Russia launches overnight aerial barrage across Ukraine

03.11.2023

Russia unleashed a wave of nighttime drone and missile attacks across 10 of Ukraine’s 24 regions, Ukrainian authorities said Friday, as they prepare for another winter of infrastructure bombardment by the Kremlin’s forces. Ukraine’s air force said it intercepted 24 of 38 Shahed drones and one Kh-59 cruise missile launched by Russia.

The attacks caused fires in homes and public buildings, especially in the southern Kherson region, which Moscow has increasingly targeted in recent weeks, emergency services said. Authorities reported that two people were injured.

“We understand that as winter approaches, Russian terrorists will attempt to cause more harm,” Ukraine President Volodymyr Zelenskyy said on Telegram after the attacks, employing his usual choice of words for the enemy’s forces.

Last winter, Russia took aim at Ukraine’s power grid in an effort to deny civilians light and heating and chip away at the country’s appetite for war. Ukrainian officials accused the Kremlin of weaponizing winter.

The Russian strikes are inflicting “unimaginable levels of suffering” on Ukrainian civilians, according to Ramesh Rajasingham, co-ordination director in the United Nations humanitarian office.

Andriy Yermak, the Ukrainian president’s chief of staff, said Russia had expanded the number of drones it uses in its routine nighttime attacks as winter approaches.

“The battle for the sky is what awaits us,” Yermak said on Telegram.

Winter likely to complicate battlefield tactics

Laser-guided munitions designed to take out drones are expected to be part of a $425 million US package of new U.S. military aid to Ukraine, according to U.S. officials.

The coming wet, muddy and cold weather will likely frustrate both sides’ efforts to advance on the battlefield, compelling a change in military tempo.

[…]

But there have been some calls, including from U.S. Republican Senator Lindsey Graham, for votes to proceed even if the war does not end, as evidence of democratic health.

“We are not closing this page. The president of Ukraine is considering and weighing the different pros and cons,” said Dmytro Kuleba, adding that elections would bring unprecedented challenges.

Ukraine was scheduled to hold a parliamentary election in October and a presidential vote in March 2024.

Kuleba made his comment during an online appearance at the World Policy Conference in the United Arab Emirates when asked whether Ukraine would hold a presidential election in spring.

He pointed to problems of security risks and how to ensure votes for hundreds of thousands of soldiers, millions of Ukrainians abroad and those living under Russian occupation.

Read the article on CBC.

Zelensky “réfléchit” à une présidentielle en 2024, selon un ministre

Fichier:Logo AFP 2020.svg — Wikipédia

03.11.2023

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky “pèse le pour et le contre” de l’organisation d’une élection présidentielle en 2024, malgré la guerre et les nombreux “défis” pratiques, a affirmé vendredi son ministre des Affaires étrangères. 

“Le président ukrainien réfléchit et pèse le pour et le contre”, a déclaré Dmytro Kouleba, qui s’exprimait en visioconférence lors de la World Policy Conference, organisée aux Emirats Arabes Unis. 

“Ce n’est pas qu’il ne veut pas organiser d’élections, mais organiser des élections dans les circonstances actuelles demanderait un travail sans précédent et exigerait de relever des défis sans précédent”, a-t-il ajouté. 

Avant le début de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, un scrutin présidentiel était prévu en 2024. Mais la loi martiale, en place depuis le début de la guerre, entrave le fonctionnement électoral. 

Début septembre, Volodymyr Zelensky s’était déjà dit “prêt” à organiser des élections dans son pays en temps de guerre “si le peuple en a besoin”. 

“Ce n’est pas une question de démocratie” mais “uniquement de sécurité”, avait-il assuré, soulignant lui aussi qu’il y avait “beaucoup” de problèmes à régler. 

Parmi ceux-ci, le vote des soldats qui combattent dans les tranchées, ou encore la venue d’observateurs internationaux dans une zone de guerre, avait-il expliqué. 

Une liste à laquelle Dmytro Kouleba a ajouté vendredi l’organisation du scrutin pour les millions d’Ukrainiens se trouvant à l’étranger et le risque que les bureaux de vote en Ukraine ne deviennent “des cibles parfaites pour les missiles et drones russes”. 

Zelensky n’a pas clairement dit s’il briguerait un deuxième mandat, mais un de ses anciens conseillers, tombé en disgrâce, a déjà annoncé ses ambitions présidentielles. “Oui, je me présenterai”, a dit mercredi Oleksiï Arestovitch à l’agence Interfax-Ukraine, publiant sur les réseaux sociaux un programme de réformes.

Dépêche reprise par :TF1.fr, Sud Ouest.fr, Mediapart.fr, Reuters, Ouest France.fr

La guerre au Proche-Orient “détourne l’attention” de l’Ukraine, dit Zelensky

04.11.2023

Le président ukrainien a accueilli ce samedi Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, pour évoquer “le chemin d’adhésion de l’Ukraine à l’UE”.

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a expliqué “réfléchir” à la tenue d’une élection présidentielle en 2024, dont les conditions ne semblent pas réunies, il a affirmé ce samedi 4 novembre que “la guerre au Proche-Orient, ce conflit, détourne l’attention” de celle dans son pays. Des propos tenus aux côtés de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en déplacement à Kiev pour discuter de l’élargissement de l’Union européenne et des progrès de l’Ukraine quant aux critères d’adhésion. Sur le terrain, les forces russes tentent toujours d’encercler d’Avdiivka après une attaque massive de drones russes dans la nuit de jeudi à vendredi sur plusieurs régions de l’Ukraine, dont celles du Sud, de l’Ouest et de Kiev. 

Ursula von der Leyen à Kiev 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée ce samedi 4 novembre au matin à Kiev pour discuter avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky de l’élargissement de l’UE, a-t-elle annoncé sur le réseau social X. “Je suis ici pour discuter du chemin d’adhésion de l’Ukraine à l’UE”, ainsi que du soutien financier de l’UE “pour reconstruire l’Ukraine en tant que démocratie moderne et prospère”, a-t-elle indiqué à son arrivée à la gare de Kiev. 

La Commission doit rendre le 8 novembre son rapport sur l’état des progrès réalisés par l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, et se prononcer sur l’ouverture ou non de négociations d’adhésion, avant que les Vingt-Sept ne se saisissent de la question lors d’un sommet à Bruxelles à la mi-décembre. 

Les forces russes tentent d’encercler Avdiïvka 

Selon l’état-major ukrainien, l’armée contient les avancées russes près d’Avdiivka et a repoussé ses assauts près de Sieverne, Tonenke et Pervomaïsk, trois localités situées autour de la ville. “Les Russes persistent dans leurs tentatives d’encercler Avdiïvka. Cependant, les soldats ukrainiens tiennent bon, infligeant de lourdes pertes aux forces d’occupation russes”, ont-ils indiqué. 

La Russie annonce des exercices militaires avec la Birmanie 

La Russie a annoncé qu’elle allait mener des exercices militaires navals avec la Birmanie, une première dans “l’histoire récente” des deux pays. Le commandant en chef de la marine, Nikolaï Iévménov, “a entamé sa visite de travail” en Birmanie, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

 Son programme prévoit notamment “sa participation à la cérémonie d’ouverture du premier exercice naval russo-birman de l’histoire récente” et une visite des “navires de guerre” qui y prennent part, selon Moscou. La date exacte de ces exercices n’a pas été communiquée. 

[…]

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site de L’Express.

Ukraine : Zelensky et le dilemme de l’élection présidentielle 2024

04.11.2023

Par Mathilde Karsenti

En pleine guerre, Kiev hésite à organiser une élection présidentielle en mars prochain car les défis pratiques sont nombreux. 

L’élection présidentielle ukrainienne se tiendra-t-elle en 2024 ? C’est la question qui se pose à l’approche de la fin du quinquennat du président Volodymyr Zelensky, élu au suffrage universel direct en 2019. Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a admis, ce vendredi 2 novembre en marge de la World Policy Conference à Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), “peser le pour et le contre” de l’organisation de ce scrutin, malgré la guerre et les nombreux “défis” pratiques. Bien que la pression occidentale concernant le maintien ou non de cette élection augmente, il faudrait notamment changer la législation, la loi martiale mise en place depuis le début de l’invasion russe interdisant toute élection. 

