Depuis l’émergence d’internet, l’outil numérique échappe à tout contrôle

14.10.2019

Michel Touma, L’Orient Le Jour

WPC 2019 La 12e session de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference) a poursuivi hier à Marrakech, au Maroc, ses travaux qui ont porté, entre autres, sur les rapports entre technologie et société, la cybercriminalité et le dossier du changement climatique.

Le fondateur et président de l’IFRI Thierry de Montbrial prononçant son allocution à la séance inaugurale.

La 12e édition de la conférence annuelle sur la gouvernance mondiale (World Policy conference, WPC) a poursuivi ses travaux hier, dimanche, les interventions et les débats ayant été axés lors de cette deuxième journée sur les thèmes de la technologie et ses rapports avec la société et la politique ainsi que sur la question complémentaire des cyberpuissances et de la cybermenace. Une conférence, un panel et un atelier de travail ont d’autre part été consacrés au dossier explosif du changement climatique et de l’environnement. Les travaux, qui se poursuivront aujourd’hui lundi, se déroulent à Marrakech, au Maroc, à l’initiative de l’Institut français des relations internationales (IFRI). La séance inaugurale avait eu lieu samedi matin en présence de plus de 300 responsables officiels, anciens députés et ministres, universitaires, économistes, experts et journalistes venant des quatre coins de la planète. Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil devait faire une intervention sur la question des réfugiés syriens au Liban, mais il s’est décommandé à la dernière minute en raison de la tenue au Caire d’une réunion ministérielle de la Ligue arabe, comme l’a indiqué son bureau de presse.

Le thème « technologie, société et politique » a suscité un intérêt particulier parmi l’assistance en raison de ses effets évidents sur la vie quotidienne des populations. Les intervenants ont notamment relevé que la révolution numérique et les développements à grande échelle des moyens de communication, notamment au niveau des réseaux sociaux, ont bouleversé les rapports de l’homme avec la technologie et le monde du travail. Avant l’émergence d’internet, les progrès technologiques étaient contrôlés, en ce sens que l’utilisation pratique et la finalité de toute innovation étaient bien connues et déterminées par les scientifiques, comme l’a relevé François Barrault, président d’IDATE DigiWorld.

L’exemple d’internet et des réseaux sociaux ont apporté une donnée nouvelle, du fait qu’il s’agit là d’une innovation qui échappe à tout contrôle. « Lorsqu’on a livré un outil comme internet à l’individu, il n’y a pas eu de gouvernance et d’encadrement qui ont accompagné cette innovation, laquelle peut donc aller dans tous les sens », a relevé M. Barrault qui a ajouté à cet égard que par le passé, « la science était encadrée, mais avec l’internet, l’outil a été donné à tout le monde sans aucun contrôle, et aujourd’hui, si nous voulons contrôler ce qui ne l’était pas, on nous qualifie de rétrograde ».

Dans le monde des affaires, a également souligné M. Barrault, avant l’émergence des moyens de communication numériques, un patron d’entreprise pouvait se targuer de pouvoir monopoliser les informations en rapport avec son domaine d’activité, alors qu’avec internet, toutes les informations sont à la portée du public. M. Barrault a prôné à ce propos une « inclusion digitale » dont le but serait d’organiser, en quelque sorte, les données de manière qu’elles soient « pertinentes pour une catégorie déterminée de personnes, la technologie venant ainsi automatiquement à cette catégorie de personnes, alors qu’auparavant, c’est la personne qui allait vers la technologie ».

L’interaction entre technologie et démocratie a été abordée par Susan Liautaud, professeure de droit et de politique publique à l’université de Stanford, qui a évoqué le problème de la « responsabilité éthique » qu’entraîne la révolution numérique, affirmant qu’il est désormais « très difficile de concilier démocratie et technologie ».

Abondant dans le même sens, Holger Mey, vice-président des concepts avancés chez Airbus à Munich et ancien PDG de l’Institut pour les analyses stratégiques à Bonn, a abordé le thème des rapports entre société et intelligence artificielle (IA) sous l’angle de la liberté et de la sécurité. Il a notamment relevé qu’une « sécurité totale » entraîne des atteintes graves aux libertés, et inversement l’absence de sécurité aboutit à une liberté poussée à l’extrême.

La séance inaugurale

Les grandes lignes des différents thèmes de cette 12e édition de la WPC 2019 – répartis, pendant trois jours, sur 18 sessions plénières (panels) et trois ateliers de travail – avaient été exposées succinctement lors de la séance inaugurale de samedi par le fondateur et président de l’IFRI, Thierry de Montbrial, dans son allocution de bienvenue.

Abordant notamment les développements en cours au Moyen-Orient, M. de Montbrial a relevé que « l’Iran n’a pas cédé aux pressions imposées par les États-Unis », soulignant à ce sujet que « le leadership iranien manifeste sa résistance malgré sa complexité et sa diversité ». Quant à l’Arabie saoudite, elle « vient de manifester sa grande vulnérabilité face à ses adversaires en dépit des centaines de milliards de dollars investis dans la défense ». Le président de l’IFRI a souligné sur ce plan que « le prince héritier du royaume saoudien n’a toujours pas établi sa crédibilité, que ce soit dans l’ordre politique ou par rapport à ses projets économiques ». Rappelant que l’État islamique a perdu ses territoires, M. de Montbrial a toutefois relevé qu’il survit malgré tout, « caché et redoutable », et dans un tel contexte le danger du terrorisme islamiste « n’a diminué nulle part et semble même se renforcer, comme au Sahel ».

Le climat de crise chronique à l’échelle internationale a également été relevé par le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly qui a souligné la nécessité d’une « création massive d’emplois » en Afrique, plus particulièrement en Côte d’Ivoire. Précisant que la « croissance de la production industrielle est insuffisante », il a appelé à des investissements étrangers de grande envergure dans le continent africain. Quant au Premier ministre français, Édouard Philippe, il a déploré dans un message lu par l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, « les nombreux nuages qui planent sur notre avenir dans le monde », soulignant que « la météo est plutôt maussade ».

Évoquant le dossier du changement climatique, le Premier ministre français a affirmé que « nos populations attendent des actes ». Quant au développement durable, il a appelé à une « transformation de notre modèle de développement » et à « la construction d’une mondialisation ouverte qui doit contribuer à la stabilité du monde ». Et M. Philippe de conclure en relevant que « la violence prend sa source dans le désespoir ».

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Fabius : En termes de changement climatique, la situation est effroyablement inquiétante

16.10.2019

Michel Touma, L’Orient Le Jour

La 12e édition de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) a achevé ses travaux lundi soir à Marrakech. Dans le cadre des débats, Laurent Fabius, principal artisan de l’accord de Paris conclu lors de la COP 21, a présenté un constat particulièrement pessimiste du problème du changement climatique.

 

De gauche à droite : Patrick Pouyanné, PDG de Total, Laurent Fabius et Thierry de Montbrial.

C’est à un constat particulièrement pessimiste concernant le changement climatique que s’est livré Laurent Fabius dans le cadre de la conférence sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui s’est tenue de samedi à lundi derniers à Marrakech, au Maroc, à l’initiative de l’Institut français des relations internationales (IFRI), en présence de plus de 300 responsables officiels, universitaires, économistes, experts et journalistes de différents horizons. Cette 12e édition de la WPC a achevé ses travaux lundi soir (voir L’Orient-Le Jour des lundi 14 et mardi 15 octobre).

Les effets multiples du réchauffement de la planète et le bilan de l’accord de Paris conclu lors de la COP 21 qui s’était tenue sur les bords de la Seine en décembre 2015 ont été débattus par l’ancien Premier ministre et ministre français des Affaires étrangères (qui avait présidé la COP 21) et le PDG de Total, Patrick Pouyanné, le panel étant modéré par Thiery de Montbrial, fondateur et président de la WPC.

  1. Fabius avait joué un rôle central dans la négociation de l’accord de Paris et, depuis, il suit de manière informelle l’évolution de la mise en application du document qui a subi un coup dur avec la décision des États-Unis de se retirer de l’accord. La COP 21 avait fixé pour objectif de limiter l’augmentation de la température à 2 degrés et de s’orienter vers une hausse qui se limiterait à 1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle.

C’est précisément sur ce point que Laurent Fabius a exprimé sa vive inquiétude. Et pour cause : non seulement les objectifs précis fixés à Paris n’ont pas été respectés et atteints, mais « nous sommes très loin de ce qui avait été convenu » à la COP 21, précise-t-il. Pour bien illustrer son inquiétude, M. Fabius relève que nous sommes sur une trajectoire qui nous mène vers les 4 degrés d’augmentation de la température de la Terre et nous nous dirigeons même vers les 6 degrés. « La situation est effroyablement inquiétante », a-t-il lancé, appelant à une mobilisation de tous les secteurs et de tous les acteurs de la vie économique afin de baisser les émissions de gaz carbonique. « Les gouvernements, les régions, les entreprises et les citoyens doivent, tous, se mobiliser et assumer leurs responsabilités sur ce plan », a ajouté M. Fabius.

« La Terre continuera, certes, d’exister, mais si rien n’est fait sur ce plan, elle sera sérieusement abîmée », a souligné l’ancien Premier ministre qui a mis l’accent sur l’importance d’une approche globale et multilatérale de la solution. « Il faut utiliser tous les outils technologiques et financiers possibles », a-t-il ajouté, relevant qu’il faut agir aussi dans tous les domaines, notamment l’agriculture, l’industrie et les transports. « Tout est interconnecté, et par conséquent une mobilisation générale est nécessaire pour faire baisser les émissions de gaz carbonique », a-t-il indiqué avant de souligner la nécessité de « mettre un terme au financement des centrales à charbon », auxquelles plusieurs pays d’Asie ont recours en raison de leur coût peu élevé, alors qu’elles sont les plus polluantes. Et M. Fabius de conclure son exposé par une citation de Claude Levi-Strauss, empreinte d’un profond sentiment de pessimisme : « Le monde a commencé sans l’Homme, et il se poursuivra aussi sans l’Homme… »

Le PDG de Total

Prenant à son tour la parole, Patrick Pouyanné a présenté une vision réaliste et pragmatique du problème de la consommation des énergies fossiles qui augmentent les émissions de gaz carbonique et contribuent ainsi au réchauffement climatique. D’emblée, il relève que « chaque pays perçoit le problème des ressources énergétiques de manière égocentrique, alors qu’on ne cesse de répéter qu’un effort global est nécessaire ».

Déplorant l’absence de « politique commune de l’énergie », le PDG de Total souligne que « 80 pour cent de la consommation mondiale de pétrole sont utilisés par des entreprises relevant d’États ». « Si nous produisons du pétrole, c’est qu’il y a des clients », a-t-il relevé avant de rappeler que la source d’énergie la moins chère est le charbon, d’où le fait que les investissements dans les centrales fonctionnant au charbon augmentent dans nombre de pays.

Comme pour illustrer son réalisme, M. Pouyanné affirme qu’on « n’arrivera pas à un monde sans carbone ». Et le PDG de Total de souligner en conclusion de son exposé que « les citoyens veulent que l’énergie soit respectueuse de l’environnement, mais dans le même temps, ils veulent que l’énergie ne soit pas chère ».

