Actes de conférence 2013
14:30 – 15:30 | Ouverture
S.A.S. le Prince Albert II
Prince Souverain de Monaco
La démocratie ne se décrète pas mais s’édifie progressivement en fonction de l’Histoire de chaque Etat.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Peu importe aujourd’hui que le système international soit décrit comme zéro polaire, bipolaire ou multipolaire. Le fait est qu’aujourd’hui les puissances les plus grandes ne veulent ou ne peuvent exercer leurs pouvoirs. Il est plus constructif, à mon sens, de mettre l’accent sur les « puissances moyennes ».
Introduction par Thierry de Montbrial
Ali Babacan
Vice-Premier ministre de la République de Turquie
L’Union européenne nous a servi de repère dans nos efforts de réforme intérieure, les critères que l’Union européenne impose aux pays entrants sont très importants pour nous. En fait, elle nous sert d’étalon pour mesurer la qualité de nos réformes politiques.
Débat
15:30 – 17:00 | Session plénière 1
« L’état de l’économie mondiale et la gouvernance mondiale »
Introduction par Nicolas Barré
Kemal Dervis
Nous devons faire plus attention à la distribution des revenus, à la façon dont la croissance se déroule et se répand dans les sociétés.
Henri de Castries
Nous assistons aujourd’hui à la fin des États westphaliens. Dans de plus en plus de domaines, les frontières classiques perdent leur importance.
Jacob Frenkel
Le centre de gravité du monde s’est déplacé et que des hommes d’affaires et chefs d’entreprise ont été capables d’identifier et de saisir ces opportunités.
David de Rothschild
L’année 2014 verra une nouvelle série de tests de résistance et une nouvelle évaluation de la qualité des actifs. Je pense donc que, d’ici fin 2014, nous aurons un environnement plutôt stable.
Il SaKong
Le G20 devrait avoir des rencontres plus fréquentes et plus structurées entre représentants financiers, ministres des finances et sherpas avant le Sommet. Le temps des dirigeants est la denrée la plus précieuse au monde, ils ne peuvent pas se rencontrer souvent.
Pascal Lamy
Nous devons casser le monopole du système Westphalien et des les États-nations souverains sur la gouvernance internationale. Nous devons envisager une plus grande diversité d’institutions publiques.
Débat
17:00 – 17:45 | Session plénière 2
Mohammad Javad Zarif
N’oublions jamais que la confiance est un chemin à double sens. Aujourd’hui, les crises régionales et internationales exigent de nous tous, d’avoir le sens des responsabilités et de coopérer ensemble pour rétablir à nouveau la paix et la stabilité.
Débat avec Ali Ahani
Ambassadeur de la République islamique d’Iran en France et à Monaco
17:45 – 19:15 | Session plénière 3
« Le Moyen-Orient »
Introduction par Steven Erlanger
Masood Ahmed
Il faut absolument donner de l’espoir aux jeunes en leur offrant des opportunités d’emploi à court terme. Cela signifie réaffecter les dépenses à la création d’emplois.
Renaud Girard
Je crois que nos dirigeants n’ont pas saisi le fait qu’en Syrie, il y avait depuis très longtemps une très longue, une profonde ligne de fracture entre un parti que je dirais laïciste et un parti Frères Musulmans.
Bassma Kodmani
Le meilleur allié des djihadistes, c’est la violence, celle qui a été introduite par Bachar el-Assad. Le meilleur allié des djihadistes aujourd’hui, c’est le chaos que crée le régime.
Mona Makram-Ebeid
Pour que l’Égypte avance, elle doit revenir au slogan des années 1920, « La religion est pour Dieu est la patrie pour tous. » Sans cela, point d’avenir.
Sergey Karaganov
L’expérience de la Russie avec les Iraniens montre toutefois qu’ils agissent de manière très constructive pour apaiser les crises dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale et de manière relativement responsable pour apaiser les tensions dans le Caucase, y compris en Tchétchénie et ailleurs.
Elisabeth Guigou
Je crois qu’il faudrait que l’Europe revienne, que l’Europe sorte de son nombrilisme, et recommence à se projeter dans le monde.
Débat
19:15 | Cocktail d’accueil
20:00 | Dîner débat
Avec Herman Van Rompuy
Président du Conseil européen
La simple idée que les peuples aient leur mot à dire dans leur gouvernance a maintenant atteint un statut universel, et il y a plus de gens vivant en démocratie à l’heure actuelle qu’il n’y en a jamais eus dans l’histoire de l’humanité.
Débat
08:00 – 09:45 | Session plénière 4
« L’Asie : forces et faiblesses »
Introduction par Michael Yeoh
Bruno Lafont
L’Asie émerge et le plus intéressant à observer dans cet avènement est le développement des villes. À mes yeux, la tendance la plus importante en Asie à l’heure actuelle est l’harmonisation.
Jin Roy Ryu
L’un des points faibles de l’Asie est qu’elle ne dispose pas d’un leader ou d’une tour de contrôle solides comme le sont les États-Unis en Amérique.
Shotaro Oshima
M. Abe a fait valoir auprès du peuple que nous ne devons pas nous complaire dans cet état d’esprit déflationniste et que nous pouvons changer l’environnement économique et les perspectives d’avenir en fixant des objectifs en matière d’inflation.
Mayankote Kelath Narayanan
Il existe deux Asies – chacune se disputant l’espace et l’attention. Economiquement, nous avons une Asie dynamique et, dans une certaine mesure, intégrée. En termes de sécurité, il y a une autre Asie qui semble dysfonctionnelle, secouée par des nationalismes puissants et avec une tendance à l’irrédentisme.
Anatoly Torkunov
Tout processus diplomatique n’est par conséquent qu’un outil pour couvrir les risques en arrêtant l’amélioration par la Corée du Nord de son arsenal nucléaire et en empêchant toute prolifération. La théorie fondamentale sous-jacente de la politique russe de gestion repose sur une coexistence pacifique au sein de la péninsule coréenne.
Yang Jiemian
La force de l’Asie réside dans le régionalisme ouvert. Il n’y a qu’en Asie que le régionalisme est ouvert.
Débat
09:45 – 11:15 | Session plénière 5
« Les défis du cyberespace »
Paul Hermelin
Le défi principal qui se pose à l’infosphère est le hiatus qui existe entre la lourdeur de la gouvernance internationale et la façon dont l’innovation technique foisonne.
Chang Dae-Whan
Les interactions se feront de machine à machine. La société de l’Internet des objets prévaudra. Nous devons nous préparer à une société du tout machine interconnecté.
Meir Sheetrit
La technologie ne suffit pas. Beaucoup de choses peuvent faire des dégâts d’une façon surprenante si quelqu’un décide de vous attaquer. Disposer de la technologie ne suffit pas. Vous avez besoin des bons guerriers.
Carl Bildt
Le grand combat qui nous attend est de savoir si nous gardons un Internet mondial et un système de gouvernance ouvert ou si l’Internet va être balkanisé. Dans le futur, nous aurons soit un Internet ouvert, transparent et dynamique soit un Internet fermé, contrôlé et statique.
Débat
11:15 – 11:45 | Pause café
11:45 – 13:00 | Session plénière 6
« Le ‘modèle social européen’ est-il condamné ? »
Introduction par Jim Hoagland
Joaquín Almunia
Nous devons améliorer nos systèmes fiscaux afin d’être cohérents avec notre stratégie de croissance et de nous donner les moyens de financer l’État providence, nos politiques sociales et le modèle social.
Yves Leterme
L’Europe doit prendre conscience que, comme l’a récemment révélé le rapport PISA, les compétences sont une monnaie d’échange du XXIe siècle et que les investissements dans la résistance sociale sont par conséquent plus importants pour l’Europe que ceux consacrés à la sécurité.
Jean Pisani-Ferry
Au lieu de faire un pari sur la future croissance et de donner aux gens le chiffre précis de ce qu’ils toucheront, on devrait admettre que la possibilité de fournir des retraites est liée à la performance économique.
Didier Reynders
Je pense qu’un tiers du prochain Parlement européen pourrait se composer d’eurosceptiques et de populistes qui sont opposés à l’Union européenne. Si nous ne traitons pas ces questions au niveau européen, nous serons confrontés à des difficultés croissantes. Nous devons politiser le débat européen.
Débat
13:15 – 14:45 | Déjeuner débat
« Le futur de la diplomatie »
Introduction par Jim Hoagland
Hubert Védrine – Partie 1
Pour moi, les vrais problèmes de la diplomatie de demain et d’après-demain, c’est : comment est-ce qu’on peut mener des diplomaties dans une époque qui idolâtre la transparence ?
Carl Bildt – Partie 1
Nous sentons le pouls de la planète bien plus distinctement et nous pouvons avoir un impact sur ce pouls plus efficacement avec les nouvelles technologies.
Hubert Védrine – Partie 2
Je pense qu’il faut une sorte de sursaut, presque philosophique, de civilisation, et assumer qu’ « il y a dans certains cas des durées, ou des conditions de secret, qui se justifient ».
Carl Bildt – Partie 2
Il faut une sorte de congruence entre la diplomatie publique et l’image publique d’une part et les détails et mécaniques gardés secrets d’autre part.
Débat
15:00 – 16:15 | Session plénière 7
« Destruction ou métamorphose de l’ordre juridique ? »
Mireille Delmas-Marty
Un « souverainisme coordonné », cela veut dire que la séparation des ordres nationaux serait progressivement atténuée par la circulation des normes, par le dialogue des juges, qui remplacerait la séparation par la coordination.
Stephen Breyer
Il doit y avoir une règle commune que tous les pays puissent suivre. Il y a un concept dans le droit qui s’appelle comity qui exige une harmonie. C’est facile à dire, difficile à appliquer.
Lord Mance
Il ne me semble pas que l’ensemble du système juridique du Royaume-Uni, ses avocats, ses juges et ses tribunaux de la Common Law soient sur le point d’être submergés ou de perdre leur identité face à une quelconque menace extérieure.
Jean-Marc Sauvé
Je ne crois guère à la thèse de la destruction, au sens d’anéantissement des ordres juridiques. La globalisation réclame autant de règles juridiques, si ce n’est plus, qu’elle n’en met à bas et ces règles doivent trouver à s’exprimer dans des systèmes juridiques.
16:30 – 19:30 | Ateliers en parallèle
Ateliers en parallèle n°1 – Energie et environnement
Introduction par Christophe de Margerie
Cécile Maisonneuve
Maria van der Hoeven
L’amélioration de la compétitivité énergétique ne doit pas se traduire par une diminution de la lutte contre le changement climatique, lequel est une réalité incontournable.
André Caillé
Tout secteur énergétique doit satisfaire à ce que nous appelons les « quatre A » : premièrement, l’énergie doit être à disposition, deuxièmement, accessible, troisièmement, il ne faut jamais oublier cet aspect, abordable, et quatrièmement, acceptable.
William Ramsay
Les États-Unis sont sur le point d’être auto-suffisants en énergie, pétrole et gaz. Et si je n’emploie pas le terme d’« indépendance énergétique », c’est sciemment.
Débat
Jun Arima
Nous avons besoin d’une approche plus intelligente, ainsi que d’un périmètre élargi qui intègre non seulement la réduction domestique mais aussi la réduction globale, et un horizon à plus long terme avec l’innovation.
Kevin Sara
Nous parlons en ce moment avec nos premiers clients en Europe et je peux vous dire que notre plus gros défi n’est pas technique. Il est politique et réglementaire. Les lois ne sont pas adaptées au transport d’électricité sur de longues distances.
Débat
Conclusion par Christophe de Margerie
Ateliers en parallèle n°2 – Santé et risques émergents
Introduction par James D. Wolfensohn
Christian Bréchot
Nous devons prendre conscience que nous ne verrons jamais la fin des maladies infectieuses. Le réservoir de maladies est infini. L’idée n’est pas de les supprimer mais d’adapter le suivi et la gouvernance globale de ce problème.
Richard Cooper
Avec les technologies et moyens d’informations modernes et le commerce des armes, nous voyons que de plus en plus de conflits, qui par le passé auraient été circonscrits au niveau local, prennent une dimension internationale.
Daniel Dāianu
Il est bon de stimuler les citoyens, de les aider à avoir davantage confiance en eux. Toutefois, la solution idéale ne réside pas dans le recours au Darwinisme social.
Thomas Kirkwood
Il y a d’énormes ressources de capital mental chez les personnes âgées qui sont purement et simplement gâchées. Elles sont gâchées car les politiques ne savent pas à quel point il est important que ce capital mental reste lié à la société.
James D. Wolfensohn
Les questions de santé, liées au vieillissement de la population et les retraites vont mettre à mal les systèmes que nous avions jusqu’à présent. La question se pose aujourd’hui avec le plus d’acuité aux États-Unis, mais ce sera un problème mondial.
Débat
Ateliers en parallèle n°3 – Sécurité alimentaire
Introduction par Jean-Yves Carfantan
José Graziano Da Silva
A ce jour, on estime à 840 millions le nombre de gens souffrant de la faim de façon chronique et à 2 milliards le nombre de gens souffrant d’un déficit en micronutriments. 26 % des enfants dans le monde sont rachitiques. La malnutrition coûte environ 5 % du PIB mondial.
Christopher Delgado
Une plus grande attention doit être accordée à la gestion des risques et à une plus grande résistance, et les politiques doivent évoluer pour promouvoir un triple gain : plus de productivité, plus de résistance et l’atténuation du réchauffement.
Marcos Jank
Les bonnes politiques sont à mes yeux associées aux droits de propriété des terres – qui sont extrêmement importants dans de nombreux pays – à la technologie, à la productivité, aux gains d’échelle et à l’intégration dans les chaînes alimentaires.
Débat
Mahama Zoungrana
L’Etat seul, malgré sa bonne volonté, ne peut pas garantir la sécurité alimentaire. Il faut de plus en plus impliquer les acteurs de la société civile qui ont un rôle important à jouer, mais aussi surtout le secteur privé.
Débat
Jane Karuku
Les gouvernements africains n’investissent pas suffisamment dans l’agriculture africaine.
Brent Habig
Les moyens de pratiquer l’agriculture et de la développer sont multiples mais ne bénéficient pas nécessairement aux petits propriétaires ou à la sécurité alimentaire. Nous identifions les opportunités de travailler avec les entreprises quand s’ajoute une dimension sociale.
Débat
Ateliers en parallèle n°4 – Finance
Introduction par Jean-Claude Trichet
John Lipsky
De fait, l’un des problèmes principaux mis en lumière par la crise n’a pas tant été les détails de la régulation, mais le fait que nombre d’institutions importantes au sein du système se maintenaient hors du cadre réglementaire.
Jeffry Frieden
On a besoin de quelque chose qui pourrait s’appeler gouvernance, c’est-à-dire de quelque chose qui soit au-dessus de l’État-nation, pour une tentative soit de coopération entre les autorités nationales soit de création d’une entité supranationale qui pourrait s’efforcer d’encadrer quelques-unes des externalités transfrontalières.
Débat
Benoît Cœuré
Nous devons faire en sorte que le mécanisme de supervision unique fonctionne d’une manière qui soit authentiquement européenne, aussi nous ne voulons pas un comité de superviseurs nationaux mais bel et bien une institution européenne dans le cadre de la BCE.
Marek Belka
Nous savons d’expérience que, si une réelle union bancaire doit exister, les banques doivent être européennes, pas nationales, et ce n’est pas chose facile.