Ce qui ne semble pas être un obstacle pour Volodymyr Zelensky. Début septembre, lors de la conférence annuelle Yalta European Strategy à Kiev, il s’est dit “prêt” à organiser des élections dans son pays en temps de guerre, “si le peuple en a besoin”. “Pour le président ukrainien, la tenue des élections est techniquement possible. Il n’y a pas d’opposition de principe dessus “, affirme à L’Express Alexandra Goujon, maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne et auteure de L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre (Editions Le Cavalier bleu). Or l’invasion russe et les combats compliquent évidemment le processus. “Ce n’est pas une question de démocratie”, mais “uniquement de sécurité”, avait encore assuré le président Zelensky en septembre, soulignant qu’il y avait “beaucoup” de problèmes à régler. 

Nombreuses inconnues 

Parmi ceux-ci, le vote des soldats qui combattent dans les tranchées, ou encore la venue d’observateurs internationaux dans une zone de guerre, avait-il expliqué. Une liste à laquelle Dmytro Kouleba a ajouté, vendredi, l’organisation du scrutin pour les 8 millions d’Ukrainiens se trouvant à l’étranger et le risque que les bureaux de vote en Ukraine ne deviennent “des cibles parfaites pour les missiles et drones russes”. Pour permettre aux réfugiés de voter, il faudrait par exemple installer des bureaux de vote dans toute l’Europe. Or les pays étrangers ne sauraient accepter des bureaux hors des représentations ukrainiennes. 

Autres inconnues : le déroulement de la campagne électorale, alors que les rassemblements sont interdits, et son financement. En temps de paix, organiser des élections coûte 5 milliards de hryvnias (125 millions d’euros), a relevé Volodymyr Zelensky. Il a dit ignorer quel serait ce budget en temps de guerre. Quoi qu’il en soit, le président ukrainien a exclu la possibilité de “prendre l’argent des armes pour le donner aux élections”. 

L’Ukraine, une “démocratie en guerre” 

Le dilemme sur l’organisation d’élections en temps de guerre a fait son retour dans les discussions politiques fin août, lorsque le sénateur américain Lindsey Graham (républicain), en déplacement à Kiev, a appelé les autorités à organiser des scrutins “libres et équitables”, malgré la poursuite des attaques russes. Volodymyr Zelensky a rétorqué que le vote pourrait notamment se tenir si les Etats-Unis et l’Union européenne partageaient les coûts pour le mettre en place. 

“À l’heure actuelle, il y a consensus sur l’absence de nécessité d’élection présidentielle. Ce sujet est peu clivant. Pour les Ukrainiens, la priorité c’est la guerre et la victoire c’est tout”, tient à préciser Alexandra Goujon. Pour autant, il ne serait pas pertinent pour le pouvoir d’affirmer d’ores et déjà que l’élection ne se tiendra pas : “D’un côté, on ne peut pas prédire ce qu’il se passera dans les prochains mois sur le terrain notamment, ce qui pourrait être de nature à changer la donne. De l’autre, si le pouvoir admet déjà que l’élection ne se tiendra pas, le risque est que l’opinion publique s’insurge, admet la spécialiste de l’Ukraine. Cela voudrait dire qu’on est plus en démocratie. Or l’Ukraine veut se montrer comme une démocratie malgré la guerre.” 

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Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site de L’Express.

Guerre en Ukraine : neuf morts près de Kherson, élection présidentielle… Le point du jour

03.11.2023

Frappe ukrainienne meurtrière près de Kherson, élection présidentielle en 2024, sanctions américaines contre la Russie… Voici les principaux événements de la journée du 3 novembre 2023 concernant la guerre en Ukraine.

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Zelensky réfléchit à l’organisation d’une élection présidentielle en 2024

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky étudie la possibilité d’organiser une élection présidentielle en 2024, malgré la guerre en cours avec la Russie.

Il « réfléchit et pèse le pour et le contre », a déclaré son ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, qui s’exprimait en visioconférence lors de la World Policy Conference, organisée aux Emirats Arabes Unis. « Organiser des élections dans les circonstances actuelles demanderait un travail sans précédent et exigerait de relever des défis sans précédent », a-t-il précisé.

Avant le début de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, un scrutin présidentiel était prévu en 2024. Mais la loi martiale, en place depuis le début de la guerre, entrave le fonctionnement électoral. Début septembre, Volodymyr Zelensky s’était déjà déclaré « prêt » à organiser des élections dans son pays en temps de guerre « si le peuple en a besoin ».

« Ce n’est pas une question de démocratie » mais « uniquement de sécurité », avait-il assuré, évoquant néanmoins plusieurs problèmes à régler. Parmi ceux-ci, le vote des soldats qui combattent dans les tranchées, ou encore la venue d’observateurs internationaux dans une zone de guerre, rappelle l’AFP. Zelensky n’a pas clairement dit s’il briguerait un deuxième mandat, mais un de ses anciens conseillers, a déjà annoncé ses ambitions présidentielles.

Retrouvez l’article dans Ouest-France.

Israël-Hamas : le rôle des pays du Moyen-Orient

06.11.2023

Le Dessous des Cartes – Arte

Quel rôle peuvent jouer les pays arabes dans la guerre Israël-Hamas ? Parallèlement à la tournée du secrétaire d’État américain Antony Blinken, les acteurs de la région s’activent en coulisses. C’est “l’autre diplomatie”, analysée notamment lors de la World Policy Conference qui vient de s’achever à Abu Dhabi, avec des représentants de nombreux pays du Moyen-Orient. Quel rôle peuvent-ils jouer ? Sortons nos cartes.

La vidéo a été publiée sur la chaîne Youtube d’Arte.

Quand Abraham se fait discret

05.11.2023

Par François Clémenceau

CHRONIQUE LE MONDE À L’ENDROIT – Au 30e jour de guerre entre le Hamas et Israël, François Clemenceau décrypte la position des pays arabes qui s’étaient rapprochés (ou étaient sur le point de le faire) de l’État hébreu.

La diplomatie des Émirats arabes unis, qui accueillent jusqu’à ce soir la 16e édition de la World Policy Conference organisée par l’Institut français de relations internationales (Ifri), est des plus nuancées. Tout de noir vêtue, sous un voile discret, la ministre d’État aux Affaires étrangères ne pouvait faire autrement, vendredi matin, que d’inaugurer ce rendez-vous prestigieux de la géopolitique mondiale en évoquant Gaza. Non pour revenir sur les pogroms atroces du 7 octobre perpétrés par le Hamas et qui ont « horrifié » son ambassadrice aux Nations unies. Mais plutôt pour évoquer l’urgence de mettre fin aux violences dont souffrent « les civils », sous-entendu dans les deux camps. Alors que le bilan des victimes palestiniennes ne cesse d’augmenter, Noura Al-Kaabi exige de « faire baisser la température dans la région alors qu’elle est sur le point de bouillir », avec « le risque que des groupes extrémistes en tirent avantage pour promouvoir leurs idéologies ».

Quadrature du cercle

Aucun pays, aucune faction n’est nommée dans ce discours lu d’un ton égal mais ferme. « Les Émirats ne peuvent se désolidariser de Gaza », glisse-t-on dans l’entourage du conseiller diplomatique du président Mohammed Ben Zayed. « Je comprends leur discrétion, c’est très sensible », reconnaît un ancien ministre égyptien qui souhaite rester anonyme. Pourtant, le 24 octobre, la ministre émiratie de la Coopération internationale n’avait pas hésité, à la tribune de l’ONU, à qualifier les attaques du Hamas de « barbares et haineuses ». Le 2 novembre, c’était au tour du président de la commission de la défense, de l’intérieur et des affaires étrangères du Conseil fédéral émirati, Ali Rashid Al-Nuaimi, de réutiliser les termes devant l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac), le principal lobby juif américain. Pour souligner également que la normalisation opérée par son pays en 2020 avec Israël sous le nom d’accords d’Abraham était là « pour durer ».