Un tel paradoxe a également été relevé par le fondateur et directeur général du bureau (libanais) Études et consultations économiques (ECE), Samir Nasr, dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, en marge d’un atelier de travail sur le thème du climat et de l’environnement. « Nul ne conteste la nécessité de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de développer les énergies propres et renouvelables, mais il y a un problème de coût qui se pose, souligne Samir Nasr. Nombre de pays ont recours au charbon comme source d’énergie car il est largement moins cher que d’autres sources d’énergie. Si nous demandons à ces pays d’abandonner le charbon au profit des énergies renouvelables qui sont plus chères, qui assumera la différence de prix ? » s’interroge Samir Nasr qui souligne qu’un effort global et multilatéral, incluant notamment les citoyens, devrait être envisagé afin de financer le coût supplémentaire engendré par le recours aux énergies renouvelables.

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Édouard Philippe : La violence prend sa source dans le désespoir

13.10.2019

Michel Touma, L’Orient Le Jour

Le fondateur et président de l’IFRI Thiery de Montbrial prononçant son allocution à la séance inaugurale.

C’est dans le cadre exotique maghrébin, accompagné de modernité, que s’est ouverte samedi, à l’hôtel Four Seasons de Marrakech, au Maroc, la 12e édition de la traditionnelle conférence annuelle sur la gouvernance mondiale (World Policy conférence, WPC). Cette rencontre, organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI), fondé et présidé par Thierry de Montbrial, regroupe chaque année un large éventail de hauts responsables officiels, experts, diplomates, universitaires, économistes et journalistes triés sur le volet et représentant différents horizons internationaux, des quatre coins de la planète.

Les travaux de cette 12e session, qui s’achèveront lundi soir, abordent les principaux grands thèmes qui ont ponctué l’actualité mondiale au cours des douze derniers mois, notamment la montée en puissance de la Chine et les perspectives (et difficultés) économiques chinoises, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, l’avenir du système monétaire international, l’impact sociétal et politique des bouleversements technologiques, les cyber-menaces, le climat et l’environnement, les incertitudes européennes, l’instabilité chronique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord huit ans après le « printemps arabe », le développement vertigineux du commerce illégal transfrontalier dans le monde (20 pour cent de croissance par an et 700 milliards de dollars de « chiffre d’affaires » engendrés notamment par les organisations terroristes et criminelles), les retombées de la montée de la Chine et ses difficultés économiques ainsi que la crise de Hong Kong sur les politiques étrangères en Asie de l’Est … Autant de thèmes qui font l’objet, pendant trois jours, d’interventions, de débats et d’échanges entre les participants à la Conférence, plus de 300 au total.

Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil avait été convié à prononcer une allocution sur le problème des réfugiés syriens au Liban, mais il s’est excusé en dernière minute en raison de la tenue d’une réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire, comme l’a indiqué le cabinet du ministre.

La séance inaugurale a été marquée samedi par les interventions du Premier ministre de Côte d’Ivoire Amadou Gon Coulibaly et de la nouvelle ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, qui a donné lecture d’un message du Premier ministre français, Edouard Philippe, qui a dressé un tableau sombre de la conjoncture internationale, soulignant au passage que « la violence prend sa source dans le désespoir ».

Dans son allocution de bienvenue, le président et fondateur de l’IFRI a dressé un tableau de la conjoncture internationale en évoquant principalement les thèmes fixés pour cette 12e édition de la WPC 2019. Abordant notamment les développements en cours au Moyen-Orient, M. de Montbrial a relevé que « l’Iran n’a pas cédé aux pressions imposées par les États-Unis », soulignant à ce sujet que « le leadership iranien manifeste sa résistance malgré sa complexité et sa diversité ». Quant à l’Arabie saoudite, elle « vient de manifester sa grande vulnérabilité face à ses adversaires en dépit des centaines de milliards de dollars investis dans la défense ». Le président de l’IFRI a souligné sur ce plan que « le prince héritier du royaume saoudien n’a toujours pas établi sa crédibilité, « que ce soit dans l’ordre politique ou par rapport à ses projets économiques ».

Rappelant que l’État islamique a perdu ses territoires, M. de Montbrial relève qu’il survit malgré tout, « caché et redoutable », et dans un tel contexte le danger du terrorisme islamiste « n’a diminué nulle part et semble même se renforcer, comme au Sahel ». Abordant, en outre, le cas de la Chine « où la croissance économique ralentit à cause de la guerre commerciale mais aussi pour des raisons internes », le président de l’IFRI a estimé que la détermination du gouvernement de Pékin à faire en sorte que les choses « rentrent dans l’ordre » à Hong Kong est due au fait que « derrière Hong Kong, il y a Taïwan, un enjeu vital du point de vue chinois ».

Une météo politique plutôt maussade

Le climat de crise chronique à l’échelle internationale a également été relevé par le Premier ministre ivoirien qui a souligné la nécessité d’une « création massive d’emplois » en Afrique, plus particulièrement en Côte d’Ivoire. Précisant que la « croissance de la production industrielle est insuffisante », il a appelé à des investissements étrangers de grande envergure dans le continent africain.

Quant au Premier ministre français, il a déploré dans son message lu par l’ambassadrice de France « les nombreux nuages qui planent sur notre avenir dans le monde », soulignant dans ce cadre que « la météo est plutôt maussade ». Evoquant les différents défis auxquels le monde est aujourd’hui confronté, notamment le changement climatique et les situations de crise dans plus d’une région, Edouard Philippe a prôné des solutions politiques aux crises régionales. Il a toutefois souligné que « l’Iran ne doit pas avoir sa bombe ».

Concernant le dossier du changement climatique, le Premier ministre français a affirmé que « nos populations attendent des actes ». Quant au développement durable, il a appelé à une « transformation de notre modèle de développement » et à « la construction d’une mondialisation ouverte qui doit contribuer à la stabilité du monde ». Et M. Philippe de conclure, en relevant que « la violence prend sa source dans le désespoir ».

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Pressured Morocco’s CGEM boss resigns over Algeria remarks

14.10.2019

Middle East Online

Mezouar steps down as head of General Confederation of Morocco’s Enterprises following foreign ministry’s criticism of his “irresponsible” comments on political developments in Algeria.

Salaheddine Mezouar’s comment on Algeria cost him the helm of CGEM

CASABLANCA – The President of the General Confederation of Morocco’s Enterprises (CGEM) Salaheddine Mezouar stepped down on Sunday hours after the foreign ministry denounced his “meddling” with the political developments in neighbouring Algeria as “irresponsible.”

“The government of His Majesty the King denounces the irresponsible, clumsy and ill-considered approach of Mr. Salaheddine Mezouar, President of the General Confederation of Morocco’s Enterprises, who felt obliged to comment on the internal situation in Algeria at a conference held in Marrakech,” said the foreign ministry in a statement released on Sunday.

During the first plenary session of the World Policy Conference held last Saturday in Marrakech, former foreign minister Mezouar praised the peaceful movement in Algeria in recent months, urging “the military to share power” with civilians.

Algeria has witnessed since February 22 ongoing peaceful protests which pushed on April 2 ailing President Abdelaziz Bouteflika to resign but are demanding the departure of the entire political system.

Analysts saw Mezouar’s resignation as a pressure from the palace which has been seeking to open dialogue with Algeria in order end the longstanding political impasse.

CGEM is an independent organisation and the official partner of the government in all areas regarding economic policy, regulations and all that is related to the private sector.

The foreign ministry said that CGEM cannot replace the government in taking positions on international issues and in particular the development in Algeria.

“The Kingdom of Morocco has indeed decided to stick to an attitude of non-interference with developments in Algeria. Morocco refrains from commenting on this subject. It has neither to meddle with internal developments in this neighbouring country, nor to comment in any way,” said the statement.

Mezouar had served as foreign minister between October 2013 and March 2017, before handing over his post to current FM Nasser Bourita.

He was elected as head of CGEM in May 2018.

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Anger as Israel official attends Morocco conference

12.10.2019

MEMO – Middle East Monitor

HE Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani called for expanding regional security in the Middle East and the conclusion of a security agreement based on the fundamental principles of security, the rules of good governance and the achievement of minimum level of security to achieve peace and prosperity, stressing that despite the geopolitical tensions in the region, Qatar still believes in the feasibility of this arrangement.

In a speech at the World Policy Conference (WPC) in Marrakesh, Morocco, on Saturday, HE the Foreign Minister recalled the invitation of HH the Amir Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani to conclude a regional security treaty in the Middle East. He pointed out that the region desperately needs a sustainable framework to ensure long-term peace and stability, considering that the sequence of events in the region demonstrated the practical need for a sustainable approach to regional collective security.

He recalled the remarks of HH the Amir at the UN General Assembly when His Highness said that a regional security system is critical to maintaining the security and stability of the Middle East in general and the Gulf region in particular.

HE the Foreign Minister noted that during the 2018 Munich Security Conference, HH the Amir called for collective action to resolve differences. He added that in his previous participation in the WPC, he called for an enforcement mechanism to end conflicts.

HE Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs stressed that what the Middle East needs is a collective regional mechanism (binding) based on agreed principles in the field of security and a set of rules of governance and respect for sovereignty and equality among its members. He pointed out that this means that all countries need to agree on non-interference in the internal and external affairs of each other.

Most importantly, in order not to use ethnic diversity and minorities as a pretext for intervention, countries of the region must build systems that respect the rules of coexistence in the international community, hoping that these initial steps will provide the necessary incentive and pave the way for peace and prosperity in the region, he stressed.

Furthermore, HE the Foreign Minister underlined the importance of expanding the scope of the agreement, not only security issues but also cooperation, dialogue and economic and political dimensions to build trust among members.

HE Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani said that the unbalanced policies in the region and the aggressive miscalculations are not practical tools to implement the policies. He pointed out that the region has witnessed in the past months and years unprecedented tensions caused by miscalculation.

He considered the idea of plotting scenarios, to examine the balance of power, to be dangerous, that endangers Qatar and the region instead of merely exert maximum pressure or isolation. He underscored that there is a potential for greater gains in cooperation and working together to contain threats within a regional collective security project.

HE the Foreign Minister affirmed that achieving stability in the Middle East will undoubtedly become more likely if there is a basis for stability in those countries that need the support of friendly countries, adding that with a stable foundation, the countries of the region can work together with these countries to promote trade, regional development, good governance and productive use of energy sources.

At the beginning of his speech to the conference, HE the Minister asked about ways to move from crisis management in the MENA region to the search for comprehensive solutions through a regional security system.

HE the Foreign Minister noted that HH the Amir spoke a few weeks ago to the UN General Assembly about the many challenges faced by the MENA region, including crises, conflicts, threats, diplomatic tensions and violent interventions, adding that the region witnessed the failure of regional and multilateral organizations to resolve disputes, as well as the failure or refusal to hold perpetrators accountable.

He said that although the Middle East is in turmoil, Qatar considers it a vital region of global significance.

HE Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani pointed out that the Middle East is the first home for diplomatic speeches and agreements dating back to around 2500 BC, according to the discoveries of archaeologists.

The Middle East is a vital energy resource, a pillar of international financial networks and a crossroads of human migration, he said regretting that it suffers division, conflicts, mistrust, and lack coordination.

HE the Foreign Minister asked: Why are conflicts in the Middle East resistant to both regional and global diplomacy? Why are some countries allowed to use “denial diplomacy” which rejects diplomacy as a legitimate means of international action?

He pointed out that the region witnessed firsthand how this strategy causes destabilization and uncertainty. He added that although this strategy is commonly used by terrorist networks, war criminals and militias, the region has witnessed a trend of “denial diplomacy” among some regional countries, which are waging war, blockade, and disrespect for regional and international mechanisms.