Débat
Jacob Frenkel
Étant donné que la Banque centrale doit avoir la capacité de réagir très rapidement aux nouveaux développements et des informations en temps voulu et fiables sur le secteur bancaire, on peut considérer à raison que la responsabilité de la supervision des banques devrait relever de la Banque centrale.
Il SaKong
Les actions imminentes de la Banque Fédérale Américaine sur les assouplissements quantitatifs devraient être portées devant le G20, et en particulier, être évaluées par le PEM du G20.
Débat
19:30 | Cocktail
20:30 | Dîner de gala
Introduction par Thierry de Montbrial
Laurent Fabius
Ministre français des Affaires étrangères
Personnellement, je ne pense pas que la Chine développe des perspectives bellicistes. Mais c’est une puissance considérable, et il risque de se produire en 2014 un certain nombre de tensions dans cette zone. La France cherchera toujours la paix et la sécurité.
Débat
08:00 – 09:00 | Compte-rendu des ateliers en parallèle
Cécile Maisonneuve
Il y a 30 ans, le bouquet énergétique mondial était composé à 82 % de combustibles fossiles ; ce chiffre n’a pas bougé à ce jour et diminuera légèrement en 2035, passant à 75 %. Il n’y aura de véritable révolution que si nous parvenons à un bouquet énergétique vraiment différent.
Richard Cooper
Les systèmes politiques démocratiques actuels ont les plus grandes difficultés à prendre des décisions prospectives qui pourraient nous préserver des risques sérieux qui nous menacent, aussi risquons-nous de subir des chocs que nous ne sommes pas préparés à encaisser, en particulier dans le domaine financier.
Jean-Yves Carfantan
Il nous faut une agriculture intelligente qui améliore le rendement des récoltes et la gestion des troupeaux afin d’augmenter la production, d’améliorer la résistance des systèmes de production au climat, de réduire les émissions de carbone et d’augmenter le stockage du carbone dans le sol.
Jeffrey Frieden
Il y a à présent un rôle clairement plus grand des marchés émergents dans la gestion de ces problèmes macroéconomiques et financiers, et il y a une plus grande prise de conscience, au niveau mondial, de la nécessité d’une plus grande coopération.
09:00 – 10:00 | Session plénière 8
« Vers une union bancaire européenne »
Introduction par Alessandro Merli
Benoît Coeuré – Partie 1
Nous avons besoin de superviseurs disposant d’un mandat européen et non national, d’où le mécanisme de supervision unique ; nous avons également besoin de banques européennes qui, en cas de défaillance, bénéficient de l’intervention d’une autorité de résolution européenne, d’où le mécanisme de résolution unique.
Philipp Hildebrand – Partie 1
Il semble que quelque chose soit en train de se passer, à savoir une réévaluation fondamentale des risques dans le système bancaire européen,
Constantin von Oesterreich – Partie 1
Plusieurs étapes clés ont été franchies sur la voie de l’union bancaire, mais il faut désormais concentrer nos efforts sur la mise en œuvre et l’exécution. Nous espérons que l’engagement de toutes les parties sera à la hauteur.
Benoît Coeuré – Partie 2
L’examen de la qualité des actifs et l’évaluation complète sont l’occasion de les harmoniser car il est important de parvenir non seulement à une fonction de stabilisation, mais également à une fonction macroéconomique, laquelle consiste à rétablir la confiance dans le système bancaire européen.
Philipp Hildebrand – Partie 2
La transparence jouera un rôle clé et il est donc essentiel d’expliquer clairement les politiques mises en œuvre en matière monétaire, de stabilisation, de régulation et de liquidité, et nous devons essayer des séparer ces politiques dans la mesure du possible.
Benoît Coeuré – Partie 3
Les superviseurs bancaires doivent rendre compte aux parlements et aux citoyens. Telle est la raison d’être de ce Conseil de supervision et du président du Conseil de supervision.
Constantin von Oesterreich – Partie 2
Les banques d’une taille suffisante pour être incluses dans le périmètre de la supervision ne peuvent en sortir, et les banques plus petites seront supervisées pour des raisons spécifiques, ainsi les règles du jeu seront équitables.
Philipp Hildebrand – Partie 3
S’assurer que les banques disposent d’un capital suffisant afin de rassurer les marchés et de pouvoir recommencer à prêter. Ce sera, à n’en pas douter, l’élément clé d’un point de vue macroéconomique.
Benoît Coeuré – Partie 4
Le mécanisme de supervision unique a pour objectif d’éviter l’effet de rétroaction négatif que nous avons observé dans certains pays et qui a nécessité une aide financière. Ainsi, une supervision unique efficace constitue une protection pour les contribuables.
Débat
Remarques des panélistes
10:00 – 10:45 | Session plénière 9
S.A.R. le Prince Turki Al Faisal
Président du King Faisal Center for Research and Islamic Studies (KFCRIS)
Le problème en Syrie n’est pas seulement une tragédie, mais aussi un acte de négligence de la part du monde, qui continue d’assister aux souffrances du peuple syrien sans agir pour mettre fin à ces souffrances. Cela atteint presque un niveau de délit de la part de la communauté internationale.
Débat
10:45 – 11:15 | Pause café
11:15 – 12:00 | Session plénière 10
Itamar Rabinovich
Président du Israel Institute, Distinguished Global Professor, Université de New-York (NYU), Distinguished Fellow, Brookings Institution et professeur émérite, Université de Tel Aviv
D’un point de vue démographique, nous mettons en danger le futur d’un État en tant qu’État juif, et quant au statut international d’Israël, nous constatons un affaiblissement croissant et larvé de notre légitimité : deux tendances qui nous menacent gravement.
Débat
12h00 – 13h30 | Session plénière 11
« L’Afrique »
Introduction par Jean-Michel Severino
Jean-David Levitte
Il y a la volonté de l’Union africaine d’assumer par elle-même les responsabilités qui reviennent aux Africains dans le domaine de la sécurité. Cette volonté africaine, il faut que l’Europe l’aide à l’assumer.
Mo Ibrahim
Une fragmentation se produit dans ce nouveau monde, bien que je ne sache pas pourquoi elle s’est exprimée de façon civilisée et pacifique par les urnes en Europe alors qu’en Afrique elle revêt parfois un aspect violent.
Titus Naikuni
En ce qui concerne la Somalie, l’Éthiopie et le Kenya doivent non seulement agir sur le plan militaire mais également faire leur maximum pour développer la capacité à gouverner ce pays, car sans Somalie stable, on ne peut pas avoir de Kenya ou d’Éthiopie stables.
Qu Xing
La politique de non-ingérence de la Chine n’est pas synonyme d’indifférence, que la Chine a besoin de la stabilité de l’Afrique et que la Chine aide à l’amélioration de cette stabilité en encourageant le développement social et économique plutôt qu’en imposant son modèle social.
Mostafa Terrab
Trop de politiques et trop de stratégies commerciales déconnectent le nord de l’Afrique de l’Afrique subsaharienne. Gardons à l’esprit que dix des 22 pays arabes sont situés en Afrique – un état de fait que beaucoup de géopoliticiens ne prennent pas en compte.
Tidjane Thiam
Je plaide en faveur de la normalisation de l’Afrique, afin que les gens commencent à traiter ce continent comme n’importe quelle autre partie du monde et si nous obtenons cela, tout ira parfaitement bien.
Lionel Zinsou
Le taux de rendement du capital est en Afrique plus élevé que sur tous les autres continents. C’est-à-dire que l’erreur de perception, ce n’est pas de penser que l’Afrique est en-dessous de la moyenne, c’est de ne pas savoir que l’Afrique est au-dessus de la moyenne.
Conclusion par Jean-Michel Severino
13:30 – 15:15 | Déjeuner débat
Introduction par Thierry de Montbrial
Pauline Marois
Premier ministre du Québec
Expression politique de l’expression francophone en Amérique, l’État québécois compose avec les défis, mais aussi avec les avantages qui viennent avec son statut de nation.
Débat
15:30 – 16:45 | Session plénière 12
« Politique et religions »
Introduction par Pierre Morel
Bartholomée 1er
Contrairement à ce que pensent certains, le 21e siècle n’est pas déterminé politiquement par la religion. A contrario, le politique possède un ascendant sur le religieux, en le transformant en instrument à son propre service.
Mircea Geoanā
Et pour la première fois depuis des siècles, on n’aura pas seulement des compétiteurs géoéconomiques, géopolitiques, technologiques, militaires, on aura vraiment un redoutable compétiteur qu’on doit traiter avec respect, parce que ce sont des cultures et des traditions qui sont tellement anciennes qu’elles méritent notre respect.
Mohammed Sammak
Nous avons appris, et apprenons toujours à nous opposer à une définition de la diversité comme substitut du voisinage et de la communauté. La diversité sans esprit de communauté conduit au tribalisme. La communauté sans esprit de diversité conduit à l’aliénation de toutes les minorités.
David Rosen
Les chefs religieux occupent des postes où ils représentent l’identité et l’appartenance des peuples, et si vous ne traitez pas cette question de l’identité et de l’appartenance, elle reviendra vous hanter. Vous devez l’inclure dans la solution si vous voulez éviter qu’elle ne fasse partie du problème.
Faisal Bin Muaammar
Les leaders religieux doivent se montrer prudents dans la manière dont ils évoquent la politique, et les leaders politiques prudents dans la manière dont ils évoquent la religion.
Marcelo Sanchez Sorondo
Dieu a crée l’homme à l’image de Dieu, et alors l’homme doit vivre dans une société, il n’est pas une image individuelle. Il est aussi une image sociale.
Débat
16:45 – 18:45 | Session plénière 13
« Débat général »
Introduction par Dominique Moïsi
Titus Corlātean
Si on compare la région des Balkans avec ce qu’elle était il y a 25 ans seulement, elle est devenue presque prévisible, ce qui constitue une avancée qualitative fondamentale. A priori, la région fera demain partie de la famille européenne.
Igor Yurgens
En ce moment, la Russie est divisée en deux : 20 % de la population veut avancer et vivre dans la contemporanéité, mais la majorité silencieuse a peur d’avancer et de s’ouvrir.
Jim Hoagland
L’administration américaine a beaucoup plus tendu la main à ses adversaires qu’à certains alliés clés, et cela n’est pas sans conséquences. Ce leadership ne permet pas de constituer une réserve de relations personnelles sur lesquelles on peut s’appuyer dans les moments de crise et les difficultés.
Karl Kaiser
La crise libyenne a montré, et ça a été un signal d’alarme, à quel point l’Europe est insuffisamment préparée pour faire face à un monde où l’Amérique n’est plus tout à fait aussi disponible qu’avant.
Yusuf Ziya Irbec
Nous avons une culture très multidimensionnelle en Turquie, et il est nécessaire que les politiciens comprennent toutes les dimensions du christianisme, du judaïsme, de l’islam et de tous les autres groupes religieux. C’est fondamental pour être un leader efficace en Turquie.
Donald Johnston
La corruption est une bataille qui doit être menée sur beaucoup de fronts mais je tiens surtout à vous rappeler que la corruption est un problème bien plus grave que ce que nous voulons bien admettre.
Carlos Pérez Verdía
A l’instar de l’Amérique du nord, l’Amérique latine doit faire face à nombre d’autres problèmes et défis. Le point positif en ce qui concerne la drogue, la sécurité et les droits de l’homme est que nous en discutons au niveau régional.
Steven Erlanger
Je m’inquiète vraiment que la France, qui a déjà un problème d’image dans le monde au sein d’une Europe où l’Allemagne semble énorme et puissante, est en train de glisser du deuxième tiers vers le troisième, et c’est là le problème.