Comment lutter contre le Hamas, dénoncer le sort réservé aux Gazaouis, réclamer à Israël d’en finir avec ses opérations militaires tout en plaidant pour le maintien de ces accords ? C’est dans cette quadrature du cercle que se retrouvent les Émirats et avec eux Bahreïn, le Maroc et le Soudan, tous acteurs depuis presque quatre ans de ce rapprochement historique avec l’État hébreu. Sans oublier l’Égypte et la Jordanie, les deux États arabes pionniers d’une paix franche avec Israël en 1979 puis en 1994.

[…]

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site de La Tribune Dimanche.

Les accords d’Abraham à l’épreuve du conflit entre Israël et le Hamas

07.11.2023

Par Isabelle Lasserre

DÉCRYPTAGE – Comme les États-Unis, comme l’Europe et comme les pays arabes, les États du Golfe avaient cru qu’il était possible de vivre en ignorant la question palestinienne, un conflit de basse intensité.

Envoyée spéciale à Abu Dhabi (Émirats arabes unis)

Combien de temps pourront-ils tenir leur grand écart entre le golfe Persique et la mer Méditerranée? Pièce maîtresse des accords d’Abraham qui ont scellé la paix avec Israël en 2020, les Émirats arabes unis tentent depuis un mois de maintenir un difficile équilibre entre l’opinion arabe et leur partenaire israélien. Quand ils s’expriment en public, les dirigeants font preuve de la plus grande modération. À la tribune de la World Policy Conference (WPC) organisée du 3 au 5 novembre par l’Ifri à Abu Dhabi, Anwar Gargash, le conseiller diplomatique du président, ne parle jamais de la réponse israélienne «disproportionnée» sans évoquer dans la même phrase les attaques du 7 octobre – condamnées par les Émirats – et les otages israéliens.

[…]

Retrouvez l’intégralité de l’article sur le Figaro.

La démonstration de force d’Israël

04.11.2023

Podcast par Marie-France Chatin

L’armée Israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza, quatre semaines après l’attaque du Hamas en territoire israélien. L’ambition des responsables israéliens est de détruire les branches militaire et politique du Hamas à Gaza à coups de bombardements d’une extrême intensité. Enjeu capital pour le gouvernement israélien : le sort des otages. Les négociations se poursuivent via notamment le Qatar, malgré l’absence de retenue de l’État hébreu. La nouvelle guerre ouverte entre Israël et les factions armées palestiniennes est une catastrophe à dimension multiple.

Invités :  

  • Marc Hecker, directeur de la recherche et de la valorisation à l’IFRI. « Intifada française ? De l’importation du conflit israélo-palestinien », éditions Ellipses
  • Renaud Girard, Grand reporter, chroniqueur international du Figaro et professeur de Stratégie Internationale à Sciences Po. « La guerre ratée d’Israël contre le Hezbollah », éditions Perrin.

Émission enregistrée à Abu Dhabi dans le cadre de la World Policy Conference. 

Retrouvez le podcast sur RFI.

L’incertitude géopolitique replace la sécurité économique au cœur de l’action étatique

08.11.2023

Par Virginie Robert

Les Etats mènent une politique industrielle beaucoup plus agressive pour renouer avec la croissance, réduire leurs interdépendances et créer des instruments de puissance dans un monde économique de plus en plus fragmenté.

L’explosion d’un nouveau conflit entre Israël et le Hamas vient ajouter aux déséquilibres et à la fragmentation du monde économique. Une incertitude géopolitique de plus, après celles provoquées par la pandémie de covid et l’invasion de l’Ukraine qui a précipité une crise de l’énergie et la hausse de l’inflation. Pour les entreprises comme pour les marchés financiers, « on vole à l’aveugle », observe Yann Coatanlem, directeur général de DataCore Innovations, lors de la World Policy Conference qui s’est tenue à Abou Dabi.

Ces déséquilibres étaient déjà sous-jacents avec « le retour de la confrontation des grandes puissances mais aussi la volonté des puissances moyennes de s’imposer davantage », note l’économiste Sébastien Jean, professeur au Cnam et associé principal à l’Ifri. Cela s’est traduit depuis quelques années par la contestation d’un ordre économique établi depuis Bretton Woods, avec la création de nouvelles institutions financières et un élargissement des BRICS . « Une double structure émerge, alors qu’on aurait besoin d’un choc de financement », notamment pour la transition énergétique, déplore Laurence Boone, secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes.

[…]

Retrouvez l’intégralité de l’article dans les Echos.

Guerre-Israël Hamas : pour les pays arabes, l’endiguement de la question palestinienne ne peut plus durer

06.11.2023

Par Virginie Robert

Après le massacre du 7 octobre en Israël par le Hamas et les représailles sur Gaza, les pays arabes ne veulent plus que la question palestinienne reste endiguée.

Ils sont prêts à sortir du statu quo. La World Policy Conference, qui vient de se tenir à Abu Dhabi, a fait entendre un langage nouveau de la part de certains acteurs du monde arabe. L’émotion causée par le massacre du 7 octobre, les prises d’otages et la crainte pour les Gazaouis qui subissent les représailles d’Israël contre le Hamas font bouger les lignes.

« La question palestinienne est une question arabe », affirme ainsi Anwar Gargash, conseiller diplomatique de Mohammed ben Zayed, le président des Emirats arabes unis. « La stratégie d’endiguement de la question palestinienne en place depuis 20 ans a échoué », poursuit-il, alors que certains dirigeants arabes l’avaient accepté ces dernières années, allant jusqu’à signer (ce fut le cas des Emirats) les accords d’Abraham avec Israël.

La première urgence du conseiller émirati : obtenir un cessez-le-feu humanitaire, aider les civils, contribuer à faire libérer les otages via une action diplomatique et humanitaire. Les Emiratis ont accordé 45 millions de dollars d’aide aux Palestiniens, dont 20 millions depuis le 7 octobre. « Plus ce conflit durera, plus les risques qu’il s’étende augmenteront », assure-t-il.

Trouver un compromis

Une conviction partagée par les Egyptiens. « Il faut qu’on résolve la question israélo-palestinienne. Sinon le prochain bain de sang n’est qu’une question de temps », affirme Nabil Fahmi, ancien ministre des Affaires étrangères d’Egypte. Il milite pour un processus « qui mette fin à l’occupation, et donne une identité nationale à des Etats viables. On me dit qu’une solution à deux Etats est difficile, je ne vois pas une solution à un Etat où Israéliens et Palestiniens laisseraient leur identité de côté. Cela n’arrivera pas de façon pacifique. »

Ce processus « nécessite une initiative arabe, avec le soutien des Etats-Unis, de la Chine et d’autres encore… », insiste-t-il. Le résultat des négociations entre Israéliens et Autorité palestinienne lors du sommet de Taba en janvier 2001 dans le Sinaï, pourrait servir de base à un compromis, assure-t-il.

« La leçon de cette guerre, c’est qu’il n’y aura pas de paix au Moyen-Orient tant qu’on n’aura pas réglé la question palestinienne », observe Volker Perthes, un grand expert de la région qui a travaillé à des hauts postes pour les Nations unies au Soudan, en Syrie et désormais en Irak, et qui s’exprimait à titre privé.

« Le problème, c’est qu’on n’a pas le bon gouvernement pour ça, constate Itamar Rabinovich, vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale à Tel-Aviv. Il souhaite le retour de l’autorité palestinienne à Gaza. Mais sa vraie crainte concerne l’Iran et ses affiliés (proxies).

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Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site des Echos.

Ukraine : hésitations sur la tenue de l’élection présidentielle

03.11.2023

Par Virginie Robert

En pleine guerre, l’Ukraine hésite à préparer une élection présidentielle en mars prochain. Elle doit mobiliser tous ses efforts diplomatiques auprès des Etats-Unis, dont elle attend une aide cruciale, et de l’Union européenne, qu’elle souhaite rejoindre.