HE the Foreign Minister expressed his thanks to the WPC organizers, underscoring that he believes in the WPC’s role in promoting a more open, prosperous and just world and exploring non-aggressive ways for countries to adapt to each other at all levels while respecting the culture and fundamental interests of each nation.r 16, 2019 at 11:01 am | Published in: AfricaIsraelMiddle EastMoroccoNews

Former Knesset member Meir Sheetrit [Wikipedia]Meir Sheetrit [Wikipedia]

Moroccan anti-normalisation activists have expressed their anger as a former Israeli interior minister attended an international symposium in Marrakech and gave a presentation, a move the activists described as a “crime of penetration”.

Former Knesset member Meir Sheetrit attended the World Policy Conference, which was held last weekend in Marrakech. The event was attended by ministers and officials from Moroccan and all over the world, according to Al-Quds Al-Arabi.

The Morocco Observatory Against Normalisation with Israel said the presence of Sheetrit is a “new Zionist crime of penetration”, denouncing conferences in Morocco that allow current and former Israeli officials to attend.

No Arab country has established formal political, economic, or cultural relations with the occupying state, except for Jordan and Egypt, which have signed peace agreements with Israel.

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Dominique Strauss-Kahn se définit en “brexiter”: “C’est très bien que les Anglais fassent leur chemin de leur côté”

14.10.219

Laurie de Coster – DH.be

L’ancien directeur général du FMI s’est prononcé en faveur du Brexit lors d’une interview accordée au JDD, en marge d’une conférence à Marrakech.

Dominique Strauss-Kahn était l’invité du douzième World Policy Conference (WPC) à Marrakech. À cette occasion, l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a analysé l’actualité européenne pour les journalistes du JDD. Sur la question du Brexit, l’économiste et homme politique français âgé de 70 ans a délivré une réponse surprenante: “Je suis un Brexiter. C’est très bien que les Anglais fassent leur chemin de leur côté. (…) Une bonne partie de la difficulté de construction de l’Europe depuis quarante ans est liée à la présence de nos amis britanniques, qui n’ont jamais voulu jouer le jeu“, a-t-il expliqué.

Par rapport aux angoisses liées au divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (un appauvrissement de l’économie britannique en cas de no deal, notamment), DSK a tenu un discours rassurant: “Je ne fais pas partie de ceux qui sont très pessimistes et qui annoncent la catastrophe pour le mois prochain. Je ne crois pas que, dans les mois qui viennent, le risque d’explosion soit vraiment important.”

Afin de justifier son opinion, il insiste sur les “problèmes” qui tourmentent l’Union européenne: “Ce que je vois aujourd’hui me désespère un peu, moi qui ai consacré beaucoup de ma vie à ce travail. La grande idée de l’Europe, lors de sa naissance, c’était justement, par son union, d’être un des joueurs de ce monde multipolaire. Je crains que l’Europe aujourd’hui ne soit en train de passer en seconde division.”

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Địa chính trị năm 2020 và “những quả lựu đạn đã rút chốt”

15.10.2019

Minh Anh – RFI

Joe Biden, Donald Trump hay người nào khác sẽ đọc diễn văn nhậm chức tại Capitol vào tháng Giêng năm 2021?

Scott Eisen/Getty Images/AFP

Trong hai ngày cuối tuần 12 và 13/10/2019, “World Policy Conference” diễn ra tại Marrakech, Maroc. Nhìn lại tình hình thế giới trong năm qua, giới chuyên gia địa chính trị không mấy lạc quan cho rằng viễn cảnh địa chính trị năm 2020 chẳng khác gì như mấy “quả lựu đạn đã rút chốt”.

Nhật báo kinh tế Les Echos số ra cuối tuần 11/10/2019 khẳng định “khó có thể hình dung được một quang cảnh quốc tế lắng dịu hơn trong những tháng sắp tới”. Những ổ xung đột liên tiếp nổ ra, trong các định chế, ở ngoài biên giới và sắp tới đây có thể cả trên thị trường tài chính.

Cuộc đối đầu giữa Mỹ và Trung Quốc – về thuế quan và công nghệ – có thể chạm đến những đỉnh điểm mới. Thế giới sẽ tái tổ chức ra sao xung quanh hai người khổng lồ của hành tinh? Nhưng có một điều chắc chắn là khi chứng kiến những gì diễn ra trong năm qua, từ cuộc chiến thương mại Mỹ – Trung, cách đối xử của Hoa Kỳ đối với các đồng minh, và nhất là thái độ quay ngoắt của Mỹ với người Kurdistan tại Syria, “sẽ không còn ai tin tưởng vào Hoa Kỳ nữa” như lưu ý của ông Thierry de Montbrial, sáng lập viên “World Policy Conference” với nhật báo kinh tế. Trong bối cảnh này, Les Echos đưa ra những dự phóng về tình hình chính trị tại một số quốc gia trong năm 2020. RFI Tiếng Việt xin giới thiệu tóm lược.

Bầu cử tổng thống Hoa Kỳ: Những thách thức nội bộ là ưu tiên

Bầu cử tổng thống Mỹ 2020 sẽ là tâm điểm thời sự. Joe Biden, Donald Trump hay một người nào khác sẽ đọc diễn văn nhậm chức tại Capitol vào tháng Giêng năm 2021? Không ai đoán được. Bởi vì, chính trị là một ngành khoa học còn khó dự báo hơn là kinh tế. Cuộc bầu cử năm 2016 vẫn còn là một bài học đáng ghi nhớ. Việc ông Donald Trump đắc cử đã đi ngược với mọi dự đoán.

Dù vậy, theo Les Echos, điều có thể tiên đoán được là chương trình vận động của mỗi bên. Donald Trump, dù đang phải đối mặt với thủ tục luận tội và phế truất, vẫn sẽ ra tái tranh cử nhiệm kỳ hai. Vốn ít thiên về đối đầu quân sự với các nước thù nghịch và cũng không hào hứng với chủ nghĩa đa phương, Donald Trump sẽ phải tập trung vào tình hình chính trị trong nước, trong những tháng sắp tới. Vừa để đối phó với các đối thủ, vừa quảng bá cho chương trình hành động 2020 của ông với một dòng khẩu hiệu ngắn gọn: “Keep America Great”.

Phe Dân Chủ không khá gì hơn, bị chia rẽ giữa một bên là sự trung thành với di sản Barack Obama (mà Joe Biden, Pete Buttingieg hay Kamala Harris là những đại diện) với bên kia là xu hướng cải cách, đi đầu là Bernie Sanders và ngôi sao đang lên Elizabeth Warren.

Trong cuộc đua này, các chỉ số về kinh tế (tỷ lệ tăng trưởng là 2% trong quý II/2019) và thất nghiệp (3,5%, mức thấp nhất trong lịch sử) sẽ là một trong những yếu tố quyết định quan trọng. Tuy nhiên, mức tăng thu nhập và giảm tỷ lệ nghèo không ngăn cản được đà tăng bất bình đẳng. Nhiều dấu hiệu trì trệ cũng đang hiện rõ vì các nhà đầu tư và doanh nghiệp lo ngại về những hệ quả cuộc thương chiến do Donald Trump khởi xướng chống lại Trung Quốc.

Chống Bắc Kinh: Hồng Kông dùng bạo lực, Đài Loan qua lá phiếu

Tại châu Á, Hồng Kông soán ngôi của Bắc Triều Tiên trở thành tâm điểm thời sự chính. Les Echos đặt câu hỏi: “Hồng Kông có thể thách thức chính quyền trung ương Bắc Kinh cho đến lúc nào?

Ngọn lửa âm ỉ dưới đống tro từ bao lâu nay, ít nhất là từ năm năm qua, kể từ khi nổ ra phong trào Dù Vàng năm 2014. Bắc Kinh lâu nay “bịt tai” trước những phong trào đòi dân chủ, không ngừng lớn mạnh, để rồi giờ đây bị dồn vào chân tường, đối mặt với làn sóng bạo động chưa từng có.

Tuy quen tay trấn áp các phong trào phản đối của người dân, nhưng nay Bắc Kinh tìm cách tránh dùng “vũ lực” với người biểu tình Hồng Kông. Bởi vì, một cuộc trấn áp sẽ làm xấu đi mãi mãi hình ảnh của Trung Quốc.

Thông điệp của giới trẻ Hồng Kông đưa ra rất rõ ràng: Từ chối sự kiểm soát của Trung Quốc trên vùng lãnh thổ nhỏ bé, từng là thuộc địa của Anh Quốc đến tận năm 1997. Phong trào phản kháng này đã tìm được một tiếng vang tại Đài Loan, vốn dĩ có cùng một vấn đề nhạy cảm. Dù chưa hẳn nằm trong vòng kềm tỏa của Trung Quốc, nhưng người dân và vị nữ tổng thống đảo Đài Loan đang mơ ước đến một nền độc lập.

Thế nhưng, đối với chế độ Cộng Sản, Hồng Kông cũng như Đài Loan đều là một phần của Trung Quốc. Vậy nên, không có chuyện đàm phán. Cuộc bầu cử tổng thống Đài Loan sẽ diễn ra vào tháng Giêng 2020 và bà Thái Anh Văn rất có thể tái đắc cử.

Do đó, một mặt, Bắc Kinh sẽ lại cho người chen chân vào các chiến dịch tranh cử, phát tán tin giả trên các trang mạng xã hội giống như kỳ bầu cử địa phương, và đưa ra nhiều thông điệp tuyên truyền. Mặt khác, Trung Quốc hạn chế tầm ảnh hưởng của Đài Loan trên trường quốc tế một cách bài bản, qua việc tước đoạt của hòn đảo này các ủng hộ ngoại giao và không cho Đài Bắc tham gia vào các định chế quốc tế.

Thế nhưng, thời thế đã thay đổi. Cái thời dễ dàng hăm dọa Hồng Kông và Đài Loan đã qua. Những làn sóng phản kháng cho dù có bị nhấn chìm một lần nữa rồi cũng sẽ trồi lên ở chỗ khác. Bắc Kinh càng chờ đợi, thì cái giá phải trả để tìm kiếm một cơ sở đối thoại sẽ càng đắt.

Liên Hiệp Châu Âu: Dàn lãnh đạo mới, những thách thức mới

Nhìn sang châu Âu, năm 2020 báo hiệu nhiều sóng gió cho Liên Hiệp Châu Âu. Ủy Ban Châu Âu mới do cựu bộ trưởng Quốc Phòng Đức, bà Ursula von der Leyen lãnh đạo, sẽ phải đối mặt với nhiều hồ sơ lớn với những mục tiêu đầy tham vọng: Khí hậu, Kỷ nguyên kỹ thuật số và Duy trì một mô hình công nghiệp tại châu Âu.

Tuy nhiên, vừa mới thành lập, đối đầu đã nổ ra giữa các nhóm chính đảng tại Nghị Viện. Việc các nghị sĩ châu Âu không chấp nhận ứng viên Sylvie Goulard của Pháp đảm trách vị trí ủy viên châu Âu phụ trách Thị trường Nội địa báo trước một thời kỳ mới trong hoạt động của Nghị Viện Châu Âu và mối quan hệ của định chế này với Ủy Ban Châu Âu.

Bộ đôi truyền thống giữa nhóm đảng bảo thủ và nhóm đảng cánh tả xã hội dân chủ, vốn hoạt động nhịp nhàng để cùng tồn tại, thì nay được thay bằng một sự cạnh tranh giữa 4 nhóm đảng, có nguy cơ dẫn đến những cuộc đối đầu dữ dội.

