La session dédiée aux tendances du Moyen-Orient était une des plus suivies à Marrakech lors de la 10e WPC. Depuis la chute de l’Union soviétique, cette région est entrée dans une zone de turbulences avec des conséquences dramatiques pour la plupart des pays de la zone, mais aussi pour l’Europe et pour le Monde.

Avec un plan de paix mis aux oubliettes, et de nouveaux acteurs comme l’Iran, la Russie et la Turquie, avec qui il faut aujourd’hui compter, la région, toujours plus divisée, peine à trouver son système de sécurité collective. Elle en aurait pourtant bien besoin.

Proposer un discours commun fédérateur
«Déjà, dans ce climat chaotique, nous ne devons pas dissocier le Maghreb et le Moyen-Orient», lance le chargé de mission au cabinet royal, Youssef Amrani. «Nous devons proposer un discours commun fédérateur, en particulier pour les jeunes et les femmes, et déconstruire celui du repli», ajoute-t-il.
«Ce qui passe notamment par l’emploi». Si ces pays, malgré les nombreuses crises traversées, ont montré leur résilience, ils n’ont par contre pas montrer leurs perspectives post-pétrolières, d’où les incertitudes. Le retour du fait national, soulevé par le journaliste et reporter de guerre au Figaro, Renaud Girard, pourrait à lui seul résumer la tendance actuelle au Moyen-Orient.

«Les Printemps arabes et le numérique ont fait que les populations ont été submergées par une vague religieuse sans précédent», dit-il. Du coup, deux forces se font face, celle favorable à la démocratie et celle au droit dicté par Dieu. «Mais ni l’une ni l’autre n’a gagné». Entre fracture religieuse chiite/sunnite, nouvelles alliances, unités territoriales en danger… «la grande puissance qui tire son épingle du jeu est la Russie de Poutine», insiste-t-il.

«La seule capable de mettre les rebelles syriens autour de la table. La réconciliation entre l’Arabie Saoudite et l’Iran passera par la Russie, qui occupe cette place de “puissant”, tenue par les Etats-Unis il y a 20 ans». Pour Stuart Eizenstat, associé au Covington and Burling LLP et ancien conseiller du Président Jimmy Carter et ancien Ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, le Maroc est un des rares pays de la région à avoir accompli de grands progrès en matière de lutte contre l’extrémisme.

«La Monarchie marocaine joue le rôle de rempart contre le fondamentalisme», souligne-t-il. Il estime aussi que l’un des principaux objectifs de Trump est d’empêcher «la montée en puissance de l’armée iranienne dans la région». D’où la volonté de la Maison-Blanche de réviser les termes de l’accord sur le nucléaire iranien.

Plus de justice économique
Une des grandes difficultés de la région est le constat de perspectives économiques divergentes alors même que les besoins convergent. «Les questions économiques et financières, qui devraient être au centre des débats, sont marginalisées», estime l’ancien Ministre des Finances du Liban et actuel Directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour. En effet, si ces pays ont enregistré des taux de croissance acceptables, ils n’ont pas réussi à opérer une vraie transformation et à diversifier leurs économies. Assèchement des liquidités, tensions diplomatiques, taux de chômage élevés, sont autant de risques qui émergent. Alors pour initier un taux de croissance plus élevé et surtout plus inclusif, Azour a quelques pistes. «Travailler sur les compétences en passant d’une éducation école/université à une éducation sur toute la carrière. Il s’agit également d’améliorer l’accès aux marchés, à la finance. Bref travailler à plus de justice économique».