Alors que l’Ukraine continue de subir les attaques soutenues de drones et de missiles russes, la tenue d’une élection présidentielle, prévue en mars 2024, semble de plus en plus difficile à organiser. Le président Volodymyr Zelensky s’y était dit favorable il y a quelques semaines.

Interrogé lors de la World Policy Conference, organisée par l’Institut français de relations internationales (Ifri) à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, Dmytro Kubela, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, a expliqué en visioconférence les « énormes difficultés » que représente la mise en place du scrutin. Il faudrait notamment changer la législation, la loi martiale, en cours depuis l’invasion russe, interdisant toute élection.

Avec une population partie en exil depuis le début de l’invasion russe, 5 à 6 millions d’Ukrainiens – surtout des femmes et des enfants – sont maintenant partiellement ou complètement domiciliés à l’étranger. Il faudrait installer des centaines de milliers de bureaux de vote en Europe, et les pays étrangers ne sauraient accepter des bureaux hors des consulats ou ambassades. Ensuite, « comment éviter que ces bureaux ne deviennent des cibles pour les drones russes ? » observe Dmytro Kubela.

Autres difficultés : faire voter les Ukrainiens encore localisés dans le Donbass, en plein coeur du champ de bataille, ou encore les soldats, dans les tranchées. Rien n’est décidé : « nous réfléchissons à la tenue de ces élections », commente le ministre des Affaires étrangères. « Nous sommes une démocratie et nous voulons nous développer en tant que telle, mais vous devez comprendre les énormes difficultés que cela pose », poursuit-il.

Diplomatie

L’urgence est pour l’instant ailleurs. Il s’agit de « persuader le Congrès américain, qui doit allouer des fonds, de continuer à soutenir l’Ukraine », explique Dmytro Kubela. Un impératif, avant la tenue de l’élection présidentielle américaine en novembre prochain. L’administration Biden propose un « package » de 92 milliards de dollars pour soutenir ses alliés. Il y aurait 61,4 milliards dévolus à l’Ukraine – dont 30 milliards d’équipements et 14,4 milliards pour le renseignement et le soutien militaire par le biais du département de la défense.

Des fonds sont aussi destinés à Israël (14,3 milliards de dollars) et à Taïwan (7,4 milliards). Mais le nouveau « speaker » de la Chambre des représentants, Mike Johnson, propose de découpler l’aide à l’Ukraine et à Israël, et lie la première à des économies sur l’administration fiscale.

[…]

Retrouvez l’intégralité de l’article sur les Echos.

Le monde comme il va: guerre à Gaza / Ukraine

05.11.2023

Podcast par Marie-France Chatin

Les gouvernements occidentaux paient aujourd’hui leur impuissance à trouver, voire à chercher une solution à la question palestinienne. Ils paient leur incapacité à adapter la gouvernance internationale qu’ils dominaient aux nouvelles réalités des équilibres mondiaux. Les Américains ont-ils commis une erreur en plaçant le processus de normalisation entre Israël et les pays arabes avant toute tentative de résolution du conflit ? Le regard de Thierry Montbrial, fondateur et président de l’IFRI et de la World Policy Conference.

Émission enregistrée à Abu Dhabi dans le cadre de la World Policy Conference.

Retrouvez le podcast sur le site de RFI.

Guerre Israël-Hamas : « Le rôle de l’Iran sera crucial »

03.11.2023

Par Virginie Robert

Fondateur de la World Policy Conference qui tient sa 16e édition à Abu Dhabi ce week-end, en partenariat avec « Les Echos », Thierry de Montbrial revient sur les crises qui secouent le système international, du conflit qui oppose Israël au Hamas à la guerre en Ukraine.

La violence de l’attaque du Hamas le 7 octobre a stupéfié le monde et enclenché une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Est-ce le résultat d’une question israélo-palestinienne trop longtemps laissée de côté ?

Je me garderai d’établir une relation simple de cause à effet pour expliquer l’attaque barbare lancée par le Hamas le 7 octobre. Je dirais plutôt que le Hamas s’est appuyé cyniquement sur l’enterrement apparent du conflit israélo-palestinien pour déclencher une guerre dont le véritable enjeu est l’avenir du Moyen-Orient dans son ensemble.

Quant au conflit lui-même, c’est un fait que personne n’a travaillé sérieusement à la solution des deux Etats depuis une vingtaine d’années. La France pas plus que les autres Occidentaux. Les Arabes non plus. J’ajoute que sur cette question comme sur tant d’autres, les Européens ont du mal à raisonner en termes stratégiques. Nous ne nous référons qu’à des principes (démocraties contre démocratures, par exemple) et à l’idée que nous nous faisons du bien et du mal.

Il est possible que le rapprochement de l’Arabie saoudite et d’Israël ait contribué au choix du moment de l’attaque. Mais l’agression a été préparée pendant longtemps. Le plus stupéfiant, c’est l’effet de surprise. L’évolution de la politique intérieure d’Israël l’explique en partie. Ce drame nous rappelle aussi que la technologie ne peut pas tout. On le voit également en Ukraine, où l’on en est revenu à une guerre de tranchées .

Est-ce qu’Israël a mal alloué ses ressources militaires ?

Les Israéliens ont été distraits par leurs affaires intérieures, et notamment la réforme judiciaire. Ils ont aussi été sanctionnés par l’hubris, l’idée d’un Israël devenu invincible en particulier grâce à la technologie. L’allocation des forces, notamment en Cisjordanie, a également joué. Le Hamas a spéculé sur tout cela.

L’Etat hébreu veut détruire le Hamas. Faut-il craindre un embrasement régional ?

Dans la durée, la haine se nourrit du passé, du sentiment d’injustice, de questions non réglées et, naturellement, des propagandes. Je ne sais pas si l’éradication militaire du Hamas est possible, j’en doute. Le risque d’un embrasement régional est réel , mais ce n’est dans l’intérêt de personne. Cela dit, même contenue, la guerre fera des dégâts considérables.

Le rôle de l’Iran sera crucial. Depuis la révolution de 1979-1980, ce pays s’est habilement affiché devant les opinions publiques arabes comme le seul vrai défenseur de la cause palestinienne. Les Persans s’emploient à diviser les Arabes. Comme toujours. C’est ainsi qu’on doit comprendre le slogan de Téhéran, qui rejoint celui du Hamas, prônant l’éradication d’Israël. Mais je doute que l’Iran veuille prendre explicitement le risque d’une guerre avec les Etats-Unis. Dans l’immédiat, le principal danger est l’embrasement incontrôlable des opinions publiques. Y compris en Europe, particulièrement en France .

Comment peut évoluer, vu les circonstances, le rapprochement de l’ Arabie saoudite avec l’Iran ?

L’objectif de l’Arabie saoudite est de se moderniser et, à terme, d’occuper une place majeure dans l’équilibre du Moyen-Orient. L’Iran aussi, bien sûr. Il y a de la marge pour une certaine entente entre les deux.

Est-ce que la France et l’Union européenne peuvent jouer un rôle ?

L’Union européenne n’a pas de politique étrangère au sens fort , car elle n’est pas un Etat et ne dispose pas en tant que telle des leviers de la force, que ce soit sur le plan économique ou militaire. Elle n’a pas de vision claire de son identité et donc de ses intérêts à défendre. Il n’y a pas véritablement d’exécutif européen.

Une politique étrangère se compose d’actions cohérentes poursuivies dans la durée, avec de vrais moyens, et repose sur une vision véritablement géopolitique, jamais uniquement sur des principes abstraits comme la démocratie et les droits de l’Homme. L’Union européenne peut cependant contribuer aux actions humanitaires, distribuer de l’argent (à quelles conditions ?), sanctionner, parler aux belligérants, plaider pour un règlement politique.