Trong các lần biểu quyết, các liên minh để có được đa số sẽ biến chuyển liên tục và khó đạt được hơn, vào lúc châu Âu sẽ phải đối mặt với nhiều thách thức khẩn cấp nhất trong lịch sử của khối.

Sau Brexit: Vương Quốc Anh cần một bình dưỡng khí

Vương Quốc Anh sẽ làm gì một khi rời Liên Hiệp Châu Âu? Tại Luân Đôn, một số người lạc quan cho rằng việc đầu tiên là phải tìm kiếm các thỏa thuận thương mại với các nước khác, đứng đầu là Hoa Kỳ. Đơn độc, tiếng nói của Anh Quốc sẽ có ít trọng lượng trong các cuộc đàm phán nhưng trong nhãn quan những người này, nước Anh sẽ được linh hoạt hơn. Một số người khác thì nghĩ đến việc biến Vương Quốc Anh thành một “Singapore tại châu Âu”, với những chính sách thuế khóa ưu đãi hơn và những quy định mềm dẻo hơn để thu hút đầu tư.

Thế nhưng, hành trình để đạt được những mục tiêu đó cũng lắm chông gai. Các cuộc đàm phán dài hơi với Bruxelles để có được một cuộc Brexit thật sự có nguy cơ để lại nhiều chấn thương. Trước hết là ở ngay trong nước. Brexit là một thử thách đau đớn làm cho đất nước cũng như hai chính đảng lớn bị chia rẽ.

Tiếp đến là trong quan hệ với các đối tác lớn. Cuộc thương thuyết đầy khó khăn trong hồ sơ Brexit càng làm gia tăng mối ngờ vực giữa Luân Đôn và Bruxelles. Mối “quan hệ đặc biệt” với Mỹ đang nuôi dưỡng nhiều hy vọng, nhưng nước Anh có nguy cơ đối mặt với thực tế phũ phàng khi các cuộc thương lượng song phương đi vào những chủ đề chính.

Chủ nhân Nhà Trắng đầu tháng Sáu năm 2019 từng bắn tweet rằng “có thể có một thỏa thuận thương mại sau khi Vương Quốc Anh được tháo xích. Chúng ta có thể làm được gấp hai hay gấp ba lần như hiện nay”. Tuy nhiên, một số nhà quan sát nghi ngờ về khả năng hai nước gia tăng các trao đổi thương mại đến mức này. Tầm mức của thỏa thuận với Mỹ phần lớn lệ thuộc vào mối quan hệ mà Anh Quốc sẽ duy trì với 27 nước còn lại.

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Revue de la presse ivoirienne

12.10.2019

French.china.org.cn

FRATERNITE MATIN

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est arrivé vendredi à Marrakech (Maroc) pour participer pendant deux jours à la 12e édition de la World Policy Conference. Le chef du gouvernement représente le président Alassane Ouattara. Au nombre des thématiques qui seront discutées figurent la mondialisation, les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les perspectives économiques, l’environnement et l’avenir du système monétaire international. Amadou Gon Coulibaly devrait présenter, entre autres, les perspectives ivoiriennes sur les défis de la lutte contre la pauvreté, les approches de développement pour des économies africaines plus performantes et plus inclusives, le multilatéralisme. Fondée en 2008, la World Policy Conference est un espace de réflexion et de dialogue autour des enjeux de la gouvernance mondiale.

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Total hesitant to join EU battery project due to China’s rise

21.10.2019

TOGO SHIRAISHI and MAILYS PENE-LASSUS – Nikkei Asian Review

CEO Pouyanne wonders if European products can be competitive in Asia

A woman walks past a sign of a charging point for electric vehicles in Prague, Czech Republic.    © Reuters

PARIS — French energy giant Total is not yet ready to participate in the Pan-European battery project for electric vehicles, the company’s chief executive said in an interview with the Nikkei Asian Review.

CEO Patrick Pouyanne’s decision will impact the project, which seems to have chosen Total subsidiary plants for pilot production in a market increasingly dominated by Asian companies, especially Chinese.

Pouyanne stressed: “For now, we are thinking about it along with other manufacturers. Decisions are not made yet.” The interview took place at the World Policy Conference from Oct. 12-14 in Morocco.

In 2017, the European Commission launched an initiative to develop its own EV batteries by gathering European companies’ technologies. The EU, led by France and Germany, plans to kick off production in France in 2022 and in Germany in 2024. The project is expected to cost 6 billion euros ($6.66 billion), including around 1.2 billion euros in governmental subsidies. Inspired by the success of aerospace multinational Airbus, the EU has dubbed the project the “Airbus of batteries.”

French Finance Minister Bruno Le Maire announced in September that the EU was expecting to set up a pilot plant in the Nouvelle Aquitaine region in southwestern France by the end of the year. While he did not offer specifics, France is expected to use the factories of Saft, Total’s wholly owned battery-making subsidiary. Total’s prudence may force the EU to think again on the project.

The automotive battery market, which is growing around 9% annually, is dominated by a handful of Asian companies. As of 2017, the market was led by China’s CATL, with a 16% share, Japan’s Panasonic, with 15%, China’s BYD, with 10%, and South Korea’s LG Chem, with 7%, according to Tokyo-based Techno Systems Research.

Patrick Pouyanne, CEO of Total

Pouyanne said it is “obvious” that China’s foothold in the market will grow in the future, helped by state support. “I believe the Chinese have used electric cars and batteries in order to take the lead of the global automotive industry,” he said.

Will the subsidies be enough to change the landscape? “We’ll see. We will answer when we will know how much they are [really] ready to give,” said Pouyanne. “The real question should not be answered by states. The real question is, ‘Do European manufacturers believe that batteries made in Europe can be competitive in China, in South Korea or in Japan?,'” he asked, hinting concern over the project.

As for the feasibility of production in 2022, Pouyanne said: “I don’t know. That’s the word of the minister. States are expressing ideas, and then it is manufacturers that must lead sustainable operations.”

Total is not alone. Germany’s Robert Bosch, the world’s biggest auto parts supplier, has already stopped producing its own EV batteries. Europeans have not forgotten the lessons of the solar panel industry, which has been taken over by Chinese players, despite considerable public support by European countries.

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Paul Kagamé: « Il est de notre responsabilité, en tant qu’Africains, de développer notre continent »

14.10.2019

Ousseynou Wade – Leral

Le développement des relations commerciales et de partenariat entre la Chine et l’Afrique est considéré comme une victoire pour le pays asiatique.

Mais le président rwandais, Paul Kagamé, pense autrement. A l’en croire, l’Afrique doit connaitre ses intérêts et savoir les défendre.

« L’Afrique n’est le prix à gagner ou à perdre pour personne. Pas du tout. Il est de notre responsabilité, en tant qu’Africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer notre continent pour atteindre son plein potentiel. En fait, cela a toujours été le principal problème. Nous attendons depuis bien trop longtemps, en fait depuis des siècles », affirme-t-il lors de la 12e édition de la World Policy Conference (WPC), organisée au Maroc.

Le président Kagamé de poursuivre: «  La recherche d’un avantage comparatif conduit généralement à des gains de compétitivité et de richesse. L’idée était de renforcer la capacité commerciale d’un pays, pour qu’il puisse passer de la dépendance à l’autosuffisance, et finalement à la prospérité. Cela aurait dû être l’approche depuis le début », rapporte afrikmag.com.

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Aminata Touré appelle à dépassionner le débat sur les migrations

13.10.2019

Sokhna Bator Sall, APS

Marrakech, 13 oct (APS) – La présidente du Conseil économique social et environnemental du Sénégal, Aminata Touré, a souligné la nécessité de dépassionner le débat sur les migrations, appelant notamment à l’analyser sous l’angle d’un phénomène naturel.

’Les Africains migrent pour l’essentiel à l’intérieur du continent. Il faut dépassionner le débat, amener les chiffres et se dire que, c’est un phénomène naturel’’ a expliqué, Mme Touré, en marge de l’ouverture, samedi, à Marrakech, de la 12 édition de la World policy conférence (WPC 2019).

‘’Depuis l’existence de l’humanité, les peuples ont migré. L’Afrique étant le berceau c’est d’ici que les peuples sont partis pour aller ailleurs’’ a-t-elle déclaré en précisant que la migration et les menaces terroristes sont deux défis qui doivent être traités ensemble.

‘’Les africains sont ceux qui migrent le moins en Europe’’ selon la présidente du CESE.

‘’Il faut dépassionner cette question de la migration et restituer les chiffres’’ a demandé Aminata Touré. Néanmoins, ‘’nous voulons que nos jeunes trouvent des opportunités en Afrique. C’est tout le sens du développement du plan Sénégal émergent (PSE) que le Président Mack Sall déroule, depuis 2013’’.

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AMINATA TOURÉ APPELLE À PLACER LA FEMME AU CŒUR DU PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT

12.10.2019

Sokhna Bator Sall – APS

Marrakech, 12 oct APS) – Aminata Touré, présidente du Conseil économique social et environnemental du Sénégal, a appelé samedi à Marrakech, les dirigeant africains à placer la femme au cœur du processus de développement du continent.

Intervenant en marge de la 12ème édition de la conférence politique mondiale (World policy conference, WPC), elle a insisté sur le fait que les femmes peuvent apporter beaucoup de dynamisme au continent.

‘’Les femmes doivent être au centre de ce qui se fait. Elles ne sont pas invitées, elles s’y imposent. Je pense que le développement du continent se fera avec les femmes et les jeunes’’ a-t-elle soutenu.

‘’Aujourd’hui, un pays comme le Sénégal affiche un taux de croissance de 6,%. Les femmes y jouent un rôle très important à travers l’agriculture et dans les domaines pointus’’, a-t-elle argumenté.

Pour la présidente du CESE, les femmes jouent un rôle d’avant-gardiste et ont besoin d’être davantage soutenues dans leurs efforts afin qu’elles puissent accéder aux marchés du travail.

L’ancien Premier ministre du Sénégal a ajouté : ‘’Les femmes doivent aussi avoir accès au crédit d’autant plus qu’elles ont des PME, évoluent dans l’industrie de transformation’’.

Abordant la question relative à la scolarisation universelle des filles, ‘’quasiment acquise’’ au Sénégal, Mme Touré a invité tous les Etats à aller dans ce sens.

‘’Ce pari doit être tiré avec les femmes qui, de plus en plus s’imposent, à l’image du Sénégal où 70 % de la population a moins de 40 ans et un peu plus de la moitié sont des femmes’’ a-t-elle fait observer.

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Africa Is Nobody’s Prize To Win Or Lose – Kagame

13.10.2019

Dan Ngabonziza, KT Press

Rwanda’s President Paul Kagame has told leaders and policy makers attending a World Policy Conference in Marrakesh, Morocco, that Africa is nobody’s prize to win or lose, adding that it is the responsibility of Africans to take charge of the continent’s interests.

“Africa is nobody’s prize to win or lose. Not at all. It is our responsibility, as Africans, to take charge of our own interests and develop our continent to its full potential,” President Kagame said.

The President was speaking as the guest of honour at the conference where he took part in an interactive session moderated by Thierry de Montbrial, Founder of the World Policy Conference.

Founded in 2008, the World Policy Conference (WPC) helps to promote a world that is more open, more prosperous and fairer.