Conclusion par Dominique Moïsi
19:30 | Dîner informel
2013 Report
La WPC dans l’histoire
WPC Compendium
Actes de conférence 2012
19:30 | Cocktail d’accueil
20:00 | Dîner débat
« Le travail et le positionnement d’une entreprise en zone de conflits »
Introduction par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Christophe de Margerie
PDG de Total
« C’est un sujet important : comment gérer une entreprise comme Total, une entreprise industrielle, avec des enjeux lourds en matière d’investissements et une forte problématique d’acceptabilité, alors qu’elle doit apporter de l’énergie au plus grand nombre ? »
Débat
09:00 – 10:15 | Ouverture
Message de François Hollande
Président de la République Française
« Le deuxième sujet que vous traitez c’est l’avenir de la zone euro. Depuis plusieurs mois, de très importants progrès ont été accomplis, dans la cohésion et la confiance. »
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
« Premier point : l’interdépendance a changé de nature avec la mondialisation. Elle est devenue non-linéaire, comme l’illustrent les exemples de la crise financière et économique depuis 2007-2008, et du printemps arabe. »
Alassane Ouattara
Président de la République de Côte d’Ivoire
« Le monde fait aujourd’hui face à des turbulences. Les prévisions publiées récemment par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, laissent craindre « une reprise mondiale hésitante et inégale », avec des taux de croissance fortement révisés à la baisse de 1,4 % en 2013 au lieu des 2,2 % initialement prévus. »
S.S. Bartholomée 1er
Archevêque de Constantinople et Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique
« Dans ce cadre, les anciennes alliances qui paraissaient fort solides il y a quelques années commencent à s’affaiblir. »
S.A.S le Prince Albert II
Prince Souverain de Monaco
« Tous ces constats nous obligent à penser de nouveaux modes de vie en tendant vers le respect d’une sobriété réfléchie. »
Herman Van Rompuy
Président du Conseil européen
« Sans rentrer dans les détails, je voudrais juste mettre l’accent sur un point : vous devez penser, c’est très bien tout ça, je suis sûr qu’ils peuvent trouver des solutions techniques, mais au final, est-ce que les citoyens vont suivre, et c’est une question essentielle. J’ai évidemment conscience des doutes, mais je suis convaincu qu’au final, nous gagnerons le soutien du peuple pour notre Union. »
Najib Mikati
Président du Conseil des Ministres de la République Libanaise
« Mais, plutôt que de changements, il serait plus juste de parler de bouleversements, puisque ce sont les fondements mêmes des systèmes qui organisent nos sociétés qui se trouvent remis en cause. »
10:15 – 10:30 | Pause café
10:30 – 12:00 | Session plénière 1
« La gouvernance économique internationale »
Introduction de Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Angel Gurría
Secrétaire général de l’OCDE
« Il est clair que la crise n’est pas encore terminée. Au cours de ces derniers mois, les perspectives se sont même détériorées. »
Il Sakong
Président de l’Institute for Global Economics ; ancien ministre des Finances de Corée
« Reconnaissons également au G20 le mérite d’avoir entamé avec succès, sans encore avoir entièrement terminé cette tâche difficile, la réforme des institutions qui sont au centre du système officiel de gouvernance économique mondiale. »
Kemal Dervis
Vice-président, Brookings Institution et membre du comité exécutif, Istanbul Policy Center, université Sabanci
« Rappelons-nous que de 1820 à 1950, si l’on regarde les pays riches et les pays émergents ou en voie de développement, il y avait une divergence. Les pays riches devenaient toujours plus riches et les pays pauvres, n’arrivant pas à les rattraper, divergeaient de plus en plus. »
Benoît Cœuré
Membre du directoire de la BCE
« Selon moi, la montée en puissance des économies de marché émergentes a rendu la coopération internationale à la fois plus nécessaire et plus difficile qu’avant, et c’est ce défi qui nous attend aujourd’hui. »
John Lipsky
Distinguished Visiting Scholar, International Economics Program, The Paul H. Nitze School of Advanced International Studies ; ancien Premier Directeur général adjoint du FMI
« Il est à noter que les particuliers tout comme les entreprises, dans la plupart des économies développées, sont actuellement en excédent financier. »
12:00 – 12:45 | Session plénière 2
« G2 ? »
Introduction de Han Sung-Joo
Ancien ministre des Affaires étrangères de la République de Corée
Robert Blackwill
Henry A. Kissinger senior fellow for U.S. foreign policy, Council on Foreign Relations (CFR)
« Washington et Pékin partagent ces objectifs très généraux et discutent actuellement de ces sujets dans le cadre de négociations bilatérales, 60 au total, sous le parapluie de cette vision politique commune. Est-ce annonciateur d’une évolution et d’un renforcement du G2 ? »
Wang Jisi
Doyen de l’École des études internationales et directeur du Centre des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin
« Le concept du G2 est très controversé en Chine. L’attitude des dirigeants chinois est celle du refus et de la résistance, pour trois raisons majeures. »
Débat
12:45–14:00 | Déjeuner débat
« Démocratie en Europe »
Introduction par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Sylvie Goulard
Députée européenne de la circonscription Ouest, France
« Si l’on dresse un bilan objectif – pas volontairement assassin, juste objectif – des performances des Etats et des organisations internationales dans lesquelles des Etats travaillent de manière juxtaposée, le résultat est maigre. »
Débat
14:15 – 15:00 | Session plénière 3
Introduction par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Mario Monti
Premier Ministre d’Italie
« Lorsque j’étais installé au pouvoir – si l’on veut l’appeler ainsi – il y a treize mois, il y avait un intérêt européen, américain, mondial pour l’état de la situation italienne parce que nous étions l’incendie potentiel qui pouvait faire éclater la zone euro d’une façon définitive. »
Débat
15:00 – 16:30 | Session plénière 4
« L’avenir de l’UE »
Introduction de António Vitorino
Président de Notre Europe – Institut Jacques Delors, ancien ministre de la Défense du Portugal ancien Commissaire européen
Joaquín Almunia
Vice-président de la Commission européenne
« Sommes-nous en train de sortir de la crise? C’est bien évidemment une question pertinente mais la réponse dépend aussi de qui l’on interroge. »
Karl Kaiser
Université d’Harvard ; ancien directeur du German Council on Foreign Relations
« Depuis cinq ans, on nous prédit la chute imminente de l’euro et nous voici cinq ans plus tard, l’euro est toujours là. »
Radosław Sikorski
Ministre polonais des Affaires étrangères
« Cependant, je pense que dans une discussion il est utile d’être franc et je dois donc vous dire que nous sommes – comment puis-je m’exprimer diplomatiquement… – fâchés que la Zone Euro ait été aussi mal gérée au cours de ces dernières années. »
Hubert Védrine
Ancien ministre français des Affaires étrangères
« Quand on dit « l’Europe » en général, je ne sais pas très bien de quoi il s’agit. En matière géopolitique, stratégique, c’est plutôt un agrégat statistique. »
Pierre Vimont
Secrétaire général exécutif, Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE)
« Si mes commentaires sur ces deux observations vous semblent justes, la question suivante se pose naturellement : comment se fait-il que dès qu’il est question de la politique étrangère de l’Union européenne nous avons toujours le sentiment qu’il y manque quelque chose, que le tableau est légèrement incomplet ? »
16:30 – 18:00 | Session plénière 5
« Bonne gouvernance et réussite économique »
Introduction de Susan Liautaud
Visiting scholar au Stanford Center of Philanthropy and Civil Society, Fondateur de Susan Liautaud & Associates Limited (SLA) et d’Imaginer Consulting Limited
Bruno Lafont
PDG de Lafarge
« Les hommes peuvent bouger, mais pas les entreprises, et surtout pas les équipements. »
Mo Ibrahim
Président de la Fondation Mo Ibrahim
« Est-ce de la gouvernance ou du vol ? Voilà le problème. »
Chang Dae-Whan
Président de Maekyung Media Group
« En 1974, j’ai passé un semestre au Collège de l’Europe à Bruges en Belgique, à étudier le Marché Commun Européen, et j’ai pensé que si l’Europe pouvait s’unir dans un but de paix et de prospérité, pourquoi l’Asie n’en ferait pas autant? »
Donald J. Johnston
Associé fondateur, Heenan Blaikie; ancien secrétaire général de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE)
« Par exemple, autant que je m’en souvienne, le Conseil mondial des affaires pour le développement durable applique le principe suivant : lorsque vous vous trouvez à l’étranger, vous devez respecter les normes environnementales les plus élevées, celles de votre pays d’origine ou celles du pays dans lequel vous êtes implanté, si celles-ci sont supérieures. »
Ana Palacio
Membre du Conseil d’État espagnol, ancienne première vice-présidente de la Banque mondiale, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne
« Dans de nombreuses institutions tel que le Fonds Monétaire ou la Banque Mondiale, on voit aujourd’hui des conseils de 25 membres avec au moins sept ou huit visages européens et un ou deux visages africains, ce qui ne reflète pas le monde actuel. »
Débat
20:00 | Cocktail
20:30 | Dîner de Gala
Introduction par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Pascal Lamy
Directeur général de l’OMC
« C’est vrai pour le leadership : comment désigner un leader si les états nations souverains sont égaux en droit, ce que veut la théorie westphalienne? »
Conclusion par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
09:30 – 12:30 | Ateliers en parallèle
Atelier n°1 – Finance
Jean-Claude Trichet
Ancien Président de la Banque Centrale Européenne
« Nous avons certes évité une Grande Dépression, mais nous avons traversé une grande récession. »
Josef Ackermann
Président du conseil d’administration, Zurich Insurance Group Ltd ; ancien PDG, Deutsche Bank
« À cette époque, tout le monde parlait de la nécessité de restreindre la taille du secteur bancaire. Aujourd’hui, en dépit des discours, la réalité est tout autre. »
Marek Belka
Président de la Banque nationale de Pologne
« L’un des enseignements que nous avons tirés de la récente crise est que, même si des institutions financières, prises individuellement, semblent en bonne santé – et c’est le cas en période de prospérité – cela ne signifie pas pour autant que le système dans son ensemble ne court aucun risque. »
Jeffry Frieden
Professeur, Université d’Harvard
« Certains mouvements de capitaux pilotés par la politique d’un pays pouvaient imposer des effets externes sur d’autres pays. Par exemple, il nous est permis d’observer, sans imposer ni suggérer le moindre jugement d’ordre moral, que l’excédent très important d’un pays implique des déficits d’envergure pour d’autres pays. »
Jacques Mistral
Conseiller spécial à l’Ifri
« Ce qui s’est passé à Washington au cours de la même période peut raisonnablement être considéré comme un blocage politiquement dangereux par les principaux investisseurs internationaux, du moins par ceux situés en dehors de Londres et de Wall Street. »
Riad Toufic Salame
Gouverneur de la Banque du Liban
« Nous nous souvenons d’une erreur survenue une fois dans un programme à New York. La bourse a chuté de 10%, sans raison apparente. Nous en avons compris la raison plus tard. »
Débat
Atelier n°2 – Énergie et environnement
William Ramsay
Conseiller du centre Energie, Ifri ; ancien directeur exécutif adjoint, Agence internationale de l’énergie (AIE), ancien ambassadeur des Etats-Unis à Brazzaville
Maria Van Der Hoeven
Directrice exécutive de l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
« D’ici 2035, la quantité de gaz naturel mondial augmentera d’environ 50% et les rapports de prix des marchés locaux se resserreront, tandis que se poursuivra l’intégration du marché mondial. »
Christophe de Margerie
PDG de Total
« En ce qui concerne les énergies renouvelables, la seule chose que nous pouvons dire pour le moment c’est que nous en avons besoin et pour le président d’une société de pétrole et de gaz qui fait partie du secteur dit énergétique, le fait de le dire est une preuve de notre engagement réel. »
Jacques Lesourne
Président du comité scientifique du programme Énergie, Ifri
« Il n’est pas très utile de prendre isolément les pays de l’OCDE. Par exemple, les 27 Etats de l’Union européenne affichent autant de politiques énergétiques ainsi qu’une politique au niveau de l’Union. »
Anil Razdan
Ancien ministre de l’Énergie de l’Inde
« Vous avez besoin d’Énergie, d’Équité, de protéger l’Environnement, d’Efficacité et d’Entreprenariat. Si vous n’avez pas ces cinq principes, les 5 « E », vous ne serez pas en mesure de lutter contre le problème. »
Kevin Sara
PDG de Nur Energie
« Cela dépend bien entendu de la manière dont on calcule. Certains environnementalistes diront que, si vous comptabilisez les effets externes et le coût de la pollution, les énergies renouvelables sont dès à présent compétitives. »
Alexander Likhotal
Président de Green Cross International
« Le Jour du dépassement de la Terre, jour auquel nous avons consommé la part durable des ressources, a été atteint cette année le 27 septembre. »
Richard Cooper
Professeur d’économie à l’Université d’Harvard
« Le problème se pose de savoir qui doit payer pour limiter les émissions et nous savons tous que presque tous les gouvernements du monde aujourd’hui sont à court de fonds. »
Jean-David Levitte
Distinguished fellow, Brookings Institution ; ancien conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
« Vous ne me croirez pas mais les prix du charbon baissent à cause de cette révolution : l’Allemagne, qui ferme ses réacteurs nucléaires qui n’émettent pas de CO2, importe du charbon d’Amérique car il est concurrentiel grâce à la révolution du gaz de schiste. »
Débat (Première partie)
Débat (Seconde partie)
Conclusion par Christophe de Margerie
Atelier n°3 – Risques majeurs
Introduction par Lionel Zinsou
Président de PAI Partners
Godefroy Beauvallet
Directeur du Fonds Axa pour la recherche
« Trois responsabilités clés incombent aux décideurs : premièrement, ils doivent s’assurer qu’un scénario centralisé connu de la société civile est disponible à tout instant et que ce scénario s’appuie sur les données scientifiques les meilleures et plus récentes qui soient. »
Qu Xing
Président, China Institute for International Studies
« Vivre longtemps n’est pas un problème, c’est au contraire un progrès pour l’humanité, mais cela posera problème en raison du vieillissement de la population. »
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, Tokyo
« On peut signaler beaucoup de risques prévisibles, mais l’essentiel à retenir est que nous nous dirigeons vers une société numérique et que nous assistons à une fragmentation et à une individualisation de la société. »
Igor Yurgens
Directeur de l’Institute of Contemporary Development, Moscou
« Les événements récents, notamment la crise financière internationale et les risques écologiques, dont il a déjà été question, découlant de la transgression des « frontières planétaires », indiquent à l’évidence que nous ne pouvons pas continuer sur cette voie. »
Luc-François Salvador
PDG de Sogeti
« Environ 50 milliards d’appareils électroniques seront connectés d’ici 2020, et la plupart seront mal protégés, ce qui veut dire qu’ils seront la proie de pirates qui risquent de s’infiltrer dans nos systèmes, dans nos entreprises, dans nos foyers et dans nos vies privées. »
Philippe Chalmin
Professeur d’histoire économique et directeur du Master affaires internationales à l’université Paris-Dauphine
« Aujourd’hui, nous pouvons choisir ce que nous allons manger au déjeuner et au dîner, mais les choix d’environ un milliard de personnes dans le monde ne sont pas de cet ordre. »
Raphael Wittenberg
Chargé de recherche à l’unité de recherche sur les services sociaux personnalisés (PSSRU) à la London School of Economics and Political Science
« Pour vous donner une idée du budget que ces soins impliquent, les pays de l’Union européenne consacrent environ 1,8 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux soins de longue durée et ces dépenses concernent uniquement les services assurés officiellement. »
Dominique Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
« […] il y a un fossé énorme entre l’évolution de la science et de la technologie, qui nous font rêver, mais aussi cauchemarder, et la stabilité des dirigeants humains, la stabilité de la nature humaine. »
Débat
12:30 – 14:30 | Déjeuner débat
« La confiance »
Introduction par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Josef Ackermann
Président du conseil d’administration, Zurich Insurance Group Ltd ; ancien PDG, Deutsche Bank
« Mesdames, Messieurs, quand Jean-Claude Trichet m’a demandé il y a environ une heure si je voulais dire quelques mots sur la confiance, je me suis demandé « pourquoi demander ça à un banquier » – ou plutôt ancien banquier, en ce qui me concerne. »
Jean-Claude Trichet
« À mon avis, l’un de nos principaux problèmes à l’heure actuelle est que les entrepreneurs évoluent eux-mêmes dans un univers dans lequel ils ne sont pas sûrs de l’ « état naturel » de l’économie réelle et de ce que les pouvoirs publics sont susceptibles de faire aux États-Unis, en Europe et dans les autres économies avancées. »
Débat
14:30 – 16:00 | Session plénière 6
« L’avenir du Moyen-Orient »
Introduction de Mehmet Ali Birand
Rédacteur en chef de CNN Turk et présentateur sur Kanal D main news
Jean-David Levitte
Distinguished fellow, Brookings Institution ; ancien conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
« Alors, dans ce sentiment général d’une Amérique un peu en rentrait, je vois une exception en effet, qui est l’Iran. L’Iran parce que ce qui est en cause ce n’est pas seulement l’équilibre régional, c’est aussi l’ordre mondial. »
Meir Sheetrit
Député, ancien ministre de l’Intérieur, Israël
« Je pense que le meilleur moyen pour y parvenir est de discuter par le biais de l’initiative arabe, qui peut permettre la paix non seulement avec les Palestiniens mais avec tous les états arabes. »
Edward Djerejian
Président et fondateur du James A. Baker III Institute for Public Policy, ancien ambassadeur des États-Unis en Syrie
« […]je suis convaincu que nous sommes maintenant dans une ère post-Assad. Quand partira-t-il ? Je ne saurais le dire, mais nous sommes dans l’ère post-Assad. »
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine au Royaume-Uni
« Sans transformation sociale majeure, je ne pense pas que nous puissions parler du Printemps Arabe comme d’une culture politique différente susceptible de s’adapter à la réalité politique actuelle du Moyen-Orient. »
Mona Makram Ebeid
Ancienne députée, Égypte, Distinguished Lecturer, Université américaine du Caire, membre du Conseil national pour les droits de l’Homme
« Oui, aujourd’hui, nous faisons face à deux Égypte qui n’arrivent plus à dialoguer et qui se nient sans s’écouter. »
Débat
16:00 – 16:30 | Pause café
16:30 – 18:00 | Session plénière 7
« Afrique »
Introduction de Lionel Zinsou
Président de PAI Partners
Mo Ibrahim
Président de la Fondation Mo Ibrahim
« La gouvernance, dont le but est d’utiliser toutes les ressources disponibles de la façon la plus efficace possible pour fournir le meilleur aux citoyens, est sans aucun doute un élément essentiel. »
Hakim Ben Hammouda
Conseiller spécial du président de la Banque africaine de développement (BAD)
« Et c’est vrai que pour nous, la question de résilience du continent est cruciale. Il s’agit pour nous de la capacité de l’Afrique à résister au choc de la crise globale. »
Edem Kodjo
Président de PAX AFRICANA, ancien Premier ministre du Togo, ancien secrétaire général de l’OUA (U.A), ambassadeur de la Paix de l’U.A.