Aux antipodes des Européens, malgré les courants idéologiques qui les traversent, les Américains possèdent un sens aigu de leur identité et de leurs intérêts. Ils restent des champions dans le maniement du bâton et de la carotte. Démocrates ou républicains, ils pratiquent toujours un discours moralisateur, mais sans jamais perdre le sens du concret. Quand il le faut, ils n’hésitent pas à se retourner brusquement.

Vous êtes l’un de ceux qui pensent qu’on ne résoudra le conflit ukrainien que par la diplomatie. C’est une position que beaucoup réfutent car ils ne veulent pas récompenser l’agression russe en Ukraine…

Nombreux sont ceux, dans les capitales occidentales, qui réfléchissent à l’issue de cette guerre sans en parler ouvertement. L’histoire du monde est remplie de situations inacceptables, mais que l’on finit par accepter, souvent à contrecœur. La guerre change tout, au cours du temps.

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Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le site des Echos.

Emiratos exige un mayor compromiso europeo en el Golfo: “Necesitamos ver acciones”

12.12.2022

Anwar Gargash, asesor diplomático del presidente emiratí, celebra la aproximación regional de los socios comunitarios, pero advierte de que las relaciones “no deben ser transaccionales”

Emiratos Árabes Unidos quiere más. El país del Golfo, rico en reservas energéticas, exige a sus socios europeos la adopción de un nuevo enfoque de acción exterior a escala regional que trascienda el marco del comercio y los hidrocarburos. A Abu Dabi no le basta con exportar gas y petróleo como lo ha hecho hasta ahora, pretende que los miembros de la Unión Europea refuercen su compromiso en la región y extiendan el radio de colaboración bilateral hacia otro tipo de áreas, especialmente en materia de seguridad y defensa ante las amenazas recurrentes del vecino Irán.

“Lo que estamos escuchando, sobre todo de los alemanes y otros, acerca de volver a comprometerse con el Golfo, me alienta, pero advertiría que no debe ser transaccional”, expresó el diplomático Anwar Gargash, asesor del presidente de emiratí Mohamed bin Zayed, en referencia al reciente acuerdo energético firmado por Qatar y Alemania para suministrar hasta 2 millones de toneladas anuales de gas al país teutón para los próximos 15 años.

La nueva retórica de Berlín y el resto de capitales europeas “obedece en parte a intereses propios: tratar de encontrar nuevos proveedores de gas o de petróleo”, reconoció Gargash durante su intervención en la Conferencia Política Mundial de Abu Dabi. La claridad con la que se expresó el que fuera ministro para Asuntos del Consejo Nacional Federal emiratí le llevó a enviar un mensaje nítido a sus socios europeos: “Necesitamos ver acciones… tiene que ser a largo plazo y estratégico”.

La Unión Europea sigue buscando alternativas al gas ruso para afrontar el invierno con la mira puesta en sortear los cortes de electricidad y otras medidas drásticas de ahorro energético con las que está amenazando, por ejemplo, el Ejecutivo francés de Élisabeth Borne. En esta tesitura, países como Emiratos o Qatar han acabado canalizado el grueso de las demandas europeas para sustituir los hidrocarburos procedentes de Rusia, en otro tiempo asequibles y fáciles de importar.

La batería de sanciones occidentales, motivadas por la invasión rusa de Ucrania, y que desembocaron la semana pasada en el tope de precios al gas ruso suministrado por vía marítima, alteraron los mercados energéticos y empujaron a las delegaciones europeas a desfilar por Doha o Abu Dabi. El contexto empujó a las monarquías del Golfo a sacar el máximo partido posible. Por un lado, estrechando lazos con los socios comunitarios; por otro, cerrando filas con Rusia en el seno de la OPEP+ para aprobar, entre otras cuestiones, la reducción del volumen de producción en 2 millones de barriles diarios. Todo ello a pesar de las presiones occidentales.

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Read the article on Atalayar entre dos orillas.

Risques de violence au Proche-Orient

 

Publié le 10 janvier 2023 par François Nordmann

CHRONIQUE. La guerre en Ukraine prend toute la lumière, pourtant le Proche-Orient reste une cocotte-minute. Le Conseil de sécurité de l’ONU – avec la Suisse à bord – s’en préoccupe mais les signaux ne sont pas bons, analyse notre chroniqueur François Nordmann.

Thierry de Montbrial, président de la World Policy Conference récemment réunie à Abou Dhabi, interroge le prince Faisal bin Farhan Al Saoud, ministre saoudien des Affaires étrangères: «Que pensez-vous des Accords d’Abraham?» Le ministre: «Quelle est la question? Peu importe d’ailleurs la question, ajoute-t-il. Je vais vous donner la réponse: c’est l’Etat palestinien.» S’il n’y a pas d’Etat palestinien, il sera difficile à l’Arabie saoudite de se joindre aux Emirats arabes unis et autres signataires desdits accords. Peu auparavant, M. Itamar Rabinovich, professeur d’université et ancien diplomate israélien, avait déclaré lors d’une table ronde que les Accords d’Abraham n’avaient eu qu’une portée limitée: ils ont donné lieu à des échanges économiques, mais n’ont pas structuré la politique régionale, contrairement à ce que prévoyaient ses promoteurs il y a deux ans. On pouvait alors considérer la situation avec un certain optimisme. Aujourd’hui, les perspectives sont plus sombres.

La guerre d’Ukraine domine la scène internationale ; la Turquie et l’Iran – partenaires plus ou moins liés à la Russie – s’impliquent comme jamais dans la politique régionale. Le centre de gravité de la région s’est déplacé de l’Egypte vers les Etats du Golfe. Enfin, la politique israélienne vit des temps troublés. La coalition dont faisait partie pour la première fois un parti arabe israélien a été remplacée par un gouvernement comportant l’extrême droite. C’est un développement négatif pour la société israélienne et pour les Palestiniens.

L’orateur exprime des doutes sur la durée de vie de ce nouveau gouvernement : il implosera sous l’effet des exigences des extrémistes, ou sera l’objet de protestations massives de l’opinion publique. Mais l’année qui s’ouvre sera difficile. Et il ne faut pas oublier que le premier ministre Netanyahou est poursuivi pour corruption et qu’il fera tout pour éviter la prison.

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Mubadala looking at ‘tough’ 2030 through lens of opportunity, says CEO

10.12.2022

The chief executive of Abu Dhabi state investor Mubadala (MUBDEV.UL) said on Saturday that 2023 would be a tough year for the global economy, but that the fund would be focused on opportunities serving a longer horizon.

“If I look at the one-year horizon, yes 2023 is going to be tough… with more headwinds than tailwinds in most places around the world,” Khaldoon Al Mubarak told the World Policy Conference in Abu Dhabi.

“There’s going to be big adjustments on valuations, recessionary pressures in many places around the world… but I see it in the lens of opportunity” under a 5-10 year horizon, he added.

Mubadala, Abu Dhabi’s second-biggest sovereign wealth fund, had $284 billion in assets under management at the end of last year, according to an investor presentation.

Mubarak said as a global investor, Mubadala would continue to follow an “agnostic” investment approach looking at growth patterns and long-term sustainable returns, and would continue to focus on sectors such as renewable energy and technology.

Read the article on Reuters.

Saudi foreign minister: ‘All bets off’ if Iran gets nuclear weapon

11.12.2022

Saudi Arabia’s foreign minister said on Sunday that Iran’s Gulf Arab neighbours would act to shore up their security if Tehran were to obtain nuclear weapons.

Indirect U.S.-Iranian talks to salvage a 2015 nuclear pact between global powers and Iran, which Washington exited in 2018, stalled in September. The U.N. nuclear chief has voiced concern over a recent announcement by Tehran that it was boosting enrichment capacity.

“If Iran gets an operational nuclear weapon, all bets are off,” Prince Faisal bin Farhan Al Saud said in an on-stage interview at the World Policy Conference in Abu Dhabi when asked about such a scenario.

“We are in a very dangerous space in the region…you can expect that regional states will certainly look towards how they can ensure their own security.”