It explores non-aggressive ways of adapting how States connect with each other at all levels, while respecting the culture and fundamental interests of each nation.

Speaking at the conference, Kagame said that lack of ownership of African affairs by Africans especially trade has been the main issue.

“In fact, this has always been the main issue. We have been waiting far too long, actually for centuries. Trade shapes a nation’s economy in powerful ways.”

The President said that search for comparative advantage generally leads to gains in competitiveness and wealth – adding that at a certain point, “the concept of “aid-for-trade” gained currency.”

The President applauded the forum as a future shaper.

“This is a forum focused on anticipating and shaping the future rather than trying to hold back change. That perspective is refreshing for those of us who experience the world from somewhere in the middle not one of the poles,” Kagame said.

According to Kagame, today, Africa enjoys strong trade relations around the globe, whether with Europe, India, North America, or China.

“Indeed, we want more investment and trade with everybody, because it leaves us all better off,”

That is why coming together as a region has been so important for Africa. Internal barriers to travel and commerce in Africa continue to fall, though more still needs to be done,” the Head of State said reflecting on Sierra Leone as the latest African country to ease movement of people.

“For example, Sierra Leone is the most recent country to announce visa on arrival for fellow Africans, joining around fifteen others. However, that is still less than one-third of Africa.”

President Kagame added: “The African Continental Free Trade Area is now in force and trading will commence in July 2020. This agreement will radically reshape how Africa does business with itself and with the rest of the world.”

According to economists, the Africa Continental Free Trade Area (AfCFTA) which was signed in Rwanda’s capital Kigali in March last year, will make the continent the world’s largest free trade area with Gross Domestic Product worth about $2.4 trillion.

Africa’s population is expected to grow to about 2.6 billion by 2050, making it the world’s largest market

The President recalled that “the the revitalisation of the African Union Peace Fund, which now stands at more than $125 million, has enhanced the credibility of Africa’s security partnerships, and it should continue to grow.”

The President also pointed out the tone of anxiety and defeatism that dominates current policy debates.

“Above all, it’s about the fear of losing something, rather than the ambition to do more and better.”

For President Kagame, “Even science and technology — the very engines of human progress — are increasingly seen as problematic, for example with artificial intelligence or genetically-modified crops.

From there, it’s a short step to the false belief that preserving a high standard of living in one place depends on preventing others from getting to the same level. Barriers go up; trust vanishes.”

Going forward, President Kagame shared Rwanda’s progress in different sectors.

“We have already seen evidence of tremendous advances, particularly in health, connectivity, governance, and incomes. Recovering that sense of hope and optimism, wherever it has been lost, is critical,” he said.

“If I may take the liberty of generalising, this pessimism does not resonate in Africa.There is a determination to live better lives for ourselves.

From there, it’s a short step to the false belief that preserving a high standard of living in one place depends on preventing others from getting to the same level. Barriers go up; trust vanishes,” Kagame said.

The World Policy Conference brings together top-level decision-makers, academics and opinion leaders who are mainly selected according to their expertise and international exposure.

Read the article on KT Press

L’Afrique dispose de bases “solides” pour devenir l’un des piliers majeurs de la croissance mondiale (PM ivoirien)

12.10.2019

MAP – Agende Marocaine de Presse

Marrakech – L’Afrique dispose de bases “solides” pour devenir l’un des piliers majeurs de la croissance et de la prospérité mondiale et relever les défis auxquels le Continent fait face, a affirmé, samedi à Marrakech, le Premier ministre de Côte d’Ivoire, M. Amadou Gon Coulibaly, soulignant que “c’est notre responsabilité à tous, mais en premier lieu celle des dirigeants africains”.

Lire l’article sur l’Agence Marocaine de Presse (MAP)

Morocco Renews its Policy of Non-interference in Algeria’s Internal Affairs

Morocco has renewed on Sunday its policy of non-interference in Algeria’s internal affairs and its decision to abstain from making any comment on the internal developments taking place in this neighboring country.

This came in a statement by the Moroccan Foreign Ministry in response to remarks made by Salaheddine Mezouar, president of the General Confederation of Moroccan Enterprises (CGEM), before the 12th annual World Policy Conference (WCP), currently convening in Marrakech.

In his remarks, Mezouar expressed support for the protest movements staged in Algeria since last February, emphasizing that such political protests “bring hope” to the region.

The Foreign Ministry has vehemently denounced Mezouar for his remarks on the political situation in Algeria that it described as “irresponsible,awkward and ill-thought statements.”

“The Kingdom of Morocco has in fact decided to adopt an attitude of non-interference with regard to the developments in Algeria. Morocco abstains from giving comments in this respect. It has neither to interfere in the domestic issues of this neighboring country not to comment on them in whatsoever manner,” the Foreign Ministry said in its statement.

Mezouar’s remarks “raised questions among the political class and the public opinion with regard to their timing and motivations,” the Foreign department said, adding that the CGEM cannot replace the Moroccan government and take on its behalf positions on international issues and in particular on developments in this neighboring country, Algeria.

Shortly after the release of the Foreign Ministry’s statement, Salaheddine Mezouar resigned from his position of President of the CGEM.

Mezouar announced his resignation in an e-mail addressed to the CGEM members, indicating that he made his decision for “reasons of major personal constraints”.

Was there an immediate cause-effect relationship regarding his remarks on Algeria? He did not elaborate.

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VIDÉO. MARRAKECH. WORLD POLICY CONFERENCE: POUR MEZOUAR, LE MAGHREB VIT DES MUTATIONS STRUCTURELLES PORTEUSES D’ESPOIR

13.10.2019

Moussa Diop et Abderrahim Et-Tahiry – Le 360

A Marrakech, en marge de la 12e édition de la World Policy Conference (WPC) de l’OCP, Salaheddine Mezouar, président de la CGEM, se félicite des mutations structurelles en cours au Maghreb, qui permettront la construction d’un Maghreb fort, important pour la stabilité de la sous-région sahélienne.

Intervenant dans le cadre d’un panel, ayant pour thème les «Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine», Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu sur les transformations politique et socio-économiques que traversent la région du Maghreb, avec notamment le mouvement de contestation pacifique en Algérie et la présidentielle tunisienne marquée par un second tour où deux candidats anti-système s’affrontent.

Avec les changements qui se profilent à l’horizon, le patron des patrons marocains s’est dit très optimiste quant à l’avenir du Maghreb arabe. Un ensemble de pays dont la reconstruction va contribuer au développement de la région et contribuer à la résolution des crises régionales de part sa position stratégique, ses potentialités et ses atouts. «Un Maghreb fort est important pour la stabilité au Sahel», a t-il souligné, faisant allusion à la grave crise sécuritaire que traverse cette région à cause du terrorisme.

Par ailleurs, contrairement aux Européens qui s’opposent à l’«impérialisme» chinois, Mezouar a salué la montée en puissance de la Chine et de la vision du géant chinois pour l’Afrique. Le patron des patrons plaide pour un partenariat Chine-Afrique gagnant-gagnant.

Allant dans le même sens, le ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Ethiopie, Arkebe Oqubay, a souligné l’importance de la montée de la Chine qui redistribue les cartes et les règles du jeu en jetant les bases d’un nouvel ordre économique mondial qui pourrait être plus bénéfiques au continent africain.

Toutefois, la guerre commerciale qui a actuellement cours entre les Etats-Unis et la Chine pourrait freiner l’élan des pays africains, comme c’est le cas pour de nombreux pays du globe.

C’est ce qui arrive tout particulièrement à la Corée du Sud, qui a fortement profité de l’ordre économique libéral de l’après-Seconde Guerre mondiale, pour assurer son décollage économique et qui, comme l’a souligné Il SaKong, président honoraire de l’Institute for Global Economics, ancien ministre des Finances de la république de Corée, fait aujourd’hui face à une conjoncture économique difficile.

Le pays devrait voir son PIB croître de l’ordre de 2% seulement cette année. Pour lui, la guerre commerciale ne pourrait que s’aggraver, sachant que la Chine, qui aspire à devenir la première puissance économique mondiale à l’horizon 2030, ne cèdera pas face aux pressions américaines. Or, à eux deux, ces deux pays représentent quasiment 40% du commerce mondial.

En conséquence, souligne-t-il, les impacts de cette guerre sur la demande chinoise de matière première va négativement impacter les pays exportateurs de ces produits, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne.

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VIDÉO. OCP-WPC: LE PM AMADOU GON COULIBALY SALUE LA QUALITÉ DES RELATIONS MAROCO-IVOIRIENNES

12.10.2019

Moussa Diop et Abderrahim Et-Tahiry, Le 360

© Copyright : Le360

Lors de l’ouverture de la 12e édition du World Policy Conference (WPC) ce samedi à Marrakech, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a salué les relations multidimensionnelles entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly est l’invité de l’ouverture de la 12e édition du World Policy Conference (WPC) à Marrakech.

Le Premier ministre a salué les relations historiques et multidimensionnelles entre les deux. Il a rappelé la présence des entreprises marocaines en Côte d’Ivoire (Attijariwafa bank, BMCE Bank of Africa, Banque centrale populaire, Wafa Assurance, Addoha, Ciments d’Afrique, Alliances, Richbond, etc.) et souhaite également que les entreprises ivoiriennes s’implantent au Maroc.

Dans le cadre de la volonté du renforcement des échanges entre les deux pays, le Premier ministre ivoirien a annoncé avoir reçu le vendredi 11 octobre courant le directeur général de Tanger Med et a souligné que l’implantation prochaine de cet opérateur au niveau du Port d’Abidjan va contribuer à stimuler davantage les échanges entre les deux pays et de la sous-région, sachant que la Côte d’Ivoire représente 40% du PIB de la zone UEMOA –Union économique et monétaire ouest-africaine.

Lors des débats, le Premier ministre ivoirien avait rappelé que l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) suit son cours et que les dirigeants des pays de la région attendent toujours les études d’impacts pour donner une suite à la volonté d’adhésion du Maroc à ce regroupement régional, soulignant que la Côte d’Ivoire et d’autres pays de la région sont naturellement favorables à cette adhésion.

Le premier ministre ivoirien est également revenu sur le terrorisme au niveau du Sahel en appelant de son vœu à ce que la communauté internationale s’implique davantage dans la lutte contre le terrorisme, comme elle l’a fait dans d’autres régions, notamment en Irak et en Syrie. Dans son discours inaugural, il a annoncé que «le terrorisme, avec 11.500 personnes tuées, plus de 2.200 attaques enregistrées, des millions de personnes déplacées, au cours de ces cinq dernières années, le terrorisme en Afrique de l’ouest se propage. Il est sur le point d’impacter considérablement les perspectives économiques des pays de la zone».

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Morocco’s CGEM boss Salaheddine Mezouar resigns over Algeria remarks

14.10.2019

Yabiladi

Morocco’s former Foreign Minister Salaheddine Mezouar resigned from his position as head of the General Confederation of Morocco’s Enterprises. His decision was announced, Sunday, after a Foreign Ministry statement addressed his «irresponsible» comments on political development in Algeria.

Former CGEM boss Salaheddine Mezouar. / Ph. DR

Former Foreign Affairs minister Salaheddine Mezouar resigned, Sunday, from his position as head of the General Confederation of Morocco’s Enterprises (CGEM), citing «major personal constraints» in a communiqué published on the same day. The politician did not give further details about his sudden resignation.

Mezouar’s announcement, however, came minutes after the Ministry of Foreign Affairs issued a communiqué in which it slammed the CGEM president and denounced his «irresponsible» comments on political development in Algeria.