Ολοκληρώθηκε η επίσκεψη του Οικουμενικού Πατριάρχη στο Μαρόκο

6.11.2017
Από το Πατριαρχείο Αλεξανδρείας

Ολοκληρώθηκε η επίσκεψη του Παναγιωτάτου Οικουμενικού Πατριάρχου κ.κ. Βαρθολομαίου στη πόλη Marrakech του Μαρόκου, η οποία πραγματοποιήθηκε το 3ήμερο 3-5 Νοεμβρίου ε.έ. στο πλαίσιο της 10ης Διεθνούς Συναντήσεως του “World Policy Conference ” που διοργανώθηκε από το Γαλλικό Ινστιτούτο IFRIS. Τον Πατριάρχη προέπεμψε στο Διεθνές Αεροδρόμιο “Menara” ο οικείος ποιμενάρχης, Μητροπολίτης Καρθαγένης, Υπέρτιμος και Έξαρχος Βορείου Αφρικής κ.Μελέτιος, εξ ονόματος και του Μακ. Αλεξανδρινού Προκαθημένου κ.κ.Θεοδώρου Β’ και ο Επίτιμος Πρόξενος της Τουρκίας στο Marrakech κ.Mehmet Dalkir. Ας σημειωθεί, ότι ήταν η πρώτη επίσκεψη Οικουμενικού Πατριάρχου στο Μαρόκο, στη διάρκεια της οποίας απέδωσαν τις δέουσες τιμές ο Εξοχ. Πρέσβυς της Ελλάδος στο Rabat κ.Παναγιώτης Σαρρής, ο Πρόεδρος της Ελληνικής Κοινότητος Καζαμπλάνκας κ.Κων/νος Πιστικός και Έλληνες Ομογενείς.

Boris Vallaud répond à DSK et à ses propos “d’outre tombe” sur la mort du PS

6.11.2017
by RTL

Quelques jours après avoir annoncé la mort imminente du PS, Dominique Strauss-Kahn s’est fait tacler par Boris Vallaud, porte-parole du groupe Nouvelle Gauche, dénonçant des propos “d’outre tombe”.

Le porte-parole du groupe Nouvelle Gauche (PS) à l’Assemblée, Boris Vallaud, a critiqué lundi l’ancien ministre Dominique Strauss-Kahn et ses “commentaires” de “voix d’outre tombe”. L’ancien patron du FMI avait affirmé samedi 4 novembre qu’il était “temps que le PS disparaisse”.

“Ce parti qui est le mien -et je le dis avec tristesse, mais c’est comme ça- n’a pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait”, avait déclaré l’ancien patron du FMI et ancien ministre Dominique Strauss-Kahn depuis Marrakech où se tenait la World Policy Conference.
“Je n’ai pas l’habitude de commenter les commentaires et en particulier quand c’est des voix d’outre tombe”, a répliqué Boris Vallaud sur France 2. “Ce qui m’intéresse, c’est savoir ce que l’on fait après une défaite monumentale (…) et dont on peut se demander si ce n’est pas (la défaite) d’une offre politique, et de la social-démocratie, ce qui est bien plus grave”, a-t-il poursuivi. “Il y a ceux qui font le choix des funérailles, moi je fais le choix de la refondation”, a lancé le député des Landes.

Mutations considérables
“Le problème est peut-être que le Parti socialiste a accompagné la mondialisation, au lieu de se poser la question de ce tournant de la mondialisation, (…) de la réorganisation du capitalisme, qui a fait beaucoup de victimes, car ce qui a gagné dans la bataille politique et culturelle, c’est le néolibéralisme”, a-t-il regretté. “Le problème, c’est la volonté ou non d’avoir prise sur les événements pour que la vie des gens change”, a-t-il affirmé.

“Nous sommes face à des mutations considérables”, a-t-il assuré, citant les “mutations environnementales” et “mutations du travail”, sujet “absent des discussions du gouvernement”. “Le grand sujet ce n’est pas la simplification du droit du travail c’est comment on crée des protections nouvelles, comment on crée un système qui nous permet d’affronter ce qui est majeur aujourd’hui, cette incertitude, gérer les transitions professionnelles, être capable de se former tout au long de sa vie”, a-t-il jugé, refusant une “société des mini-jobs” et souhaitant que “le pouvoir politique, la décision” ait “encore une place”.