The nuclear talks have stalled with Western powers accusing Iran of raising unreasonable demands, and focus shifting to the Russia-Ukraine war as well as domestic unrest in Iran over the death in custody of 22-year-old Mahsa Amini.

Read the article on Reuters.

UAE asks state entities to buy local in food security push

11.12.2022

The United Arab Emirates has directed government entities such as the armed forces and hospital authorities to buy locally grown produce to support agri-tech efforts in the desert country, the minister of climate change and environment said on Sunday.

The UAE, which imports 90% of its food, took the decision at an annual government meeting last month to support local production while continuing to embrace open trade policy, Mariam Al Mheiri told the World Policy Conference in Abu Dhabi.

“We want to let the trade keep going, but where you have hands on your procurement and what you can buy, this is where you can encourage that a certain percentage of certain food items are bought locally,” she said, without providing details.

The Gulf Arab oil producer, which will host the COP28 climate conference next year, is making a big push on food security in the region and beyond.

At home, Mheiri noted that an Abu Dhabi accelerator programme has invested more than $150 million to attract agri-tech companies to operate in the UAE, which faces water scarcity and has little arable land.

Among initiatives is a vertical farm producing leafy greens under a joint venture between Emirates Flight Catering and U.S.-based Crop One. Vertical farming uses a series of stacked levels to produce crops.

The Emirati minister said berries, salmon and quinoa were also being farmed in the UAE, and that the country has ambitions to grow grains in closed-system farms where water is recycled.

Read the article on Reuters.

Fierbe Orientul Mijlociu – Arabii se tem că Iranul poate obține arme nucleare. Prințul Faisal bin Farhan Al Saud trage un semnal de alarmă

12.12.2022

Ministrul de externe al Arabiei Saudite a declarat duminică că vecinii arabi ai Iranului din Golf vor acționa pentru a-și consolida securitatea în cazul în care Teheranul ar obține arme nucleare, transmite agenția Reuters.

Discuțiile indirecte americano-iraniene pentru salvarea pactului nuclear din 2015 dintre puterile globale și Iran, din care Washingtonul a ieșit în 2018, s-au blocat în septembrie. Șeful ONU pentru probleme nucleare și-a exprimat îngrijorarea cu privire la un anunț recent al Teheranului potrivit căruia își sporește capacitatea de îmbogățire a uraniului.

“Dacă Iranul obține o armă nucleară operațională, situația este imprevizibilă”, a declarat prințul Faisal bin Farhan Al Saud într-un interviu acordat pe scenă la World Policy Conference din Abu Dhabi, când a fost întrebat despre un astfel de scenariu.

“Ne aflăm într-un spațiu foarte periculos în regiune… vă puteți aștepta ca statele regionale să se uite cu siguranță la modul în care își pot asigura propria securitate.”

Negocierile nucleare au intrat în impas, puterile occidentale acuzând Iranul că a ridicat cereri nerezonabile, iar atenția s-a mutat pe războiul dintre Rusia și Ucraina, precum și pe tulburările interne din Iran din cauza morții în custodie a lui Mahsa Amini, în vârstă de 22 de ani.

Deși Riadul a rămas “sceptic” cu privire la acordul nuclear iranian, prințul Faisal a declarat că susține eforturile de a revigora pactul “cu condiția ca acesta să fie un punct de plecare, nu un punct final” pentru un acord mai puternic cu Teheranul.

Statele arabe din Golf, guvernate de sunniți, au făcut presiuni pentru un acord mai puternic care să abordeze preocupările lor cu privire la programul de rachete și drone al Iranului șiit și aliații săi regionali.

“Semnele din acest moment nu sunt foarte pozitive, din păcate”, a declarat prințul Faisal.

“Auzim de la iranieni că nu sunt interesați de un program de arme nucleare, ar fi foarte reconfortant să putem crede asta. Avem nevoie de mai multe asigurări la acest nivel”.

Iranul afirmă că tehnologia sa nucleară este destinată exclusiv unor scopuri civile.

Un oficial de rang înalt din Emiratele Arabe Unite a declarat sâmbătă că există o oportunitate de a revizui “întregul concept” al pactului nuclear, având în vedere că în prezent armele Teheranului sunt în centrul atenției, statele occidentale acuzând Rusia că a folosit drone iraniene pentru a ataca obiective din Ucraina. Iranul și Rusia neagă acuzațiile.

Read the article on Stiripesurse.

Władze ZEA: jeśli Iran uzyska broń nuklearną może, zdarzyć się wszystko

12.12.2022

Szef dyplomacji Arabii Saudyjskiej książę Faisal bin Farhan oświadczył w niedzielę, że jeśli Iran uzyska broń nuklearną, “może zdarzyć się wszystko” – podała agencja Reutera. W listopadzie Międzynarodowa Agencja Energii Atomowej potwierdziła, że Iran rozpoczął wzbogacanie uranu do 60 procent. Teheran utrudnia też inspekcje swych instalacji nuklearnych.

– Wszyscy znajdujemy się w niebezpiecznej sytuacji w naszym regionie (…). Można oczekiwać, że państwa regionu zaczną szukać sposobu na zapewnienie sobie bezpieczeństwa – oznajmił Faisal, odnosząc się do krajów Zatoki Perskiej, podczas konferencji World Policy Conference w stolicy Zjednoczonych Emiratów Arabskich, Abu Zabi.

Rozmowy między zachodnimi mocarstwami a Teheranem dotyczące odnowienia porozumienia nuklearnego z 2015 roku utknęły we wrześniu w martwym punkcie. Umowa ta gwarantowała Iranowi zniesienie sankcji w zamian za ograniczenie jego programu nuklearnego, w tym niewzbogacanie uranu do poziomu wyższego niż 3,67 proc. W 2018 roku ówczesny prezydent USA Donald Trump wycofał Stany Zjednoczone z tego porozumienia.

W listopadzie Międzynarodowa Agencja Energii Atomowej (MAEA) potwierdziła, że Iran rozpoczął wzbogacanie uranu do 60 proc. Teheran utrudnia też inspekcje swych instalacji nuklearnych.

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Read the article on tvn24.

Bartolomeo I condanna la Russia e la sua guerra di religione

16.12.2022

Il patriarca ecumenico di Costantinopoli in un raro intervento denuncia il “panslavismo” russo e l’aura religiosa che Mosca, con l’appoggio del Patriarcato, ha conferito alla guerra contro Kiev.

Il patriarca ecumenico di Costantinopoli, Bartolomeo I (Archontonis), è intervenuto il 9 dicembre scorso ad Abu Dhabi, durante la 15ma edizione della World Policy Conference, organizzata dall’Institut français des relationes internationales (Ifri), che ha visto la partecipazione di molte alte personalità della politica, del mondo diplomatico e della cultura. Per l’occasione il “primus inter pares” dell’Ortodossia mondiale ha proposto un’interpretazione delle relazioni con la Chiesa patriarcale di Mosca, che segnano con profonde motivazioni religiose il conflitto in atto in Ucraina, come riportato da AsiaNews il 14 dicembre.

La condanna dell’invasione dell’Ucraina

Bartolomeo aveva condannato l’invasione russa subito dopo il suo inizio, lo scorso 24 febbraio, rivolgendosi al capo della Chiesa autocefala di Kiev, il metropolita Epifanij (Dumenko), che egli stesso aveva riconosciuto ufficialmente con il tomos di autocefalia il 6 gennaio del 2018. Confessando il suo sgomento per l’aggressione delle forze armate moscovite, il patriarca aveva poi emesso un comunicato dalla sua sede del Fanar di Istanbul, esprimendo il suo «profondo dolore per questo atto di palese violazione di qualsiasi legittimità internazionale» e il suo sostegno al popolo ucraino, «che sta lottando per l’integrità della propria patria».