«The government of His Majesty the King denounces the irresponsible, awkward and unthinking approach of Mr. Salaheddine Mezouar, Chairman of Morocco’s employers association (CGEM), who thought it was necessary to comment on the internal situation in Algeria at an international conference held in Marrakech», said the ministry in its press release.

Slammed by the Ministry of Foriegn Affairs over his Algeria remarks

CGEM «cannot replace the government of HM the King in taking positions on international issues and in particular the latest developments in this neighboring country», the ministry said, adding that the position of the Kingdom of Morocco on this issue is «clear and consistent».

«The Kingdom of Morocco has, indeed, decided to not interfere in political developments in Algeria. Morocco abstains from commenting on this matter», the ministry stressed.

Mezouar’s decision and that of the Ministry of Foreign Affairs come after he attended the first plenary session of the World Policy Conference, held Saturday in Marrakech. Speaking during this international conference, Mezouar commented on political development in Algeria. He praised the peaceful movement in the neighboring country and urged «the military to share power with civilians».

For the record, Salaheddine Mezouar was elected as head of CGEM in May 2018, replacing Moroccan businesswoman Miriem Bensalah-Chaqroun. Before this position, the former head of the National Rally of Independents party (RNI) served as a Foreign Minister from 2013 to 2017.

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Le président rwandais Paul Kagame accueilli au Maroc

13.10.2019

Yabiladi

Le président du Rwanda, Paul Kagame, est arrivé samedi après-midi à Marrakech, pour participer aux travaux de la 12e édition de la World Policy Conference (WPC).

A son arrivée à l’aéroport international Marrakech-Menara, il a été accueilli par le chef du gouvernement, Saâdeddine El Otmani ainsi que par l’ambassadeur du Rwanda au Maroc, Mathias Harebamungu.

Après avoir passé en revue un détachement des Forces Royales Air (FRA) qui rendait les honneurs, le président rwandais a été aussi salué par le Wali de la région Marrakech-Safi, Karim Kassi-Lahlou, le premier vice-président du Conseil régional, Samir Koudar, le président du Conseil communal, Mohamed Larbi Belcaid, la présidente du conseil préfectoral de Marrakech, Jamila Afif ainsi que par d’autres personnalités civiles et militaires.

Paul Kagame a pris part samedi soir à un dîner-débat dans le cadre de la 12e édition de la World Policy Conference. la rencontre connaît la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des quatre coins du monde.

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Vers la consolidation de la coopération économique Maroc-Ethiopie

14.10.2019

Alain Bouithy, Libération Maroc

La consolidation de la coopération économique a été au centre d’entretiens, samedi à Marrakech, entre le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, et le ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Ethiopie, Arkebe Oqubay.

Lors de ces entretiens, tenus en marge de la 12ème édition de la World Policy Conference (WPC), M. Mezouar a appelé au renforcement des liens entre les communautés d’affaires des deux pays à travers l’activation d’un partenariat, favorisant le co-investissement, entre les organisations patronales respectives.

Il a, par ailleurs, saisi cette occasion pour féliciter M. Oqubay du prix Nobel accordé récemment au Premier ministre éthiopien.

Les deux parties ont également échangé sur les mécanismes à mettre en place pour identifier les opportunités et simplifier le processus d’investissement dans des secteurs tels que l’agroalimentaire, les énergies et l’industrie.

Cette rencontre a été marquée par la présence du président de la commission diplomatie économique, Afrique et Sud Sud, Mohamed Laaziz El Kadiri, rapporte la MAP.

La 12ème édition de la World Policy Conference (WPC) a été marquée par la participation d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de la politique, de l’économie et des médias, outre des académiciens, des experts et des chercheurs issus des quatre coins du monde.

Placée sous le Haut Patronage de S.M le Roi Mohammed VI, cette conférence, qui s’achève ce lundi, a pour mission de contribuer à promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère et plus juste, ce qui suppose un effort permanent pour comprendre la réalité des forces en jeu et leurs interactions, et réfléchir à l’adaptation pacifique de l’organisation des rapports interétatiques à tous les niveaux, dans le respect de la culture et des intérêts fondamentaux de chaque nation.

Elle offre également un espace de réflexion et de dialogue essentiel autour des grands enjeux de la gouvernance mondiale, tout en permettant de développer des liens durables.

Les travaux de cette 12ème édition portent sur les enjeux de la technologie dans la société et en politique, les cyberpuissances, la cybermenace, l’énergie et l’environnement, ainsi que sur les perspectives économiques et politiques, le commerce, l’investissement direct et la confiance, mais aussi sur l’avenir du système monétaire international, l’arme du droit et la mondialisation, entre autres.

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World Policy Conference 2019 : Ce qu’a dit Mezouar sur l’Algérie…

13.10.2019

Hassan Zaatit, La Tribune

Invité de la 12ème édition de la WPC, le président de la CGEM Salaheddine Mezouar, n’a pas fait dans la dentelle.

Il a tenu à préciser que « contrairement à ce que pense beaucoup, les manifestations pacifiques en Algérie sont porteuses d’espoir et l’Algérie ne fera certainement pas marche arrière. L’Armée en Algérie est invitée aujourd’hui plus que jamais à partager le pouvoir ».

Le patron du patronat marocain estime également que l’unique solution à la crise politique algérienne consiste en l’acceptation du pouvoir militaire algérien du partage du pouvoir avec cette élite politique qui constitue une véritable force structurée et organisée à l’heure notamment où toute la classe politique de l’ancien système est rejetée en bloc par la rue.

Devant une assistance de personnalités d’horizons différents du monde occidental, il a saisi l’occasion pour pointer du doigt l’UE pour ses positions qualifiées d’ambiguës et de timides.

Très critique, l’ex-MAE, a rappelé l’enjeu principal de la COP 22 de Marrakech : « A l’époque et en plein travaux, Donald Trump, à peine élu nouveau Président des Etats Unis, a pris la décision de ne pas signer l’Accod de Paris ». Ce fut alors un signal fort d’un monde qui allait prendre une autre tournure aux risques multiples : « Mais aujourd’hui dans un monde de désordre polaire grave, je suis heureux de voire à côté une force comme la Chine qui rééquilibre, ce qui représente un réel espoir avec qui il est important de composer ».

Et de poursuivre dans le même sens que dans ce monde d’aujourd’hui, la Chine représente pour l’Afrique un réel regain de souveraineté et des opportunités de business et d’emplois.

Et aux Occidentaux présents lors de cette 12ème édition, Mezouar a voulu, apparemment, exprimer sa déception : « Certes l’UE est le partenaire classique de l’Afrique, mais nous observons aujourd’hui que, face à un océan de défis d’ordre politique, climatique, sécuritaire et socio-économique, notre partenaire manque de visibilité et de repères. Un partenaire qui est entrain de suivre le mouvement des intérêts, ce qui ne manque pas d’impacter négativement l’Afrique’’.

Mezouar ne s’est pas arrêté en si bon chemin et a rappelé aux Occidentaux qu’aujourd’hui, les pays du Maghreb « vivent au rythme de changements structurels porteurs d’espoir, ce qu’il incombe à l’UE de prendre en considération’’.

Ceci étant, l’intégration maghrébine constitue aujourd’hui un espace de résistance que les Occidentaux sont également invités à soutenir et appuyer : ‘‘L’intégration maghrébine est une force à même de résoudre les problématiques du Sahel. Alors qu’une Afrique engloutie dans des problématiques profondes reste une menace pour l’Europe’’.

L’UE est appelée à revoir ses cartes à l’heure du Brexit et à l’heure des menaces climatiques et sécuritaires, sans pour autant oublier l’immigration clandestine. La donne Afrique dans cet engrenage ne devrait pas être négligeable. Loin de là. L’Afrique se veut une alliée stratégique pour une UE perdue aujourd’hui. Seulement, le temps presse. La Chine, elle, continue son bon chemin vers une vraie percée économique en Afrique.

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WPC: appel à plus de coopération sécuritaire entre l’Europe et le Maghreb

14.10.2019

Sara El Hanafi, Medias 24

C’est l’un des appels phares de la 12e édition de la World Policy Conference, tenue du 13 au 15 octobre à Marrakech. Thierry de Montbrial, le président de l’Institut français des relations internationales (IFRI), fondateur de ladite conférence, a appelé à davantage de coopération sécuritaire entre l’Europe et les pays du Sahel ainsi que du Maghreb, alors que la menace terroriste de l’ “Etat islamique” persiste.

“Si nous nous réunissons pour la cinquième fois au Maroc, c’est parce que nous voyons dans la co-construction de la sécurité Nord-Sud une contribution positive pour le système international dans son ensemble”, a-t-il lancé lors de son discours d’ouverture.

Et d’ajouter: “Point n’est besoin d’attendre pour travailler ensemble à renforcer le développement et la sécurité de nos voisins du Sud, comme les pays du Maghreb et du Sahel, dont le destin est imbriqué avec le nôtre”.

Pour lui, bien que Daech ait perdu ses territoires, l’organisation terroriste survit, “cachée et redoutable”; grâce à une politique de distanciation du président américain Donald Trump: “De ce fait, le danger du terrorisme islamiste n’a diminué nulle part. Il semble même se renforcer comme au Sahel”, argumente le président de l’IFRI.

Incertitudes pesantes

La World Policy Conference, classée troisième meilleure conférence de think tank mondiale selon le classement des think tanks de l’Université de Pennsylvanie, est organisée pour la cinquième fois au Maroc en partenariat avec le marocain Policy Center for the New South (ex- OCP Policy Center). La conférence a débattu, grâce à plusieurs panels et plusieurs intervenants de poids, les perspectives économiques et géopolitiques mondiales, dans un contexte visiblement marqué par des incertitudes pesantes sur l’économie mondiale.

“Il y a un an, à Rabat, lors de la onzième édition de la World Policy Conference, l’opinion dominante parmi les experts était que l’économie mondiale se portait bien, que ses perspectives étaient favorables, sous la seule réserve de chocs politiques susceptibles de l’affecter. Or, ceux-ci n’ont pas manqué, au-delà même de la guerre commerciale”, a regretté Thierry de Montbrial.

Au devant de la scène, l’arme économique utilisée par les Etats-Unis se traduisant par diverses sanctions imposées à ses opposants, et même ses alliés et autres partenaires que l’Amérique de Trump “ne craint pas de brutaliser en leur imposant sa propre politique extérieure et ses propres lois”, toujours selon Thierry de Montbrial. Une donne qui induit un effritement de la confiance dans le pays de l’Oncle Sam; perturbant l’échiquier mondial.

Cette utilisation des leviers non militaires de la puissance économique pour atteindre des objectifs politiques, dénommée “géo-économie”, est également prisée par la Chine, l’autre mastodonte de l’économie mondiale engagé dans une véritable guerre commerciale avec les Etats-Unis.

“C’est également par la géo-économie que, sans mettre en question ses grandes ambitions militaires, la Chine étend son influence partout sur la planète, avec de réels succès”, explique le président de l’IFRI. “Elle agit au nom du développement ou de la réduction de la pauvreté, et en se déclarant en faveur du multilatéralisme”.

Dans ce contexte, Thierry de Montbrial avance que les puissances moyennes, à l’instar de l’Union européenne qui endure le périple épineux du Brexit, se retrouvent dans l’obligation de comprendre cette nouvelle réalité internationale afin de mieux prendre en main leur destin; surtout en temps de durcissement nationaliste avec le phénomène des “démocraties illibérales”.