« Oui l’Afrique est une terre de paradoxes, oui l’Afrique est une terre aux grandes ambitions. »
Jean-Michel Severino
Gérant de Investisseurs et Partenaires
« Je me suis dit que décidément l’Afrique demeure un OGNI, un objet géopolitique non identifié. Quand on voit les regards sur le continent africain, on est frappé par le fait que personne ne sait encore très bien comment prendre ce continent. »
Débat
20:30 | Dîner débat
Introduction
Adil Abd Al-Mahdi
Ancien Vice-président de la République d’Irak
« Parler du Moyen-Orient n’est pas une tâche aisée. C’est une tâche difficile même pour nous qui vivons dans la région, peut-être même plus que pour vous, parce que vous pouvez avoir un point de vue extérieur. »
Débat
08:00 – 09:00 | Compte-rendu des ateliers parallèles
Introduction par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Jacques Mistral
Conseiller spécial à l’Ifri
« L’industrie financière s’est engagée dans des stratégies de construction de portefeuilles très rentables, mais très risquées, en présupposant, à tort comme on l’a vu, que la liquidité sur laquelle elle croyait pouvoir fonctionner de manière sûre pouvait se dérober de manière très brutale. »
William Ramsay
Conseiller du centre Energie, Ifri ; ancien directeur exécutif adjoint, Agence internationale de l’énergie (AIE), ancien ambassadeur des Etats-Unis à Brazzaville
« Les décisions nécessaires ne sont pas prises, les populations ne valorisent pas les solutions choisies démocratiquement et le contexte économique déprimé actuel aggrave une situation déjà délicate. »
Dominique Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
« Et la troisième thématique a consisté en réalité à dire que le risque majeur au-delà de ce qui venait d’être mentionné, était peut-être le refus des dirigeants de prendre des risques eux-mêmes par rapport au présent. C’est ce que l’on a appelé la myopie des gouvernements. »
Conclusion par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
09:00 – 11:00 | Session plénière 8
« Débat général »
Introduction de Dominique Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
Han Sung-Joo
Ancien ministre des Affaires étrangères de la République de Corée
« Les disputes territoriales vont au-delà des soucis d’énergie, des droits de pêche et même au-delà de la géopolitique. Tout cela présage, je pense, un danger bien plus grand si l’on n’y met un terme, un danger similaire à celui que l’Europe a dû affronter avant la Seconde Guerre Mondiale. »
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
« Un des aspects les plus importants des conférences World Policy de l’IFRI, c’est le facteur humain. C’est ce qui m’a le plus marqué à propos de cette session. »
Donald J. Johnston
Associé fondateur, Heenan Blaikie ; ancien secrétaire général de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE)
« L’une des questions qui me soucient le plus ce sont les résultats de la conférence de Doha. En réalité, nous n’avons pas progressé sur le changement climatique. »
Serguei Karaganov
Président du presidium du Conseil en charge de la politique extérieure et de défense de la Fédération de Russie
« Apparemment, la conférence connaît une pleine effervescence. Elle amène de nouvelles personnes, de nouvelles idées et voilà où nous en sommes. Le leadership est bien vivant. »
Igor Yurgens
Directeur de l’Institute of Contemporary Development, Moscou
« J’emporterai trois choses de cette conférence. La première, c’est qu’il est extrêmement important pour nous en Europe et probablement dans le monde d’avoir un forum francophone. »
Wang Jisi
Doyen de l’École des études internationales et directeur du Centre des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin
« Par exemple, je constate six déséquilibres dans les tendances mondiales : démographique, social, écologique, économique et financier, déséquilibre entre l’offre et la demande de ressources naturelles et déséquilibre de la répartition des richesses. »
Remarques des panélistes
« « L’Asie en 2012 est-elle l’équivalent de l’Europe en 1912 ? » La situation que nous observons en Asie est-elle sur le point de ressembler à celle qui était celle de l’Europe il y a un siècle ? » »
Débat
12:30 | Déjeuner libre et départ
Rapport 2012
Programme 2012
Actes de conférence 2011
15:00 – 16:00 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
« […] la gouvernance est d’une importance capitale. Sans gouvernance, le système hautement interdépendant qui est le nôtre risque de se désintégrer. »
Heinz Fischer
Président de la République d’Autriche
« Le rétablissement de la primauté de la politique est un défi majeur, et nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas saisir l’occasion qui se présente à nous de le faire. »
Abdullah Gül
Président de la République de Turquie, Hôte d’honneur de la 4e édition de la WPC
« […] aucune puissance à elle seule ne peut relever tous ces défis. Il est donc nécessaire de mettre en place un multilatéralisme réellement efficace, avec la participations des puissances émergentes. »
Débats
16:15 – 17:00 | Session plénière 1
« La BCE et la viabilité de l’Euro »
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Peter Praet
Membre du directoire de la BCE
« Dans le contexte d’une économie mondiale caractérisée par de grandes inquiétudes, la BCE continuera à représenter un point d’ancrage de la confiance et de la stabilité. »
Débats
17:00 – 19:00 | Session plénière 2
« Printemps arabe et gouvernance mondiale »
Introduction de Volker Perthes
Président et directeur de Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP)
Amr Moussa
Ancien secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, candidat aux élections présidentielles d’Egypte
« Nous voulons aller de l’avant ensemble en interagissant davantage avec le monde plus interconnecté et où il fait bon vivre. »
Sar Turki Al-Faisal
Président du Centre du Roi Faisal pour la Recherche et les Etudes islamiques
« [La réforme] n’est plus une simple option mais est devenue un véritable impératif. Pour nous, être capables de relever les défis de la justice sociale, de la prospérité et de l’égalité des chances pour tous est une chance mais aussi un défi. »
Edward Djerejian
Président fondateur de James A. Baker III Institute for Public Policy ; Ancien ambassadeur américain en Syrie
« Ainsi, du point de vue de la portée historique du réveil arabe, les Etats-Unis s’identifient avec la quête de liberté individuelle, d’égalité des chances et plus largement, de participation plus active à la vie politique. »
Christophe de Margerie
PDG de Total
« Personne n’a forcément raison, mais à nouveau en tant qu’acteur et acteur dans tous ces pays, on a notre mot à dire. »
Amr Moussa
ancien secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, candidat aux élections présidentielles d’Egypte
Sar Turki Al-Faisal
Président du Centre du Roi Faisal pour la Recherche et les Etudes islamiques
Débats
19:00 – 20:15 | Session plénière 3
« Catastrophes majeures et gouvernance mondiale »
Introduction de Jim Hoagland
Associate Editor, Chief Foreign Correspondent of the Washington Post
Yukiya Amano
Directeur général de l’AIEA
« Il est de la responsabilité de chaque pays d’assurer le niveau le plus élevé possible de sûreté nucléaire. Le rôle de l’AIEA et de les aider. A cet égard, chaque pays étant différent, il est nécessaire de tenir compte des spécificités nationales. »
Scott Charney
Vice-président de Turstworthy Computing de Microsoft
« Je pense qu’il est de la plus haute importance que les gens commencent à se rendre compte de manière beaucoup plus concrète que nous vivons désormais dans un monde interconnecté du fait de l’internet. »
Yukiya Amano
Directeur général de l’AIEA
Scott Charney
Vice-président de Turstworthy Computing de Microsoft
Yukiya Amano
Directeur général de l’AIEA
Scott Charney
Vice-président de Turstworthy Computing de Microsoft
Yukiya Amano
Directeur général de l’AIEA
Débats
20:15 – 21:15 | Cocktail d’accueil
21:15 – 23:00 | Dîner au Palais Hofburg (Conference Center)
Introduction de Thierry De Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Herbert Stepic
PDG de Raiffeisen Bank International
« […]outre le processus indispensable d’assainissement budgétaire, nous devons nous concentrer sur des programmes stratégiques de croissance. Cela ne se fera qu’au travers de la solidarité. »
Conclusion de Thierry De Montbrial
9:00 – 10:15 | Session plénière 4
« Responsabilité sociale des entreprises et gouvernance mondiale »
Introduction de Bruno Lafont
PDG du Groupe Lafarge
« La nouveauté en matière de RSE, c’est que ce concept est de plus en plus perçu, non seulement comme une condition de survie des entreprises, ou comme un permis d’opérer, mais aussi comme un puissant levier permettant de rendre la création de valeur durable sur le long terme. »
Mary Robinson
Ancienne Présidente d’Irlande, Présidente de la Fondation Mary Robinson
« Je pense que le défi principal auquel nous serons confrontés sera de transformer les progrès réalisés depuis une décennie en de nouvelles initiatives qui exerceront une pression suffisante sur les gouvernements et les marchés pour que le respect des droits de l’homme soit intégré dans la vie normale du monde des affaires à travers la planète. »
Narayana Murthy
Président et Fondateur de Infosys Technologies Limited
« Je pense que tant que les entreprises auront le souci de se faire respecter par chaque partie prenante, elles seront amenées automatiquement à se servir de la responsabilité sociale des entreprises pour ajouter de la valeur sociétale. »
Débats
10:45 – 12:15 | Session plénière 5
« L’avenir du G8 et du G20 : défis et perspectives pour les systèmes économiques et financiers »
Introduction de Kemal Dervis
Vice-président du département Economie mondiale de la Brookings Institution et conseiller à l’université Sabanci ; ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Jacob A. Frenkel
Président de JPMorgan Chase International, ancien Gouverneur de la Banque d’Israël
« L’Asie continuera à réaliser des taux de croissance très rapides et l’Amérique latine, jadis une source de tourmente économique, devient une source de stabilité et de croissance. »
Il Sakong
Envoyé du Président de la République de Corée ; diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
« Un système de gouvernance approprié est absolument nécessaire dans notre monde non-polaire ou G-Zero. Le monde, au moment du Sommet du G 20 de Séoul, a été confronté à un risque sérieux de guerre monétaire mondiale. »
Lourdes Aranda
Sherpa du Mexique pour le G20, Secrétaire d’Etat mexicain aux Relations extérieures
« Les priorités pour le Mexique seront : la stabilité économique, le commerce international, la régulation financière, la sécurité alimentaire, et la croissance verte. »
Commentaires Des Panélistes
Débats
12:30 – 14:30 | Déjeuner débat
Introduction de Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Kishore Mahbubani
Doyen et professeur en politique publique au Lee Kuan Yew School of Public Policy at the National University of Singapore
« Je suis optimiste parce que je dirais que le monde est maintenant d’accord sur trois nouveaux consensus mondiaux.[…] C’est pourquoi je dis que les 20 prochaines années seront les 20 meilleures années que le monde aura jamais connues. »
Débats
14:45 – 15:30 | Session plénière 6
« Débriefing du Conseil européen »
Jean-David Levitte
Conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
« Non seulement nous sommes déterminés à sauver l’Euro, mais nous sommes déterminés à être l’un des ensembles les plus compétitifs du monde au 21e siècle. »
Débats
15:30 – 17:00 | Session plénière 7
« L’Europe comme laboratoire de la gouvernance mondiale »
Introduction de Charles Kupchan
Professeur en relations internationales à l’université de Georgetown
Toomas Hendrik Ilves
Président de la République d’Estonie
« Ma question est de savoir pendant combien de temps nous pourrons soutenir, ou voir notre Parlement soutenir, une solidarité pro-européenne dans un pays démocratique quand cela est contraire aux souhaits de l’électorat? »
Bartholomée 1er
Patriarche oecuménique de Constantinople
« L’Union européenne, et l’Europe dans son ensemble, sont indubitablement un laboratoire pour la gouvernance mondiale. Cependant, comme le montre l’histoire, ce n’est pas le seul. »
Fu Ying
Vice-ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine
« Il y a de nombreuses discussions sur le fait de savoir si la Chine doit « sauver » l’Europe et comment. En réalité, l’Europe a besoin non pas d’un sauveur, mais d’un partenaire de coopération. »
Kemal Dervis
Vice-président du département Economie mondiale de la Brookings Institution et conseiller à l’université Sabanci ; ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
« Je ne crois pas que l’Europe puisse sortir de la crise sans que les pays excendentaires du nord, notamment l’Allemagne, mais pas seulement celle-ci, acceptent aussi de faire un effort en réduisant leurs excédents très élevés. »
Commentaires des Panélistes
Débats
17:30 – 19:30 | Ateliers en parallèle
Atelier n°1 – Energie et environnement
Introduction de William Ramsay
Conseiller du Centre Energie de l’Ifri
« Les décideurs politiques de l’énergie sont pleinement conscients de ce que les options politiques sont et de ce que les réalisations pourraient être. […] L’économie dans le monde entier est trop précaire et ce n’est pas un moment où les politiciens prennent des décisions difficiles. »
Manoëlle Lepoutre
Vice-président Exécutif du Développement durable et de l’Environnement de Total
« Notre première priorité est de gérer les risques associés à nos opérations, afin d’éviter tout accident majeur, et nous ne cessons de progresser dans ce domaine. »
Paal Frisvold
Président du conseil de Bellona Europa asbl Kristina Rüter, Directeur de recherche d’OEKOM research AG
« Le fait qu’il est nécessaire de réduire les émissions, nous le savons, mais nous savons également que 80% de l’énergie utilisée dans le monde est basée sur les combustibles fossiles et que la demande mondiale d’énergie augmente rapidement et considérablement […] »
Kristina Rüter
« Les principaux défis dans l’industrie pétrolière et gazière comprennent la protection du climat et le passage progressif à des sources d’énergie non fossiles et pauvres en carbone, la minimisation des risques environnementaux […] »
Débats
Atelier n°2 – Sécurité alimentaire
Introduction de Mostafa Terrab
PDG du Groupe OCP
Louise Fresco
Professeur à l’université d’Amsterdam
« Certes la Révolution Verte nous a permis d’accomplir beaucoup de choses, mais nous avons aussi constaté que son impact tend à diminuer. Il nous faut donc trouver de nouvelles méthodes de production alimentaire durable. »
Yashwant Thorat
PDG du Rajiv Gandhi Trust
« Les prix élevés aggravent la sécurité alimentaire à court terme, mais sur le long terme, ils favorisent les investissements dans l’agriculture et conduisent à une meilleure sécurité alimentaire, parce que les pays estiment qu’ils doivent investir et augmenter leur productivité. »
Jean-Yves Carfantan
« La sécurité alimentaire prétend garder à l’esprit deux points principaux, tout d’abord que la plupart des sols pour nourrir la population se trouve dans des régions tropicales humides, en particulier en Afrique, et ces sols n’ont pas le même comportement que les sols d’Europe […] »
Qu Xing
Président de l’Institut chinois d’études internationales (CIIS)
« Les mesures prises par les gouvernements chinois : d’abord, l’intensification de la surveillance de la qualité et la salubrité des produits agricoles, en second lieu, l’établissement et la mise en œuvre rigoureuse de systèmes d’accès au marché pour assurer la qualité et la sécurité alimentaire […] »
Débats
Atelier n°3 – Santé
Introduction de Jérôme Contamine
Vice-président Exécutif, Directeur financier et membre du Comité Exécutif de Sanofi-Aventis
« Il est clair qu’il y a encore un fossé énorme entre ce que pourrait être un niveau raisonnable et acceptable de santé pour la population mondiale et la situation actuelle. »
Petra Laux
Directrice des Affaires Extérieures et Gouvernementales pour Novartis
« L’engagement de tous les acteurs sur un indicateur de santé pour la population mondiale pourrait être un bon moyen de progresser sur les questions de santé. »
Steve Howard
Secrétaire Général fondateur de The Global Foundation
« Si nous mettons trop la santé dans sa coquille, cela découragera tous ceux qui ne sont pas vraiment dans ce secteur. »
Débats
Atelier n°4 – Gouvernance mondiale et état des lieux
Introduction de Stewart Patrick
Senior fellow et Directeur du programme sur les institutions internationales et la gouvernance mondiale, Conseil des Relations étrangères (CFR)
« Il est évident que la gouvernance au niveau mondial est plus compliquée dans un système d’Etats souverains dépourvus d’autorité politique complète. »
Sean Cleary
Président de Strategic Concepts (Pty) Ltd
« Une autre issue à la crise serait que nous adoptions une attitude plus humble, c’est-à-dire que nous cessions de nous imaginer que nous avons les réponses à toutes les questions qui se posent et que nous pouvons continuer d’agir comme si de rien n’était. »
Bruno Lafont
PDG du Groupe Lafarge
« […] nous opérons dans beaucoup de pays différents, et nous voyons qu’il y a des limites à l’approche de la façon dont nous devrions aborder la gouvernance mondiale avec des cultures différentes. »
Débats
20:30 | Dîner de gala au Rathaus
Dîner de gala
9:00 – 10:00 | Compte-rendu des ateliers parallèles
William Ramsay
Énergie Et Environnement
Louise Fresco
Sécurité Alimentaire
Jérôme Contamine
Santé
Stewart Patrick
Gouvernance Mondiale et état des lieux
Commentaires des Panélistes
Conclusion par Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
10:00 – 11:15 | Session plénière 8
« Développement et sécurité »
Introduction de Jim Hoagland
Associate Editor, Chief Foreign Correspondent of the Washington Post
M.K. Narayanan
Ancien conseiller de sécurité nationale du Premier ministre; Gouverneur du Bengale occidental
« Les nouvelles menances et les défis du 21e siècle vont probablement mettre à l’épreuve la flexibilité, l’ingéniosité et la capacité des gouvernements à travers le monde. »
Yury Fedotov
Directeur général de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime
« En outre, tandis que les drogues et la criminalité semblent souvent être de nature locale, nos solutions doivent être globales. »
Débats
11:30 – 12:30 | Session plénière 9
« L’Afrique »
Jean-Michel Severino
Gérant de Investisseur et Partenaire, membre de l’Académie française des technologies
« 2011 est la première année ou le PIB des pays non-OCDE sera plus élevé que les pays de l’OCDE. Cela nous amène également à essayer de voir si nous pouvons trouver des moyens de sortir de la crise économique majeure à laquelle le monde de l’OCDE est confronté, par l’introduction de nouveaux partenaires dans le jeu. »
Lionel Zinsou
Président de PAI Partners
« La perception de l’Afrique par la Chine est totalement différente. Ce n’est pas du néo-colonialisme. C’est juste un pays regardant un continent d’un point de vue pragmatique et en aucune façon comme un héritage colonial. »
Jean-Michel Severino
Gérant de Investisseur et Partenaire, membre de l’Académie française des technologies
Lionel Zinsou
Président de PAI Partners
Jean-Michel Severino
Gérant de Investisseur et Partenaire, membre de l’Académie française des technologies
12:30 – 14:30 | Déjeuner débat
« Leçons de l’expérience du rapprochement polono-russe »
Introduction de Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la WPC
Anatoly Torkunov
Recteur de l’Institut des relations internationales de l’Etat de Moscou, co-président du Polish-Russian Group on Difficult Matters
« La Russie et la Pologne sont des pays dont l’histoire et la mythologie historique se recouvrent. […]Nos pays insistent toujours sur la moralité de leur politique étrangère. »
Adam Daniel Rotfeld
Ancien ministre des Affaires étrangères de Pologne, co-président du Polish-Russian Group on Difficult Matters
Débats
14:45 – 15:45 | Session plénière 10
« Moyen Orient »
Introduction de Steven Erlanger
Directeur du bureau de Paris du New York Times
Ehud Barak
Ancien Premier ministre ; vice-Premier ministre et ministre de la Défense israélien.