Proprio la scelta di benedire l’autonomia della Chiesa ucraina aveva suscitato le ire di Mosca, costituendo una delle principali motivazioni ideali del conflitto. Bartolomeo aveva ricevuto la visita del patriarca russo Kirill (Gundjaev) ad agosto del 2017, e il colloquio non aveva sortito l’effetto sperato di una riconciliazione in merito alla questione ucraina, che si trascinava da molto tempo. Non a caso, nell’ultimo intervento il patriarca di Costantinopoli ha fatto riferimento all’ideologia medievale della “Terza Roma”, da cui ebbe origine il conflitto tra le due anime dell’Ortodossia, quella “ecumenica” e quella “militante”.

La “seconda” e la “terza Roma”

Fu proprio un predecessore di Bartolomeo, il patriarca Ieremias II di Costantinopoli, che nel 1589 fu costretto a concedere l’istituzione a Mosca di un nuovo patriarcato, dopo essere stato tenuto agli “arresti domiciliari” nel fasto dei palazzi del Cremlino per diversi mesi dall’allora reggente del regno di Mosca, Boris Godunov, in seguito nominato zar anche grazie a quell’iniziativa di “imperialismo ecclesiastico”. Nel documento fatto firmare a Ieremias si proclamava appunto la missione di Mosca in quanto “terza Roma” e unico regno ortodosso non sottomesso alla dominazione degli “agareni”, i musulmani dell’Impero ottomano che avevano conquistato la “seconda Roma” di Costantinopoli oltre un secolo prima.

Si trattava in quel caso di uno strappo evidente alle regole antiche dell’Ortodossia universale, che riservava il titolo di “patriarca” ai capi delle Chiese apostoliche originarie come Gerusalemme, Antiochia e Alessandria d’Egitto, che insieme alla prima Roma di san Pietro, e alla seconda Roma sul Bosforo, evangelizzata dal fratello sant’Andrea, costituivano la “pentarchia” ortodossa.

Le divisioni dell’Ortodossia

Non era mai stata attribuita una dignità “universale” a una Chiesa etnica e la svolta di Mosca ha poi aperto la strada alla suddivisione dei patriarcati nazionali autocefali, realizzati nell’Ottocento con la disgregazione dell’Impero ottomano. Lo stesso Ieremias, liberato da Godunov, sulla strada del ritorno in patria si fermò presso i russi del regno di Polonia, per incitarli a costituire a propria volta un patriarcato di Kiev, in modo da bilanciare le pretese moscovite, riportando l’ordine storico della prima “Chiesa-madre” sempre rimasta sotto il controllo di Costantinopoli, dopo il Battesimo del principe Vladimir di Kiev nel 988.

Il regno di Polonia-Lituania era però rivolto a Occidente e al papa di Roma, e grazie soprattutto all’influenza dei gesuiti, da poco costituiti e rappresentati da uno dei suoi più autorevoli esponenti, il polacco padre Petr Skarga, invece di un nuovo patriarcato fu decisa l’Unione con Roma, sancita nel concilio di Brest-Litovsk del 1596, come vera risposta a Mosca in un’altra “faccia della medaglia”: non la terza Roma, ma il ritorno alla prima. Questo evento può essere considerato come il vero atto di fondazione di quella che in seguito sarebbe stata chiamata Ucraina, nome che indica le “terre di confine” dei cosacchi e dei russi che non volevano più stare sotto il re di Polonia, illudendosi di trovare maggiore libertà sotto lo zar di Mosca.

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By Stefano Caprio.

Read the article on Tempi.

Ideology fueling Ukraine war is hurting Orthodox unity, says patriarch

16.12.2022

Ecumenical Patriarch of Constantinople Bartholomew calls out Moscow Patriarch Kirill’s support of Putin’s world vision.

The ideology known as the “Russian World,” embraced by Russian President Vladimir Putin and Patriarch of Moscow Kirill, is driving a wedge between the Orthodox Christian world, said Ecumenical Patriarch Bartholomew I – a wedge that has serious consequences for Church and society globally.

Bartholomew, Archbishop of Constantinople, criticized the president of Russia and the Patriarch of Moscow during a speech at an international meeting dealing with policy issues. The meeting, hosted by the “World Policy Conference – For a Reasonably Open World,” took place in Abu Dhabi.

Patriarch Bartholomew, who holds a place of honor among the world’s Orthodox primates, called Putin’s war in Ukraine an “unjust aggression” which “constitutes the worst European geopolitical and humanitarian crisis since the end of the Second World War.”

His speech last week took aim at the ideology known as the Russian World, or Russkiy Mir, which, according to a declaration drafted by the Orthodox Christian Studies Center at Fordham University, states that there is a “transnational Russian sphere or civilization, called Holy Russia or ‘Holy Rus,’ which includes Russia, Ukraine and Belarus (and sometimes Moldova and Kazakhstan), as well as ethnic Russians and Russian-speaking people throughout the world. It holds that this ‘Russian world’ has a common political center (Moscow), a common spiritual center (Kyiv as the ‘mother of all Rus’), a common language (Russian), a common Church (the Russian Orthodox Church, Moscow Patriarchate), and a common patriarch (the Patriarch of Moscow), who works in ‘symphony’ with a common president/national leader (Putin) to govern this Russian world, as well as upholding a common distinctive spirituality, morality, and culture.”

Not the first time

But the ideology is not the first time Russian thought has presented problems, Bartholomew said. Even in the 19th century, Moscow instrumentalized religion and developed an “ideology of Pan-Slavism” as an organ of Russian foreign policy. That ideology acquired a religious component, he said.

“This is the idea that churches should organize themselves according to the principle of ethnicity, the central marker of which would be language,” the Ecumenical Patriarch said. “It is this approach that the Ecumenical Patriarchate of Constantinople denounced in 1872 as heresy (the heresy of ethnophyletism, a form of ecclesial racism). It is in flagrant contradiction with the universalism of the Gospel message, as well as the principle of territorial governance which defines the organization of our Church.”

However, this “heresy” was useful to Moscow’s objectives since it distanced Slavic-speaking believers from the influence of the Ecumenical Patriarchate, said Bartholomew. “The aim of this strategy was to create, within the Ottoman Empire, and later in the form of an independent state, a separate political force, at the service of the Russian thrust towards the warm seas,” he said, in an apparent reference to campaigns under Peter the Great and Catherine the Great to expand Russia to the Black Sea.

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By John Burger.

Read the article on Aleteia.

Public sector bodies in UAE ‘asked to buy local food’

By Reuters

Published: 12 Dec 2022

Public sector bodies such as the military and hospitals in the UAE are being encouraged to buy locally-grown food.

Mariam Al Mheiri, UAE minister of climate change and environment, said a decision had been taken to support local production while embracing an open trade policy, according to Reuters.

Speaking at the World Policy Conference in Abu Dhabi, Al Mheiri said: “We want to let the trade keep going, but where you have hands on your procurement and what you can buy, this is where you can encourage that a certain percentage of certain food items are bought locally.”

She said more than $150m had been invested to attract agri-tech companies to operate in the UAE, which imports 85% of the food it consumes, according to a report by the Australian government.

Last week Abu Dhabi National Oil Company said it had struck deals worth more than $272m to obtain catering services over the next five years, with contractors encouraged to source locally.

In July what was claimed to be the world’s largest vertical farm opened in Dubai with a capacity to produce 1m kg of fresh produce each year.

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Lire l’article sur le site de Supply Management.

Bartholomew: Russian Church has sided with Putin, promotes actively the ideology of Rousskii Mir

14.12.2022

Ecumenical Patriarch Bartholomew made a resounding condemnation of the war in Ukraine in his speech at the opening of the International Conference “World Policy Conference – For a Reasonably Open World”, which was being held in Abu Dhabi the previous days, Bartholomew underlined that the ongoing war has led to the death of thousands of people, Ukrainians and Russians, while the destruction of infrastructure on the territory of Ukraine is incalculable.

The Ecumenical Patriarch, in his extensive speech, before representatives from all over the world, referred to the historical spiritual ties of the Kievan Rus with the Ecumenical Patriarchate, from which they received baptism into Christianity, in the 10th century, and the Russian attempts to undermine the Orthodox Church of Constantinople and its role in the Orthodox world, after the Fall of Constantinople, and especially from the 19th century, when in combination with the doctrine of pan-Slavism, Moscow instrumentalized the religious sentiment to achieve political and military purposes alien to it.