Une tendance qui s’étend jusqu’à l’Inde de Narendra Modi, qui affiche le projet sophistiqué de transformation de son pays en passe de devenir le premier du monde en termes démographiques, en une immense “démocratie ethnique”, hindoue, où les 120 millions de musulmans risquent de devenir des citoyens de second degré. Thierry de Montbrial rappelle, au passage, comment des doutes sont apparus sur la réalité du taux de croissance affiché par l’Inde mais également celui de la Chine.

L’empire du milieu reste pour sa part perturbé par la révolte d’une partie de la population de Hong Kong contre l’emprise du gouvernement de Pékin, alors que la République populaire de Chine célèbre en grande pompe son 70ème anniversaire.

“Les Chinois ont beau jeu d’accuser les Anglo-Américains d’être à la manoeuvre, et peut-être n’ont-ils pas complètement tort. De même le Kremlin n’a-t-il jamais eu complètement tort s’agissant du rôle des États-Unis en Ukraine depuis les années 1990. Mais la théorie du complot n’explique jamais tout”, martèle notre interlocuteur.

Pour le moyen-orient, Thierry de Montbrial rappelle qu’en dépit des approches géo-économiques des Etats-Unis, l’Iran n’a pas cédé aux sanctions imposées par celles-ci ; alors que l’Arabie Saoudite vient de manifester sa “grande vulnérabilité” en dépit des centaines de milliards de dollars investis dans sa défense.

“Le prince héritier du royaume saoudien n’a toujours pas établi sa crédibilité, que ce soit dans l’ordre politique ou par rapport à ses projets économiques”, ajoute le président de l’IFRI.

Au-delà de ces sujets qui façonnent l’attentisme et les inquiétudes ambiants chez diverses grandes et petites économies du monde, d’autres dossiers épineux régionaux ont été mis en avant comme le Brésil de Bolsonaro et le Venezuela de Maduro.

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World Policy Conference wary about global uncertainty at Marrakech gathering

14.10.2019

The North Africa Post

The 12th forum of World Policy Conference taking place in Marrakech has sounded the alarm over global uncertainty entertained by several political and economic crises including the US- China trade war that it warned will slow the development of several African country.

Thierry de Montbrial, Chairman and founder of the World Policy Conference (WPC) speaking Saturday at opening address of the three-day conference painted alarming picture of global affairs.

Montbrial indicated that world has become ever uncertain because of various crises taking place around the world.

The trade war between USA and China, the Gulf conflict between Saudi Arabia and Iran, expansion of terrorism in the Sahel region as well as the creation of the Hindu state in India are among several other political crises around the world that endanger world peace and economic growth.

The trade war between the two world giants, Montbrial warned, will cripple the economic growth of several African countries which are finding themselves sandwiched between the two top global economies.

The tariffs and sanctions game between the US and China, WPC’s Chairman notes, will see a decrease in the demand of mineral resources and therefore a cut into the revenues of countries which dependent on mineral and oil resources. These resources constitute the main contributors to the national budgets of most African countries, he recalled.

Closing today, October 14, the WPC is at its 12th edition. The high level gathering has brought together top notch speakers and senior leaders from the five continents. Rwanda’s President Paul Kagame, Côte d’Ivoire’s Prime Minister Amadou Gon Coulibaly, French Premier Edouard Philippe are among VIP guests.

The 12th edition of the WPC to conclude Monday night focused on the issues of technology in society and politics, cyber powers, cyber threats, energy and the environment, as well as economic and political prospects, direct investment and trust, in addition to the future of the international monetary system, the weapon of law and globalization.

The WPC aims to contribute to the promotion of a more open, prosperous and just world, which implies a permanent effort to understand the reality of the forces involved and their interactions, and to reflect on the peaceful adaptation of the organization of interstate relations at all levels, in the respect of the culture and the fundamental interests of each nation.

It also offers a space for reflection and dialogue around the major issues of global governance, while allowing the development of lasting links.

Since its inception in 2008, it is the fourth time Marrakech is hosting the conference after 2009, 2010 and 2017.

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Arkebe Oqubay: “L’Afrique doit être en mesure de créer plus de 20 millions d’emplois chaque année”

18.10.2019

Mehdi Mahmoud, TELQUEL

INTERVIEW.  Le conseiller spécial du Premier ministre éthiopien, récemment récompensé du Prix Nobel de la paix 2019, revient sur la prospérité du modèle éthiopien. Un miracle économique.

A l’image des habitants de son pays, Abiy Ahmed est jeune et ambitieux. Mais, contrairement à ses 108 millions de concitoyens, le Premier ministre éthiopien a été auréolé du Prix Nobel de la paix, le 11 octobre. Une récompense qui couronne “son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Erythrée”, long de vingt ans et qui n’est pas sans rappeler une autre situation, plus proche de nous. Si les résultats concrets de ce rapprochement tardent encore, la méthode utilisée suscite la curiosité à travers le monde.

Au bord de la fracture sociale avant l’arrivée de Abiy Ahmed, l’Éthiopie a également réussi l’exploit de connaître la plus forte croissance mondiale en 2017, propulsée par de nombreux chantiers menés par la Chine. Un véritable paradoxe que nous explique Arkebe Oqubay, conseiller spécial du Premier ministre éthiopien.

C’est d’abord au Policy Center for the New South, à Rabat, le 10 octobre, puis à la World Policy Conference de Marrakech, les 12 et 14…[…]

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«Le Maroc constitue une plateforme africaine idéale pour les investisseurs chinois» Entretien avec Leung Chun-Ying

18.10.2019

Mohamed Amine Hafidi, Le Matin

Leung Chun-Ying : «Notre croissance oscille autour de 6%, ce qui est honorable». Ph. Saouri

 

En marge de la World Policy Conference, tenue du 12 au 14 octobre à Marrakech, Le Matin a rencontré Leung Chun-Ying, ex-chef de l’Exécutif de Hong Kong. Cet invité de marque est revenu sur le rôle que peut jouer le Maroc dans le projet de «La nouvelle Route de la Soie», le ralentissement de la croissance chinoise, ainsi que les protestations à Hong Kong, qui «tendent à s’amenuiser».

Le Matin : Quel rôle peut jouer le Maroc dans le projet de «La nouvelle Route de la Soie», notamment en tant que porte d’entrée en Afrique ?

Leung Chun-Ying : La réussite de tout partenariat économique durable dépend, en premier lieu, des relations humaines et culturelles entre les pays en question. Sur ce volet, j’estime que le Maroc a initié d’importantes actions. Le meilleur exemple est sans conteste la décision du Maroc d’annuler les visas pour les citoyens chinois. Une décision qui a été saluée et très agréablement accueillie par nos compatriotes. Elle s’est traduite par l’augmentation considérable du nombre de touristes chinois ayant visité le Maroc.

Le contact humain est très important et est souvent le précurseur de très bonnes initiatives dans le futur. Il contribue à l’émergence de plusieurs opportunités comme l’afflux d’investissements chinois au Maroc. Naturellement, le Maroc pourrait se positionner comme plateforme idéale pour les investisseurs chinois désireux de prospecter et investir en Afrique de l’Ouest notamment. Cependant, les deux pays devront créer et renforcer les vols directs. Le lancement, début 2020, d’une nouvelle ligne Casablanca-Pékin est un bon début.

La croissance de l’économie chinoise a subi un ralentissement ces derniers mois. Est-ce principalement dû à la guerre commerciale avec les États-Unis ?

La guerre commerciale est l’une des raisons derrière le ralentissement de la croissance de l’économie chinoise, mais permettez-moi de vous rappeler que la plupart des grandes économies mondiales ont subi un ralentissement de leur croissance. Ceci étant dit, il faut savoir que notre croissance oscille autour de 6%, ce qui est honorable. Je ne suis pas très inquiet par rapport à la situation économique en Chine, mais plutôt par rapport à l’ordre économique mondial actuel et les bouleversements internationaux que traverse le monde.

En tant qu’ex-chef de l’Exécutif de Hong Kong entre 2012 et 2017, vous avez dû gérer l’une des pires crises qu’ait pu connaître cette zone, à savoir le mouvement des Parapluies. Où en est la situation actuellement ?

Aujourd’hui, la violence des protestations et son intensité sont en train de diminuer, mais cela ne nous empêche pas de rester vigilants et de devoir gérer cette crise avec une grande prudence. L’une des demandes des protestataires, et qui est en partie derrière ce mouvement, est la volonté de recourir à un suffrage universel pour l’élection du chef de l’Exécutif de la ville, ce qui est contraire à notre Loi fondamentale, approuvée par les Hongkongais il y a plusieurs années. Je pense que le problème n’est pas purement politique, mais il s’agit plutôt de demandes et de revendications contre cette loi.

Une révision de la Loi fondamentale est-elle envisageable ?

Vous devez savoir que Hong Kong dispose d’un niveau d’autonomie très élevé. Le chef de l’Exécutif a plus de pouvoir que les maires des villes de pays dits démocratiques et développés. J’ai été chef de l’Exécutif de Hong Kong et je peux vous dire que j’avais plus de pouvoirs et prérogatives que les maires de Londres, New York, Tokyo et Paris.

Quel a été l’impact économique de ces protestations ?

Il y a eu effectivement un impact sur l’économie de Hong Kong. Toutefois, j’ai l’intime conviction que nous allons dépasser ces problèmes et que Hong Kong retrouvera son dynamisme. Nous avons, par le passé, traversé des crises économiques et politiques dues à des conjonctures internationales défavorables mais aussi à cause de problèmes internes. Nous avons, à chaque fois, pu surmonter ces difficultés.

Avez-vous évalué l’impact économique de cette crise ?

Ce que je peux vous dire, c’est que l’impact sera significatif. Je ne veux pas m’amuser à prédire. Je préfère rester optimiste, tout en étant proactif. Nous devons agir avec justesse et pour le bien commun afin de surmonter cette crise et remettre l’économie de Hong Kong sur les rails

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Élisabeth Guigou propose une nouvelle alliance Afrique-Europe

14.10.2019

Mohamed Amine Hafidi, Le Matin

Lors de l’atelier «Afrique», Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères sénégalais a conditionné l’essor du continent à la résolution des menaces sécuritaires.

Élisabeth Guigou, présidente de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue des cultures, propose une nouvelle alliance Afrique-Europe et de travailler sur des questions communes comme le climat, la sécurité, l’emploi des jeunes, l’éducation, la santé et la maîtrise des migrations. Elle suggère en outre la création d’une banque afro-européenne, qui serait issue d’une alliance entre la BEI et la BAD.