« Je crois que ceux des dirigeants, dans le monde arabe, qui ont ouvert davantage leur société à la pluralité et aux droits des femmes se sont trouvés plus solides face à ce printemps arabe. »
Débats
16:00 – 18:00 | Session plénière 11
« Débat général »
Introduction de Dominique Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
Hubert Védrine
Ancien ministre français des Affaires étrangères
« La suite de la grande affaire de la gouvernance dépend largement du fait de savoir si des alliances se constituent, si elles redécoupent le monde en systèmes hostiles ou si ça permet de les dépasser. »
Joschka Fischer
Ancien ministre allemand des Affaires étrangères
« Au 21e siècle, le fait marquant sera la montée des nouvelles puissances ou, plus encore, le désir des gens de sortir de la pauvreté et d’atteindre le même niveau de vie que celui auquel nous sommes habitués en Occident. »
Igor Ivanov
Ancien ministre russe des Affaires étrangères
« Dans notre pays, les gens veulent une évolution et non une révolution. Nous avons eu des révolutions et en avons souffert. Nous voulons évoluer et que notre pays soit un pays moderne avec des institutions démocratiques fortes. »
Robert Badinter
ancien Garde des Sceaux, ministre français de la Justice, ancien président du Conseil constitutionnel français
« Une justice pénale internationale pour être totalement crédible se doit d’être universelle.[…]Il y a encore trop d’Etats qui, grâce au Conseil de sécurité, bénéficient d’une immunité absolue. »
Débats
18:00 – 18:15 | Conclusions
20:30 | Dîner de clôture
Programme 2011
Rapport 2011
Actes de conférence 2010
20:30 | Dîner-débat
Introduction de Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Discours de Christophe de Margerie
Directeur général et membre du Comité exécutif, Total
« pour nous, la gouvernance c’est de la visibilité, de la prévisibilité, et de la sécurité. Pour ceux qui pensent que nous sommes contre la gouvernance, sachez que pour ultra capitaliste que je suis, grâce à la gouvernance, nous allons pouvoir vivre… »
Conclusion de Thierry de Montrbial
Fondateur et président de la WPC
8:30 – 10:00 | Ouverture
Message du Roi
Sa majesté le roi Mohammed VI, roi du Maroc
« Il convient (…) de mettre en œuvre ce projet salutaire en le considérant comme un processus organique, politique et civilisationnel, à même d’assurer une paix durable par une volonté politique réelle, le droit à des échanges équilibrés et le respect de la diversité culturelle et cultuelle. (…) »
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
« L’ambition de cette entreprise est de participer constructivement à la refonte d’un système de gouvernance mondiale visant à renforcer la sécurité de la planète toute entière pour les années et les décennies à venir. Car en définitive, le problème de la gouvernance est un problème de sécurité. »
Ban Ki-Moon
Secrétaire général des Nations unies
« La gouvernance mondiale est un sujet trop important pour être laissé entre les mains d’une seule organisation ou d’un seul groupe. C’est aux Nations Unies – avec son universalité, son expérience et sa présence opérationnelle dans presque chaque pays du monde – que la gouvernance mondiale peut le mieux se concrétiser. »
Débats
10:00 – 11:30 | Session plénière 1
« Population, climat, santé : quelle gouvernance mondiale ? »
Introduction de Narendra Taneja & Jean-Pierre Elkkabach
PDG, World Oil & Gas Assembly (WOGA) / Président, Lagardère News
Fernando Alvarez Del Rio
Chef de l’Unité d’Analyse économique, Ministère de la Santé, Mexique
William Reilly
Président de la fondation Climate Works
« La seule source d’optimisme en Amérique à l’heure actuelle, est le consensus grandissant selon lequel nous ne parvenons pas à nous gouverner nous-mêmes et qu’en conséquence, la gouvernance mondiale pourrait mieux perçue et mieux accueillie que par le passé »
Chris Viehbacher
PDG, Sanofi-Aventis
« Si on regarde aujourd’hui des grandes tendances, il y a l’urbanisation. Il y a l’environnement. Il y a le vieillissement de la population. Il y a la croissance économique. Tous les éléments sont interdépendants. Plus il y a d’urbanisation, plus il y a des problèmes d’environnement. Plus il y a d’urbanisation, plus il y a un accès aux soins, plus on trouve les causes des maladies.»
Jean de Kervasdoue
Professeur CNAM
« nous ne serons jamais 9 milliards d’êtres humains. Parce qu’il y a un phénomène qui se produit très rapidement et que l’on a beaucoup sous-estimé, c’est la baisse de natalité dans l’ensemble des pays du monde, à part les pays d’Afrique subsaharienne, puisque dans un pays comme celui dans lequel nous sommes, en l’occurrence le Maroc, il y avait 7 enfants par femme en 1964. Aujourd’hui, il y en a moins de 2.»
Chris Viehbacher
PDG, Sanofi-Aventis
Fernando Alvarez Del Rio
Chef de l’Unité d’Analyse économique, Ministère de la Santé, Mexique
«Le problème est que bon nombre de ces actions vont au-delà du secteur de la santé. De nombreux aspects s’entrecroisent ; d’autres sont liés aux accords avec l’industrie. C’est à ce moment que la gouvernance mondiale entre en jeu. Il s’agit d’avoir un point de vue qui est mondial, mais qui se traduira par des solutions précises. »
William Reilly
Président de la fondation Climate Works
Fernando Alvarez Del Rio & Jean de Kervasdoue
Chef de l’Unité d’Analyse économique, Ministère de la Santé, Mexique / Professeur CNAM
William Reilly
Président de la fondation Climate Works
Débats
11:30 – 12:00 | Pause-café
12:00 – 13:30 | Session plénière 2
« Gouvernance monétaire et financière mondiale »
Introduction de Jacques Mistral & Xavier Vidal-Folch
Directeur des Etudes économiques à l’Ifri / Directeur adjoint, El País, Président du World Editors Forum
Kemal Dervis
Vice-président, Economie mondiale et Développement, Brookings Institution
« pourquoi la gouvernance ? Parce qu’il y a interdépendance. Cette interdépendance s’accroît notamment à travers le commerce. Le commerce crée une interdépendance, évidemment, au niveau des politiques fiscales et budgétaires. »
Haruhiko Kuroda
Président de la Banque asiatique de développement
« L’utilisation d’une devise nationale unique, le dollar américain, en tant que monnaie de réserve internationale, a accru la tension entre les politiques monétaires nationales et internationales. Cela a continué d’être une source d’instabilité, en permettant des coûts financiers moindres pour les pays disposant de la monnaie de réserve. »
Jean-Claude Trichet
Président de la Banque centrale européenne
«, il est nécessaire de faire en sorte que nos opinions publiques prennent conscience des externalités inhérentes aux décisions prises à l’échelon national, et en conséquence, il convient d’internaliser des concepts complexes tels que la prospérité économique mondiale et la stabilité financière mondiale. »
Commentaires Des Panélistes
Débats
13:30 – 15:30 | Déjeuner-débat
Introduction de Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Discours de Jean-Claude Trichet
Président de la Banque centrale européenne
« tous les pays avancés et émergents apprennent de la crise, qui est en quelque sorte un stress test en vraie grandeur sur le nouveau monde que nous avons créé. »
Échange Entre Thierry de Montbrial Et Jean-Claude Trichet
Fondateur et président de la WPC / Président de la Banque centrale européenne
Débats
Conclusion de Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
15:30 – 17:00 | Ateliers en parallèle
Atelier n°1 – Énergie et environnement
Introduction de Anil Razdan
Ancien ministre de l’Energie, Inde
«Il existe également un lien indissociable entre l’utilisation et le déploiement de l’énergie et le niveau de revenu et de développement. Par conséquent, l’énergie représente quasiment une condition indispensable à tout programme d’atténuation de la pauvreté. »
Bruno Lafont
PDG, Lafarge
« Lafarge est présent dans 80 pays, parmi lesquels 60 pays en développement. Le premier point, en ce qui concerne la gouvernance, est que les entreprises doivent être impliquées dans le processus visant à trouver des solutions. »
Qu Xing
Président, Institut d’Etudes internationales de Chine
«A la condition préalable de responsabilités communes mais différenciées, la clé pour combattre efficacement le changement climatique est de mettre en œuvre la coopération entre les pays développés et les pays en voie de développement.»
William Ramsay
Directeur du Programme Energie, Ifri
« La dernière crise énergétique de taille a eu lieu en 1974 ; il s’agissait alors d’une augmentation des prix des matières premières. Nous avons traversé des phases d’augmentation des prix des matières premières en 2006, 2007 et 2008 et nous voici de nouveau aujourd’hui face aux conséquences des prix galopants des matières premières. »
Mohammed Tawfik Mouline
Directeur général de l’Institut Royal d’Etudes Stratégiques, Royaume du Maroc
« Résumant l’essentiel des enjeux mondiaux sur le plan énergétique et environnemental, la Méditerranée offre un cadre d’analyse régional qui se situe à cheval entre le niveau national et le niveau mondial. Ce cadre est pertinent pour l’analyse des interdépendances et des articulations entre les politiques nationales et leur cohérence avec l’effort mondial.»