This attitude, which aimed at the removal of the Slavonic believers from their Mother Church and the promotion of Moscow as the “Third Rome”, led the Ecumenical Patriarchate to condemn it, in 1872, as a heresy, the heresy of ethno-phyletism, which comes in flagrant contradiction with the universalism of the Gospel message, aw well as but also to the ancient tradition of organization and administration of our Church.

This heresy of ethno-phyletism, with its vehicle of Pan-Slavism and the division of the Patriarchate’s flock, was useful for Moscow’s goals and the cause of the hatred among the Orthodox Christians of the Balkans, manifested during the Balkan wars and the atrocities that occurred in the early 20th century.

In his speech, the Ecumenical Patriarch referred to the marginalization of religion during the period of the Soviet Union, and its re-instrumentalization in the years that followed its fall. As he said, the Russian Orthodox Church has sided with Vladimir Putin, especially after the election of Patriarch Kiril, in 2009.

“He is actively involved in promoting the ideology of Rousskii Mir, the Russian World, according to which language and religion make it possible to define a coherent whole that will include Russia, Ukraine, Belarus as well as the other territories of the former Soviet Union and the diaspora.

Moscow (both political and religious power) would be the center of this world, whose mission would be to combat the decadent values of the West. This ideology is an instrument of legitimization of Russian expansionism and the basis of its Eurasian strategy.

The connection with the past of ethno-plyletism and the present of the Russian World is obvious. Faith thus becomes the backbone of the ideology of the Putin regime.”

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Saudi foreign minister: ‘All bets off’ if Iran gets nuclear weapon

By Reuters

Published: 12 Dec 2022

Saudi Arabia’s foreign minister said on Sunday that Iran’s Gulf neighbours would act to shore up their security if Tehran were to obtain nuclear weapons.

Indirect US-Iranian talks to salvage a 2015 nuclear pact between global powers and Iran, which Washington exited in 2018, stalled in September. The UN nuclear chief has voiced concern over a recent announcement by Tehran that it was boosting enrichment capacity.

“If Iran gets an operational nuclear weapon, all bets are off,” Prince Faisal bin Farhan Al Saud said in an on-stage interview at the World Policy Conference in Abu Dhabi when asked about such a scenario.

“We are in a very dangerous space in the region…you can expect that regional states will certainly look towards how they can ensure their own security.”

Though Riyadh remained “sceptical” about the Iran nuclear deal, Prince Faisal said it supported efforts to revive the pact “on condition that it be a starting point, not an end point” for a stronger deal with Tehran.

“The signs right now are not very positive unfortunately,” he said.

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Abu Dhabi’s Mubadala looking at ‘tough’ 2030 through lens of opportunity, says CEO

By Reuters

Published: Sat 10 Dec 2022

The chief executive of Abu Dhabi state investor Mubadala said on Saturday that 2023 would be a tough year for the global economy, but that the fund would be focused on opportunities serving a longer horizon.

“If I look at the one-year horizon, yes 2023 is going to be tough… with more headwinds than tailwinds in most places around the world,” Khaldoon Al Mubarak told the World Policy Conference in Abu Dhabi.

“There’s going to be big adjustments on valuations, recessionary pressures in many places around the world… but I see it in the lens of opportunity” under a 5-10 year horizon, he added.

Mubadala, Abu Dhabi’s second-biggest sovereign wealth fund, had $284 billion in assets under management at the end of last year, according to an investor presentation.

Mubarak said as a global investor, Mubadala would continue to follow an “agnostic” investment approach looking at growth patterns and long-term sustainable returns, and would continue to focus on sectors such as renewable energy and technology.

While Europe presented a “challenging picture”, he said India — with its huge population, growing middle class and economic trajectory — was “a picture where you see growth”.

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Στην Ελληνική Πρεσβεία στο Αμπού Ντάμπι ο Οικουμενικός Πατριάρχης

12.12.2022

Στο Αμπού Ντάμπι βρέθηκε ο Οικουμενικός Πατριάρχης κ.κ. Βαρθολομαίος στο πλαίσιο του Διεθνούς Συνεδρίου “World Policy Conference – For a Reasonably Open World”. Κατά την παραμονή του στα Ηνωμένα Αραβικά Εμιράτα ο Παναγιώτατος είχε σειρά επαφών.

Επίσης, Οικουμενικός Πατριάρχης κ.κ. Βαρθολομαίος κατά την επίσκεψή του στο Αμπού Ντάμπι επισκέφθηκε την Ελληνική Πρεσβεία και ευλόγησε το δείπνο που παρετέθη προς τιμήν του στην Πρεσβευτική κατοικία.

Κατά την ομιλία του στην έναρξη του συνεδρίου, το οποίο ολοκληρώθηκε χθες με την εισήγηση του του Υπουργού Εξωτερικών της Σαουδικής Αραβίας, Α.Υ. Πρίγκηπος Faisal bin Farhan Al Saud, ο Οικουμενικός Πατριάρχης προχώρησε σε νέα ηχηρή καταδίκη του πολέμου στην Ουκρανία.

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Saudi Arabia’s Foreign Minister warns of Iran nuclear weapon risk

Dec 11, 2022

Saudi Arabia’s Foreign Minister Prince Faisal bin Farhan has said Iran’s ongoing nuclear research had created a “very dangerous” situation in the region. He made the remarks at the World Policy Conference in Abu Dhabi on Sunday.

International efforts led by the US, EU, Russia and China to revive a 2015 nuclear deal with Iran — which would see UN inspectors monitor Iran’s nuclear programme in exchange for relaxing trade sanctions — have largely broken down.

“If Iran gets an operational nuclear weapon, all bets are off,” Prince Faisal bin Farhan said in an on-stage interview.

“We are in a very dangerous space in the region…you can expect that regional states will certainly look towards how they can ensure their own security.”

Prince Faisal said the kingdom might still be open to an agreement with Iran, “on condition that it be a starting point, not an end point” for a stronger deal with Tehran.

“We hear from the Iranians that they have no interest in a nuclear weapons programme, it would be very comforting to be able to believe that. We need more assurance on that level,” he said.

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Political solution the only way to restore peace in Ukraine, says UAE official

Nick Webster

Dec 10, 2022

A political solution is required to restore peace in Ukraine, Dr Anwar Gargash has told the World Policy Conference in Abu Dhabi.

Political leaders and analysts have met for the three-day forum to discuss international issues and promote a fairer, more prosperous world.

Russia’s conflict with Ukraine is estimated to have caused more than 200,000 deaths, with both countries suffering severe economic damage — and the rest of the world has felt the fallout.

Dr Gargash, diplomatic adviser to the UAE President, said talks were the only way to restore peace and begin the global economic recovery.

“This Ukraine war has been an earthquake in international politics,” he said.

“Our position on Ukraine is clear. It is too simplistic to say we are neutral on Ukraine. The UAE is not neutral.

“The UAE is affected by the crisis and it is trying to find the right balance between our principles of security, stability and prosperity, and the necessity to find a political solution to the war.

“We do not think the crisis can be resolved militarily. We have seen this in World War One with the Versailles Treaty, when a country is defeated but rises again to change the international order.

“From this perspective, it is necessary to find a solution to the war in Ukraine.”

Dr Gargash said evolving threats to stability and security in the region changed the way the UAE viewed its strategic allies, with diplomacy a more important tool in maintaining peace than ever before.

Drone attacks on the UAE and Saudi Arabia, along with emerging threats to cyber security, have presented major challenges.

“The world today is more dangerous and more complicated. We are less assured of stability,” said Dr Gargash.

“We have always had a US support for security in the region, but is that going to be assured for the next 30 years?

“That is one of the big challenges. The region is more concerned of specific threats now.

“I don’t see a scenario like what happened with Kuwait, but more specific threats like terrorism, Afghanistan and Yemen, as well as cyber warfare, drones and missiles.”

[…]

Lire l’article sur le site de The National.