L’Afrique est l’avenir du monde. «Nous pouvons l’être effectivement, nous disposons d’énormes atouts, mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Nous souffrons actuellement d’énormes maux, notamment sur le volet sécuritaire. Nous sommes attaqués de partout et les djihadistes ne cessent de grandir». Cheikh Tidiane Gadio, président de l’institut panafricain des stratégies, paix, sécurité et gouvernance, a lancé un cri de détresse, le 13 octobre à Marrakech, lors de la 12e édition du World Policy Conference qui a pris fin hier. L’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal a conditionné l’essor du continent à la résolution des menaces sécuritaires qui le minent, tout en déplorant le fait que l’Afrique soit oubliée et laissée pour compte. «Le monde a décidé de laisser l’Afrique gérer ses problèmes toute seule. Le Mali, où les attaques terroristes prennent de l’ampleur, est aujourd’hui abandonné, Boko haram continue à tuer au Nigeria et “l’État islamique” commet des assassinats en République démocratique du Congo. Nous vivons actuellement une crise sécuritaire sans précédent en Afrique. Nous assistons aux ventes d’Africains comme esclaves, les narcotrafiquants ne sont pas dérangés et les terroristes du monde commencent à déménager en Afrique», déplore Cheikh Tidiane Gadio. Si le continent est devenu une terre fertile qui attire de plus en plus de terroristes, c’est à cause principalement «de l’attaque de la Libye et sa destruction», regrette Gadio. «J’exige un poste permanent en Conseil de sécurité représentant l’Afrique avec un droit de veto. Si on disposait de ce siège, on ne permettrait pas une attaque de la Libye», a-t-il déclaré. L’ancien ministre sénégalais a également lancé un appel aux Européens, afin d’opérer des changements dans leur politique africaine et laisser les Africains décider par eux-mêmes. Élisabeth Guigou, présidente de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue des cultures, semble être du même avis. «L’Europe ne doit plus décider de l’agenda toute seule et doit tourner le dos au néocolonialisme. L’Afrique et l’Europe ont le même défi, celui de sortir du radar des pouvoirs et être dominées par la Chine et/ou être victimes de la guerre commerciale sino-américaine. Il faut voir ensemble comment défendre nos intérêts et travailler sur une nouvelle alliance Afrique-Europe, en travaillant sur des questions communes comme le climat, la sécurité, l’emploi des jeunes, l’éducation, la santé et la maîtrise des migrations», a déclaré Guigou. Selon elle, l’Afrique doit se passer des aides publiques européennes, «qui ont prouvé leur inefficacité», et opter pour des financements de projets communs publics et privés, qui créent de l’emploi et qui soient tournés notamment vers l’industrialisation du continent. La présidente d’Anna Lindh pour le dialogue des cultures propose la création d’une fondation tournée vers l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe où des groupes de travail seront amenés à collaborer autour de sujets névralgiques. Pour résoudre les problèmes de financement, elle propose un rapprochement ou une alliance entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD), pour la création d’une banque afro-européenne afin de mobiliser les fonds et assurer un financement des projets d’infrastructures en Afrique.

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GÉOPOLITIQUE. DOIT-ON SE RÉFUGIER DANS LA CITADELLE EUROPÉENNE ?

19.10.2019

Mostafa Bentak, LesEco.ma

Dans le Ramses 2020, le président de l’IFRI défend l’ultime recours à une Union européenne qui pourrait se reconstruire autour des valeurs. Qualifiés de puissances impérialistes, les États-Unis et la Chine donnent le là à un monde bipolaire où l’horizon devient de plus en plus chargé.

Comment, dans un monde bipolaire USA-Chine, ne pas être un simple sujet de l’histoire, ballotté entre ces deux puissances? La question est à la fois simple et extrêmement complexe, les alternatives n’étant pas légion. Lors de la présentation du Ramses 2020, mercredi, au Policy Center for the New South (Rabat), Thierry de Montbrial (photo) a tenté de dépeindre l’UE comme cette troisième voie qui pourrait casser l’exclusivisme économique, technologique et pourquoi pas militaire des deux rivaux. Le président de l’Institut français des relations internationales (IFRI) reprend presque dans les mêmes termes sa réflexion présentée à l’Académie du royaume, il y a un an, à l’occasion du Ramses 2019. Pour lui, la Chine et les États-Unis sont deux forces impérialistes qui cherchent à dominer le monde, chacune avec ses propres armes. Ainsi, la Chine jouerait la carte du pays en développement qui prête main forte aux autres pays aspirant à le devenir, principalement en Afrique. Mais en même temps, selon de Montbrial, les Chinois développent une politique de puissance militaire, technologique et commerciale de manière directe, tandis que les Américains interviennent de manière indirecte via leurs alliés.

Ainsi, dans un contexte géostratégique marqué par l’effritement des alliances, et à leur tête l’Alliance atlantique, et la montée de la Chine, le monde serait entré dans état de déboussolement. S’ajoute à ce tableau peu reluisant la floraison de ce que l’on appelle les démocraties ethniques, basée sur l’ethnie dominante comme c’est aujourd’hui le cas en Inde qui se présente désormais comme un État hindou démocratique. De Montbrial a cité à ce propos la situation des 170 millions de musulmans en Inde qui sont de plus en plus maltraités. Ce phénomène est en train de prendre une dimension mondiale à cause de la montée des nationalismes pour compenser les difficultés économiques. Toutefois, contrairement aux États-Unis et à la Chine, l’Inde ambitionne de devenir une puissance régionale et non planétaire. Pas pour le moment, du reste. Quid du reste du monde ou de ce que de Montbrial appelle «unités politiques», dont l’UE ? Pour lui, rien n’est plus inconfortable que d’être sous la domination chinoise ou américaine. Et le responsable de présenter l’UE comme l’ultime refuge pour une humanité en déshérence. Or, l’UE se trouve, depuis 2008, empêtrée dans une crise économique qui n’a pas manqué d’exacerber le sentiment nationaliste et le refus de l’autre.

Le débat sur l’identité en France sous la présidence de Sarkozy, l’islamophobie qui vire à la psychose et la montée politique et électorale des partis d’extrême droite font craindre le pire quant à l’avenir des relations entre l’Afrique et «son prolongement européen». Le processus de Barcelone, de son vrai nom Partenariat Euromed, lancé en 1995 à l’initiative de l’UE et de dix États du pourtour méditerranéen dont le Maroc, est aujourd’hui pratiquement mort et enterré. Plusieurs autres instruments de rapprochement politico-économique n’ont pas donné les résultats escomptés, tandis que la question migratoire remet pratiquement à l’arrière-plan toute tentative de dialogue dépassionné et serein sur la construction d’une nouvelle relation avec les partenaires africains. Mais pour de Montbrial, tout n’est pas perdu: «Il faut travailler sur la question des valeurs pour donner de la vigueur au projet européen». Et d’ajouter que si l’UE réussit à reformuler son projet, à sortir de son embourgeoisement (de Montbrial donne à ce sujet l’exemple de l’Allemagne), elle peut constituer une tierce référence.

Pourtant, sur le terrain, seule la Chine a aujourd’hui une offre pour l’Afrique, pour reprendre l’expression de Karim El Aynaoui, président du Policy Center, à travers des investissements colossaux programmés dans les infrastructures et l’aide au développement. L’aide européenne, de plus en plus parcimonieuse, est motivée par des considérations migratoires. Dans ce contexte d’incertitude, les pays africains devraient se prendre en charge à travers des blocs économiques qui commencent d’ailleurs à prendre forme. S’ériger ensemble en interlocuteur fort face aux puissances partenaires serviraient plus les intérêts de l’Afrique que s’arrimer complètement à un bloc ou à un autre.

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RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE. FABIUS TIRE LA SONNETTE D’ALARME

15.10.2019

Badr Atabi, LesEco.ma

L’environnement a été au cœur des débats lors de la World Policy Conference (WPC) tenue, récemment, à Marrakech. Le réchauffement climatique accéléré remet en question la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris.

Laurent Fabius, actuel président du Conseil constitutionnel français, a affirmé que la communauté internationale doit tripler ses efforts pour réduire les émissions lors d’une plénière de la World Policy Conference tenue sous le thème «Le Climat et l’environnement». L’objectif de l’Accord de Paris est de maintenir la hausse de température mondiale bien en-dessous des 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, voire de viser 1,5°C, mais les recherches scientifiques réalisées récemment prouvent que le réchauffement climatique s’accélère pour dépasser l’objectif le plus strict fixé d’ici 2040. «Les émissions de CO2 pourraient atteindre une augmentation de 4°C, voire même 6 à 7°C, ce qui aura des conséquences apocalyptiques. Il est temps  que tous les acteurs s’impliquent pour éviter un chaos climatique», a ajouté Fabuis.

Beaucoup de recherches sont réalisées pour retirer le carbone de l’air, mais les résultats ne sont toujours pas à la hauteur des ambitions. La concrétisation de cet objectif nécessite plus de temps et la mobilisation de moyens financiers importants. Certes, Fabius reconnaît une prise en conscience universelle de l’ampleur du phénomène du changement climatique, mais il faut aller vite car on ne pourra plus revenir en arrière. La décision des États-Unis de se retirer de l’Accord de Paris a eu un impact direct sur l’engagement des autres pays. En effet, ce choix de la première puissance mondiale a poussé d’autres gouvernements à vouloir mettre fin à cet accord qui impose la réduction de l’usage du charbon, source de plus de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre. «Il est temps d’intervenir à tous les niveaux pour éviter la catastrophe. Tous les secteurs sont interconnectés, sachant que la dégradation du climat va de pair avec la dégradation de la biodiversité. Je tiens à préciser que les entreprises doivent s’engager pour atténuer l’impact du réchauffement climatique», note Fabius.

Patrick Pouyanné, PDG de Total, considère quant à lui que l’Accord de Paris essaye de régler un problème global et complexe alors qu’on remarque une réelle divergence entre les grandes puissances. «Dans la situation actuelle, chaque État pense la question de l’énergie de façon «égoïste» alors qu’il faut agir d’une manière globale pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat». Le désengagement des États-Unis en est le parfait exemple. En outre, les investissements dans les centrales de charbon, notamment dans les pays asiatiques, ne cessent de croître, attribuant la situation contradictoire actuelle aux gouvernements puisque plus de 80% des entreprises pétrolières et gazières sont étatiques. Il ne faut pas oublie non plus que plusieurs pays émergents ont recours au charbon qui représente la source d’énergie la moins chère et la plus polluante. Total a lancé des investissements importants pour atteindre son engagement réalisable, soit la réduction de 15% de ses émissions de CO2 à l’horizon 2030, précise Pouyanné.

 

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L’état du monde selon la World Policy Conference de Marrakech

15.10.2019

Mehdi Mahmoud, TELQUEL

La World Policy Conference, tenue cette année à Marrakech du 12 au 14 octobre, a posé quelques jalons de réflexion sur la bonne gouvernance mondiale. Compte-rendu des débats de ces diplomates, experts et chefs d’entreprise.

Clap de fin pour la 12e édition de la World Policy Conference, la cinquième organisée au Maroc. C’est à Marrakech que quelque 300 experts se sont réunis, du 12 au 14 octobre, pour aborder les nouvelles grandes problématiques de gouvernance mondiale. Une esquisse peu reluisante au vu des zones d’instabilité qui menacent la communauté internationale.

Le contexte : l’efficacité du modèle multilatéral vit des heures troubles. Les zones de fractures se multiplient et les défis à surmonter semblent bien plus imminents qu’il n’y paraît. L’essor d’une nouvelle rivalité entre la Chine et les Etats-Unis redistribue les cartes. Etats, institutions transnationales et décideurs économiques redoutent les conséquences que pourrait entraîner la guerre commerciale et technologique que se livrent déjà les deux colosses.

Les contrepoids sont, quant à eux, mutiques. L’Union européenne (UE), en proie aux dissensions internes, s’est d’elle même effacée, tandis que la perte d’emprise des Nations Unies se traduit par une incapacité à élever la voix sur une question aussi essentielle que le réchauffement climatique. Quant aux “instabilités moyen-orientales”, des mots de Thierry de Montbrial, président de l’Institut… […] Lecture réservée aux abonnés

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