Débats
Atelier n°2 – Défi alimentaire
Introduction de Philippe Chalmin
Professeur, Université Paris Dauphine ; Fondateur du Cercle Cyclope
« qui aurait pensé, alors que l’homme au début du 21e siècle maîtrise pratiquement tout en terme technologique, maîtrise l’espace et le temps, que l’homme se trouve confronté encore et toujours comme au temps des grandes famines des siècles précédents, aux problèmes alimentaires ? »
Yashwant Thorat
Directeur exécutif de la Banque de réserve d’Inde et Ancien président de la NABARD
« l’Inde revisite actuellement la révolution verte de fond en comble dans le contexte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, ainsi que le besoin d’une deuxième relance de l’agriculture. »
Kairat Umarov
Vice-ministre des Affaires étrangères, République du Kazakhstan
« Dans le monde, 40 pays souffrent de pénurie alimentaire ; plus d’un milliard de personnes souffrent de manque d’eau et ce chiffre triplera d’ici à 2025. Les prix mondiaux de l’énergie galopent, provoquant l’augmentation des prix de toutes sortes de marchandises, y compris la nourriture. »
Remarque • Jean de Kervasdoué
Professeur, CNAM
« le soja américain est aujourd’hui à 90 % OGM. Pour pratiquement toutes les grandes productions agricoles en Amérique du Nord, on tend vers 80 à 90 %. Ça sera bientôt 100 %. »
Remarque • Amit Roy
PDG de IFDC
« L’épuisement des ressources en phosphate a récemment fait l’objet de nombreux débats. Nous atteindrons le pic de phosphate disponible dans 30 ans et nous en manquerons dans 130 ans. »
Débats
Atelier n°3 – Gouvernance monétaire et financière mondiale
Introduction de Jacques Mistral
Directeur des Etudes économiques, Ifri
Lionel Zinsou
PDG, PAI Partners
« il y a le reste du monde où les leviers augmentent et où on doit gérer l’inverse, la modération d’une activité en surchauffe. Ce n’est pas très facile de gérer cette double gouvernance. C’est sur ce thème de la double gouvernance que je voulais attirer votre attention. »
Pier Carlo Padoan
Secrétaire-général adjoint de l’OCDE et chef économiste
« Les déséquilibres courants dans le monde qui sous-tendent les déséquilibres de l’épargne et de l’investissement ne doivent pas être entièrement éliminés ; dans certains cas de figure ils sont bénéfiques. Il existe de bons déséquilibres… »
Gordon Smith
Membre éminent du Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale
« nous devons aller à l’encontre de ce qui nous a été enseigné, à savoir pénétrer dans ce domaine sensible qu’est l’avenir de la souveraineté. C’est le cœur du sujet si nous souhaitons réellement gérer efficacement le type de monde interdépendant dans lequel nous vivons actuellement. »
Débats
17:30 – 18:00 | Pause café
18:00 – 19:30 | Session plénière 3
« Débat sur la gouvernance dans le cadre de l’actualité »
Introduction de Dominique de Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
Joaquin Almunia
Commissaire européen à la Concurrence
« L’Europe a pris des initiatives très importantes, très courageuses et très valables, pas seulement pour résoudre ses problèmes internes, mais également au-delà de ses frontières, pour répondre aux problèmes globaux. Mais l’Europe a une position qui ne peut pas être expliquée d’une façon raisonnable vis-à-vis des autres. Il y a un excès de représentation aux institutions multilatérales. »
Miguel Angel Moratinos
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Royaume d’Espagne
« Et ceux qui ont des pouvoirs – les États-nations, l’Union européenne, les Nations unies – ont des responsabilités. Mais d’ autres acteurs qui ont aussi du pouvoir n’ont pas de responsabilités. Ils participent cependant à la prise de décision. Lorsque le spéculateur a décidé d’acheter des bons de l’Espagne à un certain prix, n’est-il pas en train de faire de la politique économique ou financière ? »
Konstantin Kosachev
Président, Commission des Affaires étrangères de la Douma d’Etat, Fédération de Russie
« Nous progressons sur les discussions visant à déterminer si les sécurités européenne et mondiale se concentreront exclusivement sur les aspects militaires, comme c’est plus ou moins le cas actuellement, ou si elles comprendront d’autres notions comme la sécurité économique, les problèmes humanitaires et d’autres problématiques importantes. »
Nambaryn Enkhbayar
Ancien président de la Mongolie
« Une bonne gouvernance consiste à inviter les autres et non pas à les exclure ; à réglementer et coordonner, non pas à régenter; à donner sa chance à tout le monde, même à la Corée du Nord, à la Mongolie, à l’Afghanistan ou au Kirghizistan. »
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères français
« L’objectif est d’obtenir qu’en 3, 4 ou 5 ans, un jeune de Gaza, désespéré parce que ses cousins ou ses copains ont été tués par l’armée israélienne finit par penser qu’il est plus intelligent d’ouvrir une pizzeria… Il faut un certain temps pour cela…Se met en place alors un Proche-Orient nouveau, qui entraîne dans sa dynamique la Jordanie et d’autres pays. »
Amir Peretz
Député, Etat d’Israël
« Pour la majorité des Israéliens, la question des colonies est moins importante que l’objectif de paix qui est, lui, majeur et qui changera notre vie pour les générations futures. Je pense que si nous mettons en action cette véritable volonté et cette réelle opportunité de conclure un accord avec l’autorité de la communauté internationale, nous devrions voir aboutir ce rêve. »
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine à Londres
«Israël devra reconnaître un fait simple, le pays ne peut continuer son occupation tout en cherchant la paix et ne peut écarter l’Initiative de paix arabe, la seule soupape de sécurité pour son existence et son acceptation dans la région du Moyen-Orient. Nous, Palestiniens, sommes les seuls garants d’une existence légitime de l’Etat d’Israël. »
Conclusion de Dominique Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
20:30 | Dîner de gala
Amina Benkhadra
Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement
« Le développement durable ne se limite pas à la gestion rationnelle des ressources et à la préservation de l’environnement qui en sont certes des piliers fondamentaux. Mais il constitue un concept global et intégré qui, (…) considère l’homme comme l’acteur et la finalité de tout développement.»
Fu Ying
Vice-ministre des Affaires étrangères, République populaire de Chine
« Dans un pays en voie de développement tel que la Chine, rien ne revêt plus d’importance ni de pertinence que l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses 1,3 milliard d’habitants. »
9:15 – 9:30 | Introduction de la journée
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Message de Henry Kissinger
Secrétaire d’Etat dans les administrations des présidents Richard Nixon et Gerald Ford, Prix Nobel de la paix 1973
« Le monde est actuellement dominé par au moins deux réalités accablantes. La première est que le système international des XIXe et XXe siècles s’est désintégré. Le système reposant exclusivement sur la souveraineté des Etats n’est plus suffisant pour faire face aux besoins de l’humanité et du monde…»
9:30 – 10:00 | Compte rendu des ateliers parallèles
Atelier 1 • Bruno Lafont
PDG, Lafarge
« Dans le domaine de l’énergie, la gouvernance, c’est clairement une clean energy. Bien entendu, concernant les enjeux, c’est le lien entre l’énergie et le réchauffement climatique qui est un sujet global. C’est aussi le lien entre l’énergie et la croissance…»
Atelier 2 • Philippe Chalmin
Professeur, Université Paris-Dauphine, fondateur du Cercle Cyclope
«Au-delà de toutes les controverses concernant les rôles éventuels de la spéculation ou autres, il faut prendre ces flambées de prix comme un message d’alerte des marchés. Un message d’alerte sur ce que nous avons considéré comme le défi majeur du 21ème siècle, c’est-à-dire le défi alimentaire.»
Atelier 3 • Lionel Zinsou
PDG, PAI Partners
«Nous estimions que le monde avait, au fond, réussi à rétablir le fonctionnement du système financier. (…) Nous avions compris que, pour ce qui était de la régulation des banques et des compagnies d’assurance, beaucoup de travail avait été fait, mais il restait les non banques… »
10:00 -11:15 | Session plénière 4
« Gouvernance du cyberespace »
Introduction de Ulysee Gosset
Journaliste, France Télévisions
Nathalie Kosciusko-Morizet
Secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique
« Internet, c’est quelque chose de très évolutif, que personne n’a conçu. En fait, ça fonctionne par addition, et par addition par capillarité. Ça fonctionne aussi de manière très décentralisée. C’est d’ailleurs une part de la résilience d’Internet qui est dans cette décentralisation. Si c’est un espace, c’est un espace perpétuellement en mouvement. »
Craig Mundie
Directeur de la recherche et de la stratégie de Microsoft
« La technologie ne s’arrête pas aux frontières. De nombreux problèmes liés à la façon dont elle va évoluer vont être très difficiles à gérer. L’autre particularité du cyberespace, en constante expansion, est que le rythme auquel se déroulent les événements est différent du monde réel.»
François Barrault
Président et fondateur de FDB Partner SPRL
« Quand on regarde l’évolution de l’Internet depuis ses débuts, ça s’est fait d’une manière virale, un peu chaotique…la technologie d’Internet fait partie intégrante de notre vie de tous les jours. Pour moi, le problème de la gouvernance, c’est d’organiser ce chaos. »
Nathalie Kosciusko-Morizet
Secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique
Craig Mundie
Directeur de la recherche et de la stratégie de Microsoft
François Barrault
Président et fondateur de FDB Partner SPRL
Michel Chertoff
Ancien Secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis
«Nous sommes face à une conjoncture dans laquelle Internet permet aux personnes d’avoir potentiellement un effet catastrophique et destructeur. Cela ne concerne pas uniquement Internet en soi, mais aussi les systèmes réels qui dépendent d’Internet. Tel est le défi. »
Nathalie Kosciusko-Morizet
Secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique
Craig Mundie
Directeur de la recherche et de la stratégie de Microsoft
Débats
Conclusion de Steven Erlanger
Chef du Bureau de Paris, New York Times
11:15 – 12:45 | Session plénière 5
« Regards croisés franco-coréens sur le G20 »
Introduction de Jim Hoagland & Samir Aita
Rédacteur en chef adjoint et éditorialiste, Washington Post / Rédacteur en chef du Monde diplomatique éditions arabes, et président du Cercle des économistes arabes
Ahn Ho-Young
Ambassadeur itinérant pour le G20, Corée du sud
« Nous devons combler l’écart entre ces 172 pays qui souhaitent s’asseoir à la table du G20 et les pays du G20 qui pensent que 20 pays c’est déjà trop. Nous avons pensé que nous devrions nommer un ambassadeur des relations extérieures et le faire voyager dans tous les pays non membres du G20. »
Jean-David Levitte
Conseiller diplomatique et sherpa du président Nicolas Sarkozy
« Une autre idée est chère au Président de la République : travailler toute l’année. Un sommet, c’est 24 heures, 36 heures. Compte tenu des sujets qui sont sur la table, il nous paraît très important que les chefs d’Etat et de gouvernement, les Ministres, se sentent complètement impliqués. »
Débats
12:45 – 15:30 | Déjeuner-débat
« Gouvernance mondiale et Affaires »
Introduction de Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Discours de Mo Ibrahim
Fondateur et président de la Fondation Mo Ibrahim
«Il est important pour nous, populations d’Afrique, d’avoir un tableau de bord. Il faut savoir qui fait quoi et à qui, les résultats de chaque gouvernement, le nombre de kilomètres de routes construites l’année passée, le nombre de lits d’hôpitaux installés, le nombres d’enfants scolarisés… »
Débats
15:30 – 18:00 | Après-midi libre
18:00 – 19:30 | Session plénière 6
« Puissances émergentes et gouvernance mondiale »
Introduction de Mehmet Ali Birand
Journaliste et écrivain, CNN Türk
Fu Ying
Vice-ministre des Affaires étrangères, République populaire de Chine
« Pour les pays développés, l’inquiétude touche les nouveaux pays émergents qui pourraient ne pas observer les règles d’origine ou ne pas être prêts à accepter les structures existantes. Parallèlement, les pays émergents s’inquiètent que les pays développés puissent ne pas les accepter ou leur imposer leur conduite. »
Kemal Dervis
Vice-président, Economie mondiale et Développement, Brookings Institution
Vice-président, Economie mondiale et Développement, Brookings Institution « l’avenir de la Turquie dépend de sa capacité à s’enrichir de cette diversité. Elle ne doit pas essayer de la diluer ni de la surmonter, mais doit plutôt en faire une force. Si l’on pense que la mondialisation va se poursuivre et que les forces économiques et culturelles mondiales vont se renforcer à travers le monde, tirer parti de ces différentes dimensions sera positif. »
Kanwal Sibal
Ancien ministre des Affaires étrangères de l’Inde
« La gouvernance mondiale, tout comme la gouvernance intérieure, doit reposer sur des principes sains. »
Stuart Eizenstat
Associé, Covington & Burling LLP
« Nous sommes réellement à un tournant historique. La question est la suivante : l’influence accrue que les pays en développement demandent à juste titre pourra-t-elle aller de pair avec la capacité de créer un consensus entre les pays développés et les pays en voie de développement ? »
Commentaires des Panélistes
Conclusion de Fyodor Lukyanov
Rédacteur en chef du journal Russia in Global Affairs
Débats
19:30 – 19:45 | Conclusions
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
« je tiens à vous dire ma conviction profonde que dans un siècle, c’est-à-dire au début du XXIIe siècle, ou bien le monde tout entier sera une vaste Union européenne au sens de l’organisation, ou bien il y aura eu des drames, des conflits, des guerres mondiales. »
Programme 2010
Rapport 2010
Actes de conférence 2009
19:30 | Cocktail
20:30 | Dîner-débat
Thierry De Montbrial
Fondateur et Président de la WPC
Nambaryn Enkhbayar
Ancien Président de Mongolie
It is also very important that the world policy meeting is a place where small countries like Mongolia can be heard, because we now see that the big companies and countries cannot solve all the problems.
Débats
8:30 – 9:30 | Ouverture
Sa Majesté Le Roi Mohammed VI
Roi du Maroc
La maîtrise des relations internationales suppose une vraie gouvernance axée sur la justice et la rigueur.
Thierry De Montbrial
Fondateur et Président de la WPC
Tant que les puissances mondiales ne seront pas incluses dans les débats sur des questions comme la crise économique, le commerce ou le changement climatique, nos institutions manqueront de la richesse et de la légitimité nécessaires pour relever les défis d’aujourd’hui.
Kofi Annan
7e secrétaire général des Nations unies
Si nous ne parvenons pas à adapter nos sutructures de coordination à un monde qui change vite et même trop vite, nous vivrons des crises systémiques dont celle que nous avons traversée sur le plan économique et financier ces derniers mois ne donnerait qu’un avant-goût.
9:30 – 11:00 | Session plénière 1
« Architecture de la gouvernance politique »
Nambaryn Enkhbayar
Ancien Président de Mongolie
Il s’agit d’instaurer des critères de performance basés sur la qualité de vie que nous essayons d’atteindre ensemble.
Han Seung-Soo
Ancien Premier ministre de la République de Corée
Il est certain que les institutions de Bretton Woods en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ont besoin d’une profonde restructuration, voire d’une réforme complète.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères
Les Européens, s’ils sont capables de dépasser leur nombrilisme, s’organiseraient eux aussi dans le G20 pour gérer ce passage, douloureux pour eux mais inévitable.
Robert Blackwill
Chercheur et conseiller du président, RAND Corporation
Les grandes puissances doivent travailler davantage pour trouver une convergence stratégique sur les principaux problèmes auxquels fait face le système international.
Débats
11:00 – 11:30 | Pause café
11:30 – 12:45 | Session plénière 2
« La gouvernance macro-économique »
Fathallah Oualalou
Président, Commune Urbaine de Rabat
La nouvelle gouvernance macro-économique issue d’un nouvel arbitrage entre l’État et le marché prend progressivement une forme mixte.
Arkady Dvorkovich
Sherpa du Président Dmitri Medvedev
L’important n’est pas d’empêcher complètement les déséquilibres mais d’avoir des déséquilibres gérables pouvant être contenus et financés, dont on peut surveiller les développements dangereux et éliminer les risques avant qu’ils ne provoquent une autre crise.
Yoichi Otabe
Ministre adjoint des Affaires étrangères ; Sherpa du G8, Japon
La sagesse du G7 et de l’OCDE repose sur leur introduction et leur renforcement de ce mécanisme d’« examen mutuel ».
Wolfgang Munchau
Directeur de Eurointelligence Adviser Limited
En définitive, avec un processus de coordination ad hoc et intergouvernemental, nous ne parvenons pas à nous accorder sur ce qui doit être fait, mais seulement sur ce qui nous convient.
Jacques Mistral
Directeur des Etudes Economiques à l’Ifri
Débats
12:45 – 15:00 | Déjeuner-débat
Thierry De Montbrial
Fondateur et Président de la WPC
Han Seung-Soo
Ancien Premier ministre de la République de Corée
Tout comme les voyageurs et les explorateurs du Vieux Monde, cultivons notre envie d’apprendre. Faisons preuve d’un intérêt sincère et d’une véritable curiosité envers les autres.
Débats
15:00 – 16:15 | Session plénière 3
« L’avenir du capitalisme »
Lionel Zinsou
Président directeur général, PAI Partners
S’il y a une idée particulièrement fausse dans cette crise mais qui reste particulièrement forte, c’est cette idée que la financiarisation excessive de l’économie était la racine principale de la crise.
Tommaso Padoa-Schioppa
Ancien ministre italien de l’Economie et des Finances
Ce qui a échoué dans cette crise, ce n’est pas le système en vertu duquel les individus ou les entreprises poursuivent leur propre intérêt mais une version de ce système dans laquelle ils poursuivent leur intérêt personnel en l’absence d’encadrement par les règles et l’action publique qui sont requises pour produire ce miracle.
Jeffry Frieden
Professeur au Département gouvernemental de l’Université de Harvard
Un ordre économique international ouvert nécessite une coopération systématique, ciblée et concertée entre les nations.
Débats
16:15 – 16:45 | Pause café
16:45 – 18:15 | Session plénière 4
« Energie et Climat »
Richard Bradley
Chef de la division Efficacité énergétique et Environnement à l’AIE
Aucun État n’aura à lui seul la capacité de développer l’ensemble des technologies nécessaires pour rendre écologiques tous les secteurs économiques générateurs de gaz à effet de serre.
Anil Razdan
Ancien Power Secretary, gouvernement de l’Inde
L’énergie, facteur majeur du développement et de la réduction de la pauvreté, doit être disponible, abordable, fiable et durable.
Manoelle Lepoutre
Directeur du Développement durable et de l’Environnement, TOTAL
Il faut aussi travailler avec les autorités publiques pour que ce soit une solution acceptable pour le citoyen et pour qu’il y ait aussi une incitation réelle et un cadre pour que les industriels émetteurs et ceux qui ont la compétence pour stocker dans les couches géologiques coopèrent.
William Ramsay
Directeur du programme Energie à l’Ifri
Tout le monde dit que la baisse de l’intensité énergétique est efficace, que les économies consomment beaucoup moins d’énergie par unité de PIB, etc. Pourtant, les émissions de carbone ne diminuent pas.
Débats
18:15 – 18:45 | Mini-session 1
« Migrations »
Pierre Morel
Représentant spécial de l’UE pour l’Asie centrale et la crise en Géorgie
Le phénomène classique de l’intégration qui doit être l’aboutissement de la migration, sauf les cas de migrations circulaires, devient de plus en plus urgent et en même temps de plus en plus difficile.
Jean-Paul Guevara Avila
Directeur général des Relations bilatérales, MAE, Etat plurinational de Bolivie
La mondialisation n’est pas seulement une révo- lution technologique ou communicationnelle mais elle implique également la mobilité des hommes et la capacité de transport et de déplacement des personnes.
20:00 – 22:00 | Dîner-débat
Thierry De Montbrial
Fondateur et Président de la WPC
Jean-David Levitte
Conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
Nous vivons aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, confrontés à des crises globales qui menacent non seulement notre avenir économique mais aussi l’avenir de la planète.
Débats
9:00 – 10:45 | Session plénière 5
« Sécurité »
Yutaka Iimura
Envoyé spécial du gouvernement du Japon pour le Moyen-Orient et l’Europe
Il est important que les personnes impliquées dans l’élaboration de politiques interna- tionales aient une vision compréhensive de la situation de chaque région.
Sergei Karaganov
Président du présidium du Conseil sur la politique étrangère et de défense à Moscou
Point positif, le clivage en Europe doit être supprimé par la signature d’un nouveau traité de sécurité ou l’intégration de la Russie dans l’OTAN.
Dominique Moïsi
Conseiller spécial à l’Ifri
Dans ce système, en tant qu’européen, je suis frappé de la lenteur avec laquelle nous intégrons ces changements intervenus dans le monde.
Meir Sheetrit
Membre du Knesset, ancien ministre de l’Intérieur d’Israël
Le terrorisme n’est plus composé de petits groupes luttant contre les grandes puissances. Il implique des réseaux internationaux, très sophistiqués et très bien financés, qui manipulent les démocraties et les utilisent contre elles-mêmes.
Débats
10:45 – 11:45 | Session plénière 6
« Réglementations économiques et financières »
Jacques Mistral
Directeur des études économiques à l’Ifri
Kemal Dervis
Vice-président et directeur du Programme d’économie mondiale et du développement à la Brookings Institution
Il faut que ce flux de capital, qui a ses origines dans les pays pétroliers et en Chine, s’oriente plus vers les pays en voie de développement et les pays émergents plutôt qu’en Amérique seulement.
Nicolas Véron
Chercheur, Bruegel, Bruxelles
« Il ne suffit pas d’avoir des normes communes, il faut qu’elles soient appliquées d’une manière similaire, cohérente, et que la supervision soit cohérente et le contrôle des risques avec elles par les autorités publiques. »
Débats
11:45 – 12:15 | Pause café
12:15 – 13:30 | Session plénière 7
« Droit international »
Celso Lafer
Professeur de philosophie du droit à l’Université de São Paulo. Ancien ministre des Affaires étrangères du Brésil
L’un des éléments du programme inter- national actuel concerne les politiques d’identité et de reconnaissance, et cela remet en question la capacité d’un principe tel que l’auto- détermination à faire face à ce nouveau défi qui déstabilise le système international d’États actuel.
Serge Sur
Professeur à l’Université de Paris II – Panthéon-Assas
Pour ce qui est des mécanismes du droit international tel qu’il est, il convient de mettre en lumière leur créativité et leur flexibilité.
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant, Royaume du Maroc
Il reste à espérer que le « martèlement » des consciences finisse par produire ce sursaut salutaire pour une meilleure gouvernance d’un système interna- tional bien plus juste et plus équitable, qui reste à inventer.
Débats
13:30 – 15:30 | Déjeuner-débat
Thierry De Montbrial
Fondateur et Président de la WPC
Amr Moussa
Secrétaire général de la Ligue des États arabes
Le monde arabe doit s’adapter au XXIe siècle.
Débats
15:30 – 17:00 | Session plénière 8
« Santé et environnement »
José Angel Cordova Villalobos
Ministre de la Santé des États-Unis du Mexique
Cherif Rahmani
Ministre algérien de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Tourisme
Le chemin va être extrêmement long, nous sommes devant deux stratégies, une stratégie passive fondée sur le déni de responsabilité et le déni de réalité, et une stratégie active.
Bruno Lafont
Président de Lafarge
La protection de l’environnement est compatible avec la croissance et avec le développement, pour autant qu’effectivement ils soient étudiés et menés par des entreprises responsables.
Thomas Wellauer
Membre du Comité de direction. Directeur « Corporate Affairs » chez Novartis
La majorité des ministres de la Santé ou des Finances, tout comme les organismes chargés de la gouvernance mondiale de la santé, mesurent les données et très peu les résultats du système.
Débats
17:00 – 17:30 | Pause café
17:30 – 18:45 | Session plénière 9
« Eau, agriculture et alimentation »
Michel Camdessus
Ancien directeur général du FMI. Gouverneur honoraire de la Banque de France
L’eau est locale, presque par essence, parce que son coût de transport est élevé et les pertes en ligne élevées. Le niveau stratégique est donc la nation.
Christian Bréchot
Vice-président pour les Affaires médicales et scientifiques de Mérieux Alliance
Il est absolument nécessaire de normaliser la collecte et l’analyse des données de surveillance, ainsi que les méthodes microbiologiques.
Louise Fresco
Professeur à l’Université d’Amsterdam
Nous sommes capables de nourrir le monde, même avec les connaissances actuelles, même sans application des OGM, si on est capable de faire articuler la demande, d’organiser les marchés, d’organiser la main-d’oeuvre, d’organiser les intrants.
Débats
18:45 – 19:15 | Mini-session 2
« Le rôle des régions dans la mondialisation »
Jordi Pujol
Ancien Président du Generalitat de Catalunya
La globalisation provoque des réflexes identitaires et fait sentir davantage aux gens le besoin d’avoir un repère, un point d’appui.
Moulay Driss Mdaghri
President, Association marocaine d’intelligence économique, AMIE
L’aspiration légitime à la reconnaissance de la spécificité des cultures locales et la demande de participation et d’autonomie des populations et de leurs élites doivent être utilisées comme levier de développement et de progrès.
19:15 – 19:45 | Clôture
Thierry De Montbrial
Fondateur et Président de la WPC
Les problèmes abordés ont de multiples facettes et si l’on veut être constructif et efficace, il faut les maîtriser.
21:00 | Dîner de gala
Taïeb Fassi Fihri
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Royaume du Maroc
Nous sommes à la recherche, par souci démocratique, d’un nouveau compromis, d’une nouvelle architecture mondiale, de meilleurs instruments.
Michael Posner
Secrétaire d’État adjoint à la Démocratie, aux Droits de l’Homme et au Travail, États-Unis
Il y a la nécessité pour les gouvernements et la société civile d’établir de nouvelles relations. Lorsque nous parlons de démocratie, nous devons voir au-delà des élections.
Samuel Kaplan
Ambassadeur des Etats-Unis au Maroc
Je dirais que ces conférences devraient être très fréquentes car c’est seulement en organisant ce genre de rassemblement et de discussions sur ce type de question que nous pourrons progresser dans le monde d’aujourd’hui.
Programme 2009
Rapport 2009
Actes de conférence 2008
09:30 – 10:15 | Séance d’ouverture
Présentation de la World Policy Conference
Thierry De Montbrial
Président et fondateur de l’Ifri. Président et fondateur de la WPC.
L’enjeu, c’est l’élaboration d’un système capitaliste mondial efficace et équitable.
François Fillon
Premier ministre français
Mais, au-delà des réformes institutionnelles, il faut que les Etats retrouvent un rôle central d’orientation et d’initiative.
10:15 – 12:30 | Session plénière 1
SAR Prince Turki Al-Faisal
Président du Centre de recherche et d’études islamiques Roi Faisal
L’énergie est un problème important entre nous, pays en développement, et d’autres pays qui ont, comme le Président d’Estonie l’a dit, cette pétro-dépendance.
Jaap De Hoop Scheffer
Secrétaire général de l’OTAN
Si les défis sont multidimensionnels, notre réponse institutionnelle doit l’être également. Les institutions civiles et militaires doivent travailler ensemble et être complémentaires.
Toomas Hendrik Ilves
Président de la République d’Estonie
Si nous voulons parvenir à la paix et à l’harmonie, l’UE doit parler d’une seule voix.
Mario Monti
Président de l’Université Bocconi de Milan
Je pense que s’il doit y avoir plus d’intervention de l’État dans l’Union européenne, il est tout à fait essentiel que cela se produise au niveau de la communauté plutôt que sur le plan national.
Raila Amolo Odinga
Premier Ministre de la République du Kenya
Il est paradoxal que le continent le plus riche en ressources soit aussi le plus pauvre. C’est un paradoxe qui doit être inversé, pour le bien de tous.
Hans Gert Pöttering
Président du Parlement Européen
Le dialogue interculturel doit devenir une partie intégrante de nos décisions politiques.
Débats
13:00 – 15:00 | Déjeuners-débats parallèles
15:30 – 17:00 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Etats-Unis : qu’attend le monde de l’ « indispensable nation » ?
Han Sung-Joo
Président de l’Institut d’études politiques Asan. Ancien Ministre des Affaires étrangères de la République de Corée
Dans le même temps, comme les différents moyens de communication deviennent plus facilement accessibles et plus étendus, la conscience du public s’élargit en liaison avec l’élargissement de l’horizon de l’information.
Marshall Goldmann
Professeur d’économie russe au Collège Wellesley, ancien directeur associé au Centre de recherche sur la Russie de l’Université d’Harvard
Un des aspects les plus attrayants des États-Unis est que, même après 225 ans, les États-Unis encourage encore la mobilité sociale et économique.
Jim Hoagland
Rédacteur associé et correspondant en chef pour l’étranger au Washington Post
Ce que le monde semble attendre c’est un meilleur leadership américain et non son élimination.
Etienne de Durand
Directeur du centre des études de sécurité à l’IFRI
En tant que telle, l’Amérique est la clé de voûte de l’architecture de la sécurité internationale, et un engagement américain permanent est nécessaire dans la plupart des régions du monde.
Atelier n°2 – Japon : quelle puissance, quelles stratégies ?
Yukio Satoh
Président de l’Institut japonais d’affaires internationales
Le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace vers l’Asie, mais les conditions de sécurité en Asie restent incertaines.
Valérie Niquet
Directeur du centre Asie de l’IFRI
La relation avec la Chine est donc aujourd’hui sans doute la relation la plus structurante pour l’ensemble de la stratégie extérieure du Japon.
Atelier n°3 – L’Europe à 27 et plus est-elle viable ?
Kemal Dervis
Administrateur du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
L’Europe doit être une passerelle entre les nécessaires réponses aux aspirations démocratiques et aux inquiétudes de ses citoyens.
Yusuf Wanandi
Administrateur et Senior Fellow du Centre d’études internationales et stratégiques (CSIS) à Jakarta
En raison de la crise financière et du ralentissement économique dans l’UE, le processus d’intégration est devenu plus sélectif.
Michel Foucher
Ancien ambassadeur de France en Lettonie. Ex-Directeur du CAP
A l’échelle mondiale, l’UE fonctionne comme un centre économique et monétaire, et comme une expérience réussie d’intégration régionale.
Hans Stark et Kerry Longhurst
KL : Chercheur associé à l’IFRI, spécialiste des questions de sécurité européenne ; HS : Secrétaire général du comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’IFRI
La « fatigue » de l’élargissement signifie qu’il n’y a pas un sentiment d’urgence désespérée pour intégrer les États des Balkans occidentaux, pour affronter plus précisément la question turque, ou pour commencer à discuter de la perspective de l’adhésion ukrainienne.
Atelier n°4 – Arc de crise: de l’Irak au Pakistan
Volker Perthes
Directeur de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (SWP – Stiftung Wissenschaft und Politik)
Des approches différentes sont nécessaires pour l’Afghanistan et le Pakistan, la région du golfe Persique et le théâtre israélo-arabe.
Shireen Hunter
Professeur invité à l’Université Georgetown, ancienne directrice du programme « Islam », CSIS, Washington
Les problèmes dans cette région et plus particulièrement dans les trois pays Afghanistan, Irak et Pakistan, ont des racines aussi bien dans l’histoire récente et les actions des gouvernements de ces pays et des principaux acteurs internationaux, que dans des événements et des politiques qui remontent à des décennies.
Marc Hecker
Chargé de recherches à l’IFRI
L’arc de crise de l’Irak à l’Afghanistan ne peut pas être stabilisé sans l’implication des puissances régionales.
Atelier n°5 – Quelle gouvernance pour quelle stabilité ?
K. Shankar Bajpai
Ancien ambassadeur d’Inde au Pakistan, en Chine et aux Etats-Unis, Président du Delhi Policy Group
Dans une telle situation mondiale peut-être que la plus grande contribution que chaque Etat peut apporter à la recherche d’une stabilité commune et continue du système international est d’assurer une gouvernance efficace chez lui.
Jean-Marie Guéhenno
Membre du Conseil consultatif sur les questions de désarmement des Nations unies
Ce qui est nouveau et pourrait changer la menace, c’est la combinaison des armes de destruction massive et du terrorisme.
Marie-Christine Dupuis-Danon
Consultante indépendante. Ex-conseillère anti-blanchissement au sein de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime
En raison justement de la complexité et de la diversité des problèmes, il est très important de favoriser la transparence.
Laurence Nardon
Chercheur et responsable du programme Espace de l’IFRI
Tous les pays doivent accepter des religions et des langues différentes et maintenir le respect de la dignité humaine.
Atelier n°6 – L’économie de la connaissance mérite encore un effort
Bertrand Collomb
Président d’honneur de Lafarge. Président du Conseil d’Administration de l’Ifri
Les modèles d’innovation qui fonctionnent bien exigent également une collaboration entre le secteur public et le secteur privé, comme en témoignent le financement des universités américaines.
Anatoly Torkunov
Recteur de l’Université MGIMO. Docteur ès sciences politiques, membre correspondant de l’Académie des sciences de Russie
Le rôle social de l’éducation est étroitement lié au développement durable des nations, en particulier de celles qui sont en transition.
Susanne Nies
Responsable de l’IFRI de Bruxelles
L’atelier a été consacré à la question de savoir comment générer, mais aussi exploiter les nouvelles technologies afin d’améliorer l’économie de la connaissance.
Atelier n°7 – Crise du crédit, crise financière, crise économique : que faire ?
André Lévy-Lang
Professeur associé émérite, de finance, à l’université Paris-Dauphine. Membre du Conseil d’orientation de l’Institut de l’entreprise
Le premier changement de politique qui est nécessaire après cette crise, c’est une révision du champ d’application de la réglementation bancaire dans les principaux pays, à commencer par les États- Unis.
Gikas A. Hardouvelis
Professeur au Departement of Banking and Financial Management à l’université du Pirée. Chef économiste à l’Eurobank EFG
La crise financière internationale actuelle n’est pas imputable à une seule cause mais à l’interaction de facteurs nombreux et divers.
Jacques Mistral
Directeur des études économiques à l’IFRI
La récente crise financière a également mis en relief la nécessité de repenser de nombreux aspects de la réglementation et de la supervision financières.
Françoise Nicolas ; Eliane Mosse
Économiste, chercheuse au Centre Asie de l’IFRI ; Économiste, conseillère à l’IFRI pour le Centre franco-autrichien pour le rapprochement en Europe
Il est par ailleurs à craindre que dans un climat de développement de la pauvreté et du chômage, des effets de radicalisation politique se produisent, avec le risque que cela peut entraîner sur le fonctionnement des démocraties.
Atelier n°8 – La régulation des migrations, enjeu mondial
Mohammed Bedjaoui
Ancien ministre des Affaires étrangères d’Algérie
Force est de constater cependant, qu’en dépit de tous ses impacts, positifs ou négatifs, le phénomène migratoire échappe largement à ce jour à l’emprise d’institutions internationales susceptibles de le réguler.
Christophe Bertossi
Responsable du programme « Migrations, Identités, Citoyenneté » à l’IFRI
L’objectif ne doit pas être la militarisation des frontières mais un effort commun international pour maîtriser et structurer les migrations internationales en fonction des besoins de tous.
Atelier n°9 – Le Golfe est-il en train de devenir un arc d’espoir ?
Henry Siegman
Président du “U.S./Middle East Project” (USMEP). Enseignant-chercheur au Sir Joseph Hotung Middle East Programme de l’université de Londres.
Les initiatives de paix qui cherchent un accord à bon compte, et refusent de payer le prix exigé par ces principes fondamentaux ne peuvent pas réussir.
Khadija Moshen-Finan
Responsable du programme Maghreb à l’IFRI
L’expression « Arc d’espoir » s’oppose à celle d’ « Arc de crise » que constituent des pays comme l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan.
20:00 – 22:30 | Dîner-Débat
Pascal Lamy
Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce
La seule façon de s’assurer que les économies émergentes aient le sentiment de partager les responsabilités est de reconnaître le nouvel équilibre géopolitique.
10:00 – 12:30 | Session plénière 2
Abdoulaye Wade
Président de la République du Sénégal
En tant qu’individu d’esprit libéral, je pense que les hommes ont toujours ce qu’il faut pour surmonter les difficultés, le résultat dépendra bien entendu de la manière dont nous gérerons la crise, mais, à mon avis, nous avons ce qu’il faut pour la surmonter.
Juan Manuel Gomez-Robledo
Représentant du Président des États-Unis du Mexique
L’Amérique latine demeure le réservoir culturel d’Occident. Il faut à tout prix éviter que la région soit encore une fois l’objet des convoitises économiques et politiques des grandes puissances, surtout si une forme de nouvelle guerre froide devait renaître.
Nambaryn Enkhbayar
Président de la République de Mongolie
Géographiquement, nous vivons dans des fuseaux horaires différents, culturellement ou selon nos religions – dans des époques différentes. Toutefois, en termes de développement et de bonne gouvernance, nous devons vivre dans le même fuseau horaire, à la même époque, c’est à dire au 21e siècle.
Stepan Mesic
Président de la République de Croatie
Dans les guerres il n’y a que des perdants ! C’est pourquoi je répète toujours : il vaut mieux négocier 10 ans que mener une guerre 10 jours. Les conséquences de la guerre sont épuisantes pour tous.
SaKong Il
Représentant personnel du Président de la République de Corée
Tous les pays du monde devraient tout faire pour profiter pleinement des avantages de la mondialisation, tout en minimisant ses inconvénients. Un renforcement de l’architecture financière internationale adaptée à l’évolution de l’environnement mondial sera d’une importance capitale comme base de la réussite.
Débats
13:00 – 15:00 | Déjeuners-débats parallèles
15:30 – 17:00 | Ateliers et table ronde non plénière en parallèle
Atelier n°1 – Russie : développements internes et politiques extérieures
Marshall Goldman
Professeur émérite d’économie russe au Wellesley College
Contrairement à ce qui s’est passé sous le gouvernement Bush, les politiques d’Obama sont susceptibles d’être moins menaçantes pour la Russie, mais l’alchimie entre Obama et Poutine, et Medvedev et Obama, sera beaucoup plus froide. Il sera fascinant de voir quelle combinaison produit le plus de coopération entre les deux pays.
Sergey Karaganov
Président du Présidium du conseil des Affaires étrangères et de défense de Russie
Les clichés habituels du politiquement correct n’aideront pas à améliorer la situation et à construire un monde nouveau. En attendant, le temps de construire est venu.
Anatoly V. Torkunov
Recteur de l’Institut des relations internationales d’État de Moscou (université MGIMO)
La Russie est un membre à part entière de la communauté internationale. C’est l’ONU et non l’OTAN qui définit les « règles du jeu ». Les conflits de frontières le long de la Russie sont plus ou moins résolus. Toutefois, l’influence dans cette région est partagée entre plusieurs acteurs.
Adrian Dellecker
Chercheur à l’IFRI
Pour Sergei Karaganov, le problème principal est clairement la perte par l’Amérique de son statut de seule superpuissance comme fait accompli et les conséquences que cela implique pour les relations Europe-Russie .
Atelier n°2 – Chine : développements internes et affirmation de puissance
Yusuf Wanandi
Co-fondateur administrateur et chercheur du Centre for Strategic and International Studies (CSIS) de Jakarta
L’UE, comme l’ANASE, continue d’être un concept élitiste et n’est pas devenue la préoccupation de la population en général. Les gens se sentent à l’écart du processus.
Valérie Niquet
Directeur du centre Asie de l’IFRI
Pour Tokyo, au-delà de l’importance vitale, accordée au protecteur américain, et c’est une position de politique étrangère dont le Japon veut faire sa marque, les structures multilatérales, dont une ONU réformée où le Japon, avec d’autres, trouverait toute sa place, doivent demeurer prioritaires.
Atelier n°3 – Inde : puissance régionale et/ou acteur mondial ?
Jean-Luc Racine
Directeur de recherche du CNRS au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS), à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS Paris)
L’Inde est en train d’inventer sa manière d’être une démocratie, en adaptant les logiques de caste à une politique compétitive.
Brahma Chellaney
Professeur d’études stratégiques au Centre for Policy Research de New Delhi
Alors que nous savons que le monde est en transition, nous ne savons pas encore à quoi ressemblera le nouvel ordre mondial.
K. Shankar Bajpai
Président du Delhi Policy Group
Nous devenons plus conscients du monde qui nous entoure, des défis et des possibilités qu’engendrent nos capacités économiques et militaires croissantes ainsi que nos besoins nationaux.
Olivier Louis
Chercheur à l’IFRI, responsable du programme Inde et Asie du Sud, et du programme Présidence française de l’UE.
De ce fait, l’Inde doit trouver sa juste place parmi les autres puissances mondiales, place à laquelle elle a droit.
Atelier n°4 – L’Afrique sub-saharienne: implosion ou décollage ?
William Zartman
Professeur à l’université Johns Hopkins
L’Afrique a milité pour l’indépendance, c’est-à-dire pour l’auto-administration ou un gouvernement de soi par soi pour soi, quand elle a commencé à secouer le joug colonial il y a un demi-siècle.
Robert Glasser
Secrétaire général de CARE International
Pour chaque dollar investi dans la réduction des risques de catastrophe et dans la préparation, environ sept dollars sont économisés dans la réponse humanitaire d’urgence.
Alain Antil
Responsable du programme Afrique subsaharienne à l’IFRI
Dans les quatre prochaines décennies, les sociétés africaines vont profondément se transformer. De grandes mobilités humaines sont à prévoir, les africains seront très majoritairement urbains.
Atelier n°5 – Israël/Palestine, la question internationale la plus urgente : quels engagements des acteurs extérieurs ?
Amine Gemayel
Ancien président de la République libanaise
Une coopération entre l’Etat libanais et l’Autorité palestinienne n’est pas dirigée contre telle ou telle faction mais elle est dans l’intérêt de tous les palestiniens et de tous les libanais.
Henry Siegman
Président du “U.S./Middle East Project” (USMEP). Enseignant-chercheur au Sir Joseph Hotung Middle East Programme de l’université de Londres
Pourtant, malgré tout ce qui a changé, les pays du Golfe ne peuvent pas se passer du parapluie de sécurité américain, car ils n’ont pas développé de capacité d’assurer leur propre sécurité.
Shlomo Avineri
Professeur de sciences politiques à l’université hébraïque de Jérusalem
Reconnaitre les limites de la capacité des États-Unis à négocier un accord de paix au Moyen-Orient ne signifie pas qu’ils ne sont pas utiles.
Bassma Kodmani
Directrice de l’Initiative Arabe de Réforme
Avec les autres défis apparus au Moyen-Orient et ailleurs, il est d’autant plus important de réaffirmer la place centrale du conflit israélo-palestinien.
Atelier n°6 – Energie et climat : quels défis diplomatiques ?
Thomas Becker
Secrétaire permanent adjoint au departement de la politique internationale et du changement climatique du ministère danois du climat et de l’énergie
Le monde est confronté à deux défis interdépendants : le changement climatique et la sécurité énergétique.
Bruno Weymuller
Conseiller auprès du directeur général de Total
Le climat et l’énergie représentent des défis majeurs. La conscience de la nécessité d’une action internationale progresse, mais nous devons agir intelligemment.
William C. Ramsay
Directeur du programme Énergie de l’IFRI. Ancien éxécutif adjoint à l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
Malgré les avantages d’une approche globale, les intérêts divergents d’acteurs trop nombreux conduisent à une multiplication des compromis et à une dilution des objectifs.
Atelier n°7 – Crise alimentaire mondiale
Hervé Gaymard
Député et président du conseil général de la Savoie
C’est dans le Sud, notamment en Afrique, que se pose la question de savoir ce que l’on doit faire pour que l’agriculture redevienne une priorité et tout le monde doit s’unir pour cette priorité agricole dans les pays du Sud.
François Danel
Directeur général d’Action contre la faim (ACF)
Alors que certains pays sont touchés de plein fouet par la crise alimentaire, une grande majorité des enfants ne sont aujourd’hui pas traités.
Aline Leboeuf
Responsable du programme « Santé et environnement » de l’IFRI
La faim est un problème de santé, et doit être reconnu comme tel. Les solutions sont aussi médicales, notamment en ce qui concerne la lutte contre la malnutrition des enfants.
Atelier n°8 – Table ronde non plénière
Mohammed Bedjaoui
Ancien ministre des Affaires étrangères d’Algérie
Compétence et transparence sont les deux mamelles fécondes de la bonne gouvernance.
Han Sung-Joo
Président de l’ASAN Institute for Policy Studies. Ancien Ministre des Affaires étrangères de la Corée du sud
Même si les questions de sécurité de nature à la fois conventionnelle et non conventionnelle, continuent d’être à l’ordre du jour, de nouvelles questions, comme l’environnement, la compétition pour les ressources, les droits de l’homme, les crises humanitaires, l’économie et le bien-être social deviennent de plus en plus pertinentes et importantes.
Igor S. Ivanov
Professeur à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO). Ancien ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie
L’ancienne configuration des relations arrive à une fin logique, nous en avons besoin d’une nouvelle. Nous avons, dans l’ensemble, une occasion de réinventer le monde, un monde agréable pour nous tous.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères français
Les occidentaux découvrent qu’ils sont en train de perdre, non pas leur pouvoir et leur richesse qui restent immenses, mais leur monopole. Et les puissances occidentales n’y sont pas prêtes.
17:15 – 18:45 | Session plénière 3
Kemal Dervis
Administrateur du Programme de développement des Nations Unies
Il y a six mois, on pensait que la croissance serait meilleure qu’attendue, mais nous assistons, semble-t-il, à une crise dont les effets négatifs sur l’économie réelle sont encore plus importants que prévus.
Jean-Claude Trichet
Président de la Banque Centrale Européenne
Ce qui fait que la crise actuelle se distingue des autres est qu’elle se produit à une échelle extraordinairement grande, qu’elle frappe directement le centre du système financier international et qu’elle affecte profondément les pays industrialisés.
Débats
20:00 – 23:00 | Dîner officiel
09:00 – 12:00 | Session plénière 4
Christophe De Margerie
Directeur général de Total
Pourtant, le changement climatique est annoncé partout comme étant la priorité, tout simplement parce que ce qui est en jeu c’est la survie de la planète. Il n’y aura plus de crise financière si la planète disparaît.
Pascal Couchepin
Président de la Confédération suisse
Je pense que la confiance doit être construite sur la durée. Et je crois que, s’il y a un côté positif dans cette crise, il y en aura un seul, c’est qu’elle aura forcé les hommes d’État du monde entier, quelque soit leur couleur, à être responsables et à agir sur le long terme, et à faire des promesses qu’ils peuvent tenir.
Boris Tadic
Président de la République de Serbie
En travaillant ensemble pour résoudre la crise de la DUI, nous pouvons rétablir la confiance et réaffirmer la légitimité de la Charte des Nations Unies et du régime juridique international qui en découle. C’est le moment de penser de manière stratégique et audacieuse.
Thierry De Montbrial
Président et fondateur de l’IFRI. Président et fondateur de la WPC.
Les futures règles du jeu ne seront légitimes que si elles ont été élaborées avec la participation de tous. Une des raisons pour lesquelles la gouvernance actuelle est défaillante, c’est que les règles du jeu ont été élaborées par une petite partie de la planète.
12:00 – 13:15 | Séance de clôture
Dmitry Medvedev
Président de la Fédération de Russie
Historiquement, la Russie fait partie de la civilisation européenne et pour nous, en tant qu’européens, il est très important de savoir sur quelles valeurs sera bati le monde futur.
Nicolas Sarkozy
Président de la République française
Alors entre nous, il faut rétablir la confiance, qui est la condition de la relance d’un partenariat euro-russe ambitieux.
Thierry De Montbrial
Président et fondateur de l’IFRI. Président et fondateur de la WPC.
Une des raisons pour lesquelles la gouvernance actuelle est défaillante, c’est que les règles du jeu ont été élaborées par une petite partie seulement de la planète.